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25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 07:19

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

(appelé également ROYAUME DE VIENNE ET D’ARLES)

 

B.Comté de Bourgogne dit Franche-comté / Freigrafschaft Burgund

terre d’empire de 1032 jusqu’ à 1678

Maison de Valois-Bourgogne

.Marguerite Ire (1309- 1382), comtesse de Bourgogne et comtesse d'Artois de 1361 à 1382.

Fille cadette du roi Philippe V le Long et de la comtesse Jeanne II de Bourgogne et d'Artois. En 1320, elle épouse le comte Louis Ier de Flandre.

Marguerite hérite en 1361 du mari de sa petite fille, le duc Philippe Ier de Bourgogne,  les titres des comtés de Bourgogne et d'Artois. Le roi de France Jean II le Bon déclare que le duché lui revient à titre héréditaire et fait son entrée  dans la capitale du duché le 23 décembre 1361. Dans le comté (Franche-Comté), Marguerite se heurte à un prétendant au titre de comte palatin, il s’agit de Jean II de Chalon-Arlay, sire de Montaigu, arrière-petit-fils du comte Hugues de Chalon. Il s’empare d'Apremont, de Gray et de Jussey, mais il est battu et doit renoncer à ses prétentions.

Jean II de Chalon-Arlay meurt en 1362. Marguerite hérite d’une province qui vient d’être frappée par la peste ; à ces difficultés s’ajoute la convoitise du roi Jean II. En 1363, avant de retourner prisonnier en Angleterre, il concède en apanage le duché de Bourgogne à son quatrième fils, Philippe, le duc de Bourgogne Philippe II  surnommé le Hardi depuis la bataille de Poitiers, avec le titre de premier pair du royaume. Philippe lorgne sur le comté; il a l’appui de quelques nobles comtois, Henri et Jean de Vienne et Jean et Louis de Chalon-Auxerre.

Il enrôle « les Routiers », qui avaient été licenciés après le traité de Brétigny en 1360, regroupés en grandes compagnies qui sévissent dans son duché et les envoie ravager le comté. La comtesse fait appel aux nobles comtois qui sous la direction de Henri de Montfaucon, comte de Montbéliard, se liguent contre les Routiers. Hugues et Louis de Chalon-Arlay, Etienne et Jean de Montfaucon, Philippe de Vienne et Thiébaud VII de Neufchâtel apportent leur soutien au comte de Montbéliard. De fin décembre 1363 à février 1364, les combats sont nombreux à la limite des deux provinces.  Le 6 novembre 1364, le duc de Bourgogne Philippe II fait son entrée solennelle à Dijon, accompagné du duc d'Anjou son frère, de l’évêque d'Autun, et de toute la noblesse du duché de Bourgogne.

Cette même année 1364, Hugues II de Chalon-Arlay (1362-1388) obtient de l’empereur Charles IV, le titre de vicaire impérial pour le royaume de Bourgogne et les droits que l’empire possède sur Besançon. La puissance de la famille des Chalon est au maximum.

Début mars 1364, le duc quitte le Comté et emmène une grande partie des Routiers combattent le roi de Navarre qui s’est révolté contre le roi Charles V, frère de Philippe. Marguerite tente une médiation avec le roi, mais insatisfaite des termes du contrat, elle reprend le combat.

Henri de Montbéliard convoque à Arbois le 09 juin, une assemblée des nobles qui décide de reprendre la lutte. L’invasion du duché se prépare, mais de l’autre côté de la Saône, le seigneur de Sombernon, gouverneur de la Bourgogne, rassemble des hommes, bientôt rejoint par les troupes venant de Champagne sur l’ordre du roi. Les armées ducales sont plus nombreuses, Henri évite la bataille. Pendant ce temps, les négociations continuent à la cour de France, et le 25 juillet le traité de paix est signé. Il est accepté par les barons comtois au mois d’août et septembre. La guerre est terminée, Marguerite triomphe.

En 1366, le mot de «Franche-Comté» apparaît pour la première fois pour nommer le comté de Bourgogne. Cette année 1366, l’amiral Jean de Vienne bat près de Chambornay les Routiers qui ravagent la Franche-Comté et la Bourgogne. Tristan de Chalon-Auxerre, sire de Châtelbelin et de Rochefort, combat les Routiers qui se sont basés près de Chalon-sur-Saône. La victoire n’est pas décisive, il faut de l’argent pour les obliger à quitter la province ; c’est le connétable Bertrand du Guesclin qui négocie à Chagny la somme de 200 000 livres avec les mercenaires en les envoyant combattre en Espagne.

