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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 14:57

Scan10001 

 

 

 

CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 

 

 

G. Comté-Duché de Bar / Grafschaft-Herzogtum Bar,                                           

terre d’empire de 962 à 1301  (Barrois mouvant sans Clermont en Argonne) terre d’empire de 962 à 1659 (Clermond en Argonne) terre d’empire de 962  à 1776 (Barrois non mouvant)

 

 

1. Comté de Bassigny jusqu’en 1190 puis seigneurie, baillage du comté de Bar

Terre d’empire de 962 à 1659

 

Lors du traité de Verdun, en 843, Lothaire Ier reçoit dans sa part, le Bolenois, le Bassigny et le Barrois de l’Aube. Suite à la création du duché de Bourgogne, après 880, avec à sa tête le duc Richard le Justicier, le comté y est annexé.

 

.Roger II de Laon ( ?- 942),  comte de Laon de 926 à 931, comte de Douai de 931 à 941 puis comte de Bassigny-Bolenois de 941 à 942

 

.Hugues IV de Bassigny ( ?-961), comte de Bassigny-Bolenois de 942 à 961

Fils du précédent.

 

.Richard (?-?), comte de Bassigny de 961 à ?

Probablement  frère de Lambert de Bassigny ou de Clefmont, évêque de Langres.

 

.Roger ( ?-1005) comte de Bassigny de ? à 1005.

Au XI siècle, le comté de Bassigny éclate, la plus grande part se met à relever du comté de Champagne à l'exception d'une partie du Bassigny barrois situé à l'est de la Meuse devenu  bailliage de Bassigny  partie du comté de Bar comprenant  six châtellenies ou prévôtés : Gondrecourt, La Mothe, Bourmont, La Marche, Conflans et Châtillon, qui,à  partir de  1301,  relève du Barrois dit mouvant.

 

2. Baillage de Bar le Duc

Au XIe siècle, Frédéric II, Duc de Bar, n’a pour héritiers que deux filles : Sophie et Béatrix. Béatrix, mariée à Boniface, marquis de Montferrat, est la mère de Mathilde, comtesse de Toscane, « la grande comtesse Mathilde ». Quant à Sophie, elle épouse  Louis de Montbelliard, comte de Mousson. C'est  à l'époque de Sophie (1033-1093) que  Bar le Duc se développe ; deux nouveaux quartiers sont mis en place lui permettant de devenir la capitale du comté puis duché de Bar.

 

3. Baronnie, baillage  de Saint Mihiel,                                                                                                                               terre d’empire de 962 à 1766

 

Saint-Mihiel tombe dans l’héritage de la comtesse Sophie de Bar en 1033. Celle-ci est mariée à Louis de Mousson. La Baronnie de Saint Mihiel est le siège du Barrois non mouvant pour lequel le roi de France ne réclame pas l’hommage du duc de Bar. Saint Mihiel reste possession du duché de Bar et de Lorraine jusqu’en 1766.

 

4. Comté, baillage  de Clermont en Argonne,                                                                 terre d’empire de 962 à 1659

 

À la mort de son père en 1105, Renaud Ier devient  comte de Bar et de Mousson en partage. L’évêque de Verdun lui confie également la même année le comté de Verdun dont dépend alors le baillage de Clermont en Argonne.

Pendant la Querelle des Investitures, il est partisan du pape et combat l’évêque de Verdun, partisan de l’empereur. En 1113, l’empereur Henri V intervient dans la lutte, prend d’assaut le château de Bar et fait prisonnier Renaud. Il n’est  libéré qu’après avoir juré fidélité et prêté hommage.

Il combat pour agrandir son domaine meusien en cherchant à récupérer l’héritage meusien de Godefroy le Bossu. Il obtient Stenay et Mouzay de l’évêque de Verdun en 1100, puis Briey vers 1130. En 1134, l’évêque de Verdun Adalbéron de Chiny lui retire le comté de Verdun mais en abandonnant ses droits sur le comté de Verdun, il reçoit Clermont-en-Argonne.

En 1419 a lieu la réunion des comtés de Bar et du duché de Lorraine qui fait passer le comté de Clermond sous la suzeraineté des comtes puis ducs de Bar et ducs de Lorraine. Mais les rois de France considèrent que le comté de Clermond en Argonne relevait non pas des évêques de Verdun mais du comté de Champagne  lequel a été réuni au royaume de France  de sorte que selon leurs juristes  le comté de Clermond fait partie du Barrois dit mouvant pour lequel le roi de France  revendiquent  l’hommage ce que contestent  les ducs de Bar et de Lorraine.

Mais par  le traité de Romilly de 1539, François Ier tout en maintenant la position des rois de France, accepte de suspendre  l’exercice de son droit à l’hommage pour cette terre. 

Le Comté est occupé par la France en 1632. La citadelle de Clermont en Argonne est assiégée en 1654 par l’armée de Louis XIV commandée par Clerville puis par Vauban. Le comté doit être cédé à Louis XIV  par le duc de Bar et de Lorraine Charles IV au traité des Pyrénées de 1659.

                                                                                                                 

5. Comtés de Briey et de Stenay (Briey, Stenay, Mouzay, Dun sur Meuse)terre d’empire de 962 à 1659


Briey est un carrefour routier conduisant vers Metz, Jarny, Longwy et Longuyon, Verdun, Thionville, le Luxembourg et les Ardennes (Sedan, Charleville-Mézières.) Stenay est une petite ville située sur la Meuse frontière de la Francie Occidentale et de la Francie Médiane.  Briey et Stenay sont des fiefs des évêques de Verdun.

 

.Mathilde de Toscane (vers 1046-1115), comtesse de Briey

Fille de Boniface III, marquis de Toscane et de Béatrice de Bar, fille de Frédéric II, duc de Haute-Lotharingie et de Mathilde de Souabe.

 

.Albert Ier de Briey, (vers 1030 - vers 1114), seigneur d’Apremont

Il se voit confier l'avouerie du comté de Briey par Mathilde de Toscane comtesse de  Briey (Dans le droit féodal, l'avoué est la personne chargée de la protection et de la représentation juridique d'une institution ecclésiastique, pour les affaires séculières de la vie quotidienne. C'est en général un seigneur qui met ses forces armées au service d'une institution ecclésiastique, généralement une abbaye, en échange d'une rémunération perçue sous forme d'impôt ou d'une partie des amendes. L'avoué dirige notamment les vassaux de l'institution. L'avouerie a été instituée à l'époque carolingienne, quand les grands domaines ecclésiastiques se sont formés. Les gens d'Église, ne pouvant ni porter les armes, ni rendre la justice civile, ont été obligés de sous-traiter la défense de leurs biens à des hommes d'armes. Par la suite, l'avouerie devient une charge qui se transmet et se négocie comme un fief héréditaire et a souvent fait l'objet de procès entre l'autorité religieuse s'estimant spoliée et le seigneur qui considère ce droit comme lui étant acquis définitivement. L'avoué joue un rôle plus important dans le Saint-Empire  que dans le royaume de France, où ses fonctions étaient souvent limitées à la protection des intérêts des établissements religieux).

Richer, son frère voit son élection d'évêque de Verdun confirmé par l'empereur Henri IV en 1089.    

 

.Renaud Ier le Borgne (1080 - 1149)  comte de Bar et seigneur de Mousson comte de Verdun de 1105 à 1134, comte de Briey de vers 1130 à 1149, comte de Clermond en Argonne de 1134 à 1149

En 1100, l’évêque de Verdun Richer l’investit du comté de Stenay. Puis à la mort de son père Thierry de Montbéliard auquel l’évêque de Verdun Richer avait déjà donné le comté de Verdun, Renaud en hérite avec le comté de Montbéliard. Enfin vers 1130, il obtient encore le comté de Briey de l’évêque de Verdun Urcion. Mais devenu trop puissant, il est en conflit permanent avec l’évêque ; l’évêque de Verdun Adalbéron de Chiny le contraint en 1134 à abandonner ses droits sur le comté de Verdun,  mais il reçoit Clermont-en-Argonne.

 

.Renaud II (vers 1122-1170) comte de Bar et seigneur de Mousson, comte de Stenay et Mousey, comte de  Briey, comte de Clermond en Argonne de 1149 à 1170

 

Fils du précédent. Il épouse  Agnès, fille du comte Thibaud II de Champagne ; et devient en 1160 le beau-frère du roi de France Louis VII lorsque celui-ci  épouse  Alix la sœur d’Agnès.

 

.Thiébault Ier / Theobald  I (1158-1214), comte de Briey et de Stenay, comte de Bar de 1190 à 1214

Fils cadet du comte Renault II de Bar. Veuf  en première noce de Lorette, fille de Gérard, comte de Loos, dont il a une fille, Agnès, qui devient l’épouse du duc de Lorraine, Ferry II en secondes  noces  d’Elisabeth de Bar sur Seine, dont il a un fils, qui devient le comte de Bar Henry II.

Les  comtés de Briey et de Stenay  vont connaitre avec le comté puis duché de Bar  d’abord  le sort que les rois de France réservent ensuite au duché de Lorraine.

En 1631, Louis XIII s’empare de Vic et Moyenvic en Lorraine. Le 6 janvier 1632, le duc de Lorraine Charles IV doit signer le traité de Vic  par lequel il abandonne la place forte de Marsal à la France. La Lorraine est envahie par la France et Stenay fait l’objet d’une première occupation par les troupes françaises. Le 26 juin  1632, Charles IV doit signer le traité de Liverdun  par lequel il doit céder cette fois la place de Stenay, Dun sur Meuse, Jametz et Clermont en Argonne.

 

 

Mais pendant  la Fronde, Stenay devient la capitale des Frondeurs, ce  qui aboutit au grand siège de 1654 par Louis XIV. La ville  passe alors  définitivement dans le giron de la France. Mazarin  obtient  lors de la négociation de la paix des Pyrénées la libération le 15 octobre 1659 du duc Charles IV de Lorraine ; mais le traité des Pyrénées signé le 7 novembre 1659 n’est pas  favorable à la Lorraine ; en effet  la France conserve le duché de Bar, avec le comté de Clermont en Argonne, les places de Dun sur Meuse, Stenay, Jametz, Moyenvic et Marsal ainsi que tous les villages situés le long d’une route stratégique reliant Verdun à l’Alsace.

 

6. Seigneurie de  Marville et  Arrancy,                                                                      terre d’empire de 962 à 1659

 

Thiébaut 1er de Bar(1160/1214) est aussi seigneur de Marville qui fait partie du comté de Chiny.

En 1214, à sa mort, son épouse la comtesse Ermesinde hérite du château et du territoire de Marville. Elle se remarie avec Waleran 1er de Limbourg, Marquis d’Arlon. Après sa mort en 1247, les héritiers d’Ermesinde se partagent successivement les biens des Comtes de Luxembourg et de Bar.

En 1270, Waleran III de Montjoie-Faulquemont, le petit-fils d’Ermesinde, endetté, est obligé de vendre Marville au Comté Thiébaut II de Bar et au Comte Henry V de Luxembourg,ce qui provoque une indivision pour quatre siècles Ainsi, Marville est administré conjointement entre le Duc de Bar et le Duc de Luxembourg jusqu’en 1659. Le Traité des Pyrénées rattache Marville au royaume de France ainsi que les autres territoires du comté de Chiny.

                                                            

7. Comté de  Longwy,                                                                                                   terre d’empire de 962 à 1718

 

Avec la division de la Lotharingie en 953, le baillage de Longwy  fait partie du comté de Bar qui relève du duché de Basse-Lorraine (Lorraine). En 1174, le comté de Longwy comporte les prévôtés de Marville et d’Arrancy. Il est vendu en 1292  au comte de Bar et fait alors partie du Barrois mouvant jusqu’en 1368 ou il est cédé en paiement d’une dette au duc de Luxembourg avant d’être restitué au duc de Bar en 1378. En 1480, à la mort de René Ier d'Anjou duc de Bar et veuf d’Isabelle de Lorraine, Longwy est réunie comme l’ensemble du duché de Bar au duché de Lorraine sous le sceptre du petit-fils du défunt, René II de Lorraine. 

Attaquée en 1648 par les Français, Longwy est occupée jusqu’en 1660 avant d’être rendue pour la dernière fois au duc de Lorraine Charles IV.  Ce XVII° siècle est donc un siècle terrible pour l’ensemble des territoires situés le long de la Meuse sur la frontière entre le royaume et l’empire, comté de Chiny et comté de Bar. Les campagnes sont dévastées, les châteaux ducaux de Clermont  en Argonne et de Saint Mihiel sont démantelés. Le comté d’Argonne  est annexé ainsi que Dun sur Meuse et Stenay qui vont former  le  Clermontois français.  Puis en 1659, Montmédy et Damvillers sont aussi annexés. Attaquée une nouvelle fois en 1670, la ville de Longwy est occupée par la France. Par le traité de Nimègue conclu le 19 aout 1678, elle est placée sous prévôté française. Elle devient définitivement française en 1718, en même temps que les autres places fortes: Sarrelouis, Sarrebourg et Phalsbourg. Mais ce n’est qu’en 1766, suivant le sort du duché de Lorraine que le territoire de Saint Mihiel et la principauté de Commercy deviennent française.

 

8. Seigneurie/ marquisat  de Pont à Mousson,                                                                 terre d’empire de 962 à 1766

                                                      

Au XII° et XIII°, les comtes de Bar, qui ne possèdent que peu de territoires autour de Mousson, se mettent rapidement, au cours du XIIIe siècle, en possession du pont sur la Moselle, rare point de passage  entre l’évêché de Toul,  Nancy (capitale des ducs de Lorraine) et l’évêché de Metz. Un début d'agglomération relativement modeste  se développe sur la rive droite. Le  comte Thiébaut II de Bar  fonde  le 20 avril 1261, la ville-neuve de Pont-à-Mousson. Pont-à-Mousson  prend alors une place majeure dans les possessions des comtes, puis ducs de Bar. Effectivement, la ville, qui s'entoure de remparts, devient l'une des principales places commerciales du Barrois. En mars 1354, l’empereur Charles IV érige la seigneurie de Pont-à-Mousson en  marquisat au profit de Robert Ier  de Bar  puis en 1372, la ville au rang de cité.

 

9. Seigneurie/ comté de Ligny

Au début du XIIe siècle, la Seigneurie de Ligny est dans la mouvance des comtes de Champagne mais en 1155, par le mariage de Renaud II, comte de Bar avec Agnès de Champagne, elle passe au comté de Bar.  En 1240, la seigneurie de Ligny est donnée en dot par Henri II, comte de Bar à sa fille Marguerite, mariée à Henri V le Blond, comte de Luxembourg.

 

 

Maison de Luxembourg

 

.Henri le Blond, comte de Luxembourg, seigneur de Ligny de 1240 à 1281

Epoux de Marguerite de Bar.

 

.Waléran Ier de Luxembourg, seigneur de Ligny de 1281 à 1288

Fils des précédents.  Fondateur de la Maison de Luxembourg.

 

.Waléran II de Luxembourg (1275 -1354), seigneur de Ligny de 1288 à 1354

Fils du précédent. Sous son régne la seigneurie de Ligny en Barrois se met à relever du Barrois mouvant.

 

.Jean Ier de Luxembourg (1300 -1364), seigneur de Ligny de 1354 à 1364

Fils du précédent.

En 1364, c’est le  roi de France Charles V et non l’empereur qui  érige la seigneurie de Ligny-en-Barrois en comté.

 

.Guy de Luxembourg (1340-1371), comte de Ligny de 1364 à 1371

Fils du précédent.

 

.Waléran III de Luxembourg (1356-1415), comte de Ligny de 1371 à 1415

Fils du précédent ; marié en 1380 à Maud de Hollande, puis en 1400 à Bonne de Bar.

 

Maison de Bourgogne

 

.Philippe de Bourgogne (1404-1430), comte de Ligny de 1415 à 1430, duc de Brabant et de Limbourg de 1427 à 1430

Petit-fils du précédent, fils d'Antoine de Bourgogne et de Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol.

 

Maison de Luxembourg

 

.Jeanne ( ?-1430), comtesse de Ligny en 1430

 Tante du précédent.

 

.Jean II (1392-1441), comte de Ligny et de Guise de 1430 à 1441

Petit-fils de Guy de Luxembourg, fils de Jean de Luxembourg, seigneur de Beauvoir, et de Marguerite d'Enghien, comtesse de Brienne et de Conversano.

À sa mort, le roi de France confisque ses possessions, mais finit par les rendre à titre viager au neveu et héritier de Jean de Luxembourg.

 

.Louis de Luxembourg (1418 - 1475), comte de Ligny de 1441 à 1475

Neveu du précédent, fils de Pierre Ier de Luxembourg, comte de Saint-Pol, et de Marguerite des Baux ; mariée en 1435 à Jeanne de Bar  puis en 1466 à Marie de Savoie.

 

Maison de la Trémoille

Après l'exécution de Louis de Luxembourg, le roi reprend le comté de Ligny et le donne à  Georges de la Trémoille.

 

Maison de Bourbon

Georges de la Trémoille meurt sans enfant, et le roi donne Ligny à l'amiral de Bourbon

 

.Louis de Bourbon ( ?-1487), comte de Roussillon en Dauphiné et de Ligny de ?  à    1487,

Fils légitimé de Charles Ier, duc de Bourbon ; marié en 1466 avec Jeanne, fille illégitime de Louis XI

 

.Charles ?- 1510), comte de Roussillon et de Ligny de 1487 à 1510

Fils du précédent. Sans  descendant.

 

Maison de Luxembourg

À la mort de Charles, sans fils ni frère, Ligny en Barrois est rendu à Antoine, fils cadet de Louis de Luxembourg

 

.Antoine ( ?- 1519), comte de Roussy, de Brienne et de Ligny de 1510 à 1519,

Fils de Louis de Luxembourg et de Jeanne de Bar ; marié à Antoinette de Bauffremont, comtesse de Charny, puis à Françoise de Croy et à Gilette de Coétivy

 

.Charles (1488-1530), comte de Ligny de 1519 à 1530

Fils du précédent et d'Antoinette de Bauffremont.

 

.Antoine II ( ?- 1557), comte de Ligny de 1530 à1537

Fils du précédent ; marié en 1535 à Marguerite de Savoie.

 

.Jean ( ?-1576), comte de Ligny de 1557 à 1576

Fils du précédent ; marié à Guillemette de La Marck, fille de Robert IV de La Marck.

 

.Charles (1562 -1608), comte de Ligny de 1576 à 1608

Fils du précédent.

 

.François ( ?-1613), duc de Piney-Luxembourg, comte de Ligny de 1608 à 1613

Oncle du précédent, fils d'Antoine et de Marguerite de Savoie ; marié en 1576 à Diane de Lorraine (1558-1597), puis en 1599 à Marguerite de Lorraine (1564- 1625).

 

.Henri (1582- 1616), duc de Piney-Luxembourg, comte de Ligny de 1613 à 1616

Fils du précédent et de Diane de Lorraine.

.Marguerite Charlotte (1607-1680), duchesse de Piney-Luxembourg, comtesse de Ligny de 1616 à 1680

 

 .Madeleine Charlotte de Clermont-Tonnerre (1635- 1701), duchesse de Piney-Luxembourg, comtesse de Ligny de 1680 à 1701

Fille de la précédente.

 

.Charles de Montmorency (1662 - 1726), duc de Piney-Luxembourg, comte de Ligny de 1701 à 1719

Fils de la précédente.

En 1719, le comté est vendu au duc Léopold Ier de Lorraine, qui le rattache au duché de Lorraine.                                

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 14:32

    Scan10001

 

CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 

G. Comté-Duché de Bar / Grafschaft-Herzogtum Bar,  terre d’empire de 962 à 1301  (Barrois mouvant sans Clermont en Argonne) terre d’empire de 962 à 1659 (Clermond en Argonne) terre d’empire de 962  à 1776 (Barrois non mouvant)

En 959, la Lotharingie proprement dite c'est-à-dire la Lorraine  est scindée en deux parties: le duché de Lorraine qui s'étend de la mer du Nord au Luxembourg, et le duché de Haute Lorraine qui correspond à peu près au territoire de la future Lorraine, y compris le pays de Trêves. Les villes des Trois-Evêchés - Metz, Toul et Verdun - sont  exclues du partage. Le Comté de Bar est constitué et il est donné au duc de Haute Lorraine. Il fait partie en 962 de l’empire

Le comté de Bar dans la première partie du XIII° est constitué de quatre baillages : les baillages de Bassigny, de Bar, de Clermond en Argonne à l’Ouest de la Meuse et de Saint Mihiel à l’Est qui entourent l’évêché-comté de Verdun. Les villes principales sont  Bar le Duc, Clermond en Argonne à l’Ouest de  la Meuse et de Longwy, Pont à Mousson et Stenay à l’Est  de la Meuse.                                                          

Le comté de Bar relevant du Saint Empire romain germanique, l’empereur est son suzerain. Mais le comté de Bar se trouve, par sa frontière occidentale, limitrophe du comté de Champagne, avec lequel il est souvent en lutte. 

Comtes puis ducs de Bar :       

Maison d’Ardenne

.Frédéric Ier ou Ferry (v.912-978), comte de Bar et duc de Haute-Lotharingie de 959 à 978

Fils de Wigéric, comte de Bigdau, puis comte palatin de Lotharingie, et de Cunégonde  et frère de l’évêque de Metz Adalbéron. Il épouse en 954, Béatrice, fille d’Hugues le Grand, duc de France et d’Hedwige de Saxe, fille de l’empereur Henri Ier avec laquelle il a 4 enfants :

-Henri mort entre 972 et 978.

