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19 février 2024 1 19 /02 /février /2024 14:38

 

Il est probable que le Président Poutine ne va pas, pour le deuxième anniversaire du conflit se contenter de la prise d’Avdiivka, mais va pousser son avantage avant que les soldats ukrainiens se soient retirés « sur des positions préparées à l’avance » selon l’expression bien connue des militaires.

Une débâcle de l’armée ukrainienne n’est pas à exclure ni la prise Kramatorsk ce qui constituerait un coup mortel pour l’Ukraine.

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21 novembre 2023 2 21 /11 /novembre /2023 17:47

Monsieur le futur Président 

Je suis convaincu qu’après l’émigration et la sécurité intérieure, la sécurité extérieure risque rapidement de s’imposer avant tout autre comme second sujet de préoccupation de nos compatriotes .

Aujourd’hui je crois malheureusement qu’en dépit de  l’augmentation historique du budget de la Défense, notre armée apparaitra encore peu crédible aux yeux de nos alliés européens pour pouvoir espérer  une certaine autonomie stratégique de l’Union Européenne à l’égard de l’Otan pour trois raisons principales. La première parce que nous n’entendons pas faire bénéficier les membres de l’UE de notre dissuasion nucléaire, la  deuxième parce que nous ne disposons plus de l’échelon de dissuasion  nucléaire tactique que représentait la brigade de missiles nucléaires tactiques Hades dissoute en 1997 entre la dissuasion nucléaire stratégique et une armée de terre conventionnelle et troisièmement parce que cette dernière est incapable de combattre de manière suffisamment durable en haute intensité faute d’être réduite au format d’un corps expéditionnaire car quelle que soit les performances des matériels modernes, ses effectifs et ses matériels resteront  notoirement insuffisants même après l’exécution de la LPM.

Par ailleurs notre armée a perdu toute sa crédibilité en Afrique faute d’y avoir accepté une mission qui dépassait largement ses capacités malgré son organisation en Corps expéditionnaire.

A ce sujet on peut critiquer le manque de Real Politik de notre Président en rappelant qu’un principe vieux comme le monde veut que les ennemis de mes ennemis sont, sinon mes amis du moins mes alliés potentiels ( principe appliqué pendant la deuxième guerre mondiale par les Occidentaux qui n’ont pas hésité, malgré leur anticommunisme,  à armer la Russie pour lui permettre de vaincre l’Allemagne sur le front est) ; un tel principe dans la lutte contre l’islamiste aurait dû s’appliquer en Syrie et en Afrique et nous conduire à nous interroger sur la pertinence de notre maintien dans l’Otan et le renversement de nos alliances en envisageant dès que cela sera possible une alliance avec la Russie seule de nature à imposer notre indépendance au sein de l’UE et à y provoquer une véritable révolution en matière de sécurité du continent européen pour pouvoir revenir, après un nouveau congrès de Vienne, à la grande idée du général de Gaule d’une Europe de Brest à Vladivostok.

Si je partage totalement l’idée du président Sarkosy selon laquelle l’Ukraine ne doit pas intégrer l’UE  et  l’Otan et devra bénéficier d’un  statut de neutralité et si je ne crois pas du tout aux craintes selon laquelle la Russie voudrait reconstituer son empire dans les limites des Etats anciens membres du pacte de Varsovie. Il n’en reste pas moins qu’il est impératif  que nous puissions disposer d’une armée conventionnelle qui ne reste pas échantillonnaire pour pouvoir discuter d’égal à égal avec la Russie. Il serait certainement également très bien perçu par nos alliés que nous proposions  de prépositionner, comme à l’époque des FFA, une de nos divisions  par exemple en Roumanie à la frontière moldave dont au minimum très rapidement la totalité de la brigade franco-allemande de la 3éme division.

Mais le maintien de toutes les différentes composantes de la Force nucléaire stratégique navale et  aérienne  obère nos possibilités de muscler notre armée de terre conventionnelle. Si on a bien fait de supprimer il y a quelques années les missiles du plateau d’Albion, le choix n’a pas  été fait, comme par les Britanniques, de supprimer depuis la composante aérienne de la force nucléaire stratégique dont l’efficacité est douteuse. Or  il parait évident que la dissuasion nucléaire à l’aide des seuls missiles balistiques des sous-marins nucléaires resterait efficace sans celle aéroportée par les rafales de l’aéronavale et de l’armée de l’air. L’économie obtenue, outre qu’elle permettrait de récupérer les rafales affectés à la dissuasion nucléaire stratégique alors que leur dotation restera notablement insuffisante après  l’exécution de la LPM, devrait permettre  comme indiqué en 2018, de reconstituer cette  brigade nucléaire tactique Hadès  et de mettre sur pied une troisième division, la 2ème Division, de 50 000 hommes, qui constituerait la division de relève  indispensable des 1ère et 3éme Division qui ne saurait sérieusement être constituée à partir de la réserve opérationnelle actuelle laquelle devrait avoir pour mission de recompléter les effectifs de nos 3 divisions.

Bien évidemment il sera certainement nécessaire pour pouvoir reconstituer cette  2éme division de recréer, compte tenu des difficultés de recrutement, plusieurs régiments de la Légion étrangère.

En outre chacune de  ces 3 divisions devrait voir augmenter ses moyens d’artillerie et du génie et disposer d’une capacité d’emport de munitions accrue et durcie des régiments d’infanterie et d’artillerie. Il paraitrait raisonnable de ne pas moderniser les chars Leclerc en nombre  insuffisants pour doter les régiments de chars lourds de nos 3 divisions et de passer un accord en exigeant une contrepartie des Allemands contre leur dotation en chars Léopard 2  construit sous licence par Nexter  dès lors que le projet de chars futurs MGCS est largement compromis par le fait que l’urgence  doit conduire à se doter rapidement du meilleur des chars lourds actuellement fabriqués en Europe.

L’expérience de la guerre Russie Ukraine impose de revoir complétement la chaine logistique en augmentant de manière très importante les capacités d’emport  en munitions des régiments d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie. Il est impératif en outre de recréer la 1ère brigade logistique dissoute en 2016 en la dotant  de régiments du train dotés de véhicules blindés pour le transport des munitions et  des camions citernes également blindés pour le transport  des essences. S’agissant des munitions, avec l’exemple des consommations du conflit actuel, c’est devenu un lieu commun d’écrire que nos stocks doivent être considérablement augmentés.

Bien évidemment mon idée exprimée auprès de votre prédecesseur en 2018  d’incorporer au Corps de bataille constitué des 1ère et 3ème divisions, la 4éme brigade aéromobile dissoute en 2010 en augmentant les moyens de la 4ème brigade d’aérocombat en recréant le 6ème régiment d’hélicoptère de combat rest on ne peu plus d'actualité.

L’entrainement de nos 3 divisions à la guerre de haute intensité impose que nos régiments puissent retrouver l’intégralité de leurs compagnies et leurs escadrons dispersées dans de multiples missions à commencer par l’opération Sentinelle, diverses Opex et l'ONU ( Liban).

Enfin  il est impératif également que soit créé un  régiment de transmission spécialisé dans le brouillage électronique.

Je passe sur les besoins en drone qui se révèlent d’actualité avec la guerre actuelle en Ukraine et sur la nécessité impérieuse d'une meilleure défense aérienne dans chaque division par la création de 3 RAA  dotés de matériels les plus récents.

S’agissant de la défense contre les cyberattaques et la défense de l’espace, je pense que nous sommes sur la bonne voie.

Vraisemblablement, malgré les difficultés budgétaires tout cela devra passer par un nouvel effort  budgétaire  portant à 3 % du PIB le budget de la défense car il n’est pas envisageable politiquement  qu’avec un budget porté à 4 % de son PIB la Pologne puisse disposer dans quelques années , avant l’Allemagne, de la première armée conventionnelle au sein de l’UE.

