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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 18:32

En tant qu'« organisation faîtière », le Saint Empire  comprenait comme l’Europe des 27 actuelle des royaumes, des principautés laïques ou ecclésiastiques, des duchés, des comtés , des républiques , des villes libres  et servait de cadre juridique à leur cohabitation . Ces princes, ducs, républiques, villes libres quasi autonomes,  mais non totalement souverains reconnaissaient l'empereur comme le dirigeant de l'Empire et se soumettaient aux lois, aux juridictions et décisions de la Diète d'Empire mais prenaient part à la politique impériale sur laquelle ils influaient en élisant par exemple l'empereur ou en participant aux diètes et autres représentations corporatives. Contrairement aux autres pays, les habitants de l’empire n’étaient pas les sujets directs de l'empereur mais de leur propre souverain.

En raison de son caractère pré-national et supranational, le Saint-Empire romain ne s'est jamais développé en un État-nation moderne comme la France .

Le pouvoir de gouvernement de l'Empire ne se trouvait pas uniquement aux mains de l'Empereur romain germanique ni uniquement aux mains des princes-électeurs ou d'un ensemble de personnes comme la Diète d'Empire. L'Empire ne pouvait être compris ni comme un État fédéral ni comme une confédération.  Toutefois, l'Empire présentait bien  des caractéristiques de toutes ces formes étatiques.

                                                                   

C’était  donc une sorte de Communauté qui aurait pu évoluer vers une Confédération d’Etats puis un Etat Fédéral tel que depuis 1848 la Confédération Helvétique et depuis 1949 l’Allemagne Fédérale  (sous la pression des Alliés dont la France qui s’oppose pourtant à toute forme de fédéralisme au niveau national et européen).

                                                                     

Aucun Etat dans le Monde y compris les Etats Unis d’Amérique  ne peut aujourd’hui , comme le déclarait  récemment  à la Radio Suisse Romande le Représentant en Suisse de l’Union Européenne disposer d’une  souveraineté  absolue.

 

L'Alsace,la Bresse, le Bugey, le Pays de Gex, le Valromey, la Franche Comté, la Lorraine et la Savoie, anciens territoires du Saint  Empire,  ne  peuvent que faire  partie intégrante d’une Europe qui deviendra fédérale, n’en déplaise à la République Française qui ne constitue plus depuis longtemps un modèle pour les Etats Européens qui s’orientent tous vers un fédéralisme interne .  

Or dès lors qu’on fait choix d’appartenir à l’Europe, on accepte d’abandonner une partie de sa souveraineté et on n’est  donc plus indépendant.

 

L’Europe des Nations qui a gagné  avec  le refus par la France et les Pays-Bas d’accepter la Constitution Européenne qui aurait fait de l’Union Européenne un Etat supranational  n’a  pourtant aucun avenir à long terme.

 

Ce qui était à l’origine défini comme une Communauté , la Communauté Européenne, puis est devenu une Union,  l’Union Européenne, dont on ne connait pas vraiment juridiquement la nature n’est  pas encore une véritable Confédération  mais sera certainement un jour, il faut l’espérer un Etat d’abord et un Etat Fédéral surtout.

 

Il ne peut être contestée que ceux   des 27 états européens , qui ont accepté la monnaie commune , qui avec le Traité de Lisbonne  ont désormais en commun certes non pas un Ministre des Affaires Etrangères mais un Haut Représentant ,qui font pour la plupart partie de l’Alliance Atlantique et de son commandement intégré l’OTAN  et  qui devront disposer  plus vite qu’on ne l’imagine  d’une défense commune, ont abandonné ou vont abandonner à l’Europe l’essentiel de leurs « pouvoirs régaliens »

 

Comme inéluctablement les 27  vont devoir  abandonner également  à leurs régions ou états régionaux une partie  de la souveraineté qu’il leur reste, l’Etat National aura perdu d’ici quelques années  une grande partie de ce qui lui reste encore souveraineté  dite nationale.

 

L’Union Européenne deviendra donc un jour plus ou moins lointain, un Etat qui sera, n’en déplaise à la République Française, une Fédération d’Etats, disposant de niveau de souveraineté différents selon le degré de rapidité de transfert de pouvoirs restants des  Etats Nationaux au profit de l’Europe d’une part  et au profit de leurs Régions ou Etats Régionaux  d’autre part.

L’Etat national européen n’a pas deux siècles d’existence et il n’a déjà plus d’avenir au sein de l’Union Européenne !

