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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 14:50
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Sans vouloir polémiquer, il est évident que les Services de Renseignements et la Police ne sont pas en mesure actuellement de défendre les citoyens contre les menaces terroristes.

La situation de la France vient de le révéler non seulement aux citoyens français mais à l’ensemble des citoyens européens qui ne devraient pas croire naïvement que les services de renseignements et la police de leur pays seraient plus à même de garantir efficacement leur sécurité.

En effet comment peut-on prétendre que certains individus potentiellement dangereux feraient l’objet d’une surveillance qualifiée de « serrée » quand on constate qu’ils détenaient divers armes prohibées et ont  pu quelques jours après avoir assassiné froidement des militaires assassiner encore des civils ?

Tel est bien à l’évidence le cas de Mohamed  Merah qui, faisant pourtant l’objet d’une surveillance particulière, a pu acheter et détenir en toute impunité des armes, puis après avoir effectué un premier assassinat a pu en effectuer un deuxième .

Et ce ne ne sont pas des plans Vigipirate ou autres, aux effectifs souvent ridicules, qui doivent rassurer les citoyens par leur caractère très insuffisamment dissuasif !

Or les positions adoptées par l’Union Européenne et plus particulièrement de la France à l’égard des situations qui règnent au sud et à l’est de la Méditerranée ne font qu’augmenter la menace terroriste contre les citoyens alors que force est d’admettre que face à une telle menace qui peut s’aggraver en quelques jours  les Services de Renseignement et la Police ne sont pas à la hauteur.

Faute  donc de pouvoir garantir à leurs citoyens la sécurité à laquelle ils ont droit, nos gouvernants seraient bien avisés dans leur choix de politique étrangère et de défense de prendre la juste mesure des risques qu’ils leurs font prendre.

C’est en effet un peu trop facile de prétendre, sans que le citoyen puisse le vérifier, que grâce à l’action des services de renseignement et de police bon nombre d’actions terroristes ont pu être déjouées et qu’il n’y a pas de risque zéro.

Le citoyen est en droit d’exiger de ses gouvernants qu’ils ne se montrent pas responsables  non seulement par des actions intempestives ou au contraire par une abstention coupable   de l’accroissement de la menace terroriste.

Car une troisième question se pose dans le cas récent qui vient de toucher la France : celui du moment choisi par Mohamed Merah.

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 09:52
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Le XIXe siècle a été le siècle par excellence du paroxysme de l’art diplomatique européen.Deux personnages ont dominés le Congrès de Vienne : Metternich et Talleyrand.

Talleyrand  est certainement le meilleur ministre des Affaires étrangères que la France a compté mais aussi un des meilleurs ministres des Affaires Etrangères européens.

Après les guerres de la Révolution et de l’Empire Napoléonien qui ont ensanglanté l’ensemble de l’Europe, le Congrès de Vienne a réussi empêcher une nouvelle guerre couvrant l’ensemble du territoire européen pour la durée d’un siècle de 1814 à 1914.

Ce résultat a pu être atteint grâce à un système de  principe développés par  Talleyrand.
Considérant qu’après l’empereur Charles Quint et jusqu’alors, la France avait prédominé en Europe, il a réussi à convaincre les vainqueurs de la France que ce ne serait pas en affaiblissant celle-ci que l’Europe trouverait son équilibre. Il considérait en effet l’appartenance de la France comme obligatoire dans tout système opérationnel de l’Equilibre Européen. Le fin diplomate qu’il était, savait qu’en dépit de la défaite complète de Waterloo,  les autres représentants officiels au Congrès ne pourraient remettre en cause un tel postulat.. Talleyrand avait bien évidemment l’intention de faire référence plus ouvertement à la suprématie française générée par des siècles de gloire, une fois que ce système de Famille Européenne aurait été mis en œuvre. Pour lui, que la France soit uniquement membre d’un groupe de pays puissants n’était pas suffisant. Il voulait que la France regagne le leadership  de l’Europe qui avait toujours été sien.

Ses principes étaient basés sur « l’ordre véritable », « l’ordre des choses existant » et de « vrais principes ». Ces trois idées sous-entendaient un ordre préexistant assimilé à une idée de l’autorité naturelle supérieure liée à une obligation morale. Il lui fut ainsi aisé de déduire de cette loi naturelle, les trois principes classiques de la diplomatie Européenne : le principe de droit public, le principe de légitimité et le principe d’équilibre.

Talleyrand insistait sur le fait que le Congrès de Vienne devrait s’organiser sur la base des deux principes essentiels de Légitimité et d’Equilibre.

Selon lui ce principe de Légitimité  avait pour fonction de protéger un ordre traditionnel qui était devenu l’équivalent d’un ordre « naturel ». Les leçons tirées de l’histoire démontraient que tout Equilibre Européen devait être basé sur les trois conditions suivantes :

1. Aucun pouvoir ne devait être habilité à dominer seul ou associé à une autre puissance.

2. L’indépendance nationale de chaque pouvoir devait être garantie.

 3. La création et la mise en place d’un système international, viable de l’intérieur en Europe, devaient être établies pour éviter un état de bellicisme permanent.


Les deux premières conditions reflètent la conception prérévolutionnaire classique d’une balance des Puissances. Cependant, la troisième condition évoquée par Talleyrand est une innovation qui vise à organiser les relations internationales européennes. En proposant l’introduction d’un système international, Talleyrand était le précurseur de ce qui devrait devenir, ultérieurement, le Système des Congrès et du Concert Européen.

Le principe de Légitimité était celui que Talleyrand valorisait le plus. Ce principe restaurateur et monarchique avait pour vocation le rétablissement du pouvoir des monarques déchus de l’Europe. Ces derniers avaient perdu leur trône lors de la réorganisation napoléonienne et ne cessaient de réclamer leur restauration sur le plan personnel et national. Outre le fait de répondre à leur exigence de souveraineté traditionnelle, cette idée de légitimité garantissait de surcroît les frontières nationales territoriales.

Le principe de légitimité se compose de deux principes subordonnés : le droit d’abdication du pouvoir et la négation de la revendication du pouvoir par la force. La souveraineté pouvait seulement être assumée dans le cas où un monarque abdiquait officiellement son droit au pouvoir, et ce, avec la reconnaissance des autres puissances.

Le principe de l’Equilibre vise essentiellement à mesurer et limiter les ambitions hégémoniques des autres Puissances Européennes. A ses yeux, des relations européennes saines se définissaient de la façon suivante : Forces de résistance = Forces d’agression. Equation idéale s’il en est, car la résistance minimale du plus petit des états équivaudrait en théorie à l’agression maximale du plus puissant des états.

Un siècle après le Congrès de Vienne, Il est clair que les négociateurs du Traité de Versailles ayant mis fin à la guerre 1914-1918 n’ont pas l’intelligence de Talleyrand quand ils ont décidé de rompre l’équilibre européen en démantelant non seulement l’empire austro-hongrois  et  le vieil homme malade de l’Europe l’empire Ottoman ainsi qu’en imposant à l’Allemagne des conditions humiliantes et financièrement trop douloureuses. On sait ce qu’il est résulté de l’abaissement stupide de l’Allemagne et de l’Autriche !

Un siècle plus tard encore, en ce début du XXI° siècle, Il apparait  tout aussi clair que les diplomates américains et européens contemporains n’ont pas fait preuve  d’autant d’intelligence que Talleyrand et d’une certaine méconnaissance historique en  voulant s’emparer des  dépouilles ces vingt dernières années du nouveau vieil homme malade de l’Europe qu’était devenu l’empire soviétique et en ne prenant pas suffisamment en considération du  renouveau  de  la Turquie inspirée de plus en plus par la grandeur passée de l’empire ottoman.

Ce n’est pas en affaiblissant la Russie et en interdisant à la Turquie d’intégrer l’Union Européenne que nos diplomates contribuent à la recherche d’un équilibre dans la zone d’influence de l’Europe voire sur le plan mondial.

Aujourdhui, face à une Russie diabolisée par les intellectuels européens qui a décidé de réagir face  aux empiétements voire aux agressions d’une alliance l’Otan qui aurait du disparaitre en même temps que la dissolution du pacte de Varsovie, et face à la réussite économique  d’une Turquie qui rejetée par l’Union Européenne, en raison d’un certain abandon de sa laïcité, redécouvre la gloire de l’empire ottoman, la diplomatie occidentale est totalement impuissante  et ne peut que constater le fossé croissant qui se creuse entre le triumvirat occidental du conseil de sécurité de l’Onu depuis que la France a réintégré l’Otan et le duo Russie-Chine lequel élargi à l’Assemblée Générale oppose de plus en plus les Occidentaux et leurs vassaux d’une part, la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud  d’autre part.

 

Si nos diplomates occidentaux un peu trop souvent influencés par une diplomatie française alignée sur celle des Etats Unis ont cru pouvoir avancer cachés sous le couvert politiquement correct de la prétendue défense des droits de l’homme, cette époque est désormais révolue. Et, contrairement à ce qu’ils espèrent, en pensant que la perspective des élections expliquaient ses positions, il semble douteux que le de nouveau Président russe Vladimir Poutine assouplissent celles-ci dans la mesure ou la Russie doit redevenir un Etat dont on doit tenir compte pour l’équilibre de l’Europe et des régions proches c'est-à-dire pour sa sécurité et sa défense.

On ne fait pas en effet une bonne politique des Affaires Etrangères avec de bons sentiments et nos diplomates européens surtout les français, après avoir réappris l’histoire et les règles immuables de la diplomatie devront bien revenir rapidement à une « Real Politik » en réappliquant les bons vieux principes de la diplomatie appliqués par Talleyrand : les principes d’équilibre et de légitimité.