Je souhaite également vous faire part de l’idée indispensable pour notre pays de disposer d’une escadre permanente et conséquente de l’Océan Indien qui pourrait être basée à nouveau après 50 années à Diego Suarez après négociation d’un bail de 30 ans avec le gouvernement malgache  dans une zone ou la France compte avec la Réunion et Mayotte plus d’1,2 millions de citoyens et  d’une escadre du Pacifique basée à Nouméa dans une région où elle compte également environ 1,6 millions de ressortissants ce qui implique de ré augmenter le nombre de frégates multi missions  FREM en commande. Tout en espérant que nous pourrons toujours détenir à Djibouti une escadre  importante.

Autre problème l’absence  de deux porte-avions qui prive la marine de son porte avion pendant les périodes de grand carénage. Ne serait il pas pertinent de lancer au plus vite la construction d'un deuxième porte avion du  modéle modernisé de l'actuel Charles de Gaule sans attendre le futur porte avion dont la mise en service risque d'arriver un peu tard et n'aura pas de frère. Concernant le personnel, on  pourrait envisager de n’avoir qu’un seul équipage de marins et de pilotes qui passerait du porte avion en grand carénage à l’autre en service.

Il va sans dire qu’un tel programme impose de faire un choix crucial entre notre influence déclinante en Europe et celle largement compromise en Afrique car dans les prochaines années  ce n’est pas par la force de notre économie mais par la puissance de notre armée venant en renfort de notre diplomatie affaiblie que nous pourrons retrouver la place légitime qui revient à notre pays dans les instances internationales et dans le monde,  voire ne pas perdre notre place de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Enfin, il ne peut y avoir de réelle dissuasion et donc de crédibilité de notre système de défense si une Défense Opérationnelle du Territoire n’est pas recrée sous forme d’une Garde Nationale disposant de bataillons à base principalement d’infanterie et de génie constitués d’appelés du contingent disposant pendant 2 mois continus sans permission d’une formation de base dispensée  par les Escadrons de Gendarmerie Mobile -dont le nombre devra être augmenté-  et des Compagnies de pompiers militarisés à créer  dans le cadre de la restauration en 10 ans du Service Militaire Obligatoire pour un contingent annuel d’environ 800 000 hommes et femmes supposant d’atteindre dans ces 10 ans un encadrement de 80 000 Officiers et sous-officier dans la réserve de la Gendarmerie mobile et le Corps des pompiers militaires.

J’espère que ces idées d’un citoyen de base de 78 ans vous aideront à trancher comme futur chef des armées entre des intérêts divers qui  correspondent rarement   à l’intérêt majeur de notre patrie.

 

 

 

 

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2 mars 2023 4 02 /03 /mars /2023 09:15

 

L’armée française a trop tardé à prendre conscience de la nécessité de se transformer pour faire face à un conflit conventionnel dit désormais de haute intensité. Sans le conflit européen entre l’Ukraine et la Russie cette transformation n’aurait pas vraiment commencé malgré la volonté de son chef d’Etat Major.

Depuis des décennies, l’armée française est organisée en Corps expéditionnaire et depuis un quart de siècle elle n’a plus organisé de manœuvre du niveau divisionnaire (modèle ancien à 10 000 hommes). Aujourd’hui elle peine à organiser des exercices interarmes impliquant plus de 7000 hommes parce que ses unités sont fractionnées et dispersées à travers la France (plan Vigipirate) et le monde notamment l’Afrique.

Le prétexte est donc bon pour le président Macron de profiter du rejet par certains pays africains de la présence de l’armée française pour rapatrier le maximum d’hommes et regrouper les unités pour qu’elle puisse enfin participer à des manœuvres majeures en unités constituées.

Après l’exercice Orion, il faudrait rapidement que l’armée française puisse organiser de grandes manœuvres impliquant la totalité des effectifs de sa Ière division (nouveau modèle à 50 000 hommes correspondant à l’ancien modèle de Corps d’armée) sur le territoire de l’Allemagne ou étaient stationnées les Forces Françaises en Allemagne pour crédibiliser la capacité de l’armée française à s’impliquer massivement dans la défense de ses alliés européens.

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1 mars 2023 3 01 /03 /mars /2023 08:47

 

Ne devons-nous pas penser que dans la perspective d’un conflit futur avec les USA voire avec l’Otan, si ceux-ci   réussissent à y entrainer ses alliés,  la Chine ne puisse stratégiquement accepter que ceux-ci puissent ouvrir un deuxième front terrestre en Sibérie en cas d’effondrement de son alliée russe alors qu’elle a un intérêt elle à maintenir un deuxième front  solide en Europe entre son alliée et l’Otan  que le conflit actuel a suffisamment affaiblie  en diminuant considérablement   les stocks de munitions et d’armements de ses membres et en les  obligeant à augmenter leurs effectifs armés en Europe  sans que les forces terrestres de son alliée ne soient pas encore trop affaiblies ?

 

 

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22 février 2023 3 22 /02 /février /2023 16:03
 

Nous ne devons accepter ni  l'impérialisme des Etats Unis dont nous ne sommes pas les vassaux ni l'impérialisme russe.

Si la Russie agresse l'Ukraine , la première prétend à tort avoir lancé  une guerre préventive contre l'Occident.

En dépit de la volonté de l'Ukraine de prétendre qu'en se défendant, elle défend les valeurs occidentales  de l'Union Européenne alors que comme la Russie elle en est très éloignées, tous les membres de l'Union se défendent d'être en Guerre avec la Russie.

Donc  la guerre entre la Russie et l'Ukraine n'est pas notre guerre et nous n'avons pas à subir le prix de sanctions qui se révèlent au moins pour le moment plus élevé que pour la Russie en termes d'inflation et de récession.

En outre il n'appartient pas démocratiquement à nos dirigeants nationaux   de prélever des armements payés sur nos impôts pour nous défendre en cas d'extension du conflit sur les stocks de nos armées réduits actuellement à l'état d'échantillon.

La Russie ne peut pas perdre et l'Ukraine non plus qui n'hésitera pas en cas de défaite bien que non membre de l'Otan et de l'Union Européenne à nous entrainer dans ce conflit qui, comme la majorité des Africains, des Américains d'Amérique Centrale, et des Asiatiques  n'est pas le nôtre.

Exigeons le retrait des sanctions contre la Russie qui nous sanctionnent.

 

 

Thierry Boudios

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16 février 2023 4 16 /02 /février /2023 18:01

 

Après une année de guerre force est de constater que la situation économique de la Russie est malgré les sanctions bien supérieure à celle de l’Ukraine malgré toutes les aides qu’elle reçoit.

Le PIB de l’Ukraine a baissé d’un tiers et  sa monnaie la Hryvnia a dévalué de près de 25 % par rapport à l’Euro tandis que le Rouble a gagné près de 10 %  et que le PIB de la Russie s’est maintenu.

Rappelons qu’avec une population avant le conflit de l’ordre de 45 millions d’habitants l’Ukraine avait en 2021 un PIB de seulement environ 145 milliards (soit le dixième de celui de l’Espagne avec une population comparable ou de la Pologne) alors que celui de la Russie avec une population de 146 millions représente 1800 milliards-

Or la population de Ukraine risque d’être réduite de l’ordre minimum de 5 millions d’habitants entre ceux résidents dans les régions annexées et ceux réfugiés à l’étranger. En outre les morts de la guerre pèseront beaucoup plus demain sur l’économie ukrainienne que sur la Russie qui au minimum aura gagné elle 2 millions d’habitants avec la Crimée qu’elle ne rendra jamais.

Même si à long terme les sanctions contre la Russie finiront par avoir un effet sur sa croissance, celle-ci connait des taux de croissance tout à fait comparables à ceux de certains pays de l’Union Européenne alors que la situation financière de l’Ukraine est catastrophique.

Et même si la Russie devait un jour peu probable verser des indemnités de guerre à l’Ukraine celle.ci va sortir profondément appauvrie de ce conflit et ne serait-ce que pour cette raison son adhésion à l’Union Européenne apparait totalement irréaliste avant plusieurs décennies ne serait-ce  que par ce qu’ elle obligerait  l’Union à  transférer au profit de l’Ukraine des fonds qui  auraient du être destinés à ses membres  actuels les plus pauvres.

Se pose donc au-delà de l’aspect militaire la question de la capacité économique de l’Ukraine a poursuivre encore longtemps la guerre qui l’oppose à la Russie.

