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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 18:03

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Depuis le 30 juin 2014, 400 marins russes montent par moitié à Saint Nazaire sur le Vladivostok, Bâtiment de Projection de type Mistral qui doit quitter Saint Nazaire à l’automne pour se former à la manœuvre de ce premier bâtiment baptisé Vladivostok sur les deux commandés par la Russie. Le deuxième baptisé Sebastopol.

Le Vladivostok   a été payé de sorte que sur le plan civil, un refus de livraison obligerait le constructeur non seulement à rembourser le prix mais à payer en plus à la Russie  des indemnités dont la France n’a actuellement pas les moyens. Certes l’on peut imaginer que pour « aider » la France les Etats de l’OTAN qui auront fait pression sur la France pour l’amener à une telle sanction en raison d’une aggravation probable de la crise entre la Russie et l’Ukraine trouveront une solution pour l’indemniser. Mais il n’en reste pas moins qu’une telle rupture de contrat pour des raisons de politiques internationales seraient du plus mauvais effet  pour les clients actuels et potentiels de l’industrie d’armement française qui n’a pas besoin de cela à un moment oû sa cliente sûre l’armée française est au pain sec.  

Mais le plus grave ne réside pas là. En effet si actuellement les deux équipages de marins russes logent sur le navire militaire russe le Smolny, il n’en reste pas moins qu’un équipage se trouve en permanence sur le Vladivostok.

Or le Président Poutine n’a aucune raison de changer de stratégie et le gouvernement français -qui a pu résister jusqu’à présent à la pression de ses alliés- aura bien du mal à louvoyer sur ce point jusqu’à l’automne et ferait mieux d’affirmer haut et fort, s’il veut sauver la face, qu’un contrat est un contrat et qu’il laissera partir le Vladivostok quelle que soit l’aggravation probable de la crise actuelle.

En effet scénario catastrophe auquel il ferait bien de réfléchir : celui oû le Président Poutine donnerait l’ordre à l’équipe des 200 marins russes de rester sur le Vladivostok  voire  même de quitter le port dès qu’ils seront suffisamment formés accompagnés du Smolny.

Imagine-t-on sérieusement que le gouvernement français donne l’ordre à la marine nationale de forcer l’équipage russe à descendre du Vladivostok ou l’empêche de partir alors que l’équipage du Smolny doit disposer d’un certain armement ?

Non ! Car à bon droit, ce serait un casus belli pour les Russes !

La France ne  prendra pas le risque d’une telle épreuve de force qui risquerait de l’amener à un conflit avec la Russie et du fait de sa qualité de membre de l’alliance Atlantique (OTAN) à une troisième guerre mondiale.

Souveraineté ou pas de l’Ukraine, celle-ci n’intégrera pas plus l’Otan qu’elle ne peut espérer adhérer  un jour à  l’Union Européenne sauf, s’agissant de cette dernière, le jour très lointain où ensemble  les ex-républiques de l’ex-Union soviétique regroupées dans l’Union Eurasienne décideront collectivement de rejoindre l’Union Européenne.

Il eut été raisonnable pour les gouvernants de l’Union Européenne de le comprendre et de le faire comprendre aux autorités de Kiev.

 

 

 

 

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 17:25

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Qui y a-t-il de commun entre  ces hommes politiques qui se croient ou se croyaient capables de sortir la France de la décadence ?

 

Les Présidents :

Sarkozy /Hollande

 

Les Premiers Ministres :

 Fabius /Balladur/ Juppé/ Jospin/ Raffarin/ de Villepin/ Fillon / Ayrault/Vals

 

Les Ministres de l’Economie et des Finances :

Delors/Sapin/ Alphandéry / Madelin/ Arthuis/ Strauss-Kahn/ Sautter/ Mer/ Gaymard/ Breton / Borloo / Lagarde / Baroin / Moscovici

 

Aucun n’a pris la mesure de l’inexorable augmentation de la Dette Publique française qui au-delà des 60 % du PIB leur retirait toute marge de manœuvre pour lutter contre la  montée du chômage qu’elle rendait tout inexorable.

L’appartenance de la France à l’Union Economique et Monétaire  européenne, depuis 1999, nécessite le respect de critères définis pourtant en 1991 par le traité de Maastricht, soit il y a plus de 20 ans, notamment :

  • un  déficit  annuel qui ne devrait pas excéder 3 % du PIB
  • une dette publique qui devrait rester inférieure à 60 % du PIB

Depuis 2007, la France ne respecte aucun de ces critères. Mais ne sont pas seuls responsables de cette situation les seules personnes citées ayant exercé leur fonction depuis cette année là mais toutes sont responsables de l’endettement de la France depuis 35  ans.

Or pour revenir à ces 60 %, sur la base d’un PIB qui stagne et d’une inflation nulle, il faudrait désormais revenir à 1200 milliards d’euros de dette alors qu’elle atteint aujourdhui 2000 milliards soit la diminuer de 800 milliards ce qui impliquerait  que la France  puisse affecter au remboursement de cette dette soit 20 milliards pendant 40 ans  soit  40 milliards pendant 20 ans quand le gouvernement actuel a toutes les peines du monde à économiser 50 milliards en 3 ans sans être capable pour autant de limiter à 3% le déficit budgétaire et donc même d’arrêter l’augmentation de cette dette.

Dans ces conditions, quel Français conscient pourrait envisager de faire confiance pour redresser la situation financière dramatique de la France à l’un quelconque de ces hommes ou femme politique ? Aucun !

Le salut de ne peut venir que d’un homme neuf susceptible de présenter une solution sérieuse à ce nécessaire désendettement qui ne passe certainement pas par le retour à une monnaie nationale.

Pour le moment, on ne voit vraiment pas lequel.

Espérons que  celui-ci ou celle-ci ne sera pas un nouveau Law !

