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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 14:32
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Une fois encore, alors pourtant que sur la question de la Palestine, l’Union Européenne a eu largement le temps de réfléchir, elle reste incapable de parler d’une seule voix à tel point qu’on peut se demander à quoi cela a-t-il servi de créer par le Traité de Lisbonne un Haut Représentant pour les Affaires Etrangères (certes auquel on a refusé de donner le nom de Ministre des Affaires Etrangères).

Lors du vote à l’UNESCO sur la demande de reconnaissance de l’Etat Palestinien, 11 des 27 états membres de l’Union se sont abstenus, 11 ont voté pour et 3 ont voté contre.

Aujourdhui  alors que cette demande va être examinée par le Conseil de Sécurité de l’ONU qui compte 4 membres de l’Union Européenne sur 15, Allemagne, France, Portugal, Royaume Uni, on aurait pu espérer au moins que ces quatre Etats  adoptent  enfin une position commune et acceptent de voter pour, permettant ainsi facilement d’obtenir les 9 voix de majorité sur 15 contraignant les Etats Unis à opposer, comme ils l’ont promis, leur droit de veto. A défaut, au moins  la France aurait pu  faire davantage preuve de cohérence, elle qui a voté pour à l’UNESCO, en votant là encore pour comme l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, le Gabon, l’Inde, le Liban, le Nigéria, et la Russie.

Au lieu de cela, il faut s’attendre une fois encore à des votes divergents de ces 4 membres de l’Union Européenne et sans doute une abstention peu courageuse (et sans doute électoraliste)  de la France alors pourtant que de plus en plus de personnalités influentes même en Israël admettent qu’il faudra bien reconnaitre, un jour de plus en plus proche, la Palestine comme Etat membre à part entière de la Communauté internationale sur la base des frontières de 1967 avec pour capitale Jérusalem, de même que d’accepter que l’Etat d’Israël puisse avoir la sienne à Jérusalem Ouest, en dotant  la vieille ville, patrimoine commun des 3 grandes religions du Livre, Chrétiens, Juifs et Musulmans, d’un statut international comme le Vatican.

Les négociations durent depuis trop longtemps et pourrissent le climat notamment dans tous les pays musulmans pouvant faire craindre des attaques préventives d’Israël contre l’Iran faisant prendre un risque considérable à la Paix mondiale dans une grande période d’incertitude économique.

Il faut donc crever l’abcès pour obliger les puissances responsables à imposer une solution et à la garantir aux deux Etats.

De même qu’il est urgent également de crever l’abcès de la partition de Chypre ( qui géographiquement n’appartient au continent européen) qui dure maintenant depuis près de 40 ans sans que l’Union Européenne n’ait de manière cohérente estimé que cela posait un problème d’admission de Chypre comme Etat membre ni que cela puisse contrarier la demande d’admission bien antérieure de la Turquie.

Chypre que l’on s’apprête pourtant à voir prendre le 1er janvier 2012 la Présidence tournante de l’Union Européenne.

Force est tristement de constater que comme en matière de défense, en matière monétaire, il n’y a pas davantage de politique commune de l’Union en matière d’Affaires Etrangères et que l’Union, nonobstant tous les traités signés depuis un demi-siècle n’est restée guère plus qu’ un grand marché comme le voulaient les anglo-saxons ; c’est à dire un vaste Espace Economique  qui n’est même plus suffisant pour assurer à ses 500 millions de consommateurs que l’on ne saurait appeler citoyens,  la sécurité économique qu’ils pouvaient espérer en attendre.

Reste que toutes ces crises que l’Europe doit affronter fait prendre très rapidement conscience à un nombre chaque jour croissant des habitants de l’Union que les problèmes qu’ils croyaient nationaux sont en fait européens et qu’ils n’existent pas en conséquence de solutions nationales.

Peu à peu donc ces habitants de chaque Etat national membre de l’Union se sentent des citoyens européens et vont accepter plus vite que leurs dirigeants que celle-ci devienne fédérale.

Et c’est ce qu’il faut voir de positif dans toutes ces crises car l’opinion publique majoritaire réclame non pas MOINS  d’Europe  mais PLUS  d’Europe.

Et le message d’espoir est que l’Europe ne va pas s’effondrer mais s’affirmer et trouver la place qui lui revient de droit sur l’échiquier mondial !

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 13:38
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La France en raison d’une croissance faible prévue pour 2012 se voit contrainte de trouver  des recettes nouvelles de l’ordre de 6 à 8 milliards pour financer son  prochain budget  hantée par la perspective de perdre pour sa dette nationale la notation  AAA.

On observera pourtant que la perte par les USA de leur triple A n’a pas renchéri à ce jour les taux de refinancement de leur dette. Pourvu que cela dure !  Mais on peut raisonnablement en douter quand les financiers concentrés pour l’instant sur les difficultés de  l’euro se focaliseront sur celles du dollar.