La Russie est l’héritières spirituelle de l’empire romain d’orient et ne saurait accepter de voir son rôle réduit peu ou prou à celui du Saint Empire romain germanique démantelé  puis  réduit à un empire austro-hongrois à nouveau démantelé pour finalement se réduire à une petite république autrichienne à la neutralité imposée alors que l’empire austro-hongrois assurait, comme d’ailleurs avant lui à une certaine époque l’empire romain germanique l’équilibre européen face à l’empire ottoman et à l’empire russe.

Force est de constater que la politique étrangère des européens  au lieu de rechercher l’équilibre conduit à une instabilité croissante sur ses « marches frontières » facteur d’inquiétude croissante pour sa sécurité.

Une chose parait acquise, c’est que l’Union Européenne va devoir avoir chaque jour davantage tenir compte de la nouvelle Russie de Poutine et de la nouvelle Turquie d’Erdogan faute de quoi comme la diplomatie française, elle risque, après des succès récents plus qu’incertains ne plus faire que de la gesticulation médiatique qui finira par lasser l’opinion publique.

L’époque des Ministres des Affaires étrangères modéle Kouchner est définitivement révolus.

La débâcle prochaine d’Afghanistan, après le fiasco de la guerre d’Irak, la situation explosive de la Syrie et son extension probable au Liban, et celle de l’Iran en regard  d’un conflit israélo-palestinien qui a trop

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 12:53
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La politique monétaire de la Banque Centrale Européenne apparait plus orthodoxe que celle de la Réserve  Fédérale américaine ou de la Banque d’Angleterre ; en effet alors que ces dernières  monétarisent  les dettes publiques des Etats Unis et du Royaume Uni en souscrivant directement  les emprunts des Trésors de ces pays , la Banque Centrale Européenne octroie à « guichet ouvert »  des prêts à taux très bas aux banques de la zone euro en grande partie pour leur permettre de souscrire  les émissions des Trésors de leur pays .Néanmoins cette politique des banques centrales américaine et européennes restent fondées sur les mêmes théories monétaristes.

Alors que la Réserve Fédérale va permettre au Trésor des Etats Unis d’emprunter à un taux proche de zéro donc à priori limitant au minimum la charge sur le contribuable  nonobstant le risque d’inflation ou de déflation qui va  peser sur lui comme consommateur, la politique de la BCE pèse davantage sur les contribuables car à l’aide des prêts qu’elle accorde à un 1% aux banques, celles-ci vont reprêter aux Etats Européens à des taux supérieurs de 2 à 4% selon les Etats  faisant payer aux contribuables la marge qui doit permettre aux banques de faire facilement les bénéfices nécessaires à l’augmentation décidée de leur capitaux propres.

En  continuant de se fourvoyer dans des politiques Keynésiennes, La Reserve Fédérale, la Banque d’Angleterre, la Banque Centrale Européenne et même, pour éviter la hausse du franc suisse en raison de la défiance sur le dollar et l’euro, la Banque Nationale Suisse, font toutes fonctionner la planche à billets.

Or ce n’est pas tant la quantité de monnaie émise qui est de nature à relancer la croissance que la vitesse de circulation de cette monnaie. Or actuellement il apparait clairement que cette vitesse ,par manque de confiance, se ralentit de sorte que les quantités colossales de monnaie fiduciaire émise ne relancent  pratiquement pas la croissance.

On observera pourtant qu’alors que l’épargne est abondante dans la plupart des pays et devrait financer les besoins de financement public et privé, les Etats se trouvent contraints par le laxisme depuis 40 ans de leurs dirigeants qui ont cru que la monnaie fiduciaire allaient leur permettre d’emprunter indéfiniment, de demander aux banques centrales de les financer avec des milliards de dollars ou d’euros qu’elles n’ont pas et qu’elles créent sans aucune contrepartie et donc qui n’ont strictement aucune valeur.

Bien plus  la politique de taux d’intérêt très bas à long et à court terme qui accompagne ces  émissions massives de papier sans valeur non seulement ne permet pas « de réamorcer la pompe » de la croissance mais détruise progressivement le capital. On admet en effet que le niveau le niveau d'épargne est déterminé par le taux d'intérêt.

Quand bien même il n’y aurait aucune inflation voire une déflation, la politique de taux zéro est de nature, si elle dure trop longtemps ( la Reserve Fédérale  et la BCE  annoncent encore deux à trois ans de taux très bas) à mettre en très grande difficultés les organismes par exemple de prévoyance tel les Fonds de Retraite ou les Sociétés d’Assurance Vie dont les taux de rendement ne leur permettront plus de maintenir le niveau des rentes ce qui ne sera pas de nature là encore à permettre de revenir à une  croissance raisonnable de 2% etc…etc..

Sans compter qu’il sera très difficile de remonter même progressivement le niveau des taux d’intérêt car cela fera chuter  la valeur de certains actifs tels par exemple les actifs immobiliers pour lesquels une bulle s’est formée en raison des trop faibles taux d’intérêt hypothécaire pratiqués à un moment ou les banques ne peuvent guère se permettre de devoir encore provisionner des sommes considérables comme par exemple en Espagne.

En fait ce que n’arrive plus à restaurer les gouvernants c’est la confiance des épargnants qui  perdent confiance dans la monnaie fiduciaire dont la valeur ne repose précisément comme son qualificatif l’indique que sur cette confiance.

Or sous la pression des anglo-saxons, nos dirigeants européens ont poussé stupidement  nos banques centrales européennes à vendre leur or à des prix très bas par rapport au prix actuel de sorte qu’aujourdhui, alors qu’il faudrait qu’elle rachète progressivement de l’or pour rétablir l’étalon or, seul système capable de restaurer la confiance, elles n’ont plus la capacité de le faire et l’auront de moins en moins au fur et à mesure que non seulement les épargnants avisés mais aussi les banques centrales des pays émergents continueront à en acheter de plus en plus pour diversifier leurs réserves constituées essentiellement de monnaies dollars et euros sans valeur faute d’étalon, et que le prix de l’or sera multiplié par dix voire plus.

Chaque épargnant doit aujourdhui se poser la question de savoir pourquoi prolifèrent les Officines de rachat d’Or  et comment elles comptent réaliser des bénéfices considérables si ce n’est qu’ elles croient à une hausse massive de l’or que les particuliers peu avisés leur vendent à bas prix en pensant faire une bonne affaire.

Le moment n’est pas loin ou suivant toujours le mauvais exemple des Etats Unis qui sont à l’origine par leur décision du 15 aout 1971 de suppression de la convertibilité pour les autres banques centrales de  leur dollar en or, ils devront interdire aux épargnants la détention d’Or.

Ceux qui doutent que le Pays qui se veut celui de la Liberté a pu interdire et punir la détention d’or reliront pour preuve le texte de l’Ordonnance du 5 avril 1933 du Président des Etats Unis d’Amérique Franklin Roosevelt :

«  Toutes les personnes sont appelées à déposer au plus tard le 1er mai, toutes leurs pièces d’or, leurs lingots d’or et leurs certificats d’or dans une agence de la Banque Fédérale ou une agence bancaire membre du Système Bancaire Fédéral.

La condamnation criminelle de toute personne qui viole cet ordre interdisant de garder de l’or chez soi sera de 10 000 dollars d’amende ou dix de prisons ou les deux »

Au pays de la liberté, les citoyens ont toujours pu détenir une arme mais pas de l’or !

Or qu’est-il advenu  de leur or ?

 

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 17:31
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La Civilisation Occidentale désigne une aire culturelle résultant de la civilisation grecque (pensée, science), de la civilisation romaine (droit) et des cultures chrétienne et .juive Après une période de relatif déclin durant le Moyen Âge, la civilisation occidentale a atteint sa maturité avec la Renaissance  puis avec les Lumières du XVIII° siècle en se libérant de l'influence de l'Église, avant d’atteindre son apogée avec la Révolution industrielle du XIX°  siècle, la colonisation européenne du monde et enfin avec les révolutions politiques du  XX° siècle, qui ont instauré la laïcité et la démocratie parlementaire.

Originellement défini comme la zone culturelle de l’Europe de l'Ouest et de l'Europe centrale, les usages contemporains du terme se réfèrent au XXIe siècle aux sociétés de l'Europe élargie et leur descendants généalogiques, culturels, linguistiques, philosophiques qui incluent les pays dont la culture majoritaire est dérivée de la culture européenne, tels que le Canada et les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ainsi que les pays d’Amérique latine; depuis la chute du communisme, à la fin des années 1980, la disparition de l'URSS, les pays d’Europe de l’Est  sont considérés comme des pays occidentaux à part entière.

La civilisation occidentale est le berceau de la démocratie, de la laïcité et de l'État de droit. C’est en Occident que s’est développé la société capitaliste. C'est également en Occident qu'a débuté, grâce au capitalisme la révolution industrielle. C’est enfin en Occident, en réaction, que les théories socialistes et marxistes ont été élaborées.

L’Occidentalisation est un mécanisme mondialisé et ancien d'imprégnation culturelle de sociétés n'appartenant pas aux pays  se revendiquant de la civilisation occidentale par les valeurs de celle-ci. Le processus d'occidentalisation s'observe dans de très nombreux domaines culturels comme les techniques et l'industrie, la langue, la cuisine, le droit, la religion, la philosophie, les relations humaines. Ce phénomène qui fait suite au colonialisme est en accélération, y compris dans des sociétés n'y en ayant pas été soumises. Sans toutefois conduire à une assimilation culturelle, ce rayonnement est presque toujours à la fois perçu comme une modernisation et une perversion des sociétés y étant soumis, et comme il s'accompagne aussi d'une acculturation, il en est considéré comme une forme d'Hégémonie culturelle, et de ce fait est même qualifié d'Impérialisme culturel.

Mais si cette occidentalisation continue de se développer, en dépit du déclin de « l’Occident » lié à la résistance de plus en plus forte  mentionnée ci-dessus, on peut légitimement estimer que les autres civilisations qui s’effacent devant ce phénomène mondial n’ont pas été en mesure jusqu’à présent de procurer aux êtres humains  de leur aire d’expansion des moyens supérieurs d’épanouissement de la "concurrencer". 