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 08:28

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En septembre 2013, Vladimir Poutine résumait la position officielle russe :

« Nous voyons combien de pays euro-atlantiques rejettent leurs racines, y compris les valeurs chrétiennes qui constituent la base de la civilisation occidentale. Ils nient les principes moraux et toutes les identités traditionnelles : nationales, culturelles, religieuses et même sexuelles. »

 

Il est vrai que  la très grande majorité de nos Chefs d’Etat, Rois, Reines, Présidents des Etats Unis ou d’ Europe Occidentale, à une ou deux exceptions près d’un âge avancé, n’ont pas été depuis une quarantaine d’années d’une grande exemplarité, se complaisant à étaler ou à laisser étaler au grand jour les petites misères d’une vie privée fort médiocre dénuée de toute moralité, indigne des responsabilités de leur vie publique qui devrait leur imposer de faire preuve de courage et de dignité aux yeux de leurs concitoyens qui aspirent de plus en plus dans cette période difficile à faire confiance à des hommes ou femmes d’une moralité exemplaire.

Pourtant pour les Romains dont tous les Européens sont les héritiers, le sens de la  « dignitas » devait être  la qualité première de tout Homme qui se respecte.

Il est tout aussi vrai que l’on assiste en Europe Occidentale à une disparition des élites  et à la dictature médiatique de pseudo-philosophes bobos qui ont la prétention de croire que leur « lutte » pour les droits de l’homme est comparable à celui de l’Europe des Lumières alors  qu’il ne sont même pas capable d’apporter à leurs concitoyens désorientés par l’instabilité générale une lueur d’espoir dans une vie quotidienne de plus en plus noir. Et pourtant ce que souhaite plus ou moins consciemment la majorité des individus c’est la stabilité dans leur vie familiale, professionnelle, environnement social, moral…

Aujourdhui  un  sentiment de décadence  est partagée par un nombre croissant d’Européens de l’Union Européenne et surtout par  des Islamistes radicaux de plus en plus nombreux qui pensent renverser cette civilisation occidentale décadente et la convertir à l’ islam. Face à eux,  force est de constater que seule désormais la Russie orthodoxe constitue un rempart contre leurs attaques non seulement aujourdhui au Proche et Moyen Orient, non seulement en Afrique du Nord mais en Afrique noire mais également de plus en plus en Europe.

En effet, faute d’un Etat Fédéral européen non inféodé aux Etats Unis, cette décadence ne peut être stoppée.  Et les religions protestantes ou catholiques ne sont plus en mesure de redonner à l’Europe Occidentale la force de réagir.

Un rappel historique n’est pas inutile !

Si depuis le partage de  310 de l’Empire Romain en Empire Romain d’Occident, Rome) et Empire Romain d’Orient (Constantinople)  l’Empire  est restée divisée entre Occident et Orient :

1. Occident :

Après la chute de Rome en 476 et le renvoi par le germain  Odoacre des emblèmes impériaux à Constantinople, la restauration de l’Empire Romain d’Occident (le Ier Reich) a été réalisée par Charlemagne ( un Franc) en l’an 800 jusqu’en 924 (FrankReich) et sa nouvelle restauration par Othon le Grand (un Saxon)  en 962 sous forme d’Empire Romain Germanique jusqu’en 1806 après le couronnement comme empereur d’Occident de Napoléon Ier deux ans plus tôt.

Après la chute de Napoléon Ier en 1815  comme nouvel Empereur d’Occident (Improprement appelé Premier Empire alors  qu’en réalité « Deuxième Reich d’Occident »  français après Charlemagne)  puis la proclamation du Deuxième Reich (allemand)  à Versailles en 1871 après la disparition de l’Empire de Napoléon III, Hitler a échoué lui aussi dans sa tentative d’instaurer durablement, comme Napoléon Ier, un IIIème Reich qui s’est effondré en 1945.

Le «  IVème Reich d’Occident (Washington= IVème Rome) »  a été instauré de facto par les américains

2. Orient : après la chute de Constantinople en 1453,  l’empire russe (Moscou= IIIème Rome)  lui a succédé jusqu’ en 1917, puis « l’Empire Soviétique » a succédé à l’empire des tsars jusqu’à son effondrement en 1990 sous Gorbatchev.

En ce début du XXIème siècle, , l’Empire américain, ressemble de plus en plus à l’empire Romain d’Orient  dans le siècle précédent sa chute, endetté et plus capable de supporter le coût militaire de son rôle de gendarme de la planète alors que ses vassaux européens de l’Union Européenne sont tout autant incapables d’assurer seuls leur propre défense et pour des raisons budgétaires ne cessent de diminuer les ressources allouées à celle-ci.

Or les Américains au lieu de respecter la parole qu’ils avaient donnée à Gorbatchev pour obtenir la réunification de l’Allemagne et son intégration à l’Otan n’ont pas hésité non seulement  à intégrer à cette alliance les Etats d’Europe Centrale et les Etats Baltes dominés jusqu’en 1990 par l’empire soviétique qui devenaient membres de l’Union Européenne mais également de laisser miroiter à des Etats de l’Europe Orientale ( Géorgie, Arménie, Moldavie Ukraine ) anciens membres  comme les Etats Baltes de l’Union Soviétique et de l’empire Russe une possible adhésion à cette alliance faisant espérer à ces Etats une possible adhésion à l’Union Européenne alors qu’une telle adhésion ne présente pourtant guère d’intérêt pour l’Otan sur le plan militaire- si ce n’est que de la placer en frontière immédiate d’une Russie contre laquelle elle était dirigée du temps d’une alliance adverse du  pacte de Varsovie pourtant disparue - ni sur un plan économique pour l’Union Européenne.

On comprend aisément dans ces conditions, qu’une Russie renaissante des cendres de l’Union soviétique éprouve après un certain nombre d’avanies ( Kosovo, Libye, implantation des missiles anti-balistiques.  politique générale contradictoire à l’égard des islamistes radicaux….) que lui ont fait subir les Occidentaux,  perçoivent désormais l’Otan comme une alliance autrefois dirigée contre l’Union soviétique et aujourd’hui encore contre la Russie et par voie de conséquence , faute d’indépendance réelle de la politique étrangère de l’Union Européenne dont la majorité des états sont membres de l’Otan,  comme « sous-marin » des américains quand elle propose à des Etats comme l’Ukraine  de signer des accords de partenariat lui laissant espérer, qu’elle s’en défende ou non, une future adhésion alors qu’elle se garde de faire parallèlement des telles propositions à la Russie.