En revanche s’agissant de la France -qui a pu bénéficier étonnamment comme les USA de son triple A comme les quelques Etats nettement plus vertueux qu’eux de la Zone Euro-  a toute raison de craindre que la perte de cette note entrainerait une augmentation importante du taux de refinancement de sa dette publique qui actuellement de l’ordre de 3% pourrait fort bien, sans atteindre ceux de l’Italie ou de l’Espagne, les environs de 4,5 %  soit sur la base de besoins de nouveaux emprunts pour le Trésor français de l’ordre de 300 milliards en 2012 un surcout pour le budget de l’ordre de 1,5 x 300 mds = 4.5 mds .

En revanche si la France avait pu espérer emprunter ces 300 milliards au taux actuel du Bund allemand, soit de l’ordre de 2%, elle aurait économiser sur son prochain budget 1% de  ces 300 mds soit 3 milliards qu’elle aurait pu affecter à la réduction plus rapide de son déficit budgétaire et ainsi entrer enfin dans un cercle vertueux plutôt que par une politique hésitante d’accroissement  des recettes qu’elle demande pourtant d’appliquer rigoureusement à certains  Etats, certes en situation encore moins favorable de la Zone  Euro, comme l’Italie. Et si l’on pouvait rêver d’emprunter au taux des emprunts actuels de la Confédération helvétique soit encore 1% de moins c’est 3 milliards supplémentaires qui seraient économisés.

Si donc il doit y avoir convergence entre l’Allemagne et la France c’est avant tout pour obtenir dans les meilleurs délais un taux égal sur le Bund allemand et  sur l’OAT.

Faire croire qu’on peut  tout en même  temps dégager des nouvelles recettes budgétaires pour diminuer les déficits budgétaires et relancer la croissance pour assurer non seulement à la fois le paiement des intérêts de cette dette publique mais commencer d’amortir celle-ci est mensonger  et suicidaire.

La seule priorité  pour la France serait d’être capable, comme dans tous les pays qui ont perdu la confiance des épargnants qui ont subitement pris conscience que leur Etat,  s’il semblait encore  capable de leur payer les intérêts de leur dette,   ne pourrait jamais leur  rembourser le capital , de mettre sur pied dans cette période très critique un gouvernement d’Union Nationale dont  la préoccupation prioritaire serait de pouvoir réemprunter dans les prochaines années aux taux les plus bas qu’accepteraient de leur prêter leurs nationaux ou les étrangers.

Face à un  situation exceptionnelle, seule une mesure exceptionnelle  claire  et compréhensible par tous serait de nature pour ces gouvernements d’union nationale de restaurer rapidement leur crédibilité ; et non  une  succession de plans comme pour la Grèce  multipliant  des mesures éparses plus ou moins justes mais pour des Etats comme la France ou l’Italie un impôt exceptionnel  début  2012 , 2013 et 2014 d’un montant significatif  réparti équitablement entre tous les citoyens y compris ceux non assujettis à l’impôt sur le revenu permettant de revenir en 3 ans à l’équilibre budgétaire.

Une telle politique de gouvernement nationale devrait parallèlement être conduite aux USA par un tel gouvernement d’Union Nationale.

L’heure n’est plus à la politique politicienne et aux petits soucis électoraux ! Les citoyens perdent  patience et confiance dans leur classe politique.

Cette politique impopulaire  demandant  « du sang et des larmes » à leurs citoyens doit en effet leur apparaitre  équitable pour qu’ils puissent  l’ accepter   après avoir compris  que cette politique permettant non seulement en quelques années de réduire de manière accélérée comme l’a fait par exemple le Canada, les intérêts de la dette, partant les déficits budgétaires et commencer enfin à amortir ne serait-ce que faiblement au début la dette publique est la seule qui  puisse redonner de l’espoir aux citoyens et surtout à la jeunesse qui voit actuellement son avenir hypothéqué par les dettes accumulées par leurs parents.

Tout le reste est de « l’aspirine »  pour guérir le cancer qui ronge les économies occidentales, met en danger l’avenir de l’euro et au-delà celui  l’Europe tout entière y compris des Etats non membres et accéléré le déclin de l’Occident.

 

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 17:57
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La décision inattendue du Premier Ministre Grec  de soumettre à un référendum le plan adopté par les 17 pays de la Zone Euro fait l’objet de nombreuses critiques.

Si ces critiques sont parfaitement légitimes dans la mesure ou le Premier Ministre Papandréou aurait pu avoir la délicatesse d’aviser préalablement les autres membres de sa décision ( encore que s’il l’avait fait clairement de très fortes pressions se seraient exercées sur lui pour l’en dissuader) on ne peut lui reprocher dans son pays qui a inventé la démocratie  (mot d’origine grecque) de demander son avis au peuple grec à travers un simple vote de confiance par les Représentants du peuple grec, ses députés.

En revanche rien ne l’obligeait à soumettre la question de l’avenir de la Grèce dans la Zone Euro à un référendum  ( mot d’origine latine)  .

Néanmoins la question peut se poser, dans certaines circonstances sur un sujet précis, de savoir si le peuple est toujours d’accord avec ses députés.

