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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 08:13

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE   

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence) 

      terres d’empire de 1032 à 1271/1486

2. Marquisat de Provence

c. Comtat Venaissin/Evêchés et papes d’Avignon

Le Comtat  Venaissin est une partie  du Marquisat de Provence.

Au début du XI° siècle, soit lors de l’intégration à l’empire du Royaume de Bourgogne-Provence, le vicomte  et l’évêque d’Avignon s’installent à chacune  des extrémités du rocher. Le pouvoir du vicomte et celui de l’évêque s’affaiblissent. Le pouvoir dans le comté de Provence appartient alors à trois familles, celle des comtes de Toulouse, marquis de Provence, celle des comtes de Forcalquier et celle des comtes de Provence proprement dit. Avignon se trouvant à l’intersection des possessions de chacune, reste indivise. En 1129, Guillaume III, comte  de Forcalquier, remet avant de mourir à l’évêque d’Avignon «  pouvoir, juridiction et seigneurie ». En 1161, l’empereur Frédéric Barberousse confirme à l’évêque ses droits.

La croisade contre les Albigeois et le Traité de Meaux (mars / avril 1229)  vont accélérer le processus de séparation entre Avignon et le marquisat de Provence. Par le traité de Meaux/Paris de 1229 que lui impose  le roi de France, Raymond VII de Toulouse rend hommage à saint Louis et promet sa fille à l'un des frères du roi, Alphonse de Poitiers, destinant son comté de Toulouse, faute d'héritier mâle, à devenir l'un des apanages de la couronne de France. Il renonce en outre à tous ses " autres pays et domaines situés en-deçà du Rhône dans le royaume de France " et précise " quant aux pays et domaines que j'ai au-delà du Rhône dans l'Empire (marquisat de Provence venaissin), je les cède à perpétuité à l'Eglise romaine entre les mains du légat. "

Mais par bulle signée à Montefiascone du 8 septembre 1237, l’empereur Frédéric II restitue à Raymond VII le Comtat venaissin qui est reconquis à main armée, en 1236, par Raymond de Toulouse.

En 1238,  l’évêque d’Avignon,  qui a répondu comme vassal à la demande de l’empereur Frédéric II d’envoie de troupes à son camp de Vérone,  reçoit de ce dernier un diplôme confirmant celui délivré à son prédécesseur en 1157.

Un diplôme de l’année 1239, rendu en faveur de la ville d’Avignon, montre que l’empereur Frédéric II est fidèle à sa volonté de s’allier la Commune contre  l’évêque ; en effet si l’évêque est bien le président de la Commune, l’autorité appartient aux huit consuls (4 à l’origine), 4 chevaliers et 4 prudhommes élus pour un an.

Avignon est alors une des villes les plus importantes du Marquisat de Provence.

C’est dans cette ville que le vicaire impérial Bérard, chassé d’Arles en 1239 trouve refuge mais son inexpérience politique soulève contre lui là aussi les ennemis de l’Empereur; il s’en faut de peu qu’Avignon ne passe au clergé et au comte de Provence. C’est l’arrivée du comte de Toulouse et marquis de Provence  Raymond VII qui sauve la situation : à la demande du conseil général et du Parlement d’Avignon, il prend la charge de podestat, et Bérard   impuissant accepte cette désignation.  

.Zoen Tencarari, évêque d’Avignon de 1240/1242  à  1261/1263 

La lutte se poursuit entre l’Église et l’Empire. Zoen Tencarari, évêque d’Avignon et légat apostolique[  lance, dans son diocèse d’Avignon, un édit frappant de la peine de la confiscation des fiefs quiconque porterait aide ou assistance à l’empereur  Frédéric II. L’évêque travaille de tout son pouvoir à enlever définitivement à l’empereur ses appuis dans le royaume de Bourgogne-Provence, Raymond VII et les Avignonnais. Sous son règne, la commune d’Avignon  se rallie à la cause de l’évêque et du comte de Provence Raymond Bérenger.

Après ses succès militaires en Italie, l’empereur Frédéric n’a plus envie de ménager les Avignonnais.

Par un diplôme rendu par lui à Pise, au mois d’août 1244, il exprime enfin, contre les Avignonnais, les sentiments de colère que, par prudence sans doute et pour éviter de compromettre des chances de réconciliation, il contient depuis plus d’un an. Pour les punir de la guerre détestable qu’ils font à l’Empire, et aussi  « au comte de Toulouse», il leur enlève les droits que le comte Raymond leur avait jadis concédés sur les fiefs des Amic (descendants de Giraud II Amic de Sabran Forcalquier). Désormais, Giraud et Pierre d’Amic relèveront directement du comte de Toulouse ; la seigneurie d’Avignon est supprimée.  

Mais Raymond VII meurt le 22 septembre 1249 à la suite d’un accès de fièvre. Alors qu’à la mort de Raymond-Bérenger c’est Charles d’Anjou, qui est devenu  comte de Provence, c’est un autre frère du roi de France et gendre du comte de Toulouse Raymond VII, Alphonse de Poitiers, qui hérite du comté de Toulouse et du marquisat de Provence.