Pourtant dès lors qu’à la chute de l’Union Soviétique, les états qui en faisaient partie avait constituée entre eux la CEI et poursuivaient leur rapprochement dans le cadre d’une Union Eurasiatique, il eut été correct de la part de l’Union de proposer collectivement un partenariat à la CEI  plutôt que de se lancer dans des négociations bilatérales avec l’Ukraine qui ne pouvaient apparaitre là encore qu’une manière peu habile de torpiller la CEI puis le projet d’Union Eurasienne.

 

Comme le dit très justement Philippe de Villiers, l’avenir de l’Europe ne doit pas s’écrire sur le continent américain  mais sur le continent européen … l’Europe ne peut pas se faire sans la Russie… l’Amérique a tort de vouloir otaniser le monde entier… imposer son modèle de société. L’Europe est devenue la  51 ième étoile du drapeau américain 

Malheureusement  le mal est fait.

Or si la situation économique de la Russie n’est pas brillante, celle de l’Ukraine est catastrophique et on ne voit pas comment pas plus les USA que l’Union Européenne dans la situation monétaire et économique qui est la sienne puisse venir à son secours ni sur le plan économique ni sur le plan militaire.

Pas davantage que les Etats Unis, l’Union Européenne est capable d’affronter la menace islamique qui se renforce au fur et à mesure que sa décadence générale s’accélère.

Malgré la situation plus favorable de l’Allemagne que celle des Etats Unis, Berlin  ne sera pas, en raison d’une histoire encore trop proche  la cinquième Rome pas plus que Londres ou Paris faute de leaders charismatiques.

En conclusion les dirigeants de l’Europe Occidentale ont tout fait depuis près d’un quart de siècle pour que d’allié naturel la Russie ne devienne un ennemi.

Or ne nous trompons pas quels seront les derniers des Européens à défendre l’idée impériale romaine face aux nouveaux barbares qui ont commencé à envahir l’Empire que les germains, après l’avoir envahi, avaient perpétué pendant 1330 ans en Europe occidentale et les Russes pendant 464 ans en Europe Orientale ? Ces derniers assurément ! Et certainement pas les descendants de ces autres Saxons et Angles qui ont obligé les légions romaines a évacué dès la Bretagne (devenue Grande-Bretagne).

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 14:13

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EPILOGUE 6 

De 1945 à 1947, les expulsions principalement ont  lieu de Pologne (7 millions de personnes) et de Tchécoslovaquie (3 millions) dans des conditions lamentables, sous le regard des troupes alliés dont celle de la France, d’Allemands des territoires perdus par les Deuxième Reich et Troisième Reich qu’ils habitaient pourtant depuis le Moyen-Age sont évalués par R.M  Douglas, professeur à l’Université Colgate de New-York entre 12 et 15 millions  majoritairement vieillards, femmes et enfants dont 500 000 sont morts dans les camps de transit ou on les avaient rassemblés, pendant les trajets, ou à leur arrivée en Allemagne, épuisés, affamés et sans abri.

Le 8 mai est déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953.  Le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959 et le 22 janvier 1963, il y a 50 ans, le Général de Gaulle et le chancelier allemand  Konrad Adenauer  ont  signé  le traité de l’Elysée fixant  les objectifs d'une coopération accrue entre l'Allemagne et la France dans les domaines des relations internationales, de la défense et de l’éducation qui,  il faut l’espérer pose les bases d’une réconciliation durable entre Français, Allemands  mais aussi Autrichiens.

Et en 1975 pour se placer dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée en 1945. Mais à la demande du président François Mitterrand  cette commémoration et ce jour férié sont rétablis, par la loi du 23 septembre 1981.

Et seize ans après le traité de l’Elysée  (Journal Officiel du 16 février 1989) devant l’Assemblée Nationale M. Pierre Lacour exposait  à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères que bientôt quarante-trois ans après la cessation des hostilités de la Seconde Guerre mondiale, le traité de paix mettant juridiquement fin à ce conflit n'avait  jamais été signé. Il lui demandait si, compte tenu de la détente actuellement enregistrée au niveau des relations entre les grandes puissances, il ne conviendrait pas d'engager les consultations nécessaires pour organiser dans les meilleurs délais une conférence des pays concernés à l'effet de préparer et de signer ce traité de paix. A quoi le Ministre répondait qu’il convenait  de rappeler qu'un éventuel traité de paix ne pourrait être conclu qu'avec l'Allemagne dans son ensemble, entité juridique qui continuait d'exister même si elle s'avèrait incapable d'exercer ses droits.

 

Tant que l'Allemagne demeurait divisée, celle-ci ne pourrait être partie à un traité de paix comme cela avait  notamment été exposé dans la convention sur les relations entre les trois puissances et la République fédérale d'Allemagne.

La réunification allemande est effective depuis le 3 octobre 1990 sans que pour autant un véritable traité de paix  n’ait jamais été signé  contrairement à ce qui s’était toujours produit  dans le passé étant rappelé que les armistices ne mettent pas fin officiellement à la guerre et ni la capitulation allemande du 8 mai 1945 ni le traité franco-allemand du 22 janvier 1963 ne peuvent en tenir lieu.

D’ailleurs force a été de constater que si pour célébrer son cinquantième anniversaire le 22 janvier 2013, 400 députés français se sont réunis  avec leurs collégues allemands dans le Bundestag de Berlin (ancien Reichtag), il n’en est pas  résulté pour autant une nouvelle impulsion vers une Europe Fédérale susceptible seule de renforcer durablement les liens entre les citoyens allemand et français à laquelle aspirent naturellement les premiers mais qui en revanche continue de rebuter une  République française jacobine  héritiére en droite ligne de la monarchie  absolue.