Or plutôt que d’organiser de nouvelles élections, il peut sembler plus rapide et plus efficace sur un  sujet précis d’en référer directement au peuple

La Suisse comme l’Italie connaissent  bien  ce genre de conflit, elles qui pratiquent de manière très large le référendum, pas celui  décidé par un gouvernement mais le référendum d’initiative populaire contre éventuellement une décision pourtant adoptée par les Chambres.

Certes dans certains domaines, comme en Suisse celui du Secret bancaire ou les membres du Conseil National ou du  Conseils des Etats ont estimé récemment périlleuse l’éventualité d’un  référendum d’initiative populaire, ils en ont purement et simplement écarté la possibilité.

Il n’en reste pas moins qu’il parait pour le moins démocratique que le peuple grec qui est majeur puisse décider, à condition que ce soit en parfaite connaissance de cause, s’il veut ou non conserver l’euro ou s’il veut revenir à la drachme.

Sauf à penser que le peuple n’est pas capable d’apprécier valablement la situation.

Et malheureusement on peut légitimement le craindre qu’il ne le soit pas plus que d’autres quand on sait par les sondages que si l’on demandait par exemple aujourd’hui aux Français ou aux Allemands s’ils doivent aider financièrement la Grèce que la réponse serait non à 85 % pour la bonne et simple raison que nos politiciens, nos économistes, relayés par les médias, parlent précisément « d’aide » de « solidarité » en voulant toujours avoir l’air de le faire par idéal, par philanthropie plutôt  que d’expliquer  clairement au peuple qu’il doit aider la Grèce tout simplement par intérêt comme demain les pays émergents, plus pauvres que nous, le feront sans complexe au nom de leur intérêt bien compris et sans faire semblant d’être solidaire ou du moins avec un esprit de solidarité bien comprise.

Comme ils n’ont pas fait suffisamment comprendre à leurs différents peuples que cette « solidarité bien comprise » était inévitable si l’on veut éviter un effondrement du système monétaire et du systéme financier mondial préjudiciable à tous y compris aux plus pauvres pour ne pas dire d’abord aux plus pauvres, ces peuples sont parfaitement incapables de faire un choix valable.

La question se pose alors de savoir si le droit de vote sur les sujets économiques et financiers doit être restreint à une certaine catégorie de citoyens « informés », aux « élites » instruites ?

Répondre oui serait admettre un grand recul de la démocratie. Répondre non implique que le peuple soit correctement informé pour lui permettre d’exercer son choix en parfaite connaissance de cause ce qui n’est pas le cas actuellement dans beaucoup de « démocraties » occidentales.

Alors il importe que les pays qui se prétendent des démocraties se dotent rapidement des moyens de donner à l’ensemble de leurs citoyens les bases essentielles de compréhension de l’économie en commençant par l’enseigner dès l’entrée au Collège

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 18:18
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Depuis la fin des « 30 glorieuses » c'est-à-dire depuis près de 40 ans, la croissance dans les pays développés a été entretenue artificiellement par un recours accru à l’endettement des ménages, des Etats et Collectivités publiques.

L’adoption de l’euro avec la baisse des taux d’emprunt pour ces ménages, ces Etats et ces Collectivités Publiques leur a permis de s’endetter encore davantage.

Cette politique irresponsable rendue possible en grande partie par la possibilité d’accroitre sans limitation les masses monétaires depuis la fin des Accords de Bretton Woods résultant de la décision américaine de supprimer la convertibilité du dollar en or du 15 aout 1971 a pu être poursuivie sans trop de dommages apparents tant  que les taux de croissance sont restés supérieurs aux taux d’intérêt moyens  de la dette.

Mais une telle politique ne peut être poursuivie le jour ou, durablement, bien .que les taux d’intérêt aient atteint un niveau plancher qui ne rémunère plus suffisamment l’épargne par rapport au taux d’inflation, le pourcentage de la croissance devient inférieur à ces taux d’intérêts car cette croissance insuffisante ne permet plus de rembourser ne serait-ce que les seuls intérêts .

Or tant que les intérêts pouvaient être payés, les créanciers (les épargnants) ne s’inquiétaient pas de la question de savoir si le capital pourrait leur être remboursé de telle sorte qu’à l’échéance de leur emprunt les Etats émettaient de nouveaux emprunts pour rembourser le capital des emprunts venus à échéance que les épargnants s’empressaient de souscrire.

Dès lors que les épargnants apprennent et deviennent convaincus que les intérêts ne vont plus pouvoir leur être payés, ils s’inquiètent légitimement à fortiori de la question de savoir si leur capital leur sera remboursé à l’échéance et n’ont nul envie de prêter à nouveau au même débiteur pour lui permettre  de leur rembourser.

Et le système se grippe totalement.

Or depuis 40 ans, ce système aberrant intellectuellement n’a jamais réussi à assurer une croissance suffisamment forte sans inflation permettant d’assurer le plein emploi.

Aujourdhui des Etats comme la France ou l’Italie se retrouvent avec un taux d’inflation annuel qui tend vers 3%, une croissance qui tend vers 0% avec un chômage qui n’est jamais descendu en dessous de 7% depuis 40 ans et qui va rapidement atteindre et sans doute dépasser 10 % de la population active.