-Adalbéron II (958-1005) évêque de Verdun et de Metz. 

-Ida mariée à Radbot d’Altenbourg qui construit le château de  Habsbourg dans ce qui deviendra le canton d’Argovie en Suisse.                                                                        

 -Thierry                                                                                                                                                          

Frédéric fait construire une forteresse à Fains sur la frontière entre le royaume de Francie Occidentale  et le royaume de Francie Orientale et échange des fiefs  avec l’évêque de Toul constituant progressivement  ce qui devient le comté de Bar. En 959, Otton Ier, roi de Francie Orientale  et son frère Brunon, archevêque de Cologne décident de diviser la Lotharingie en deux et le nomment d’abord vice-duc de Lotharingie puis en 977 duc  de Lotharingie.

.Thierry Ier (v965 -1027), comte de Bar de  978 à 1024

Fils  de Frédéric Ier.

.Frédéric II (v.995-1026) comte de Bar de 1024 à 1033

Fils du précédent ; marié vers 1012 à Mathilde, fille du duc de Souabe Hermann II ; associé à son père ; il meurt une année avant lui. Il a deux filles Sophie et Béatrix, mariée à Boniface, Marquis de Montferrat,  mère de Mathilde, Comtesse de Toscane, « la grande comtesse Mathilde ».

.Sophie (v 1020-1095) comtesse de Bar de 1033 à 1095  et  de  Mousson épouse de Louis Ier, comte de Montbéliard, d’Altkirch et de Ferrette

Sœur du précédent.

A la mort de son frère Frédéric II, sa tante Gisèle de Souabe, mariée à l'empereur  Conrad II, la recueille ainsi que sa sœur Béatrice. Sophie hérite des comtés de Bar et de Mousson ; en 1033, elle hérite de la seigneurie de Saint Mihiel ; elle épouse en 1038 Louis de Montbéliard-Mousson, investi  des comtés de Montbéliard, d’Altkirch  et de Ferrette par l’empereur Henri III.

En 1090, Sophie fait édifier un château fort à Saint Mihiel.

                                                     

Maison de Montbéliard

.Thierry Ier de Montbéliard (vers 1045 -1105), comte de Bar de 1095 à 1105, comte de Montbéliard sous le nom de Thierry II, d'Altkirch et de Ferrette (Thierry Ier) de 1073 à 1105, seigneur de Mousson (Thierry II) de 1093 à 1105, comte de Verdun de 1100 à 1105.

Fils des précédents ; à la mort de son père, il revendique la succession du duché de Lorraine, que son père avait déjà revendiqué. Il est débouté par l'empereur Henri IV. En représailles, il ravage l'évêché de Metz, mais est vaincu par Adalbéron III, évêque de Metz, et le duc de Lorraine Thierry II.

En 1100, l'évêque de Verdun lui donne le comté à titre viager, mais les rapports entre les pouvoirs temporel et spirituel sont mouvementés.

.Renaut Ier dit le Borgne (vers 1080-1149), comte de Bar  de 1105 à 1149 et seigneur de Mousson de 1105 à 1149, comte de Verdun de 1105 à 1134, comte de Briey et de Stenay de vers 1130 à 1149

Fils de Thierry, comte de Montbéliard, d’Altkirch, de Ferrette et de Bar, et d’Ermentrude de Bourgogne. 

À la mort de son père, il obtient le comté de Bar et Mousson en partage. L’évêque de Verdun lui confie également la même année le comté de Verdun.

Pendant la querelle des Investitures, il est partisan du pape et combat l’évêque de Verdun, partisan de l’empereur. En 1113, l’empereur Henri V intervient dans la lutte, prend d’assaut le château de Bar et fait prisonnier Renaud. Il n’est  libéré qu’après avoir juré fidélité et prêté hommage. Il combat pour agrandir son domaine meusien en cherchant à récupérer l’héritage meusien de Godefroy le Bossu. Il obtient Stenay et Mouzay de l’évêque de Verdun en 1100, puis Briey vers 1130. En 1134, en abandonnant ses droits sur le comté de Verdun, il reçoit Clermont-en-Argonne. Godefroy de Bouillon avait cédé Bouillon à l’évêque de Liège en précisant que s’il revenait de Terre Sainte, il pourrait racheter la seigneurie, et autorisant cette faculté à ses héritiers. Renaud, se posant en héritier, réclame la ville et, devant le refus de l’évêque, la prend d’assaut en 1134.Trop souvent en conflit avec l’évêque, étant trop puissant pour être le vassal de ce dernier, il est plusieurs fois déposé du comté de Verdun et y renonçe  définitivement en 1134.

D’une première épouse inconnue, il a un fils né en 1113 et mort avant 1120. Il se remarie en 1120 avec Gisèle de Vaudémont, veuve de Renard III, comte de Toul, fille de Gérard Ier, comte de Vaudémont, et d’Hedwige de Dagsbourg, et a:

-Hugues (v.1120- 1141).7

 -Agnès, mariée vers 1140 à Albert Ier, comte de Chiny  

 -Clémence                                                                                                                                                                                                                                     -Renaud II (1115-1170), comte de Bar.                                                        

 -Thierry (- 1171), 54e évêque de Metz

                                                                                                             

 -Mathilde, mariée à Conrad Ier, comte de Kyrbourg.

-Stéphanie, dame de Commercy, mariée à Hugues III, sire de Broyes

 

.Renaud II   (1125-1170), comte de Bar de 1150 à 1170

Fils du précédent ; il épouse en 1155 Agnès la fille du comte Thibaud II de Champagne ; or en 1160, il devient le beau-frère par alliance du roi de France Louis VII  lorsque celui-ci épouse Alix, la sœur d’Agnès.

A partir de cette époque, alors que les ducs de Lorraine épousent des princesses de l’empire, les comtes de Bar épousent eux des princesses du royaume de France.  

.Henri Ier (vers 1158-1190), comte de Bar de 1170 à 1190

Fils du précédent.                                                       

.Thibaut Ier (1158-1214) comte de Bar de 1190 à 1214, comte de Luxembourg, comte de Vaudémont, seigneur de Marville

Frère d’Henri Ier ; marié en troisièmes noces en 1197 à Ermesinde Ire, comtesse de Luxembourg, fille d’Henri IV, comte de Luxembourg et de Namur, et d’Agnès de Gueldre.

En 1202, pour obtenir son soutien, le duc de Lorraine lui cède la suzeraineté sur le comté de Vaudémont. Il épouse la comtesse Ermesinde de Luxembourg, fille de Henri l’Aveugle, comte de Luxembourg.

En 1214, à sa mort, la Comtesse Ermesinde hérite du château et du territoire de Marville.                                                                                                                            
.Henri II (1190-1239) comte de Bar de 1214 à1239

Fils du précédent.

.Thibaut II (vers 1221- 1291), comte de Bar de 1239 à 1291, co-seigneur de Marville de 1270 à 1291,

Fils du précédent.

Par une charte d'affranchissement datée du 20 avril 1261, il crée la ville de Pont à Mousson qui relève du Saint-Empire romain germanique. À sa tête se trouvent un maître-échevin, sept jurés et dix-huit conseillers de justice. La cité comprend quatre paroisses : Sainte-Croix, Saint-Laurent et Saint-Jean sur la rive gauche, (diocèse de Toul) et Saint-Martin sur la rive droite (diocèse de Metz).

Puis en 1270, il achète en indivision avec le comte Henri V de Luxembourg à Waleran III de Montjoie-Faulquemont, le petit-fils d’Ermesinde, la seigneurie de Marville.

Pour contrer les empiétements du roi Philippe le Bel dans le Barrois, l’empereur Rodolphe de Habsbourg, élu en 1273, fait enquêter dans les Pays de la Meuse ; mais ses commissaires ont beau constater en 1288 que « li evesque de Verdun ont toujours repris toute leur temporalitei dou rot d’Allemengne ou de l’empereur », le grignotage français continue.

.Henri III  (1259-1302), comte de Bar de 1291 à 1302

Fils du précédent ; marié en 1293 à Aliénor d’Angleterre (1269-1297), fille d’Édouard Ier, roi d’Angleterre, et d’Aliénor de Castille.

Le voisinage du comté de Bar avec celui de Champagne devient  redoutable pour lui, lorsque la Champagne, par suite du mariage de Jeanne, héritière de ce fief, avec le roi Philippe IV le Bel, est réunie au royaume de France. Dès lors, le comté de Bar  ne cesse plus d’être l’objet des convoitises françaises, et c’est précisément Philippe le Bel qui fait sur lui le premier acte sérieux de mainmise.

Alors qu’Edouard Ier, roi d’Angleterre, est en guerre avec Philippe le Bel, Henri prend le parti de son beau-père, envahit la Champagne. Philippe le Bel envoie contre lui une armée et le fait prisonnier et le détient à Bruges. A la même époque, Albert de Habsbourg, duc d’Autriche, dispute la couronne impériale à Adolphe de Nassau, le tue dans une bataille et se fait élire empereur à sa place.

Mais, comme la couronne lui est contestée, et qu’en particulier le pape ne veut pas le reconnaître, Albert de Habsbourg sollicite l’alliance de Philippe le Bel, avec lequel il a des entrevues, dont la plus connue est celle de Vaucouleurs.

Par le traité de Bruges, à l'été 1299, Albert aurait abandonné, selon l’interprétation  française  toutes prétentions du Saint-Empire romain germanique sur la partie du Barrois que l’on appellera « mouvant » c'est-à-dire toujours théoriquement dans l’empire mais dans la mouvance du royaume de France  situés à l’ouest de la Meuse. Or Philippe le Bel s’exprime ainsi dans le traité de Bruges :  « ledit Comte nous a fait hommage lige, pour nous et pour notre hoir (héritier), roi de France, de Bar et de la Châtellenie de Bar et de toutes les choses qu’il tenait en franc-alleu par deçà la Meuse vers le royaume de France, si comme elles sont nommées, expressées, et devisées en ses lettres baillées à nous sur ce, et de tout ce entièrement qu’il tenait en franco-alleu, en quelque lieu que ce soit, et quelconque chose que ce soit, par deçà de la Meuse vers le royaume de France ».

Peu de temps après, en 1301, Philippe le Bel impose au comte Henri III, prisonnier à Bruges, comme condition de sa mise en liberté, la reconnaissance de la suzeraineté du roi de France pour cette même partie, qui devient à tout jamais ce qu’on appelle le Barrois mouvant, c’est-à-dire la partie du Barrois pour laquelle le comte de Bar, auparavant vassal de l’empereur, était devenu celui du roi, tandis que l’autre partie du comté, celle qui était située sur la rive droite de la Meuse, restait sous la suzeraineté de l’Empire, et s’appelait le Barrois non-mouvant. Ce traité du Bruges et cette mouvance du Barrois qu’il entraîne, deviennent  la cause d’interminables débats entre le Barrois et la France, les souverains de l’un et de l’autre s’efforçant d’en restreindre ou d’en étendre l’effet suivant leur intérêt propre. Comme en réalité, il ne stipule à la charge du souverain barrois que l’hommage-lige à l’égard du souverain français, on doit, pour bien l’entendre, déterminer en quoi consistait l’hommage-lige. L’hommage-lige, ou ligence, oblige le vassal envers le suzerain dont il est l’homme à trois services :

-d’abord, et principalement, le service militaire, de sa personne et de la force armée dont il disposait, quand il en était.: 

-ensuite l’obligation d’assister le suzerain dans sa cour de justice et de prendre part au jugement des contestations portées devant lui ;
 

- enfin l’obligation de reconnaître la cour de justice du suzerain en cas de procès entre vassaux de la même mouvance.

Mais elle ne transforme nullement l’homme-lige en sujet de sorte qu’en droit féodal, la mouvance ne consiste nullement en une annexion au royaume à telle enseigne que quarante-neuf ans après le traité de Bruges, le roi Jean le Bon, dans une ordonnance, qualifie le comté de Bar de « lieu voisin de son royaume», par conséquent de pays étranger.

En 1301, le Barrois mouvant ne devient donc pas à proprement juridiquement parler une terre française.  Néanmoins le tiers du duché  de Bar environ, groupés essentiellement autour de Bar-le-Duc, constituent dès lors le Barrois mouvant (relevant  du roi de France) divisé en deux bailliages : celui de Bar-le-Duc et celui de Bassigny : le bailliage de Bar-le-Duc  subdivisé en deux prévôtés : celle de Bar et celle de Souilly et le bailliage de Bassigny.

.Édouard Ier (v.1295-1336), comte de Bar de 1302 à 1336

Fils du précédent ; marié en 1310 à Marie de Bourgogne, fille de Robert II, duc de Bourgogne, et d’Agnès de France.

.Henri IV (v.1323-1344), comte de Bar de 1336 à 1344

Fils du précédent.                                                         

.Édouard II (1339-1352), comte de Bar de 1344 à 1352

Fils du précédent.                             

.Robert Ier de Bar (1344-1411), comte de Bar de 1352 à 1354, marquis de Pont à Mousson de 1353 à 1411  puis duc de Bar de 1354 à 1411

Frère du précédent.

En 1353, son oncle l’empereur Charles IV de Luxembourg érige la ville de Pont à Mousson en marquisat à son profit et le fait accéder ainsi au rang de prince d'Empire siégeant à la Diète. Puis l’année suivante en 1354, son oncle l’empereur érige le comté de Bar en duché. Le duché comprend  outre  le territoire  du  comté de Clermond en Argonne, les comtés de Briey et de Stenay, les seigneuries  de Marville et Amancy, le comté de Longwy et le marquisat de Pont à Mousson.

Mais dès la fin de son règne, le lien de vassalité pour la partie du Barrois dit Mouvant  permet à l’autorité française de s’immiscer dans les affaires de cette partie: des agents royaux s’arrogent le droit d’intervenir dans ce Barrois mouvant ; parallèlement ses habitants font de plus en plus appel devant les juridictions françaises dont les décisions  leurs sont plus favorables que celles des officiers ducaux.

Sous son règne une bande de terre  sise au milieu de la partie dite du  Barrois mouvant  comprenant la seigneurie de Vaucouleurs est achetée en 1355 à Jean de Joinville par Philippe de Valois, seigneurie que par ordonnance de 1365, le roi Charles V rattache  directement au comté de Champagne partie intégrante du Royaume. 

.Édouard III de Bar (v.1377-1415), marquis de Pont à Mousson, duc de Bar de 1411 à 1415

Second fils du précédent ; Après Azincourt où  Edouard III est tué, le duché est gouverné son frère par le cardinal Louis de Bar.

 .Louis Ier, (1370/1375-1430), cardinal en 1397,évêque administrateur de Verdun de 1419 à 1423 et de 1424 à 1430, duc de Bar de 1415 à 1430

Frère du précédent. Il désigne pour lui succéder son petit-neveu  René d’Anjou.

                                                                                                                               Maison d’Anjou

.René Ier d’Anjou (1409-1480) duc de Bar de 1430 à  1480, duc  de Lorraine (1431-1453), duc d'Anjou (1434-1480), comte de Provence et de Forcalquier (1434-1480), roi de Naples (1435-1442)                                            

Au décès du cardinal-duc, Louis de Bar le 23 juin 1430, c’est son fils adoptif  René Ier d’Anjou époux d’Isabelle de Lorraine qui devient duc de  Bar ; sept mois plus, Isabelle succède elle-même comme duchesse de Lorraine à la mort de son père Charles II  le 25 janvier 1431 ;  la Lorraine et le Barrois ont désormais une histoire liée. En 1483, le duché de Bar est amputé des seigneuries de Chatel-sur-Moselle et Bainville au profit du domaine royal.

La mouvance, de notion purement féodale (acte de foi et hommage), devient au XVIème siècle, judiciaire (appel obligatoire devant des tribunaux français) puis législative et même religieuse (nomination par le roi de France aux abbayes du Barrois mouvant. Le duché de Bar (avec celui de Lorraine) est annexé par la France en 1766 à la mort du dernier duc de Bar et de Lorraine Stanislas Leszczynski. Veuve de l'empereur Charles Ier d'Autriche, l'impératrice Zita, porta durant son long exil (1918-1989) le titre de « duchesse de Bar » et c'est avec ce titre, inscrit sur son passeport qu'elle put regagner l'Autriche pour une courte visite en 1982.

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 18:33

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 

F.Comté de Thionville /  Grafschaft   Diedenhofen   Comté-Duché de Luxembourg  / Grafschaft-Herzogtum Lützelburg (Thionville…. Diddenuewen en francique) avec Gandrande et Boussange                        terre d’empire de 962 à 1659

 

Thionville apparaît pour la première fois en 753 dans une chronique relatant le passage de Pépin-le-Bref. «Theodonis Villa» prend rang de palais et les souverains carolingiens y tiennent de grandes réunions politiques et religieuses, tout particulièrement Charlemagne qui y séjourne six fois.

Le territoire du Luxembourg est attribué à l’empereur Lothaire et fait donc partie de la Francie Médiane ou Lotharingie laquelle est rattachée à la Francie orientale (future Germanie) par le traité de Ribemont en 880.

Vers l’an mil partir, Thionville  devient un fief des comtes de Luxembourg.

 

Maison de Luxembourg 

.Guillaume Ier (1081-1131), comte de Luxembourg

Premier à faire figurer son titre de comte de Luxembourg.

.Conrad II ( ?-1136) comte de Luxembourg de   1131  à   1136

Fils du précédent.

Sans héritier mâle, le comté de Luxembourg revient à l'empereur. Celui-ci ne veut pas que le Luxembourg soit gouverné par Henri de Grandpré, le plus proche parent de Conrad, car c’est un seigneur français et le Luxembourg risque alors de se rapprocher du royaume de France, aussi inféode-t-il  le comté de Luxembourg à un cousin de Conrad, Henri de Namur.

 

Maison de Namur

.Henri IV dit l’aveugle (vers 1112-1146) comte de Luxembourg de 1136 à 1189, comte de Namur 

A la mort de son cousin Conrad II, l’empereur Frédéric Barberousse l’investit donc du comté de Luxembourg en 1136. 

En 1157, il se marie avec Laurette d'Alsace, fille de Thierry d'Alsace, comte de Flandre et de Marguerite de Clermont-Beauvaisis. Les époux se séparent en 1163. Sans enfant, Henri désigne comme héritier son beau-frère Baudouin IV de Hainaut, marié à sa sœur Alix, puis à la mort de ce dernier, son neveu Baudouin V de Hainaut. Il se remarie à nouveau en avril 1169 avec Agnès de Gueldre, fille d'Henri, comte de Gueldre. Quatre ans plus tard, en 1173, il la renvoie chez son père et va rester séparé d'elle pendant une douzaine d'années. Suite à une grave maladie, il perd la vue en 1182. Il reprend son épouse Agnès et en juillet 1186 leur naît une fille, Ermesinde. Cette naissance remet en cause le plan de succession d'Henri l'Aveugle, qui se considère comme délié de sa promesse envers Baudouin. Henri, âgé de 76 ans, cherche un protecteur pour sa fille et la fiance à Henri, comte de Champagne, cousin germain du roi Philippe Auguste ce qui déplait à l’empereur.

Évidemment, Baudouin V n’est pas d’accord  et en appelle à l'empereur Frédéric Ier Barberousse. Finalement, il est décidé qu'à la mort d'Henri l'Aveugle :

-Baudouin V de Hainaut hérite du comté de Namur ;

-Ermesinde hérite des comtés de Durbuy et de La Roche ;

-le comté de Luxembourg, « fief masculin » (revenant à l'Empire en l'absence de fils), est confié à Othon de Bourgogne.

Henri de Champagne renonce à ses fiançailles et Ermesinde est fiancée  à Thiébaut Ier, comte de Bar.

 

Maison de Bourgogne

.Othon Ier de Bourgogne (1170-1200), comte de Luxembourg  de 1196 à 1200

Au décès d’Henri IV  sans héritier mâle, Othon reçoit le comté de Luxembourg de son frère l'empereur Henri VI mais le 13 janvier 1200, il est assassiné à Besançon.

                                                           

Maison de Luxembourg

.Ermesinde (1186-1247), comtesse de Luxembourg de 1200  à 1247

Fille d’Henri IV dit l’aveugle.

Son  fiancé Thiébaut se bat pour lui conserver ses Etats. Devenu comte de Bar en 1190, par la mort prématurée de Henri Ier son aîné, Thiébault apaise d’abord à prix d’argent Eudes de Bourgogne, le plus âpre des concurrents d’Ermesinde.

Il satisfait, ensuite, à quelques prétentions de Henry de Champagne, comme comte de Rethel et Grandpré, sur les terres de l’Astenensis et du fief d’Yvois.   En 1197, il épouse Ermesinde âgée de 11 ans. Puis, il  contraint Baudouin des Flandres et Philippe de Namur à s’arranger avec lui. La paix de Dinant est conclue en 1199, et le traité de partage du Namurois, non seulement conserve à Ermesinde ses états patrimoniaux, mais il adjoint encore les comtés de Durbuy et de la Roche, au grand Luxembourg.

Ermesinde devient veuve de Thiébaut  de Bar en 1214.

En 1239, elle accorde ses lettres de franchise à Thionville.

Quand elle meurt, en 1247, sa succession va à ses enfants : 

-Henri dit le blondel, l’ainé, devient comte de Luxembourg.

-Gérard le cadet devient seigneur de Durbuy.