 

                                                                    FIN

 

 

 

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 14:03

 

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EPILOGUE 5

Dans la soirée du 8 novembre 1923 à la  Bürgerbräukeller, une brasserie de Munich, Adolf Hitler, autrichien ayant servi comme caporal pendant la guerre dans les troupes bavaroises devenu dirigeant du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) fait une tentative de prise du pouvoir par la force en Bavière. Soutenue par le général Erich Ludendorff,  elle se termine dans la confusion et par un échec total des putschistes. Condamné à cinq ans de détention, Adolf Hitler ne passe finalement que moins de quatorze mois à la prison de Landsberg, mettant son incarcération à profit pour rédiger Mein Kampf/ Mon Combat.

Auréolé de son prestige militaire le maréchal Hindenburg est élu, sous la République de Weimar, Président lors de l'élection d'avril 1925.Réélu sept ans plus tard, lors du scrutin présidentiel de 1932, il nomme le 30 janvier 1933 Adolf Hitler à la fonction de chancelier. En 1934, le maréchal Hindenburg meurt et  le chancelier Adolf  Hitler lui succède à la Présidence tout en restant chancelier. 

Cette même année 1934, contre la volonté d’Hitler, les Nouvelles Editions Latines de Paris décident de publier Mein Kampf en français. Dans la page qui suit la page de titre  le Maréchal Lyautey écrit : Tout Français doit lire ce livre.

Selon Adolf  Hitler :

La cartographie de l'Europe, issue du traité de Versailles (« Diktat de Versailles »), est inacceptable, car elle a pour conséquence immédiate l'éclatement des peuples de culture allemande. L'Autriche et les minorités allemandes de Tchécoslovaquie et de Pologne doivent être rattachées à l'Allemagne en un seul espace géographique, le « Grand Reich » (Großdeutsches Reich).  Pour assurer l'épanouissement du peuple allemand réunifié, il préconise la voie des chevaliers teutoniques :

« Lorsque le territoire du Reich contiendra tous les Allemands, s'il s'avère inapte à les nourrir, de la nécessité de ce peuple naîtra son droit moral d'acquérir des terres étrangères. La charrue fera alors place à l'épée, et les larmes de la guerre prépareront les moissons du monde futur».

Le nouvel essor de la nation allemande doit se faire notamment au détriment des territoires russes, des pays de l'Europe centrale et danubienne, mais aussi à l'ouest, au détriment de la France qu'il considère comme :

« Inexorable et mortelle ennemie du peuple allemand ».

La France est désignée comme un ennemi à abattre pour ses manœuvres anti-allemandes, considérées d'ailleurs comme logiques :

« Je ne croirai jamais à une modification des projets que la France nourrit à notre égard ; car ils ne sont, au fond, que l'expression de l'instinct de conservation de la nation française :

« Si j'étais Français et si, par conséquent, la grandeur de la France m'était aussi chère que m'est sacrée celle de l'Allemagne, je ne pourrais et ne voudrais agir autrement que ne le fait, en fin de compte, un Clemenceau ».

 « Notre objectif primordial est d’écraser la France. Il faut rassembler d’abord toute notre énergie contre ce peuple qui nous hait. Dans l’anéantissement de la France, l’Allemagne voit le moyen de donner à notre peuple sur un autre théâtre toute l’extension dont il est capable ».

L’idée d’un Troisiéme Reich succédant à l’Empire Romain d’Occident censé perpétué  par l’empire carolingien et le Saint Empire Romain Germanique (Premier Reich)  puis au Deuxième Reich (Empire Allemand)  née  dans l’esprit d’un  soldat vaincu de la Première Guerre mondiale qui rappelle au début de son ouvrage qu’il est originaire de la région  frontière entre l’Autriche et la Bavière  apparait  dans la logique des choses.

Dès le 13 janvier 1935, la Sarre plébiscite massivement (90,8 % de Oui) son rattachement à l’Allemagne.

En réponse à la ratification du traité d'assistance franco-soviétique, le 27 février 1936, Hitler fait réoccuper la zone démilitarisée de la Rhénanie pour rétablir la souveraineté du Reich sur la frontière occidentale de l'Allemagne.

Mais c’est l’Anschluss du 12 mars 1938 qui constitue la premiére étape dans la constitution d’un grand  Reich regroupant les pays et territoires germanophones; après l’annexion de l’Autriche, c’est le tour des Sudètes, en Tchécoslovaquie, le reste du pays étant transformé en protectorat en 1939. Au cours de la même année, l’Allemagne annexe également le territoire de Memel, en Lituanie, ce qui constitue  le dernier agrandissement territorial du Troisième Reich sans recours aux armes, avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Le Ier septembre 1939, Hitler envahit la Pologne et le 3 septembre la France déclare la mobilisation générale mais  une fois passée la démonstration sans lendemain du général Gamelin dans la Sarre allemande du 6 au 13 septembre, les troupes franco-britanniques, sous commandement français, ne prennent aucune initiative militaire et ne mènent aucune opération offensive. En mai-juin 1940, l'armée allemande mène à bien l'invasion foudroyante des Pays-Bas, du Luxembourg, de la Belgique et de la France. Dès le 25 mai, la défaite des armées franco-belgo-anglaises du nord se précise. Le 5 juin, Hitler reprend l'offensive en France et perce les lignes de défense du nouveau généralissime Weygand sur la Somme et l'Aisne. L'Italie se joint alors à l'Allemagne et déclare la guerre à la France le 10 juin. Puis, en France, le nouveau gouvernement Pétain demande l'armistice le 17 et en accepte les conditions le 22. Désireux de laver l'humiliation de 1918, Hitler exige de signer celui-ci à Rethondes, en forêt de Compiègne, dans le wagon historique où le maréchal Foch et les plénipotentiaires allemands se retrouvèrent pour l'Armistice du 11 novembre 1918. 

Le Führer arrive en Mercedes dans la fameuse clairière le 21 juin à 15h15.  Il prend le temps de décrypter l'inscription en gros caractères : «Ici, le 11 novembre 1918, succomba le criminel orgueil de l'Empire allemand, vaincu par les peuples libres qu'il avait essayé d'asservir». Puis il entre dans le wagon historique et s'assoit à la place où s'était tenu le maréchal Foch.