L'argent étant le nerf de la guerre, la Real Politik ne va pas manquer de s’imposer rapidement.

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31 janvier 2023 2 31 /01 /janvier /2023 10:12

 

L’Ukraine prétend qu’elle défend la démocratie et donc l’Occident ( encore que le fonctionnement de ses institutions depuis son indépendance et la corruption généralisée  permet de douter que l’Ukraine puisse se comparer à l’Occident et prétendre intégrer l’Union Européenne).

La Russie comme puissance nucléaire ne peut pas perdre la guerre ( rappelons-nous que si Hitler avait eu la bombe atomique , l’Allemagne d’Hitler il n’aurait pas capitulé  et les Usa n’ont pas hésité à larguer les deux premières bombes atomiques de l’histoire pour obtenir la capitulation du Japon). La Russie n’hésitera pas si besoin à utiliser son arme nucléaire tactique alors que ni les USA ni la France ne menaceront à ce stade la Russie d’une riposte nucléaire stratégique.

Donc si l’Ukraine commence à perdre la guerre, elle n’hésitera pas à entrainer l’Otan et l’Europe dans sa guerre.  Et nous aurons la troisième guerre mondiale avec, contrairement ce que prétend l’Otan, les armées occidentales allemandes, françaises, polonaises, britanniques… sont incapables actuellement de mener une guerre de haute intensité même avec l’appui du faible contingent américain stationné en Europe face à la masse de l’armée russe. 

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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 14:28

Ramstein – Ukraine -livraison -chars lourds- léopard- Leclerc -Allemagne -Russie-France

S’il serait très dangereux, en cas d’extension du conflit et de troisième guerre mondiale  pour la France de livrer à l’Ukraine des chars Leclerc alors qu’elle n’en dispose  plus que 200  car il est irréaliste de penser qu’elle pourrait garantir son sol par la dissuasion nucléaire , il serait encore plus dangereux pour l’Allemagne et  indirectement pour l’Union Européenne de livrer une partie de ses chars Léopard  même si elle en possède beaucoup plus car une telle décision de l’Allemagne serait très mal perçue par la majorité des Russes qui en dehors des villes de Moscou et de Saint Pétersbourg est très patriotique.

En effet cette décision favoriserait la propagande du gouvernement russe qui serait conforter dans sa thèse de la grande guerre patriotique menée contre l’Allemagne nazie.

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31 décembre 2022 6 31 /12 /décembre /2022 14:10

 

Le comté de Ferrette, créé sous les carolingiens, dépend ensuite du second royaume de Bourgogne, avant d'être réuni à l'Alsace, en 1032, après la mort de Rodolphe III, dernier roi de Bourgogne. En 1033, le comté d'Elsgau/Ajoie comprend Ferrette et Montbéliard.

Le comté compte outre le village de Ferrette, Bettlach, Bisel, Bouxwiller. Durlingsdorf, Feldbach, Fislis, Grenzingen, Kiffis, Knoeringue, Koestlach, Linsdorf, Lucelle (la plus vieille abbaye cistercienne d'Allemagne), Luxdorf, Lutter, Muespach, Moernach, Mooslargue, Niederlarg, Oltingue, Pefetterhouse, Raedersforf, Riespach, Roppenswiller, Sondersdorf, Steinsoultz, Volkensberg, Waldighofen avec ses deux châteaux qui appartenaient aux familles d'Eptingen et de Ramstein, Werentzhouse, Winkel et Wolschwiller.

Les fiefs des comtes sont Bendorf, Biederthal et Bouxwiller, Durmenach, Leymen, Liebenswiller, Neuwiller, Niederhagenthal, Oberdorf et Oberhagenthal, Wenzwiller. Un autre fief est la Seigneurie de Morimont.

Vers le milieu du XI siècle, Henri III, fils de Conrad II, constitue au nord de la Bourgogne un état comprenant Montbéliard, Ferrette et Altkirch qu'il donne en 1045 à Louis de Mousson (mort en 1065), comte de Bar, gendre du duc de Lorraine par mariage avec Sophie de Lorraine.

 

Haus von Mousson / Maison de Mousson

. Ludwig I von Mousson (vers 1015-1073), Herr von Mousson, Altkirch, Pfirt / Louis de Mousson, seigneur d’Altkirch, de Ferrette, premier comte de Montbéliard de 1045 à 1073,

Fils de Mathilde d’Eguisheim et de Richwin, comte de Scarpone (aujourd’hui Dieulouard au Nord de Nancy). Par son mariage avec Sophie de Bar en 1033, il devient comte de Bar et seigneur de Mousson ; mariage voulu par l’oncle de Sophie, Conrad II le Salique, empereur du Saint-Empire romain germanique qui souhaitait renforcer son influence face aux signes d’agitation et de révolte dans cette partie occidentale de l’Empire nouvellement créé en 962.

Louis est un noble de langue romane originaire du château situé sur la Butte de Mousson en Lorraine.

. Dietrich I (?-1105), Herr von Mousson, Altkirch, Pfirt / Thierry Ier, comte de Montbéliard, de Bar (Thierry II), de Mousson (Thierry II), d'Altkirch, de Ferrette de 1073 à 1125 et comte de Verdun de 1100 à 1105

Fils du précédent et de Sophie de Bar. Il épouse en 1065 Ermentrude de Bourgogne, fille de Guillaume Ier de Bourgogne et d'Étiennette avec laquelle il a :

-Thierry II de Montbéliard, (108   1-1163), comte de Montbéliard,                                                 -Louis, qui part en croisade, revient en 1102 et est assassiné en 1103,                                          -Frédéric Ier,                                                                                                                                    -Renaud Ier de Bar (1090-1150), comte de Bar et seigneur de Mousson,                                      -Étienne de Bar (? -1162), évêque de Metz,                                                                                    -Guillaume, mort avant 1105,                                                                                                          -Hugues, cité en 1105, probablement religieux, car il ne bénéficie pas du partage des possessions de son père,                                                                                                                  -Gunthilde, (?-1331), abbesse de Biblisheim,                                                                                  -Agnès (1082/1087-1176), comtesse de Langenstein ou Langstein (Pierre-percée) et de Salm. 

Pendant les 7 dernières années de sa vie, il reçu le comté de Verdun à titre viager. À la mort de son père Louis, Thierry revendiqua la succession du duché de Lorraine. L’empereur Henri IV ne le souhaitant pas, il ravagea l’évêché de Metz en représailles. Il fut vaincu par Adalbéron III, évêque de Metz et Thierry II, duc de Lorraine.

A la mort de son beau-frère Ulrich d’Eguisheim, Thierry Ier hérite d’une partie de ses possessions, à savoir l’entrée de la vallée de la Thur jusqu’aux portes d’Ensisheim. Il constitue ainsi les seigneuries de Ferrette, d’Altkirch et de Thann, qui forment le noyau historique du comté de Ferrette. Il hérite également d'une partie du château de Haut-Eguisheim (château de Vaudémont) et des châteaux de Hohnack et de Wineck-Katzenthal.

. Friedrich I (?-1160), erste Graf von Pfirt / Frédéric Ier, premier comte de Ferrette et d’Altkirch de 1125 à 1160

Fils du précèdent. Frédéric épouse en premières noces en 1111, Petrissa ou Pierrette de Zähringen (?-1115), fille de Bertold II, duc de Zähringen et de Souabe, et d'Agnès de Rheinfelden, fille de Rodolphe de Rheinfelden, puis en secondes noces Étiennette ou Stéphanie de Vaudémont, (?-1160/88), fille de Gérard Ier, comte de Vaudémont, et d'Hedwige d'Eguisheim.

Les deux fils de Thierry Ier gouvernent ensemble l'héritage. En 1125, ils partagent leur domaine. Frédéric Ier prend le titre de comte de Ferrette et Thierry II celui de comte de Montbéliard. Le pays de Belfort se trouve dans le comté de Montbéliard et sert de frontières avec le domaine de Ferrette. Le domaine de Frédéric Ier de Ferrette comprend une grande partie de Sundgau. À sa mort, en 1160, le comté est un grand territoire bordé à l’est par la Hardt, au sud par les territoires de l’évêché de Bâle, à l’ouest par les Vosges et la Lorraine, au nord enfin par la vallée de la Thur et par une ligne allant de Cernay à la forêt de la Hardt, à hauteur de Wittenheim.

