Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 08:35

Scan10001

 

 

CH.  III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

(appelé également ROYAUME DE VIENNE ET D’ARLES)

 

 

G. Comté de Charolais                                                                                                terre d’empire de 1493 à  1684

 

Simple châtellenie possession en 1237 de  Jean, comte de Chalon, qui la cède  à Hugues IV, duc de Bourgogne. Elle passe ensuite à Jean de Bourgogne, second fils du duc, puis à Béatrix, qui en 1272 épouse  Robert de France, fils de Saint Louis. Le Charolais est alors érigé en comté, divisé en quatre baronnies, Mont-Saint-Vincent, Lugny, Digoine et Joncy, puis en cinq châtellenies, Artus, le Sauvement, Sanvigne, Mont-Saint-Vincent, Dondin et Charolles.

En 1327, le comté de Charolais passe par mariage dans la maison d'Armagnac qui en 1390 le vend au duc de Bourgogne Philippe le Hardi. Le duc Charles le Téméraire, est fait comte de Charolais par son père le duc de Bourgogne Philippe le Bon.

Marie de Bourgogne,  fille unique de Charles le Téméraire en hérite en 1477, année ou elle épouse Maximilien de Habsbourg, archiduc d’Autriche. Mais en 1477, le roi Louis XI décide de le conserver et de le réunir comme le duché de Bourgogne à la couronne de France. Faute d'avoir pu intenter un procès posthume au Téméraire pour lèse-majesté, et ainsi pouvoir recouvrer l'ensemble de ses fiefs mouvants de la couronne par voie juridique, Louis XI voit dans la mort de Marie de Bourgogne l'occasion de réaliser cet objectif par la force et la ruse.

 

S'appuyant sur les trois membres du comté de Flandre, il maintient une forte pression sur l'archiduc Maximilien tandis qu'il lance ses troupes à la conquête de l'Artois et de la Franche-Comté. Les opérations militaires piétinant des deux côtés, on doit se résoudre à traiter.

Par le traité d’Arras de 1482, Louis XI, en position de force, légalise son occupation en imposant le mariage de l'archiduchesse Marguerite, fille de Maximilien et de Marie de Bourgogne avec son propre fils, le dauphin Charles. La fiancée, en bas-âge, sera livrée à la France avec pour dot l'ensemble des terres bourguignonnes occupées par la France. Les comtés d'Artois, d'Auxerre de Bourgogne, de Charolais, de Mâcon, la châtellenie de Bar-sur-Seine et les seigneuries de Château-Chinon, de Chaussin, de Laperrière, de Noyers et de Salins sont donc appelés à rejoindre le domaine royal à l'avènement de Charles VIII. Le duché de Bourgogne et les villes de la Somme (Picardie) ne sont pas évoqués par le traité.  Le reste des Flandres, duchés de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, comtés de Flandre, de Hainaut, de Namur, de Hollande et de Zélande, sont garantis à l'archiduc Philippe le Beau, à condition toutefois que ce dernier fasse hommage au roi de France pour le comté de Flandre, mouvant de la couronne. Le roi rappelle enfin son droit à racheter la Flandre gallicane (villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies, ainsi que le Tournaisis). Si toutefois le mariage devait être annulé par la France avant la majorité des époux, ou si le couple devait rester sans enfants, il est prévu que la dot de Marguerite ferait retour à son frère Philippe le Beau ou à ses descendants, sous réserve, encore une fois, de l'hommage au roi de France pour les terres mouvantes de la couronne.

En 1483, Marguerite quitte donc les Flandres pour être livrée au roi de France mais ces fiançailles seront finalement annulées, Charles VIII ayant préféré la main de la duchesse héritière de Bretagne. Le Traité de Senlis de 1493 restitue le comté de Charolais à l’archiduc Philippe le Beau  de Habsbourg.  Ensuite le comté de Charolais a une histoire commune avec la Franche-Comté.

 

.Maximilien 1459-1519), comte de Charolais de 1493 à 1499, empereur du Saint Empire de 1499 à 1519

 

.Philippe le Beau (1478- 1506), comte de Charolais de 1499 à 1506,  roi de Castille et de Léon  par mariage

Fils de Maximilien qui lui donne le comté en 1499 lorsqu’il devient empereur.

 

.Marguerite d'Autriche (1480-1530), comtesse de Charolais de 1506 à 1530, comtesse d'Artois, d'Auxerre, de Bourgogne, de Mâcon,  seigneur de Salins gouverneur  des Pays-Bas de 1507 à 1530

Sœur de Philippe le Beau, elle devient comtesse de Charolais à sa mort. Sous son règne, le roi de France lui confisque le comté de 1507 à 1509 puis de 1521 à 1526.

 

.Charles Quint (1500-1558), comte de Charolais de 1530 à1558, empereur du Saint Empire de 1519 à 1557, roi d’Espagne, roi de Sicile

Il est le neveu de Marguerite. Par le traité de Madrid de 1526, Il obtient la restitution du comté de sa tante. François Ier lui prend son comté en 1536 qu’il récupère à la paix de Crespy en Laonnois  en 1544 ; il perd à nouveau son comté en 1551.

 

.Philippe II d'Espagne (1527-1598), comte de Charolais, de 1559 à 1598, roi d’Espagne et du Portugal,

Fils de Charles Quint. Il récupère son comté à la suite de la bataille de Cambrai gagné par le duc de Savoie Emmanuel-Philibert, général des armées impériales et du traité de Cateau-Cambrésis signé les 2 et 3 avril 1559.

 

.Philippe III d'Espagne (1578-1621), comte de Charolais de 1598 à 1599, roi d’Espagne, du Portugal, des Pays-Bas,

Fils du précédent.

 

.Isabelle d’Espagne (1566-1633), comtesse de Charolais de 1599 à 1633,  comtesse de Bourgogne, gouverneur des Pays-Bas

Sœur du précédent.

 

.Philippe IV d'Espagne (1605 -1665), comte de Charolais de 1633 à 1665, roi d’Espagne, du Portugal, des Deux-Siciles et des Pays-Bas,

Fils de Philippe III d'Espagne. En fait son comté lui est confisqué par  le roi Louis XIII dès 1635.

  

.Charles II d'Espagne (1661-1700), comte de Charolais de 1665 à 1684, roi d’Espagne et  des Deux-Siciles,

Fils du précédent. Il récupère son comté de Charolais au traité des Pyrénées en 1659 mais le reperd  en 1674 jusqu’en 1679  ou il le récupère par les traité Nimègue de 1679 mettant fin à la guerre de Trente Ans  signé entre Louis XIV et l’empereur  Léopold Ier; mais à sa mort en 1684, pour des dettes contractées par Philippe IV d'Espagne envers le Grand Condé, le parlement de Paris prononce la saisie du comté au profit de ce dernier. Il devient au XVIIIe siècle l'apanage de Charles de Bourbon-Charolais, comte de Charolais.

En 1761, Louis XV annexe le comté de Charolais à la couronne, par un échange contre la terre de Palaiseau avec Louise-Anne nièce de  Charles de Bourbon-Charolais.

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 08:26

Scan10001

 

CH.  III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

(appelé également ROYAUME DE VIENNE ET D’ARLES)

 

F. Comté de Macon

terre partiellement dans la mouvance de l’empire de 1032 à 1239

 

 

En 936 Hugues le Noir prend possession du duché de Bourgogne, mais ne le réclame pas la succession sur le royaume des Francs. Louis IV qui vient d’être couronné se dirige vers la Bourgogne, pour faire reconnaître son autorité, Hugues le Noir refuse de prêter serment, et se retire dans ses terres Outre-Saône. Il gouverne sur les deux rives de la Saône. Il s’appuie sur ses fidèles vassaux que sont Gilbert, comte de Chalon et de Beaune, Aubri, vicomte de Mâcon, Liétaud fils d’Aubri et Robert, vicomte de Dijon.                                                   

Bien que le comté de Macon soit situé sur la rive occidentale de la Saône, le comté de Macon est un fief des comtes de Bourgognes vassaux de l’empire depuis l’intégration du Royaume de Bourgogne Provence à celui-ci en 1032 et il  ne reléve pas alors du  Duché de Bourgogne ni du comté de Bourgogne.

.Otte-Guillaume Ier de Bourgogne ou Otte-Guillaume de Mâcon(vers 962-1026), premier comte palatin de Bourgogne de 982 à 1026 et comte de Mâcon par mariage avec Ermentrude de Roucy (héritière du comté de Mâcon par son premier mariage avec le comte Aubry II de Mâcon décédé en  982.

Fils du roi Aubert Ier d'Italie et de Gerberge de Chalon, fille du comte Lambert de Chalon et d'Autun

Le comte de Bourgogne Otte-Guillaume donne le comté de Mâcon et celui d'Escuens à son fils aîné Gui Ier (995-1004). Celui-ci épouse une fille de Béatrix, fille d’Aubri II. À la mort de son fils aîné, Otte-Guillaume partage ses terres, Renaud (1006-1057), son second fils, reçoit les comtés d'Amous, du Varais et du Portois et Otton (1006-1049), fils de Gui, reçoit le Mâconnais et l’Escuens.  Otte-Guillaume conserve ses droits sur les comtés de la Bourgogne franque (Beaumont, Fouvent, Oscheret).                                                     

.Otton II de Mâcon ( ?- 1049), comte de Mâcon de 1004 à 1049

Fils du précédent. Il épouse Elisabeth de Vergy. Sous son règne, le pouvoir comtal  s’amenuise, les seigneurs de la région en profitent pour obtenir une indépendance. On voit entre 1020-1030, les seigneurs-châtelains de Beaujeu, Berzé, Bâgé, Brancion, la Bussière et Uxelles renforcer leurs châteaux et astreindre les hommes libres de leur district à leur apporter leur hommage, dû naguère au comte.

 

.Geoffroy de Mâcon ( ?- 1065), comte de Mâcon de 1049 à 1065,

Fils du précédent; Il épouse Béatrice.

 

.Guy II de Mâcon ( ?- 1109), comte de Mâcon de 1065 à 1078

Fils du précédent. En 1078, il se fait moine à l'Abbaye de Cluny et cède Mâcon à son cousin Guillaume Ier de Bourgogne.

 

.Guillaume Ier de Bourgogne ( ?- 1087), comte de Bourgogne et de Mâcon de 1078 à 1085

Cousin du précédent, fils de Renaud Ier de Bourgogne, petit-fils d'Otte-Guillaume.

 

.Renaud II (1085-1097),  Guillaume II (1075-1125)  fils du précédent,  Étienne Ier (1085-1102), frère de Renaud II, Renaud III ( ?-1148), fils ainé d’Etienne Ier,

.Guillaume III de Macon encore appelé Guillaume IV de Bourgogne (1088-1157), comte de Macon de 1102 à 1157, comte d’Auxonne de 1127 à 1157, comte de Vienne de 1148 à 1157

Deuxième fils d’Etienne Ier.

Il tente de spolier sa nièce Béatrice de Bourgogne, fille de Renaud III. L'empereur Frédéric Barberousse l'en empêche et épouse cette dernière en 1156.

                                                  

.Géraud Ier de Mâcon (1142- 1184), comte de Mâcon et de Vienne de 1157 à 1184, seigneur de Salins

Fils du précédent. Il épouse en 1152 Maurette de Salins fille du seigneur Gaucher III de Salins avec qui il a pour enfant :

 

-Alexandrine de Mâcon  qui épouse Ulric de Baugey, fils de Renaud sire de Baugey.

-Beatrix de Mâcon  épouse en 1177 le comte Humbert III de Savoie.                           -Etienne de Vienne, futur  archevêque de Besançon                                                             

 -Gaucher IV de Mâcon, Seigneur de Salins.

-Guillaume IV de Mâcon.                                                                               

 -Géraud de Mâcon , Seigneur de Vadans.                                                                         -Ide de Vienne, épouse le seigneur Humbert de Coligny, fils de Guerric de Coligny ; puis en seconde noce, en 1190, Simon II duc de Lorraine.                         

 -Renaud de Mâcon (1168-1213).

 

.Guillaume IV  de Macon ou Guillaume V de Bourgogne  (1155- 1224), comte de Mâcon, d'Auxonne et de Vienne de 1184 à 1224,

Fils aîné du précédent, marié à Poncia de Beaujeu, puis à Scholastique, fille d'Henri Ier de Champagne avec laquelle il a :

 

-le futur Géraud II qui épouse Guigonne de Forez.

-Guillaume, chanoine à Mâcon, puis époux successif d'Agnès, fille d'Ulrich II de Ferrette, et d’Isabelle de Lorraine.

-Henry, seigneur de Montmorot, d'abord fiancé à Marguerite de Beaujeu, puis marié à Elisabeth de Salins, fille de Jean le Sage, comte de Chalon.                                                

 -Béatrice, épouse en 1219 Hugues d'Antigny, sans postérité.

                                                       

.Géraud II de Mâcon ( ?- 1224), comte de Mâcon et de Vienne en 1124

Fils du précédent et de Scolastique de Champagne, marié à Alix Guigonne, fille de Guigues III de Forez avec laquelle il a une fille Alix.