Les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin sont  de nouveau annexés de facto au Reich allemand. Le Reichsland Elsass-Lothringen de 1871 n'est pas reconstitué : l'Alsace, ou « CdZ-Gebiet Elsass », est annexée au pays de Bade pour former le « Gau Baden-Elsaß », alors que la Moselle, ou « CdZ-Gebiet Lothringen », est annexée au « Gau Westmark » avec la Sarre-Palatinat. On y impose diverses mesures visant à « regermaniser » les personnes et les pays. Le parler de la langue allemande est imposé à tous, et celui du français interdit sous peine de lourde amende. À partir d'août 1942, un autre niveau est atteint avec l'appel à des volontaires et la mobilisation, de tous les hommes jeunes dans les forces armées allemandes. Certains avaient déjà fait leur service militaire au sein des Armées ou de la Marine françaises et avaient combattu l'Allemagne entre septembre 1939 et juin 1940. Quelques-uns avaient même connu les Stalags. Les « mobilisés contre leur gré », réfractaires ou déserteurs risquent la peine de mort, et exposent leurs familles à l'arrestation, l'internement dans des camps ou la déportation « à l'Est », en Silésie. On les appelle les Malgré-Nous. La plupart des malgré-nous sont affectés dans la Wehrmacht mais de nombreuses classes sont versées d'autorité dans la Waffen-SS. Au final, 100 000 Alsaciens et 30 000 Mosellans se retrouvent principalement sur le front de l'Est à combattre l'armée rouge et sont internés à Tambow Russie en 1945. Sur  ces 130 000 hommes, 30 %  sont tués ou portés disparus, 30 000 blessés et 10 000 invalides.

La Flandre et l’Artois sont rattachés au Commandement allemand de Bruxelles tandis que la  Picardie est placée en zone interdite et la majeure partie du reste de  l’ancienne Lotharingie (CharlesVille-Mézières, reste de la Lorraine avec Nancy, Franche-Comté) est en zone réservée, prélude à une éventuelle future annexion comme l’Alsace et le département de Moselle

Hitler se suicide à          Berlin le 30 avril 1945 mettant fin à son réve de Troisième Reich sans qu’on ait su jamais qui il aurait voulu remettre comme Empereur à sa tête n’ayant jamais semble-t-il  bizarrement émis l’idée qu’il aurait pu  l’être.

Le 7 mai 1945, la reddition de l'armée allemande est signée à Reims  par le maréchal allemand Alfred Jodl. Une nouvelle signature a  lieu le 8 mai dans une villa de Karlshorst dans la banlieue est de Berlin.

Les pertes militaires de la France s’élèvent à 238 000 morts, celle du Troisième Reich  à 5 318 000 morts.

Une fois la guerre terminée, les malgré-nous victimes de l’histoire de l’Alsace-Lorraine sont considérés par certains comme des traîtres voire comme des sympathisants nazis. Beaucoup d'entre eux subissent l'épuration, comme les collaborateurs, ainsi que les collaboratrices ayant eu des relations avec l'occupant allemand.

Si dès 1945, les Alsaciens-Lorrains  incorporés de force dans l'armée allemande bénéficient des mêmes droits que les combattants ayant servi dans les formations de l'armée française durant la Seconde Guerre mondiale ce n’est qu’à la suite d'un accord signé en 1963 entre le Chancelier Adenauer et le président Charles de Gaulle que les malgré-nous qui étaient jusqu'à ce moment en droit militaire considérés comme déserteurs ne le sont plus et le temps de service passé dans l'armée allemande est considéré comme étant effectué dans l'armée française. Les blessés reçoivent une pension du gouvernement allemand ainsi que les veuves de morts au combat.

Le nombre d'enfants de la Wehrmacht et des prisonniers de guerre allemands en France est estimé pour les années 1941 à 1949 entre 75000 et 200000 et celui des enfants de prisonniers de guerre français (2 millions en 1940 tombés à 1.2 millions en 1942), de membres du STO  ( 50 000  dès 1940 montés à plus de 650 000 après 1942) nés de mère allemande ou de femmes françaises  volontaires  (environ 50 000) nés de père allemand  entre 200 000 et  350 000.

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:44

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EPILOGUE 3

La France est victorieuse mais meurtrie avec 1315000 soldats français décomptés morts soit 27 % de 18-27 ans. Le Deuxième Reich a 2 millions de soldats morts, et l’empire Austro-Hongrois 1.1 million sans compter tous les blessés de guerre et les pertes civiles.

Élaboré au cours de la conférence de Paris, le traité de paix  est signé  le 28 juin 1919, dans la galerie des Glaces du château de Versailles pour marquer  la revanche de la France sur l’humiliation de 1871 et est promulgué le 10 janvier 1920. Il détermine les sanctions prises à l'encontre de l'Allemagne et de ses alliés.

Celle-ci, qui n'était pas représentée au cours de la conférence, se voit privée de ses colonies et d'une partie de ses droits militaires, amputée de certains territoires et astreinte à de lourdes réparations économiques. (Ces indemnités restent cependant inférieures, par rapport à la richesse nationale, à ce que la France avait dû payer aux Alliés en 1815).

L’Alsace Lorraine retourne à la France. Son retour dans le giron de la France ne se fait pas sans douleur ni maladresse de la part de l'administration française. Une des premières mesures consiste à diviser la population en quatre selon son origine : ceux qui sans l’annexion de 1871 auraient été français reçurent une carte A marquée de tricolore, ceux dont un parent était allemand, ou encore les Allemands conjoints d’Alsaciens-Lorrains, furent munis d’une carte B, les étrangers eurent droit à une carte C et les Allemands enfin reçurent la carte D. Ce tri était uniquement fondé sur les origines, et non sur le sentiment de l'individu ou son patriotisme, qui pouvait être indépendant de ses origines. Dès l'armistice, l'Alsace-Lorraine vit s'installer «les revenants», des fils d'Alsaciens ou de Lorrains qui, en 1871, avaient opté pour la France. Leurs parents leur avaient transmis de la Heimat (patrie, terre natale) perdue une idée mythique qui ne correspondait pas à la réalité. Revenus en force au pays, ils ne prétendaient pas moins en être les plus purs représentants, considérant parfois comme des traîtres ceux qui avaient préféré rester. Dès l'entrée des troupes françaises, le pillage des magasins allemands commença, sous le regard des nouvelles autorités. Enfin, un certain nombre d'Allemands sont expulsés brutalement, contraints à passer le pont du Rhin à pied avec les seuls bagages qu'ils peuvent porter personnellement, tandis qu'un « comité d'adieu », composé de voyous, les moleste au passage.