 

Maison de Valois-Bourgogne

 

.Louis de Flandre dit Louis de Mâle, (1330-1384), comte palatin de Bourgogne de 1382 à 1384, comte de Flandre, de Nevers et de Rethel de  1346 à1384, duc de Brabant (1356), comte d'Artois de  1382 à 1384

Fils du comte Louis Ier et de la comtesse de Bourgogne et d'Artois  Marguerite Ire. .

 

.Marguerite III de Flandre  (1350-1405), Comtesse palatine de Bourgogne de 1384 à 1405, duchesse de Bourgogne de 1357 à 1361

Petite-fille de Marguerite Ier,  appelée aussi Marguerite de Dampierre, héritière des comtés de Flandre, Nevers, Rethel, Brabant, Limbourg.

En 1357, à l'âge de sept ans, elle épouse en premières noces Philippe de Rouvres (1346-1361). Veuve en 1361, à l'âge de onze ans, Marguerite devient duchesse douairière de Bourgogne (1361-1369).

En juin 1369, à 19 ans, elle épouse en secondes noces  Philippe II de Bourgogne.

 

.Philippe IV (1342-1404), comte palatin de Bourgogne de 1383 à 1404, duc de Bourgogne (Philippe III le Hardi) de 1364 à 1404, comte d’Artois de 1383 à 1404

A la mort en 1384 de son père Louis II de Flandre, Marguerite de Dampierre hérite des deux titres de comtesse de Bourgogne et d'Artois. Son époux  devient  ainsi par son mariage : comte de Bourgogne (1384-1404) et comte d'Artois (1384-1404) et  donc vassal pour son comté de Bourgogne de l’empereur Charles IV de Luxembourg. Avec ses cinq comtés et le duché de Bourgogne, Philippe le Hardi devient le prince le plus puissant de la chrétienté.                                                   

Philippe rétablit l’atelier monétaire d'Auxonne, en terre d’empire, et frappe sa propre monnaie pour montrer son signe d’indépendance vis à vis du royaume de France. Philippe est tuteur du roi mineur Charles VI et régent de France ; il souhaite une alliance avec le duché de Bavière et lui fait épouser le 17 juillet 1385, Isabeau de Bavière, fille d’Etienne III, duc de Bavière et de Thadée Visconti, fille du duc de Milan.  

Cette même année 1385, Philippe marie à Cambrai son fils Jean de Nevers à Marguerite de Bavière; et sa fille Marguerite de Bourgogne à Guillaume de Bavière, les deux enfants d’Albert de Bavière. Philippe s’offre ainsi des perspectives d’expansion avec le mariage de ses deux enfants avec ceux de la famille des Wittelsbach de Bavière.

En 1386, une Chambre du conseil et des comptes est instaurée et réside à Lille. Philippe fixe le siège du Parlement comtois à Dôle, qui avec sa Chambre de justice, juge en appel, consacre le pouvoir de la bourgeoisie toute dévouée au duc comte. Le duc met également en place une Chambre du conseil et des comptes à Dijon pour la Bourgogne.

En 1390, Philippe le Hardi achète le comté de Charolais pour 60 000 écus d’or à Bernard VII d'Armagnac, avec l’argent de la dot de sa bru Marguerite de Bavière, l’expansion bourguignonne continue. C’est le retour, dans la Maison de Bourgogne, de ces terres qui faisaient parties du comté de Chalon-sur-Saône depuis le Xème siècle, mais avaient été intégrées dans le duché au XIIIème siècle. En 1392, Philippe continue sa politique d’alliance matrimoniale, en mariant sa fille Catherine avec le futur duc d’Autriche, Léopold IV de Habsbourg.  En 1398, l’empereur Wenceslas de Luxembourg accorde des privilèges aux Bisontins.

L’indépendance de la Commune de Besançon n’a jamais été aussi grande. En 1401, Philippe le Hardi marie sa fille Marie de Bourgogne avec le comte de Savoie Amédée VIII. L’année suivante, Philippe est en Flandre pour marier son fils Antoine, avec Jeanne de Luxembourg, la fille et héritière du comte de Ligny et de Saint-Pol, Waleran de Luxembourg. Le duc et la duchesse accordent le comté de Rethel à Antoine. En 1404, le duc de Bourgogne se rend en Flandre pour faire reconnaître son fils Antoine, comme l’héritier par sa mère, des duchés de Brabant et de Limbourg, au décès de la duchesse Jeanne de Brabant, tante de sa mère. À Bruxelles, il attrape la peste, qui l’emporte en quelques jours.