 

$.Alix de Mâcon ( ?-1260), comtesse de Mâcon et de Vienne de 1224 à 1239,

Fille du précédent, marié à Jean de Dreux décédé en 1239. En 1239, à la mort de son mari, la comtesse Alix de Mâcon vend le comté de Vienne et le comté de Mâcon à la Couronne de France.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 15:54

Scan10001

 

E.Marquisat de Marnay  

 

Le château de Marnay est une place forte ayant connu diverses phases de construction, renforcée au XIIIe et jusqu'au XVIIe siècle, située à l'origine en terres du saint Empire romain germanique. En 1044, Marnay et tous les territoires entre l’Ognon et la Saône sont inféodés à l’archevêque de Besançon par l’empereur du saint Empire romain germanique et roi de Bourgogne,   à Heinrich III dit Henri le Noir.

En 1109, Marnay est acheté par  le comte Etienne de Bourgogne et devient l’un des fiefs des Chalon, branche cadette des comtes de Bourgogne, avec pour suzerain Etienne II lorsque ce dernier, comte d’Auxonne, devient également comte de Chalon par son épouse vers 1180.

Le château constitue la dot et la résidence de Béatrice d'Auxonne  (fille d’Etienne II et sœur de Jean Ier de Chalon), qui prend alors le titre de dame de Marnay. Béatrice d'Auxonne épouse en 1215 Simon de Joinville qui meurt de retour de croisade en 1233, laissant pour héritier son fils Jean de Joinville, le sire de Joinville, alors âgé de sept à huit ans. Béatrice revient dans son château de Marnay et le remet à son fils cadet Simon II de Joinville, avec l’accord de Geoffroy de Joinville, son frère aîné. Simon II de Joinville prête hommage au régent de la Comté de Bourgogne Jean Ier de Chalon et déclare  tenir de lui en fief le château de Marnay.

 

Les Joinville, descendants de Béatrice d'Auxonne, restent les seigneurs du château de Marnay jusqu’au dernier descendant Hugues qui épouse en 1339 Jeanne de Montbéliard, fille d’Henri de Montfaucon et d’Agnès de Montbéliard.

En 1477, Marnay est dévasté par les troupes de Louis XI, qui envahissent la Comté.  Le château reste dans cette famille jusqu’à ce qu’en 1512, Laurent de Gorrovod, comte de Pont-de-Vaux, gentilhomme proche de Marguerite d'Autriche, duchesse de Savoie, en acquiert la terre et seigneurie et reconstruit en 1520 le château. Laurent de Gorrovod est le dernier seigneur à rendre hommage de la seigneurie de Marnay à un empereur du Saint Empire à savoir Charles Quint. Marnay est érigé en Marquisat pour Charles-Emmanuel de Gorrovod vers 1600 ou 1602 par lettres patentes de l’Archiduc Albert de Habsbourg, comte de Bourgogne (Franche-Comté). Le château résiste en 1636, lors de la première tentative de conquête de la Franche-Comté du saint Empire germanique par le roi de France Louis XIV, mais il est occupé en 1674 par les armées du maréchal français, pair de France, Philippe de Montaut-Bénac de Navailles, passant ainsi définitivement sous la domination française.

En mai 1674, le roi de France Louis XIV y réside, quand il vient assister au siège de Besançon puis il ordonne le démantèlement de ses défenses du château de Marnay ; L'édifice compte alors seize tourelles et passe  pour l'un des plus beaux châteaux de la province. Le roi de France le fait détruire comme une bonne partie des châteaux conquis en Franche-Comté afin d'éviter toute tentative de retour à l'indépendance comtoise.

Le rattachement  de Marnay à la France est finalement constaté par le Traité de Nimègue qui rattache définitivement la Franche-Comté  à la France en 1678.

Une des branches de la maison de Bauffremont prend  possession du château devenu français et l'afferme au XVIIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 15:46

Scan10001

CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

(appelé également ROYAUME DE VIENNE ET D’ARLES)

 

D. Comté d’Auxonne                                                                                  

  terre d’empire de 1032 à 1237

Depuis le partage du traité de Verdun de 843, qui plaça le comté  d’Amous dans le lot de Lothaire et malgré les partages compliqués qui suivirent, ce comté, en terre d'Empire, relevait de la mouvance du comté de Bourgogne. Au Moyen Age, la Saône marque la frontière entre le Royaume de France et le Saint Empire. Le comté d’Auxonne  issu du comté d’Amous est composé de tout le pays d’Outre-Saône, c'est-à-dire, des villes d’Auxonne, Seurre, Louhans, Cuiseaux, Saint-Laurent, Verdun, Cuisery, Pontailler, Bellevesvres et Chaussin  est donc une terre d’empire.

Les comtes d’Auxonne issus de la famille des comtes des Bourgogne sont des vassaux de l’empereur du fait de l’intégration du Royaume de Bourgogne-Provence à l’empire en 1032.

.Étienne Ier de Bourgogne (1036-1102) comte de Bourgogne, comte de Mâcon et de Vienne,

Fils de Guillaume Ier de Bourgogne et d’Etiennette comtesse de Vienne ; frère cadet du comte Renaud II de Bourgogne à qui il succède, et frère du pape Calixte II. Il se marie avec Béatrice de Lorraine, fille du duc Gérard Ier de Lorraine, dont il a quatre enfants :

Branche aînée de Bourgogne-Comté :

-Renaud III de Bourgogne, comte de Bourgogne en 1127, après les règnes de Guillaume l'Allemand, assassiné en 1125, fils de Renaud II, et de Guillaume l'Enfant fils de Guillaume l'Allemand, assassiné lui aussi en 1126. Renaud III continue la branche aînée de Bourgogne-Comté, mais à sa mort il ne laisse qu'une fille mineure, Béatrice mariée à l'empereur Frédéric Barberousse en 1156 auquel elle apporte le titre de comte de Bourgogne.

Branche cadette de Bourgogne-Comté :

-Guillaume III de Mâcon, comte de Mâcon en 1102, et comte de Vienne en 1127.

-Agnès de Bourgogne épouse le comte Richard III de Montfaucon comte de Montbéliard et seigneur Montfaucon.                                                                                                 

 -Isabelle de Bourgogne qui épouse en 1110 le comte Hugues Ier de Champagne.

 

.Guillaume III de Mâcon ( ?- 1157) comte de Mâcon et de Vienne, comte d'Auxonne 

Second fils d'Étienne Ier de Bourgogne.

.Etienne Ier d’Auxonne ( ?-1173) comte d’Auxonne de 1156 à 1173

Fils de Guillaume III de Macon.

En 1172, Auxonne a pris de l’importance : le comte Étienne Ier s’y  installe.

.Guillaume IV de Mâcon (1184 - 1224), comte de Mâcon et de Vienne, comte d'Auxonne de 1173 à 1224

Fils de Géraud Ier, comte de Macon et de Maurette de Salins.

.Etienne II d’Auxonne, ( ?- 1241),  comte d’Auxonne de 1224 à 1241

Fils d'Etienne Ier et de Judith de Lorraine ; petit-fils de Guillaume III de Macon. Marié à Béatrice de Chalon.

.Jean Ier de Chalon (1190-1267) dit Jean de Bourgogne, comte de Chalon  de 1228 à 1267, comte d’Auxonne, seigneur de Charolais, seigneur de Salins et régent du comté de Bourgogne

Fils du comte Étienne II d'Auxonne et de la comtesse Béatrice de Chalon.

Il est régent du comté de Bourgogne pour son fils Hugues de Chalon, sa belle-fille la comtesse Adélaïde Ire de Bourgogne et son petit-fils Othon IV de Bourgogne jusqu’à sa mort.

Le 5 juin 1237, il échange avec le duc Hugues IV de Bourgogne les comté de Chalon et comté d’Auxonne hérités de ses parents contre plusieurs seigneuries : Salins (qui est alors la deuxième cité du Comté de Bourgogne), Belvoir, Vuillafans, Ornans, Montfaucon, Arlay, le château des Clées au pays de Vaud, Chaussin et Orgelet. Il devient ainsi l’un des plus puissants seigneurs du Comté de Bourgogne. Le duc Hugues IV de Bourgogne réunit ainsi  le comté d’Auxonne au duché de Bourgogne, dont il suit ensuite l’histoire.

 De 1384 à 1477, duché et comté de Bourgogne sont  réunifiés.  Mais le 23 mai 1493, le traité de Senlis signé entre le roi Charles VIII et l’empereur  Maximilien, sépare à nouveau les deux Bourgognes. Auxonne redevient tête de pont française sur la rive Impériale et ses remparts doivent protéger le royaume de France des tentatives des Habsbourg de régler par la force la « question de Bourgogne ». Les tensions du côté de l’Empire ne tardent pas. Dès 1494, les guerres d'Italie les rallument. À nouveau les remparts sont consolidés et la construction de la porte de Comté réalisée en 1503. Le 14 janvier 1526, le traité de Madrid signé après la défaite de Pavie, entre le roi François Ier et l’empereur Charles Quint, le roi de France est contraint d’abandonner, entre autres territoires, la Bourgogne, et le comté d’Auxonne. Les États de Bourgogne, réunis le 8 juin 1526 refusent de se séparer de la couronne de France. En riposte, l’empereur veut conquérir le comté d’Auxonne. Mais devant les murs de la cité, Lannoy, commandant des armées impériales, trouve une résistance si vive de la part de tous les habitants qu’il doit renoncer.

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 15:41

Scan10001

CH.  III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

(appelé également ROYAUME DE VIENNE ET D’ARLES)

 

C. Comté de Chalon,

terre partiellement d’empire de 1032 à  1237                                                                                   

Situé de part et d’autre  de la Saône, c'est-à-dire de la frontière crée en 843 par le traité de Verdun entre la Francie Occidentale et la Francie Médiane (Lotharingie),

En 936, le duc de Bourgogne Raoul meurt subitement sans héritier direct. Hugues le Noir prend possession du duché de Bourgogne, mais ne réclame pas la succession sur le royaume des Francs. Louis IV qui vient d’être couronné se dirige vers la Bourgogne, pour faire reconnaître son autorité, Hugues le Noir refuse de prêter serment, et se retire dans ses terres Outre-Saône. Il gouverne sur les deux rives de la Saône. Il s’appuie sur ses fidèles vassaux que sont Gilbert, comte de Chalon et de Beaune, Aubri, vicomte de Mâcon, Liétaud fils d’Aubri et Robert, vicomte de Dijon.                                                   

Le roi de Bourgogne-Provence Rodolphe II meurt en 937 laissant 4 enfants mineurs dont Conrad (937-993) qui n’a que douze ans.

La partie Est du comté de Chalon appartient donc au royaume de Bourgogne et  par suite du rattachement du Royaume de Bourgogne-Provence en 1032 devient pour partie une terre d’empire. Au Moyen Age, la ville de  Chalon se développe autour de la cathédrale Saint-Vincent, de son évêché et du Châtelet, palais fortifié construit au milieu du VIe.

.Hugues Ier de Chalon (v 972 - 1039), comte de Chalon, évêque d'Auxerre (999),

Fils de Lambert de Chalon et d'Adélaïde de Bourgogne.

.Thibaud de Chalon, comte de Chalon de 1039 à 1065

Fils de Goeffroy Ier de Semur-en-Brionnais et de Mathilde, fille de Lambert, neveu et successeur d’Hugues Ier de Chalon.

.Hugues II de Chalon (v 1022 - 1080), comte de Chalon de 1065 à 1080

Fils de Thibaut de Chalon et d'Ermentrude d'Autun. Il se marié vers 1072 avec Constance de Bourgogne (v 1046 - 1093), sans postérité.

.Guy de Thiers (1050-1113), comte de Chalon de 1080 à 1085,

Un des quatre fils de Guillaume III de Thiers et d'Adélaïde de Chalon,  elle-même fille de Thibaud de Chalon et d’Ermentrude d’Autun. Il n'hérite de sa mère que d'une partie du comté. L'héritage du frère d'Adelaide, Hugues II de Chalon ayant été divisé en deux. Geoffroy de Donzy, héritier de la deuxième part d'Hugues II de Chalon, revend sa part à Savaric de Vergy, son oncle qui lui-même en 1096 revend  la moitié à l’évêque Gautier de sorte que les évêques de Chalon deviennent propriétaires d'un quart du comté. En 1100, Hugues II, duc de Bourgogne, achète le châtelet de Chalon.

.Guillaume Ier de Chalon (v 1080 - 1166), comte de Chalon de ?  à ?

Fils de Guy de Thiers.

Guillaume II de Chalon (v 1120 - 1202), comte de Chalon de ? à ?

Fils de Guillaume Ier de Chalon/Thiers et de mère non identifiée. Marié vers 1173 avec Béatrice de Hohenstaufen, fille de Frédéric Barberousse et de Béatrice Ire de Bourgogne.

.Béatrice de Chalon (1174 - 1227), comtesse de Chalon  de ?  à ?