Du jour au lendemain, on demanda aux maîtres de faire cours en français; ceux qui en étaient incapables se voyaient chassés de leur chaire ou envoyés en stage « à l'Intérieur ». Pour remplacer le personnel révoqué, on fit appel à des enseignants « de l'Intérieur », qui souvent ne connaissaient ni la Lorraine, ni les Lorrains, ni l'alsacien, ni l'Alsace.

Par ailleurs le traité de Versailles prévoie une présence militaire des Français, des Britanniques, des Américains et des Belges sur la rive gauche du Rhin et une partie de la rive droite à partir de janvier 1920 et pour une période de 5 à 15 ans suivant les territoires.

Les Français héritent à la fois de la plus grande des zones d’occupation qui s’agrandit encore avec le retrait rapide des États-Unis ainsi que de la direction de la Haute commission interalliée aux territoires rhénans (HCITR), de la présidence de la Commission de gouvernement de la Sarre mandatée par la SDN, ainsi que celle de Memel et de la Haute-Silésie.

Le traité de Saint-Germain-en-Laye,  signé le 10 septembre 1919 au château de Saint-Germain-en-Laye, établit la paix entre les alliés et l'Autriche, et consacre l'effondrement de la monarchie austro-hongroise : l'ancien Empire des Habsbourg est démantelé ; il est interdit aux Habsbourg de résider en Autriche et aux  allemands d’Autriche, de s’unir à la République de Weimar. Les effectifs des forces occupantes dans l'armée française du Rhin créée en octobre 1919  atteignent le nombre de 100 000 hommes dans les territoires rhénans dans les périodes les plus calmes. Le maximum de militaires est atteint en mai 1921 lors de la première occupation de la Ruhr (de Duisburg sur le Rhin à Dortmund à l'est et de la Lippe au nord jusqu'à Düsseldorf au sud) avec 250 000 soldats dont 210 000 Français.

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:44

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EPILOGUE 4 

La France est victorieuse mais meurtrie avec 1315000 soldats français décomptés morts soit 27 % de 18-27 ans. Le Deuxième Reich a 2 millions de soldats morts, et l’empire Austro-Hongrois 1.1 million sans compter tous les blessés de guerre et les pertes civiles.

Élaboré au cours de la conférence de Paris, le traité de paix  est signé  le 28 juin 1919, dans la galerie des Glaces du château de Versailles pour marquer  la revanche de la France sur l’humiliation de 1871 et est promulgué le 10 janvier 1920. Il détermine les sanctions prises à l'encontre de l'Allemagne et de ses alliés.

Celle-ci, qui n'était pas représentée au cours de la conférence, se voit privée de ses colonies et d'une partie de ses droits militaires, amputée de certains territoires et astreinte à de lourdes réparations économiques. (Ces indemnités restent cependant inférieures, par rapport à la richesse nationale, à ce que la France avait dû payer aux Alliés en 1815).

L’Alsace Lorraine retourne à la France. Son retour dans le giron de la France ne se fait pas sans douleur ni maladresse de la part de l'administration française. Une des premières mesures consiste à diviser la population en quatre selon son origine : ceux qui sans l’annexion de 1871 auraient été français reçurent une carte A marquée de tricolore, ceux dont un parent était allemand, ou encore les Allemands conjoints d’Alsaciens-Lorrains, furent munis d’une carte B, les étrangers eurent droit à une carte C et les Allemands enfin reçurent la carte D. Ce tri était uniquement fondé sur les origines, et non sur le sentiment de l'individu ou son patriotisme, qui pouvait être indépendant de ses origines. Dès l'armistice, l'Alsace-Lorraine vit s'installer «les revenants», des fils d'Alsaciens ou de Lorrains qui, en 1871, avaient opté pour la France. Leurs parents leur avaient transmis de la Heimat (patrie, terre natale) perdue une idée mythique qui ne correspondait pas à la réalité. Revenus en force au pays, ils ne prétendaient pas moins en être les plus purs représentants, considérant parfois comme des traîtres ceux qui avaient préféré rester. Dès l'entrée des troupes françaises, le pillage des magasins allemands commença, sous le regard des nouvelles autorités. Enfin, un certain nombre d'Allemands sont expulsés brutalement, contraints à passer le pont du Rhin à pied avec les seuls bagages qu'ils peuvent porter personnellement, tandis qu'un « comité d'adieu », composé de voyous, les moleste au passage.

Du jour au lendemain, on demanda aux maîtres de faire cours en français; ceux qui en étaient incapables se voyaient chassés de leur chaire ou envoyés en stage « à l'Intérieur ». Pour remplacer le personnel révoqué, on fit appel à des enseignants « de l'Intérieur », qui souvent ne connaissaient ni la Lorraine, ni les Lorrains, ni l'alsacien, ni l'Alsace.

Par ailleurs le traité de Versailles prévoie une présence militaire des Français, des Britanniques, des Américains et des Belges sur la rive gauche du Rhin et une partie de la rive droite à partir de janvier 1920 et pour une période de 5 à 15 ans suivant les territoires.

Les Français héritent à la fois de la plus grande des zones d’occupation qui s’agrandit encore avec le retrait rapide des États-Unis ainsi que de la direction de la Haute commission interalliée aux territoires rhénans (HCITR), de la présidence de la Commission de gouvernement de la Sarre mandatée par la SDN, ainsi que celle de Memel et de la Haute-Silésie.