Après le décès de son beau-frère, Hugues Ier de Vaudémont, il hérite vers 1140 d'une partie des terres d'Eguisheim.

Frédéric participe activement au gouvernement de l'Empire.

. Ludwig I (vers 1161-ap.1191), Graf von Pfirt / Louis I, comte de Ferrette et d’une partie d’Eguisheim de 1160 à vers 1191

Fils du précédent. Epoux de Richenza von Habsburg. 

Il accompagne l’empereur Frédéric Barberousse à la troisième croisade au cours de laquelle il décède.

. Ulrich I (?-1197), Graf von Pfirt und Sogern / Ulrich Ier, comte de Ferrette et de Sogren de 1180 à 1197

Fils du précèdent.

. Ludwig II (?-1189), Graf von Pfirt   / Louis II, comte de Ferrette, de Sogren de 1180 à 1189

Frère d’Ulrich I. En épousant Agnès de Sogern, il étend le comté dans la vallée de la Birse, aux portes de Delémont, et lorgne du côté de l’abbaye de Moutier-Grandval, dont il est l’avoué pour quelques villages. Assassiné par le comte palatin Othon Ier de Bourgogne.

. Friedrich II (?- 1232) Graf von Pfirt und Sogren / Frédéric II, comte de Ferrette, de Sogren, seigneur de Florimont de 1197 à 1232

Fils de Ludwig II / Louis II et donc petit-fils de Frédéric Ier de Ferrette ; Il épouse il a deux fils Ulrich II et Louis. 

Friedrich agrandit encore notablement son comté. En 1218, il hérite d’une partie des biens des Zähringen sur la rive droite du Rhin (le Brisgau) et devient comte de Fribourg, titre et biens qu’il abandonne en 1222 au fils de sa belle-sœur, Eginon V d’Urach. Il délaisse le château de Ferrette pour celui d'Altkirch et fait construire celui de Rougemont. Cependant, il s’implante solidement dans l’Ajoie /Elsgau, où il devient suzerain de quelques seigneurs de la région de Porrentruy et dans le pays de Delle. Le comté est alors assez puissant pour inquiéter ses voisins et d’incessants conflits secouent la région.  Vers 1225-1226, il fait la guerre à son voisin, le comte de Montbéliard, pour la possession de la forteresse de Belfort. Le site était en effet la clé de l’Alsace et du comté de Bourgogne (Franche-Comté).

Le Traité de Grandvillars du 15 mai 1226, réconcilie les belligérants. Preuve de la paix retrouvée, Alix, fille du comte de Ferrette, épouse le futur comte de Montbéliard Thierry III (1205-1283) et donne naissance à Richard de Montfaucon. Ce traité fait la première mention connue du château de Belfort.

Le plus important conflit de son époque est celui de la succession des Eguisheim qui, entre 1227 et 1230, ravage toute la Haute-Alsace et se termine en bataille rangée à Blodelsheim.  Elle marque la fin de la puissante politique de la famille, qui abandonne ses prétentions sur l’Elsgau et les terres des Eguisheim en Moyenne-Alsace.

L’un des épisodes les plus retentissants de son règne est l’enlèvement de l’évêque de Bâle, Henri de Thoune et son emprisonnement à Altkirch. Peu de temps après le triomphe d’Henri de Thoune, Frédéric II est mystérieusement assassiné en 1232 dans son château de Ferrette. La rumeur publique s’empresse de désigner son fils aîné, Louis le Colérique ou le Furieux, comme l’auteur du crime. Il est aussitôt excommunié et banni.

. Ludwig III der Grimmel (?- 1236), Graf von Pfirt und Sogern / Louis III le Colérique, comte de Ferrette et de Sogren de 1232 à 1236

Fils du précédent.

. Ulrich II (?-1275), Graf von Pfirt und Sogren / Ulrich II, comte de Ferrette et de Sogren de 1234 à 1275, Landvogt d’Alsace

Frère du précédent. Il épouse en premières noces Élisabeth de Salins ou de Bourgogne, fille de Jean Ier de Chalon et de Mahaut de Bourgogne : le couple se sépare, et Élisabeth se remarie avec Henri de Vergy ; puis en secondes noces Agnès, dame de Bauffremont et de Morey, sœur dudit Henri de Vergy,

Du premier mariage il a :

.Friedrich /Frédéric, (? - vers 1267), seigneur de Rougemont-le-Château, il épouse Gille, fille d'Hugues de Vienne et d'Alix de Thoire et Villars,

.Ludwig / Louis, (? - 1268/81), sire de Florimont, il épouse Gertrud, (? - après 1281), fille d'Ulrich II de Rappolstein,

.Agnès, (? - avant 1249), épouse en 1243 de Guillaume de Vienne,

Du second mariage il a :

.Heidrich  / Henri,

.Théobald

.Adelheid, dame de Balm, épouse d'Ulrich Ier de Regensberg,

.Sophie, elle épouse Konrad IV de Horburg,

.Stéphanie, (? - 23 septembre/octobre 1273/76), épouse de Konrad Werner III de Hattstatt,

.Margareta.

Ulrich se voit confier en 1212 le Landvogt d'Alsace par le jeune empereur Frédéric II de Hohenstaufen. Ce titre le place presque à égalité du Landgraf car il ne dépend pas de lui.  Ces conflits obligent le comte Ulrich II, totalement ruiné, à vendre, en janvier 1271, avec l’accord de son fils Theobald, le comté à l’évêque de Bâle: "l'église, le château et la ville de Ferrette, le château de Sogren, Blochmont, Lœwenbourg, Mœrsperg, Liebstein, le château et la ville d'Altkirch, Ammertzwiler, Spechbach, Hohennach, Wineck, la courtine de Cernay et ses attenances tant au-dessus qu'au-dessous de la ville, avec ses juridictions et districts et tous les droits, de même que ses vassaux et ministériels, ainsi que les courtines de Dirlinsdorf, de Bouxwiller, de Riespach, d'Altkirch avec les mairies qui en dépendent; Spechbach, Ammertzwiler, Burnhaupt, Schweighausen, les villes de Thann et de Dannemarie, avec les hommes, les avoueries, les mairies, les vignes, les champs, les prés, les pâturages, les forêts, les eaux et cours d'eau, les moulins, les étangs, les lieux cultivés et incultes, les districts, honneurs, juridictions et toutes les dépendances quelconques et droits de propriétés appartenant au vendeur, de quelle nature qu'ils soient, excepté le château de Schœnenberg et la courtine d'Ilfurt, pour la somme de 850 marcs d'argent, et que lui et son fils Théobald reprennent aussitôt ces biens en fief de l'église de Bâle, lui promettant solennellement que ni lui ni ses successeurs n'aliéneraient ces domaines en sorte de préjudicier à l'église de Bâle, sous peine d'excommunication". Il devient ainsi le vassal de l’évêque de Bâle.

La fonction de Landvogt /Bailli en Alsace est créée en 1274 par Rudolf von Habsburg. Le Landvogtei est d’abord été divisée en deux pays. Konrad Werner von Hattstatt est le premier Landvogt pour le Nordgau et Kuno von Bergheim, le premier pays pour le Sungau. A partir de 1280, Nordgau et Sundgau sont réunis avec le Breisgau sous le Landvogt de Rudolf, Otto von Ochsenstein.

. Theobald (? 1310-1312), Landvogt im Elsass, Graf von Pfirt, / Thiébaut, Bailli d’Alsace, comte de Ferrette, seigneur de Florimont de 1275 à 1310-1312

Fils d’Ulrich II.

Esprit guerrier, Il connaît beaucoup de déboires. Il prend parti pour Adolphe de Nassau dans la guerre qui l'oppose à Rodolphe de Habsbourg pour l’obtention du trône impérial.