-Catherine épouse du duc de Lorraine reçoit Thionville

-Elisabeth-Isabelle reçoit des droits sur l’ancien comté de Namur et sur Marville-Arrancy.

Des démêlés sanglants s’élèvent entre son beau-fils Henry II de Bar, et son fils (du second lit) Henri V de Luxembourg, pour la possession de Marville et de Louppy.

.Henri V dit le blondel (1216-1281) comte de Luxembourg de 1247 à 1281

Lui et  sa femme Marguerite d’Arlon passent un accord avec Thiébaut II, comte de Bar, sur les conditions dans lesquelles ils doivent posséder la seigneurie de Marville et Arrancy, qu’ils ont achetée en commun.

.Henri VI (1250-1288) comte de Luxembourg et comte d’Arlon de 1281 à 1288

Fils du précédent et de Marguerite de Bar. Il épouse en 1265 Béatrice d’Avesne avec laquelle il a Henri. 

.Henri VII (1274-1313) comte de Luxembourg, roi des Romains en 1308 et empereur en 1312.

.Jean Ier l’aveugle (1296-1346) roi de Bohême en 1310, comte de Luxembourg de  1313   à 1346  

Fils du précédent. 

C’est lui qui intègre à son comté Damvillers  au détriment de l’abbaye de Mettlach ainsi que par achat une partie du comté de Chiny  (Yvois, Bastogne, Virton, Laferté…).

.Charles Ier (1316-1378) comte de Luxembourg de 1347 à 1352, roi de Bohème et de Pologne, empereur de  1355 à 1378

Fils de Jean l’Aveugle.

.Venceslas  Ier (1337-1383) comte de Luxembourg de 1352 à 1364 puis duc de Luxembourg  jusqu’en 1383

Demi-frère cadet du précédent qui lui laisse le comté de Luxembourg en 1352 ; son frère l’empereur érige le comté en duché  le 13 mars 1354. C’est lui qui achète le reste du comté de Chiny à Arnoud de Rumigny.

.Venceslas II (1361-1419) empereur (Venceslas I) de 1378 à 1419, duc de Luxembourg de  1383  à 1388

Fils de l’empereur Charles IV.

 

Maison de Moravie                                                      

.Jobst  de Moravie (1351-1411), duc de Luxembourg de 1388  à 1402  puis de 1407 à 1411 

Jobst de Moravie obtient en 1388, moyennant finances, le duché de Luxembourg et le margraviat de Brandebourg de  son cousin l'empereur  Wenceslas. Ayant des besoins financiers, il cède ses droits sur le Luxembourg à Louis d'Orléans, contre la somme de 100 000 ducats d'or et une rente viagère de 10 000 ducats.  À la mort de Louis d'Orléans en 1407, Jobst récupère le Luxembourg.

 

Maison d’Orléans

.Louis d’Orléans (1372-1407) duc de Luxembourg de 1402 à 1407

Assassiné en 1407; sans héritier.

.Elisabeth de Luxembourg ou de Goerlitz (1390-1451) duchesse de Luxembourg de 1411 à 1441

Criblée de dettes, elle vend le Luxembourg  au duc de Bourgogne Philippe III le Bon.

 

Maison capétienne de Bourgogne

.Philippe le Bon (1444-1467) duc Luxembourg de 1441 à 1467, duc de Lothier, de Brabant, de Limbourg, de, comte de Flandre, d'Artois, de Bourgogne palatine, de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Namur, marquis du Saint-Empire, seigneur de Frise

Il achète le duché de Luxembourg à Elisabeth de Goerlitz, nièce de Wenceslas II et de Sigismond. A partir de 1461, les territoires des comtés de Chiny, de Stenay, de Briey intégrés au duché du Luxembourg  passent donc sous la souveraineté de la Bourgogne.                                                     

.Charles Le Téméraire(1433-1477) , duc Luxembourg , de Lothier, de Brabant, de Limbourg, de, comte de Flandre, d'Artois, de Bourgogne palatine, de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Namur, marquis du Saint-Empire, seigneur de Frise

Charles nomme l’un de ses vassaux préférés, Hugues, Seigneur du Faing, du nom du chateau de Chiny, général de son armée.Hugues participe à la bataille de Montbéliard en 1473.

Le Ier octobre 1473, est créé le Conseil de Maastricht pour l’administration du territoire comprenant la principauté de Liège, les duchés de Gueldre et de Luxembourg, les comtés de Chiny et de Namur ainsi que les territoires lorrains.

.Marie de Bourgogne, duchesse de Luxembourg,

En 1478, son époux l'Archiduc Maximilien 1er, en qualité de général des troupes devant Yvoix (Carignan) s'oppose à Guillaume de la Marck, appelé le Sanglier des Ardennes. Dès après la mort du duc Charles le Téméraire, la ville de Luxembourg dont la forteresse représente la clé de voute d’un système défensif constitué des villes fortes d’Arlon, Montmédy, Tvois-Carignan, Thionville est l’enjeu de nouvelles guerres. Hugues de Faing est nommé gouverneur du Luxembourg, il meurt en 1480.

 

Maison de Habsbourg-Bourgogne                                                        

.Philippe le Beau (1478-1506),  duc de Bourgogne, comte de Flandre (Philippe IV ), duc de Brabant, duc de Limbourg, comte de Charolais (Philippe III )  duc de Luxembourg, comte de Hainaut, comte de Hollande et comte de Zélande (Philippe II ), comte de Namur ( Philippe V) comte palatin de Bourgogne et comte d'Artois sous le nom de (Philippe VI), duc de Gueldre et comte de Zutphen  (Philippe Ier) , de 1482 à 1506, roi de Castille (Philippe Ier) en 1506

Fils de Marie de Bourgogne et de Maximilien de Habsbourg.

.Charles Quint (1500-1558, duc de Bourgogne, de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, de Gueldre, comte d’Artois,de Flandre, de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Zutphen, comte palatin de Bourgogne de 1506 à 1555, empereur de 1519 à 1558

Fils du précédent.

En 1521, François Ier parvient à s’emparer d’une partie du duché de Luxembourg mais doit la restituer. En 1552, Henri II s’empare non seulement de Toul, Verdun et Metz mais dans la foulée des places luxembourgeoises de Thionville, Mont Saint Jean, Soleuvre, Damviller et Yvois.

Mais Emmanuel-Philibert de Savoie, général des armées impériales au service de Philippe II remporte la bataille de Saint Quentin le 10 aout 1557 sur le connétable de Montmorency. Thionville est reprise.

Puis Thionville est prise par François de Guise  au service d’Henri II en 1558.                                                                                                                     ..Philippe II (1527-1598) duc de Bourgogne, de Lothier, de Brabant , de Gueldre, de Limbourg, de Luxembourg, Comte de Flandre, d’Artois, comte palatin de Bourgogne, comte de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Namur de Zutphen, marquis du Saint Empire,seigneur de Malines, de Frise et de Salm, roi d’Espagne en 1566 et de Portugal en 1580

Fils de Charles Quint.

Thionville est évacuée par les Français en 1559.

.Isabelle de Habsbourg (1566-1633), duchesse de Luxembourg, de Lothier, de Brabant, de Limbourg, comtesse de Flandre, d'Artois, comtesse de Charolais, comtesse palatine de Bourgogne, comtesse de Hainaut, de Hollande, de Zelande, de Namur, de Zutphen, marquise du Saint-Empire, Dame de Frise, de Salins, de Malines, des pays et cités d'Utrecht et de Groninge, gouverneur des Pays-Bas

Fille du précédent.   

En 1599, elle épouse son cousin Albert d’Autriche, cinquième fils de l’empereur Maximilien II de Habsbourg et  lui apporte en dot les Pays-Bas méridionaux, dont ils deviennent les souverains. La  mort d’Albert en 1621 met fin à cette période d’essor et de calme ; faute d’héritier, la souveraineté sur les Pays-Bas revient à l'Espagne,  Isabelle est désignée comme gouvernante générale ; elle le reste jusqu’à sa mort en 1633.

.Francisco de Moncada y Moncada (1586-1635), ambassadeur en Saint-Empire romain germanique, général et commandant des armées espagnoles-flamandes à partir de 1632et gouverneur des États de Milan et des Pays-Bas espagnols à partir de 1634. 

.Ferdinand d'Autriche (1609 -1641)  gouverneur des Pays-Bas espagnols, cardinal, infant d'Espagne, archevêque de Tolède (1619-1641) et chef militaire pendant la guerre de Trente Ans.

Fils puiné de Philippe III d’Espagne,  et de son épouse Marguerite d'Autriche-Styrie sœur de Ferdinand II, empereur du Saint-Empire, donc frère de Philippe IV qui accède au trône en 1621, d'Anne d'Autriche, reine de France et de l'impératrice Marie-Anne épouse de Ferdinand III du Saint-Empire.

Vainement assiégée en 1639, Thionville capitule devant le Grand Condé. 

Louis XIV annexe le sud du fief alors que le nord reste aux mains des  Habsbourg d’Espagne puis après la guerre de Succession d'Espagne, passe sous la souveraineté des Habsbourg d'Autriche.                                                       

Jean d’Allamont, natif de  Montmédy, dernier gouverneur de cette ville sous souveraineté espagnole, meurt en la défendant lors de son siège par l’armée française commandée par Vauban le 4 aout 1657. Montmédy, capitale du comté de Chiny  est annexée par la France au traité des Pyrénées du 7 juillet 1659  ainsi qu’Yvois-Carignan, Chauvency, Thionville, Marville et Damvillers.

Dès la fin de la Guerre de Hollande, Louis XIV  se lance dans la politique des Réunions. Pour ce faire, le roi s'appuie sur les parlements des cités frontalières comme, par exemple, ceux de Metz ou de Besançon, qui forment des commissions, les Chambres de réunion. Et en septembre 1681, la Chambre de Metz décide purement et simplement d’annexer le comté de Chiny.                                                                                         

Le 4 juin 1684, Louis XIV  s’empare de Luxembourg  à la suite de quoi il signe  le 16 aout avec l’empereur Léopold Ier et le roi d’Espagne la Trêve de Ratisbonne.                                                                                                                 

 

 

 

 

 

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 18:10

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 

E.Comté de Chiny / Grafschaft  Chiny  -  Comté-Duché du Luxembourg / Grafschaft-Herzogtum Lützelburg    (Sailly, Chauvency, Yvois/ Carignan, Montmédy, Damvillers)                                                                                   terre d’empire de 962 à 1659

Le comté d’Yvois dont les premières mentions apparaissent vers le milieu du X° siècle s’étend de la Meuse à la Semois, s’avance dans l’Ardenne au nord du cours d’eau du même nom jusqu’au-delà de Longlier et Neufchateau ; ce comté d'Yvois est alors probablement envahi par le comte Étienne du Porcien, qui évince le comte Rodolphe peu après 946. Frappé de paralysie, Étienne donne vers 956 à l'abbaye de Saint-Hubert la moitié de Chauvency, situé dans le comté.[] Au comte Etienne succède le comte Otton, qui  édifie en 971 la forteresse de Warcq. Otton est du sang des empereurs ; il est le fils probable d'Albert de Vermandois et de Gerberge, fille de Gislebert de Lotharingie et petite-fille d’Henri l'Oiseleur[] Il est le premier à porter le titre de comte de Chiny dont le territoire correspond à peu près à celui d’Ivois  qui s’étend lui approximativement  sur la partie du duché du Luxembourg actuellement belge appelée province de Luxembourg et le nord-ouest du département français de la Meuse. Le fief comprenait les cantons actuels de Florenville, Neufchâteau, Etalle, Virton, Montmédy et Carignan(Yvois). Dépendaient encore de ce fief la terre de Mézières et la ville de Givet. Il englobait jusqu'à 246 chefs-lieux, 57 châteaux et 1412 villages.

 

Maison de Chiny

.Otton Ier (v.950- v.992), seigneur de Warcq, comte de Chiny

Fils probable d'Albert Ier le Pieux, comte de Vermandois et de Gerberge de Lotharingie, nièce de l’empereur Otton Ier le Grand.

.Louis Ier ( ?- 1025), comte de Chiny et  seigneur de Warcq de 992 à 1025, et comte de Verdun de 1024 à 1025

Fils du précédent.

En 1024, l’évêque de Verdun Raimbert lui confie le comté de Verdun.

.Louis II ( ?-  vers 1066)   comte de Chiny de 1025  à vers 1066

Fils du précédent.                                                             

.Arnoul Ier ( ?-1106), comte de Chiny de ?  vers 1066  à 1106

Fils du précédent. 

.Otton II ( ?-après 1131), comte de Chiny de 1106   jusque vers 1131

Fils du précédent.                                                       

.Albert Ier ( ?- avant 1162), comte de Chiny de vers 1131 jusque vers 1162

Fils du précédent. Frère d’Arnoud, évêque de Verdun. Marié à Agnès, fille de Renaud Ier, comte de Bar et de Gisèle de Vaudémont, sœur  de Renaud II comte de Bar et de Thierry, évêque de Metz.                                            

.Louis III ( ?-1189), comte de Chiny de vers 1162 à 1189

 Fils du précédent.

.Louis IV le Jeune ( ?- 1226), comte de Chiny de 1189 à 1226

Fils du précédent. Marié à Mathilde d'Avesnes.

.Jeanne (1205- 1271), comtesse de Chiny de 1226 à 1271

Fille du précédent, mariée à Arnoul IV, comte de Looz.

 

Maison de Looz

Le comté de Looz est un comté du Saint-Empire romain germanique qui dépend  du duché de Limbourg (Belgique).

.Arnoul II de Looz (1210-1273), comte de Looz (Arnoul IV) et de Chiny (Arnoul II) de 1271 à 1273

Marié en 1227 à Jeanne, comtesse de Chiny.

.Louis V (1235- 1299), comte de Chiny de 1273 à 1299

Second fils du précédent ; marié à Jeanne de Bar, veuve de Frédéric de Blâmont, fille d'Henri II de Bar et Philippa de Dreux.

Il devient comte l’année ou est élu à la tête de l’empire Rodolphe Ier de Habsbourg. C’est un comte important du Saint Empire.

En 1285, le comte de Chiny s’installe dans sa nouvelle capitale  Montmédy. Parmi les cités importantes, en plus de Montmédy, on compte Damvillers, Carignan (Yvois de son nom d’origine), Warcq et même Givet. Il est divisé en 5 prévôtés  Chiny, Etalle, Virton, Montmédy, Yvois.

Louis V  meurt  sans descendance, le comté de Chiny passe à son neveu, Arnoul V de Looz.

.Arnoul III (1260-1323), comte de Looz (Arnoul V) et de Chiny (Arnoul III) de 1299 à 1323

Neveu du précédent, fils de Jean Ier, comte de Looz.           

En 1313, il cède Chiny à son fils. 

.Louis VI ( ?-1336), comte de Looz (Louis IV) et de Chiny (Louis VI) de 1323 à 1336

Fils du précédent ; marié à Marguerite de Lorraine, fille de Thiébaud II, duc de Lorraine, et d'Isabelle de Rumigny.                                                      

La Maison de Looz s'éteint avec lui en 1336 .Son neveu et héritier Thierry de Heinsberg est également le beau-frère de l'évêque de Liège Adolphe de La Marck, qui lui laisse hériter du comté.

                                                                                                                

Maison de Heinsberg

.Thierry de Heinsberg ( ?- 1361), comte de Looz (Louis IV) et de Chiny (Louis VI) de  1336 à 1361

Neveu du précédent, fils de Godefroy de Heinsberg et de Mathilde de Looz ; marié à Cunegonde de la Marck.

En 1340,  Thierry de Heinsberg, comte de Looz, vend  Ivois,  Kastellaneien, Virton et Laferté à Jean, comte de Luxembourg.

Au XIVe siècle, les comtes de Looz et de Chiny sont contraints de prêter hommage aux comtes de Bar pour leur comté de Chiny, tandis que les ducs de Luxembourg convoitent également leurs territoires.

.Godefroy de Heinsberg (1325- 1395), seigneur de Dalenbroeck, comte de Looz de 1361 à 1362, comte de Chiny de 1361 à 1395

Neveu du précédent, fils de Jean de Heinsberg, seigneur de Dalenbroeck, et de Catherine de Vorne.

Il hérite des comtés en 1361, mais le nouvel évêque Englebert de La Marck annexe Looz en 1362.                                                   

                                                         

Maison de Rumigny

.Arnoul IV de Rumigny, comte de Chiny de 1362 à 1364

Fils de Guillaume d'Oreye.

Il achète les comtés de Chiny et de Looz à son cousin et tente de reconquérir le comté de Looz, mais en vain, et doit y renoncer définitivement en 1366.

Puis sans postérité, ce dernier comte de la lignée d'Othon vend le comté de Chiny à Wenceslas, duc de Luxembourg, en 1364. Le comté devient alors l'un des comtés du duché de Luxembourg.    

 

Maison de Luxembourg    

.Charles Ier / Karl I (1316-1378)  comte de Luxembourg de 1347 à 1353, empereur (Charles IV) de 1347 à 1378,   

Fils de Wences. En 1353, il laisse le comté à son demi-frère cadet Venceslas.

.Venceslas  Ier (1337-1383) comte de Luxembourg de 1352 à 1364, puis duc de Luxembourg et comte de Chiny  jusqu’en 1383

Demi-frère cadet du précédent qui lui laisse le comté de Luxembourg en 1352 ; son frère l’empereur érige le comté en duché le 13 mars 1354. C’est lui qui en 1364  achète le reste du comté de Chiny à Arnoul de Rumigny et crée un atelier monétaire à Montmédy.

.Venceslas II (1361-1419) empereur (Venceslas I) de 1378 à 1419, duc de Luxembourg de  1383  à 1388

Fils de l’empereur Charles IV.

.Jobst  de Moravie (1351-1411), duc de Luxembourg de 1388  à 1402  puis de 1407 à 1411

Il obtient en 1388, moyennant finances, le duché de Luxembourg et le margraviat de Brandebourg à  son cousin l'empereur  Wenceslas. Ayant des besoins financiers, il cède ses droits sur le Luxembourg à Louis d'Orléans, contre la somme de 100 000 ducats d'or et une rente viagère de 10 000 ducats.  À la mort de Louis d'Orléans en 1407, Jobst récupère le Luxembourg.

 

Maison d'Orléans

.Louis d’Orléans (1372-1407) duc de Luxembourg de 1402 à 1407

.Elisabeth de Luxembourg ou de Goerlitz (1390-1451) duchesse de Luxembourg de 1411 à 1441

Criblée de dettes, elle vend le Luxembourg au duc de Bourgogne Philippe III le Bon.

 

Maison de Bourgogne

.Philippe le Bon (1444-1467) duc de Lothier, de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, comte de Flandre, d'Artois, de Bourgogne palatine, de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Namur, marquis du Saint-Empire, seigneur de Frise

Il achète le duché de Luxembourg à Elisabeth de Goerlitz, nièce de Wenceslas II et de Sigismond. A partir de 1461, les territoires des comtés de Chiny, Stenay, Briey intégrés au duché du Luxembourg  passent donc sous la souveraineté de la Bourgogne.

.Charles Le Téméraire(1433-1477) , duc de Lothier, de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, comte de Flandre, d'Artois, de Bourgogne palatine, de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Namur, marquis du Saint-Empire, seigneur de Frise

Charles nomme un de ses vassaux préférés, Hugues, Seigneur du Faing, du nom du chateau de Chiny, général de son armée.Hugues participe à la bataille de Montbéliard en 1473. Le Ier octobre 1473, est crée le Conseil de Maastricht pour l’administration du territoire  comprenant la principauté e Liège,les duchés de Gueldre et de Luxembourg, les comtés de Chiny et de Namur ainsi que les territoires lorrains.

.Marie de Bourgogne, comtesse de Chiny de 1477 à 1482

En 1478, son époux l'Archiduc Maximilien 1er, en qualité de général des troupes devant Yvoix (Carignan) s'oppose à Guillaume de la Marck, le Sanglier des Ardennes. Dès après la mort du duc Charles le Téméraire, la ville de Luxembourg dont la forteresse représente la clé de voute d’un systéme défensif constitué des villes fortes d’Arlon, Montmédy, Yvois-Carignan, Thionville est l’enjeu de nouvelles guerres. Hugues de Faing est nommé gouverneur du Luxembourg, il meurt en 1480. 

 

Maison de Habsbourg-Bourgogne                                                                                                                      
.Philippe le Beau (1478-1506),  duc de Bourgogne, comte de Flandre (Philippe IV ), duc de Brabant, duc de Limbourg, comte de Charolais (Philippe III )  duc de Luxembourg, comte de Hainaut, comte de Hollande et comte de Zélande (Philippe II ), comte de Namur ( Philippe V) comte palatin de Bourgogne et comte d'Artois sous le nom de (Philippe VI), duc de Gueldre et comte de Zutphen  (Philippe Ier) , de 1482 à 1506, roi de Castille (Philippe Ier) en 1506

Fils de Marie de Bourgogne et de Maximilien de Habsbourg. 

.Charles Quint (1500-1558, duc de Bourgogne, de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, de Gueldre, comte d’Artois, de Flandre, de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Zutphen, comte palatin de Bourgogne de 1506 à 1555, empereur de 1519 à 1558

Fils du précédent.

En 1521, François Ier parvient à s’emparer d’une partie du duché de Luxembourg mais doit la restituer. En 1552, Henri II s’empare non seulement de Toul, Verdun et Metz mais dans la foulée des places luxembourgeoises de Thionville, Mont Saint Jean, Soleuvre, Damviller et Yvois.