Rien ne permet de penser que la civilisation occidentale et le modèle de développement qu’elle a engendré ne devra pas s’effacer un jour devant une autre civilisation moins matérialiste capable de permettre à l’être humain de se réaliser, de s’épanouir mieux.

Rien n’interdit par exemple à un chinois  de dire que la vieille civilisation chinoise est supérieure  à la civilisation occidentale .Mais pour le moment, force est de constater, par exemple, que la Chine s’occidentalise chaque jour davantage et qu’il n’y a pas de civilisation en mesure de « rivaliser » avec le modèle de la civilisation occidentale. Sauf à soutenir que le phénomène mondial de l’Occidentalisation n’a rien à  voir avec le développement des valeurs de la civilisation occidentale -ce qui paraitrait assez grotesque.

Dès lors, au nom de la liberté d’expression qui constitue une des valeurs de cette civilisation on ne saurait interdire  et reprocher à n’importe quel être humain quelle que soit sa race de dire qu’il considère que la civilisation occidentale a, au moins jusqu’à ce jour, prouver sa supériorité, n’en déplaise aux adeptes du « politiquement correct » dont  les motivations réelles vont souvent à l’encontre des valeurs de cette civilisation.

 

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 12:08
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Syrie-Lybie- Irak-Iran -Afghanistan- Diplomatie française- Qatar- Politique des Etats Unis- Russie-Chine- Allemagne

Un peu trop « regonflée » par l’opération de Lybie dont on peut pourtant constater chaque jour davantage qu’elle n’est pas vraiment  un succès du triumvirat  occidental  Etats-Unis-Royaume Uni et France , la diplomatie française a cru pouvoir rejouer le scénario de Lybie tout en se défendant, la main sur le cœur, d’envisager toutes interventions armées.

Mal lui en a pris comme elle aurait dû s’y attendre si  elle avait réellement pris la mesure de la situation internationale actuelle.

Comme prévu dans un précédent article, elle s’est heurtée au  double veto russe et chinois !

Les  arguments tirés de la défense des droits de l’homme , du devoir de protection des civils qu’elle croyait pouvoir légitimer un quelconque droit d’ingérence sont désormais sans effet  dès lors qu’il n’est pas contestable que dans les opérations de Libye, le triumvirat mené par son un,  peu trop actif  avocat français, a  délibérément outrepassé le mandat qui avait été donné par l’ONU   en soutenant militairement  une partie de la population libyenne  contre l’autre  voire en  lui livrant des armes et en  laissant intervenir aux sols au côté des rebelles des soldats  qataris ou des forces spéciales  américaines, anglaises et françaises c'est-à-dire  en  se rendant en partie responsables d’une guerre civile qu’ils prétendaient vouloir empêcher.

Or il apparait clair dans les propos de Madame Clinton et de Monsieur Panetta , avant même que ne soient soumis au Conseil de Sécurité de l’ONU, les différentes résolutions  élaborées par les Etats Unis mais défendus par leur  fidèle vassal  français, que le calendrier et la manière d’agir élaborés par les occidentaux  pour la Syrie ressemblent étrangement à ce qui a été expérimentés  en Lybie .

En effet les Etats Unis en sont déjà arrivés à l’étape ou ils ont décidé d’emblée que l’opposition syrienne dont on ne sait pourtant pas réellement, pas plus qu’en Lybie ce qu’elle représente et si on peut raisonnablement penser qu’elle est majoritaire, devait accéder au pouvoir et que l’équipe dirigeante actuelle devait partir.

Dès lors qu’une telle volonté est affichée clairement, sauf  pour le gouvernement des Etats Unis et de ses deux vassaux à perdre une crédibilité déjà bien ébranlée, il est bien évident que tous les moyens  sont  déjà envisagés pour  atteindre un tel objectif y compris celui de l’insurrection  armée aidée d’ores et déjà dans les conditions  que l’on a connues  en Lybie.

Dans de telles conditions ou les Occidentaux apparaissent clairement  ne se servir de l’ONU  que comme une « couverture juridique » pour  pouvoir  légitimer aux  yeux de leurs opinions publiques  leurs ingérences dans les affaires des autres Etats, il est normal que les deux autres puissances disposant du droit de veto la Russie et la Chine s’en servent sans complexe.

Après avoir propagé en Irak, puis en  Lybie  tous les germes  d’une guerre civile, que recherchent donc réellement le triumvirat occidental en attisant en Syrie  le feu de la guerre civile naissante alors que dans le même temps, ils préparent leur retraite anticipée d’Afghanistan ou ils savent pertinemment que, dès que leurs derniers soldats seront partis, en dépit du maintien de forces spéciales et d’instructeurs d’une armée afghane infiltrée par les talibans, le gouvernement fantoche et corrompu qu’ils soutiennent  à bout de bras sera renversé par les talibans qui réinstaureront, en violation de tous les accords qui auront pu être négociés, le régime qui existait avant l’intervention occidentale dont on peut affirmer qu’il était tout sauf  « respectueux des droits de l’homme » qu'ils prétendent soutenir à tel point  que le régime communiste qu’ils avaient renversé après le départ de l’Union soviétique apparaissait presque comme un modèle de démocratie ?

Alors qu’en Afghanistan, les  soldats occidentaux, comme de véritables légionnaires romains défendent la frontière du monde occidental,  demain leurs chefs vont, sous la pression de leurs opinions publiques retirer précipitamment leur troupes, donnant ainsi un mauvais signal aux talibans avec lesquels ils croient pouvoir négocier ce départ précipité Ce faisant,  nonosbtant toutes les décorations remises à titre posthume,  ils ne pourront retirer aux familles des soldats morts et à ceux qui les soutenaient, le sentiment qu’ils sont encore une fois mort pour rien !

Dans ces conditions, un coup de chapeau doit être donné en revanche aux Allemands de s’être montrés très réticents au sujet de l’intervention de Lybie d’une part  et en revanche de se refuser de quitter précipitamment l’Afghanistan d’autre part.

Il est temps que l’Allemagne qui a pris la direction des affaires économiques, financières et monétaires de l’Union Européenne s’implique davantage dans la diplomatie internationale  et la défense militaire de l’Europe et  obtienne que l’hyperactif président français s’en fasse l’avocat comme il  le fait désormais en matière économique, financière et monétaire plutôt  que de continuer de soutenir  la  politique étrangère et de défense des anglo-saxons.

On a de bonnes raisons de craindre en effet que cette politique anglo-saxonne conduiset à des désordres encore plus graves que ceux causés par leur culte sacré du libéralisme.

Cette politique qui  croit devoir  accorder plus d’importance à la défense de l’Etat d’Israël en risquant, avec leurs alliés sunnites, une confrontation généralisée avec les chiites, qu’à la défense du monde occidental en Afghanistan, est  dangereuse  pour l’Union Européenne.

L’Allemagne même si elle n’est  pas membre permanent du Conseil de Sécurité  doit néanmoins  pouvoir adopter  une politique étrangère et de défense équilibrée  à l’égard  non seulement   de la Russie qui appartient elle aussi au monde occidental  mais également des Etats qu’on appelait  à raison dans le passé  les Non Alignés car ne s’alignant pas  sur les positions du Triumvirat actuel et convaincre l’Union Européenne de s’aligner sur sa politique.

Car après la Syrie, la question de l’Iran  risque  rapidement  d’engendrer  une nouvelle confrontation  grave entre  les  trois occidentaux titulaires du droit de veto, dont les deux membres de l’Union Européenne  la France et le Royaume Uni s’alignent quasi systématiquement sur les positions de leur suzerain et obtiennent qu’il en soit de même de leurs propres vassaux,  et les deux autres la Russie et la Chine qui ont pour alliés naturels désormais  sur ce point l’Inde, le Brésil, et l’Afrique du Sud comme on a pu le constater lors des décisions à prendre vis-à-vis de la Lybie.

 

 

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 14:26
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Confronté aux multiples informations publiés depuis près d’un an au sujet de la restructuration de la dette publique grecque, les petits créanciers privés de l’Etat grec ont quelques raisons de se poser des questions au sujet du sort qui leur est réservé ; questions  qu’étonnamment  les médias ne semblent pas se poser et auxquelles les juristes sont bien en peine de  répondre à ce jour.

Certes pour leur grande majorité, ces petits créanciers privés sont des résidents grecs qui ont souscrit des emprunts de leur Etat à l’émission mais il existe aussi des petits créanciers privés résidents hors de Grèce qui détiennent de la dette souveraine grecque soit qu’ils aient souscrit des emprunts de l’Etat grec soit plutôt parce qu’ils aient acquis de la dette de cet Etat sur le marché secondaire  alimenté par les banques étrangères ayant souscrit à l’émission ses emprunts.

Ce qui est particulièrement étonnant c’est qu’encore aujourd’hui, aucune distinction nette ne soit pas  faite entre créanciers privés de l’Etat grec entre les institutionnels représentés essentiellement par les banques  et les petits créanciers privés.

Or il ne doit pourtant pas être difficile, après plusieurs mois de savoir qu’elle est la fraction de la dette publique grecque détenue par ces petits créanciers privés résidents ou non- résidents en Grèce.

Certes  l’essentiel de la dette souveraine grecque est détenue  par certains Fonds d’Investissement , Banques européennes ou Société d’assurance dont certaines sous contrôle de leur Etat, membre de l’Union Européenne ;  mais

-si on peut comprendre qu’un accord des Etats membres de l’Union Européenne puisse indirectement décider du sort des créances détenues par ces banques ou société d’assurance sous contrôle d’un Etat membre de l’Union Européenne,

-si on peut  comprendre également qu’un tel accord puisse indirectement contraindre  les Fonds d’Investissement, les Assureurs  et les Banques européennes dont les Etats ne détiennent pas  la majorité du capital mais qui ont dû solliciter l’aide de l’Etat ou  solliciter  des facilités auprès de la BCE  à signer elles-mêmes un accord avec l’Etat Grec ;

-si on peut un peu moins facilement comprendre qu’un tel accord puisse amener  la Banque Centrale Européenne qui est indépendante à renoncer  à récupérer une partie de ses créances sur l’Etat grecque qu’elle a dû acquérir pour soutenir la Grèce ;

On  peut en revanche difficilement comprendre  comment un tel accord pourrait engager les Banques non européennes d’une part  mais surtout les petits créanciers privés de l’Etat Grec d’autre part.