Et ce dans ces pays, quelle qu’ait été  la majorité de droite ou de gauche au pouvoir depuis 40 ans de sorte que l’on peut considérer que nos dirigeants quelle que fusse ou soit leur intelligence, ont été et restent parfaitement incompétents !

C’est donc le modèle qu’il faut changer ! Ce qu'ils refusent d'admettre dans une sorte de fuite en avant.

Et il n’y a pas d’alternative car que ce soit par exemple le cas de la France ou de l’Italie, la question n’est plus de savoir comment ils pourront continuer de payer les intérêts de leurs dettes publiques à des taux supérieurs ne serait-ce que de 3%  avec des taux de croissance qui n’ont absolument aucune possibilité d’être supérieurs à 3% dès lors que les épargnants ont pris conscience que c’est en pratiquant véritablement de la cavalerie que jusqu’à présent ils leur ont payé des intérêts  en empruntant à chaque échéance des montants croissants et que donc ils ne pourront  jamais , pas plus que la Grèce, rembourser le capital.

Il n’y a pas besoin en effet d’être intelligent et d’avoir fait de hautes études pour comprendre que, en supposant que ces deux Etats puissent supprimer leur déficit budgétaire tout en payant les intérêts de leurs dettes, ils ne pourront jamais rembourser ne serait que les deux tiers de  leurs dettes pour revenir à un endettement correspondant aux environs raisonnables de 33%  de leur PIB  ce qui supposerait qu’ils puissent dégager pour l’amortissement de ces dettes  sur 30 ans par exemple (France et Collectivités Locales  près de 1700 milliards d’euros soit environ 1100 milliards à amortir, Italie et Collectivités locales près de 2000 milliards soit 1350 milliards à amortir)  chaque année de l’ordre de 35  milliards pour la France et 45 milliards pour l’Italie.

Comme dans le modèle américain qu’ils ont choisi d’adopter et continuent de suivre, ils ne le peuvent pas, ils n’ont pas d’autre solution  que laisser l’inflation diminuer la valeur des monnaies et rembourser les épargnants en « Monnaie de Singe » ce qui  ne leur permettra pas pour autant de retrouver un taux de croissance permettant d’assurer le plein emploi et notamment celui d’une jeunesse dont le niveau d’instruction se trouve supérieur à celui nécessaire pour les emplois que leur modèle peut créer, jeunesse qui s’estimera en droit de «  s’indigner.

C’est donc bien un changement de modèle de développement qui doit être envisagé !

 

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 17:33
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Si  l’ONU  n’a guère pu faire autrement que  de demander une enquête sur les circonstances exactes de la mort de Kadhafi dont l’autopsie du corps montre qu’il a été purement et simplement exécuté au cours d’un lynchage , et si de même les gouvernements des Etats Unis et du Royaume Uni  ont fini par en faire de même, on est très étonné du silence jusqu’à ce jour du gouvernement français qui se veut pourtant le premier défenseur des droits de l’homme dans le monde ainsi que  de ses intellectuels, tels que l’ancien avocat et ministre de la Justice Monsieur Badinter, pourtant à l’origine de l’abolition  de la peine de mort en France, ou de l’ancien ministre et médecin Monsieur Kouchner voire même du philosophe  Monsieur Bernard Henri-Lévi dont on pourrait espérer que le succès de la mission dans laquelle il a fait s’engager la France ne lui a pas pour autant retiré son esprit critique.

Et ce, même si de telles demandes d’enquêtes  de la part de ceux qui les ont faites apparaissent  très hypocrites dans la mesure où ils n’ont  manifestement pas cherché à mettre en garde très fermement les dirigeants du CNT sur un tel événement plutôt prévisible dans la mesure ou bien au contraire ils avaient fini par leurs laisser clairement entendre que l’élimination ( sous-entendu physique si nécessaire) de Kadhafi devenait inévitable !

Et à défaut de manifestation ferme du gouvernement français, sans doute gêné par le fait qu’une telle enquête pourrait démontrer que le bombardement d’un convoi de véhicules identifiés comme militaires outrepasse très certainement le mandat confié par l’ONU à l’OTAN de protection des populations civiles (sauf  à en faire une interprétation  plus que large) , on peut également s’étonner que des gouvernements norvégiens et danois par exemple, ne soient pas  encore manifestés  sauf  à se sentir obligés d’être solidaires d’une action peut-être contestable d’un de leur allié de l’OTAN qui a ordonné l’opération.

 

 

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 20:20
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Faut-il que la crise de l’Occident atteigne son paroxysme pour que l’on soit arrivé  au point que  les intellectuels et les médias aient pu  approuver  sinon encourager la peine de mort prônée par leurs dirigeants  pour certains individus qui n’auraient même pas droit à un procès juste et équitable !

Désormais incapables non seulement de convaincre les non-occidentaux de la supériorité du modèle occidental ni même de leur imposer par la force, comme ils ont eu un moment la prétention de le faire, les dirigeants occidentaux en sont venus à prôner en effet l’élimination physique des guides ou autres dictateurs qu’ils ont lâchés craignant à l’évidence les révélations gênantes que ceux-ci  pourraient faire au cours de leur procès.