Marguerite décède en 1405, une année après son époux.                                                     

 

.Jean Ier dit Jean sans peur (1371-1419), comte palatin  de Bourgogne, duc de Bourgogne, comte d’Artois et de Flandre de 1405 à 1419,

Fils de Philippe II le Hardi ; il épouse Marguerite de Bavière, fille du duc de Bavière-Straubing, comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande, seigneur de Frise ce qui resserre considérablement ses liens avec l’empire.

 

Jean sans Peur prête hommage au roi Charles VI  le 23 mai 1404 pour son duché de Bourgogne et fait son entrée à Dijon le 17 juin 1404. Le 21 mars 1405, c'est sa mère qui meurt et, après l'hommage rendu le 26 août 1405, il prend possession des comtés de Flandre, d'Artois et de Bourgogne.

Jean se présente à Paris le 19 août, avec huit cents chevaliers ;  le duc d'Orléans s’enfuit avec la reine et le dauphin. Jean rattrape le dauphin et le ramène à Paris. Le duc d’Orléans réunit ses hommes et marche sur Paris, la guerre civile est imminente. Le 26 aout il rend hommage au roi pour son duché de Bourgogne ; Jean sans peur  s’allie aux Parisiens, mais sous la médiation de leur oncle, le duc de Berry, les deux princes se réconcilient. Pendant ce temps, les Anglais poursuivent l’occupation de la France, ils sont en Guyenne, en Artois et en Picardie. 

La folie du roi Charles VI entraîne la création d'un conseil de régence présidé par la reine Isabeau de Bavière et où s'opposent de façon irréductible le frère de Charles VI : Louis d'Orléans et  Jean sans Peur.

En Franche-Comté, la Commune de Besançon souhaite devenir la capitale du comté et offre au duc la régalie de la ville. Jean accepte cette proposition en octobre 1407.

Le 23 novembre 1407, il fait assassiner son cousin Louis pour, selon ses dires « soulager la France de ce tyran », ce qui lui vaut d’être exclu du Conseil de Régence et l’oblige à se réfugier dans ses terres de Flandre, où il fait rédiger un texte justifiant son acte.

En février 1408, l’empereur Wenceslas ratifie la décision de faire de Besançon la capitale du comté de Bourgogne.

Jean vient justifier devant le roi Charles VI l’assassinat de Louis d’Orléans, et en mars 1408, par décision royale son crime est absout.                                                 

Le 23 septembre 1408, Jean sans Peur écrase les Liégeois à la bataille d'Othée, obtient l'alliance des duchés de Luxembourg et de Lorraine. En novembre 1408, il fait une entrée triomphante dans Paris après sa victoire sur les bourgeois liégeois qui se sont soulevés contre son beau-frère l’évêque de Liège Jean de Bavière. La reine et les princes s’enfuient de la ville avec le roi.

 

Tout rentre dans l’ordre lors du traité de Chartres en 1409, où le roi de France et les enfants de Louis d'Orléans accordent le pardon au duc de Bourgogne, et celui-ci obtient le pouvoir total du gouvernement, mais le conflit entre la famille de Bourgogne et celle d'Orléans reste latent. 

Jean sans Peur a comme allié le duc Charles II de Lorraine qui est son représentant au Concile de Constance en 1414 ou celui-ci accompagne l’empereur Sigismond de Luxembourg. Allié à la reine Isabeau de Bavière, il s'empare de l'autorité royale et reçoit en novembre 1411 la mission de chasser les Armagnacs, mais la Paix d'Arras du 4 septembre 1414  l'écarte du gouvernement.

En 1416, profitant de la mort du duc Jean Ier de Berry, Jean sans peur s’empare du comté de Boulogne au détriment de la veuve, Jeanne d’Auvergne.  Le 29 avril 1417, à Constance, il fait alliance avec l’empereur Sigismond de Luxembourg.