 

En outre est-il rationnel pour une future Europe Fédérale qu’elle soit composée d’Etats Nationaux  de taille et de puissance trop différentes ?

 

Comment  garder dans cette Europe des Etats Nationaux  de moins  de 1 million d’habitants comme le Luxembourg ( membre fondateur),  Malte , Chypre  et demain l’Islande  qui n’auront alors guère plus de souveraineté que des Etats Régionaux comme la Catalogne ou la Bavière qui  comptent  beaucoup  plus d’habitants et sont plus puissants ?

 

Or même si la République française  refuse d’adopter un modèle fédéral contraire aux idées qui ont prévalu à la Révolution, elle ne peut  imposer un modèle unique d’autonomie régionale . En effet  outre le fait qu’elle a du accepter un statut particulier pour l’Alsace-Lorraine , elle a du et  devra  accepter dans un avenir plus ou moins lointain des statuts particuliers pour ses territoires ou départements d’Outre-mer voire la Corse . En  outre elle comporte elle-même  des Régions  voire des Métropoles qui inéluctablement verront leur autonomie augmenter dont la population et la puissance économique est largement supérieure à celle de plusieurs Etats Nationaux qui font partie de l’Union Européenne.

                                                                       

L’idée de nation telle que  l’a définie Ernest Renan environ  un siècle après qu’elle soit apparue  s’oppose au développement d’une véritable et indispensable citoyenneté européenne.

Le nationalisme est incompatible avec l’appartenance à un autre Etat ; l’ Etat dit Supranational doit s’entendre en fait d’un Etat Fédéral Suprarégional  constitué exclusivement de Régions ou Etats Régionaux disposant du maximum de souveraineté ou autonomie dans un certain nombre de domaines .

Et on commence à prendre conscience qu’il est difficile voire dangereux d’ouvrir un débat sur l’ identité nationale alors qu’il est certainement plus aisé de  définir la notion de citoyenneté européenne  surtout si on accepte de se reconnaitre d’abord les héritiers de Rome.

 

Et comme héritiers de Rome, l’on pourrait méditer ce vers de Pacuvius cité par Cicéron :

«  Ubi bene, Ibi patria »  ( Ou l’on est bien , là est la patrie )

 

Certes il faudra encore un certain temps s’accommoder du statut d’Etat National pour des raisons historiques évidentes même si elles sont plus récentes et moins pertinentes que beaucoup le croient.

 

 

Néanmoins l’avenir de l’Union Européenne est à une Fédération d’Etats Régionaux  qui  finira par ressembler à ce qu’était le Saint Empire Romain Germanique avec  sa mosaïque de villes-états, de royaumes, de principauté, de duché ou de républiques .

 

Ne doit-on pas considérer aujourdhui  que des villes agglomérations européennes de plus d’un million d’habitants et puissantes économiquement doivent pouvoir  avoir au sein de l’Europe « dénationalisée » un statut égal à des petits états nationaux  ou  grands états régionaux.

 

Mais alors quelle souveraineté  espérer pour la Savoie, Nice, la Franche Comté, l’Alsace, la Lorraine et pourquoi pas pour le Dauphiné et la Provence , la Bresse, le Bugey, le Pays de Gex et le Valromey qui ont une longue histoire commune ou la Bretagne, la Corse, le Pays Basque… ?

                                                                        

Il importe pour obtenir ainsi  de tels statuts que les régionalistes  sachent de quoi ils parlent lorsqu’ils manient les concepts d’autonomie , de souveraineté ou d’indépendance ce qui implique qu’ils réfléchissent à ce qui différencie une simple région française  d’une région autonome comme le Val d’Aoste , voire le Pays Basque ou la Catalogne espagnole et un länder allemand comme la Bavière par exemple.

 