En effet en l’absence de procédure internationale de Faillite des Etats, on ne voit pas comment, sauf  vote d’une loi  rétroactive

.soit par l’Etat grec, qui imposerait à ces petits créanciers de se soumettre aux normes des accords négociés avec l’Etat grec  par les  Etats et les Banques, ce qui constituerait un défaut de paiement,

. soit par leur Etat de résidence dont on se demande comment elle pourrait être constitutionnelle,

le droit des petits créanciers  à récupérer l’intégralité de leur créance, au même titre que la BCE, nonobstant les accords signés par les créanciers publics ou institutionnels, ne saurait être remis en question.

La crise actuelle ayant rappelé- ce qui semblait oublié depuis les défauts de paiement du Mexique et de l’Argentine par exemple- qu’un  Etat,  quel qu’il soit pouvait  faire faillite, il serait grand temps que nos politiques, au lieu de « s’agiter » pour tenter d’échafauder des solutions bancales, ne se contentent plus de l’action de club informels tels le Club de Londres ou celui de Paris, ou autre instance « ad hoc »,  pour tenter de régler les problèmes de surendettement public des Etats et  mettent en place un véritable Tribunal  International pour la  Faillite des Etats  dont l’organisation  ne devrait pas être confiée à un organisme éminemment politique tel que le FMI  (qui aurait dû depuis longtemps  en initier le projet  depuis longtemps) mais à une juridiction  telle la Cour Internationale de Justice de La Haye.

Et sans attendre un accord international, l’Union Européenne serait bien avisée tant que les conditions ne sont pas réunies pour instaurer une solidarité  totale  entre les Etats membres, même restreinte aux seuls membres de la zone euro, de créer un Tribunal des Faillites des Etats membres confiés à la Cour Européenne de Justice.

 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 18:46

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Au début du XX° siècle les Anglais fondent l'Anglo-Iranian Oil Company (l’actuelle British Petroleum) laquelle  conclut un accord avec l'état iranien pour partager les profits puis après la guerre 14-18 la monarchie d’Irak est crée par eux  sur les dépouilles de l’empire Ottoman turc de même ils contribuent largement à la mise sur le trône d’Iran de la dynastie des Pahlévi.

 

À partir de 1952, en Iran, le premier ministre nationaliste élu démocratiquement Mossadegh  entame une période de consolidation rapide du pouvoir, qui débouche sur le bref exil puis la reprise du pouvoir par  le Shah  Reza Pahlavi. Cette année  1952, Mossadegh nationalise l'Anglo-Iranian Oil Company (aujourdhui British Petroleum) soupçonnée de cacher ses résultats au gouvernement iranien. Les anglo-saxons montent alors une opération secrète d’aide à des manifestations afin de renverser Mossadegh et faire revenir le Shah en Iran. Après son retour d'un bref exil, le Shah se met à régner en monarque absolu. Ses liens étroits avec les USA et son ambition  provoquent vite  les conservateurs islamiques.

 

En novembre 1964, Khomeiny, après avoir violemment critiqué un décret accordant l’immunité juridique aux conseillers militaires américains et un emprunt de 200 millions de dollars pour l’achat de matériel militaire, est arrêté et contraint à l'exil, d'abord en Turquie, puis  en Irak.

 

En Irak, Saddam Hussein devient vice-président en 1968.

 

En 1975, Saddam Hussein se rend en Provence, où il rencontre Jacques Chirac, alors Premier ministre de Giscard d’Estaing qui lui fait visiter le centre de Cadarache. Et le 18 novembre 1975, un accord de coopération nucléaire franco-irakien est signé à Bagdad précisant qu'il s'agit d'une utilisation pacifique du nucléaire.

Cette même année 1975, alors que le Chah d’Iran est au pouvoir, les dissensions existantes  entre l'Iran et l'Irak au sujet de leurs frontières sont , en principe, réglées par un traité.

 

En Irak, l’activisme de Khomeiny  finit par indisposer  le pouvoir irakien et, en 1978, il part vers la France et s'installe à Neauphle-le-Château .En Irak et à Paris, il radicalise et systématise sa pensée autour d'une conviction profonde : la dictature du shah n'est pas le système adéquat pour l'Iran. Il prépare sa révolution, principalement sous la forme de cassettes audio diffusées et dupliquées largement dès leur arrivée en Iran.

En 1978, de plus en plus critiqué, le shah doit faire face à un soulèvement populaire qui s'accentue au fil des mois et d'où émergent les fondamentalistes chiites inspirés par l'ayatollah.

 

En avril 1978,un gouvernement communiste pro-soviétique s'installe en Afghanistan. 

 

En janvier 1979, après avoir perdu progressivement ses soutiens traditionnels et l'appui occidental, le Shah nomme en dernier recours l'opposant social-démocrate Chapour Bakhtiar au poste de premier ministre et quitte ensuite l'Iran. Le renversement du gouvernement Bakhtiar et la déclaration de neutralité de l'armée, quelques semaines plus tard, précipitent sa chute et contribuent à l'avènement de Khomeiny.

Ainsi le Shah est dépossédé du pouvoir une seconde fois et  le 16 janvier 1979,il doit partir en exil d’abord en Egypte, puis au Maroc, aux Bahamas et enfin aux USA. L’Ayatollah Khomeiny  lui en revient le 1er février 1979 et prend le pouvoir dès le 15 février. .Aussitôt il amorce une violente rhétorique contre les États-Unis.

Le 6 avril 1979, le Mossad,  agence de renseignement israélienne, détruit avec des bombes à charge creuse, lors d'une opération commando à l'intérieur de l'usine de Constructions navales et industrielles de la Méditerranée (CNIM), à La Seyne-sur-Mer, la cuve en acier du réacteur d'Osirak destiné à l’Irak. Cette même année 1979, le 16 juillet, Saddam Hussein devient Président de l’Irak.

Le président des Etats Unis Jimmy Carter  ne manifeste pas d'intérêt particulier à  voir revenir le Shah au pouvoir. Quand très malade d’un cancer, celui-ci  demande à pouvoir venir se faire soigner aux Etats Unis, il l’accepte de mauvaise grâce mais cette décision accentue le sentiment des Iraniens que l'ex-monarque n'était qu'un instrument des États-Unis.

 

Le 4 novembre 1979 des militants étudiants iraniens envahissent l'ambassade des États-Unis à Téhéran avec le soutien de l'ayatollah Khomeiny. Cinquante-deux américains sont alors retenus en otages.

 

Pour soutenir le gouvernement afghan pro-soviétique, l’URSS envoie l’armée rouge en Afghanistan en décembre 1979 ;  la CIA américaine  dépensent alors 3,3 milliards de dollars  et l'Arabie saoudite presqu’autant pour alimenter la résistance antisoviétique et anticommuniste incarnée par, entre autres, les moudjahidines de Hekmatyar et de Oussama Ben Laden.

 

 Le 7 avril 1980 les États-Unis rompent toute relation diplomatique avec l'Iran et le 24 avril 1981 le gouvernement Suisse accepte depuis de représenter les intérêts des États-Unis à Téhéran ( les intérêts iraniens aux États-Unis sont représentés par la section des intérêts iraniens de l'Ambassade du Pakistan à Washington).

D’avril à juillet 1980, 30 000 irakiens chiites considérés d’origine iranienne sont chassés d’Irak.

Dans la nuit du 13 au 14 juin 1980, le Mossad égorge dans un hôtel parisien l'égyptien Yahya Al-Meshad, membre de la Commission atomique irakienne.

Le 27 juillet 1980 meurt le Shah d’Iran.  

Le 20 septembre 1980 commence la  guerre de l’Irak contre l’Iran  justifiée  par les revendications irakiennes sur le détroit d’Ormuz annexé par le Chah en 1971 et  sur les territoires du Chatt el Arab cédés en 1975.

L'offensive irakienne de 1980 est baptisée Kadisiyya, en référence à la conquête de l'Iran par les Arabes au VIIe siècle. Les contre-offensives iraniennes sont nommées Kerbela 1, 2, etc., évoquant le combat des premiers chiites contre le pouvoir sunnite.

Les Etats-Unis, l’URSS  et la France soutiennent alors Saddam Hussein dont le parti Baas évoluant vers la laïcité et un certain modernisme leur apparait comme un rempart contre le régime islamiste chiite d’Iran. Alors que l’Irak se voit fournir des armements notamment par l’URSS, la Chine, la France, l’Egypte, l’Iran en obtient d’Israël, de la Syrie et de Libye.

Cependant, malgré la puissance de l'armée irakienne, le conflit s'enlise rapidement.

Début 1981 l’armée iranienne contre-attaque. Le 7 juin 1981, le réacteur irakien Osirak est finalement détruit lors d'un bombardement mené par Israël qui craint que l'Irak n'accède à l'arme nucléaire. En juin de cette même année, l'Irak décrète un cessez-le-feu mais voit son territoire envahis.

En 1982 l’Iran parvient à libérer l'essentiel de son territoire.

Après deux ans de guerre, la position de l'Iran se radicalise : il s'agit désormais de réduire la puissance de l'Irak, de destituer Saddam Hussein et de le remplacer par un régime islamique.

En 1984 commencent les attaques systématiques d'installations pétrolières et de pétroliers par les deux camps.

La ligne de front se stabilise à la frontière commune, et malgré de nombreuses offensives de part et d'autre, il n'y a pas de percée majeure pendant plus de six ans.