Malgré des choix politiques hasardeux, il parvient à agrandir encore le domaine comtal en acquérant des terres à Heimsbrunn, Delle, Boncourt.

Lui succède comme Landvogt von Elsass und Breigau, Joffrid ou Götfrit ( ?-1344), Graf zu Leiningen, époux d’Agnès von Ochsenstein.

. Ulrich III (?-1324), Graf von Pfirt / Ulrich III, comte de Ferrette et seigneur de Rougemont et de Belfort de 1315 à 1324

Fils de Theobald. Epoux de Jeanne de Montbéliard, fils du comte Renaud de Montbéliard.

Il reçoit en dot, de son épouse Jeanne de Montbéliard, les seigneuries de Montreux, Rougemont et de Belfort portant le comté à sa plus grande extension. De plus, il tente de s’approprier la vallée de Saint-Amarin en construisant notamment le château de Wildenstein, mais s’y heurte à la puissance des abbés de Murbach et doit finalement renoncer. C’est donc curieusement au moment où le comté atteint sa plus grande extension que la famille des comtes disparaît avec Jeanne de Ferrette.

En 1325, c’est Konrad II von Freiburg im Briesgau qui devient Landvogt d’Alsace.

 

Haus von Habsburg-Maison de Habsbourg

. Joanna (1301-1358), Gräfin von Pfirt / Jeanne, comtesse de Ferette de 1324 à 1358

Au décès du comte Ulrich III, sa fille Jeanne en hérite ; elle épouse en 1324 :

. Albrecht II von Osterreich, Graf von Pfirt / Albert II d’Autriche Antérieure (1298-1358), duc d’Autriche Antérieure, comte de Ferrette 

Petit-fils de l’empereur Rodolphe Ier de Habsbourg ; fils cadet d’Albert Ier de Habsbourg.

Par ce mariage, l’ensemble des biens de la famille de Ferrette passe ainsi aux Habsbourg pour former, avec leurs autres possessions alsaciennes (partie est du Sundgau, val de Villé…), l’Autriche Antérieure. Les Habsbourg assurent dès lors au Sundgau une paix et une prospérité durable, certes troublée par quelques sévères conflits, alors que le reste de l’Alsace continue ses luttes féodales et bientôt religieuses. Jeanne et Albert partent habiter à Vienne d’où ils gouvernent le Sundgau par l’intermédiaire du Landvogt Johann I. von Hallwyl, (?-1348).

. Rudolf IV von Osterreich (1339-1365), Graf von Pfirt / Rodolphe IV d’Autriche dit le Fondateur, duc d’Autriche Antérieure, Landgraf de Haute Alsace, comte de Ferette de 1358 à 1365

Fils des précédents. Il épouse en 1355, Catherine de Luxembourg, fille de l’empereur Charles IV de Luxembourg

. Albrecht III von Osterreich (1348-1395), Graf von Pfirt / Albert III d’Autriche, duc d’Autriche Antérieure, Landgraf de Haute Alsace de 1358 à 1365, comte de Ferette de 1365 à 1379,

Troisième fils d’Albert II de Habsbourg et de Jeanne de Ferette

. Leopold III von Osterreich (1351-1386), Graf von Pfirt / Léopold III d’Autriche, duc d’Autriche Antérieure, comte de Ferette de 1379 à 1386

Fils cadet d’Albert II de Habsbourg et de Jeanne de Ferette.

. Wilhelm von Osterreich- (vers 1370-1406), Graf von Pfirt / Guillaume d’Autriche, duc d’Autriche Antérieure, comte de Ferrette en 1386

Fils ainé de Léopold III.

. Leopold IV von Habsburg (1371-1411), Graf von Pfirt / Léopold IV de Habsbourg, duc d’Autriche Antérieure, comte de Ferette de 1386 à 1411

Second fils de Léopold III. Il épouse en 1392 Catherine de Bourgogne, comtesse de Bourgogne (Franche-comté) fille du duc Philippe Le Hardi, première union entre la maison de Bourgogne et celle de Habsbourg.

Son Landvogt d’Alsace est alors Friedrich III von Teck (?-1390) auquel succédent Martin Malterer tué en 1386 dans la bataille de Sempach puis Johann von Ochsenstein puis Walter von der Altenklingen, (?-1394/95). A la mort en 1411 de son époux Catherine hérite du Sundgau mais son beau-frère Frédéric s’empare alors des territoires ne lui laissant que les seigneuries de Belfort et de Rosemont jusqu'à sa mort en 1425. Son Landvogt est Smaßmann I. von Rappoltstein

. Friedrich IV (1382-1439), Graf von Pfirt   / Frédéric IV, duc d’Autriche Antérieure, comte de Ferette de 1411 à 1439

Fils cadet de Léopold III.

. Sigmund von Habsburg (1427-1496), Graf von Pfirt / Sigismond de Habsbourg, duc d’Autriche Antérieure puis Archiduc d’Autriche, comte de Ferette de 1439 à 1496

Fils du précèdent, cousin de l’empereur Frédéric III de Habsbourg.

En 1469, au traité de Saint-Omer il vend ou gage avec droit au rachat ses territoires en Alsace à Charles le Téméraire. Il demande ensuite à les racheter. Après le refus de Charles, il pactise avec Louis XI, qui le finance pour les récupérer par les armes.

Friedrich von Tierstein, est alors Landvogt du Sundgau.

De 1469 à sa mort en 1474, Peter von Hagenbac, chevalier d’une famille noble alsacienne et bourguignonne au service de Charles le Téméraire est Landvogt.

En 1477, l’empereur Frédéric III fait Sigmund, archiduc d’Autriche.

. Maximilian I von Habsburg (1459-1519), Graf von Pfirt / Maximilien Ier de Habsbourg, archiduc d’Autriche et Landgraf de Sundgau et comte de Ferrette de 1496 à 1499, roi de Francie Orientale (Germanie) de 1486 à 1519, empereur/kaiser de 1508 à 1519

Descendant de Jeanne de Ferrette, comté dont il porte le titre et qui reste porté par ses successeurs. Il nomme comme Landvogt (Bailli):

. Kaspar. Freiherr von Mörsperg und Belfort (?- 1512), 1488 Landvogt en Haute-Alsace de 1488 à 1512 et Capitaine suprême et de 1504-1512, Unterlandvogt en Basse-Alsace.

. Johann Jakob von Mörsperg, (?- 1534) M. zu Mörsperg et Beffort, 1512-1528/30 (sous-) Landvogt en Basse-Alsace, d’abord sous Maximilien Ier, puis sous l’empereur Charles V et l’archiduc Ferdinand jusqu’en 1530.

. Karl von Habsburg (1500-1558), Graf von Pfirt / Charles de Habsbourg, archiduc d’Autriche, Landgraf de Sundgau et comte de Ferrette de 1499 à 1520, roi de Francie Orientale (Charles IV) de 1519 à 1556, empereur/kaiser Charles Quint/ Karl V de 1519 à 1556

. Ferdinand I von Habsburg (1503-1564), Graf von Pfirt / Ferdinand Ier de Habsbourg, archiduc d'Autriche Antérieure, Landgraf de Sundgau et comte de Ferrette de 1520 à 1564, roi de Francie Orientale de 1556 à 1564, empereur/kaiser du 14 mars 1556 à 1564

. Maximilien II de Habsbourg, archiduc d’Autriche, empereur de 1564 à 1576

. Ferdinand II von Tirol (1529-1595), Graf von Pfirt / Ferdinand de Tyrol de Habsbourg, archiduc d’Autriche Antérieure, Landgraf de Sundgau, comte de Ferrette de 1564 à 1595

Fils cadet de l’empereur Ferdinand Ier.

. Rudolf II von Habsburg (1552-1612), Graf von Pfirt / Rodolphe II de Habsbourg, archiduc d’Autriche Antérieure de 1576 à 1608, comte de Ferrette, Landgraf de Sundgau, de 1595 à 1605, empereur de 1576 à 1611

. Maximilian III von Habsburg (1558-1618), Graf von Pfirt / Maximilien III de Habsbourg, archiduc d’Autriche Antérieure, comte de Ferrette, Landgraf de Sundgau, de 1605 à 1618

Maximilien III est le 6ème fils de l'empereur Maximilien I de Habsbourg et le frère cadet des empereurs Rodolphe II et Mathias Ier.