Si l’on peut  « comprendre » que les dirigeants des Etats Unis d’une Amérique bien-pensante dont bon nombre d’Etats approuvent néanmoins encore la peine de mort, ne soient pas choqués  par son application à ces guides ou  dictateurs  mais aient encouragé  voire ordonné  l’exécution d’un entre eux Oussama Ben Laden qui n’offrait aucune résistance et fait jeter son corps à la mer, on est en droit  de trouver pitoyable que  des dirigeants européens, promoteurs et défenseurs du « droit de protéger »  aient pu avec l’approbation des intellectuels, tous relayés par les médias, conférer le droit de tuer à leurs nouveaux alliés "démocrates" de la dernière heure.

A-t-on pourtant jamais entendu  un seul « intellectuel » européen soutenir qu’il  pouvait y avoir des exceptions au principe d’un procès juste et équitable et à l’abolition de la peine de mort ?

Non ! Et pourtant il ne peut être  nié que les dirigeants occidentaux, européens compris,  ont encouragé  la prise de Kadhafi plutôt mort que vif et s’en réjouissent.

Celui-ci au moins a toujours fait ce qu’il  avait dit et ntamment est mort en combattant alors que beaucoup de nos dirigeants , se fondant sans doute sur leur propre faiblesse, s’étaient persuadés que son  régime s’effondrerait  et lui avec en quelque jours. Comment pourraient-ils aujourdhui prétendre qu'il ne disposait il n'y pas longtemps encore d'un large soutien ?

Que n’avaient-ils pris le temps de lire ce paragraphe d’un poème un peu prémonitoire écrit par Kadhafi il y a une quinzaine de d’années déjà, intitulé « Escapade en enfer » 

« Que les hommes sont cruels lorsqu’ils se mettent à dépasser collectivement les bornes !!! Quel torrent impétueux  et qui ne pardonne à personne !!! Ils n’entendent ni les cris.. ni les appels à l’aide. Ils ne tendent aucune main secourable…Au contraire, ils entrainent tout sans égard. L’oppression exercée par un individu est la forme la plus bénigne de l’oppression, puisqu’après tout, il ne s’agit que d’un individu que le groupe peut éliminer. Même un individu insignifiant pourrait le faire par un moyen quelconque Mais l’oppression exercée par les multitudes est la plus violente, car personne ne peut résister à la force aveugle du torrent qui emporte tout..

Que j’aime la liberté des foules, leur élan enthousiaste après la rupture de leur chaine, lorsqu’elles lancent des cris de joie et chantent après les plaintes de la peine. Mais comme je les crains et les redoute !!! J’aime les multitudes comme j’aime mon père, et les crains comme je les crains. Qui serait capable, dans une société bédouine sans gouvernement, d’empêcher la vengeance d’un père contre l’un de ses fils…Oui ils l’aiment et le craignent démesurément en même temps…C’est ainsi que j’aime les foules et je les crains.

Comme elles sont si affectueuses dans les moments de joie, portant leurs enfants au-dessus d’elles…Elles ont porté Hannibal et Périclès…Savonarole, Danton et Robespierre…Mussolini et Nixon…Et comme  elles sont si cruelles dans les moments de colère.. Elles ont comploté contre Hannibal et lui ont fait boire le poison, elles ont brulé Savonarole sur le bucher…envoyé Danton sur l’échafaud…fracturé les mâchoires de Robespierre, son bien-aimé orateur, trainé le corps de Mussolini dans les rues, craché à la figure de Nixon lorsqu’il a quitté la Maison Blanche alors qu’il y avait été porté sous les applaudissements… »

A ceux qui cherchent encore ce qui devrait faire que les Européens se sentent des citoyens européens, on peut aisément répondre que l’Union Européenne est l’héritière de  l’ Idée Impériale  romaine mais que malheureusement toutes  nos « élites » ne se comportent pas en dignes héritiers de  nos «ancêtres les Romains » car  les Romains, eux, adhéraient unanimement à un certain nombre de valeurs essentielles dont en premier lieu  le souci de la « Dignitas .

Tout homme est la créature de Dieu et a au moins le droit de mourir dignement !

Manifestement ce souci de  la dignité  pour celui que l’on a condamné et pour ceux qu’ils l’ont condamné, n’est plus la valeur la mieux partagée de nos dirigeants, de nos intellectuels et de tous nos médias occidentaux!

Ceux qui abattent ou laissent abattre tout homme comme un chien,  quelle que soit l’extrême  gravité de ses fautes dont ils ne sont pas juges, ne peuvent en tout cas  pas se prétendre bons chrétiens, bon juifs, ou  bon musulmans…………ni simplement humains …Ils n’ont en effet pas plus d’humanité que celui à qui ils reprochaient de ne pas en avoir !

L’Union Européenne s’honorerait en exigeant la création d’un Commission d’enquête  sur les circonstances de ces « éliminations » et des  sanctions exemplaires pour les coupables et  leurs responsables ainsi que pour tous ceux qui les y ont encouragés, occidentaux compris.