Fille de Guillaume II de Chalon/Thiers et de Béatrice de Hohenstaufen - Mariée vers 1186 (annulation en 1200) avec Étienne II de Bourgogne (vers 1172 - 1241), comte d'Auxonne (1173 - 1237).

.Étienne II d'Auxonne, dit Étienne III de Bourgogne (v 1172 - 1247), comte d'Auxonne (1173 - 1237) et comte de Chalon par mariage

Fils d'Étienne Ier d'Auxonne, comte d'Auxonne  et de Judith de Lorraine, père de Jean Ier de Chalon et de Béatrice d'Auxonne, dame de Marnay

Les troubles survenus en Allemagne après la mort de l’empereur Henri VI  le 28 septembre 1197, privant le comte palatin d’appuis venus d’Allemagne, donne l’occasion à Étienne III de mettre ses prétentions en avant. 

Étienne tient fortement les bords de Saône, par ses châteaux d’Oiselay, de Scey, de Traves, de Frotey qui lui viennent d’une aïeule. Fort des appuis des grands barons comtois, Gaucher de Salins, Richard de Montfaucon, comte de Montbéliard, il engage la guerre contre le comte palatin Othon Ier. Il cherche l’alliance du duc de Bourgogne Eudes III. C’est ainsi qu’ayant reçu l’approbation du prieur de Saint-Vivant de Vergy dont il tenait la cité en fief, Étienne prend en 1197, le titre de comte d’Auxonne, se déclare vassal du duc de Bourgogne et inféode Auxonne, faisant rentrer la ville et son château dans la zone d’influence du duché de Bourgogne préparant la réunion qu'il souhaitait, du comté d'Auxonne, l’ancien comté d’Amous, un des quatre pagi constitutifs de la Bourgogne d’Outre-Saône  au duché.

Etienne sous la surveillance de l’empereur Philippe de Souabe s’était provisoirement réconcilié avec la branche palatine. Le 14 janvier 1201, Othon Ier décède. Il laisse  une fille mineure Béatrice sous la tutelle de sa veuve. Le 21 juin 1208, Béatrice épouse  le duc de Méranie qui devient Othon II. Le soir même l’empereur Philippe est assassiné. Étienne, rassuré du côté de l’Empire, par la proclamation  comme empereur d’Othon IV dont il suit le parti, prend le titre comtal et n’hésite pas à recourir aux pires extrémités pour reconquérir ce qu’il appelait son patrimoine légitime. Étienne accable son suzerain. Une lutte féroce s’engage. Finalement, sous la médiation du duc Eudes III, un traité est signé le 18 octobre 1211 à Dijon à l’avantage du comte Étienne. Aux termes de cette paix, entre autres clauses en sa faveur, Othon de Méranie reconnait à Étienne III le droit de porter le titre de comte vassal de Bourgogne, dont il avait été dépouillé depuis Othon Ier. Mais la bonne fortune du comte Étienne ne dure pas. En 1210, Othon IV  est excommunié. Le couronnement de Frédéric II de Hohenstaufen le 25 juillet 1213, vient contrarier sa situation.

Frédéric II, lié par des liens familiaux et par reconnaissance, apporte son soutien au comte Othon. Étienne resserre alors les liens avec le duc de Bourgogne en mariant son fils Jean à Mahaut, sœur du duc. Une paix précaire règne sur le comté de Bourgogne. Par un refus d’hommage d’Étienne pour Oiselay et Rochefort, en décembre 1225, la guerre se rallume et met le feu au  Comté de Bourgogne. Le comte palatin de Bourgogne fait appel au duc  de Lorraine, puis aux forces de Thibaut IV, comte de Champagne.  Étienne III connait la défaite. Ses forteresses du bord du Doubs sont renversées. La paix est rétablie par le traité de Bèze en juillet. 

Othon II regagne l’Allemagne et laisse Thibaut IV, comte de Champagne assurer la régence en Comté.

.Jean Ier de Chalon (1190 - 1267)  dernier comte de Chalon et d'Auxonne, puis seigneur de Salins et d’Arlay

Fils du précédent.

Le 5 juin 1237, il échange à Saint-Jean-de-Losne avec le duc Hugues IV de Bourgogne le comté de Chalon et le comté d'Auxonne contre plusieurs seigneuries : Salins, Belvoir, Vuillafans, Ornans, Montfaucon, Arlay,  Chaussin et Orgelet. Ces deux comtés  sont donc intégrés au duché de Bourgogne et vont en suivre le destin.

Son fils Jean Ier de Chalon-Arlay (1258-1315), seigneur d’Arlay et vicomte de Besançon devient  l'un des plus puissants seigneurs du comté de Bourgogne et le fondateur de la Maison de Chalon-Arlay. C’est lui qui le 27 décembre 1283 accorde les franchises aux bourgeois de Chalon.

 

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 07:26

Scan10001

                                                                                                               

CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

(appelé également ROYAUME DE VIENNE ET D’ARLES)

 

Maison de Habsbourg-Bourgogne 

.Maximilien Ier de Habsbourg  (1459-1519), comte palatin de Bourgogne et duc de Bourgogne de 1477 à 1482 avec son épouse, comte d’Artois, de Flandre, de Hainaut archiduc d’Autriche de 1493 à 1519, empereur de 1493   à 1519

Fils de l'empereur Frédéric III de Habsbourg.

.Philippe VI (1478-1506) dit Philippe le Beau, comte palatin de Bourgogne, duc de Bourgogne    (Philippe IV), comte d’Artois, de Flandre et de Hainaut de 1482 à 1506, duc de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, de Gueldre, comte de Hollande, de Zélande, de Zutphen, roi de Castille et de Léon en 1506

Fils de Maximilien et de Marie de Bourgogne. Frère de Marguerite d'Autriche.

Au cours des années 1479-1480, le roi Louis XI  fait dévaster le comté par ses armées. Le 23 décembre 1482, Maximilien de Habsbourg doit signer le Traité d’Arras par lequel il doit marier Marguerite au roi Louis XI et lui apporter en dot le comté d’Artois et le comté de Bourgogne.  Le mariage est célébré à Amboise le 23 juin 1483 mais deux mois plus tard, Louis XI meurt et Marguerite devient reine de France. Elle reste à Amboise pendant huit ans sous la tutelle d’Anne de Beaujeu ; mais le roi Charles VIII décide en définitive de la répudier pour épouser  le 6 décembre 1491 la duchesse Anne de Bretagne. 

Par le traité de Senlis du 23 mai 1493, l’Artois et le comté de Bourgogne sont restitués à Maximilien ainsi que sa fille qu’il marie cette fois le 3 avril 1497 à Burgos  à Don Juan, prince de Castille lequel meurt six mois après.

L’empereur Frédéric III meurt le 19 aout 1493, son fils Maximilien devient empereur et nomme son fils Philippe le Beau  comte de Bourgogne. 

Philippe le Beau épouse Jeanne la Folle, fille du roi de Castille, le 22 octobre 1496. De cette union nait le 24 février 1500, Charles le futur empereur Charles Quint.Son père Maximilien fait alors épouser en troisièmes noces à sa sœur Marguerite (1480-1530) le duc de Savoie Philibert ; le mariage par procuration a lieu à Salins ou son mari est représenté par René le bâtard de Savoie et c’est au prieuré de Romainmotier qu’il est célébré cette fois en présence de son mari le 2 décembre 1501.  Malheureusement moins de trois ans plus tard le 10 septembre 1504, Philibert décède au château de Pont d’Ain  et en son souvenir Marguerite fait édifier l’église et le monastère de Brou, alors en terre savoyarde et donc d’empire. Marguerite est donc duchesse de Savoie et gouvernante  du cercle de Bourgogne. Maximilien décide de lui confier  le 29 octobre 1506 la régence des Pays-Bas pendant la minorité de Charles, son neveu, le futur Charles Quint devenu comte de Bourgogne cette même année.  C’est donc elle qui règne sur le comté de Bourgogne. Elle le fait depuis Bruxelles ou se trouve les grands conseils ( conseils d’état, conseil privé, conseil des finances ) mais c’est à Malines que se trouve la Cour Suprême de Justice, et à Lille la Cour des Comptes transférée de Dôle) ; seul réside dans le comté le lieutenant-gouverneur (militaire) dont la charge est assurée par Jean de Chalon ( 1477-1502) puis par Philibert de Chalon  ( 1502-1530).

En 1511 l’empereur Maximilien  conclut un traité avec la confédération suisse (indépendante de fait depuis 1499  mais qui de droit fait toujours partie de l’empire)  dirigé contre le roi Louix XI. 

A la diète de Cologne en 1512, Maximilien obtient la division de l’empire administrativement en dix cercles dont celui de Bourgogne qui comprend les Pays Bas  (actuels Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) et le comté de Bourgogne. 

En 1513, l’armée impériale et les suisses des 12 cantons  Zurich, Berne, Lucerne, Fribourg, Schwitz, Unterwald, Uri, Zoug, Schaffhouse, Soleure, Appenzell et Bâle qui comptent 50 000 hommes traversent le comté en passant par Besançon pour aller envahir le duché de Bourgogne et assiéger Dijon.

Avec à leur tête une nombreuse cavalerie d’allemands et de lansquenets se trouvent le comte de Sorne et d’autres comtes notamment celui de Wurtemberg-Montbéliard sous le commandement du Maréchal de Bourgogne, lieutenant de l’empereur et général en chef.  

.Charles II (1500-1558)  comte palatin de Bourgogne, comte d’Artois, de Flandre, de Hainaut de 1506 à 1556, duc de Bourgogne de 1515 à 1555, roi d’Espagne  (Charles Ier) de 1516  à 1556, roi de Naples et de Sicile de 1516 à 1556, empereur du Saint Empire romain germanique  (Charles V dit Charles Quint) de 1519 à 1556

Fils du roi Philippe Ier de Castille dit le Beau et de Jeanne la Folle, Charles est par sa mère le petit-fils de Ferdinand V de Castille et d’Isabelle Ire la Catholique, et par son père, le petit-fils de l’empereur Maximilien Ier de Habsbourg et donc on l’oublie trop souvent l’arrière-petit-fils de Charles le Téméraire (duc de Bourgogne sous le nom de Charles I)

Charles est émancipé à 15 ans donc en 1515. Il ne vient pas dans son comté de Bourgogne. En 1519, Il devient empereur sous le nom de Charles Quint (cinquième du nom en comptant Charlemagne comme Charles Ier) ; en 1522, il cède à son frère puiné Ferdinand ses Etats héréditaires autrichiens ce qui provoque la division de la Maison de Habsbourg en Habsbourg d’Autriche et Habsbourg d’Espagne et des Pays Bas, qui se poursuit avec Philippe II  le fils de Charles Quint. Le comté relève donc ensuite  de la souveraineté de la branche espagnole des Habsbourg  tout en continuant de faire partie de l’empire à la différence de l’Espagne qui n’y est pas intégrée.

Sa tante Marguerite d’Autriche, veuve du duc Philibert le Beau de Savoie,  duchesse de Savoie,  continue d’être  la gouvernante du Cercle de Bourgogne donc du comté de Bourgogne jusqu’à sa mort en 1530 ; lui succède  comme gouvernante Marie de Hongrie (1505-1558) la sœur de Charles Quint. Marie de Hongrie reste gouvernante des Pays-Bas-Comté de Bourgogne jusqu’en 1555.            

.Philippe VII (1527-1598) comte palatin de Bourgogne, duc de Bourgogne, comte d’Artois, de Flandre, de Hainaut, de Luxembourg de 1555 à 1598, roi d’Espagne de 1556 à 1598 (Philippe II), roi de Portugal (Philippe Ier)  1580 à 1598

Fils de Charles Quint  et d’Isabelle de Portugal.

L’année 1555, Philippe II, le fils de Charles Quint, devient souverain des Pays Bas avec la Franche Comté puis roi d’Espagne quand Charles abdique en 1556. Il souligne l’attachement et la fidélité des comtois. 

C’est alors au duc Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580) qu’est confiée la gouvernance des Pays- Bas et donc du comté de Bourgogne en 1556.  Son règne  constitue l’âge d’or du comté de Bourgogne (Franche Comté).  Les nobles de Franche Comté font partie intégrante de l’élite de l’armée impériale.

Emmanuel-Philibert, dépouillé de son duché par François Ier en 1544,  devenu général des armées impériales, remporte contre les français la bataille de Saint Quentin  en 1557.

Charles Quint  meurt en  1558.

Le duc de Savoie Emmanuel-Philibert gouverne les Pays-Bas en son nom et donc le comté jusqu’en 1559, année de signature de la paix de Cateau-Cambrésis à la suite de laquelle il épouse Marguerite de France la sœur de François Ier et obtient du roi Henri II la restitution de la Bresse, du Bugey, et du Valromey occupées  par laq France.

Après le traité du Cateau-Cambrésis en 1559, Philippe II quitte les Pays-Bas pour ne jamais y revenir. Marguerite de Parme, fille naturelle de Charles Quint lui succède au gouvernorat des Pays-Bas et du comté  puis son fils Alexandre Farnese.