Il est bien évident qu’aucune région actuelle de France, pas plus que «  l’Etat Libre de Bavière » ne peut  sérieusement vouloir avoir ou retrouver un jour sa propre armée ou sa propre monnaie mais peut certainement espérer  récupérer de la République française  une souveraineté en matière d’Instruction Publique , d’Affaires Culturelles, d’Equipements et d’Infrastructures,  et une Représentation directe au Parlement Européen par l’élection  de ses députés européens non pas sur la base d’une circonscription  électorale sans aucune réalité  historique, géographique et économique  mais  d’une circonscription  qui regrouperait Nice (1.088 000  hts)  Savoie  ( 1 134 000 hts)  Franche-Comté ( 1 188 000 hts)  Alsace  ( 1 848 000  hts) et Lorraine  (2 391 000 hts) comptant au total 7 649  000 habitants et qui éliraient 8 eurodéputés  (1  pour Nice, 1 pour a Savoie, 1 pour la Franche-Comté, 2 pour l’Alsace et 3 pour la Lorraine) voire  9  avec  8 233 000 hts  si la Bresse, le Bugey, le Valromey et le Pays de Gex constituant l’actuel département de l’Ain  (584 000 hts) souhaitaient  retrouver une destinée commune avec la Savoie et  les autres territoires de l’ancien empire qui pourrait alors prétendre avoir deux députés à Strasbourg. Et il apparait tout aussi normal que dans le cadre de la réforme territoriale, les régions puissent plus librement passer des  accords entre elles mais surtout que les régions frontalières, comme les régions-départements ou territoires d’Outre-Mer ,  aient le droit de conclure dans le cadre de leurs compétences des accords directs avec les Etats ou  Régions situées de l’autre coté de la frontière terrestre ou maritime.

                                                                       

Mais  ce statut idéal de l’Etat Régional  ne sera sans doute atteint un jour que dans le cadre  d’un Empire , restauration du Ier né en 27 avant Jésus-Christ,  et l’exact opposé de celui national  dénommé  IIIème Reich que prétendait vouloir instaurer le chancelier Hitler marquant ainsi qu’il n’était en rien la restauration du  Ier qui a pris fin le 8 aout 1806.

 

Rappelons-nous que les six pays fondateurs  qui constituaient le cœur de l’Empire Carolingien ( Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays Bas  ) ont  signé  symboliquement  à Rome le traité qui  a  permis de débuter la réunification de l’Europe.

 

D’autant que l’ Europe a grand besoin pour résoudre la crise actuelle d’une gouvernance économique commune car aucun même des grands états qui  en font partie ne peut seul trouver les remèdes

Sinon  elle  risque  de voire mis à néant en peu de temps ce qu’elle a mis déjà péniblement à retrouver en un demi-siècle déjà.

 

Si tel n’est pas le cas rapidement, on peut craindre sérieusement un  retour en Europe d’un nouveau National-Socialisme !

 

                                                                       

Extraits de propos de Madame Chantal Delsol , membre de l’Institut, recueillis par Pauline Lecomte publié sous le titre « PORTRAIT »  dans le numéro 37 de la Nouvelle Revue d’Histoire de juillet-aout 2008 :

 

« …Je regrette que l’on ait tenté de construire l’Europe sur le modèle de la France, en centralisant beaucoup trop et en accordant aux instances européennes une foule de compétences non régaliennes……

Jacques Delors, qui a été l’un des acteurs importants de cette construction, a voulu modeler l’Europe sur le modèle de la République jacobine…………………..l’Allemagne aurait du jouer un rôle plus grand, apportant ainsi le modèle du fédéralisme. L’ Europe s’enfonce dans les détails du dirigisme administratif au lieu de s’occuper de l’essentiel, sa sécurité, son identité, sa culture. L’Europe devrait également avoir une politique étrangère authentique …

Plusieurs évolutions sont possibles. Ou bien nous devenons un grand ensemble économique, ou bien nous nous approcherons de quelque chose qui ressemblerait au Saint Empire Romain Germanique. Ce ne serait pas vraiment une fédération moderne mais la réunion souple d’entités qui seraient partiellement souveraines et qui demanderaient protection à un niveau supérieur. Cela commence d’ailleurs à exister dans les faits. Il suffit d’observer autour de nous les pays qui éclatent en régions autonomes ou indépendantes : l’Espagne, la Belgique ou l’Italie. Il n’est pas absurde d’imaginer une telle évolution. On se retrouverait face à une multitude d’entités, dotées de plus ou moins de pouvoirs, qui seraient imbriquées les unes dans les autres…………..Les anciens Etats-nations perdent de plus en plus de poids depuis une trentaine d’années au profit des régions. Il ne reste plus que la France à demeurer centralisée. Il ne faut pas partir de la France pour penser l’Europe… »

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 14:32

Si les difficultés de l'euro réjouissent le peuple Suisse qui y voit un motif légitime de fierté à l'égard de la valeur de sa propre monnaie le franc suisse, cette fierté risque de se traduire rapidement en une toute aussi légitime inquiétude.Comme les Allemands, les Suisses risquent bien de devoir soutenir dans leur intérét l'euro et ce malgré les profits que certains de leur établissements financiers pensent pouvoir tirer des difficultés actuelles de l'euro ; la Banque Nationale Suisse devra, malgré les pertes qu'une politique de soutien de l'euro lui ont fait subir dans le passé, reprendre sa politique d'achat d'euros ( puis d'obligations souveraines de la zone euro)  pour soutenir le cours de la monnaie européenne.