 

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 16:48

 

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Il y a un domaine ou manifestement les Français sont les meilleurs et depuis trés longtemps.Mais ce n'est pas celui que l'on pourrait penser avec les exploits du roi Henri IV le" Vert galant".

 

C'est en matiére de fiscalité que les Français ont véritablement du génie et cela ne date pas d'aujourdhui.

 

 

 

L'Extrait  ci-après d'une conversation sous Louis XIV entre Colbert et Mazarin vous fera comprendre pourquoi .

 

Colbert : J'aimerais que Monsieur le Surintendant m'explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou ?

 

Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'Etat? L'Etat, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.

 

Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables.

 

Mazarin : On en crée d’autres.

 

Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.

 

Mazarin : Oui, c’est impossible.

 

Colbert: Alors, les riches ?

 

Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.

 

Colbert : Alors, comment fait-on ?

 

Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le

derrière d'un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches ? Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant être pauvres ! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser? C'est un réservoir inépuisable."

 

 

 

Preuve plus récente que les Français sont les meilleurs dans ce domaine : Ils ont inventé la TVA et tous les pays développés du monde se sont empressés de l'adopter y compris les Suisses !

 

Et d'ailleurs ils ont un Code Général des Impots plus épais que leur Code Civil !

 

Il n'y a véritablement qu'eux pour pouvoir expliquer aux Gouvernement Grec comment il doit faire !

 

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 13:30

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Si la Confédération Helvétique est une Europe en réduction dont les institutions fédérales devraient constituer un modèle pour l’Union Européenne, ce modèle, qui a permis aux Etats Suisses ( cantons)  de disposer d’une assez grande indépendance depuis plusieurs siècles en se constituant d’abord en Confédération en 1291 puis un peu plus d’un demi-millénaire plus tard en Fédération, ne permet plus à ces Etats fédérés de préserver  cette indépendance tant en matière de défense qu’en matière de monnaie alors que ces deux matières constituent deux  critères éléments essentiels  de la notion de souveraineté.

 

En effet alors que l’augmentation constante de ses Etats membres jusqu’en 1815 a permis à la Confédération Helvétique de conserver une taille critique lui permettant  de disposer d’une défense indépendante crédible et d’une monnaie unique stable depuis 150 ans , deux siècles plus tard elle n’a plus une taille lui permettant de disposer d’une défense répondant aux menaces auxquelles, en dépit de sa neutralité elle se trouve confrontée comme n’importe quel Etat ni d’une monnaie  répondant aux besoins de son économie.

Lorsque la Suisse n’avait qu’ à craindre que la seule menace pouvant  provenir de la part de ses voisins proches, le système de défense dont elle disposait jusqu’à présent pouvait apparaitre adapté ; mais aujourd’hui alors que la Suisse peut demain, comme n’importe quel autre Etat du monde occidental, en dépit de sa neutralité, faire l’objet d’un tir de missiles  ou d’attentats terrorismes contre ses citoyens ou ses biens  à l’extérieur du pays mais également à l’intérieur, l’armée suisse n’apparait pas plus en mesure de répondre seule, comme celle de ses grands voisins Allemagne, France, Italie, à de telles menaces.

Comment en effet, un petit pays comme la Suisse pourrait être plus capable que ses grands voisins de mettre sur pied seule un système  anti-missile ou assurer la protection de ses citoyens contre les menaces terroristes internationales ?

Croit-elle pouvoir assurer la défense de son espace aérien avec une aviation militaire comportant seulement les 22 avions que les chambres fédérales se sont décidées, après maintes hésitations à acheter, ou assurer la sécurité de ses citoyens avec une armée de milice réduite à 100 000 hommes et s’interdisant toute intervention extérieure ?

Aujourdhui aucun de ses grands voisins n’a même plus les moyens de se défendre seul. Hors l’Otan, en attendant une hypothétique défense européenne, l’Europe est quasiment désarmée et la Suisse pas mieux lotie avec un budget militaire soumis comme ailleurs à de graves contraintes budgétaires.

S’agissant de sa monnaie, la Suisse découvre qu’elle a  perdu également le contrôle en matière de gestion du franc suisse  dont la trop forte attractivité  lui pose problème alors et pourtant qu’elle avait déjà dû affronter ce genre de difficultés il y a maintenant 40 ans après la décision du Président Nixon de supprimer la convertibilité du dollar. Or  désormais depuis la création de l’Euro ayant fait disparaitre notamment le deutschemark  que pouvaient acheter les vendeurs des autres monnaies, les vendeurs d’euros ou de dollars n’ont pratiquement plus le choix actuellement  que de se reporter sur la monnaie dont  la masse en circulation ne peut, sans danger, augmenter sans  rapport avec la taille  de l’économie suisse.

Actuellement la Banque Nationale Suisse qui n’a pas eu d’autre alternative que de fixer à 1.20 franc le  cours plancher de l’ euro, se trouve contrainte pour le soutenir à un tel cours d’émettre chaque jour, 1,5 milliards de francs suisses, à tel point qu’actuellement son bilan totalise déjà près de 350  milliards de francs suisses, somme faramineuse correspondant aux 2/3 du PIB de la Suisse avec le risque si l’Euro ne remonte pas ( et on ne voit pas pourquoi il remonterait alors que ce n’est pas de l’intérêts de la très grand majorité des Etats de la Zone euro qu’il le fasse puisqu’au contraire ils ont besoin de retrouver une certaine compétitivité  et à tout le moins que l’euro « colle » au dollar).