Au mois de juillet 1987, l'Iran entreprend de contrôler la navigation maritime dans le golfe, plus de 500 navires de commerces étrangers sont attaqués par les deux belligérants. Les navires koweitiens sont alors placés sous pavillon des États-Unis.

Un an plus tard, le 3  juillet 1988, un croiseur américain abat un Airbus d'Iran Air au cours d'un vol commercial régulier dans l'espace aérien iranien alors qu'il survole le détroit d'Ormuz causant la mort de 290 civils de six nationalités différentes.

Finalement, en 1988, l'armée irakienne reprend le dessus et le 18 juillet 1988, l’Iran accepte le cessez-le-feu, qui prend effet le 22 du même mois. Le 25 juillet, les moudjahidines du peuple, (mouvement d'opposition armée au régime des ayatollahs) soutenus par Saddam Hussein, franchissent la frontière irako-iranienne pour tenter de renverser le régime iranien. La manœuvre échoue et entraîne une violente répression de Téhéran.

 

L'armée rouge abandonne l'Afghanistan le 15 février 1989. 

 

Dans une lettre datée du 14 aout 1990, Saddam Hussein accepte de revenir aux accords d’Alger de 1975 : il libère une partie des prisonniers de guerre et quitte les territoires occupés.

Cette première guerre qui a duré  8 ans a fait entre 500 000 et 1 200 000 victimes.

L’Irak en sort très affaibli avec d'énormes dettes par rapport à certains de ses voisins arabes, notamment du

Koweït, ancien protectorat anglais avec lequel il entretient de mauvaises relations depuis sa création en 1961 car il lui bouche la plus grande partie du golfe Persique. De plus, comme l'Irak le reproche souvent à l'OPEP avant l'invasion, la production élevée de pétrole koweïtien a pour effet la baisse du prix du pétrole, ce qui n'arrange absolument pas l'Irak. Saddam Hussein accuse également le Koweït de ne pas respecter ses quotas, contribuant ainsi à faire chuter le prix du pétrole, et de pomper dans un champ situé à cheval sur la frontière Irak-Koweït.

Le 25 juillet 1990, Saddam Hussein rencontre l'ambassadeur américain à Bagdad, qui lui laisse entendre que "les États-Unis n'ont pas d'opinion sur les conflits opposants deux pays arabes". Le 30 juillet, une réunion de médiation est organisée à Djeddah  mais échoue.

Le Jeudi 2 août 1990,  commence alors  l'invasion du Koweït par l'Irak, Saddam Hussein lance l'élite de son armée à l'assaut de l'émirat. La petite armée koweïtienne est balayée, l'émir et une partie de sa famille échappent de justesse aux commandos irakiens. En quatre heures l'opération est terminée.

Mais c’est alors Georges Bush qui est président des Etats Unis ; il est originaire du Texas  ou  après la deuxième guerre, il s’est lancé dans  l'industrie du pétrole en créant la Zapata Petroleum Company en 1953, avec un ancien agent de la CIA. Entre janvier 1976 et janvier 1977, il  a été Directeur du Renseignement Central. Georges H. W Bush téléphone personnellement à plus de soixante chefs d'État et de gouvernement en quelques jours, avec comme but de leur faire prendre une position commune, afin qu'en cas de confrontation, Saddam Hussein, ait en face de lui  une coalition d’Etats  et  pas seulement les États-Unis. Finalement 34 Etats rentrent dans cette coalition qui libère le Koweït.

On ne dispose d’aucun chiffre officiel sur les pertes civiles irakiennes, mais  on estime en général le bilan à 50 000 à 130 000 morts chez les civils, dont plus de 30 000 dans l'insurrection en Irak de 1991 après le cessez-le-feu. Le rapport d'une mission de l'ONU,  envoyée en mars 1991 pour évaluer les besoins humanitaires de l'Irak, décrit l'état du pays comme "quasi-apocalyptique" Un autre rapport de l'ONU, de 1999 souligne les effets à plus long terme de cette campagne de bombardements ayant anéanti la plupart des infrastructures nécessaires à la survie de la société.

L'ensemble des nations arabes  estime au total les pertes financières à 800 milliards de $. 

 

Kaboul tombe aux mains des talibans le 28 avril 1992. 

 

Le 20 janvier 2001, le fils de Georges Bush, Georges W.Bush est élu président des Etats Unis. Le 11 septembre de cette année  2001 a lieu aux Etats Unis l’attentat des islamistes contre le World Trade Center .Son administration qui a développé le concept de guerre préventive dans le cadre de la lutte  contre le terrorisme lance une offensive en Afghanistan, lieu où Ben Laden se serait réfugié, et suspectant des liens entre l'Irak et al-Qaida, élabore un plan d'attaque contre l'Irak. Puis  prenant prétexte de la prétendue détention d’armes de destruction massive par l’Irak, les anglo-saxons accompagnés des Etats qui ont bien voulu les croire, débutent le 20 mars 2003 leur  invasion.

Divers éléments autorisent pourtant à se poser  des questions sur les motivations réelles de cette intervention conduites par les Etats Unis, comme :

.les liens entre les néo-conservateurs au pouvoir à Washington et des entreprises d'exploitation pétrolière, notamment le Groupe Carlyle, Enron, Halliburton Energy Services (qu'a présidé Dick Cheney) et Unocal (dont Hamid Karzai fut l'un des conseillers) ;

.les liens entre les néo-conservateurs au pouvoir à Washington et des entreprises sous-traitantes de l'armée (dont Halliburton) ;

.la décision de l'Irak de ne plus faire valoir son pétrole contre des devises en dollars, mais en euros.

 

Cette  invasion aboutit  à la défaite rapide de l'armée irakienne, à la capture de Saddam Hussein et à la mise en place d'un nouveau gouvernement. Le président George W. Bush déclare officiellement  l'achèvement des combats le 1er mai 2003. Toutefois, la violence contre les forces de la coalition conduit  rapidement à une guerre  impliquant plusieurs groupes d'insurgés, des milices, des membres d'Al-Qaida, l'armée américaine et les forces du nouveau gouvernement irakien.

On estime que 104 106 à 113 755 civils irakiens sont morts dans les violences, constituées essentiellement d'attentats et au moins 250 000 civils irakiens auraient été blessés.La guerre a provoqué l’exode d’au moins deux millions d’Irakiens, dont de nombreux chrétiens réfugiés à l’étranger depuis 2003 (principalement en Syrie et en Jordanie). L'organisation National Priorities Project estime à plus de 807 milliards de dollars le coût de la guerre.

En 2006, Saddam Hussein est pendu.

Le 6 décembre 2007, les Israéliens détruisent cette fois les installations nucléaires syriennes.

L’armée américaine doit finalement rester en Irak et ce n’est que le 18 décembre 2011 que le président Obama prétendant la mission accomplie, le dernier soldat américain est censé avoir quitté  le pays alors que de nombreuses milices privées restent et que l’ambassade des Etats Unis comptent encore 17 000 personnes.Le départ des troupes de l'Otan en Afghanistan est programmé alors que la situation ne fait qu'empirer de jour en jour.

Partant du principe un peu simpliste selon lequel les ennemis de mes ennemis sont mes amis, les Etats Unis   qui avaient soutenu les talibans dans le combat contre les Soviétiques en Afghanistan, ont refait la même erreur en croyant intelligent de soutenir les Chiites irakiens contre leurs coreligionnaires sunnites qui avaient très largement, avec les chrétiens également, soutenu Saddam Hussein.

Aujourdhui les interventions directes et indirectes des anglo-saxons en Irak depuis  près d’un siècle sont en partie responsables, après près de trente ans de guerre quasi permanente, de l’état de quasi guerre civile dans lequel est plongé le pays : les Chiites qui dominent le pouvoir, largement sympathisants de l’Iran, s’en prennent aux Sunnites ainsi qu’aux Chrétiens qui ne voient plus guère d’autre alternative que d’immigrer tandis que les Kurdes ont réussi à se rendre quasi-indépendants ce qui, bien que situation assez  légitime, ne va pas manquer d’être rapidement une source de conflit avec les Turcs majoritairement sunnites.

Dans le même temps, préfigurant une véritable guerre de religion entre musulmans sunnites et chiites, les monarchies sunnites du Golfe  conduit par un Qatar  pourtant guère démocratique et avec  la sympathie de la Turquie sunnite, se lancent dans une véritable offensive, contre la Syrie, alliée de l’Iran, dont la minorité Alaouite au pouvoir constitue un rameau du chiisme, soutenue  par les minorités chrétiennes.

Syrie et Iran  peuvent largement compter sur le soutien actif des Chiites libanais, principales composantes de la population du Liban et des Chiites irakiens mis au pouvoir par les Etats Unis et les Anglais.

Tout ceci sous le regard d’Israël, adepte des interventions préventives, lequel  a commencé à s’en prendre aux installations nucléaires et aux iraniens qui les dirigent.

Compte tenu de la volonté de plus en plus semble-t-il avérée de l’Iran de se doter de l’arme nucléaire comme avant lui l’Irak et la Syrie ( arme nucléaire détenue  de longue date par Israël mais également par le Pakistan), les Etats Unis entrainent avec eux les Occidentaux dont la France dont une bonne partie de l’esprit critique a disparu avec la venue au pouvoir du Président Sarkozy (dont le moins que l’on puisse dire, la diplomatie est pourtant passablement confuse, ou à tout le moins changeante).

Aujourd’hui  le retrait dans des circonstances dramatiques d’Irak puis programmé d’Afghanistan  amènent les Etats Unis, soutien inconditionnel d’Israël, avec l’appui des monarchies sunnites  à tenter de renverser d’abord le gouvernement Syrien, soutien des milices chiites libanaises dangereuses pour Israel, pour s’en prendre ensuite à l’Iran dont les Occidentaux rêvent de voir renverser également le gouvernement.