 

Car ce que n'a pas encore compris le peuple suisse,faute d'explication de ses partis bourgeois, c'est qu'une fois encore certains grands établissements financiers de son pays spéculent contre l'euro dans leur intérét ( avant souvent celui de leurs clients) et contre l'intérét général du peuple suisse et de son économie réelle.

 

Alors que les pays  B.R.I.C  , Brésil, Russie, Inde et Chine ont compris qu'ils devaient lutter contre la politique volontaire des USA  de baisse du dollar ainsi que celle plus ou moins subie de l'euro par la Banque Centrale Européenne ( la trés grande majorité des 16 pays de l'Union Européenne ayant l'euro en commun étant satisfaite de sa baisse eux-aussi), la Suisse va mettre, comme d'habitude, plus de temps à réaliser qu'une baisse simultanée du dollar et de l'euro se traduirait,en raison de l'impossibilité pour les vendeurs de ces monnaies  de ne racheter aujourdhui, à la différence d'il y a 30 ans, que des monnaies dont la masse monétaire est considérablement inférieure à la leur, dont le franc suisse, la hausse irrésistible de ce dernier deviendra vite insoutenable pour l'économie suisse.

 

En effet, contrairement à ce que pense souvent le peuple suisse, ce n'est pas encore demain que la majorité des exportations suisses sera à destination des pays émergents dont les pays du Golfe ou les B.R.I.C. ou que les citoyens de ces pays constitueront la majorité des touristes en Suisse ; là encore l'intérét des grandes Banques et des Etablissements financiers en Suisse ne rejoint pas celui de l'Economie réelle du pays.

 

Le peuple suisse doit bien prendre conscience qu'encore aujourdhui l'essentiel de ses clients provient d'abord des 4 pays de l'Union Européenne qui entoure son pays (Allemagne, Autriche, France et Italie)  et qui ont tous l'euro comme monnaie commune puis d'autres membres de l'Union qui ont également l'euro en commun.

 

Et faire preuve d'une solidarité  bien comprise dans son propre intérét !

 

Les pertes déjà subies de la Banque Nationale Suisse n'ont pas été acceptées par celle-ci par pure philantropie mais bien dans l'intérét général de la Suisse !

 

 

 

 

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 11:44

Sans une réforme monétaire  aboutissant à la restauration de l'étalon or, un conflit inévitable va s'accroitre entre le dollar et l'euro.

Alors que les Etats Unis croient pouvoir se sortir de la crise sans plans de rigueurs en faisant marcher la planche à billets, l'Union Europénne a raison de se lancer dans une politique tendant à essayer d'empécher la poursuite de l'augmentation de la dette des états qui la composent et plus particuliérement des 16 qui  ont l'euro en commun et à  limiter la croissance de la masse monétaire.

 

Mais cette différence de politique va inévitablement avoir des conséquences néfastes sur l'Union Européenne car elle va entrainer une augmentation de la valeur de l'euro par rapport au dollar et par le jeu des exportations une croissance plus forte de l'économie des Usa et insuffisante de celle des états de l'Union pour leur permettre de résorber leur déficit.

 

Or pour éviter que l' Euro ne monte trop par rapport au dollar, la Banque Centrale Européenne ne peut raisonnablement abaisser ses taux au niveau de ceux pratiqués par la Réserve Fédérale américaine.

 

D'abord parce qu'il est faux de penser qu'une nouvelle baisse des taux serait de nature à redynamiser sensiblement la consommation et l'investissement dans l'Union  et ensuite et surtout parce qu'une telle politique de taux proches de zéro ne fait que développer une spéculation de la part de financiers qui empruntent à des taux ridicules pour aller placer les capitaux empruntés dans des pays émergents qui ne les souhaitent pas et vont donc se lancer dans des politiques protectionistes.

 

Faute d'adoption rapide d'un systéme monétaire international limitant automatiquement la croissance de la masse monétaire et les capacités d'emprunt, l'Union Européenne va étre contrainte d'adopter elle aussi une politique protectioniste.