Mais l’archevêque de Besançon, Thiébaud de Rougemont  ne se laisse pas déposséder de son droit. Il en appelle au pape et jette l’interdit sur la ville. Jean ne désire pas se heurter avec l’autorité ecclésiastique et en mai 1409 il revient en partie sur sa promesse en transférant à Besançon uniquement la chambre des comptes et du conseil, mais pas le Parlement et la chancellerie qui demeurent à Dôle.

En avril 1410, le fils de Louis d'Orléans, Charles, épouse Bonne, la fille du comte d'Armagnac Bernard VII, et la lutte s’engage entre Bourguignons et Armagnacs. Le parti Armagnac composé des ducs d'Orléans, de Berry, de Bourbon, de Bretagne et des comtes d'Armagnac, de Clermont et d'Alençon, prend les armes dans l’été, mais une nouvelle fois, un accord est trouvé et signé.                                                     

En janvier 1411, Jean sans Peur s’empare du comté de Tonnerre, possession de Louis de Chalon, qui s’est rallié aux Armagnacs. La guerre civile éclate dans l’été. Jean fait appel aux Lorrains, aux Brabançons, aux Allemands et aux Parisiens, et notamment à la corporation des Bouchers.

Un accord entre le duc et l’archevêque conduit ce dernier à lever l’interdit sur la ville en 1412.

Jean sans Peur s’empare de Paris, mais la ville est reprise en 1413 par le comte d’Armagnac. 

Au printemps 1414, le roi et les Armagnacs, forts d’une armée de deux cent-mille hommes, se mettent en route, et se lancent contre Jean, ce dernier s’enferme dans Arras, secondé notamment par Jean de la Trémoille et Jean de Neufchâtel. Ils soutiennent le siège. Après plus d’un mois de siège, et grâce la médiation du duc de Brabant et du dauphin, un traité est signé, qui interdit à Jean de revenir auprès du roi ou du dauphin sans leur accord express. En 1415, Henri V roi d'Angleterre réclame la couronne de France, la guerre s’accentue entre les deux pays. Henri V débarque avec vingt-six mille hommes. C’est la bataille d'Azincourt et la défaite des français.

En 1416, le dauphin meurt, il est remplacé par son jeune frère Charles.

Les Armagnacs considèrent la reine Isabeau de Bavière comme suspecte à leur cause et l'écartent du pouvoir. En 1417, Jean sans Peur libère la reine Isabelle de sa résidence de Tours et l’installe à Troyes. Pendant ce temps, un complot à Paris contre le connétable réussit avec le concours des partisans du duc de Bourgogne. Les massacres d'Armagnacs sont nombreux, presque trois mille personnes. Une épidémie survient et provoque la mort de cinquante mille personnes, dont le prince d'Orange Jean III de Chalon-Arlay, qui a accompagné en fidèle vassal le duc de Bourgogne. Jean et Isabelle font leur entrée dans Paris et rétablissent le calme.

Guillaume IV de Wittelsbach  héritier depuis 1404 de son père Albert Ier, duc de Bavière-Straubing, comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande est  l’époux de Marguerite, la sœur de Jean sans Peur. Il intervient au côté des Bourguignons dans la guerre entre Armagnacs et Bourgignons. A son, en 1417, sa fille unique Jacqueline hérite à son tour des comtés flamands.

Pendant ce temps le roi d’Angleterre Henri V poursuit son avancée en France et en 1419, annexe la Normandie; il s’avance sur Paris. La Cour de France sous la conduite du duc part pour Troyes.                                                  

Des rapprochements ont lieu entre le dauphin Charles, le futur Charles VII, et Jean sans Peur, pour lutter contre les Anglais; mais l’assassinat du duc lors de sa rencontre avec le dauphin, en septembre 1419, sur le pont à Montereau sur Yonne fait échouer l’alliance franco-bourguignonne. Ce crime est la vengeance de la mort du duc d'Orléans intervenue douze ans plus tôt.   

.Philippe V de Bourgogne, comte palatin de Bourgogne, duc de Bourgogne   (Philippe le III le Bon), comte d'Artois de 1419 à 1467

Fils unique de Jean sans Peur.

Il succède à son père, et se rapproche d’Henri V d'Angleterre, tandis que le dauphin se retire au-delà de la Loire.

Par le traité de Troyes en 1420, Henri V se fait reconnaître l’héritier de Charles VI. Il fait son entrée dans Paris accompagné de Philippe le Bon et de Charles VI. Cette même année, les Armagnacs venus du Lyonnais reprennent le Mâconnais.