.Philippe II (1527-1598) duc de Bourgogne, de Lothier, de Brabant , de Gueldre, de Limbourg, de Luxembourg, Comte de Flalndre, d’Artois, comte palatin de Bourgogne, comte de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Namur de Zutphen, marquis du Saint Empire, seigneur de Malines, de Frise et de Salm, roi d’Espagne en 1566 et de Portugal en 1580

Fils de Charles Quint.                                                 

.Isabelle de Habsbourg (1566-1633), duchesse de Luxembourg, de Lothier, de Brabant, de Limbourg, comtesse de Flandre, d'Artois, comtesse de Charolais, comtesse palatine de Bourgogne, comtesse de Hainaut, de Hollande, de Zelande, de Namur, de Zutphen, marquise du Saint-Empire, Dame de Frise, de Salins, de Malines, des pays et cités d'Utrecht et de Groninge, gouverneur des Pays-Bas

Fille du précédent.

En 1599, elle épouse son cousin Albert  d’Autriche, cinquième fils de l’empereur Maximilien II de Habsbourg et  lui apporte en dot les Pays-Bas méridionaux, dont ils deviennent les souverains. La  mort d’Albert en 1621 met fin à cette période d’essor et de calme ; faute d’héritier, la souveraineté sur les Pays-Bas revient à l'Espagne,  Isabelle est désignée comme gouvernante générale ; elle le reste jusqu’à sa mort en 1633. 

.Francisco de Moncada y Moncada (1586-1635), ambassadeur en Saint-Empire romain germanique, général et commandant des armées espagnoles-flamandes à partir de 1632et gouverneur des États de Milan et des Pays-Bas espagnols à partir de 1634.

.Ferdinand d'Autriche (1609 ]1641)  gouverneur des Pays-Bas espagnols, cardinal, infant d'Espagne, archevêque de Tolède (1619-1641) et chef militaire pendant la guerre de Trente Ans.

Fils puiné de Philippe III d’Espagne,  et de son épouse Marguerite d'Autriche-Styrie sœur de Ferdinand II, empereur du Saint-Empire, donc frère de Philippe IV qui accède au trône en 1621, d'Anne d'Autriche, reine de France et de l'impératrice Marie-Anne épouse de Ferdinand III du Saint-Empire.

1635 est l'année de l'entrée en guerre de la France dans la Guerre de Trente Ans. Les Français attaquent dans la région de Namur (bataille d'Avein) pour faire leur jonction vers Maastricht avec les Hollandais en rébellion.                                                             

Ces derniers, après le sac de Tirlemont, mettent le siège devant Louvain mais coupé de ses arrières par Piccolomini, leur armée se débande et les Français doivent se retirer.   À la suite de quoi Don Fernando peut reprendre les villes de Diest, Goch, Gennep, Limburg et Schenk. En 1636, il remporte plusieurs succès militaires importants dans le nord de la France en s'emparant de Hirson, du Catelet, de la Capelle, en franchissant la Somme, en prenant Corbie et en menaçant Paris. Cette avancée ne se poursuit pas, en novembre, Louis XIII, son beau-frère, reprend Corbie. Sur un autre front, le Cardinal-Infant renforce par ailleurs la défense de Luxembourg.                                                      

Cependant, le 10 octobre 1637, Breda retombe aux mains des Hollandais du Prince d'Orange Frédéric-Henri après un siège qui dure dix mois, et qui met un terme à douze ans d'occupation par les Espagnols. Malgré des tentatives réitérées, le Cardinal-Infant ne parvient pas à reprendre la place forte ce qui renforce le camp de ses détracteurs à Madrid. Il perd encore La Capelle, Landrey, Damvillers au profit des Français.

Il meurt en 1641. 

Un désaccord se fait jour quant à la question de savoir qui lui doit lui succéder comme Gouverneur Général des Pays-Bas, causant une brouille entre l'empereur et son cousin le roi d'Espagne.

L'empereur Ferdinand III, qui est l'ancien compagnon d'armes de feu le Cardinal-Infant, souhaite confier  cette charge à son propre frère Léopold Wilhelm, chef militaire malchanceux par ailleurs prince valeureux. En revanche le roi d'Espagne Philippe IV la destine  à Don Juan d'Espagne, fils illégitime qu'il a eu de l’actrice María Calderón. L'intronisation de ce « bâtard » impopulaire est retardée et l'Espagne perd une bonne part de son autorité aux Pays-Bas, sous la direction peu avisée du gouverneur par intérim, le marquis de Terceira Francisco de Melo.

Louis XIV annexe le sud du duché de Luxembourg alors que le nord reste aux mains des  Habsbourg d’Espagne puis après la guerre de Succession d'Espagne, passe sous la souveraineté des Habsbourg d'Autriche.

Jean d’Allamont, natif de  Montmédy, dernier gouverneur de cette ville sous souveraineté  des Habsbourg d’Espagne, meurt en la défendant lors de son siège par l’armée française commandée par Vauban le 4 aout 1657.

Montmédy, capitale du comté de Chiny  est annexée par la France au traité des Pyrénées du 7 juillet  1659  ainsi qu’Yvois-Carignan, Chauvency, Thionville, Marville et Damvillers.

Dès la fin de la Guerre de Hollande, Louis XIV de France se lance dans la politique des Réunions. Pour ce faire, le roi s'appuie sur les parlements des cités frontalières comme, par exemple, ceux de Metz ou de Besançon, qui forment des commissions, les Chambres de réunion. Et en septembre 1681, la Chambre de Metz décide purement et simplement d’annexer le comté de Chiny.

 

 

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 18:02

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 

D. Principauté de Sedan,                                                                                              terre partiellement d’empire entièrement sous mouvance de l’empire de 1560 à  1678

Au début du Moyen Age, Vaux les Mouzon situé sur la frontière constituée par la Meuse entre la Francie occidentale et la Francie médiane dépend au temporel du comté de Chiny, puis du duché de Luxembourg  sur le territoire duquel se trouvaient les villes devenues françaises de Montmédy sa capitale, Carignan (ancien Yvois)  et Warcq et Givet, et au spirituel de l’abbé de Mouzon relevant de l’évêché de Trêves donc de l’Empire.

Durant le Moyen Âge, le village de Mouzon, ainsi que ceux d'Euilly et de Tétaigne, se trouve en indivision avec un statut spécial entre le Royaume de France et l’Empire Romain Germanique.

À la fin du XI° siècle l'ancien comté d'Ardenne, terre d’empire, se trouve divisé entre un petit comté de Salm à l'est, un comté de La Roche, un comté méridional dont Bouillon est devenu le siège. À la mort de Godefroy III de Basse-Lotharingie, la seigneurie de Bouillon passe à son neveu Godefroy de Bouillon, qui le vend en 1095 à l'évêque de Liège, afin de se procurer les moyens pour partir à la croisade.

Au XIII° siècle Sedan n’est qu’une avouerie dépendant des Abbés de Mouzon dont les évêques  de Reims (royaume de France) et de Liége (saint empire) se disputent la possession.

Maison de la Marck

La maison de La Marck est une branche de la maison de Berg. Elle appartient à la noblesse de Franconie donc du Saint Empire Son origine remonte à Évrard Ier d'Altena (mort en 1180), fils aîné d'Adolphe II de Berg (mort en 1160), qui reçoit de son père  le comté d'Altena. Ses descendants agrandissent ce comté vers le nord et son petit-fils Adolphe Ier (mort en 1249) prend le titre de comte de La Marck. En 1368, Adolphe III de La Marck (mort en 1394) acquiert le comté de Clèves. Après cette acquisition, la famille est parfois appelée seconde maison de Clèves. Jean III de Clèves (1490-1539) acquiert les duchés de Juliers et de Berg en 1511. La branche aînée s’éteint en 1633.

Une branche cadette de la famille est issue d'Évrard Ier de La Marck (mort en 1387), fils d'Engelbert II (mort en 1328)  qui hérite de sa mère la seigneurie d'Aremberg. Cette branche acquiert en 1415 la seigneurie de Bouillon.

La seigneurie de Bouillon est située entre le Luxembourg, la Champagne et le gouvernement de Metz,  formé de la ville de Bouillon et du territoire environnant par démembrement du comté d'Ardenne. Elle relève du Saint Empire.

.Eberhard/Evrard II de La Marck (1365 -1440), seigneur de Sedan et de Braquemont de 1424 à 1440

Il achète, le 8 mai 1424, la seigneurie de Sedan à son beau-frère Louis de Braquemont. Il expulse les religieux de Mouzon (Ardenne) qui y possèdent un prieuré et commence à faire construire le  Château de Sedan. Dès lors l’histoire de la seigneurie de Sedan puis principauté de Sedan va être étroitement liée à celle de la seigneurie de Bouillon puis duché de Bouillon.                               

.Jean II de la Marck (vers 1406-vers 1470), seigneur de Sedan et d’Arenberg de 1440  jusque vers 1470

Fils du précédent.

.Robert 1er de La Marck ( ?  - 1487), seigneur de Sedan, duc de Bouillon de    1470   à  1487

Fils cadet du précédent ; frère de Guillaume de La Marck et d'Évrard III de La Marck. Il a cinq enfants dont  Robert II de La Marck, Erard de La Marck, prince-évêque de Liège et Adolphe de La Marck.    

En 1477, une guerre civile éclate dans la principauté entre son frère Guillaume de la Marck soutenu par Louis XI et les princes-évêques de Liège allié de Maximilien de Habsbourg, alors gouverneur des Pays Bas. En 1482, Guillaume de la Marck fait assassiner Louis de Bourbon, prince-évêque de Liège et place sur le trône épiscopal Jean de Hornes. Le 21 mai 1484,  un traité est signé à Tongres au terme duquel la famille de La Marck renonce à son droit sur le trône de Liège, s'allie à Liège contre l'empereur Maximilien pour la somme de 30.000 livres. Le château de Bouillon est alors mis en gage à Guillaume de La Marck jusqu'au moment du paiement.

.Eberhard/Evrard III de la Marck (1435-1496), seigneur de Sedan et de Braquemont de 1487 à 1496

Frère aîné de Robert Ier de La Marck,

Sous son règne, en 1492, le traité de Donchéry réitère les provisions du traité de Tongres. Comme aucun payement ne vient, la famille de la Marck conserve le château de Bouillon et prend le titre de Duc de Bouillon. Le duché de Bouillon est une terre dépendant du Saint Empire.

.Robert II de la Marck (1468-1536), seigneur de Sedan, seigneur de Bouillon de  1496 à 1536

Fils de Robert Ier de la Marck.

Il fait preuve de beaucoup d’indépendance tant à l’égard des rois de France Louis XII et François Ier qu’à l’égard de Charles Quint.

Il a pour frère Erard de la Marck, prince-évêque de Liège élu à l'unanimité le 30 décembre 1505, avec l'appui du pape Jules II et du roi de France Louis XII, contre Jacques de Croy, évêque de Cambrai. Louis XII lui attribue également à son frère Evrard l’évêché de Chartres en 1507 .Après avoir d'abord recherché les bonnes grâces du roi de France, il recherche celle de l'empereur  Maximilien Ier qui, le 10 avril 1509, l’investit  des droits régaliens confirmant les privilèges de la principauté octroyés par ses prédécesseurs.

Robert et Erard, mécontents  pourtant du roi de France Louis XII, se mettent à négocier début 1518,  avec Marguerite d’Autriche et les députés de Charles-Quint.

Erard sollicite un évêché espagnol de 6,000 à 7,000 ducats de revenu, en échange de l’évêché de Chartres qu’il perdrait le jour où il romprait avec la France, la première abbaye qui deviendrait vacante dans le Brabant et 10.000 livres de quarante gros en attendant de recevoir l’archevêché de Valence en Espagne. Robert, lui, réclame un traitement égal à son rang et de nombreux avantages pour ses enfants. En  1520, Érard, avec l'appui du nouvel empereur Charles Quint qu'il a soutenu contre François Ier pendant la campagne pour l'élection impériale, est promu cardinal mais sa nomination reste secrète quelque temps par égard pour la France qui considère Érard comme son « mortel ennemi » et pourvu de l’archevêché de Valence. En 1521, l’'armée de Charles Quint prend possession de Bouillon et le restitue à l'évêché de Liège.

.Robert III de la Marck (1491-1536),  duc de Bouillon, seigneur de Sedan et de Fleuranges en 1536, maréchal de France

Fils du précédent. A l’âge de dix ans, il est envoyé à la cour de Louis XII. Il y est l’ami et le compagnon de François Ier. A la différence de son père, il se met au service de François Ier et est à ses côtés  en Italie contre Charles Quint.

En 1526, il prend le titre de duc de Bouillon, que porteront également ses successeurs.

.Robert IV de la Marck (1512-1556), duc de Bouillon, comte de Braine, seigneur de Sedan, seigneur de Florange et de Raucourt  de 1536 à 1556, maréchal de France en 1547

Fils de Robert III de La Marck et de Guillemette de Sarrebruck

Le roi Henri II l’élève à la dignité de maréchal de France en 1547.

Sedan est alors une seigneurie comprenant 21 villages très stratégiques entre le royaume de France et le Saint Empire Romain Germanique.

En 1552, Robert  prend  part  à la prise de Metz et reprend  possession des places de son duché de Bouillon trente ans après leur prise par  Charles Quint.

En 1559, par la paix de Cateau-Cambrésis, la principauté de Sedan récupère Bouillon.           

.Henri-Robert de La Marck (1540-1574) seigneur de Sedan de 1556 à 1560, duc de Bouillon de 1556 à 1574, prince de Sedan de 1560 à 1574.

Fils de Robert IV de La Marck et Françoise de Brézé, il épouse Françoise de Bourbon-Vendôme en mai 1559. Le couple s’étant converti au protestantisme, le roi de France  lui  retire  le duché de Bouillon et le rend aux Liégeois.

Vers 1560,  il proclame alors l’indépendance de la principauté de Sedan. C’est lui qui fixe en 1573 la frontière entre les bois du pays sedanais et du pays bouillonnais.

.Guillaume-Robert de La Marck  (1563- 1588) prince de Sedan de 1584 à 1588 ,duc de Bouillon, seigneur de Jametz de Raucourt, marquis de Cotron, comte de la Marck, de Braine et d'Albon, baron de Sérignan, Privas, Arlempdes, Mauny, châtelain de Nogent-le-Roi et de Chaumont-sur-Loire, capitaine des ordonnances du roi et des Suisses de la garde royale.

Fils du précédent.

.Charlotte de la Marck (1574-1594), princesse de Sedan, duchesse de Bouillon de 1588  à 1594

Sœur du précédent.

En 1591 la dernière descendante des de La Marck, Charlotte, épouse Henri de la Tour d'Auvergne. Elle meurt très jeune  en 1594 en laissant son château et ses titres à son époux, qui, en secondes noces, épouse Elisabeth de Nassau.

Le prince  Henri de La Tour d'Auvergne est mêlé à la conjuration de Charles de Gontaut-Biron en 1602 et au complot de la marquise de Verneuil, Catherine Henriette de Balzac d’Entragues en 1604 et ses terres sont confisquées. En 1606, le roi Henri IV organise une expédition à Sedan et  Henri de la Tour d’Auvergne  doit implorer son pardon pour  récupérer ses biens. Mais en 1613, Henri de La Tour d'Auvergne participe à la rébellion des princes. En 1630, ses fils participent à la conspiration de Gaston de France. La Principauté de Sedan est en 1640 une principauté protestante indépendante dont le prince, Frédéric de la Tour d'Auvergne, accueille les protestants et factieux fuyant la France et Richelieu.

Le 6 juillet 1641 a lieu la bataille de la Marfée qui voit la victoire des Sedanais de Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, ami personnel de l’empereur,  et des troupes impériales face aux troupes du roi de France commandées par Gaspard de Coligny. En 1642, Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne-Bouillon, frère de Turenne participe à la conjuration de Cinq-Mars. Pour sauver sa tête, il doit donner  sa principauté de Sedan à Louis XIII.  Les Français reprennent Sedan en 1676 et la donne à Godefroy Maurice de la Tour d’Auvergne, qui portait déjà le titre de duc de Bouillon. Le duché de Bouillon devient alors un duché souverain, relevant en principe du Saint Empire, mais constituant dans les faits un protectorat français. Cet état de fait est entériné par le traité de Nimègue en 1678.

 

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 17:48

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LES  REGIONS ACTUELLES  DE  FRANCE  AYANT APPARTENU AU  SAINT  EMPIRE 

 

CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 

C.Principauté d’Arches 

 (Charleville--Mezières)                                                                                               terre partiellement d’empire de 962  à 1766

 

Le traité de Verdun de 843 fixe la Meuse comme frontière entre la Francie occidentale et la Francie médiane. La Francie médiane est rapidement divisée en plusieurs parties, notamment la Lotharingie au nord.

Le comté de Castrice dépend  en 843 de la Lotharingie. La petite ville de Castrice est détruite par le feu au X° siècle ; Erlebade, comte de Castrice, fait reconstruire à proximité la citadelle de « Mézières » sur la rive gauche de la Meuse,  donc en Francie Occidentale. En 894, ce domaine, le château fort de Charleville  ruiné  situé en face de Mézières, est cédé par Charles le Simple aux évêques de Liège.

Comme toute la Lotharingie, le comté de Castrice dépend du Saint Empire Romain Germanique à partir de 962.

 

En 1293, le comte de Rethel  achète la seigneurie d’Arches autour de laquelle il crée une principauté ( la petite cité d'Arches est bien antérieure à celle de la ville de Charleville, et même celle de Mézières).

Enfin, en 1566, le comté de Rethel entre dans la maison de Gonzague par le mariage d'Henriette de Clèves, héritière des duchés de Nevers et comté de Rethel, avec Louis de Gonzague, duc de Mantoue et gouverneur, pour le roi, de la province de Champagne. Les Gonzague appartiennent à une famille dont l’ancêtre Louis Ier de Gonzague, podestat  du duché de Mantoue, en a pris possession en 1328 ; le duché est terre impériale du Royaume d’Italie.

Jean-François II de Gonzague est nommé marquis de Mantoue par l'empereur Sigismond, dont il épouse la nièce Barbara de Brandebourg. En 1530, l'empereur Charles Quint attribue à son fils Frédéric II le titre de duc. L'année suivante, par  mariage, avec Marguerite de Montferrat, il acquiert le marquisat de Montferrat. Ils ont sept enfants dont :                                                        

-François qui devient le 2e duc de Mantoue, titré François III et marquis de Montferrat, titré François Ier ; Il est l’époux de Catherine d’Autriche, fille de l’empereur Ferdinand, frère de l’empereur Charles Quint.                                    

-Guillaume qui n'a que 12 ans lorsqu'il succède à son frère François III  mort en 1550 comme  3e duc de Mantoue et marquis puis 1er duc de Montferrat ; Il est l’époux d’Eléonore d’Autriche, sœur de Catherine. L’empereur Ferdinand Ier  le fait  chevalier de la Toison d’or en 1589 puis fait comte de Rodigo et Rivalta en 1591 et en 1593 et l’élève au rang de prince du Saint Empire

 -Louis qui épouse, en 1565, Henriette de Clèves, duchesse de Nevers et comtesse de Rethel,

 

.Charles Ier Gonzague (1580-1637), premier prince d’Arches

Fils de Louis Gonzague, prince de Mantoue et d'Henriette de Clèves duchesse de Nevers, comtesse de Rethel. C’est un prince franco-italien, noble à la fois du Royaume de France et du Saint Empire.

Il est duc de Nevers et de Rethel  (Charles III) en 1595 à la mort de son père,  Il épouse, le 1er février 1599, Catherine de Lorraine, fille de Charles  II, duc de Mayenne et de Bar.

 

Ayant établi sa résidence à Arches, celui-ci obtient du roi Charles IX, à l'occasion de ses noces avec Elisabeth d'Autriche célébrées dans l'église de Mézières le 26 novembre 1570, l'érection de sa seigneurie en principauté souveraine.

Il participe, en octobre 1602, au côté des troupes impériales, à un siège de la ville de Buda en Hongrie tenue par les troupes turques, siège au cours duquel il va être blessé, ce qui met un terme à son voyage et le ramène en France.

Le 6 mai 1606, Charles décide la création de Charleville pour en faire la capitale de sa nouvelle principauté souveraine d'Arches, appuyée sur son duché de Rethel. L'intérêt de l'emplacement de la nouvelle cité est qu'elle se trouve sur le territoire de l'ancien comté de Castrice, dépendant du Saint-Empire romain germanique, et donc libéré des règles économiques du royaume de France

.                                                                                                                    

 Or, l'activité de Mézières est asphyxiée par le statut de ville de garnison et par la contrainte de commercer avec le royaume. Les négociants de Mézières qui s'installent à Charleville ont toute latitude pour commercer avec les villes au nord telles que Dinant, Charleroi, Namur et Liège, et surtout ne sont pas soumis à la gabelle. La nouvelle cité ducale est ainsi destinée à rivaliser avec Sedan, autre capitale princière mais devenue fief protestant. En 1608, Charles  déclare Charles-ville capitale de sa principauté souveraine d'Arches. A la mort de son petit-cousin Vincent II en 1627, il devient également duc de Mantoue et duc de Montferrat. Il décède à Mantoue en 1637.

 

.Charles II (1629-1665), prince d'Arches de 1637 à 1665, duc de Nevers, de Rethel, de Mayenne, de Mantoue et de Montferrat, petit-fils du précédent.