 

Finallement cela ne sera peut-étre pas un mal si le grand marché intérieur est maintenu malgré les velléités souverainistes de certains états de l'Union qui croient encore pouvoir par une politique nationale voire le retour à une monnaie nationale sortir plus facilement  de la crise.

 

Mais ce protectionisme va limiter nos possibilités de croissance de l'économie de l'Union en restreignant ses exportations.

 

Dans ces conditions il est urgent que l'Union Européenne puisse étendre son grand marché intérieur à la Turquie et aux grands pays de l'Est de l'Europe qui n'en sont pas membres : Russie, Ukhraine et Biélorussie.... soit à un marché de consommateurs potentiels de prés de 300 millions de consommateurs de plus dont les besoins d'équipement  correspondent peu ou prou à ceux consommateurs des états de l'Union il y a environ 25 ans.

 

Un tel  grand marché intérieur  qui aurait pu étre ainsi étendu depuis plus de 10 ans aurait permis au moins de relancer la croissance interne de l'Union tout en préservant en partie ses citoyens des effets de la mondialisation.

 

 

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 12:26

Il est de plus en plus difficile pour les gouvernements de faire accepter par leurs nationaux la "solidarité nationale" entre régions ; les preuves en effet de ce refus de solidarité se multiplient actuellement au sein de l'Union : l'éclatement de la Tchécoslovaquie , les velléités d'indépendance de la Flandre, du Pays Basque ou de la Catalogne, le refus du Nord de l'Italie de payer pour le sud  etc, etc  ...

 

Un peu paradoxalement en revanche la solidarité entre nations de l'Union Europénne se développe notamment en raison de la crise actuelle.

 

En effet à la différence des régions d'une meme nation, les nations qui constituent l'Union Européenne sentent l'impérieuse nécessité d'étre solidaires entre elles .

 

Si les nations riches et besogneuses finissent par étre solidaires des nations "cigales" c'est  par intérét bien compris meme s'il leur a fallu un certain temps de réflexion pour le comprendre.

 

Ils ont compris qu'une crise internationale ne peut pas se résoudre au niveau national mais au moins pour partie au niveau international au sein de l'Union.

 

Dans quelle situation se trouverait déjà ces nations européennes si l' Union Européenne, l'Euro n'existaient pas ?

 

Alors on ne peut que souhaiter le renforcement de la gouvernance européenne et l'effacement progressif des nations.

 

Faute de sagesse, bon nombre de nations de l'Union Européenne vont devoir accepter de renoncer à une part importante de ce qui leur reste de souveraineté pour étre placées sous la tutelle de l'Union.

 

En définitive et comme chaque à fois ce sont les crises qui permettent à  l'Union Européenne de progresser.

 

Les vieilles nations européennes ne sont plus en mesure de jouer le role qui a été le leur depuis deux siècles.

 

L'Europe des nations agonise.

 

L'Union Européenne doit devenir un véritable état  et un état fédéral .

 

 

L'Europe du futur sera  une Fédération d'Etats-Régions à souveraineté limitée !

 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 17:53

Contrairement à ce que certains spéculateurs anglo-saxons ou suisses espérent, l' Euro ne va pas disparaitre.

Aucun des pays européens qui a adopté l'Euro  n'y a intérét et surtout pas l'Allemagne qui en a pris conscience après la crise grecque. 

 

Meme si les dettes privées ou  publiques accumulées par la Gréce, l'Irlande et le Portugal apparaissent énormes par rapport à leur PIB, il ne faut pas oublier que mis à part le cas de l'Espagne, la Grece, l'Irlande et le Portugal ne représentent qu'une fraction marginale du PIB des pays de l'Union qui ont adopté l'Euro.

 

En outre, ces pays dotés de l'Euro ne sont pas les seuls créanciers de la Gréce, de l'Irlande, du Portugal voire de l'Espagne ; la Grande Bretagne, les USA et d'autres le sont aussi .

 

Si l' Euro devait s'effondrer, quelle autre monnaie serait achetée à la place :  le dollar ?  ce qui le ferait monter alors que les USA cherchent à le faire baisser ; le Yen ?  alors que la Banque du Japon ne veut pas qu'il monte; la Livre Sterling   ? alors que la Banque d'Angleterre ne veut pas davantage que le Japon qu'elle monte; les monnaies des pays émergents ? dont aucune n'est une monnaie de réserve et qui feront tout également pour empécher leur monnaie de se réévaluer ; le Franc Suisse ? alors que meme si cela flatterait les Suisses, les  masses de dollars ou d'euros qui se porteraient sur cette petite monnaie sur le plan quantitatif  la ferait se réévaluer dans des proportions  inacceptables que n'arriverait pas à empécher la réintroduction d'un intérét négatif sur les dépots vite compensé par la plus value en capital .