Dès 1251, Avignon, reconnait la souveraineté indivise des deux comtes de Provence et  de Toulouse.

Le légat Pierre d’Albano, au nom de l’Église romaine, se rend alors dans le Venaissin pour recouvrer cette terre : les représentants d’Alphonse y envoient, de leur côté, le seigneur de Lunel qui peut y servir utilement les intérêts de son maître ; en dépit des prétentions de l’Église, Alphonse conserve le titre de marquis de Provence et garde jusqu’à sa mort la seigneurie d’Avignon. Alphonse gère lui-même ses fiefs, à partir de différentes demeures au sud-est de Paris. Il communique par chevaucheurs avec les sénéchaux de son domaine (sept au total). 

Celui-ci comprend le comté de Poitiers, la Saintonge, l’Auvergne (sans Clermont), le comté de Toulouse, le Quercy, le Rouergue, l’Agenais ; il est suzerain de la Marche, de Comminges et de l’Armagnac ; il possède désormais en outre le titre de marquis de Provence, quelques fiefs autour d’Orange, et la co-suzeraineté sur Avignon. []Ses sénéchaux sont ceux de Poitou-Saintonge, le connétable d’Auvergne, le sénéchal de Toulouse, de Quercy-Agenais, de Rouergue, du Comtat Venaissin.

.Bertran de Saint-Martin, évêque d’Avignon de 1264 à 1266

Nommé évêque d’Avignon par le pape Urbain IV,il se montre attaché aux intérêts de la maison d'Anjou ; Charles d'Anjou, comte de Provence, sait apprécier ses services.

Sous le pontificat de Clément IV, Bertran de Saint-Martin joue un rôle important en Italie.

.Raymond II, évêque d’Avignon en 1271 jusque vers 1272

A la mort du comte de Toulouse et marquis de Provence Alphonse II en 1271,  c’est le roi Philippe le Hardi, fils de Louis IX, dit Saint Louis, roi de France, et de Marguerite de Provence, fille de Raymond-Bérenger IV, comte de Provence  et de Béatrice de Savoie, qui hérite du Comtat Venaissin.

.Robert II, évêque d’Avignon de 1272 à 1279

Le roi de France cède ses droits au pape le 19 février 1274 ; dès le 27 avril 1274, pour affirmer ses droits, le pape Grégoire X nomme en 1274  le premier recteur du Comtat Venaissin en la personne  de Guillaume de Villaret.         

Pierre Rostaing, évêque de Carpentras, est le premier à rendre hommage au représentant du pape.

En 1275, le recteur convoque les trois évêques du Comtat, Avignon, Carpentras et Vaison   ainsi que les nobles du Venaissin à une assemblée afin d’adopter des nouveaux statuts. En 1277, alors qu'il porte toujours la charge de recteur, Guillaume de Villaret devient conseiller de Charles Ier d'Anjou, qui, entre autres titres, est roi de Sicile. En 1290, Charles d’Anjou devient comte de Provence. 

Le roi Philippe IV le Bel ayant besoin d’argent décide de lever, en 1295, un impôt exceptionnel sur le clergé, la « décime ». Le pape Boniface VIII, qui tire d'abondants revenus de France, répond par la bulle de 1296 dans laquelle, il dit, à l'intention des souverains, que le clergé ne peut être soumis à aucun impôt sans l'accord du Saint-Siège.

Les évêques sont tenus de suivre les recommandations du Saint-Siège sous peine d'excommunication. En rétorsion, Philippe Le Bel interdit toute exportation de valeurs hors du royaume de France, ce qui a pour effet de priver le pape d'une part importante de ses ressources. Les rapports avec Rome se tendent et, en 1302, par la bulle Unam Sanctam, Boniface VIII affirme la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel et, de ce fait, la supériorité du pape sur les rois. Philippe le Bel réunit alors un concile des évêques de France pour condamner le pape qui menace de l'excommunier  et de jeter l'interdit sur le royaume de France.

Fort du soutien de la population et des ecclésiastiques, le roi de France envoie son garde des sceaux, le chevalier Guillaume de Nogaret avec une petite escorte armée vers l'Italie afin d'arrêter le pape et de le faire juger par un concile. Nogaret est bientôt rejoint par un ennemi personnel de Boniface VIII, Sciarra Colonna, qui lui fait savoir que le pape s'est réfugié à Anagni. Le 8 septembre 1303, lors d'un entretien tumultueux, le pape Boniface VIII est menacé par Guillaume de Nogaret. Il meurt quelques semaines plus tard. Son successeur Benoît XI est élu le 22 octobre 1303. Il annule la plupart des mesures de nature à vexer le puissant roi de France avant de mourir lui-même le 7 juillet 1304.