Philippe II a été élevé en Espagne, il connaît le français et les réalités de l'héritage Bourguignon  mais culturellement il ne comprend pas ses sujets des Pays-Bas.Une fronde apparaît en 1566 et 1567 et la violence avec laquelle Philippe II la soumet met un terme à l'amitié que les Pays-Bas lui portaient. Il s'ensuit une guerre terrible (la guerre de Quatre-Vingts Ans) à la fin de laquelle la partie nord, protestante, proclame son indépendance en 1581 sous le nom de Provinces-Unies.

En 1595, le roi Henri IV déclare la guerre à Philippe II. Philippe II nomme Albert de Habsbourg d’Autriche, gouverneur des Pays-Bas (Albert est le cinquième fils de l'empereur Maximilien II envoyé à l'âge de 11 ans à la cour de Madrid où son oncle le roi Philippe II  a veillé  sur son éducation). Le souverain dirige d’abord Albert vers une carrière ecclésiastique et en 1577, le jeune homme est nommé cardinal, dignité ecclésiastique qui, à l'époque, n'oblige pas à entrer dans les Ordres; Albert ne sera jamais prêtre ni évêque. 

Le roi envisage de faire d'Albert le primat d'Espagne en le nommant à l'archevêché de Tolède mais la longévité du titulaire amène le roi à tempérer ses ambitions pour son neveu. Il nomme celui-ci vice-roi et grand inquisiteur du Portugal et de son empire.

Bien que le traité de neutralité lui interdise d’attaquer ouvertement le comté de Bourgogne,  le roi Henri IV le fait envahir par ses mercenaires d’Haussonville et Tremblecourt. Les campagnes sont ravagées mais la plupart des villes résistent : Dôle, Gray, Salins, Poligny, Arbois, Besançon tiennent bon. Philippe décide de secourir le comté mais Henri IV contre attaque.  Les villes comtoises tombent. L’arrivée de l’armée du roi d’Espagne  Philippe II   force les troupes d’Henri à repasser la Saône. Le conflit prend fin avec la paix de Vervins signée le 2 mai 1598.  Le  traité de Vervins confirme notamment les clauses précédemment signées lors du traité de Cateau-Cambrésis entre le même Philippe II et le roi Henri II, en y ajoutant diverses clauses nouvelles. Aux termes de ce traité, l'Espagne restitue à la France le Vermandois, une partie de la Picardie, la ville de Calais et Le Blavet, tandis que la France rend à l'Espagne le Charolais et renonce à la suzeraineté sur la Flandre et l'Artois.

En 1599, Albert épouse sa cousine, l'infante Isabelle d'Espagne, fille ainée de Philippe II d'Espagne, qui lui apporte en dot les Pays-Bas, dont ils deviennent les souverains. Ce sont eux qui règnent donc sur le comté de Bourgogne dont le titre de comte est porté par le demi-frère d’Isabelle, Philippe, comte palatin de Bourgogne et futur roi Philippe III.

.Albert de Habsbourg d’Autriche (1559 -1621)  et Isabelle d’Habsbourg d’Espagne (1566-1633), Gouverneur des Pays Bas de 1595 à 1598, Archiduc souverain des Pays Bas  de 1599 à 1621, Archiduchesse souveraine des Pays  Bas de 1599 à 1633

De 1598 à 1621, le jeune couple archiducal tente d'abord de consolider par la force l'autorité habsbourgeoise (siège d'Ostende) sur les Pays-Bas car le pays est déchiré par une guerre civile. 

La paix établie, le couple, profondément catholique, va réformer la justice, développer l'économie, en suscitant des travaux d'intérêt public tels que l'assèchement des marécages à la frontière de l'actuelle Flandre orientale et de la France. Ils installent leur cour à Bruxelles. 

La mort d’Albert en 1621 met fin à cette période d’essor et de calme ; faute d’héritier, la souveraineté sur les Pays-Bas revient à l'Espagne, l'infante Isabelle étant désignée comme gouvernante générale.

.Philippe VIII (1578-1621), comte palatin de Bourgogne et duc de Bourgogne sous le nom de Philippe de 1598 à 1621,duc de Lothier, de Brabant, de Gueldre, de Limbourg et de Luxembourg, comte de Flandre et d’Artois, de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Namur , de Zutphen, seigneur de Malines, de Frise et de Salin, roi d’Espagne  (Philippe III) de 1598 à 1621,

Fils du roi  Philippe II d'Espagne et de sa quatrième épouse et nièce Anne d'Autriche, fille de l'empereur Maximilien II et de Marie d'Espagne.

Il meurt la même année qu’Albert, archiduc des Pays-Bas son beau-frère.                                                                 

.Philippe IX (1605-1665)  comte et  duc de Bourgogne  de 1621 à 1665, comte d’Artois, roi d’Espagne (Philippe IV)

Fils de Philippe III

Sous son règne, en 1636, Richelieu décide d’attaquer Dôle. Le Prince de Condé mène les troupes royales. Mais les 4000 défenseurs résistent aux 15 000 hommes de l’armée française. Finalement devant l’avancée d’une armée de secours, les français doivent se retirer après un siège de trois mois. Engagés par le roi de France, des mercenaires envahissent le comté par tous les côtés. Seuls Dôle, Gray, Salins et Besançon peuvent résister. Pillages, incendies, massacres se multiplient.

Après une dernière invasion française en 1644, des négociations s’ouvrent et aboutissent au traité de Westphalie en 1648 puis à la paix des Pyrénées en 1659 confirmant la suzeraineté des Habsbourg d’Espagne sur le comté.

Plus de 200 000 personnes soit environ la moitié de la population ont péri durant cette guerre.

Le roi d'Espagne Philippe IV de Habsbourg meurt en 1665.

.Charles III (1661-1700), comte de Bourgogne  et duc de Bourgogne de  1665 à 1678, roi d’Espagne (Charles II)

Fils du précédent.

Dès la mort de son père, Louis XIV, (à moitié Habsbourg  par sa mère Anne d’Autriche (Habsbourg d’Autriche) revendique la Flandre et la Franche-Comté, au nom de son épouse Marie-Thérèse, fille du prince défunt. En 1667, il fait la conquête de la Flandre, puis durant l'hiver, il lance sur la Franche-Comté, sous la présidence du grand Condé, 1900 fantassins et 3000 cavaliers. 

Le 2 mai, la paix est signée à Aix la Chapelle; la Flandre est cédée à la France, mais l'Espagne garde la Franche-Comté. Malgré ce traité, Louis XIV poursuit son idée de s’emparer de la Franche-Comté. En 1673, il rouvre les hostilités en lançant 24 000 hommes sur ses frontières. Comme en 1668, le roi d’Espagne  n’est pas en mesure de résister. La guerre est déclarée le 12 octobre. Une résistance populaire s’organise. Les armées royales franchissent la Saône le 12 février 1674. Gray se rend le 28. Vers le milieu de mars, c’est Lons le Saulnier qui doit se rendre à son tour. Le peuple résiste vaillamment. Néanmoins, Besançon est prise le 23, Pontarlier le 2 juin, Salins et Dôle le 22 juin.

Jusqu’à la révolution, le peuple comtois gardera  un attachement inébranlable aux Habsbourg. Un certain nombre parmi les résistants les plus déterminés s’exilèrent.

Louis XIV place à la tête du comté de Bourgogne  un intendant et transfère le parlement de Dôle à Besançon tout en lui enlevant ses pouvoirs politiques. Il entreprend une politique de séduction des nobles comtois en les attirant à sa Cour de Versailles.

Par le traité de Nimègue de 1678 qui signe la paix entre Charles II d’Espagne (Habsbourg) et Louis XIV  (également Habsbourg par sa mère Anne d’Autriche), le comté de Bourgogne ou Franche-Comté est rattaché définitivement au royaume de France. Besançon devient la capitale du comté à la place de Dôle et est doté d’un parlement.

Il n’en reste pas moins que jusqu’à la révolution, les Francs comtois comme les  Lorrains  mais  également  à un moindre degré les Alsaciens sont profondément restés attachés à la dynastie des Habsbourg.

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 07:19

Scan10001

 

CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

(appelé également ROYAUME DE VIENNE ET D’ARLES)

 

B.Comté de Bourgogne dit Franche-comté / Freigrafschaft Burgund

terre d’empire de 1032 jusqu’ à 1678

Maison de Valois-Bourgogne

.Marguerite Ire (1309- 1382), comtesse de Bourgogne et comtesse d'Artois de 1361 à 1382.

Fille cadette du roi Philippe V le Long et de la comtesse Jeanne II de Bourgogne et d'Artois. En 1320, elle épouse le comte Louis Ier de Flandre.

Marguerite hérite en 1361 du mari de sa petite fille, le duc Philippe Ier de Bourgogne,  les titres des comtés de Bourgogne et d'Artois. Le roi de France Jean II le Bon déclare que le duché lui revient à titre héréditaire et fait son entrée  dans la capitale du duché le 23 décembre 1361. Dans le comté (Franche-Comté), Marguerite se heurte à un prétendant au titre de comte palatin, il s’agit de Jean II de Chalon-Arlay, sire de Montaigu, arrière-petit-fils du comte Hugues de Chalon. Il s’empare d'Apremont, de Gray et de Jussey, mais il est battu et doit renoncer à ses prétentions.

Jean II de Chalon-Arlay meurt en 1362. Marguerite hérite d’une province qui vient d’être frappée par la peste ; à ces difficultés s’ajoute la convoitise du roi Jean II. En 1363, avant de retourner prisonnier en Angleterre, il concède en apanage le duché de Bourgogne à son quatrième fils, Philippe, le duc de Bourgogne Philippe II  surnommé le Hardi depuis la bataille de Poitiers, avec le titre de premier pair du royaume. Philippe lorgne sur le comté; il a l’appui de quelques nobles comtois, Henri et Jean de Vienne et Jean et Louis de Chalon-Auxerre.

Il enrôle « les Routiers », qui avaient été licenciés après le traité de Brétigny en 1360, regroupés en grandes compagnies qui sévissent dans son duché et les envoie ravager le comté. La comtesse fait appel aux nobles comtois qui sous la direction de Henri de Montfaucon, comte de Montbéliard, se liguent contre les Routiers. Hugues et Louis de Chalon-Arlay, Etienne et Jean de Montfaucon, Philippe de Vienne et Thiébaud VII de Neufchâtel apportent leur soutien au comte de Montbéliard. De fin décembre 1363 à février 1364, les combats sont nombreux à la limite des deux provinces.  Le 6 novembre 1364, le duc de Bourgogne Philippe II fait son entrée solennelle à Dijon, accompagné du duc d'Anjou son frère, de l’évêque d'Autun, et de toute la noblesse du duché de Bourgogne.

Cette même année 1364, Hugues II de Chalon-Arlay (1362-1388) obtient de l’empereur Charles IV, le titre de vicaire impérial pour le royaume de Bourgogne et les droits que l’empire possède sur Besançon. La puissance de la famille des Chalon est au maximum.

Début mars 1364, le duc quitte le Comté et emmène une grande partie des Routiers combattent le roi de Navarre qui s’est révolté contre le roi Charles V, frère de Philippe. Marguerite tente une médiation avec le roi, mais insatisfaite des termes du contrat, elle reprend le combat.

Henri de Montbéliard convoque à Arbois le 09 juin, une assemblée des nobles qui décide de reprendre la lutte. L’invasion du duché se prépare, mais de l’autre côté de la Saône, le seigneur de Sombernon, gouverneur de la Bourgogne, rassemble des hommes, bientôt rejoint par les troupes venant de Champagne sur l’ordre du roi. Les armées ducales sont plus nombreuses, Henri évite la bataille. Pendant ce temps, les négociations continuent à la cour de France, et le 25 juillet le traité de paix est signé. Il est accepté par les barons comtois au mois d’août et septembre. La guerre est terminée, Marguerite triomphe.

En 1366, le mot de «Franche-Comté» apparaît pour la première fois pour nommer le comté de Bourgogne. Cette année 1366, l’amiral Jean de Vienne bat près de Chambornay les Routiers qui ravagent la Franche-Comté et la Bourgogne. Tristan de Chalon-Auxerre, sire de Châtelbelin et de Rochefort, combat les Routiers qui se sont basés près de Chalon-sur-Saône. La victoire n’est pas décisive, il faut de l’argent pour les obliger à quitter la province ; c’est le connétable Bertrand du Guesclin qui négocie à Chagny la somme de 200 000 livres avec les mercenaires en les envoyant combattre en Espagne.

 

Maison de Valois-Bourgogne

 

.Louis de Flandre dit Louis de Mâle, (1330-1384), comte palatin de Bourgogne de 1382 à 1384, comte de Flandre, de Nevers et de Rethel de  1346 à1384, duc de Brabant (1356), comte d'Artois de  1382 à 1384

Fils du comte Louis Ier et de la comtesse de Bourgogne et d'Artois  Marguerite Ire. .