Sans compter que il sera difficile à la BNS de résorber tous ces billets émis sans contrepartie et générateur d’inflation à terme alors qu’elle a pourtant pour seul  mandat de maintenir la valeur de  la monnaie suisse.

On comprend bien à travers les deux exemples de l’armée et de la monnaie que faute d’avoir su  continuer au cours des deux siècles passés de s’élargir en intégrant de nouvelles régions périphériques qui n’avaient  pas forcément vocation historique à rejoindre les Etats qui l’entourent ( Franche-Comté, Savoie, Voralberg………..) la Suisse n’a pas conservé la taille critique que chaque époque impose pour pouvoir conserver l’essentiel de sa souveraineté et donc une certaine indépendance.

Même des Etats désormais moyens comme la France et le Royaume Uni voient chaque jour les limites de leur souveraineté ne serait-ce qu’en matière de défense ou il est patent qu’hors l’Otan, ils  s’avèrent de plus en plus incapables d’assurer  leur défense. 

A défaut de pouvoir conserver l’essentiel de sa souveraineté, un Etat retrouve  au moins l’égalité, quelle que soit sa taille, en intégrant une Fédération d’Etats  ce qui lui redonne une certaine forme de pouvoir qu’il n’a pas sur le plan international.

En effet qui peut croire aujourd’hui que les petits Etats prétendument indépendants sont traités d’égal à égal dans les organisations internationales auxquelles ils ont adhéré ?  La réalité quotidienne montre qu’ils ne sont que les vassaux des grandes et moyennes puissances qui leurs dictent leur vote.

Il suffit de voir le, clivage dangereux qui existe de plus en plus dans les organisations internationales entre le groupe des BRICS et celui des Occidentaux et leurs affidés. L’exemple du Conseil de Sécurité de l’ONU est de plus en plus probant ou l’on voit apparaitre un fossé  de plus en plus profond entre le groupe constitué par les membres permanents  Etats Unis,  France, Royaume Uni et les Etats qui leurs sont redevables d’une part et le groupe constitué autour des deux autres membres permanents Chine et Russie.

Ainsi même un pays comme la Suisse ne peut plus, malgré son statut de neutralité aujourdhui pratiquement vidé de sens, s’autoriser dans certains domaines de voter de manière totalement indépendante.

On le verra d’ailleurs lorsque la Suisse devra voter à l’ONU sur la demande d’admission de la Palestine qui si elle disposait encore d’une politique étrangère véritablement indépendante  ne devrait pas lui provoquer d’états d’âme particuliers. Or Il y a fort à parier que la Suisse se réfugiera derrière la position européenne si les Etats membres de l’Union Européenne membres de l’ONU et surtout de son conseil de Sécurité parviennent à avoir une position commune.

En conclusion alors que la souveraineté ( défense, affaires étrangères, monnaie…) des Etats Moyens s’est considérablement réduite depuis  la deuxième guerre mondiale, celle des petits Etats, quel que soit leur statut et leur richesse relative , malgré  leur farouche volonté d’indépendance,  s’est réduite encore plus en raison de leur dépendance économique croissante à l’égard  de certains Etats ou Groupe d’Etats.

Aujourdhui l’isolement d’un pays  se traduit non seulement  par une perte de souveraineté mais également de l’égalité entre Etats alors que l’intégration à une Confédération, une Fédération voir simplement à une alliance permet à cet Etat de retrouver au moins une réelle égalité avec les autres Etats membres de cette Confédération, cette Fédération ou de cette Alliance.

Même si les Suisses, comme de plus en plus d’ailleurs d’autres Européens,  connaissent de plus en plus mal leur histoire, ils devraient néanmoins s’en souvenir !

 

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 08:14
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Près de cinq ans après  la fin du système de Bretton Woods survenue le 15 aout 1971 avec la décision de suppression par le Président Nixon de la convertibilité du dollar en or, les membres du FMI  ont signé  les accords de la Jamaïque qui ont pris acte du flottement des monnaies.

Depuis la fonction principale du FMI de garantir la stabilité des taux de change dans une marge de 1 %, a donc disparu et son rôle consiste désormais  à soutenir les pays connaissant des difficultés financières en leur octroyant  des prêts  afin d’empêcher l’éclatement d’une crise financière semblable à celle qui frappa les États-Unis en 1929.

Les États-Unis restent le contributeur principal du FMI, et possèdent  16,5 % des droits de vote[][] alors que l’Union Européenne en possède 31%[]  mais répartis entre ses différents Etats Membres.

Or en tant que citoyen européen, l’on est en droit de s’étonner qu’à l’occasion de la réforme en cours sur la répartition des droits de vote au sein du FMI, non seulement l’Union Européenne ne prévoit pas d’être représentée par un représentant unique mais surtout qu’au moins les 17  Etats ayant adopté l’euro n’ayent pas encore décidé de regrouper leurs droits de vote entre les mains d’un tel représentant unique.