Il cède les duchés familiaux de Nevers, Rethel et Mayenne, ne conservant que les duchés italiens de Mantoue et de Montferrat, ainsi que la principauté d’Arches.

 

.Charles III Ferdinand (1652-1708), 3e prince d'Arches de 1665 à  1708, duc de Mantoue et de Montferrat,

Fils du précédent

Après sa mort survenue le 5 juillet 1708, la principauté d'Arches  échoit à sa petite-cousine Anne de Bavière (1648-1723) (fille d'Anne de Gonzague de Clèves), puis aux deux co-héritiers de celle-ci :

 

-d'une part à son fils Louis III de Bourbon (1668-1710), prince de Condé,                   

 -d'autre part pour un neuvième à Charles Théodore, prince de Salm (1645-1710), veuf de Louise-Marie de Bavière, sœur d'Anne de Bavière.

 

Sans perdre pour autant ses privilèges, Charleville est désormais rattachée à la France et la principauté n'existe plus que nominalement, au profit notamment des ducs de Lorraine, passant alors à la Maison de Habsbourg-Lorraine.

 

 


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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 08:35

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

B. Archevêché de Cambrai-Cambrésis  / Erzbistum   Furstensturm Kammerich,                                    terres d’empire de 962  à 1678    

A l’origine, l'évêché comprend toute la rive droite de l'Escaut jusqu'à son embouchure dans la mer du Nord. Il est bordé au nord et à l'est par le diocèse de Liège, au sud par les diocèses de Laon et de Noyon et à l'ouest par les diocèses d'Arras, réuni à Cambrai, et de Tournai. Il était un des trois diocèses de Basse-Lotharingie, avec ceux de Liège et d'Utrecht et compte six archidiaconés : Cambrai, Brabant, Bruxelles, Hainaut, Valenciennes et Anvers.

 Au traité de Verdun en 843 la rive droite de l'Escaut est attribuée au royaume de Lothaire Ier, dans lequel se trouvent donc Cambrai et le Cambrésis. Cependant à la mort de Lothaire II, sans héritier, Charles le Chauve tente de mettre la main sur son royaume en se faisant sacrer à Metz.  Après le ralliement de Raoul à Zwetibold, le Cambrésis suit les destinées du reste de la Lotharingie ; il est soumis successivement à Louis l'Enfant en 900, à Charles le Simple en 911, à Raoul de Bourgogne en 923, et à Henri l'Oiseleur en 925.

.Fulbert, évêque de Cambrai de 933 à 956

Elu évêque par la faveur de Gilbert, duc de Lorraine.

En 948, Otton le Grand qui n’est encore que roi de Francie Orientale (Germanie) lui accorde les droits comtaux sur la ville de Cambrai avec droit de battre monnaie.

.Bérenger, évêque de Cambrai de 956 à 958

Parent de l’empereur Othon

.Ingelram ou Enguerrand, évêque de Cambrai de 958 à 960 

Il doit son élection à l’archevêque de Cologne Bruno, frère d’Othon le Grand. Sous son règne, Cambrai et le Cambrésis dépendent non plus de la Lotharingie ou Lorraine unifiée mais du duché de Basse-Lorraine comme le Hainaut.

.Ansbert ou Autbert, évêque de Cambrai de 960 à 965

Il devient évêque par la faveur d’Othon le Grand.

.Wilbold, évêque de Cambrai de 965 à 96

Issu d’une famille noble de Cambrai.      

.Tetdon ou Theodotus, évêque de Cambrai de 972 à 97

Noble saxon.

.Rothard, évêque de Cambrai de 976 à 995

D’une famille noble, il est élu de par le consentement de l’empereur.

En 980, il est mentionné dans la liste des vassaux qui doivent fournir un contingent pour l'expédition d'Italie : il envoie douze hommes. En 983, l’empereur Othon III crée douze pairs du comté, vassaux de l’évêque et siégeant aux Etats du Cambrésis.

.Arnould, marquis de Valenciennes  de 973 à 1011, comte de Cambrai  de ? à 1007

En 973, Régnier, fils du comte Régnier III de Hainaut, dépossédé de son comté et exilé par Brunon de Cologne, tue les comtes Renaud et Garnier, qui s'étaient partagé le Hainaut. L'empereur Otton II fait alors appel à Arnould, qu'il investit de la marche de Valenciennes, tandis que Godefroid de Verdun  reçoit le reste du Hainaut. En 979, le roi de France Lothaire  menace Cambrai, tandis qu'Otton II se trouve en Pologne. C'est Arnould, aidé du comte Godefroid du Hainaut, qui s'occupe de la défense du territoire et fait appel au duc Charles.

De même, Rothard, évêque de Cambrai, invoque l'assistance d'Arnould de Valenciennes et de Godefroid contre Eudes de Vermandois qui construit un château fort à Vinchy, à quatre mille de la cité. Lorsque Godefroid est retenu prisonnier par le roi Lothaire de 985 à 987, il est possible que ce soit Arnould qui aie  administré tout le Hainaut. En 998, l'empereur rend Mons à Régnier IV, mais Arnould conserve Valenciennes. Constamment harcelé à Valenciennes par Baudouin IV de Flandre qui s’empare  en 1006 de la citadelle,  Arnould cède en 1007 le pouvoir comtal à l’évêque Erluin pour obtenir son appui. 

.Erluin, évêque de 996 à 1012, comte du Cambrésis de 1007 à 1012,

Il obtient  l’investiture de l’évêché de Cambrai de l’empereur Othon III.

En 1007, à la suite de la cession par le comte Arnould, l'empereur Henri II dit le Saint confirme à l’évêque Erluin le pouvoir comtal de tout le territoire du Cambrésis. Dès lors l’évêque de Cambrai cumule les pouvoirs spirituel et temporel sur  Cambrai et le Cambrésis, principauté ecclésiastique rattachée au Saint-Empire

.Gérard Ier (vers 975- 1051) évêque de Cambrai, comte du Cambrésis  de 1012 à 1049,

Second fils d'Arnold de Rumigny, seigneur de Florennes et petit-fils de Godefroid Ier, comte de Hainaut; ancien  élève de Gerbert d'Aurillac, futur Pape Sylvestre II et ancien aumônier de l’empereur Henri auquel il doit son élection.

.Liébert (Saint), évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1049 à 1076

.Gérard II, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1076 à 1092

Il reçoit l’investiture de l’empereur Henri IV mais le pape Grégoire VII en conteste la légitimité et charge Hugues,  l’évêque de Die, de rassembler en 1077 à Autun un concile pour instruire l’affaire ; Gérard ayant attesté par serment de ne pas avoir été informé de l’excommunication de l’empereur est confirmé comme évêque.

.Manassès, évêque de Cambrai de 1093 à 1103

Nommé par le pape, investi comme comte du Cambrésis  par l’empereur.

.Walcher (ou Gautier ou Gaucher), évêque de Cambrai de 1093 à 1106

C’est encore l’époque de la Querelle dite des Investitures. Nommé par l’empereur Henri IV, il se maintient bien que déposé par le pape au concile de Clermont de novembre 1095.

 En 1094, l’ancien diocèse d’Arras, uni pendant longtemps à celui de Cambrai, en est séparé et considéré comme un ressort distinct.

.Odon de Tournai, évêque de Cambrai de 1105 à 1113

Sacré au cours du concile de Reims de 1105. Robert II, comte de Flandre  l’introduit dans Cambrai à la tête d’une armée mais ayant refusé de recevoir l’investiture de l’empereur, il en est chassé  par le parti favorable à ce dernier.                                                 

.Burchard, évêque de Cambrai de 1115  à 1130                 

.Liétard, évêque de Cambrai de 1131 à 1137

Chapelain de l’empereur  Lothaire ; élu en 1131 avec le consentement du pape Innocent II  qui se trouve alors à Cambrai, en présence de l’empereur. Mais le pape le dépose en 1137.

.Nicolas Ier de Chièvres, évêque de Cambrai de 1137 à 1167

Issu d’une famille noble.

L’empereur Conrad III lui confirme tous les privilèges que ses prédécesseurs.

Peu de temps après l'avènement de Frédéric Ier Barberousse, un incident risque de nouveau réduire les prérogatives de l'évêque de Cambrai. À la Noël de 1152, Thierry  comte de Flandre se rend à Trèves à la cour royale, pour y remplir les hautes fonctions de porte-glaive. À cette occasion, il obtient que Frédéric ajoute à ses fiefs flamands la châtellenie du Cambrésis, que Conrad III ne lui avait pas rendue. Le diplôme qui consacre  cet accroissement de puissance va  être revêtu du sceau royal, lorsque les prélats dont Nicolas a imploré l'intervention parviennent à faire révoquer le décret. Cet échec ulcère profondément le comte  qui ne cesse de harceler Nicolas et la commune de Cambrai. Nicolas qui vient de se brouiller avec son cousin, le châtelain Simon qui s'est fait l'allié de la Flandre,  doit se résoudre à traiter avec Thierry, en 1153, et à lui reconnaître la châtellenie.

Après une nouvelle tentative de l'évêque et de nouveaux combats désastreux pour Cambrai, la paix est définitivement scellée par l'accord de Bapaume le 29 janvier 1160. Le comte reçoit alors des mains de l'évêque l'investiture de la châtellenie qu'il confirme  ensuite à Simon.

.Pierre Ier de Flandre ou d'Alsace, évêque de Cambrai de 1167  à 1173 

Fils de Thierry, comte de Flandre ; Élu non consacré ; il renonce à l'évêché en 1173.                                                          

.Robert d'Aire, évêque de Cambrai de 1173 à 1174                                     

Élu par la faveur de Philippe, comte de Flandre ; non consacré ; assassiné.                                                           

.Alard, évêque de Cambrai de 1175 à 1178

Élu non consacré.                                                       

.Oger ou Roger de Waurin, évêque des Cambrai de 1179 à 1191

Fils de Roger,  seigneur de Waurin, sénéchal de Flandre.

.Jean II d'Antoing, évêque de Cambrai de 1192 à 1196

Fils d’Hugues, seigneur d’Antoing.

L’empereur d’abord favorable à Gaucher, chancelier du chapitre, finit par accepter son élection.

.Nicolas II du Rœulx, évêque de Cambrai en 1197

Fils d’Eustache, seigneur de Roeulx, petit-fils d’Arnoult de Hainaut.

. Hugues d’Oisy, évêque de Cambrai de 1197 à 1198

Élu non consacré.                                                   

.Pierre II de Corbeil, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1199 à 1200,                                                     

.Jean de Béthune, évêque de Cambrai, comte de Cambrésis  de 1200 à 1219

Fils de Robert V de Béthune, seigneur de Béthune et frère de Baudouin de Béthune, comte d'Aumale. Par sa grand-mère, Jean de Béthune est lié aux comtes de Hainaut.

Il se rend à Cologne et demande à Othon IV, roi des Romains, qui réside en cette ville, l'investiture des régales. Puis, en qualité de prince de l'Empire, il accompagne Othon en Italie.  Sous son épiscopat, des querelles sans cesse s'élèvent entre lui et la bourgeoisie  et Jean est contraint d'abandonner sa ville et ne peut rentrer qu'à l'aide de l’empereur Othon, qui joint aux restrictions déjà imposées aux bourgeois la défense d'avoir un beffroi.                                             

.Godefroid de Fontaines ou de Condé, évêque de Cambrai de 1219 à 1237/1238,

 Fils de Roger, seigneur de Condé en Hainaut.

 Godefroid est élu évêque en 1219 et  reçoit l'investiture de l'empereur Frédéric II dans une cour solennelle tenue à Nuremberg en 1220.

 Diverses émeutes des cambrésiens éclatent pendant son épiscopat. Godefroid ordonne la destruction du beffroi de la ville. En 1238, il achète en viager la seigneurie de Dunkerque.

.Guy Ier de Laon, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1238 à 1248                                                                                                       

.Nicolas III de Fontaine, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1248/1249    à 1272, chancelier et conseiller de Richard de Cornouailles, roi des romains

Le pape Innocent IV ratifie son élection et lui confie le soin de terminer comme arbitre un différend au sein du chapitre de Liège entre les chanoines qui se sont croisés et ceux qui n'ont point pris part à l'expédition.

.Enguerrand de Créqui, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1272 à 1286.

En 1280, il préside aux obsèques solennelles de Marguerite, comtesse de Flandre. Enguerrand jouit de la confiance particulière de l'empereur Rodolphe de Habsbourg, qui le charge de mettre Jean d'Avesnes, comte de Hainaut, en possession des terres qui lui ont été conférées.

En 1284, l’empereur Rodolphe confirme aux Bourgeois  de Cambrai leur liberté.

..Guillaume d'Avesnes, ou de Hainaut (1254-1296) évêque de Cambrai, comte du Cambrésis  de 1290 à 1296

Fils de Jean Ier d'Avesnes, et d'Adelaïde de Hollande, frère de Jean Ier de Hainaut, comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande.

 Il a beaucoup de querelles avec les membres de son chapitre  qui sont en guerre contre son frère Jean d'Avesnes, comte héritier du Hainaut.

.Gui II de Colle Medio, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de1296 à 1306

.Philippe de Marigny, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1306 à 1309

.Pierre III de Lévis-Mirepoix, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1309 à 1324

.Gui III de Boulogne, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1324 à 1336                                                            

.Guillaume d'Auxonne, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis  de 1336 à 1345

Son épiscopat est mémorable, par la guerre qui s'élève entre Édouard III, roi d'Angleterre, et le roi de France, Philippe de Valois. Les troupes d'Édouard tiennent le pays, et le prince anglais sentant tout l'avantage qu'il retire de la possession de Cambrai, fait des démarches auprès de l'évêque, pour obtenir l'occupation de la ville ; le roi de France, de son côté, fait la même demande. L'évêque comprend qu'il ne peut rester neutre entre ces deux puissances ennemies et il prend le parti du roi de France. Édouard, irrité de la conduite de la ville, en fait le siège. Le monarque anglais perd beaucoup de monde, et se retire. Découragé, l'ennemi passe en Picardie, non sans désoler les plaines du Cambrésis en  laissant une forte garnison dans le château de Thun-l 'Evêque.     De là, les hommes d'armes de Hainaut font de fréquentes courses dans les environs. L'année suivante, les Cambrésiens supplient Jean, duc de Normandie, que son père, le roi de France, a envoyé dans le pays, de les délivrer de cette bande de pillards. Le duc se rend a leur prière, et vient mettre le siège devant Thun-l 'Evêque. Le comte de Hainaut garde rancune aux Cambrésiens, et ne néglige aucune occasion de nuire à leurs campagnes.  L'évêque Guillaume obtient, à cette occasion, l'intervention du pape qui, usant des censures, ramène l'ennemi à la raison. Benoît XII, par une bulle du 12 janvier1339 casse et annule la citation donnée par Edouard à l'évêque Guillaume, et déclare sans nul effet la procédure faite contre lui. Philippe de Valois  fait l’acquisition du Cambrésis en 1340. Les bourgeois obtiennent le droit de tirer du royaume de France toutes les denrées dont ils ont besoin, sans payer aucun droit de sortie.

 .Gui IV de Ventadour, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1342  à 1349

 Issu d’une famille vicomtale de Corrèze, vassale des comtes de Poitiers.

.Pierre IV de Clermont, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1349  à 1368 Issu d’une importante famille noble du Dauphiné  détenant le titre de Baron avant  le rattachement du Dauphiné au Royaume de France.                                                

.Robert de Genève, évêque de Thérouanne en 1361, puis de Cambrai, comte du Cambrésis de 1368  à 1371, futur anti- pape Clément VII de 1378 à 1392 et enfin   comte de Genève sous le nom de Robert II de 1392 à 1394

Issu de la famille des comtes de Genève, vassaux des prince-évêques de Genève. Fils d’Amédée III, comte de Genève.

.Gérard de Dainville, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1372 à 1378

Issu d'une famille illustre d'Artois, il est le frère de Jean de Dainville, chevalier, maître de l'hôtel des rois de France, Jean et Charles V, C’est lui qui, au nom de l’empereur Charles IV investit du comté de Hainaut le comte Albert Ier de Bavière. Les officiers de Gérard ont peu après un démêlé avec le chapitre, pour avoir emprisonné Robert de Noyers, franc servant. Sur la demande de Gérard, le vicaire général chargé de cette affaire, obtient une conciliation en présence de Guillaume, nonce du pape et évêque de Carpentras.  Une autre difficulté survient en 1375, entre le magistrat de Cambrai, à l'occasion d'une prorogation de maltôte ou assive, ordonnée du consentement de Gérard sans celui du chapitre.

 En 1377, il reçoit l'empereur Charles IV dans sa ville. Gérard de Dainville promet, en 1378, obéissance à l'Église de Reims, mais meurt la même année.

.Jean T'Serclaes, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1378 à 1389

Issu d'une famille illustre bruxelloise.

Sous son épiscopat  a lieu le double mariage des enfants de Philippe, duc de Bourgogne, avec ceux d'Albert Ier de Bavière, comte de Hainaut. Jean, appelé plus tard Jean sans Peur, fils aîné de Philippe, épouse Marguerite de Bavière, fille du comte; et Guillaume, frère de Marguerite, épouse la sœur de Jean, laquelle s'appelait également Marguerite.                                                                                                               

.André de Luxembourg (vers 1363- 1396), évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1389 à 1396

Fils de Guy de Luxembourg, comte de Ligny-en-Barrois et frère du cardinal Pierre de Luxembourg.

Après la mort de l'évêque Jean T'Serclaes en 1389, le duc de Bourgogne et le comte de Hainaut veulent comme évêque de Cambrai  Jean, le fils du comte de Hainaut Albert Ier. Le clergé suit ces vœux, mais l'antipape Clément VII n'approuve pas cette élection et nomme en 1390 André de Luxembourg qui fait partie de l'obédience d'Avignon. Il ne reçoit l'investiture  pour son pouvoir temporel de comte de l'empereur Venceslas de Luxembourg qu'en 1395.

.Pierre d'Ailly, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1396 à 1411

Issu de la famille noble de Picardie.

.Jean V de Gavere, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1412 à 1436

Issu de la famille flamande de Gavere du nom de la seigneurie de Gavere sur l’Escaut entre Gand et Audenarde élevée au rang de comté en 1519 au bénéfice de Jacques de Luxembourg par Charles Quint.         

.Jean de Bourgogne, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1439 à 1479, et archevêque de Trêves de 1446 à 1479

Fils bâtard du duc  Jean sans Peur donc demi-frère  du duc  Charles le Téméraire.

Il reçoit en plus l'archidiocèse de Trèves en 1446 après l'excommunication du prédécesseur par Eugène IV. En 1476, le roi Louis XI prend Cambrai et à la mort de Charles le Téméraire en 1477, il l’occupe en en dépossédant la fille unique du duc, Marie de Bourgogne qui a épousé l’empereur Maximilien de Habsbourg.

.Henri de Bergues, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1482 à 1502

Fils bâtard de Jean II de Glymes, seigneur de Bergen op Zoom.

Chancelier de l'ordre de la Toison d'or, protonotaire et coadjuteur de l'évêché de Cambrai. Le chapitre s'étant assemblé de son côté à Valenciennes, pour procéder à l'élection, le choix tombe sur lui pour succéder à l'évêque Jean VI de Bourgogne.

 Il s'occupe d'obtenir le rétablissement de la neutralité de Cambrai, et le départ de la garnison bourguignonne. La neutralité est proclamée à Cambrai en 1482. Les agitations qu'a à souffrir le Cambrésis pendant le règne de Louis XI, ont fort appauvri la ville et les campagnes.

 En 1497, Henri de Berghes commence à faire frapper en son palais des ducats d'or, des patars, des gros, des demi gros, et deniers. Il célèbre en 1496  le mariage de Philippe, archiduc d'Autriche, avec Jeanne, fille de Ferdinand, roi de Castille.

.Jacques de Croy, évêque de Cambrai, comte du Cambrésis de 1503 à 1516 et duc de Cambrai de 1510 à 1516

À la mort de l'évêque de Cambrai Henri de Berghes, le chapitre se partage entre lui Jacques et François de Melun. Le pape Alexandre VI confirme l'élection de Jacques de Croy. Jacques appartient à la maison de Croy dont l’ancêtre est Antoine Ier le Grand de Croÿ, qui prend de l’influence  sous le règne de Philippe le Bon  mais que Charles le Téméraire accuse de travailler pour le roi de France.  Ses  membres sont  bannis sous le règne de Charles et  déchus de leur rang de chevaliers de l'ordre de la Toison d'or.

 Après la mort  du Téméraire, les Croÿ se posent en indéfectibles défenseurs des droits de Marie de Bourgogne de sorte que son époux  Maximilien, s'appuie sur cette famille aux clientèles puissantes.   Jacques prend enfin possession du siège par procuration. Il entre dans la ville seulement en 1507. En sa présence, le 10 décembre 1508 se conclue le traité de Cambrai  créant la ligue de Louis XII et de l'empereur Maximilien contre les Vénitiens. En 1510 Cambrai est érigé en duché par l’empereur Maximilien de Habsbourg époux de Marie de Bourgogne. Jacques de Croy obtient le titre de duc.                                                   

.Guillaume III de Croÿ, évêque de Cambrai et 1516 à 1519, duc de  Cambrai et comte du Cambrésis de 1516 à 1519

Fils de Henri de Croÿ, comte de Porcien. Créé cardinal par le pape Léon X lors le 1er avril 1517, Il démissionne du gouvernement du diocèse en 1519 au profit de son frère Robert de Croÿ.