 

.Marguerite III de Flandre  (1350-1405), Comtesse palatine de Bourgogne de 1384 à 1405, duchesse de Bourgogne de 1357 à 1361

Petite-fille de Marguerite Ier,  appelée aussi Marguerite de Dampierre, héritière des comtés de Flandre, Nevers, Rethel, Brabant, Limbourg.

En 1357, à l'âge de sept ans, elle épouse en premières noces Philippe de Rouvres (1346-1361). Veuve en 1361, à l'âge de onze ans, Marguerite devient duchesse douairière de Bourgogne (1361-1369).

En juin 1369, à 19 ans, elle épouse en secondes noces  Philippe II de Bourgogne.

 

.Philippe IV (1342-1404), comte palatin de Bourgogne de 1383 à 1404, duc de Bourgogne (Philippe III le Hardi) de 1364 à 1404, comte d’Artois de 1383 à 1404

A la mort en 1384 de son père Louis II de Flandre, Marguerite de Dampierre hérite des deux titres de comtesse de Bourgogne et d'Artois. Son époux  devient  ainsi par son mariage : comte de Bourgogne (1384-1404) et comte d'Artois (1384-1404) et  donc vassal pour son comté de Bourgogne de l’empereur Charles IV de Luxembourg. Avec ses cinq comtés et le duché de Bourgogne, Philippe le Hardi devient le prince le plus puissant de la chrétienté.                                                   

Philippe rétablit l’atelier monétaire d'Auxonne, en terre d’empire, et frappe sa propre monnaie pour montrer son signe d’indépendance vis à vis du royaume de France. Philippe est tuteur du roi mineur Charles VI et régent de France ; il souhaite une alliance avec le duché de Bavière et lui fait épouser le 17 juillet 1385, Isabeau de Bavière, fille d’Etienne III, duc de Bavière et de Thadée Visconti, fille du duc de Milan.  

Cette même année 1385, Philippe marie à Cambrai son fils Jean de Nevers à Marguerite de Bavière; et sa fille Marguerite de Bourgogne à Guillaume de Bavière, les deux enfants d’Albert de Bavière. Philippe s’offre ainsi des perspectives d’expansion avec le mariage de ses deux enfants avec ceux de la famille des Wittelsbach de Bavière.

En 1386, une Chambre du conseil et des comptes est instaurée et réside à Lille. Philippe fixe le siège du Parlement comtois à Dôle, qui avec sa Chambre de justice, juge en appel, consacre le pouvoir de la bourgeoisie toute dévouée au duc comte. Le duc met également en place une Chambre du conseil et des comptes à Dijon pour la Bourgogne.

En 1390, Philippe le Hardi achète le comté de Charolais pour 60 000 écus d’or à Bernard VII d'Armagnac, avec l’argent de la dot de sa bru Marguerite de Bavière, l’expansion bourguignonne continue. C’est le retour, dans la Maison de Bourgogne, de ces terres qui faisaient parties du comté de Chalon-sur-Saône depuis le Xème siècle, mais avaient été intégrées dans le duché au XIIIème siècle. En 1392, Philippe continue sa politique d’alliance matrimoniale, en mariant sa fille Catherine avec le futur duc d’Autriche, Léopold IV de Habsbourg.  En 1398, l’empereur Wenceslas de Luxembourg accorde des privilèges aux Bisontins.

L’indépendance de la Commune de Besançon n’a jamais été aussi grande. En 1401, Philippe le Hardi marie sa fille Marie de Bourgogne avec le comte de Savoie Amédée VIII. L’année suivante, Philippe est en Flandre pour marier son fils Antoine, avec Jeanne de Luxembourg, la fille et héritière du comte de Ligny et de Saint-Pol, Waleran de Luxembourg. Le duc et la duchesse accordent le comté de Rethel à Antoine. En 1404, le duc de Bourgogne se rend en Flandre pour faire reconnaître son fils Antoine, comme l’héritier par sa mère, des duchés de Brabant et de Limbourg, au décès de la duchesse Jeanne de Brabant, tante de sa mère. À Bruxelles, il attrape la peste, qui l’emporte en quelques jours.

Marguerite décède en 1405, une année après son époux.                                                     

 

.Jean Ier dit Jean sans peur (1371-1419), comte palatin  de Bourgogne, duc de Bourgogne, comte d’Artois et de Flandre de 1405 à 1419,

Fils de Philippe II le Hardi ; il épouse Marguerite de Bavière, fille du duc de Bavière-Straubing, comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande, seigneur de Frise ce qui resserre considérablement ses liens avec l’empire.

 

Jean sans Peur prête hommage au roi Charles VI  le 23 mai 1404 pour son duché de Bourgogne et fait son entrée à Dijon le 17 juin 1404. Le 21 mars 1405, c'est sa mère qui meurt et, après l'hommage rendu le 26 août 1405, il prend possession des comtés de Flandre, d'Artois et de Bourgogne.

Jean se présente à Paris le 19 août, avec huit cents chevaliers ;  le duc d'Orléans s’enfuit avec la reine et le dauphin. Jean rattrape le dauphin et le ramène à Paris. Le duc d’Orléans réunit ses hommes et marche sur Paris, la guerre civile est imminente. Le 26 aout il rend hommage au roi pour son duché de Bourgogne ; Jean sans peur  s’allie aux Parisiens, mais sous la médiation de leur oncle, le duc de Berry, les deux princes se réconcilient. Pendant ce temps, les Anglais poursuivent l’occupation de la France, ils sont en Guyenne, en Artois et en Picardie. 

La folie du roi Charles VI entraîne la création d'un conseil de régence présidé par la reine Isabeau de Bavière et où s'opposent de façon irréductible le frère de Charles VI : Louis d'Orléans et  Jean sans Peur.

En Franche-Comté, la Commune de Besançon souhaite devenir la capitale du comté et offre au duc la régalie de la ville. Jean accepte cette proposition en octobre 1407.

Le 23 novembre 1407, il fait assassiner son cousin Louis pour, selon ses dires « soulager la France de ce tyran », ce qui lui vaut d’être exclu du Conseil de Régence et l’oblige à se réfugier dans ses terres de Flandre, où il fait rédiger un texte justifiant son acte.

En février 1408, l’empereur Wenceslas ratifie la décision de faire de Besançon la capitale du comté de Bourgogne.

Jean vient justifier devant le roi Charles VI l’assassinat de Louis d’Orléans, et en mars 1408, par décision royale son crime est absout.                                                 

Le 23 septembre 1408, Jean sans Peur écrase les Liégeois à la bataille d'Othée, obtient l'alliance des duchés de Luxembourg et de Lorraine. En novembre 1408, il fait une entrée triomphante dans Paris après sa victoire sur les bourgeois liégeois qui se sont soulevés contre son beau-frère l’évêque de Liège Jean de Bavière. La reine et les princes s’enfuient de la ville avec le roi.

 

Tout rentre dans l’ordre lors du traité de Chartres en 1409, où le roi de France et les enfants de Louis d'Orléans accordent le pardon au duc de Bourgogne, et celui-ci obtient le pouvoir total du gouvernement, mais le conflit entre la famille de Bourgogne et celle d'Orléans reste latent. 

Jean sans Peur a comme allié le duc Charles II de Lorraine qui est son représentant au Concile de Constance en 1414 ou celui-ci accompagne l’empereur Sigismond de Luxembourg. Allié à la reine Isabeau de Bavière, il s'empare de l'autorité royale et reçoit en novembre 1411 la mission de chasser les Armagnacs, mais la Paix d'Arras du 4 septembre 1414  l'écarte du gouvernement.

En 1416, profitant de la mort du duc Jean Ier de Berry, Jean sans peur s’empare du comté de Boulogne au détriment de la veuve, Jeanne d’Auvergne.  Le 29 avril 1417, à Constance, il fait alliance avec l’empereur Sigismond de Luxembourg.

Mais l’archevêque de Besançon, Thiébaud de Rougemont  ne se laisse pas déposséder de son droit. Il en appelle au pape et jette l’interdit sur la ville. Jean ne désire pas se heurter avec l’autorité ecclésiastique et en mai 1409 il revient en partie sur sa promesse en transférant à Besançon uniquement la chambre des comptes et du conseil, mais pas le Parlement et la chancellerie qui demeurent à Dôle.

En avril 1410, le fils de Louis d'Orléans, Charles, épouse Bonne, la fille du comte d'Armagnac Bernard VII, et la lutte s’engage entre Bourguignons et Armagnacs. Le parti Armagnac composé des ducs d'Orléans, de Berry, de Bourbon, de Bretagne et des comtes d'Armagnac, de Clermont et d'Alençon, prend les armes dans l’été, mais une nouvelle fois, un accord est trouvé et signé.                                                     

En janvier 1411, Jean sans Peur s’empare du comté de Tonnerre, possession de Louis de Chalon, qui s’est rallié aux Armagnacs. La guerre civile éclate dans l’été. Jean fait appel aux Lorrains, aux Brabançons, aux Allemands et aux Parisiens, et notamment à la corporation des Bouchers.

Un accord entre le duc et l’archevêque conduit ce dernier à lever l’interdit sur la ville en 1412.

Jean sans Peur s’empare de Paris, mais la ville est reprise en 1413 par le comte d’Armagnac. 

Au printemps 1414, le roi et les Armagnacs, forts d’une armée de deux cent-mille hommes, se mettent en route, et se lancent contre Jean, ce dernier s’enferme dans Arras, secondé notamment par Jean de la Trémoille et Jean de Neufchâtel. Ils soutiennent le siège. Après plus d’un mois de siège, et grâce la médiation du duc de Brabant et du dauphin, un traité est signé, qui interdit à Jean de revenir auprès du roi ou du dauphin sans leur accord express. En 1415, Henri V roi d'Angleterre réclame la couronne de France, la guerre s’accentue entre les deux pays. Henri V débarque avec vingt-six mille hommes. C’est la bataille d'Azincourt et la défaite des français.

En 1416, le dauphin meurt, il est remplacé par son jeune frère Charles.

Les Armagnacs considèrent la reine Isabeau de Bavière comme suspecte à leur cause et l'écartent du pouvoir. En 1417, Jean sans Peur libère la reine Isabelle de sa résidence de Tours et l’installe à Troyes. Pendant ce temps, un complot à Paris contre le connétable réussit avec le concours des partisans du duc de Bourgogne. Les massacres d'Armagnacs sont nombreux, presque trois mille personnes. Une épidémie survient et provoque la mort de cinquante mille personnes, dont le prince d'Orange Jean III de Chalon-Arlay, qui a accompagné en fidèle vassal le duc de Bourgogne. Jean et Isabelle font leur entrée dans Paris et rétablissent le calme.

Guillaume IV de Wittelsbach  héritier depuis 1404 de son père Albert Ier, duc de Bavière-Straubing, comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande est  l’époux de Marguerite, la sœur de Jean sans Peur. Il intervient au côté des Bourguignons dans la guerre entre Armagnacs et Bourgignons. A son, en 1417, sa fille unique Jacqueline hérite à son tour des comtés flamands.

Pendant ce temps le roi d’Angleterre Henri V poursuit son avancée en France et en 1419, annexe la Normandie; il s’avance sur Paris. La Cour de France sous la conduite du duc part pour Troyes.                                                  

Des rapprochements ont lieu entre le dauphin Charles, le futur Charles VII, et Jean sans Peur, pour lutter contre les Anglais; mais l’assassinat du duc lors de sa rencontre avec le dauphin, en septembre 1419, sur le pont à Montereau sur Yonne fait échouer l’alliance franco-bourguignonne. Ce crime est la vengeance de la mort du duc d'Orléans intervenue douze ans plus tôt.   

.Philippe V de Bourgogne, comte palatin de Bourgogne, duc de Bourgogne   (Philippe le III le Bon), comte d'Artois de 1419 à 1467

Fils unique de Jean sans Peur.

Il succède à son père, et se rapproche d’Henri V d'Angleterre, tandis que le dauphin se retire au-delà de la Loire.

Par le traité de Troyes en 1420, Henri V se fait reconnaître l’héritier de Charles VI. Il fait son entrée dans Paris accompagné de Philippe le Bon et de Charles VI. Cette même année, les Armagnacs venus du Lyonnais reprennent le Mâconnais.

Le 14 juin 1421, Louis de Chalon-Arlay (1418-1463), prince d'Orange, obtient de l’empereur le titre de vicaire impérial pour tout l’ancien royaume de Bourgogne.

En 1422, le roi d’Angleterre Henri V meurt à Vincennes ; son fils Henri n’a que huit mois et c’est l’oncle de ce dernier, le duc de Bedford Jean, qui assure la tutelle en France. Charles VI meurt. Le duc de Bedford proclame son neveu Henri VI : roi de France et d’Angleterre. Le dauphin Charles est lui aussi proclamé roi de France par ses partisans à Poitiers, sous le nom de Charles VII.

La guerre est terrible entre les anglo-bourguignons et les fidèles de Charles VII. Les défaites en 1423/1424 de Cravant et Verneuil laissent Charles VII et ses armées au-delà de la Loire.