 

En fait,  à la différence de ce qui a pu se passer  il y a  40 ans ou avant, la confrontation entre les deux seules grandes monnaies de réserve mondiales actuelles, le dollar et l'euro qui cherchent toutes deux à baisser, pose un probléme insurmontable tel que la disparition brutale de la deuxiéme  provoquerait une crise monétaire mondiale terrible dont le prix serait payé par les épargnants  y compris les Allemands.

 

Certes ceux-ci espérent pouvoir faire payer les banques qu'ils ont du sauver ! On peut douter qu'ils y parviendront mieux que les Suisses qui n'ont aucun espoir de voir rembourser par l' UBS  les 60 milliards de francs  (environ  45 milliards d'euros ou 300 milliards  à l'échelle d'un pays comme la France ).

 

Alors les Allemands sauveront l'euro bon gré mal gré et tant qu'à devoir payer exigeront que l'Union Européenne adopte rapidement le régime  fédéral à laquelle  la France s'est  toujours opposée. Et la France se résignera !

 

L'Union se verra dotée rapidement d'un véritable gouvernement économique, d'un budget  en hausse sensible et d'une fiscalité  et de systémes sociaux harmonisés sous le controle rigoureux de l'Allemagne.

 

L'Union Européenne n'a progressé sérieusement que chaque fois qu'il y a une crise ; grace à la crise actuelle, elle va devoir faire un bond en avant considérable  sinon tout s'effondrera  ! 

 

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 09:22

On ne peut qu'étre satisfait  qu'à Lisbonne la France et l'Allemagne aient annoncé qu' elles étaient parvenus à un consensus .

En effet leur différent apparaissait quelque peu incompréhensible car :

 

1. la France ne pouvait valablement prétendre que l'arme nucléaire aurait pu à elle-seule exerçer une dissuasion à l'égard d'un Etat (et encore moins d'un groupe terroriste) qui aurait l'intention de balancer des missiles munis de charges classiques sur

l'Union  de sorte qu'il y a urgence à ce qu'elle puisse étre défendue contre ce genre d'attaque.

 

2. l'Allemagne ne pouvait pas davantage prétendre que sans l'arme nucléaire, un Etat (et encore moins un groupe terroriste) pourrait étre dissuadé d'équiper ses missiles de tetes nucléaires et de les balancer sur l'Union.

 

Dissuasion nucléaire et systéme anti-missiles sont complémentaires et permettent une riposte graduée car meme en cas d'attaque de missiles classiques, l'Etat ennemi pourra craindre que si un certain nombre de missiles munis de charges classiques ne sont pas arrétés par le systéme anti-missiles et causent de trés nombreuses victimes, il s'exposera en riposte à un tir de missiles à tétes nucléaires.

 

Reste que l'Union Européenne verra assurer sa défense anti-missiles dans le cadre de l'Otan par les USA et que  la mise en place de ce systéme apparait déjà tardif  face à une menace rapprochée dans le temps de détention de missiles balistiques à portée de 5000 kms et de tetes nucléaires par des Etats dangereux.

 

On ne peut qu'également étre satisfait que l'arrestation de Viktor Bout n'ait pas remis en cause le partenariat Otan-Russie  qui lui aussi bien que tardif apparait comme indispensable pour que la guerre d'Afghanistan ait quelques chances d'étre gagnée.

 

Un retrait de l'Alliance Atlantique qui ressemblerait à celui de l'Union soviétique serait une catastrophe pour la défense de l'Occident et plus directement de l'Union Européenne

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 11:05

Comme déjà écrit, la Turquie et la Russie constituent des "marches" de l'Europe, protectorat des USA depuis la fin de la deuxiéme guerre mondiale.

 

Si les USA ont bien compris que pour assurer cette défense,il était nécessaire que la Turquie fasse partie de l'Otan, alliance dirigée contre celle du Pacte de Varsovie dominée par l'Union Soviétique, ils ont mis du temps à comprendre que depuis la disparition de l'Europe de l'Est communiste et de son alliance, la Russie devait elle aussi, malgré les craintes de ses ex-alliés, étre intégrée au systéme de défense de l'Europe.