.Robert de Croÿ,  évêque de Cambrai, duc de Cambrai et comte du Cambrésis de 1519 à 1556

L’année ou Charles Quint devient empereur, il est nommé évêque de Cambrai à un jeune âge pour reprendre la place occupée par son frère Guillaume III de Croÿ. Cela permet que le diocèse de Cambrai, très stratégique, reste dans la famille, et donc d'avoir de l'influence au sein des Habsbourg.

En 1529 est signée à Cambrai la Paix des Dames négociée par Marguerite d’Autriche, tante de l’empereur Charles Quint avec Louise de Savoie, mère de François Ier. Celle-ci est rompue en 1536  et dès 1543 Charles Quint récupère le Cambrésis.

.Maximilien de Berghes, évêque de Cambrai, duc de Cambrai et comte du Cambrésis, de 1556  à  1570, archevêque depuis le 12 mai 1559

Le 12 mai 1559, une bulle du pape érige Cambrai en archevêché, avec quatre évêchés suffragants : Arras, Tournai, Namur, Saint Omer. Mais la réorganisation des évêchés des Pays-Bas lui retire une partie importante de territoire au profit des nouveaux diocèses de Malines et d'Anvers. Il ne conserve que quatre archidiaconés : Cambrai, Brabant, Hainaut et Valencien.

C’est à Cateau-Cambrésis cette même année 1559 qu’est signé entre  le roi d’Espagne, Philippe II de Habsbourg et le roi de France Henri II le traité  par    lequel, suite à la bataille de Saint Quentin  gagnée par le général des armées impériales le duc de Savoie Emmanuel Philibert, l’empire  recouvre les villes lorraines  de Thionville, Montmédy et Damvillers.

 Dès 1581, le roi de France Henri IV reprend Cambrai mais doit l’évacuer à nouveau dès 1593.

.Louis de Berlaimont, archevêque de Cambrai, duc de Cambrai et comte du Cambrésis de 1570 à 1596

.Jean Sarazin, archevêque de Cambrai, duc de Cambrai, comte de Cambresis  de 1596 à 1598

Fils d'Antoine Sarazin, seigneur d'Allenes.

.Guillaume de Berghes, archevêque de Cambrai et duc de Cambrai et comte du Cambrésis  de  1601 à 1609

En 1595, l'archiduc Albert d'Autriche, gouverneur du Brabant, le nomme à l'évêché d'Anvers. En 1601 il est transféré à l'archidiocèse de Cambrai. Déjà le chapitre métropolitain a élu, pour succéder à Jean Sarrazin, François Buisseret, son doyen, mais l'archiduc menace de saisir les biens des chanoines, si ceux-ci ne lui abandonnent pas le libre choix du successeur du prélat défunt. François Buisseret, en présence de cette menace renonce à son élection.

En 1649, Louis XIV tente de s’en emparer puis en 1657 sans succès. Cambrai reste terre impériale, possession des Habsbourg d’Espagne, intégrée aux Pays Bas espagnols jusqu’ à sa conquête à nouveau par le roi de France Louis XIV en 1677. Le traité de Nimègue de 1678 l’accorde à la France.                                                          

En 1686, le pape  reconnait au roi de France le droit de nommer l’évêque de Cambrai qui demeurent Prince d’empire, duc de Cambrai, comte du Cambrésis ; le puissant chapitre des chanoines perd ainsi son antique privilège de pouvoir élire son archevêque.  

Fénelon est ainsi le premier archevêque français nommé par Louis XIV. En 1695, Monseigneur de Fénelon successeur de Monseigneur de Bryas  écrit : "

    1. les empereurs ont donné aux évêques de Cambrai la ville de Cambrai avec tout le Cambrésis il y a près de sept cent ans. Alors le Cambrésis était incomparablement plus étendu qu’il ne l’est maintenant.

    2. Depuis ces anciennes donations, confirmées par les empereurs successifs des premiers, les évêques de Cambrai ont toujours possédé la souveraineté de Cambrai et du Cambrésis, en qualité de princes de l’empire comme les autres évêques souverains d’Allemagne.

    3. L’évêque de Cambrai avait même dans les diètes de l’empire le rang devant celui de Liège. Il n’y a guère plus de soixante ans que ce rang était encore conservé, et que les députés de l’Eglise de Cambrai allaient aux diètes.                                                                                                                    

    4. Il est vrai que les comtes de la Flandre impériale étaient avoués de l’Eglise de Cambrai et que les rois d’Espagne qui ont été comtes de Flandre, ont voulu se servir du prétexte de cette avouerie pour établir leur autorité à Cambrai mais il est clair comme le jour, qu’un simple avoué d’une église n’y a aucune autorité à Cambrai, que sous l’Eglise même  qu’il est obligé de défendre et à laquelle il est subordonné. Il est vrai aussi que les rois de France voyant Cambrai si voisin de Paris, et si exposé aux invasions de leurs ennemis, voulurent de leur côté se faire châtelains des évêques, pour avoir aussi un prétexte d’entrer dans le gouvernement de la ville : mais chacun sait que le châtelain de l’évêque, loin d’avoir une autorité au-dessus de lui, n’était en cette qualité que son officier et son vassal.  Les choses étaient en cet état, quand Charles-Quint craignant que les Français ne s’emparassent de Cambrai, s’en empara lui-même, y bâtit une citadelle, et en donna le gouvernement à Philippe II, son fils, avec le titre de burgrave. Il fit cette disposition en qualité d’empereur, de qui l’évêque souverain de Cambrai relevait.

    5. que du lieu ne laissèrent pas de conserver leur souveraineté sur la ville et sur tout le pays, quoique Philippe eut titre de défenseur de la citadelle.                                                  

    6. Dans la suite, le duc d’Alençon, fils de France étant venu aux Pays-Bas avec le titre de duc de Brabant, se saisit de la citadelle de Cambrai par une intelligence secrète avec le baron d’Inchy qui y commandai

    7. Le duc d’Alençon ayant bientôt abandonné les Pays-Bas pour retourner en France, il laissa Balagny dans la citadelle : celui-ci exerça une cruelle tyrannie sur la ville et sur le pays ou son nom est encore détesté.

    8. Le comte de Fuentes, général de l’armée d’Espagne vint l’assiéger et prit Cambrai

    9. Jusque-là, les Espagnols avaient laissé l’archevêque de Cambrai en possession paisible de tous les droits de souverain ; mais comme Balagny l’en avait dépouillé par pure violence, pendant ces horribles désordres, les espagnols commencèrent  alors à faire comme Balagny, sur lequel ils avaient fait la conquête, et ils se mirent en possession de la souveraineté sur tout le Cambrésis, excepté sur la châtellenie du Cateau qui est demeurée franche jusqu’au jour présent.

    10.  D’ailleurs ils laissèrent à l’archevêque en liberté de continuer à envoyer des députés de son Eglise aux Diètes impériales. On a continué à les y envoyer presque pendant tout le temps de la domination d’Espagne. ………………………………………………………… »

    11. Par le traité de Nimègue de 1678, le Cambrésis est définitivement annexé par le Royaume de France.

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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 08:04

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE


En 879, le roi de Francie orientale Louis le Jeune occupe presque entièrement la Lotharingie. En 880, par traité de Ribemont les fils de Louis le Bègue cèdent à Louis le Jeune leur part de la Lotharingie en échange de la neutralité de ce dernier. La Lotharingie réunifiée est ainsi rattachée à la Francie Orientale (Germanie). L'autorité du roi germanique est cependant loin d'être également acceptée partout ; les comtes les plus éloignés vers l'ouest, Raoul de Cambrai et Régnier de Hainaut, font souvent cause commune avec Baudouin de Flandre ; on les voit tour à tour prêter hommage au Carolingien de France et au Carolingien de Germanie.

En 882, à la mort de Louis le Jeune, son frère, l'empereur Charles le Gros, recueille sa succession. L'empire de Charlemagne est reconstitué à l'exception de la Provence et de la Bourgogne transjurane .Mais Charles le Gros est déposé en 887 à la diète de Tribur (Mayence). Entre-temps, il a détaché la Frise de la Lotharingie en 885.

En mai 895, l’empereur et roi de Francie Orientale et Lotharingie, Arnulf de Carinthie impose son fils bâtard Zwentibold  comme roi de Lotharingie. Zwentibold se heurte aux résistances des grands qui voient avec déplaisir un étranger restreindre leur indépendance.  Zwentibold est tué le 30 aout 900 au cours d'une bataille, au voisinage de la Meuse. Débarrassés de Zwentibold, ces vassaux turbulents se tournent vers le roi de Francie Orientale (Germanie) Louis l'Enfant, qui vient de succéder à son père Arnulf 

En 903, Louis IV l'Enfant confère à l'un de ses fidèles, le comte Gebhard de Franconie, le titre de duc de Lotharingie. Gebhard est blessé au cours d'une bataille contre les Magyars près d'Augsbourg et meurt en juin 910.

Après la disparition du dernier Carolingien d'Allemagne, Charles le Simple réussit à se mettre en possession de la Lotharingie en 911 ; il nomme  Régnier  marquis. Celui-ci meurt en 915.

 Après la mort de Régnier, la puissance territoriale semble passer complètement au comte palatin Wigeric (mort entre 919 et 922).

En 923, Charles le Simple est défait à la bataille de Soissons. Raoul de France lui succède et réussit partiellement à se faire reconnaître par les Lotharingiens.

 

En 925 Henri l'Oiseleur prend possession de la Lotharingie entière. Il donne en mariage sa fille Gerberge en 929 à Giselbert qu’il nomme  duc de Lotharingie ; celui-ci s’allie à Henri, frère d'Otton Ier, en révolte contre lui ;  Giselbert se noye dans le Rhin en 929  ne laissant qu'un jeune fils, Henri, qui ne tarde pas à mourir..

Otton Ier confie alors le gouvernement de la Lotharingie à son frère Henri, qui a fait sa soumission, mais qui ne peut se maintenir. Il a pour successeur Otton, fils du comte Ricuin de Verdun, qui conserve la dignité ducale jusqu'en 944.

À sa mort, c’est, Conrad le Rouge, fils de Werinharius, qui est placé à la tête de la Lotharingie.

Otton Ier, roi de Francie Orientale  décide d'unir dans les mêmes mains la dignité d'archevêque de Cologne et celle de duc de Lotharingie. C’est son jeune frère Brunon qui reçoit, en 953, cette double mission ; il s'en acquitte avec autant de tact que de vigueur ; il pacifie le pays. Il mate notamment les Régnier et leur confisque leurs terres.

Quelques seigneurs qui voient avec déplaisir la rigueur déployée par Bruno tentent de se soulever. Ils protestent contre les exigences du duc, qui prétend raser des forteresses nouvellement édifiées et imposer aux grands des charges inusitées].

C'est cet incident qui pousse Brunon à déléguer en 959 une part de son autorité à Frédéric, fils du comte Wigéric, en Haute-Lotharingie et à Godefroid en Basse-Lotharingie. Brunon leur confère le titre de duc et établit donc ainsi deux duchés distincts. La Haute-Lotharingie deviendra le duché de Lorraine.

 

A. Comté  de Hainaut / Grafschaft  Hernegau,                                           

 (Valenciennes, Maubeuge, Le  Quesnoy, Avesnes, Douchy…)                                    

 terres d’empire de 962 à 1678

 

Le traité de Verdun de 843 attribue ce comté à l’empereur Lothaire, roi de la Francie Médiane ; Henri  Long Col son petit-fils en devient comte.

Partie donc de la Lotharingie, le comté passe par le partage de  877 du Traité de Meersen au royaume de Francie Occidentale de Charles le Chauve mais la noblesse de Lotharingie choisit de se rallier à Arnulf de Carinthie plutôt qu'à Eudes Ier de France. En 895, Arnulf rétablit le royaume de Lotharingie au profit de son fils  Zwentibold. Craignant l'établissement d'un pouvoir royal plus proche et donc plus fort, les féodaux se révoltent, menés par Régnier Ier de Hainaut, qui demande l'appui de Charles le Simple.  

                                                    

En 898, Zwentibold frappe Régnier de disgrâce et le comté passe dans d'autres mains : celles de Sigard, comte du Luihgau. Dès l'avènement de Louis l'Enfant en 899, Régnier est rentré en faveur, mais ne récupère pas le Hainaut. Zwentibold meurt au combat en 900 et le royaume de Lotharingie disparaît définitivement.

L'aîné des fils de Régnier, Gislebert obtient le titre de duc de Lotharingie vers 928. C'est alors probablement son frère cadet, Régnier II de Hainaut, qui devient comte de Hainaut. Son comté est attaqué par la maison d'Ardenne, poussée par l'empereur. Régnier II est vainqueur et annexe les terres impériales des Estinnes, de Valenciennes et de Bavay et devient abbé laïc des abbayes Sainte-Waudru de Mons et Sainte-Aldegonde de Maubeuge.

Vers 953, la marche de Valenciennes est détachée du comté de Hainaut par le roi de Francie Orientale et futur empereur Otton et confiée à Amaury, gendre d'Isaac de Cambrai. Le comte de Hainaut Régnier III se révolte. Il bat Conrad le Rouge, duc de Lotharingie nommé par Otton. En 957, Régnier III est déposé par le nouveau duc de Lotharingie et frère d’Otton Brunon de Cologne et est battu par les troupes impériales en 958 et dépouillé de ses biens. Le comté de Hainaut est alors confié à Godefroy, puis à Richer. En 959, lors du partage de la Lorraine, le comté relève du duché de Basse-Lorraine.

En 962, le roi de Francie Orientale Othon devient empereur. Il investit Richer, un de ses proches du comté de Hainaut et Amaury du marquisat de Valenciennes qui en est détaché.

 

Comtes de Hainaut / Marquis de Valencienne :

 

.Richer, comte de Hainaut et de Mons de 964 à 973

 

.Amaury, marquis de Valencienne de 964  à 973                                                                                                              

.Renaud, comte  de Hainaut en 973

Frère du précédent.  

 

.Garnier, comte de Valenciennes en 973

À la mort de Richer, l'empereur Otton Ier donne à son frère Renaud le comté de Mons et le titre de comte de Hainaut, tandis que le comté de Valenciennes est donné à Garnier. Tous deux  sont attaqués et tués par Régnier IV, fils d'un ancien comte de Hainaut qui cherche à reprendre le comté de son père Régnier III.

 

.Régnier IV, comte de  Hainaut de 973 à 974 

Fils de Régnier III.

 

.Godefroy Ier de Verdun, comte de Verdun et de Hainaut de  974 à 998

L'empereur Otton II fait appel à Godefroid le Captif, comte de Verdun, qu'il investit du Hainaut, alors qu'il confie la marche de Valenciennes à Arnould.

 

.Arnould,  marquis de Valenciennes, comte de Cambrai   de 974  à 1006

Fils de Reignier III.

En 979, lorsque  Lothaire de France menace Cambrai et qu’Otton II se trouve en Pologne, c’est Arnould, aidé de Godefroy, qui s’occupe de la défense du  territoire ; de même Rothard, l’évêque de Cambrai leur demande leur assistance contre Eudes de Vermandois qui a décidé d’édifier un château fort à Vinchy à quatre milles de Cambrai. En 1006, Baudouin IV de Flandre s’empare de la citadelle de Valenciennes et  renonce à son pouvoir de comte sur le comté de Cambrai dont l’empereur Henri II investit alors l’évêque Erluin.

 

.Régnier IV, comte de  Hainaut de 998 à 1013

En 998,  l'empereur rend le Hainaut (mais non la marche de Valenciennes) à  Régnier IV.                                                         

 

.Baudouin IV ( ?  - 1035), comte de Flandre de 987 à 1035  et marquis de Valenciennes de 1006  à 1035

Il succède à Arnould. L’empereur Henri II entre en lutte vers 1006 avec Baudouin IV de Flandre, qui prend parti pour les comtes de Louvain et de Namur, lesquels refusent la suzeraineté du duc de Basse Lotharingie Godefroid Ier d'Ardenne.

En 1006, Baudouin IV de Flandre s'empare de Valenciennes.  Une coalition se monte bientôt contre lui, réunissant Henri II, Robert II le Pieux et Richard II l'Irascible. Baudouin IV de Flandre se maintient malgré le siège mis devant Valenciennes par la coalition qui est bientôt contrainte au départ par la venue de l'hiver.

 

.Régnier V ( ?- 1039), comte de Hainaut et marquis de Valenciennes de 1013  à 1039    

Fils du précédent, marié à Mathilde de Verdun, fille d’Hermann, comte de Verdun.

En 1024, il suit le duc Gothelon Ier, frère et successeur de Godefroy, qui s'oppose au nouvel empereur, Conrad II, mais il doit faire leur soumission.

 

.Herman ( ? -1051), comte de Hainaut  et  marquis de Valenciennes  de 1039 à 1051

Fils du précédent.                                                                                                             

 

.Baudouin IV ( ? -1035), comte de Flandre et marquis de Valenciennes de 1006 à 1035

 

.Baudouin V ( ? -1067), comte de Flandre et marquis de Valenciennes de 1035 à 1045

 Fils du précédent.                                                        

 

.Herman ( ? - 1051), comte de Hainaut de 1039 à 1051

 

.Regnier de Hasnon ( ?-1048), marquis de Valenciennes de 1045 à 1048

 

.Herman ( ?  -1051), comte de Hainaut de 1039 à 1051, marquis de Valenciennes de 1048 à 1051

Fils de Régnier V, comte de Hainaut et de Mathilde de Verdun. Il épouse en 1040 Richilde de Dabo-Eguisheim

En 1046, il s'allie à Godefroy II de Basse-Lotharingie et à Baudouin V contre l'empereur et son épouse Richilde, qui a préféré une alliance avec l'empereur.

En 1048/1049, à la mort de son beau-père Régnier de Hasnon et grâce aux droits héréditaires de sa femme Richilde de Egisheim, il obtient le margraviat de Valenciennes, permettant de réunifier complètement le Hainaut. Il meurt en 1051. Sa veuve épouse le  comte Baudouin VI de Flandre.

 

Maison de Flandre

 

.Baudouin Ier  (1150-1195),  comte de Hainaut de 1051 à 1070  et comte de Flandre de 1067 à 1070  sous le nom de Baudouin VI de Flandre.

Fils du comte Baudouin V de Flandre.

C’est sous son règne quand il devient également comte de Flandre en 1191 que les deux comtés de Flandre et de Hainaut sont unis. Dès 1191, les marches méridionales du comté (tous les territoires francophones à l'ouest de l'Aa) sont annexées par le roi de France.

Sa mort précoce laisse la Flandre et le Hainaut en contestation dynastique.       Le comté de Flandre est bientôt usurpé par Robert le Frison, qui devient Robert Ier de Flandre.                                                         

 

.Arnoul III de Flandre (1054-1071), comte de Hainaut et de Flandre de 1070 à 1071,

Fils de Baudouin VI, comte de Flandre et de Hainaut, et de Richilde, comtesse de Hainaut.

En 1071, Arnoul III est tué à la bataille de Cassel, contre Robert, qui devient comte de Flandre. Le comté de Hainaut échoit à son frère cadet Baudouin II de Hainaut.

 

.Baudouin II de Flandre (1056- 1098)  comte de Hainaut et de Valenciennes de 1071 à 1098,

Frère du précédent.

Il est encore adolescent à la mort de son père et sa mère exerce la régence au nom de son frère aîné Arnoul. Mais les ambitions de sa mère et son gouvernement tyrannique occasionne au bout d'un an une révolte qui dégénère en guerre civile.

Arnoul est tué dans une bataille près de Cassel et Robert le Frison, oncle de Baudouin et d'Arnoul, devient comte de Flandre. Baudouin succède à son frère comme comte de Hainaut.

Richilde obtient de l'aide de l'évêque de Liège, dont elle s'est reconnue vassale mais Baudouin doit renoncer à la Flandre en 1085.

 

.Baudouin III (1088- 1120), comte de Hainaut de 1098 à 1120

Fils du précédent.

 

.Baudouin IV (1108- 1171), comte de Hainaut de 1120 à 1171

Fils du précédent.

 

.Baudouin V (1150 -1195), comte de Hainaut de 1171 à 1195,  comte de Namur (Baudouin Ier) de 1184  à 1195  et  comte de Flandre (Baudouin VIII)  de 1191 à 1195

Marié en 1169 à Marguerite, fille de Thierry d'Alsace, comte de Flandre.

Ce mariage permet de régler le contentieux qui existe à propos de Douai ; la ville est gardée à la Flandre en échange d'une partie de la dot.

Baudouin s'efforce de mater avec fermeté les querelles de ses barons. Il se rapproche de son beau-frère Philippe d'Alsace avec lequel il signe en 1177 un traité d'alliance  qui le désigne comme héritier putatif de la Flandre.

Philippe l'incite à donner sa fille Isabelle en mariage au roi de France Philippe II, dotée somptueusement de l'Artois en 1180. Le conflit qui éclate peu après entre le roi de France et le comte de Flandre met Baudouin dans une situation rapidement inconfortable. D'abord fidèle à l'alliance flamande (1180-1184), il se voit obligé de lutter contre le duc de Brabant Henri le Guerroyeur, allié du roi, puis doit préserver les intérêts de sa fille au bord de la répudiation. Le comte de Flandre refuse finalement de le soutenir contre Henri. C'est la rupture. D'autant que, subtilement, le roi l'a désigné (à son insu) exécuteur de la trêve qu'il a signée à Compiègne en 1185 avec le comte de Flandre, provoquant la fureur de celui-ci.  