Le 14 juin 1421, Louis de Chalon-Arlay (1418-1463), prince d'Orange, obtient de l’empereur le titre de vicaire impérial pour tout l’ancien royaume de Bourgogne.

En 1422, le roi d’Angleterre Henri V meurt à Vincennes ; son fils Henri n’a que huit mois et c’est l’oncle de ce dernier, le duc de Bedford Jean, qui assure la tutelle en France. Charles VI meurt. Le duc de Bedford proclame son neveu Henri VI : roi de France et d’Angleterre. Le dauphin Charles est lui aussi proclamé roi de France par ses partisans à Poitiers, sous le nom de Charles VII.

La guerre est terrible entre les anglo-bourguignons et les fidèles de Charles VII. Les défaites en 1423/1424 de Cravant et Verneuil laissent Charles VII et ses armées au-delà de la Loire.

Entre 1421 et 1428, le duc de Bourgogne Philippe le Bon est occupé à lutter contre sa cousine germaine, la comtesse de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de Frise, Jacqueline de Bavière. Cette femme cruelle qui a épousé contre son gré son cousin, le duc de Brabant Jean, a fait assassiner les fidèles amis de son mari; en représailles celui-ci bannit les dames d’honneur de son épouse.                                                  Elle se réfugie en Angleterre, obtient le divorce et épouse le duc de Gloucester Humphrey, frère du duc de Bedford. Le pape casse ce mariage. Elle retourne dans ses terres, mais elle est faite prisonnière et remise aux mains du duc de Bourgogne. Elle est obligée de reconnaître son cousin Philippe comme l’héritier de ses quatre comtés.

En 1429, Philippe rachète pour 132 000 écus le comté de Namur à son dernier seigneur. 1429 est l’année d’arrivée de Jeanne d'Arc sur la scène de l’Histoire de France. 

En mai 1429, le duc Philippe III de Bourgogne se décide à mener une guerre totale contre le Dauphin. Il laisse son vassal, le prince d'Orange, Louis de Chalon-Arlay se lancer à la conquête du Dauphiné. Louis est intéressé à titre personnel, car il souhaite réunir ses terres de sa principauté avec ses domaines dans le comté de Bourgogne. Le 11 juin, les troupes de Louis se heurtent aux troupes dauphinoises à Anthon mais celle-ci mettent en pièce leur agresseur. La conquête du Dauphiné est abandonnée.

Le 17 juillet 1429, Charles VII est couronné dans la cathédrale de Reims, après que l’armée de Jeanne d’Arc eue traversé les villes de Gien, d'Auxerre, de Saint-Florentin et de Troyes sur son passage.

Les Bourguignons sont plus chanceux dans le conflit qui les oppose aux Lorrains. Philippe se mêle de la guerre de succession sur le duché de Lorraine en choisissant le parti dAntoine de Vaudémont contre celui de René d’Anjou.

À la mort de ses deux cousins Jean en 1427 et Philippe en 1430, les deux fils de son oncle Antoine, Philippe le Bon hérite des duchés de Brabant et de Limbourg.

Le 2 juillet 1431, les troupes bourguignonnes conduites par le maréchal Jean de Vergy battent celles du duc de Lorraine René d’Anjou et capturent celui-ci ainsi que de nombreux chevaliers. René est emmené en captivité à Dijon puis à Salins et reste six ans dans les geôles bourguignonnes avant de retrouver la liberté en contrepartie de la livraison de quatre châteaux à Philippe le Bon. En représailles de cette captivité, les troupes du duc Louis III d'Anjou, frère du duc René, envahissent la principauté d'Orange et y restent jusqu’à la libération du captif.                                                         

À partir de 1431, Philippe le Bon commence de s’éloigner de plus en plus des Anglais. La même année, Jeanne d'Arc est condamnée à mort et brûlée vive.

En 1432, un complot contre le duc de Bourgogne est découvert, parmi les conspirateurs Jean de la Trémoille, grand chambellan. Les traitres se réfugient à la cour de France, commanditaire de ces agissements.

Cette même année 1432, les Armagnacs s’emparent de nouveau de la forteresse de Solutré qui garde Mâcon. Une bande favorable à Charles VII s’empare d'Avallon en décembre. 