Entre 1421 et 1428, le duc de Bourgogne Philippe le Bon est occupé à lutter contre sa cousine germaine, la comtesse de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de Frise, Jacqueline de Bavière. Cette femme cruelle qui a épousé contre son gré son cousin, le duc de Brabant Jean, a fait assassiner les fidèles amis de son mari; en représailles celui-ci bannit les dames d’honneur de son épouse.                                                  Elle se réfugie en Angleterre, obtient le divorce et épouse le duc de Gloucester Humphrey, frère du duc de Bedford. Le pape casse ce mariage. Elle retourne dans ses terres, mais elle est faite prisonnière et remise aux mains du duc de Bourgogne. Elle est obligée de reconnaître son cousin Philippe comme l’héritier de ses quatre comtés.

En 1429, Philippe rachète pour 132 000 écus le comté de Namur à son dernier seigneur. 1429 est l’année d’arrivée de Jeanne d'Arc sur la scène de l’Histoire de France. 

En mai 1429, le duc Philippe III de Bourgogne se décide à mener une guerre totale contre le Dauphin. Il laisse son vassal, le prince d'Orange, Louis de Chalon-Arlay se lancer à la conquête du Dauphiné. Louis est intéressé à titre personnel, car il souhaite réunir ses terres de sa principauté avec ses domaines dans le comté de Bourgogne. Le 11 juin, les troupes de Louis se heurtent aux troupes dauphinoises à Anthon mais celle-ci mettent en pièce leur agresseur. La conquête du Dauphiné est abandonnée.

Le 17 juillet 1429, Charles VII est couronné dans la cathédrale de Reims, après que l’armée de Jeanne d’Arc eue traversé les villes de Gien, d'Auxerre, de Saint-Florentin et de Troyes sur son passage.

Les Bourguignons sont plus chanceux dans le conflit qui les oppose aux Lorrains. Philippe se mêle de la guerre de succession sur le duché de Lorraine en choisissant le parti dAntoine de Vaudémont contre celui de René d’Anjou.

À la mort de ses deux cousins Jean en 1427 et Philippe en 1430, les deux fils de son oncle Antoine, Philippe le Bon hérite des duchés de Brabant et de Limbourg.

Le 2 juillet 1431, les troupes bourguignonnes conduites par le maréchal Jean de Vergy battent celles du duc de Lorraine René d’Anjou et capturent celui-ci ainsi que de nombreux chevaliers. René est emmené en captivité à Dijon puis à Salins et reste six ans dans les geôles bourguignonnes avant de retrouver la liberté en contrepartie de la livraison de quatre châteaux à Philippe le Bon. En représailles de cette captivité, les troupes du duc Louis III d'Anjou, frère du duc René, envahissent la principauté d'Orange et y restent jusqu’à la libération du captif.                                                         

À partir de 1431, Philippe le Bon commence de s’éloigner de plus en plus des Anglais. La même année, Jeanne d'Arc est condamnée à mort et brûlée vive.

En 1432, un complot contre le duc de Bourgogne est découvert, parmi les conspirateurs Jean de la Trémoille, grand chambellan. Les traitres se réfugient à la cour de France, commanditaire de ces agissements.

Cette même année 1432, les Armagnacs s’emparent de nouveau de la forteresse de Solutré qui garde Mâcon. Une bande favorable à Charles VII s’empare d'Avallon en décembre. 

En 1433, le duc de Bedford épouse la fille du Comte de Saint-Pol, vassal de Philippe, sans lui demander son aval, ce qui provoque une distension encore plus grande entre Bourguignons et Anglais. Philippe vient libérer en octobre Avallon. Cette même année 1433, Philippe parvient à faire abdiquer sa cousine Jacqueline en sa faveur et récupère les comtés flamands.                                                         

En 1434, le duc de Bourbon, allié du roi de France, envahit la Bourgogne, Philippe se met en route avec son armée et attaque à son tour les états du duc de Bourbon. La médiation du duc de Savoie arrête le conflit. Dans l’acte signé par les deux parties, Philippe obtient la destruction totale de la forteresse de la Roche de Solutré.

En 1435, au congrès d'Arras, Philippe le Bon fait la paix avec le roi de France Charles VII, il obtient les comtés de Mâcon, d'Auxerre et les villes de la Somme, mais également l’exemption de toute vassalité sa vie durant avec dispense de lui prêter hommage pour le duché de Bourgogne se rendant donc totalement indépendant du roi de France. Philippe III se fait alors appeler grand-duc d’Occident.

En octobre 1442, Philippe le Bon rencontre l’empereur Frédéric III de Habsbourg à Besançon. Le duc, l’archevêque et la Commune en profitent pour faire confirmer leurs droits respectifs mais sans aucun changement sur leurs désaccords.

En 1443, la duchesse de Luxembourg  Élisabeth de Gorlitz, la tante de Philippe, puisqu’elle est la veuve d’Antoine de Brabant, vient trouver son neveu, car les troupes du duc de Saxe envahissent son duché.                                                    

Philippe accepte d’aider la duchesse et se fait remettre par un accord le duché, et en deux mois ses troupes récupèrent les terres luxembourgeoises.

En 1444, le reste des « Écorcheurs » revenant de Suisse où ils avaient été emmenés par le dauphin Louis, à la demande de l’empereur Frédéric III, ravage Lure, Luxeuil, Faucogney, Faverney et la campagne dijonnaise. Le 28 octobre 1444 est signé à Einsisheim entre les huit cantons, la ville de Bâle et  le Dauphin un  traité  qui stipule qu'il aura " Bonne et perpétuelle amitié entre la France et la Confédération suisse". 

Cette signature intervient après le drame de Saint Jacques sur la Birse. C'est le courage des suisses et leur supériorité en nombre qui forcent l'admiration du Dauphin et du Roi de France et les pousse à leur offrir malgré leur défaite la paix. Ils combattent dans une guerre territoriale contre le roi de France allié à  l'empereur.                                                     

L’année suivante les nobles comtois lèvent une armée qui sous le commandement du maréchal de Bourgogne, Thiébaud de Neufchâtel, extermine une moitié  des écorcheurs  à Altkirch. Mais ces bandits soutenus secrètement par le roi de France continuent leurs terribles méfaits. Une seconde armée et l’argent mettent fin à leur existence.

En 1456, le dauphin Louis le futur Louis XI, fâché avec son père, se réfugie chez le duc de Bourgogne qui l’installe dans le Brabant. Il reste là-bas jusqu’à la mort de son père.

C’est Philippe qui couronne Louis XI à Reims en août 1461 qui succède à son père Charles VII. La reconnaissance est un sentiment inconnu à Louis et il cherche à affaiblir le duc de Bourgogne. Il commence par brouiller le fils Charles le futur Téméraire, comte de Charolais, avec son père; Charles qui a été pendant cinq ans son ami et son compagnon de jeu ; et dans le même temps il parvient à détacher les Suisses du service bourguignon.

En 1463, Louis XI rachète à Philippe pour 400 000 écus les villes de la Somme (Amiens, Abbeville et Saint-Quentin). Charles se sent spolié et fait des reproches à son père. En 1465, Charles, comte de Charolais, annonce qu’il prend la tête de la ligue des princes français (les ducs de Berry, de Bourbon, de Bretagne, de Calabre, de Nemours et les comtes d'Armagnac, de Dunois, de Saint-Pol) contre le roi de France.                                                                                                       

.Charles le Téméraire  (1433-1477), comte palatin de  Bourgogne, duc de Bourgogne, comte d’ Artois  de 1467 à 1477,

Fils du précèdent.

 

.Marie de Bourgogne (1457-1482), comtesse palatine de Bourgogne de 1477 à 1482

 

Fille unique de Charles le Téméraire. Elle épouse Maximilien de Habsbourg. Marie meurt en 1482.

 

                                                         

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 07:13

Scan10001

 

 

 

CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

(appelé également ROYAUME DE VIENNE ET D’ARLES)

 

 

 

 

B.Comté de Bourgogne dit Franche-comté / Freigrafschaft Burgund

terre d’empire de 1032 jusqu’ à 1678

 

Maison capétienne de Bourgogne

.Jeanne III (1308-1347), comtesse de Bourgogne de 1330 à 1347

Fille aînée du roi Philippe V  et de Jeanne II de Bourgogne ; elle épouse en 1318 le duc Eudes IV de Bourgogne. Ce mariage permet à leurs descendants de refaire l’unité de la Bourgogne bien que le duché continue de relever du royaume de France et le comté de l’empire romain germanique.

Eudes fonde le Parlement de Dôle le 09 février 1332.

Le gouvernement dur d'Eudes, sa volonté de dominer le comté en imposant un bailli, en blessant dans leur orgueil les nobles, dressent ces derniers contre le duc-comte.

A l’investigation de Jean II de Chalon-Arlay (1322-1362)  à trois reprises (1335-1337, 1342-1343 et 1346-1348) des soulèvements seigneuriaux rompent la paix relative qui existe depuis le début du siècle. En avril 1336, Jean II de Chalon-Arlay, fort du soutien d’Henri de Montbéliard, de Thiébaud de Neufchâtel et des Bisontins, déclare la guerre. Ses troupes brûlent Salins et Pontarlier. Eudes IV rassemble les siennes et marche sur les ligueurs; la rencontre a lieu entre Besançon et Avanne, où mille bisontins périssent. La médiation de l’archevêque de Besançon, Hugues de Vienne arrête le conflit. Il reprend à l’hiver 1337, mais la médiation du roi de France met un terme au combat. Les chefs des révoltés sont emprisonnés. Jean II est emmené en prison à Montréal en Auxois, il y reste un an.   

En 1337, c’est le début de la guerre de Cent Ans entre les Anglais et les Français. Eudes rejoint le roi Philippe VI, qui le charge de défendre les environs de Saint-Omer ; il y bat les Anglais.

Le fils d’Eudes IV et de Jeanne II, Philippe épouse en 1338 la comtesse de Boulogne et d'Auvergne Jeanne Ière, l’Etat bourguignon s’amorce.

La guerre civile reprend en 1342, car Jean II, humilié par son emprisonnement, refuse de détruire sa forteresse de Salins, et Eudes IV n’oubliant pas l’incendie de Salins, les braises du conflit de 1336 ne sont pas éteintes. Les hommes du duc-comte s’emparent du château de Châtelguyon, appartenant au sire d'Arlay. Ce dernier se réfugie dans le Haut-Doubs pour poursuivre la lutte. Eudes s’en prend à Thiébaud de Neufchâtel, qui vaincu, implore la paix.

Par sa mère, Jean II de Chalon-Arlay, descend des Dauphins de Viennois. Il décide en 1344 de passer un accord avec son cousin Humbert II, en lui remettant les terres qu’il possède dans le Dauphiné.

En 1346, la défaite des Français à Crécy en août, prive Eudes du soutien du roi. Puis le malheur frappe la famille ducale, Philippe est tué au siège d'Aiguillon, en septembre, où il combat dans l’armée française. Jean II en profite pour former une nouvelle ligue. Il demande l’appui financier des Anglais et l’obtient en octobre. Les escarmouches sont nombreuses, mais aucune bataille n’est décisive. Eudes s’absente de la Comté pour aller prêter main forte au roi au siège de Calais. La guerre épuise matériellement les belligérants et sur l’arbitrage du roi un traité de paix est signé à l’automne 1347. Eudes doit restituer ses dernières conquêtes ;  Jean de Chalon rebâtit Châtelguyon ;  il ressort comme vainqueur de ce conflit. La mort d’Eudes en 1349 amène son petit-fils Philippe de Rouvres (1349-1361) enfant maladif à la succession de cet immense territoire.

Cette même année, Humbert II ruiné, vend le Dauphiné au roi de France. Jean de Chalon-Arlay se sent lésé et se considère l’héritier de cette principauté. Toutefois il donne son accord et signe cette transaction en renonçant à ses droits.

 

.Philippe de Rouvres (1349-1361), duc et comte de Bourgogne de 1349 à 1361

C’est sa mère Jeanne de Boulogne qui exerce la régence. En 1350, Jeanne de Boulogne se remarie avec Jean, fils du roi de France Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne, la sœur d’Eudes IV. Jean prend le titre de régent de Bourgogne.  

La même année, Jean devient Jean II roi de France, et gouverne le duché et le comté de Bourgogne. Jean II prévoit que Philippe de Rouvres mourra jeune et envisage de mettre la main sur ses domaines.

Mais en 1356, à Poitiers, le roi Jean II est fait prisonnier et emmené en Angleterre. Jeanne de Boulogne assure la régence du royaume. En 1357, le mariage de Philippe de Rouvres avec sa cousine Marguerite de Flandre, fille du comte de Flandre, de Nevers et de Rethel, Louis II de Mâle (1346-1382) est conclu. Philippe meurt en 1361. Avec lui s’éteint la dynastie des ducs de Bourgogne issus d’Hugues Capet. Sa disparition amène une séparation temporaire du duché et du comté.