La paix est finalement conclue en 1186 après une invasion du Hainaut, Philippe d'Alsace craignant désormais être à son tour pris en étau.                                                        

Baudouin est  également désigné successeur du comté de Namur par son titulaire, Henri l'Aveugle, sans postérité. L'accord est entériné formellement par l'empereur Frédéric Barberousse en 1184 à Mayence. Le comte reçoit même en 1187 la titulature du comté érigé en marquisat. Or, en 1186 naît une fille à Henri l'Aveugle. Le comte de Namur dénonce alors l'accord précédent pour faire de sa fille Ermesinde son héritière. S'ensuit une guerre que remporte Baudouin lors de la bataille de Noville-sur-Mehaigne du 1er août 1194, où, malgré une forte infériorité numérique, ses troupes écrasent celles des comtes de Namur, Hollande, Juliers et Dagsbourg, des ducs de Brabant et de Limbourg. Henri garde le marquisat en viager, mais l'héritage passe à sa mort en 1196  à Baudouin. Entre temps, Baudouin est devenu comte de Flandre à la mort de  Philippe d’Alsace en 1191. Succession délicate parce que la veuve de Philippe, Mathilde de Portugal, déjà pourvue d'un douaire important, s'agite pour l'agrandir davantage, et que l'opération s'est déroulée en l'absence du roi de France alors en Orient. Finalement Mathilde est déboutée de ses prétentions et Philippe Auguste accepte l'hommage du nouveau comte de Flandre.

Le 15 novembre 1194 meurt Marguerite d'Alsace et le comté de Flandre (amputé désormais de l'Artois) passe à leur fils Baudouin IX de Flandre. Baudouin détache le marquisat de Namur pour un fils puîné, Philippe le Noble, le Namurois restant dorénavant fief lige du Hainaut (il le restera jusqu'à Philippe le Bon).Baudouin V meurt le 18 décembre 1195 à Mons.                                                         

 

.Baudouin VI (1171- 1205), comte de Hainaut de 1194 à 1205 et  comte de Flandre de 1194 à 1205  sous le nom de Baudouin IX.

Fils de la comtesse Marguerite d'Alsace et du comte Baudouin VIII de Flandre.

Parti pour la quatrième croisade en avril 1202, il devient empereur de Constantinople le 9 mai 1204 et meurt captif chez les Bulgares en 1205 ou 1206 laissant ses comtés à sa fille aînée Jeanne.

 

.Jeanne de Constantinople (1199/1200-1244), comtesse de Hainaut et de Flandre de 1205 à 1244.

Fille aînée du comte Baudouin IX de Flandre (Baudouin VI de Hainaut). Orpheline très jeune, elle est confiée d'abord à la garde de l'évêque de Liège, puis à Philippe le Noble, comte de Namur, puis à celle du roi Philippe-Auguste. Elle épouse en 1212 Ferrand, fils du roi Sanche Ier de Portugal (mort le 29 juillet 1233), puis Thomas, fils de Thomas Ier de Savoie (mort avant 1263). Tous deux portent, pendant le règne de Jeanne, le titre de comte de Flandre et de Hainaut.

Celle-ci meurt en 1244, sans héritier malgré deux mariages et sa sœur Marguerite lui succède.

 

.Marguerite de Constantinople (1202-1279), comtesse de Hainaut de 1244 à 1251, comtesse de Flandre de 1244 à 1279 

Sœur de la précédente. Elle épouse en premières noces, un chevalier de modeste condition Bouchard d'Avesnes (1182-1244),  avec lequel elle a deux fils Jean Ier d’Avesnes et Baudoin mais elle  doit se séparer de son mari en 1221 par ordre de sa sœur et parce que Bouchard a été excommunié. En 1223, elle se  remarie avec Guillaume (†1231), seigneur de Dampierre, et avec lequel elle a  trois enfants, dont Guillaume et Guy.

Jean Ier d'Avesnes et Baudoin d'Avesnes, son frère consanguin, entreprennent de faire admettre leur légitimé, qui est reconnue par l'empereur Frédéric II en mars 1243.

Marguerite désigne comme héritier Guillaume III de Dampierre, né de son second mariage. Un premier conflit éclata en 1244 entre Jean d’Avesnes et Guillaume de Dampierre pour savoir qui hériterait des comtés. Les demi-frères se combattent, jusqu’à ce que le roi Louis IX  intervienne et décide que le Hainaut revient à Jean d’Avesnes et la Flandre à Guillaume de Dampierre.   Fort de ce jugement, Marguerite laisse le gouvernement de la Flandre à Guillaume de Dampierre dès 1247, mais ne manifeste pas l’intention d’en faire autant avec le Hainaut. Lorsque Guillaume meurt en 1251, elle laisse la Flandre à Guy de Dampierre, qui devient à son tour comte de Flandre.

 

Maison d’Avesnes

 

Cette maison est issue des seigneurs d’Avesnes sur  Helpe qui  règnent également depuis 1096 sur le village de Landrecies, situé dans la sphère d'influence de la Lotharingie puis du Saint-Empire romain germanique.

 

.Jean Ier d'Avesnes (1218-1257), comte de Hainaut de 1250 à 1257,

Fils de Bouchard d'Avesnes et de Marguerite de Flandre et de Hainaut  marié à Adélaïde (ou Alix) de Hollande, fille de Florent IV, comte de Hollande et de Mathilde de Brabant (son père est bailli du Hainaut en 121).

En 1250, Louis IX  part en Croisade, et y reste quatre ans. Jean d’Avesnes ne tarde pas à comprendre que sa mère n’a pas l’intention de lui laisser le Hainaut, et attaque Guy et Marguerite. Guillaume de Dampierre est tué le 6 juin 1251 au cours d’un tournoi, les Dampierre accusent les Avesnes d'avoir commandité le crime et la guerre reprend entre les demi-frères. Marguerite et Gui de Dampierre sont battus le 4 juillet 1253. Le 22 novembre 1257, les Dampierre renoncent définitivement au Hainaut. Marguerite de Flandre ne s’avoue pas vaincue, et ne voulant toujours pas laisser le comté de Hainaut à Jean d’Avesnes, le donne à Charles d’Anjou, frère du roi Louis IX, qui est revenu de la Croisade avant son frère. Charles entreprend de conquérir le comté, mais ne parvient pas à prendre Valenciennes, et manque d’être tué au cours d’une escarmouche. Enfin  Louis IX revient de Terre Sainte et oblige son frère à renoncer au Hainaut. Jean d’Avesnes peut enfin recevoir son héritage.

L'année même de sa mort en 1279, Marguerite, réconciliée avec tous ses descendants, Marguerite de Constantinople fait proclamer Jean II d'Avesnes, Comte de Hainaut et Gui de Dampierre, Comte de Flandre.  Les comtés de Flandre et de Hainaut sont à nouveau séparés.                                                                                                                                                                        

.Jean Ier de Hainaut, né Jean II d'Avesnes (1247-1304), comte de Hainaut de 1280 à 1304

Fils de Jean Ier, comte de Hainaut et de Hollande (Jean II) marié en 1270 à Philippine de Luxembourg, fille d'Henri V, comte de Luxembourg, et de Marguerite de Bar. Frère de Guillaume, comte-évêque de Cambrai.

À la mort de sa grand-mère paternelle, Marguerite II de Flandre, il hérite du comté de Hainaut, tandis que son oncle Gui de Dampierre hérite de la Flandre, mais la lutte continue  entre Jean d’Avesnes et Gui de Dampierre jusqu’en 1287.     

 

.Guillaume Ier de Hainaut (1286-1337), comte de Hainaut de 1304 à 1337, comte de Hollande (Guillaume III),

Fils du précédent, époux en 1305 de Jeanne de Valois, fille de Charles de France, comte de Valois, et de Marguerite d'Anjou.

 

.Guillaume II de Hainaut (1307-1345), comte de Hainaut de 1337 à 1345, comte de Hollande (Guillaume IV),

Fils du précédent, époux en 1334 de Jeanne de Brabant, fille de Jean III, duc de Brabant et de Limbourg, et de Marie d'Évreux.

                                                                                                                

Maison de Bavière

.Marguerite II (1310-1356), comtesse de Hainaut et de Hollande  de 1345 à 1356

 

Sœur du précédent. Mariée en 1324 à l'empereur Louis IV de Bavière. 

 

.Guillaume III de Bavière (1330-1388), comte de Hainaut et de Hollande de 1356 à 1358,

Fils de la précédente.                                                       

.Albert Ier de Bavière (1336 -1404), comte de Hainaut et de Hollande de 1358 à 1044,

Frère du précédent.   

 

.Guillaume IV de Bavière (1365- 1417), comte de Hainaut et de Hollande de 1404 à 1417,

Fils du précédent et de Marguerite de Brieg. Marié en 1385 à Marguerite de Bourgogne, fille de Philippe II le Hardi, duc de Bourgogne et de Marguerite, comtesse de Flandre.

 

.Jacqueline de Bavière (1401-1436), comtesse de Hainaut de 1401 à 1436, comtesse de Hollande, fille du précédent. Mariée en 1418 à Jean IV de Bourgogne (1403- 1427), duc de Brabant, fils d'Antoine de Bourgogne et neveu de Jean sans Peur.

Elle reconnait en 1428 le duc de Bourgogne Philippe le Bon comme héritier de ses domaines, qu'elle lui abandonne formellement en 1433.

                                                      

 Maison de Bourgogne


.Philippe Ier de Hainaut  (Philippe le Bon), comte de Hainaut de 1433 à 1467

 

.Charles Ier de Hainaut (Charles le Téméraire), comte de Hainaut de 1467 à 1477

 

.Marie Ier de Hainaut (Marie de Bourgogne), comtesse de Hainaut de 1477 à 1482,   épouse de Maximilien Ier de Habsbourg.

                                                                       

Maison d’Habsbourg-Bourgogne


.Philippe II de Habsbourg  dit Philippe  le Beau (1482-1506)  comte de Hainaut de 1482 à 1506, souverain des Pays-Bas de 1482 à 1506

Fils de l’empereur Maximilien et de Marie de Bourgogne ; époux de la reine d’Espagne Jeanne la Folle.

 

.Charles II de Habsbourg  (1506-1555) comte de Hainaut de 1506 à 1555, souverain des Pays Bas de 1506 à 1555, empereur Charles Quint de 1519 à 1598

Fils du Précédent.

Après son abdication  en 1586 et le partage de ses possessions entre son frère l’empereur Ferdinand et son fils Philippe, roi d’Espagne, les Pays Bas bourguignons, terres d’empire sont attribuées à ce dernier.

 

.Philippe III de Habsbourg (1527-1598),  comte de Hainaut de 1555 à  1598,  souverain des Pays-Bas  de  1555  à 1598, roi d’Espagne Philippe II de 1598 à 1621

Fils du précédent.

 

.Archiduchesse-Infante Isabelle Ier de Habsbourg et  Albert II de Habsbourg, comtesse et comte de Hainaut de 1598 à 1621, souverains des Pays Bas de 1598 à 1621

Fille du précédent.

 

.Philippe IV de Habsbourg (1605-1665), comte de Hainaut de 1621 à 1665, roi d'Espagne Philippe IV de 1621 à  1665, souverain des Pays-Bas de 1621 à 1665

Fils de Philippe III, frère de la précédente.

 

.Charles III de Habsbourg (1661-1700), comte de Hainaut de 1665 à 1700, roi  d'Espagne Charles II, souverain des Pays-Bas de 1665 à 1700

Fils du précédent.

 

 

Entre 1659 et 1678, la partie sud du Hainaut est conquise par Louis XIV et rattachée à la France. En 1659, le traité des Pyrénées accorde à la France Avesnes-sur-Helpe, Landrecies et Le Quesnoy. En 1668, au traité d'Aix-la-Chapelle, le France obtient en outre Ath et l'enclave de Binche.

Au traité de Nimègue (1678), la France rend Ath et Binche et reçoit en échange les terres autour de Valenciennes, Bouchain et Maubeuge. Les descendants des Habsbourg conservent la partie nord du comté et continuent de porter le titre de comte jusqu’en 1792.                                                   

 

.Philippe V (1683-1746), comte de Hainaut  de  1700 à  1710, souverain des Pays-Bas de 1700 à 1710, roi d’Espagne Philippe V  de 1700 à 1746

Petit-fils du précédent et du roi Louis XIV.

 

.Charles IV  de Habsbourg, comte de Hainaut de 1711à 1740, empereur Charles VI de 1711 à 1740

Second fils de l’empereur Léopold  Ier.

 

.Marie-Thérèse de  Habsbourg  (1717-1780), comtesse de Hainaut de 1740 à 1780,  épouse de l’empereur François de Lorraine

Fille du précédent.                                                          

 

.Joseph II de Habsbourg-Lorraine (1741-1790), comte de Hainaut de  1780 à 1789, empereur Joseph II  de 1765 à  1790

Fils de la précédente.

 

.Léopold Ier  de Habsbourg-Lorraine (1747-1792), comte de Hainaut de 1790 à 1792, empereur Léopold II de 1790  à 1792

Troisième fils de l’empereur François Ier de Habsbourg-Lorraine.

 

 

 

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Le Hainaut français, inclus dans les arrondissements de Valenciennes et d'Avesnes, constitue aujourd’hui, avec la Flandre et le Cambrésis, une des trois entités du  département du Nord. Ses limites géographiques lui ont conféré une forte identité :


- A l'ouest : frontière naturelle remarquable, limite occidentale de la Lotharingie (Traité de Verdun. 843) puis du St Empire romain germanique.


- Au sud : le Comté épiscopal de Cambrai.


- A l'est, lorsque le Hainaut touche aux confins des Ardennes, le duché de Luxembourg.


- Au nord une frontière, artificielle, résultat des traités de Nimègue (1678) et d'Utrecht (1713) le sépare du Hainaut belge.


Ce territoire est rattaché à la France par Louis XIV en 1678.

 



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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 17:58

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LES  REGIONS ACTUELLES  DE  FRANCE  AYANT APPARTENU AU  SAINT  EMPIRE

CH 1.  LES REGIONS AYANT APPARTENU AU ROYAUME DE FRANCIE OCCIDENTALE (FUTURE FRANCE) 

 

B. Comté d’Artois, terre d’empire de 1526 à 1659-1678

 

D’abord partie du comté de Flandre sous la maison comtale de Baudouin Ier de Flandre, gendre de Charles le Chauve.

Baudouin V (1150 -1195) est comte de Hainaut de 1171 à 1195,  comte de Namur (Baudouin Ier) de  1184  à 1195  et  comte de Flandre (Baudouin VIII)  de 1191 à 1195. Marié en 1169 à Marguerite, fille de Thierry d'Alsace, comte de Flandre.

Il se rapproche de son beau-frère Philippe d'Alsace par un traité d'alliance (1177) qui le désigne comme héritier putatif de la Flandre. Philippe l'incite à donner sa fille Isabelle en mariage au roi de France Philippe Auguste, dotée somptueusement de l'Artois (1180).

Isabelle de Flandre et de Hainaut, épouse donc du roi de France Philippe Auguste, le laisse en héritage à sa mort en 1190 à leur fils Louis VIII  lequel  l’incorpore à son royaume de France en 1223. Le comté est ensuite donné en apanage par le roi Saint Louis à son frère Robert en 1237. Par mariage, l’Artois passe ensuite dans la maison comtoise de Bourgogne, dans celle de Dampierre puis dans la deuxième maison capétienne de Bourgogne.

A la mort en 1477 du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, l’Artois devient avec la Flandre possession des Habsbourg mais Maximilien empereur doit le céder en 1482 au roi Louis XI par le traité d’Arras. Mais dès 1493, le roi Charles VIII doit leur rendre par le traité de Senlis mais l’Artois continue de relever de la couronne de France jusqu’au traité de Madrid de 1526 par lequel il relève ensuite de l’empire. Il le reste jusqu’au traité des Pyrénées de 1659 sauf Aire-sur-la-Lys et Saint-Omer (l'Artois réservé) qui ne revient à la France qu'en 1678. 

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 09:09

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LES  REGIONS ACTUELLES  DE  FRANCE  AYANT APPARTENU AU  SAINT  EMPIRE

 

CH 1.  LES REGIONS AYANT APPARTENU AU ROYAUME DE FRANCIE OCCIDENTALE (FUTURE FRANCE) 

 

A. Comté de Flandre  /  Grafschaft Flandern                                             terre d’empire de 1526  à 1659/1662/1668/1679à 1699/ 1713

Au traité de Verdun de 843, l’ensemble de la Flandre est attribué au Royaume de Francie Occidentale de Charles le Chauve qui la donne en fief à son  beau-frère Beaudoin Ier en 865.

  

Maison de Flandre

.Baudouin Ier de Flandre (mort en 879), premier comte de Flandre de 865 à 879

.Baudouin II de Flandre (863-918), comte de Flandre de 879 à 918.

Fils du précédent.

.Baudouin III (940-962), comte de Flandre de 958 à 962

Fils d’Arnoul Ier.                          .

.Arnoul II (961-987), comte de Flandre de  965 à 987

Fils de Baudouin III et de Mathilde de Saxe.

.Baudouin IV (980-1035), comte de Flandre de 987 à 1035,

Fils d’Arnoul II.

.Baudouin V de Flandre (1012-1067), comte de Flandre 1035 à 1067

Fils du précédent et d'Ogive de Luxembourg.

.Baudouin VI de Flandre (1030-1070), comte de Flandre de 1067 à 1070.

Fils du comte Baudouin V. En 1045, il est investi momentanément par l'empereur Henri III de la marche d'Anvers. En 1051, il épouse Richilde de Hainaut, veuve du comte Herman de Hainaut, et entre en possession de ce territoire où il devient Baudouin Ier de Hainaut. .

Beaudoin VI acquiert en 1056 de nombreuses terres impériales de sorte que le comté de Flandre devient une terre relevant de deux suzerains le roi de France et l’empereur disposant d’une grande autonomie. Le territoire actuel de la Flandre est en effet au Moyen Âge divisé en plusieurs États féodaux : les principaux sont le comté de Flandre à l'ouest, le duché de Brabant au centre et le comté de Looz à l'est. Ce territoire est donc  traversé par la frontière du Saint-Empire romain. Le comté de Flandre est donc un fief direct de la couronne de France, alors que le reste de la Flandre actuelle fait partie du Saint-Empire.  

.Arnoul III de Flandre (1055-1071), comte de Flandre de 1070 à 1071

Fils du comte Baudouin VI et de la comtesse Richilde de Hainaut. La succession de la Flandre passe à son oncle Robert Ier, tandis que le Hainaut est dévolu à son frère cadet Baudouin II de Hainaut (1056-1098).

.Robert Ier de Flandre (1031-1093), comte de Flandre de 1071 à 1093.

Fils du comte Baudouin V et d'Adèle de France. Frère cadet de Baudouin VI.

Son mariage en 1063 avec Gertrude de Saxe, veuve de Florent Ier de Hollande, lui donne le gouvernement de ce territoire pendant la minorité de Thierry V de Hollande. En 1071 il dépossède de la Flandre son neveu Arnoul III de Flandre qui est tué à la bataille de Cassel.

.Robert II de Flandre (1065-1111), comte de Flandre de 1093 à 1111.

Fils du comte Robert Ier et de Gertrude de Saxe (vers 1034-1113).

.Baudouin VII de Flandre (vers 1093-1119), comte de Flandre de 1111 à 1119.

Fils du comte Robert II et de Clémence de Bourgogne. Sans postérité connue de cette union.  

                                                        

Maison de Danemark

.Charles Ier de Flandre, né Charles de Danemark (1083-1127), comte de Flandre de 1119 à 1127

Petit-fils du comte Robert Ier et de Gertrude de Saxe, fils de la fille de Robert Ier le Frison, Adèle de Flandre et du roi de Danemark Knut IV, neveu du comte Robert II et cousin germain du comte Baudouin VII. Sans postérité connue de cette union

Maison de Normandie
.Guillaume de Normandie (1101-1128), comte de Flandre de 1127 à 1128

Fils du duc de Normandie Robert II Courteheuse et de Mathilde de Flandre, elle-même fille du comte Baudouin V. Sans postérité connue de son unique mariage. 

 

Maison d'Alsace

.Thierry d'Alsace (1100-1168) dit Thierry III de Lorraine, comte de Flandre de 1128 à 1168

Fils du duc de Lorraine Thierry II de Lorraine (vers 1055-1115) et de Gertrude de Flandre.

.Philippe d'Alsace 1143-1191) dit Philippe de Lorraine, comte de Flandre de 1168 à 1191

Fils du comte Thierry d'Alsace. Par son premier mariage (sans postérité) en 1159 avec Élisabeth de Vermandois, sœur du comte Raoul II de Vermandois mort en 1167, il hérite du Vermandois et du Valois en Picardie, comtés qui sont réunis par Philippe-Auguste à la couronne de France en 1186-1191.

Marié en secondes noces en 1183 avec Mathilde de Bourgogne, il meurt en 1191 devant Saint-Jean d'Acre, sans laisser d'héritier direct. Ses États passent à son beau-frère, Baudouin l, comte de Hainaut, qui avait épousé en 1169 sa sœur Marguerite d'Alsace.                                                    

.Marguerite d'Alsace (1145-1194), comtesse de Hainaut de 1171 à 1194, comtesse de Namur de 1188 à 1190, comtesse de Flandre de 1191 à 1194

Troisième fille du comte Thierry. Elle épouse en 1169  le comte de Hainaut Baudouin V de Hainaut (1150-1195).  