. Mathias (1555-1619), Graf von Pfirt / Mathieu, comte de Ferrette, archiduc d’Autriche Antérieure, roi de Germanie, empereur de 1612 à 1619

. Ferdinand II de Habsbourg, roi de Germanie, empereur de 1619 à 1637

. Leopold V von Osterreich-Tirol (1586-1632), Graf von Pfirt / Léopold V d’Autriche-Tyrol comte de Ferrette, évêque laïc de Strasbourg de 1606 à 1626, archiduc d’Autriche Antérieure de 1619 à 1632, Landgraf de Sundgau, de 1620 à 1632

Fils de l'archiduc Charles II d’Autriche-Styrie, frère puîné de l'empereur Ferdinand d’Autriche.

. Ferdinand III de Habsbourg, roi de Germanie, empereur de 1637 à 1657

Par les traités de Westphalie de 1648, dont celui de Munster, Ferdinand III doit céder au roi Louis XIV la plus grande partie de l’Alsace dont le comté de Ferrette Selon le traité de Munster, le roi de France acquiert les droits de Landgraf de Haute et Basse-Alsace et ceux de Landvogt de Hagenau, mais il n’a qu’un pouvoir de préfet.

-Article 87 : le roi doit respecter l’immédiateté des Villes de la Décapole vis à vis de l’Empire. Les Villes ont le droit de députer aux Diètes impériales & rhénanes et ne dépendent que de l’Empereur et de la Diète.

 -Articles 64 & 65 : les princes allemands conservent la supériorité territoriale (Landeshoheit).

Seules les possessions autrichiennes du Sundgau comprenant :

. le comté de Ferrette;

. les seigneuries dites médiatisées: seigneuries.des Reinach (Montjoie et Hattstatt), des Ribeaupierre (Ri-bauvillé, Zellenberg, Guémar, Wihr-au-Val, Orbey, la moitié de Sainte-Marie-aux-Mines et Heiteren), de Bollwiller et d'Issenheim ;

.les terres dites engagées : la seigneurie de Hohandsberg, des Schendi ; de Hokœnigsbourg et le val de Villé sont annexées à la France.

. Ferdinand-Karl von Osterreich (1628-1662) / Ferdinand-Charles d'Autriche, archiduc d’Autriche Antérieur de 1646 à 1662, Landgraf de Sundgau de 1646 à 1648

Fils de Léopold V d’Autriche Tyrol.

Après 1648, Il gaspille une somme exorbitante qu’il reçoit lorsque le royaume de France paye pour la cession des fiefs de l’Autriche Antérieure des Habsbourg-Tyrol à l'Ouest du Rhin (Alsace, Sundgau).

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30 décembre 2022 5 30 /12 /décembre /2022 14:17

                                                                                   

Sundgau, terre d'empire de 962 à 1648 :

Le terme de Sundgau apparait vers l’an 750 avec la création du duché d’Alsace.

Lorsque le roi Pépin le Bref disgracie les membres des Etichonides, l’Alsace se trouve divisée en deux comtés, le Nordgau et le Sundgau : Luitfrid II est investi de ce dernier vers 788. Il est le fils de Luitfrid Ier d'Alsace (700-767), duc d'Alsace, et d’Hiltrudis.

Contrairement à la Basse-Alsace, où la fonction s’estompe et se confond avec la prééminence honorifique de l’évêque de Strasbourg – qui préside à ce titre les réunions des Landstände, au XVIe et au XVIIe siècle, les Habsbourg entretiennent la fiction du landgraviat jusqu’à la conquête française. Au XVe siècle, ils considèrent que celui-ci procède d’un hypothétique royaume de Bourgogne dont témoignent les couronnes des armoiries de Haute-Alsace, attestées depuis le XVe siècle. Cette interprétation est partagée par la Bourgogne pendant les cinq ans où la « vicomté d’Aulsays » lui est engagée (1469-1474). Limité au nord par l’Eckenbach, le ressort du landgericht correspond à la partie alsacienne du diocèse de Bâle, de la crête des Vosges au Rhin, incluant le comté de Ferrette stricto sensu (bien que la titulature des Habsbourg associe les deux titres : ceux de landgrave et de comte de Ferrette, sous la forme Landgraf zu Elsass (und Graf zu Phirt), attestée en 1373, mais n’inclut pas Belfort (et sa région), dont la duchesse douairière Catherine de Bourgogne confirme l’indépendance vers 1415. Le chef-lieu du « comté de Belfort » cité au XVIIe siècle dispose d’une « haute justice de prince » attestée par son « urbaire » de 1472.  Plusieurs villes, comme Masevaux sont exemptées de sa juridiction par des diplômes de l’empereur Wenceslas à la fin du XIVe siècle. En revanche, les villes de la Décapole et les seigneuries immédiates de sa circonscription, le Haut-Mundat, Murbach, les terres wurtembergeoises de Riquewihr et Horbourg, en relèvent. En 1448, un conflit concernant Mulhouse et Hermann d’Eptingen est porté par ce dernier devant le duc d’Autriche « unsern landfürsten, in das land und landgrofschafft ir und ich bede sit gesessen, gelegen und gehören sint » (Cartulaire de Muhouse, II, p. 235 n°726). À cette date, la confusion entre les territoires des Habsbourg et la juridiction du landgraviat est déjà bien avancée : le hofgericht d’Ensisheim tend à se substituer au landgericht, bien que l’institution ne soit pas officiellement abolie. En 1637, le chancelier autrichien Isaac Volmar la qualifie de Fürsten Landgericht, qui justifie la tutelle de l’archiduc sur toute la Haute-Alsace : un argument développé sous Louis XIV pour procéder à la réunion des territoires immédiats situés dans « le landgraviat de l’une et l’autre Alsace » dont il est le maître en vertu de l’article 74 du Traité de Munster.

Du fait de son éloignement, le landgrave ne préside plus le landgericht depuis qu’il est duc d’Autriche, mais en confie la présidence à un landrichter issu de la noblesse libre, et non de la ministérialité (Ulrich de Ribeaupierre et Burcard de Stammheim par anticipation dès 1276, Burcard de Horbourg en 1304, Burcard de Bollwiller en 1423, etc.). Le tribunal est composé de chevaliers, rejoints, à partir de 1431 par d’autres assesseurs. Un appariteur, landbuttel, leur est adjoint, probablement pour convoquer les justiciables.

Liste des souverains du Sundgau

.Radbot, Graf von Klettgau

Fils de Lanzelin, comte d'Altenbourg et de Liutgarde de Nellenbourg. Il est le jeune frère ou le neveu de Werner de Habsbourg, évêque de Strasbourg de 1001 à 1028. Il épouse en 1010, Ida ou Ita, une fille de Frédéric, duc de Lorraine.

Fondateur de la dynastie des Habsbourg. Les Habsbourg vont détenir le titre de Landgraf de Haute-Alsace. Ils vont posséder les baillages de Landser et d'Ensisheim, ainsi que des biens à Hirsingue, Seppois et Lutterbach.

Le Sundgau va regrouper quatre bailliages : Landser, Thann, Altkirch et Ferrette. Cependant 135 localités sur les 351 de l'Alsace « autrichienne » sont administrées directement par leurs seigneurs qui les tiennent en fief des Habsbourg. Ces seigneurs-engagistes constituent une sorte d'élite au sein des quelques dizaines de familles nobles possessionnées dans le Sundgau.

. Werner I ou II (1010-1096), comte de Habsburg et comte de Klettgau

Fils du précèdent.

. Otto von Habsburg (1057-1111), Landgraf von Sundgau de 1096 à 1111

Fils de Werner Ier de Habsbourg.

. Werner II ou III (1100-1167), Landgraf von Sundgau de 1111 à 1167

Fils d’Otto-Otton II, comte de Habsburg-Habsbourg et d’Ida de Pfirt-Ferrette

. Albrecht III (1138-1199), Graf von Habsburg, Landgraf von Sundgau de 1167 à 1199 / Albert III Le Riche, comte de Habsbourg, Landgrave de Sundgau de 1167 à 1199

Fils de Werner II ou III, Graf von Habsburg / comte de Habsbourg.