En effet si l’on peut encore admettre par exemple qu’un Etat comme le Royaume Uni -qui a conservé sa monnaie-   puisse voter séparément, on comprend mal que des Etats ayant la même monnaie puissent continuer d’exercer séparément leur droits de vote alors que deux d’entre eux la Grèce et le Portugal ont dû solliciter des prêts du FMI.

Alors que l’Union Européenne devrait parler chaque fois que possible d’une seule voix pour éviter l’impression de cacophonie générale qu’elle donne sur le plan international par l’expression divergente des représentants de ses Etats membres, on ne voit pas très bien au nom de quelle souveraineté ceux-ci cherchent à conserver une telle parcelle de pouvoir.

 

 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 15:59
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Si l’on parle beaucoup aujourdhui et un peu tard des dettes excessives contractées par les Etats, on ne parle pas assez de celles toutes aussi excessives contractées par leurs régions ou  par leurs collectivités locales.

Or en proportion de leur budget par rapport à celui de l’Etat auquel elles appartiennent, l’endettement des régions par exemple est souvent plus élevé. Tel est le cas par exemple en Espagne, en France ou au Portugal.  S’agissant de la France dont la dette tourne entre 1600 et 1700 milliards, celle de ses régions s’établit entre 160 et 170 milliards pour autant que l’on puisse la calculer précisément.

En effet alors que l’essentiel voire la totalité de la dette souveraine a été empruntée par les Etats dans leur monnaie l’Euro, certaines collectivités régionales ou locales se sont crues plus malines en empruntant en devise notamment en franc suisse obtenant sur cette monnaie un taux à payer inférieur à celui de leur Etat sur ses emprunts en euro en pensant peut-être que le cours du change entre l’euro et le franc suisse allait rester stable.

Ces collectivités régionales et locales ont des dirigeants  manifestement incompétents sur le plan économique dans la mesure ou rien, bien au contraire, ne pouvait leur permettre de penser que le franc suisse par exemple, ne reprendrait pas son ascension à l’égard des autres monnaies à la première alerte comme il le fait depuis la deuxième guerre mondiale  et que ce risque se trouvait amplifié depuis le passage à l’euro par la raréfaction du nombre de monnaies sur lesquelles les vendeurs éventuels d’euros pouvaient se reporter.

Surtout en cas de baisse simultanée subie ou voulue du cours du change entre le dollar et l’euro, ils auraient dû tenir compte du fait que  ne restent  plus depuis 2001 que guère trois monnaies circulant en quantité significative : le Yen, la Livre et le Franc suisse.

Si, sans être un grand économiste, on pouvait raisonnablement penser que des vendeurs de dollars et d’euros n’auraient guère d’intérêt à acheter  du Yen et de la Livre, inévitablement alors ils devraient acheter du Franc suisse qui , avec l’or, finirait par apparaitre comme les deux seules « monnaies » refuge (même si stupidement on a démonétisé l’or).

Malheureusement la quantité de franc suisse émise par rapport à celle des dollars ou des euros étant dans une proportion de près de 1 pour 1000, les dirigeants de ces collectivités régionales et locales ne pouvaient pas raisonnablement exclure, en cas de crise possible et plus prévisible qu’ils ne l’admettent aujourdhui,  qu’ils faisaient ainsi encourir  un grand risque de change aux finances régionales ou locales pour un gain de taux assez  faible.

Or certains, « surfant » sur la vague actuelle de mécontentement général et souvent légitime à l’égard des banques, voudraient dégager purement et simplement leur responsabilité en invoquant la complexité, souvent réelle s’agissant de certaines clauses des prêts souscrits mais qui ne permet pas pour autant lorsqu’on décide d’emprunter dans une monnaie étrangère ou avec une indexation sur une telle monnaie d’invoquer devant la Justice le fait que la banque ne leur avait pas fait prendre conscience d’un risque évident et serait seule responsable pour non-respect par ladite banque de son obligation de renseignement et de conseil.

On peut douter que la Justice leur donne raison sur cette question de savoir s’ils ne doivent pas assumer l’entière responsabilité de leur choix d’avoir pris le risque de souscrire des emprunts  en monnaie étrangère ou indexés sur de telles monnaies.

Sauf à admettre que nos dirigeants acceptent de signer, après avoir « lu et approuvé », des contrats dont ils se déclarent aujourdhui incapables de comprendre les clauses .

Inquiétant, non  ?

Et si la Justice venait par extraordinaire à leur donner raison, les banques intermédiaires en question se retrouveraient en difficulté, devraient à nouveau être recapitalisées par l’Etat, c'est-à-dire par l’ensemble des contribuables, reportant le risque pris par ces dirigeants de collectivités régionales ou locales sur la collectivité nationale, sans aucune sanction pour leur incompétence économique avérée.

Et alors que leur Etat, dirigé  par des hommes  politiques pas plus raisonnables depuis des décennies, a déjà bien de la peine à amortir sa dette voire même à en payer les intérêts.

 

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