 

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 07:05

 

 

 

Scan10001

 

 

CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

(appelé également ROYAUME DE VIENNE ET D’ARLES)

 

                                                   

B.Comté de Bourgogne dit Franche-comté / Freigrafschaft Burgund

terre d’empire de 1032 jusqu’ à 1678

 

 

Maison d’Andechs

.Béatrice de Bourgogne (1193-1231), comtesse de Bourgogne de 1205 à 1231 et  Othon II de Bourgogne (1180-1234), comte de Bourgogne de 1231 à 1234

Pour mettre fin aux agitations dans le comté, le roi de Germanie, Philippe de Hohenstaufen, frère d’Othon Ier, marie sa nièce Béatrice II en 1208 à Othon II (1208-1234), duc de Méranie (duché situé sur la côte dalmate), mais prince d’origine bavaroise, fils du duc d'Andechs et de Méranie Berthold IV von Diessen ; étranger au pays par son origine, sa langue et sa culture, il s’en  désintéresse. Cette même année 1208, l’empereur Philippe de Hohenstaufen est assassiné  par son rival l’empereur Otton IV.

Ce mariage déclenche un conflit entre Othon et le comte Étienne d'Auxonne, de 1208 à 1211. Étienne souhaitait en effet que son fils Jean épouse Béatrice pour que le comté revienne dans les mains de la famille des premiers comtes de Bourgogne.

Sous le règne de Béatrice, Jean de Chalon (1224-1268), fils d'Étienne de Chalon, soutient en 1224/1225  les Bisontins érigés en Commune dans le conflit qui les oppose à l’archevêque de Besançon Gérard (1220-1225). Un accord est conclu en 1225, entre Jean de Chalon et le nouvel archevêque Jean Halgrin (1225-1227), et les Bisontins font leur soumission. A partir de 1230, Jean de Chalon, surnommé le Sage ou l'Antique est comte de Chalon sur Saône et d'Auxonne, il a épousé Mahaut la fille du duc de Bourgogne Hugues III ; il est aussi l’arrière-petit-neveu maternel de l’empereur Frédéric Barberousse. 

.Othon III (1208-1248), comte de Bourgogne de 1234 à 1248

Fils du précédent.

Comme lui il se désintéresse du comté. Les forces locales conduites toujours par le comte Étienne d'Auxonne, s’abandonnent aux désirs d’autonomie, plus ou moins attisés par le roi de France et le duc de Bourgogne, seul l’archevêque de Besançon continue de soutenir le parti de l’empire.

En 1236, sa sœur Alix de Méranie épouse Hugues de Chalon, le fils de Jean de Chalon, qui réalise en 1237 un échange de terres avec le duc de Bourgogne Hugues IV en  lui cédant ses terres de Chalon sur Saône et d'Auxonne contre la baronnie de Salins et d’autres terres comtoises (Ornans, Val de Miège, Chaussin, …) possessions qui lui apportent une richesse plus  importante grâce notamment aux salines. Le château d'Arlay lui permet de tenir Lons le Saunier sous son autorité; mais sa résidence est celle de la forteresse de Nozeroy entre Pontarlier et Lons le Saunier.

En 1242 le duc de Bourgogne Hugues IV obtient d’Othon III en contrepartie d’un remboursement de dettes, la garde du comté de Bourgogne.

Othon III décède sans héritier. Son décès marque la fin de la lignée impériale masculine allemande directe des comtes palatins de Bourgogne de la Maison de Hohenstaufen et de la Maison d'Andechs et la restauration de la lignée des comtes palatins de Bourgogne de la maison d'Ivrée. Le comté de Bourgogne revient sous la suzeraineté du duché de Bourgogne.

 

.Alix/Adélaide  (1209-1279) comtesse de Bourgogne de 1248 à 1279

Avant de mourir, le comte Othon III  choisit  parmi ses quatre sœurs Alix ou Adélaide, l’épouse d’Hugues de Chalon, pour lui succéder.

En 1251, son beau-père Jean de Chalon rencontre lempereur Guillaume dOrange et lui demande dériger la seigneurie de Salins en terre dempire.  Il obtient également des droits impériaux sur Besançon et Lausanne. Jean II rachète les droits que possède Frédéric III de Hohenzollern sur le comté (ce dernier est le beau-frère d'Othon III). Jean possède alors plus de cinq cents fiefs dans le Comté de Bourgogne. 

En 1258, les Bisontins se révoltent de nouveau contre l’archevêque Guillaume (1245-1268), Jean et Hugues de Chalon les soutiennent, la querelle gagne tout le comté et de nombreux nobles rejoignent les révoltés. Le pape Alexandre IV (1254-1261) condamne en 1259 cette révolte et demande l’intervention du roi de France Louis IX, et du duc de Bourgogne Hugues IV.                                                   

En 1264, un traité de garde est alors passé entre le duc de Bourgogne Hugues IV et les citoyens de Besançon.

En 1267 le comte Hugues de Chalon meurt, suivi l’année suivante par son père Jean de Chalon. Ce dernier laisse à sa mort onze enfants issus de ses trois mariages, qui forment trois lignées rivales et qui vont se partager ses domaines.

Alix  se remarie en 1268, avec le comte de Savoie Philippe (1268-1285), mais aucun enfant ne naît de cette seconde union.

A partir de 1273, elle se retrouve  face à l'empereur Rodolphe Ier de Habsbourg qui veut restaurer la vassalité du comté de Bourgogne à l’égard du Saint Empire.

Le 8 mars 1279, elle meurt à Évian-les-Bains  à l'âge de 70 ans.

 

.Othon IV (avant 1248 -1303), comte palatin de Bourgogne de 1248 à 1303

Fils d’Alix ou Adélaide et d’Hugues de Chalon, il hérite en 1279 des terres de ses parents. En 1263, il épouse Philippa de Bar, fille du comte Thiébaut II de Bar.

Les rivalités entre Otton et son oncle Jean de Chalon-Arlay alimentent une période de troubles. Otton se jette éperdument dans l’alliance française, tandis que son jeune oncle se tourne lui vers l’empereur de Rodolphe Ier de Habsbourg.

Le conflit s’accentue par l’alliance entre le comte de Bourgogne et les Bisontins qui se sont érigés en Commune en 1277.

Vers 1280, Otton IV s’abandonne davantage au clan français. Il renonce au blason à l'aigle et en adopte un autre pour marquer son rapprochement avec la France.

 

 

 

Mais l’empereur Rodolphe Ier de Habsbourg profite du conflit entre l’évêque de Bâle et le comte de Montbéliard Renaud de Bourgogne, frère d’Otton IV, pour ramener à la soumission le comte de Bourgogne. L’armée de Rodolphe forte de vingt-milles hommes se met en marche en 1289, et après la prise de Montbéliard, se présente devant Besançon, où se sont réfugiés Otton et Renaud. Rodolphe ne peut s’emparer de la cité mais fait dévaster les abords  tandis que Jean Ier de Chalon-Arlay, son allié, bloque les murs.Otton IV se soumet à l’empereur, et conseille à la Commune de traiter avec l’empereur qui reconnaît aux Bisontins leur commune autonome. La ville de Besançon obtient son indépendance communale et se gouverne librement, tout en étant soumis comme tout le comté de Bourgogne à l’autorité de l’empereur.

Devenu veuf, Othon IV se remarie en 1291 avec la comtesse Mahaut d'Artois fille du comte d'Artois Robert II, petite-nièce du roi Louis IX avec laquelle il a trois enfants :

 

-Jeanne II de Bourgogne

-Blanche de Bourgogne.                                                                                                 -Robert de Bourgogne.

 

Désargenté, Othon IV signe un traité secret à Vincennes par lequel il vend son comté au roi de France Philippe IV en échange du mariage de ses deux filles avec les fils de Philippe.

En 1293, Jean de Chalon-Arlay acquiert par personne interposée, la mairie de Besançon. L’année suivante grâce au soutien de l’empereur, il obtient la vicomté de la ville. L’empereur le nomme ambassadeur impérial auprès du Saint-Siège. 

En 1295, Jeanne de Bourgogne épouse Philippe et sa sœur Blanche épouse Charles. La première devait selon les termes du contrat conserver le titre de comtesse de Bourgogne et la seconde est dédommagée avec une dot en argent.                                                

La plupart des nobles comtois refusent de rendre hommage au roi de France et se regroupent autour de Jean de Chalon-Arlay. Ce dernier prend la tête de la ligue des coalisés pour s’opposer à la prise de possession par le roi de France. Ils sont financés par les Anglais et l’empereur.

Après six ans de conflit, en 1301, les nobles comtois se soumettent à leur nouveau maître, Philippe le Bel. Jean de Chalon-Arlay reçoit en 1302 une pension royale.

C'est leur fille Jeanne II de Bourgogne (comtesse héritière des comtés d'Artois et de Bourgogne) qui, en devenant reine de France par mariage avec le roi Philippe V de France, amène les comtés de Bourgogne et d'Artois dans les possessions royales.

Le comte Othon IV  meurt au service de Philippe le Bel le 17 ou le 26 mars 1303. En 1306, Philippe le Bel  attribue le titre de «gouverneur du comté au nom du roi France» à Jean de Chalon-Arlay.

.Robert de Bourgogne (1300-1315), comte titulaire de Bourgogne de 1303 à 1315

En 1307, le mariage entre Jeanne Ier de Bourgogne (1307-1330) et Philippe de France, le futur Philippe V le Long, ne change pas la situation, Philippe le Bel gouverne la province.

Les Bisontins se soulèvent contre le nouveau gouverneur, mais ce dernier mate la rébellion en infligeant une sévère défaite aux troupes communales dans la combe de Gisey, près d'Arguel en août 1307.

En 1308, un traité de gardiennage est signé entre Jean de Chalon-Arlay et les Bisontins, à Montfaucon, valable soixante ans. Ainsi après vingt ans d’effort, il est enfin le maître de la ville, puisqu’il possède la mairie, la vicomté et qu’il en est le gardien. Les descendants de Jean de Chalon-Arlay seront à la tête de tous les mouvements de rébellion dans l’histoire du comté de Bourgogne. 

Ce n’est qu’à la mort en 1314 de Philippe le Bel que Jeanne II et Philippe V le long se mettent en possession du comté.

Philippe devenu roi de France en 1316, confie le comté à son épouse Jeanne.

.Jeanne II (vers 1291-1330), comtesse de Bourgogne de 1315 à 1330, reine de France de 1316 à 1322, comtesse d'Artois de 1329 à 1330,

Fille d'Othon IV et de Mathilde d'Artois, dite Mahaut d'Artois, comtesse d'Artois.

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 06:48

Scan10001

 

                                                                                                               

CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

(appelé également ROYAUME DE VIENNE ET D’ARLES)

 

B.Comté de Bourgogne dit Franche-comté / Freigrafschaft Burgund

terre d’empire de 1032 jusqu’ à 1678

 

Le Comté de Bourgogne s'est formé par la réunion des quatre pagi carolingiens (pagi du Royaume Burgonde) : l'Amous, (région de la Saône, de l'Ognon et du Doubs), l'Escuens, (région de Château-Chalon), le Portois, (région de Port-sur-Saône) et le Varais, (région enserrée dans le « M » que forme le tracé de la rivière le Doubs.  Au milieu du X° siècle, le comte de Mâcon Liétaud parvient à réunir dans sa main les pouvoirs dévolus aux comtes carolingiens dans chaque pagus. À sa mort, ses droits passent à son fils Aubry II et la veuve d'Aubry, héritière de ses droits les porte à son second mari, Otte-Guillaume de Bourgogne, petit-fils de Bérenger II, marquis /margrave  d’Ivrée/Ivréa,

Otte-Guillaume est considéré traditionnellement comme le premier comte de Bourgogne.  

 

Maison d’Ivrée

.Otte-Guillaume (962-1026), comte de Bourgogne de 982 à 1026 et duc de Bourgogne de 1002 à 1004

En 996,  Berthe, la sœur du roi Rodolphe III, veuve d’Eudes de Blois épouse le roi de Francie Occidentale Robert II qui succède à son père Hugues Capet.

En 1002, Otte-Guillaume est nommé par les nobles de Bourgogne, duc de Bourgogne, mais il se heurte au nouveau roi des Francs, Robert II qui revendique la succession de son oncle Henri duc de Bourgogne

Le roi Robert II doit se séparer de Berthe, et épouse en 1003, Constance d'Arles, la fille du comte de Provence Guillaume.

Otte-Guillaume renonce au duché de Bourgogne en 1004, et se consacre à assurer son autorité sur les terres bourguignonnes à l’est de la Saône, tout en conservant ses droits sur les comtés de la Bourgogne Franque (Beaumont, Fouvent et Oscheret) ;

Les comtes de Bourgogne conserveront ainsi pendant longtemps de nombreuses terres ou suzerainetés situés dans le duché de Bourgogne.  Durant quarante-quatre ans, Otte-Guillaume est le maître souverain des comtés Outre-Saône avec ses fils, et soppose à lautorité du roi Rodolphe III de Bourgogne sur ces  territoires.                                                           

En 1016, l’empereur Henri III force son cousin le roi Rodolphe III de Bourgogne, sans héritier à le prendre pour héritier. A la mort d’ Henri III en 1024, Rodolphe III est contraint par les nobles de son royaume à révoquer cette donation mais un an plus tard, Rodolphe se voit à nouveau contraint de renouveler son engagement à l’égard du nouveau roi de Francie orientale Conrad II, mari de sa nièce Giséle, fille de sa sœur Gerberge.