Comme son père, il est dans le camp des Gibelins c’est-à-dire des empereurs . Son fidèle soutien à la famille Hohenstaufen lui vaut de conserver de l’empereur Frédéric Barberousse en 1186 le Landgraviat de Haute-Alsace. Il participe aux côtés de ce dernier à la troisième croisade de 1188-1191.

. Rudolf II der Altere (1168-1232), Graf von Habsburg, Landgraf von Sundgau de 1199 à 1232, Herr von Lauffenburg   / Rodolphe II l’Ancien, comte de Habsbourg, Landgraf de Sundgau de 1199 à 1232,

Fils du précédent.

Il nomme en 1227 Landvogt / Grand Bailli de Sundgau, Ulrich II von Pfirt Ferrette, Graf von Pfirt / comte de Ferrette (1216-1275)

. Albrecht IV (1188-1239), Graf von Habsburg, Landgraf von Sundgau de 1232 à 1239/ Albert IV le Sage, Landgraf de Sundgau de 1232 à 1239

Fils du précédent et d’Agnés de Staufen. Epoux d’Agnés de Kybourg.

. Rudolf I von Habsburg / Rodolphe Ier de Habsbourg (1218-1291), roi de Francie Orientale de 1273 à 1291, empereur Rudolf I /Rodolphe Ier de 1273 à 1291

. Albrecht V von Habsburg, Graf von Habsbourg, Landgraf von Sundgau de 1239 à 1291/ Albert V de Habsbourg, comte de Klettgau 1240-15/07/1291, comte de Kyburg 1260-15/07/1291, comte de Habsburg, Landgraf de Sundgau de 1239 à 1291

Frère du précédent.

. Albrecht VI (1255-1308), Herzog von Osterreich, Landgraf von Sundgau   avec son frère Rudolf II /Rodolphe II (1270-1290)   jusqu’en 1283 puis avec son fils Rudolf III jusqu’en 1307/ Rodolphe III (vers 1281-1307) de 1298 à 1307, Landgraf de Sundgau entre 1291 et 1307, empereur Albrecht/Albert Ier

Fils ainé de Rodolphe Ier de Habsbourg, il épouse Elisabeth de Goritz-Tyrol.

. Friedrich-Frédéric le Bel (1289-1330), duc d’Autriche avec son frère cadet Leopold (?-1326)  Landgraf de Sundgau  de 1308 à 1330

Fils de l'empereur Albert Ier et d'Élisabeth de Tyrol, il devient, après la mort de son aîné Rodolphe Ier de Bohême et l'assassinat de son père en 1308, duc d'Autriche, dont il partage l'administration avec son frère cadet Léopold.

. Albrecht VII von Osterreich (1298-1358), Herzog von Osterreich (Albrecht II) / Albert VII duc d’Autriche (Albert II dit le Sage) de 1330 à 1358, Landgraf von Sundgau de 1330 à 1358

Fils d'Albert Ier et d'Élisabeth de Tyrol ; Frère donc des précédents. Il épouse en 1324 Jeanne de Ferrette, héritière du comté de Ferrette.

La région devient ainsi les « Pays antérieurs autrichiens (Autriche antérieure) », désignant alors les possessions territoriales des Habsbourg en Bade, Souabe, Sundgau et Vorarlberg administrés depuis Ensisheim par un grand bailli, et divisés en quatre bailliages (Landser, Thann, Altkirch et Ferrette).

. Rudolf IV von Osterreich (1339-1365), duc d’Autriche, de Styrie, de Carinthie, Landgraf von Sundgau de 1358 à 1365

Deuxième fils d’Albert II.

. Albrecht VIII von Osterreich (1349-1395), Herzog von Osterreich (Albrecht III), Landgraf von Sundgau de 1365 à 1379/ Albert VIII d’Autriche, duc d’Autriche de 1365 à 1395, Landgrave de Sundgau (Albrecht VII) de 1365 à 1379

Troisième fils d'Albert II.

Albert hérite du patrimoine des Habsbourg conjointement avec son frère Léopold III après la mort de leur frère aîné Rodolphe IV. Le 9 septembre 1379, les deux frères se partagent leurs possessions au traité de Neuberg : Albert conserve l'Archiduché d'Autriche et Léopold est désormais maître de l'Autriche intérieure (duchés de Styrie, Carniole et de Carinthie) et de l'ensemble des propriétés de la famille au Tyrol ainsi que de l’Autriche antérieure /Vorderösterreich ou Vorlande (possessions territoriales des Habsbourg en Bade, Souabe, Vorarlberg et Alsace avec le Sundgau.

. Leopold III (1351-1386), duc d'Autriche de 1365 à 1379, duc de Styrie et de Carinthie de 1365 à 1386, Landgraf von Sundgau de 1379 à 1386

Fils du précédent.

Il subit une importante défaite à Sempach le juillet 1386 contre les 8 Confédérés suisses au cours de laquelle il trouve la mort. Après cette défaite qui décime la noblesse sundgauvienne, les Suisses constituent une menace terrible aux portes du Sundgau dont le Landvogt est alors Johann von Ochsenstein (1331-1386). La seigneurie des Ochstenstein est située à l'origine près de Saverne, dans le Bas-Rhin, aux alentours du château d'Ochsenstein, initialement partie des territoires de l'abbaye de Marmoutier. Elle en fut séparée par la principauté épiscopale de Metz qui la donna à une famille noble proche des Geroldseck. Cette famille prendra par la suite le nom d'Ochsenstein.

. Leopold IV (1371-1411), duc d’Autriche Antérieure, comte de Tyrol, Landgraf von Sundgau de 1386 à 1406

Deuxième fils de Léopold III. Epoux de Catherine de Bourgogne, fille du duc de Bourgogne Philippe le Hardi.

Philippe le Hardi, qui entend, renouer l'alliance avec l'Autriche conclut, dès septembre 1387, un traité de mariage entre Léopold IV de Habsbourg et sa fille Catherine de Bourgogne, mariage qui ne survient cependant que le 15 août 1392. Cette première union de la Maison de Habsbourg et de la Maison de Bourgogne marque le point de départ d'une politique d’alliance entre ces deux Maisons.

Catherine hérite du Sundgau à la mort de son époux en 1411 ; mais son beau-frère Frédéric s’empare alors des territoires qu’elle a hérités de son mari ne lui laissant que les seigneuries de Belfort et de Rosemont jusqu'à sa mort en 1425.

. Catherine de Bourgogne (1378-1425), Landgräfin de Sundgau de 1411 à 1425

Fille de Philippe II de Bourgogne. Sœur de Jean sans Peur. Épouse de Léopold IV de Habsbourg.

Catherine administre le Sundgau jusqu’à sa mort en 1425. Mais la Haute-Alsace connaît une période troublée en ce début du XVème siècle, en partie en raison de ce mariage car Catherine de Bourgogne, reçoit non seulement la Haute-Alsace en douaire mais Léopold lui confère également le gouvernement de la province, fait mal accepté par la noblesse. Le couple n’a pas d’enfant.

. Friedrich IV (1382-1439), duc d'Autriche Antérieure, Landgraf von Sundgau de 1406 à 1439, comte de Tyrol, de 1406 à 1439

Dernier fils de Léopold III et de Viridis Visconti, fille du duc de Milan, Barnabé Visconti.  En 1406, il épouse en premières noces Élisabeth de Bavière-Palatinat, fille du roi des Romains Robert III. Veuf, il se remarie en 1410 avec Anne de Brunswick, fille du duc Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg.

Le Landgericht de Sundgau s’installe à Ensisheim en 1429. En 1431, Ensisheim devient la capitale de l’Autriche Antérieure.

Frédéric IV conduit une politique hostile à la Bourgogne. Depuis 1430, l'Autriche s'est alliée au roi de France contre le duc de Bourgogne Philippe le Bon ; avant d'avoir pu entrer en campagne, les vassaux de Fréderic IV sont assaillis par l'armée d'Antoine de Vergy, gouverneur de Bourgogne.