 

Maison de Hainaut (Baudouinides de la branche aînée), puis Maison de Constantinople :

.Baudouin VIII de Flandre (1150-1195), comte de Flandre de 1191 à 1194 et  comte de Hainaut de 1171 à 1195 (Baudouin V de Hainaut). 

Il ne conserve le titre de comte de Flandre que jusqu'à la mort de Marguerite d'Alsace, le 15 novembre 1194.

Dès 1191, les marges méridionales du comté (tous les territoires francophones à l'ouest de l'Aa) sont annexées par le roi de France.

.Baudouin IX de Flandre (1171- 1205), comte de Flandre de 1194 à 1205 et comte de Hainaut sous le nom de Baudouin VI de Hainaut.

Fils de la comtesse Marguerite d'Alsace et du comte Baudouin VIII de Flandre. Partit pour la quatrième croisade en avril 1202, il devient empereur de Constantinople le 9 mai 1204 et meurt captif chez les Bulgares en 1205 ou 1206.

.Jeanne de Constantinople (1199/1200-1244), comtesse de Flandre de 1205 à 1244.

Fille aînée du comte Baudouin IX de Flandre (Baudouin VI de Hainaut). Orpheline très jeune, elle est confiée d'abord à la garde de l'évêque de Liège, puis à Philippe le Noble, comte de Namur, puis à celle du roi Philippe-Auguste. Elle épouse en 1212 Ferrand, fils du roi Sanche Ier de Portugal (mort le 29 juillet 1233), puis Thomas, fils de Thomas Ier de Savoie (mort avant 1263). Tous deux portent, pendant le règne de Jeanne, le titre de comte de Flandre et de Hainaut.

 

Maison de Portugal

.Ferdinand de Portugal (1188-1233) dit Ferrand de Flandre, comte de Flandre de 1211 à 1233

Fils du roi de Portugal Sanche Ier (1154-1211). Époux de Jeanne de Constantinople.  

Ferdinand entre dans la coalition européenne dirigée par Jean Sans Terre et l’empereur Otton IV, contre le roi Philippe Auguste. Après avoir brûlé Lille en 1213, Philippe Auguste gagne la bataille de Bouvines en 1214 contre le comte de Flandre et de Hainaut, Ferrand, et ses alliés, le roi d’Angleterre Jean sans Terre et l’empereur Otton IV de Brunswick. La Flandre n’est incorporée au domaine royal qu’en 1223 par le roi Louis VIII à son avènement.
Ferrand meurt en 1233 ; Jeanne se remarie en 1237 à Thomas II de Savoie.

 

Maison de Savoie :

.Thomas II de Savoie (1199-1259).comte de Flandre de 1237 à 1244, comte de Maurienne (1233-1259) et seigneur (1233) puis comte (1245-1259) de Piémont.

Fils du comte de Savoie Thomas Ier  et de Béatrice Marguerite de Genève. Second époux de la comtesse Jeanne de Constantinople.

 

Maison de Constantinople

.Marguerite de Constantinople ou  de Flandre ou Marguerite de Hainaut (1202-1279), comtesse de Flandre de 1244 à 1279

Fille cadette du comte Baudouin IX (Baudouin VI), elle hérite du comté de Flandre à la mort de sa sœur, la comtesse Jeanne de Constantinople. Elle épouse en juillet 1212 Bouchard d’Avesnes. 

Elle provoque, par sa partialité, les querelles intestines de succession déchaînées en Flandre et en Hainaut entre les enfants qu'elle avait eu de ses deux époux : Bouchard d'Avesnes et Guillaume de Dampierre.

L'année même de sa mort en 1279, réconciliée avec tous ses descendants, Marguerite de Constantinople fait proclamer Jean II d'Avesnes, Comte de Hainaut et Gui de Dampierre, Comte de Flandre.                                                            

                                                        

Maison de Dampierre

.Gui de Flandre (1225-1305), comte de Flandre de 1278 à 1305.

Fils de la comtesse Marguerite de Hainaut et de Guillaume II de Dampierre. Par son premier mariage en 1246 avec Mathilde de Béthune, il est seigneur de Béthune et de Termonde (1248-1264).

En 1263, il a acheté le marquisat de Namur, terre d’empire ce qui le rend vassal de l’empereur. Henri V de Luxembourg avait conquis le fief de Namur, et Guy entreprend de le reconquérir. Finalement, un traité de paix réconcilie les deux ennemis : Guy épouse la fille d'Henri, à qui ce dernier cède tous ses droits sur Namur en 1297. Gui se heurte à la bourgeoisie des villes, qui se fait appuyer de façon de plus en plus directe par les rois de France Philippe III puis surtout Philippe le Bel. Celui-ci prend prétexte de la tentative de Gui de marier sa fille Philippine à Édouard d'Angleterre, fils du roi d'Angleterre, pour intervenir militairement du (bataille de Furnes en 1297). Gui  est emprisonné. Mais ses fils bénéficiant de la réaction patriotique du peuple de Bruges acquis au Dampierre à la différence de la Bourgeoisie. Les "Klauwaert" brugeois se révoltent en 1302 au cours des Matines de Bruges, massacrant les partisans du roi puis taillent en pièce à Courtrai l'armée royale de retour en Flandre sous la conduite de Robert d'Artois, frère du roi, au cours de la bataille dite "des éperons d'or " le 11 juillet 1302. Croyant prendre sa revanche à la bataille de Mons en Pévèle en août 1304, au résultat indécis, Philippe le Bel négocie avec les flamands, obtenant finalement les châtellenies de Lille, Douai par le traité d'Athies sur Orge du 23 juin 1305 en contrepartie de la libération de Robert de Béthune, fils de Gui de Dampierre.                                                      

Le comté de Flandre conserve son indépendance mais  Philippe IV le Bel s’empare de Lille, de Douai et d’Orchies. Pour honorer une parole donnée, Gui se constitue prisonnier et  meurt captif à Compiègne en  juillet 1305.Mais les clauses financières du traité posent beaucoup de difficultés.

.Robert III de Flandre (1247-1322), ou Robert de Dampierre, dit Robert de Béthune (fief de sa mère Mathilde), comte de Nevers par mariage avec Yolande de Bourgogne  de 1272 à 1280, comte de Flandre de 1305 à 1322.

Fils du précédent et de Mahaut de Béthune.

Depuis la signature de la paix d’Athis sur Orge entre le roi Philippe le Bel et le comte de Flandre, le problème de l’exécution des clauses financières n’est pas résolu et à l’automne 1311, Robert et son fils Louis sont cités à comparaitre devant la Cour du roi.  Fin décembre Louis se présente et il est arrêté mais il parvient à s’évader et à se réfugier dans la partie de son comté relevant de l’empire ou il demande l’aide de l’empereur Henri VII. Le roi Philippe le Bel est furieux et se retourne contre son père Robert qui doit se présenter devant lui en juillet 1312 à Pontoise. Philippe le Bel exige sa soumission mais accepte de renoncer à la rente impayée en contrepartie de l’abandon des châtellenies de Lille, Béthune et Douai, accord celé par le traité de Pontoise du 11 juillet 1312 et qui sera très longtemps une source de conflit. Le roi Philippe le Bel visite alors la Flandre, qu'il estime avoir fait retour à la France.

Cette Flandre française occupe alors le tiers septentrional de ce qui deviendra le  département du Nord. Lille est sa principale ville, mais elle compte d'autres villes importantes : Douai, Cassel, Dunkerque, Hazebrouck et Bailleul. Elle se compose de deux sous-régions : le Westhoek français et la Flandre romane.

Le Westhoek français ou Flandre maritime est compris entre la Lys et la mer du Nord. Ce territoire correspond à l'arrondissement de Dunkerque. Il peut être décomposé en trois régions naturelles:
                                                     :                                                                        
.Le Blootland (« pays nu ») ou Plaine maritime, avec les villes de Dunkerque, Bourbourg, Bergues, Hondschoot.                                                                    .Le Houtland (« pays du bois »), avec les villes de Wormhout, Cassel, Hazebrouck, une partie de Bailleul.                                     .
. La plaine de la Lys avec  Merville, Steenwerck. 

La Flandre romaneou Flandre lilloise (en néerlandais Rijsels-Vlaanderen), composée des pays de Weppes, Mélantois, Carembault, Ferrain et une partie du Pévèle, formant autrefois l'ancienne châtellenie de Lille est détachée momentanément du comté de Flandre en 1319.

.Louis Ier de Flandre (1304-1346) dit Louis de Nevers, comte de Flandre de 1322 à 1346.

Fils du comte Louis Ier de Nevers et de la comtesse Jeanne de Rethel. Il épouse en 1320 Marguerite de France (8 ans), fille de Philippe le Long. En 1322, à la mort de Robert de Béthune, il s'impose comte de Flandre, grâce à l'appui du roi de France, face à son oncle, Robert de Cassel. Préférant vivre à la Cour de France, il mécontente ses sujets livrés à des gouverneurs étrangers. Il hérite de sa mère, en 1325, du comté de Rethel.                                                   

En 1328, le roi de France, Philippe VI de Valois (venu au secours du comte), bat les révoltés à Cassel. Il supprime leurs droits et confisque leurs biens au profit du comte Louis de Nevers. Le peuple et la bourgeoisie drapière menée par le Gantois, Jacques d'Artevelde, tiennent pour l'Angleterre, d'où vient la laine. Dès lors, le comte, soutenu par le roi et les villes de Flandre gallicane ou romane entre en lutte contre la Flandre flamingante et anglophile. Il est tué le 25 août 1346 à la bataille de Crécy.                                                        

.Louis II de Flandre né Louis de Dampierre (1330-1383) dit Louis de Male ou de Maele, comte de Flandre de 1346 à 1384

Fils du comte Louis Ier et de la comtesse de Bourgogne Marguerite Ire (1310-1382). Il épouse en 1347 Marguerite de Brabant, fille de Jean III de Brabant.

Il reprend possession de la Flandre gallicane (Lille, Douai, Orchies) en 1369, à l'occasion du mariage de sa fille, Marguerite de Flandre avec Philippe le Hardi, duc de Bourgogne réunifiant l’ensemble de la Flandre avec l’accord du roi Charles V pour obtenir l'alliance de la Flandre contre l'Angleterre. Il hérite à la mort de sa mère, le 9 mai 1382, du comté de Bourgogne (Franche Comté), du duché de  Bourgogne et du comté  d'Artois. Il meurt en 1384.    

Maison capétienne de Bourgogne :

.Marguerite III de Flandre née Marguerite de Dampierre, dite Marguerite de Maele (1350-1405) duchesse de Bourgogne,  puis comtesse de Flandre, d’Artois, de Bourgogne, Rethel et Nevers de 1384 à 1405.

Fille et héritière de Louis de Male et de Marguerite de Brabant.

En 1357, à l'âge de sept ans, elle épouse en premières noces Philippe de Rouvres (1346-1361). Veuve en 1361, à l'âge de onze ans, Marguerite devient duchesse douairière de Bourgogne (1361-1369). En juin 1369, à 19 ans, elle épouse en secondes noces le duc Philippe II de Bourgogne, dit le Hardi.

.Philippe II de Bourgogne (1342-1404) dit Philippe le Hardi, duc de Bourgogne de 1364 à 1404, puis comte de Flandre, d’Artois, de Bourgogne, de Rethel et de Nevers  de 1384 à 1404.

Fils du roi de France Jean II dit Jean le Bon. Duc de Bourgogne de 1364 à 1404 Par mariage avec Marguerite, il devient également de 1383 à 1404, comte de Bourgogne, comte d’Artois, comte de Flandre, comte de Nevers et  comte de Rethel. 

.Jean Ier de Bourgogne (1371-1419) dit Jean sans Peur, comte de Flandre de 1405 à 1419, duc et comte de Bourgogne, comte d’Artois de 1404 à 1419

Fils des précédents.

.Philippe III de Bourgogne (1396-1467) dit Philippe le Bon, comte de Flandre, duc et comte de Bourgogne, comte d’Artois  de 1419 à 1467.

Fils du précédent.

A la suite de l'assassinat de son père, il s'engage dans l'alliance anglaise contre le roi Charles VII. Il se réconcilie avec le roi au traité d'Arras en 1435, en raison de la concurrence de la manufacture anglaise, et reçoit l'Auxerrois, le Boulonnais et des villes de la Somme (Péronne, Abbeville, Amiens, St Quentin), faisant de lui un souverain indépendant. Il pratique une politique de prestige (construction du Palais de Rihour à Lille), surveillant les agissements de Louis XI pour détruire l'œuvre du traité d'Arras.

.Charles II de Bourgogne (1433-1477) dit Charles le Téméraire, comte de Flandre de 1467 à 1477, duc et comte de Bourgogne, comte d’Artois

Fils du précédent.

Le roi Louis XI suscite contre lui adversaire sur adversaire. Il meurt à Nancy en 1477.

.Marie de Bourgogne (1457-1482), comtesse de Flandre de 1477 à 1482, duchesse et comtesse de Bourgogne, comtesse d’Artois

Fille unique de Charles le Téméraire. Epouse de  Maximilien de Habsbourg, archiduc d’Autriche, fils de l’empereur Frédéric III de Habsbourg. Marie apporte aux Habsbourg tout l’Etat Bourguignon à l’exception du Duché de Bourgogne que le roi Louis XI lui conteste; son époux Maximilien contrecarre les visées de l'ambitieux roi Louis XI qui s'est emparé de la Picardie, de l'Artois, du Hainaut et d'une partie de la France. Cédée à Louis XI par le traité d’Arras de 1482, la Flandre est restituée par le roi Charles VIII par la paix établie à Senlis en 1493 mais reste un fief royal.

 

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Maison d'Habsbourg-Bourgogne

.Philippe IV le Beau (1478-1506), comte de Flandre de 1482 à 1506.

Fils de Maximilien Ier et de Marie de Bourgogne. Souverain des Etats Bourguignons, archiduc d'Autriche et par mariage avec Jeanne Ire de Castille dite Jeanne la Folle : roi de León et de Castille de 1504 à 1506.                                                        

.Charles III de Gand (1500-1558)  Charles, comte de Flandre de 1519 à 1555, empereur en 1519 sous le nom de Charles Quint.

Sous le règne de Charles Quint, marqué par les guerres contre François 1er  et Henri II, les comtés d’Artois et de Flandre y compris la Flandre romane sont officiellement dégagés de la suzeraineté des rois de France et du Parlement de Paris au traité de Madrid en 1526, puis incorporés au "Cercle de Bourgogne » un des cercles du Saint  Empire.

La paix des Dames (traité de Cambrai du 3 aout 1529) brise définitivement la vassalité médiévale du comté de  Flandre par rapport à la couronne de France. Le comté devient partie intégrante de l’empire.

.Philippe V (1527-1598), comte de Flandre de 1555 à 1598

Avec  le partage en 1555-1556 par Charles Quint entre son fils Philippe le Beau, roi d’Espagne et son frère Ferdinand qui lui succède comme empereur en 1558, la Flandre comme le comté de Bourgogne sont attribuées à Philippe et passent sous souveraineté des Habsbourg d’Espagne tout en restant dans l’empire tandis que les Habsbourg d’Autriche continuent d’être souverains sur les terres impériales d’Alsace.

Philippe quitte définitivement la Flandre pour l'Espagne en 1559. Ses successeurs n'y séjournent plus.

Après la paix d'Arras en 1579, les Pays-Bas du Sud, catholiques, plus l'Artois et le Hainaut forment les " Pays-Bas catholiques ou méridionaux " et restent aux Habsbourg d'Espagne tandis que les Pays Bas du Nord, protestants,  deviennent souverains sous le nom de " Provinces unies ". Mais continuent tous à relever de l’empire. En 1598, Philippe fait des Pays-Bas méridionaux une principauté autonome sous le sceptre de sa fille Isabelle mariée à l'Archiduc Albert d'Autriche. 

.Archiduchesse-Infante Isabelle et Archiduchesse Albert (1598-1621)

Leur premier soin est de conclure une "trêve de 12 ans " en 1609 avec les Provinces unies. 

L'autonomie des Pays Bas méridionaux prend fin à la mort, sans descendance, d'Albert en 1621 puis d'Isabelle en 1633. Le pays est replacé sous le gouvernement direct des Habsbourg d’Espagne.  Richelieu s'allie  alors aux Provinces Unies et projette le partage des Pays Bas méridionaux. Dès lors ces Pays-Bas méridionaux sont pris dans le tourbillon des guerres continentales au Nord par les Provinces unies et au Sud par la France (guerre de 30 ans). A partir de 1639, les rois de France Louis XIII puis Louis XIV envahissent les Pays-Bas méridionaux et la Flandre où ils rencontrent l'hostilité générale des flamands du sud.  L'armée française prend l'avantage : Prise d'Hesdinen 1639, d'Arras en 1640, d'Aire en 1641, d'Armentières en 1645 et enfin  de Dunkerque en 1646. Par les traités de Westphalie de 1648 qui mettent fin à la guerre de trente ans  l’indépendance de l’empire est proclamée pour les Provinces Unies. En revanche les Pays Bas méridionaux restent dans l’empire sous suzeraineté des Habsbourg d’Espagne. A la suite de la bataille des Dunes en 1658 gagnée par Turenne, suivie du Traité des Pyrénées en 1659, la France récupère l'Artois et acquiert Gravelines et la châtellenie de Bourbourg, les deux premières villes flamandes à réintégrer le royaume de France depuis 1529. Trois ans plus tard, le roi d'Angleterre Charles II, à court d'argent, vend à la France Dunkerque et Mardyck le 27 octobre 1662.  Après la prise de Douai et de Lille en 1667 par Louis XIV et après la bataille de Cassel en 1677 gagnée par Philippe d'Orléans, le Traité  d'Aix la Chapelle en 1668 laisse  Bergues, Furnes, Armentières, Douai, Lille, Menin, Courtrai et Audenarde avec leur châtellenies et dépendances (dont Comines), ainsi que Tournai et le Tournaisis, tous cédés par l'Espagne.

En 1678 : par le traité de Nimègue, la France rend à l'Espagne Audenarde et Courtrai, mais  elle acquiert Ypres, Wervicq, Warneton, Poperingue, Bailleul et Cassel avec leur châtellenies et dépendances, cédées par l'Espagne.

De 1679 à 1699,  dans le cadre de la politique des Réunions, la France s'empare en dehors de tout traité de diverses villes et villages flamands appartenant aux Pays-Bas méridionaux espagnols  qu'elle estime être des dépendances des places qui lui ont été cédées au traité de Nimègue. Parmi ces villes et villages flamands, dont certains sont enclavés dans les territoires déjà acquis par la France et d'autres sont enclavés en territoire espagnol, on trouve notamment Merville, La Motte-aux-Bois, Templemars, Vendeville, Roulers, Lo, Watervliet et Renaix.

Puis en 1699, en application du traité de Ryswick la France et l'Espagne signent à Lille le 3 décembre 1699 un traité déterminant le sort des villes et villages occupés par la France dans le cadre de la politique des Réunions, occupations que l'Espagne conteste. Par ce traité, la France rend Renaix et Watervliet à l'Espagne mais l'Espagne accepte de reconnaître la souveraineté de la France sur Merville, La Motte-aux-Bois, Templemars, Vendeville, Roluers et Lo.

En 1713 : par les traités d'Utrecht la France cède à l'Autriche, qui hérite des Pays-Bas espagnols, les villes de Furnes, Lo, Ypres, Poperingue, Roulers et Menin avec leur dépendances, ainsi que les parties des villes de Wervicq, Comines et Warneton situées sur la rive nord de la Lys. Ces territoires cédés à l'Autriche en 1713 sont appelés la Flandre rétrocédée ou West-Flandre. La France cède aussi à l'Autriche Tournai et le Tournaisis (sauf Saint-Amand, Mortagne et leurs dépendances). En 1754,  par un arrêt du Conseil du roi du 4 août 1754, Saint-Amand, Mortagne et leurs dépendances sont détachées de la Flandre française (généralité de Lille) et rattachées à la province du Hainaut français (généralité de Valenciennes). Par le traité des Limites signé le 16 mai 1769 à Versailles, la France et l'Autriche s'échangent des enclaves dans leurs territoires respectifs et rectifient leur frontière en certains points. En ce qui concerne la Flandre, la France cède à l'Autriche Neuve-Église, Dranoutre, et quelques terres agricoles dépendant de la paroisse de Nieppe. La France acquiert Deûlémont, Lezennes, Wannehain, Bourghelles, Sailly-lez-Lannoy, ainsi que plusieurs autres petites enclaves autrichiennes en Flandre française. Dix ans plus tard  par le second traité des Limites signé le 18 novembre 1779 à Bruxelles, la France cède à l'Autriche Westoutre, une partie du territoire du village de Leers, partie qui formera la commune de Leers-Nord en Belgique, ainsi que quelques terres agricoles le long de la frontière. L'Autriche cède aussi à la France quelques terres agricoles le long de la frontière. Enfin par un arrêt du Conseil du roi du 25 octobre 1782, afin de rectifier et simplifier la frontière entre la Flandre française et le Hainaut français, neuf villages et hameaux du pays d'Ostrevent sont transférés de la province du Hainaut français (généralité de Valenciennes) à la province de Flandre française (généralité de Lille) : Dechy, Erchin, Férin, Flesquières (dans l'actuelle commune de Cantin), Guesnain, Lallaing, Loffre, Masny et Roucourt ; tandis que 3 villages sont transférés de la Flandre française au Hainaut français : Abscon, Erre et Marquette-en-Ostrevant.

     

                                                                    

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