 

Fort de la réussite de leur opération très hasardeuse et en définitive peu probante de Libye, sous prétexte de protection des droits de l’Homme, les Etats Unis, les monarchies sunnites conduites  par le petit Qatar, la Turquie, Israël et la France prennent , cette fois le risque d’une guerre civile généralisée au Proche et au Moyen Orient entre Sunnites et Chiites avec comme otages les minorités chrétiennes et spectateurs actifs pour leur cause personnelle les Kurdes de Syrie, de Turquie, d’Irak et d’Iran.

En réaction à ces tentatives de déstabilisation de ses alliés Chiites ou Alaouites et aux menaces de sanction brandies contre lui par les Occidentaux, avec la France qui veut encore une fois se mettre en avant, l’Iran ne peut sans réagir attendre que ses alliés soient pris dans cette guerre civile qui va se généraliser très vraisemblablement après l’Irak, en Syrie et au Liban.

Ses menaces de fermer le détroit d’Ormuz et celle plus précise de vouloir interdire dans le golfe persique le retour du porte-avion américain John C Stennis ne peuvent être  prise à la légère comme font semblant de le faire pour le moment les Etats Unis.

On se rappellera que le commandement de la V° Flotte américaine refondé en 1995 est basé à Bahreïn, Etat ou l’importante minorité chiite a été réprimée en février mars 2011 puis a du se calmer après l’entrée de troupes envoyées par le Conseil du Golfe composées de soldats d’Arabie Saoudite, du Qatar et des Emirats Arabes Unis sans que ni les Etats Unis  ni surtout la France n’aient émis une quelconque critique.

Sachant que 35% des exportations pétrolières mondiales transitent  chaque année par le détroit d’Ormuz, qui de l’Iran ou de l’Occident  serait le plus capable de supporter dans la situation économique actuelle un arrêt de ces exportations ?

On peut raisonnablement répondre : l’Iran !

Certes la privation de ses ressources pétrolières pour ce pays qui représentent environ 10 à 15 % de son PIB  serait  très douloureuse pour sa population. Mais la privation de recettes pour l’Irak, le Koweït, et les autres Etats du Golfe aurait des conséquences financières graves pour eux qui auraient une répercussion mondiale tandis que la hausse massive des cours du pétrole s’ajouterait pour aggraver encore une situation dans le monde occidental qui pourrait tourner à la catastrophe. La menace d'embargo proféré par le ministre des Affaires Etrangéres français  apparait donc plutot comme à "double tranchant".

 

Dans cette partie de poker, il y a lieu quelque raison donc de s’inquiéter de l’esprit un peu trop va en guerre de certains de nos dirigeants.  Sans compter que l’on peut douter que la Russie et la Chine prennent le risque de  laisser faire cette fois le triumvirat « Etats-Unis, Royaume Uni et France ».

 

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 14:09

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A partir de 1914,pour financer leurs besoins militaires tous les pays belligérants choisissent d'imprimer plus de monnaie qu'ils ne possèdent de contrepartie en or ; la Grande Bretagne  dont la Livre constitue alors la première monnaie mondiale est rapidement contrainte d'abandonner la convertibilité de ses billets en or. A la fin de la guerre, celle-ci se trouve de fait dans un système de monnaie fiduciaire c'est-à-dire basé sur la seule confiance, système qui génère une l'inflation importante. Comme de nombreux pays d'Europe, elle a financé l'effort de guerre en exportant ses réserves d'or vers les États-Unis et accumulé une montagne de dettes envers eux.

La présence ainsi aux États- Unis d'une réserve considérable de capitaux transférés d’Europe permet certes, de financer de nombreux  projets, mais génère l'apparition de bulles spéculatives. Les taux d'intérêt  bas résultant de cette abondance de capitaux permettent aux ménages américains de s'endetter à un rythme de plus en plus rapide. Les citoyens américains baignent dans un climat d'optimisme inébranlable. La bourse de Wall Street se met à dépasser celle de Londres dont la classe économique commence à regretter l’époque de l’étalon or.

Alors que l’Allemagne est ruinée, le traité de Versailles  lui impose le paiement  de dommages de guerre énormes, qui la contraignent à remettre aux Etats vainqueurs la plus grande partie de son or pour les payer et l’amène  à renoncer à émettre des Reichsmarks d’or et à opter  pour la monnaie de papier. A la suite de l’occupation de la Ruhr par la France et la Belgique, elle se voit imposer des conditions draconiennes pour payer sa dette de guerre. Le charbon est confisqué par les occupants et la république de Weimar est obligée d’en importer, et de payer ses mineurs grévistes dans le même temps. Ces dépenses énormes l’entraînent à faire marcher la planche à billets à toute allure. Le Mark se déprécie d’une manière affolante. Les Allemands payent, un jour, le kilo de pommes de terre un milliard et le lendemain la miche de pain 460 milliards de marks.

A l’initiative de la Grande Bretagne, une conférence se tient à Gènes en 1922 réunissant tous les pays ayant participé à la guerre sauf les Etats Unis ;  les accords qui y sont signés fixent pour objectif le rétablissement de l’étalon or.

Le 1er décembre 1923, l’Allemagne elle crée une nouvelle monnaie  le Rentenmark,  au taux de 4 200 000 000 000 de marks par dollar. Celle-ci est échangée contre les marks mis en circulation à la période précédente au taux de 1 pfennig pour 10 milliards de marks.

En 1925, sous l’influence des milieux financiers britanniques plus forte que celle des industriels, la Grande Bretagne  revient à l'étalon-or  mais malgré l’inflation élevée  depuis 1914  se donne pour objectif de rétablir la parité or de 1914 pensant qu’il serait plus facile de rembourser les  créanciers américains avec une livre forte.

L’économiste  Keynes considère  que cette parité est impossible à retrouver et que la limitation de la quantité de monnaie qui en résulte risque de provoquer un effondrement de l'économie traitant  l'étalon-or de « relique barbare ».En effet pour attirer les réserves d’or vers la Grande Bretagne, celle-ci se lance dans une politique de taux d’intérêts élevés; ces taux d’intérêts  élevés et la surévaluation de la Livre entraine  une augmentation considérable du chômage dans l’industrie rendue non compétitive ; le déficit commercial augmente considérablement entrainant  un exode  de l'or anglais vers les États Unis contrairement à l’objectif recherché par la hausse des taux d’intérêts. La déflation se met à atteindre  toutes les parties de l'Empire britannique où la Livre est utilisée.

Plutôt que d’abaisser ses taux d’intérêt, la Grande Bretagne pense préférable de demander aux États Unis d'abaisser leurs propres  taux d'intérêt afin que les capitaux  reviennent vers  Londres. A partir de juillet 1927, la Fédérale Reserve injecte plusieurs millions de dollars dans l’économie et en aout  abaisse son taux d'intérêt. En France, l'étalon or est rétabli en 1928 mais après une dévaluation des quatre cinquièmes de la valeur du franc.

La politique de crédit facile des États-Unis en accord avec la Grande Bretagne  ne donne pas les résultats escomptés. La flambée du prix des actions à Wall Street est telle que, non seulement les Américains ne placent pas leur or dans les banques anglaises, mais de nombreux investisseurs anglais retirent leur argent des banques anglaises pour la placer à Wall Street.Une grande partie du crédit  sert au financement d’opérations spéculatives  à Wall Street ou la bourse se met à exploser. Au début de 1929 les membres de la Fédérale Reserve commencent à s'inquiéter. Le prix des actions n'a plus aucun rapport avec les dividendes versées aux actionnaires. Lorsque ceux-ci prennent conscience que ce prix des actions a atteint un sommet et commencent à vendre, un vent de panique se lève. En août 1929, la Réserve fédérale décide finalement de faire grimper son taux de base à 6%. Les marchés boursiers sont de plus en plus nerveux alors que la récession s'amorce. Le premier krach majeur a lieu le 24 octobre et le 28 octobre, le Dow Jones plonge de nouveau fortement. Le 29 octobre, la panique est totale et aucune intervention des banques ne peut enrayer la chute. Même en vendant au dixième du prix d'achat certains investisseurs ne trouvent pas d'acheteur.

La crise de 1929 rend la parité avec l'or intenable dans de nombreux pays. La Suède abandonne l’étalon or dès la fin de 1929, la  récession aux États Unis se fait sentir dès le début de l'été 1930. Les États Unis interdisent alors la détention d’or par les particuliers qui sont tenus de ne détenir que des billets de la Banque centrale.

Au printemps de 1931, l’'Allemagne et l'Autriche se trouvent en très mauvaise posture toujours à cause des réparations imposées par le traité de Versailles et connaissent une hausse du chômage avec une instabilité politique croissante. L'économie de la Grande Bretagne est en chute libre.  .Pour faire face à leurs propres problèmes de liquidités plusieurs pays d'Europe n'ont d'autre choix que de rapatrier en hâte les réserves d'or qu'elles ont placées aux États-Unis. La Réserve fédérale américaine tente d'enrayer ces sorties mais la contraction monétaire qui s'en suit plonge son économie d'avantage dans la dépression. La France aussi désire échanger ses réserves de livres anglaises contre de l'or mais malgré ses tentatives la Grande Bretagne, à bout de souffle, fait défaut. La Grande Bretagne abandonne l’étalon or 1931.

Des centaines, puis des milliers de banques font faillite entre 1930 et 1932. 

En 1932, les États-Unis comptent 25% de chômeurs. Sous la Présidence de Roosevelt, toute une série de mesures économiques désignées sous le nom de New-Deal" sont décidées à partir de  1933  telles que la réforme du système bancaire, l'abandon de l'étalon or, la dévaluation du dollar, la limitation volontaire de la production agricole et le lancement de grands travaux.  