Au concile de Constance, il soutient l'antipape Jean XXIII et est en conséquence mis au ban de l'Empire par l'empereur Sigismond de Luxembourg.

. Sigmund von Osterreich (1427-1496), duc d'Autriche Antérieure, Landgraf von Sundgau de 1439 à 1496, régent du Tyrol de 1446 à 1490.

Fils de Frédéric IV et Anna de Braunschweig ; Il est de ce fait un cousin de l’empereur Frédéric III.

En 1468, Sigismond est contraint de signer le traité de paix de Waldshut suite à la débâcle qu'il subit face aux Mulhousiens et à leurs alliés confédérés suisses. En 1469, au traité de Saint-Omer, il vend avec droit au rachat ses territoires sur le Rhin et en Alsace au duc de Bourgogne Charles le Téméraire. Les sources ne sont pas claires, quant à savoir s'il les vend à cause des dettes accumulées ou s'il les a seulement gagés, parce qu'il voulait qu'ils fussent mieux protégés contre l'expansion de la Confédération Helvétique. En tout état de cause, il demande à les racheter. La gestion de ces territoires de la part du représentant du duc de Bourgogne, le bailli Pierre de Hagenbach, les conséquences économiques et la perte des privilèges qui en résultent pour les villes alsaciennes et les villes alliés suisses, mettent en révolte les territoires du Haut-Rhin. Après le refus de Charles le Téméraire de lui rendre l’Alsace, il pactise avec le roi de France Louis XI, qui le finance pour la récupérer par les armes. En 1477, l’empereur Frédéric III le fait archiduc. Il n’a aucun enfant de ses deux mariages.

. Maximilian von Osterreich (1459-1519), archiduc d’Autriche Antérieure et Landgraf von Sundgau de 1496 à 1499, roi de Francie Orientale de 1486 à 1519, empereur de 1508 à 1519

Fils de Frédéric III et d'Aliénor du Portugal, Maximilien épouse en 1477 la duchesse Marie de Bourgogne, seule enfant et héritière de Charles le Téméraire, de ses titres et possessions.

Par ce mariage, Maximilien devient maitre des Pays-Bas bourguignons et du comté de Bourgogne (Franche-Comté), tandis que la France s'empare du duché de Bourgogne, de la Picardie et du comté de Boulogne, lesquels sont détachés de l'héritage du Téméraire. Maximilien Ier renforce le pouvoir des Habsbourg dans le Landgraviat de Sundgau en installant à Ensisheim un Grand-Bailli en 1510. Le Sundgau est alors moins morcelé que le Nordgau à cause de l’héritage des Ferrette passé aux mains des Habsbourg ; il n'est partagé qu'entre quelques grands seigneurs et de puissants dignitaires ecclésiastiques :

-La maison des Habsbourg possède le Sundgau (seigneuries de Ferrette, Altkirch, Thann, Rougemont, Belfort, Ensisheim, Cernay, Bollwiller) jusqu'aux portes de Colmar, la seigneurie de Hohlandsbourg (acquise en 1563 par le baron Lazare de Schwendi), Kientzheim et le Val de Villé. Mais beaucoup de ces seigneuries sont engagées à différents nobles. Le pays est administré par un Landvogt, auquel est adjoint en 1523 une régence civile et judiciaire installée à Ensisheim, et en 1570 une chambre des finances.

-Les seigneurs de Ribeaupierre/Rapolstein dont le domaine s'étend de Sainte Marie à la Vallée de Munster.

-Les seigneuries ecclésiastiques sont celle de l'abbé de Murbach (Vallée de Guebwiller et de Saint Amarin), celle de l'abbé de Munster et celle de l'évêque de Strasbourg (Mundat supérieur avec Rouffach).

-les Graf/comtes von/de Wurtemberg règnent sur le pays de Montbéliard et la région de Riquewihr et Horbourg.         

. Karl von Habsburg (1500-1558), Landgraf von Sundgau de 1499 à 1520/ Charles de Habsbourg, Landgrave de Sundgau de 1499 à 1520, roi de Francie Orientale (Charles IV) de 1519 à 1556, empereur/kaiser Charles Quint/ Karl V de 1519 à 1556

Arrière petit-fils de Charles le Téméraire. Petit-fils de Maximilien et de Marie de Bourgogne. Fils de Philippe le Beau, comte de Bourgogne, roi d’Espagne

. Ferdinand I von Habsburg (1503-1564), Landgraf von Sundgau de 1520 à 1564/ Ferdinand Ier de Habsbourg Landgrave de Sundgau de 1520 à 1564, archiduc d'Autriche et des terres adjacentes, roi de Francie Orientale, empereur du 14 mars 1556 à 1564

Frère du prècédent.

. Ferdinand II von Tyrol (1529-1595), Landgraf von Sundgau de 1564 à 1595 / Ferdinand II von Tyrol, Landgrave de Sundgau, archiduc d’Autriche antérieure, comte de Tyrol de 1564 à 1595

Fils cadet du précèdent,

. Rudolf II von Habsburg (1552-1612) / Rodolphe II de Habsbourg, archiduc d’Autriche, L, empereur de 1576 à 1611

. Mathias (1555-1619), Landgraf von Sundgau de 1605 à 1612/ Mathieu, archiduc d’Autriche Antérieure, Landgrave de Sundgau de 1595 à 1612, empereur de 1612 à 1619

En 1595, l'archiduc Ferdinand de Tyrol meurt sans héritier mâle légitime. La loi salique veut que ce soit Rodolphe, fils aîné du frère aîné de Ferdinand, qui prenne sa succession; mais Rodolphe devenu l’empereur Rodolphe II en 1576 permet que ce soit son frère Matthias, époux de la seule fille légitime de Ferdinand, qui monte sur le trône d’Autriche Antérieure /Vorderösterreich qui inclut le duché de Tyrol, la principauté de Vorarlberg en Autriche, le Sundgau en Alsace, les margraviats de Burgau et Briesgau en Allemagne, l’Aargau (berceau des Habsbourg en Suisse), etc.

. Maximilian III von Osterreich-von Habsburg (1558-1618), Landgraf von Sundgau de 1605 à 1618 / Maximilien III d’Autriche de Habsbourg, Landgrave de Sundgau de 1605 à 1618, archiduc d’Autriche Intérieure de 1593 à 1595 et d’Autriche Antérieure, Gouverneur du Tyrol de 1602 à 1618, Grand-Maître de l’Ordre Teutonique de 1590 à 1618

Fils de l'empereur Maximilien II de Habsbourg et de Marie d'Espagne et frère des empereurs Rodolphe II et Matthias Ier.

En 1612, Maximilien renonce à sa candidature comme roi et empereur contre son frère aîné Matthias, et en 1617, contre son neveu Ferdinand III.

. Leopold V von Osterreich (1586-1632), Landgraf von Sundgau de 1619 à 1632/ Léopold V d'Autriche-Tyrol Landgrave de Sundgau de 1619 à 1632, archiduc d’Autriche antérieure, gouverneur du Tyrol, évêque laïc des diocèses de Passau en Bavière et de Strasbourg jusqu'en 1625.

Fils de l'archiduc Charles II d'Autriche-Styrie et de son épouse Marie-Anne de Bavière, fille du duc Albert V de Bavière ; frère puîné de l'empereur Ferdinand II. En 1619, à la mort de Maximilien III, Léopold en hérite et devient archiduc d’Autriche antérieure.

. Ferdinand Karl von Osterreich (1628-1662), Landgraf von Sundgau de 1646 à 1648 / Ferdinand-Charles d'Autriche (1628-1662), archiduc d'Autriche antérieure, Landgrave de Sundgau de 1632 à 1646 sous la régence de sa mère Claude de Médicis puis de 1646 à 1648, comte de Tyrol de 1646 à 1662.

Fils du précédent.

En 1648, l’empereur Ferdinand III doit signer les traités de Westphalie et Münster avec la France par lesquels les Habsbourg renoncent à la partie de l’Autriche Antérieure constituée par leurs possessions d’Alsace donc du Sundgau.

 

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