Le traité de Saint-Germain-en-Laye,  signé le 10 septembre 1919 au château de Saint-Germain-en-Laye, établit la paix entre les alliés et l'Autriche, et consacre l'effondrement de la monarchie austro-hongroise : l'ancien Empire des Habsbourg est démantelé ; il est interdit aux Habsbourg de résider en Autriche et aux  allemands d’Autriche, de s’unir à la République de Weimar. Les effectifs des forces occupantes dans l'armée française du Rhin créée en octobre 1919  atteignent le nombre de 100 000 hommes dans les territoires rhénans dans les périodes les plus calmes. Le maximum de militaires est atteint en mai 1921 lors de la première occupation de la Ruhr (de Duisburg sur le Rhin à Dortmund à l'est et de la Lippe au nord jusqu'à Düsseldorf au sud) avec 250 000 soldats dont 210 000 Français.

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:30

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EPILOGUE 2 

Le 18 janvier  1871 dans la galerie des glaces du château de Versailles ou une estrade a été installée symboliquement  à l’opposé  du  trône de Louis XIV, sous les peintures de Le Brun qui glorifient les victoires de Louis XIV  sur le Rhin, tous les rois et princes allemands sauf  Louis II, roi de  Bavière, et 600 officiers entament un Te Deum et proclame  empereur le roi de Prusse. C’est le Second Empire allemand ou Deuxième Reich qui commence avec la fin du Second Empire français. Cet Empire est constitué de 25 États, dont 22 monarchies, trois républiques et une « terre d'Empire, l’Alsace-Lorraine

Dix  jours plus tard un armistice est signé, puis un traité de paix préliminaire le 26 février, confirmé par le traité de Francfort du 10 mai 1871.  La France doit rendre à l'Allemagne les territoires annexés par Louis XIV en 1681, ainsi que Metz, française depuis le siège de 1552, soit les quatre anciens départements de l'Alsace-Lorraine (Haut-Rhin sauf Belfort, Bas-Rhin, une très grosse partie du département de la Moselle, une grosse partie du département de la Meurthe et une toute petite partie du département des Vosges et payer une indemnité de guerre de 5 milliards de francs or. Les troupes allemandes occupent une partie de la France, jusqu'à ce que le total des indemnités soit versé en septembre 1871. L'annexion devait concerner la Moselle et l'Alsace dont le territoire de Belfort, mais étant donné la résistance des troupes françaises  lors du siège de Belfort, ce territoire resta à la France en contrepartie d'autres territoires lorrains, notamment les villages correspondant au champ de bataille de Saint Privat : « le tombeau de ma garde » disait Guillaume Ier de Prusse. 

Le Reichsland Elsaß-Lothringen comprend le quart de la Lorraine - trois quarts de la Moselle, un quart de la Meurthe et trois cantons des Vosges - et, hormis le Territoire de Belfort, la totalité de l'Alsace.

Cette guerre fait 39 000 morts dans les rangs de l'armée allemande et 90 000 blessés. Elle coûte à la France 139 000 morts (au combat ou de maladie), 143 000 blessés et 320 000 malades. 

La conséquence immédiate de la guerre de 1870 est l'avènement de l'Allemagne bismarckienne, qui va dominer seule l'Europe continentale pendant près de 30 ans et faire que la France, diplomatiquement isolée, en soit évincée. Mais demeure en France le sentiment d'une revanche à prendre, animant plus que jamais le nationalisme, qui s'amplifie jusqu'en 1914.

Après 1871, l'Allemagne unifiée rattrape, en quelques décennies, son retard économique sur le reste de l'Europe occidentale. L'Allemagne regarde donc outre-mer et vers l’Afrique où elle espère trouver des matières premières à bon marché ou même fonder des comptoirs pour écouler ses produits manufacturés. Cependant, la France, l'Angleterre et la Belgique se partagent l'Afrique. L'Allemagne, sauf en de rares endroits comme au Cameroun, Namibie, Tanzanie et Togo ne peut obtenir de zones d’influence dans les colonies. Aussi ressent-elle comme une injustice que son industrie de plus en plus compétitive se heurte à la crainte ou à l’égoïsme des autres puissances européennes. Ne disposant pas de colonies de peuplement, Guillaume II souhaite prendre pied au Maroc. Les deux crises, en 1905 avec le Coup de Tanger et en 1911 avec le Coup d'Agadir, qui l’opposent à la France conduisent à une multiplication des incidents diplomatiques. Dès 1905, le conflit semble inévitable entre la France et l'Allemagne. La rivalité économique entre l'Allemagne et la France s'accroît à partir de 1912. L’antagonisme franco-allemand puise également sa force dans l’idée de revanche et le retour à la France  des provinces perdues d'Alsace-Lorraine. 

L'étincelle qui provoque la guerre survient le 28 juin 1914, lorsque des Serbes bosniaques  assassinent l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois. Les exigences de vengeance de l'Autriche-Hongrie à l'encontre du Royaume de Serbie mènent à l'activation d'une série d'alliances qui obligent plusieurs puissances européennes à s'engager sur la voie de la guerre. Le 23 juillet, l’Autriche-Hongrie lance un ultimatum. Le lendemain, à l’issue du Conseil des ministres tenu sous la présidence du tsar, la Russie ordonne la mobilisation générale. Les Serbes décrètent la mobilisation générale le 25 et, au soir, déclarent accepter tous les termes de l’ultimatum, hormis celui réclamant que des enquêteurs autrichiens se rendent dans le pays. Suite à cela, l’Autriche rompt ses relations diplomatiques avec la Serbie, et ordonne le lendemain, une mobilisation partielle contre ce pays pour le 28, jour où, sur le refus d'approuver son ultimatum lancé 5 jours plus tôt, elle lui déclare la guerre. Le 29 juillet, la Russie déclare unilatéralement la mobilisation partielle contre l’Autriche-Hongrie. 

Le chancelier Bethmann-Hollweg se laisse alors jusqu’au 31 pour une réponse appropriée. Le 30, la Russie ordonne la mobilisation générale contre l’Allemagne. En réponse, le lendemain, déclare l'état de guerre le 31 juillet. L’Allemagne proclame « l’état de danger de guerre ».