 

En effet les membres de l'Alliance atlantique auraient du logiquement y mettre fin aprés la disparition de celle du Pacte de Varsovie si les USA n'avaient pas eu l'idée d'étendre géographiquement le théatre d'opération de l'Otan au Proche Orient et dans le meme temps le projet d'implanter sur le territoire des  ex-alliés de la Russie un systéme de défense anti-missiles dirigé contre les ennemis potentiels d'Asie.

 

Bien qu'ayant proposé à la Russie un partenariat, celle-ci était légitimement en droit de penser que ce systéme anti-missile était dirigé contre elle dès lors notamment que les USA avaient repoussé la proposition habile et trés logique du Président Poutine de l'implanter carrément sur son territoire pour augmenter sensiblement sa vitesse de réaction.

 

Les USA n'ont pas répondu à l'offre du Président russe mais le président Obama a eu la sagesse de renoncer à implanter le systéme anti-missiles selon leur projet initial.

 

Désormais une coopération militaire de l' Alliance Atlantique avec la Russie est envisageable de sorte que cette dernière  va s'impliquer en Afghanistan comme nous le suggérions depuis longtemps déjà.

 

Pour la défense de l'Europe, c'est un progrés énorme car si la victoire est possible en Afghanistan, cela passe par un engagement accru non seulement de la Turquie mais également par une intervention russe au coté de l'Alliance qui défend en Afghanistan et en Irak  le monde occidental  dont la Russie fait partie comme état européen.

 

Les USA doivent mesurer aujourdhui l'erreur qu'ils ont commise en soutenant les islamistes en Afghanistan contre les soviétiques qui se sont trouvés contraints à évacuer ce pays et en renversant militairement le régime sunnite en Irak y ouvrant la voie à un réglement de compte interconfessionnel dangereux pour tout le Proche-Orient face à la puissance de l'Iran chiite et au Pakistan qui joue un double jeu à l'égard des islamistes.

 

Les citoyens de l'Union Européenne doivent prendre conscience que la défense de l'Europe se joue  sur sa frontiére avec l'Asie et que les deux puissances militaires dont nous avons besoin pour assurer celle-ci sont la Turquie et la Russie  et donc de l'intérét à intégrer un jour l'Union Européenne qui ne pourra sans doute pas encore trés longtemps bénéficier du protectorat des USA .

 

 

 

 

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 17:49

La crise des subprimes n'a été que le déclencheur de la crise financiére actuelle qui se transforme en crise monétaire.

L'origine de ces crises doit étre trouvée dans l'excés d'endettement des Etats développés et des ménages plus que de celui des entreprises.

Cet endettement a été rendu possible par la capacité illimitée d'emprunter dès lors qu'il n'y a plus de limite à l'émission monétaire depuis le 15 aout 1971 ou le président Nixon a déclaré la fin de la convertibilité du dollar en or.

En effet le dollar peut depuis étre émis sans aucune contrepartie et sert lui-meme de contrepartie à l'émission des autres monnaies.

A titre d'exemple, depuis 40 ans ,la France, quels que soient les gouvernements au pouvoir, n'a pas cessé d'avoir des budgets déficitaires et d'augmenter sa dette.

Dans le meme temps, les collectivités locales, les institutions sociales , les particuliers se sont endettés.

Actuellement la France compte plus de 700 000 surendettés !

En empruntant ainsi les pays développés et leurs citoyens ont pu anticiper d'un demi-siècle environ l'élévation de leur niveau de vie.

 

Maintenant il va falloir une génération au moins pour rembourser de sorte que le niveau de vie va stagner sinon régresser.

 

Car sans maintien des niveaux d'emprunts atteints jusqu'à ce jour les taux de croissance dans les pays développés stagneront et permettront difficilement malgré la démographie actuelle qu'ils connaissent le retour à un plein emploi.

Certains continueront sans doute de s'enrichir mais pas la grande masse.

 

Quels sont les gouvernements qui vont avoir le courage de le dire !

 

Quel est l'avenir de pays qui doivent motiver leur jeunesse alors qui ne pourront plus lui faire croire que son  niveau de vie va progresser.

 

Et pourtant cette progression du niveau de vie des pays riches pouvait elle continuer alors qu'il était nécessaire que les pays pauvres puissent avoir une croissance trés forte pour pouvoir élever le niveau de vie de leurs populations ?

 

Non ! A l'évidence ne serait-ce que parce que les ressources du monde en matière première et en énergie ne sont pas illimitées. Sauf à prendre le risque d'une troisiéme guerre mondiale qui verraient s'affronter les pays pauvres et les pays riches.