En 1433, le duc de Bedford épouse la fille du Comte de Saint-Pol, vassal de Philippe, sans lui demander son aval, ce qui provoque une distension encore plus grande entre Bourguignons et Anglais. Philippe vient libérer en octobre Avallon. Cette même année 1433, Philippe parvient à faire abdiquer sa cousine Jacqueline en sa faveur et récupère les comtés flamands.                                                         

En 1434, le duc de Bourbon, allié du roi de France, envahit la Bourgogne, Philippe se met en route avec son armée et attaque à son tour les états du duc de Bourbon. La médiation du duc de Savoie arrête le conflit. Dans l’acte signé par les deux parties, Philippe obtient la destruction totale de la forteresse de la Roche de Solutré.

En 1435, au congrès d'Arras, Philippe le Bon fait la paix avec le roi de France Charles VII, il obtient les comtés de Mâcon, d'Auxerre et les villes de la Somme, mais également l’exemption de toute vassalité sa vie durant avec dispense de lui prêter hommage pour le duché de Bourgogne se rendant donc totalement indépendant du roi de France. Philippe III se fait alors appeler grand-duc d’Occident.

En octobre 1442, Philippe le Bon rencontre l’empereur Frédéric III de Habsbourg à Besançon. Le duc, l’archevêque et la Commune en profitent pour faire confirmer leurs droits respectifs mais sans aucun changement sur leurs désaccords.

En 1443, la duchesse de Luxembourg  Élisabeth de Gorlitz, la tante de Philippe, puisqu’elle est la veuve d’Antoine de Brabant, vient trouver son neveu, car les troupes du duc de Saxe envahissent son duché.                                                    

Philippe accepte d’aider la duchesse et se fait remettre par un accord le duché, et en deux mois ses troupes récupèrent les terres luxembourgeoises.

En 1444, le reste des « Écorcheurs » revenant de Suisse où ils avaient été emmenés par le dauphin Louis, à la demande de l’empereur Frédéric III, ravage Lure, Luxeuil, Faucogney, Faverney et la campagne dijonnaise. Le 28 octobre 1444 est signé à Einsisheim entre les huit cantons, la ville de Bâle et  le Dauphin un  traité  qui stipule qu'il aura " Bonne et perpétuelle amitié entre la France et la Confédération suisse". 

Cette signature intervient après le drame de Saint Jacques sur la Birse. C'est le courage des suisses et leur supériorité en nombre qui forcent l'admiration du Dauphin et du Roi de France et les pousse à leur offrir malgré leur défaite la paix. Ils combattent dans une guerre territoriale contre le roi de France allié à  l'empereur.                                                     

L’année suivante les nobles comtois lèvent une armée qui sous le commandement du maréchal de Bourgogne, Thiébaud de Neufchâtel, extermine une moitié  des écorcheurs  à Altkirch. Mais ces bandits soutenus secrètement par le roi de France continuent leurs terribles méfaits. Une seconde armée et l’argent mettent fin à leur existence.

En 1456, le dauphin Louis le futur Louis XI, fâché avec son père, se réfugie chez le duc de Bourgogne qui l’installe dans le Brabant. Il reste là-bas jusqu’à la mort de son père.

C’est Philippe qui couronne Louis XI à Reims en août 1461 qui succède à son père Charles VII. La reconnaissance est un sentiment inconnu à Louis et il cherche à affaiblir le duc de Bourgogne. Il commence par brouiller le fils Charles le futur Téméraire, comte de Charolais, avec son père; Charles qui a été pendant cinq ans son ami et son compagnon de jeu ; et dans le même temps il parvient à détacher les Suisses du service bourguignon.

En 1463, Louis XI rachète à Philippe pour 400 000 écus les villes de la Somme (Amiens, Abbeville et Saint-Quentin). Charles se sent spolié et fait des reproches à son père. En 1465, Charles, comte de Charolais, annonce qu’il prend la tête de la ligue des princes français (les ducs de Berry, de Bourbon, de Bretagne, de Calabre, de Nemours et les comtes d'Armagnac, de Dunois, de Saint-Pol) contre le roi de France.                                                                                                       

.Charles le Téméraire  (1433-1477), comte palatin de  Bourgogne, duc de Bourgogne, comte d’ Artois  de 1467 à 1477,

Fils du précèdent.

 

.Marie de Bourgogne (1457-1482), comtesse palatine de Bourgogne de 1477 à 1482

 

Fille unique de Charles le Téméraire. Elle épouse Maximilien de Habsbourg. Marie meurt en 1482.

 

                                                         

 

 

 

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