Cette année 1933, la conférence de Londres signe la mort du système monétaire international. Mais tant  la Grande Bretagne que les États-Unis souhaitent un retour éventuel à l'étalon-or ; les délégations de France et d'Italie insistent elles pour un retour immédiat à un système d'étalon-or. Le désaccord porte avant tout sur la valeur de l'or dans un nouveau système Les Etats Unis veulent une reflation des prix avant tout retour à un étalon-or. La Grande Bretagne veut éviter l’austérité. 

Au pouvoir, Hitler nomme le docteur Schacht président de la Reichsbank, puis ministre de l'Économie en 1934. Celui-ci développe une politique de grands travaux financés par l'État  qui n'est pas très différente du New Deal de Roosevelt à la même époque. À partir de septembre 1934, Schacht lance son « Plan nouveau » consistant à organiser l'autarcie en restreignant les importations aux seules matières premières nécessaires au réarmement.Schacht crée le Mefo-Wechsel une « vraie-fausse » monnaie fondée sur des reconnaissances de dette échangées par les entreprises, émise par la MEFO. Les MEFO sont surtout utilisés pour payer les industries d'armement. Les banques et les municipalités sont obligées d’acheter les Bons MEFO, jusqu’à hauteur de 30 % de leur portefeuille pour les banques et de 90 % pour les municipalités et compagnies d’assurance. Ceci provoque une importante augmentation de la masse monétaire.

A partir de 1935 la politique économique  des Etats européens est conditionnée par l'idée qu'un conflit de grande ampleur est de plus en plus probable. Les dépenses militaires requiert un équilibre budgétaire qui devient impossible et donc celui du retour à l’étalon or.

Aux Etats Unis un deuxième « New Deal » est lancé largement inspiré par les thèses que Keynes reprend dans sa « Théorie Générale » publié  en 1936 : relance de l'économie par une politique expansionniste faite de création monétaire et de déficits publics finançant grands travaux et soutenant les dépenses de consommation, l'Etat faisant le pari d'un déficit temporaire de son budget, comblé ensuite par les rentrées d'impôts.

Alors qu'en Europe le chômage tombe rapidement, il est, aux États-Unis, encore à 17% en 1936 et près de 14.3% en 1937  soit près de quatre fois son niveau de 1928. Lorsque Roosevelt, alarmé par la croissance spectaculaire du déficit américain et l'impossibilité qu'il y a à maintenir cette croissance exponentielle, commence à limiter un peu plus les dépenses de l'état, à la fin de 1937 l'économie américaine replonge en récession et le taux de chômage atteint 19% l'année suivante.

Pendant la période 1939–1942, la Grande-Bretagne dépense une grande partie de son stock d'or pour acheter des armes et munitions et se range à l’idée  que le retour au système de l’étalon or sera difficile ; dans le même temps les théories de Keynes gagnent en influence et le 20 juillet 1944, les délégués de quarante-quatre pays signent à Bretton Woods (New Hampshire) les Accords qui créent le système de l'étalon de change-or et qui font du dollar américain la seule monnaie de réserve convertible en or. En effet ces accords établissent le Gold Exchange Standard qui place le dollar américain au cœur du système monétaire international, la convertibilité en or du dollar étant fixée au taux de 35 $ l'once.

Ces accords durent moins de 30 ans c'est-à-dire pratiquement pendant la phase de reconstruction de l’Europe. En effet pendant les années 1960, les dépenses militaires américaines ainsi que la course à l'espace conduisent les Etats Unis  à multiplier les dépenses et à créer une immense liquidité internationale de dollars. Ce laxisme monétaire leur attire les remarques du général de Gaulle conseillé par Jacques Rueff  qui demande  le retour à l'étalon-or et commence  à exiger des paiements en or, en place de dollars. Mais c’est finalement l'Allemagne qui en 1971 provoque la fin des accords de Bretton Woods : agacée d'avoir à acheter des dollars au taux fixe supérieur au taux naturel du marché, ce qui revient à payer l'inflation des Etats-Unis à leur place, la banque centrale allemande cesse de les accepter. Avec les dépenses considérables engendrées par la guerre du Viêt-Nam, la compétitivité accrue des pays européens et celle du Japon, les Etats Unis réalisent en 1971, pour la première fois au XXe siècle, un déficit commercial. Cette année  1971, la masse de dollars dans le monde atteint alors 53 milliards de dollars, ce qui constitue plus de cinq fois les stocks d'or du Trésor américain de sorte que la convertibilité du dollar sur la base de 35 dollars l’once n’est plus possible. Le 15 août 1971, le président Nixon  en prend acte et proclame unilatéralement l’abolition de la convertibilité du dollar en or. Il annonce également un gel des salaires et des prix, ainsi que des réductions d'impôt et une surtaxe sur les produits importés. Cette décision stimule la consommation, mais s’avère insuffisante et  il doit quand même procéder à une dévaluation de 7,9% du dollar en décembre. Une deuxième dévaluation de 10% est également nécessaire en février 1973, ce qui affecte l'économie de manière globale. Le premier choc pétrolier est directement lié à ces dévaluations du dollar. 

Les  accords de la Jamaïque  de 1976 prennent acte du  système de changes flottants.Depuis l'ensemble des monnaies du monde sont des monnaies papiers sans référence à un étalon quelconque, dont la valeur varie au jour le jour au rythme des transactions sur le marché des changes. 

Désormais rien n’interdit à une Banque Centrale de faire marcher la planche à billet si ce n’est le risque de provoquer une inflation importante, de voir sa monnaie se dévaluer par rapport aux autres. 

Alors que l’Allemagne a fini seulement le 1er octobre 2010,près de 92 ans après la guerre mondiale, de payer les réparations qui lui avaient été imposées, les Etats Unis ont accumulé eux une dette record de près de 15 000 milliards de dollars alors que leur croissance économique stagne et le chômage atteint 9 %.

Bien  que ce ne soit réellement qu’à partir de 1940, grâce à la demande énorme en provenance de l'Europe pour alimenter l'industrie de guerre qui fit tomber le chômage ,que les Etats Unis ont commencé à voir la fin des effets de la crise de 1929, convaincus à tort que c’est grâce à l’application des théories de  Keynes qu’ils en sont sortis, aujourd’hui à nouveau  ils font le choix de faire marcher la planche à billets, comme d’ailleurs la Grande Bretagne, pour tenter sans grand succès jusqu’à présent de relancer la croissance. 

 L’Europe des 27, dont l’endettement public atteint lui 9 000 milliards de dollars, menée par l’Allemagne,  est hostile à cette politique même si la croissance dans l’Union Européenne est plus faible qu’aux Etats Unis voire proche de la récession.

Tout le conflit actuel entre les Etats Unis et la Grande Bretagne d’une part et l’Allemagne d’autre part dans la résolution de la crise monétaire actuelle dont l’origine remonte au 15 aout 1971 et a été déclenchée en 2008 par celle dite des Sub primes provient donc de la volonté des anglo-saxons d’imposer au monde occidental une politique keynésienne alors que l’Allemagne, forte de sa triste expérience de l’hyperinflation d’après la première guerre mondiale, y est viscéralement opposée. 

Alors que la Réserve Fédérale américaine  a comme la Banque Centrale Européenne pour mission d’assurer la stabilité de la valeur de la monnaie, elle a également comme mission d’assurer la croissance en utilisant précisément sa capacité illimitée à imprimer des billets pour la relancer même si cette seconde mission peut s’avérer contradictoire avec la première.

Cet engouement anglo-saxon pour Keynes est inquiétant pour les Allemands et désormais les Européens qui depuis  40 ans sont plutôt favorables aux thèses dites monétaristes de Milton Friedmann qui estime que l’inflation vient de la monnaie. L'école monétariste, représentée par Milton Friedman est soucieuse de limiter au minimum l'intervention de l'État et rejette les politiques fiscale et budgétaire keynésiennes en prônant l'usage de la politique monétaire.

Alors que la baisse des taux d'intérêt est recommandée dans la théorie keynésienne, les monétaristes sont totalement opposés à une telle idée. Ils estiment que les taux nominaux sont trop vagues et doivent être mis en relation avec le mouvement des prix faisant la distinction entre taux d'intérêt réel et taux d'intérêt nominal. Si les mouvements des prix sont liés à l'accroissement de la masse monétaire, les taux d'intérêt ne sont qu'une conséquence de ce mouvement.;

Sous un régime d’étalon-or, la véritable monnaie est l’or. Le papier-monnaie et les différentes formes de comptes bancaires, sont alors des substituts monétaires représentant une certaine quantité de monnaie métallique déposée auprès d’une institution financière et qui peut être exigée à tout moment.

Tout accroissement de la quantité de monnaie sous forme d’espèces, de dépôts ou d’autres comptes bancaires doit s’accompagner d’une augmentation comparable des réserves d’or déposées dans les banques. Tout retrait de l’or déposé dans une banque doit être suivi d’une réduction des espèces, des dépôts et des autres comptes bancaires pour un montant comparable. Sous un régime d’étalon-or, la banque centrale n’a aucun pouvoir ni aucune autorité pour « gérer » l’ordre monétaire. Dès lors que la Banque Centrale ne peut faire marcher la planche à billets, l’Etat ne peut pas monétiser sa dette pour couvrir le déficit de son budget. Ceux qui proposent des dépenses doivent ensuite expliquer qui recevra et qui paiera quoi ; ou bien ils doivent solliciter l’emprunt d’une partie de l’épargne de la population, mais au taux du marché, sans dissimuler le coût réel de leurs emprunts.