 

En conclusion, il va falloir que nos gouvernements des pays développés proposent un changement radical de mode de vie pour se substituer à la société de consommation que nous connaissons depuis un demi-siécle en faisant admette à leurs concitoyens que, tout compte fait, pour la grande majorité d'entre eux le niveau de vie qu'ils avaient  atteint il y a déjà 25 ans soit en 1985 satisfaisait l'essentiel de leurs besoins vitaux.

 

Pour que ce niveau de vie des années 1985 puisse au moins étre maintenu pour les générations qui ont un niveau de vie supérieur ou atteint pour les autres, il faudra bien passer, quelle que soit la couleur politique des gouvernements en place par une trés forte redistribution de la richesse  alors que depuis ces années 1985 les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.

 

Sans quoi tout le systéme risque de s'effondrer et l'on pourrait bien voir le niveau de vie général de nos pays développés sombrer comme aprés une véritable guerre mondiale .

 

Sans une telle redistribution, les riches, dont on peut se demander comment ils arrivent à dépenser ne serait-ce que les intéréts de leur capital, auront de plus en plus de raison de trouver le monde dangereux !

 

 

 

 

 

 

 

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 14:56

Le dicton populaire dit qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Alors que depuis le 15 aout 1971, date ou le président Nixon a mis fin à la convertibilté du dollar en or, une réforme du systéme monétaire international était nécessaire.

Qu' ont fait nos dirigeants depuis cette date ?  Rien !

Il a fallu que survienne la crise financiére, pourtant prévisible que nous venons de subir, pour qu'ils ressentent la nécessité de se pencher sur une réforme du systéme monétaire international.

 

Et l'on voit désormais les banques centrales se mettent à racheter de l'or et le directeur de la Banque Mondiale préconiser un retour à l'étalon d'or.

 

Retour à un étalon d'or, idée qu'il y a encore seulement quelques mois aurait fait rire nos grands banquiers dont on connait aujourhui la pertinence des  analyses et les risques inconsidérés qu'ils ont pris.

 

Malheuseusement ce retour à l'étalon or sous une forme ou sous une autre va prendre du temps, beaucoup de temps avant que l'on admette que la perte de confiance dans les monnaies le rend inéluctable.

 

 

Et contrairement au dicton populaire cela risque bien d'étre trop tard.

 

Nous connaitrons alors une hyperinflation comme l'Allemagne aprés la guerre14-18.

 

Et l'on sait ou tout cela a mené !

 

Les épargnants qui ne veulent pas avoir à payer pour les dettes accumulés par des débiteurs inconscients ont tout intérét à acheter de l'or et de l'argent !

 

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 14:43

Le roi François Ier et l'empereur  Soliman le magnifique ont été les premiers à inaugurer une alliance entre le royaume de France catholique et l'empire ottoman musulman.

Depuis plus d'un demi-siècle la République turque fait partie, comme à nouveau la République française, d'une alliance constitutée essentiellement d'états chrétiens.

La Turquie, comme la Russie d'ailleurs, constituent aujourdhui les marches de l'Union Européenne, future Empire Romain Européen pour la défense avancée de la civilisation euro-méditerrannéenne qui ne pourra pas encore longtemps étre assurée par les USA.

Comme la République française, la Turquie est un état laic.

Mais son adhésion à l'Union Européenne est rejetée par certains compte tenu, ils doivents bien l'avouer, que les Turcs sont trés  majoritairement de religion musulmane et qu'encore une partie trop faible d'entre eux s'est occidentalisée.

 

Et pourtant comme la Russie, nous avons un besoin vital d'intégrer à terme la Russie, L'Ukhraine, la Bielo-Russie et la Turquie dans l'Union Européenne pas seulement pour sa défense mais également par intérét économique car ces pays représentent un marché potentiel de plus de la moitié de son marché actuel.

 

La Turquie se bat pour devenir un membre à part de l'Union et c'est son droit le plus légitime.

 

Mais alors que doit-elle faire pour tenter de retirer à certains leurs craintes.

 

Un geste symbolique !

 

Lequel, par exemple pourquoi pas, rendre l'église Sainte Sophie Aya Sofia au culte orthodoxe et améliorer le statut du Patriarcat oecuménique de Constantinople.

 

Ainsi la République laique turque comme les empereurs ottomans pourront se considérer comme les héritiers de l'empire romain d'Orient  et redonner à Istanbul-Constantinople la place légitime qui lui revient en face de Rome.

 

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