La reconnaissance des empereurs, Henri III, puis Conrad II comme  héritiers du roi de Bourgogne Rodolphe III, n’est pas du goût d’Otte-Guillaume qui entre en rébellion contre son roi.                                                                                                                      

Pendant dix ans, il est le principal opposant à l’empire. A la mort de Rodolphe III en 1032, le royaume de Bourgogne-Provence est néanmoins rattaché au puissant empire romain germanique dont le comté de Bourgogne,  exempt de tout impôt permanent d’où son futur nom de Franche-comté. L’histoire de cette Franche-Comté impériale commence donc avec Otte-Guillaume. À la mort de son fils aîné, Gui, Otte-Guillaume partage ses terres : Renaud, son second fils reçoit les comtés d'Amous, Varais et Portois tandis qu’Otton, son petit-fils reçoit le Mâconnais et l’Escuens.

 

.Renaud (1006-1057), premier comte palatin de Bourgogne  /             pfalzgraf Burgund de 1026 à 1057

Il poursuit la lutte engagée par son père. Il soutient Eudes, comte de Blois  qui est l’héritier le plus direct du roi Rodolphe III car il est le fils de sa seconde sœur  Berthe. Dès 1033 ils occupent les châteaux de Joux, de Neuchâtel et de Morat (alors dans le comté de Bourgogne).

L’empereur Conrad II pénètre dans le comté de Bourgogne par Bâle et le 2 février 1034, se fait couronner roi de Bourgogne-Provence à Payerne (alors dans le comté de Bourgogne et actuellement dans le canton de Vaud en Suisse) puis  le 1er aout se fait de nouveau couronner dans la cathédrale Saint Pierre de Genève ou sont réunis les plus grands nobles du royaume de Bourgogne-Provence.                                                                                                                                                                                                                                

Le comte de Bourgogne Renaud est banni comme chef des révoltés  et doit se réfugier au-delà de la Saône dans le duché de Bourgogne ou l’accueille le duc de Bourgogne Robert le Vieux. Après la mort d’Eudes de Blois en 1037, lors de la bataille de Hanol entre Bar-le-Duc et Verdun, contre les troupes impériales, le roi de Bourgogne, l’empereur Conrad II décide de lever les sentences contre ses adversaires d’hier et envoie une ambassade au comte Renaud, réfugié à Dijon, qui lui annonce ses désirs de réconciliation.  Renaud devient, comte palatin (Pfalzgraf titre donné dans l’administration impériale, à ceux qui sont chargés d’administrer les terres et de rendre la justice au nom de l’empereur. Ses successeurs continueront à porter ce titre.                                                                          

.Guillaume (1020-1087), comte de Bourgogne de 1057 à 1087, comte de Macon

Il  succède à son père Renaud qui l’a déjà associé aux décisions comtales depuis quelques années et assure l’autorité sur le Comté de Bourgogne en l’absence de tout souverain.

Après la mort le 27 juillet 1066 de l’archevêque de Besançon Hugues de Salins (ou Besançon) puis celle en 1069 de son frère Guy, Guillaume devient le personnage le plus important du comté. Il reçoit son suzerain et neveu l’empereur Henri IV, le jour de Noël 1076 à Besançon. Henri IV, excommunié en début d’année par le pape Grégoire VII (1073-1085), se rend en Italie à Canossa afin de rencontrer le pape. Guillaume Ier, surnommé le Grand ou Tête Hardi, récupère en 1078, le comté de Mâcon, suite au retrait au monastère de Cluny de son cousin Gui de Mâcon. Avec son épouse Etiennette de Bourgogne, il a comme enfants :

-Octavien.                                                                                                               -Eudes.                                                                                          

 -Renaud II, comte de Bourgogne.

 -Guillaume                                                                                                             -Ermentrude  à Thierry Ier, comte de Montbéliard, d'Altkirch et de Ferrette.

 -Gui, administrateur de l'Archevêché de Besançon  puis élu  pape en 1119 sous le nom de Calixte II.                                                                                                                 

 -Étienne Ier, comte de Bourgogne.

-Sybille (aussi appelée Mahaut), épouse Eudes Ier, duc de Bourgogne.

-Raymond de Bourgogne  marié à Urraque Ire, reine de Castille et de Léon                       

-Hugues.                                                                                                                 

-Gisèle, mariée  à Humbert II, comte de Savoie, puis à Rénier de Montferrat.

 -Clémence mariée  à Robert II, comte de Flandre, puis  à Godefroid Ier, duc de Brabant.                                                                                                                 

-Étiennette                                                                                                            

-Berthe, épouse d’Alphonse VI, roi de Castille et de Léon.

.Renaud II (1061-1097) comte de Bourgogne, de Mâcon, de Vienne et d'Oltingen de 1087 à 1097

Fils du comte Guillaume Ier de Bourgogne, frère aîné du comte Étienne Ier de Bourgogne et frère du pape Calixte II.  

En 1087, les deux frères Renaud et Etienne succèdent  à leur père Guillaume  et se partagent le pouvoir.

En 1092, la puissance de Renaud est énorme, ses terres s’étendent du Beaujolais aux rives de l’Aar, suite à son mariage Régine d'Oltingen, fille « héritière » du comte Conon d'Oltingen (région de Bâle) dont il hérite des titres et domaines par mariage et l’héritage laissé par son père.

La famille s’engage massivement dans la lutte en Terre Sainte et paie un lourd tribut lors de la première croisade vers l’an 1100, puisque Renaud, Étienne et Hugues meurent là-bas. La puissance de la famille se trouve alors fortement réduite dans la Comté.

 

.Guillaume II (1105-1125) dit lAllemand, comte de Bourgogne de 1097 à 1125

Fils du comte Guillaume Ier de Bourgogne et frère du comte Renaud II de Bourgogne devenu pape en février 1119 sous le nom de Calixte II

Elevé par son grand-père maternel Conon, il succède à son père Renaud II.   Il  épouse Agnès de Zaehringen  fille de  limportant duc dempire Berthold.  Il consacre son temps à réconcilier l’Église et l’empereur sur l’investiture des élections épiscopales. Il convoque en octobre un concile à Reims, et grâce à l’action médiatrice de Pons, abbé de Cluny, et de sa rencontre à Mouzon avec Henri V,  le concordat de Worms est conclu en septembre 1122.

En 1125, l’empereur Henri V décède sans héritier direct. Les électeurs réunis à Mayence font le choix entre Frédéric de Hohenstaufen, neveu d’Henri V et duc de Souabe, et Lothaire de Supplimbourg, duc de Saxe. C’est ce dernier qui est élu, malgré les dernières volontés d’Henri V en faveur de son neveu. Lothaire est soutenu par les princes ecclésiastiques et notamment l’archevêque de Mayence.

Le fils de Guillaume II, Guillaume III (1125-1127) encore enfant, disparaît en février 1127 assassiné avec des barons de sa suite dans l’enceinte de l’abbaye d’Hauterive à Payerne. Sa mort ouvre la succession sur le comté entre son oncle maternel Conrad de Zahringen et son cousin paternel Renaud de Mâcon.  

.Renaud III (1127-1148), comte palatin de Bourgogne de 1125 à 1148

Fils d'Étienne de Mâcon, il succède à son cousin au détriment du Zaehringen. Il refuse de rendre l’hommage au roi Lothaire II, sous prétexte que ce dernier n’a pas de droits sur le comté de Bourgogne. Il invoque que ses aïeuls rendaient l’hommage aux rois de Germanie car ils étaient issus de Conrad II et de Gisèle, or Lothaire n’a pas de lien familial avec eux. Il installe sa résidence à Dôle, qui devient la capitale du comté de Bourgogne.                                                           

En 1138, l’élection à l’empire de Conrad III de Hohenstaufen se fait au détriment des pouvoirs du comte. En effet Conrad a lui des liens familiaux avec les prédécesseurs de Lothaire ; par sa mère, il est le neveu d’Henri V.   

L’empereur confisque les Etats de Renaud III et les donne à Conrad de Zaehringen, avec le titre de recteur de Bourgogne.

Renaud III soutient la guerre contre le recteur, mais il est battu par ce dernier, fait prisonnier et amené devant l’empereur. Il doit alors abandonner les terres qui deviendront suisses à l’est du Jura, mais il conserve les terres à l’ouest du massif jurassien.                                                  

À la mort de Renaud III, son frère Guillaume IV de Mâcon, de retour de Terre sainte assure la régence en attendant la majorité de sa nièce Béatrice. Il tente de prendre le titre de comte de Bourgogne, en retenant prisonnière la jeune comtesse, mais l’empereur envoie Berthold IV de Zahringen la délivrer.

Frédéric Ier de Hohenstaufen dit Barberousse vient dans le comté dès le 15 février 1153. Il séjourne à Besançon et à Baume les Dames montrant qu’il entend s’intéresser personnellement au royaume de Bourgogne. Il vient s’assurer de la fidélité de son vassal en rencontrant Guillaume IV de Bourgogne qui a succédé à son frère Renaud cinq auparavant en écartant sa nièce Béatrice. Guillaume meurt en 1155.

En 1155, Frédéric Ier de Hohenstaufen devient empereur. Il est duc de Souabe (duché dont fait alors partie l’Alsace). Il prend aussitôt le contrôle du comté de Bourgogne en faisant prisonnier le fils de l’héritier du comte Guillaume IV de Bourgogne et en épousant le 9 juin 1156 dans la cathédrale de Wurzbourg la comtesse héritière de Bourgogne, Béatrice Iière de Bourgogne ce qui le fait comte de Bourgogne.  

En octobre 1157, il préside une diète à Besançon et se rend dans le sud du comté notamment à Salins et à Arbois. Il revient en 1161 à Vesoul et à Besançon après que ses représentants ont rencontré ceux du roi de France Louis VII à Saint-Jean-de-Losne pour échanger sur le schisme religieux de l’époque. Frédéric soutient les antipapes Victor IV (1159-1164), Pascal III (1164-1168) et Calixte III (1168-1177), et Louis VII le pape Alexandre III (1159-1181) ;  ils se mettent d’accord sur une entrevue commune des souverains pontifes; mais celle-ci n’a pas lieu.            

Il passe de nouveau à Besançon et à Dôle en 1166 pour aller combattre en Italie du Nord, les villes lombardes qui soutiennent le pape, et repasse dans la Comté lors de son retour en 1168. Il est encore présent en 1173, 1176 et 1178 à Besançon et dans le comté; mais c’est Dôle qui a sa prédilection, il y construit un château, et il confirme cette ville comme capitale du comté.

Pendant quinze ans, Frédéric Barberousse s’épuise en vain à vouloir imposer son antipape. Il soutient les exactions de ses vassaux les comtes de Chalon sur Saône et de Mâcon contre les églises et notamment celle de Cluny, qui soutiennent le pape. Tout rentre dans l’ordre en 1177, par la paix de Venise et la fin du schisme. Après cette paix de Venise, Barberousse pénètre en Bourgogne, et le 30 juillet 1178, il se fait couronner roi de Bourgogne, par l’archevêque d’Arles.

L’empereur répond favorablement à l’appel à la croisade du pape. Barberousse décide de prendre le chemin par la Hongrie et l’empire romain d’Orient, mais il meurt en route le 10 juin 1190, en se noyant lors de la traversée du fleuve Cydnos, en Cilicie.                                                    

.Othon Ier (1170-1200), comte palatin de Bourgogne et comte de Luxembourg de 1190  à 1200

Quatrième fils de Frédéric Barberousse et de la comtesse Béatrice Ire de Bourgogne (Maison d'Ivrée).

Il hérite du comté. D’un tempérament brutal, il entre en conflit avec l’évêque de Strasbourg Conrad II de Hunebourg, et tue de ses propres mains, le comte Amédée de Montbéliard  en 1195; l’année suivante il cherche à s’emparer de force des terres de son frère Conrad, duc d'Alsace, et en 1197, c’est le comte de Ferrette Ulrich Ier, qu’il assassine. Sa rapide disparition favorise l’opposition des nobles locaux, et notamment du comte d'Auxonne Étienne III (1173-1237), fils d'Étienne II. À sa mort  en 1200, Othon laisse deux filles.

.Jeanne Ière de Bourgogne (1191-1205), comtesse de Bourgogne de 1200 à 1205

Jeanne fille ainée d’Othon hérite du comté, mais elle meurt rapidement et c’est sa sœur cadette Béatrice II qui hérite du comté de Bourgogne, et le gouverne avec sa mère, Marguerite de Blois.

                                                   

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : empireromaineuropeen
  • : Parti supranational pour un empire romain europeen alternative à l'empire américain
  • Contact

Recherche

Liens