Milton Friedmann comme son adversaire Keynes reste d'abord un partisan de la monnaie fiduciaire et estime le sytème de l'étalon or comme gaspillage de ressources pour la société. Pourtant en 1986, dans un article intitulé « Le coût du papier-monnaie inconvertible », Friedmann estime que, vu les errements et les abus de la gestion monétaire par les gouvernements et les banques centrales, il est « clair comme le cristal » que l’extraction de l’or, son monnayage et son stockage, auraient moins coûté à la société » et dans un autre écrit la même année intitulé "Pourquoi l’Etat s’occuperait-il de la monnaie ? », il ne préconise certes  pas le retour à l’étalon-or, mais conclue que « soumettre la monnaie et la banque aux règles du marché aurait produit un résultat plus satisfaisant que ce qui a été obtenu par l’intervention de l’Etat »

Les risques politiques de manipulation monétaire par l’Etat plaident en faveur de l’étalon-or. Or c’est la manipulation de la monnaie, du crédit et du taux d’intérêt par la banque centrale qui déstabilise toute l’économie et déclenche périodiquement des à-coups dans la production et l’emploi .La création monétaire des banques centrales donne l’impression que l’épargne disponible dans l’économie est plus importante que ce qu’elle est en réalité. Il en résulte des taux d’intérêt faussés dans le système bancaire. Ces taux d’intérêt faussés entraînent des erreurs d’investissement pouvant aboutir à la création de « bulles » dont l’explosion entraine de graves perturbations pour l’ensemble de l’économie.

Dès lors que l’on rejette les politiques anglo-saxonnes inspirées de Keynes, plutôt que de vouloir inscrire d’illusoires « freins à l’endettement sonnes inspirées » ou autres « règles d’or » dans les constitutions des 17  Etats membres de l’Eurozone voire des 26 de l’Union Européenne, il serait certainement plus efficace de restaurer progressivement le système de l’étalon or puis à terme de dénationaliser la monnaie en supprimant les banques centrales qui sont incapables d’en respecter les règles.

Utopique ? 

Ce n’est apparemment pas ce que pense le Président de la Banque Mondiale Robert Zoellick qui a préconisé à la veille du sommet du G20 de faire jouer à l’or un rôle plus important comme valeur internationale pour stabiliser les changes même s’il n’a pas trouvé autour de lui beaucoup de partisans. Ainsi, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, qui présidait une réunion de banquiers centraux, a indiqué que le sujet n'avait même pas été évoqué. "Selon mes souvenirs, une telle idée a été évoquée il y a bien longtemps par James Baker, lorsqu'il était Secrétaire d'Etat au Trésor dans les années 1980. Je n'ai aucun commentaire particulier à faire", a-t-il ironisé.

Mais au rythme où vont les choses,  en cas de panique, ceux qui ironisent face à une telle proposition seront sans doute les premiers à se convertir ne serait-ce que pour pouvoir conserver leur pouvoir.

En fait la question peut se résumer à celle de savoir si le citoyen peut faire confiance aux Banques Centrales pour croire à la monnaie fiduciaire. L’histoire depuis maintenant presqu’un siècle permet de répondre catégoriquement non ! En revanche l’histoire du siécle précédent de 1814 à 1914 a prouvé que seul  l’étalon « barbare »  procure la sécurité indispensable à la stabilité et au  développement harmonieux de tout système économique.

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 18:40
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Alors que depuis des mois la Reserve Fédérale américaine et la Banque d’Angleterre ont fait le choix éminemment critiquable de faire marcher leur planche à billets  pour tenter  de maintenir une croissance censée être seule capable par un surcroit de recettes, faute de volonté de diminuer drastiquement leurs dépenses,  de leur permettre de résorber les importants déficits budgétaires de leurs Etats et, en attendant de retrouver la confiance des épargnants étrangers et nationaux échaudés, de  souscrire leurs nouvelles émissions d’emprunts , l’Allemagne se  bat, pratiquement seule contre tous pour que la Banque Centrale Européenne ne se mette pas à pratiquer comme ses homologues anglo-saxonnes cette politique de fuite en avant.

L’Allemagne ayant  clairement fait savoir qu’il était hors de question de demander à la BCE de se lancer dans une politique aussi dangereuse  au demeurant contraire à ses statuts et ayant réussi à rallier la France et l’Italie, les Anglo-saxons, via leurs agences de notation tout sauf indépendantes, accroissent chaque jour leur pression sur les Etats de l’Eurozone pour tenter de les amener  avant la réunion du 9 décembre  à infléchir cette position en perturbant  à nouveau des marchés financiers en voie récente de stabilisation.

Cette façon d’agir des agences de notations  telle Standard and Poor's, Moody’s…. qui ont fait preuve pendant très longtemps d’aveuglement à l’égard des USA et encore aujourdhui  d’une complaisance suspecte doit conduire tout citoyen européen lucide à se poser la question :

Goldmann Sachs qui a employé bon nombre des personnages très influents sur  la politique actuelle des USA et ceux des  agences de notation américaines ne sont-ils pas en train de monter un véritable complot contre l’Euro et l’Europe qui, si elle parvient à sortir de la crise en appliquant les règles de sagesse préconisées par l’Allemagne, risque de reléguer demain les Etats Unis et la Grande Bretagne au rang de pays condamnés définitivement au déclin ?

 

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 18:21
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Aux anglo-saxons et  aux grands économistes et hommes politiques européens qui continuent de croire en leurs théories économiques qui nous ont conduit à la faillite généralisée actuelle du monde occidentale, le simple bon sens  conduit à rappeler que toute dette doit être financée par l’emprunt  et tout emprunt par l’épargne et que le rôle exclusif d’une banque centrale est de garantir la valeur de cette épargne c'est-à-dire de la monnaie et non d’assurer artificiellement la croissance.

S’il n’est déjà pas dans la mission normale d’une banque centrale de soutenir sur le marché secondaire la valeur des emprunts déjà souscrits par les épargnants, c’est encore moins sa mission d’être « préteur en dernier ressort »  faute d’épargnants en nombre suffisant acceptant de souscrire les nouvelles émissions d’emprunt d’Etat.

Si la Reserve Fédérale, la Banque d’Angleterre,  essayent de faire croire aux naïfs que pour  sauver le monde de la faillite, il suffit qu’elles, puis la Banque Centrale  Européenne aprés elles souscrivent à la place des épargnants- qui les rejettent- les nouveaux  emprunts que les Etats doivent émettre, ne serait-ce que pour rembourser ceux qui viennent à échéance, les citoyens européens censés doivent refuser ce type de prétendue solution miracle.

En effet ce que nous proposent comme ultime «  martingale » ces messieurs est  purement et simplement de faire marcher la « planche à billet » c'est-à-dire d’imprimer des billets, de créer de la monnaie sans aucune valeur, ex-nihilo, destinée à permettre aux Banques centrales de « souscrire » tout à fait fictivement  à des emprunts d’Etats.

On comprendra aisément que les descendants des Saxons  d’Allemagne qui après avoir été battus et christianisés par Charlemagne puis romanisés par le restaurateur de l’empire Othon  Ier le Grand de Saxe et leurs  descendants ne puissent plus aujourdhui   partager les idées de leurs lointains cousins Anglo-saxons qui, bien longtemps après avoir chassé les romains d’Angleterre s’en sont allés créer un empire en Amérique du Nord dont on peut raisonnablement penser qu’il ne durera pas aussi longtemps que le Saint Empire Romain Germanique et meme l'Union Européenne.

Toute dette d’Etat doit être remboursée si l’on veut maintenir la confiance de l’épargnant pilier du système économique.

Tout Etat qui se veut souverain ne doit pas avoir besoin de l’aide des autres Etats ; et s’il s’est mis dans la situation d’avoir besoin des autres, cet  Etat trop endetté a  perdu une bonne part de sa souveraineté et doit, en contrepartie  de la solidarité des autres Etats moins dispendieux, accepter de se soumettre à leur contrôle.

La fierté nationale qui se traduit  par  des critiques de domination des Etats appelés à l’aide apparait alors parfaitement injuste, déplacée et méprisable ! La germanophobie naissante d’une partie des populations de ces Etats qui ont vécu à crédit depuis près de 40 ans est parfaitement irresponsable et  traduit le manque de maturité de certaines « démocraties ».

 Les Etats de la Zone euro, dont l’ Allemagne, qui ont enfreint les règles de prudence  du Traité de Maastricht qu’ils avaient acceptées, et notamment celle consistant à s’interdire un endettement supérieur à 60% de leur PIB, doivent être contraints par des règles stricts d’amortir le surcroit de dette au-delà de ces 60 % sur une durée de 25 ans et de ne plus franchir ce seuil qui devrait même être abaissé dans 25 ans.

Pour ce faire, comme pour les mauvaises créances des banques qui sont transférées à des « Bads Banks », toute la partie des dettes des Etats de la Zone Euro excédant ces 60% de leur PIB doit être transférée à une Caisse Européenne d’Amortissement des Dettes Souveraines des Etats de la Zone Euro qui bénéficierait de la solidarité des Etats de la Zone pour emprunter aux meilleurs conditions du marché  pour gérer l’amortissement de ces emprunts . En revanche dans la limite de ce plafond actuel de 60%  de leur PIB, les Etats de la Zone euro continueraient de se refinancer sans aucune solidarité  des autres Etats de la zone euro.

A titre d’exemple la France ou l’Italie devront transférer à cette Caisse des mauvais emprunts d’Etats de la Zone Euro de l’ordre de  500 milliards pour la première et de 900 milliards pour la deuxième et l’ensemble des 17 membres un total de 2000 milliards  soit un amortissement sur 25 ans de  80 milliards dont  20 milliards pour la France et d’environ 35 milliards pour l’Italie, sommes considérables, et ce après avoir supprimé leurs déficits budgétaires.

Mais ce n’est que par la création d’une telle Caisse d’amortissement européenne qui pourrait émettre  alors des « eurobonds/ euro-obligations » à 25 ans lesquelles pourraient être souscrits /tes  par les Caisses de Pension ou les Compagnies d’Assurance Vie à un taux  de l’ordre de 2.75% si l’inflation restait contenue à moins de 2% par an que l’Euro et l’Europe avec lui peuvent encore être sauvés .  

Ce qui implique pour l’Allemagne et ses alliés de ne pas céder aux « Sirènes » anglo-saxonnes qui ne feront que nous entrainer plus ou moins vite dans une inflation galopante et un naufrage généralisé !

 

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