C’est aussi la mobilisation générale en Autriche pour le 4 août. En effet, le Kaiser/César  Guillaume II demande à son cousin le Tsar/César Nicolas II de suspendre la mobilisation générale russe. Devant son refus, l’Allemagne adresse un ultimatum exigeant l’arrêt de sa mobilisation et l’engagement de ne pas soutenir la Serbie. Un autre est adressé à la France, lui demandant de ne pas soutenir la Russie si cette dernière vient à prendre la défense de la Serbie. Le 1er août, à la suite de la réponse russe, l’Allemagne mobilise et déclare la guerre à la Russie. En France, le gouvernement décrète la mobilisation générale le même jour.

En août 1914, 380 000 conscrits d’Alsace Lorraine doivent servir l'Allemagne et l'Empereur.

À compter de juillet 1918, l’armée allemande n’est plus  en mesure d’engager une action offensive. La grande offensive victorieuse contre les forces allemandes a lieu le 8 août 1918. Le 3 novembre, des mutineries éclatent à Kiel : les marins refusent de livrer une bataille « pour l’honneur ». La vague révolutionnaire gagne toute l’Allemagne. L'empire Austro-Hongrois est contraint de signer l'armistice le 4 novembre. Le 9 novembre, Guillaume II est contraint d’abdiquer. L'État-major demande à ce que soit signé l'armistice. Le gouvernement de la nouvelle République allemande dite de Weimar le signe alors dans la forêt de Compiègne à côté de Rethondes le 11 novembre 1918.

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:23

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EPILOGUE 1     

En 1806, Napoléon avait provoqué la fin du Saint Empire. Etrangement les Français qui revendiquent leur appartenance à l’Empire de Charlemagne et celui-ci comme empereur des Francs, continuateur de l’empire romain d’Occident au même titre qu’Othon le Grand, qualifie son empire de 1804 de Napoléonien ou d’Empire des Français alors qu’il devraient logiquement le qualifier de Deuxième Empire  comme les Allemands qualifient de Deuxième Reich, l’Empire Allemand instauré à Versailles en 1871 et de Troisième Empire et non de Second Empire, l’empire de Napoléon III instauré en 1852 comme pour les peuples Allemands et Autrichiens le Troisième Reich qu’espérait instaurer Hitler.

Après les guerres napoléoniennes, le Congrès de Vienne rétablit partiellement l'ordre ancien entre les puissances européennes en 1815. La restauration partielle des principautés allemandes s'accompagne de l'institutionnalisation du Deutscher Bund (Confédération allemande), censé compenser la disparition du Saint Empire romain germanique et limiter la montée du sentiment national allemand. Mais cette alliance très théorique entre les États allemands et l'Autriche provoque des tensions croissantes entre les deux grandes puissances allemandes de l'époque, l'Autriche et la Prusse, quant à la domination sur la Confédération.

L'origine de la guerre austro-prussienne tient à ces tensions, aggravées après le Zollverein des États du nord de l'Allemagne voulu par la Prusse et attisées par le premier ministre prussien Otto von Bismarck au sujet d'un conflit avec le Danemark. En effet le roi du Danemark, depuis 1806, avait obtenu des duchés de langue allemande: le Schleswig et le Holstein. L'annexion de ces duchés par le Danemark, provoque une insurrection dans le Holstein en 1848.

En France le 2 décembre 1852 est proclamé le Second Empire Napoléonien.

A la Suite puis d’une crise voulue par Bismarck en 1864, la Prusse et l'Autriche conduisent en 1864 la guerre des Duchés qui force le Danemark à les évacuer. En 1865, le Danemark doit  abandonner les deux duchés acquis 16 ans plus tôt : le Holstein revient à l'Autriche, le Schleswig à la Prusse. Mais, multipliant les incidents, la Prusse occupe le Holstein ce qui conduit l'Autriche à mobiliser  l'armée confédérale du Deutscher Bund. La Prusse se retire alors de la Confédération et déclare la guerre à l'Autriche le 19 juin 1866. La bataille décisive a lieu le 3 juillet 1866 à Sadowa. La victoire est remportée par la Prusse.

Malgré les batailles victorieuses à Custoza le 24 juin et de Lissa (bataille navale le 20 juillet) contre les Italiens, alliés des Prussiens, l'empereur François Joseph est contraint, suite à la défaite catastrophique de Sadowa, à la capitulation et à la remise de Venise à l'Italie. De plus, l'Autriche se retire de la Confédération germanique, dissoute de fait, et la Prusse annexe le  Schleswig  et le Holstein, le Hanovre,  le Kurhessen, le  Duché de Nassau et Francfort-sur-le-Main tout en fondant la Confédération d’Allemagne du Nord.

Alors que  les rois de France ne supportaient  pas la rivalité des Habsbourg, le  Second Empire de Napoléon III, se met  à  craindre, un peu tard, que ne se crée, sur sa frontière est, un voisin puissant et uni cette fois sous la domination de la Prusse. 

Très vite apparaît le slogan d'appel à la bataille pour empêcher la Prusse d'unir plus avant l'Allemagne. Le but est d'étouffer le mouvement d'unification allemande, ce qui aboutit à la  guerre franco-prussienne de 1870.

Rétrospectivement le refus français de soutenir l'Autriche se révèle  être un bien mauvais calcul : la Prusse est renforcée, assurée de ne pas être attaquée par la Russie, et peut se tourner tranquillement... vers la France.

Cette guerre commence par une déclaration de guerre du Second Empire français à la Prusse le 19 juillet 1870. Dès le 9 septembre 1870, Napoléon III  capitule à Sedan. Cela entraîne deux jours plus tard, à Paris, une révolution sans violence et la création. Le  4 septembre, la déchéance de Napoléon III est prononcée et proclamée la Troisième  République. Le 19 septembre, la Prusse envahit la France, et vient mettre le siège devant Paris. Les troupes prussiennes occupent Versailles ou le roi de Prusse Guillaume Ier et son chancelier Bismarck s’installent pour préparer la proclamation de l’Empire Allemand ou Deuxième Reich (le premier étant le Saint Empire). Le 16  décembre, une délégation du parlement  de l’Allemagne du Nord arrive à Versailles et le 20 la Confédération d’Allemagne du Nord est dissoute. 

 

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:23

 

 

 

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