Pendant onze mois, de pénibles tractations se déroulent entre le parti français, conduit par la famille romaine des Colonna, et le parti du défunt Boniface VIII, emmené par les Caetani. On décide finalement de choisir le pape à l'extérieur du Sacré Collège des cardinaux et l'unanimité ou presque se fait sur le nom de Bertrand de Got, prélat diplomate et juriste éminent, resté neutre dans la querelle entre le roi Philippe le Bel et le pape Boniface VIII. Le 5 juin 1305, les cardinaux, réunis en conclave à Pérouse, portent à la tête de l'Église Bertrand de Got qui choisit le nom de Clément V. Le nouveau pape renonce à se rendre à Rome par crainte des intrigues locales et des risques liés au conflit des guelfes et des gibelins: Il choisit en définitive de se faire couronner à Lyon, encore en terre d'Empire, le 1er novembre 1305. Clément V fait son possible pour se concilier les bonnes grâces du puissant Philippe le Bel, mais repousse sa demande d'ouvrir un procès posthume contre Boniface VIII.  

En 1307, il a un entretien avec le roi  où il est question en particulier du sort des Templiers. Philippe le Bel veut supprimer cet influent et riche ordre de moines-chevaliers. C'est chose faite le vendredi 13 octobre 1307 sans que le pape n’ait pu s'y opposer.

Le concile de Vienne, qu'il a convoqué pour juger l'Ordre du Temple, nécessite qu'il se rapproche de cette ville. Il rejoint donc le Comtat Venaissin, terre pontificale[]. Si son choix se porte aussi sur la ville d'Avignon, c’est que sa situation sur la rive droite du fleuve le met en relation avec le nord de l'Europe, par l'axe Rhône/Saône et dans cette vallée du Rhône, frontière commune entre la France et l’Empire.

Clément V n'arrive à Avignon que le 9 mars 1309. Sous son pontificat, Avignon devient, sous la haute surveillance du roi de France Philippe le Bel, la résidence officielle d'une partie du Sacré Collège des cardinaux, tandis que le pape préfère résider dès 1310 à Carpentras, Malaucène ou Monteux, cités comtadines. Le rôle de l’évêque d’Avignon devient marginal.

.Jacques Duéze, évêque de Fréjus en 1300, d’Avignon en 1310 puis pape sous le nom de Jean XXII de 1316 à 1334

Il est appelé par Charles II d'Anjou roi de Naples, comte de Provence comme chancelier de Provence en 1308. Il est nommé évêque d’Avignon le 18 mars 1310.

À la mort de Clément V, et suite à une élection difficile, Jacques Duèze est élu  pape à Lyon le 7 août 1316. Couronné le 5 septembre, il choisit le nom de Jean XXII.

À 72 ans, il n'a qu'un rôle politique effacé jusqu'alors. Or, dès le 9 août, il fait part de son intention de rouvrir l'Audience de la Contredite à Avignon, le 1er octobre suivant Il signifie ainsi sa volonté de fixer la papauté dans la ville dont il avait été l'évêque depuis le 18 mars 1310.La logique aurait voulu que Carpentras soit le séjour transalpin de la papauté. Mais la plus grande ville du Comtat Venaissin restait entachée par le coup de force des Gascons lors du conclave qui avait suivi la mort de Clément V. De plus, l'ancien évêque d'Avignon, préférait, à l'évidence, sa cité épiscopale qui lui était familière et qui avait l'avantage de se situer au carrefour des grandes routes du monde occidental grâce à son fleuve et à son pont. 

Sous son règne, le recteur du Comtat Venaissin Arnaud de Trian se met à résider à Carpentras qui devient la capitale du comtat.

Les relations  de Jean XXII avec l'empire se tendent quand le 8 octobre 1323, il déclare en plein consistoire que le nouvel empereur Louis IV de Bavière est un usurpateur et un ennemi de l'Église. Convoqué à Avignon pour se justifier de son soutien aux Visconti, il ne se présente pas et est excommunié le 23 mars 1324. En représailles Louis IV de Bavière descend en Italie avec son armée pour se faire couronner à Rome et fait élire un antipape en la personne de Nicolas V qui destitue Jean XXII.

.Benoît XII, pape de 1335 à 1342

Le 4 décembre 1334, à l'aube, Jean XXII meut à 90 ans. C’est Jacques Fournier, dit le cardinal blanc, qui lui succède. Après avoir choisi le nom de Benoît XII en l’honneur du patron de l’Ordre des cisterciens dont il est issu, le nouveau pape est couronné, en l’église des dominicains d’Avignon, le 8 janvier 1335, par le cardinal Napoléon Orsini, qui avait déjà couronné les deux papes précédents.

L'idée première de ce pontife est de remettre de l'ordre dans l'Église et de ramener le Saint-Siège à Rome. À peine élu, il fait annuler les commandites de son prédécesseur et renvoyé dans leur diocèse ou abbaye tous les prélats et abbés de la cour.

Le 6 juillet 1335, quand arrivent à Avignon des envoyés de Rome, il leur fait la promesse de revenir sur les bords du Tibre mais sans préciser de date. Mais la révolte de la cité de Bologne et les protestations des cardinaux mettent un terme à ses désirs et le convainquent de rester sur les rives du Rhône.

Le 10 novembre 1337, commence la Guerre de Cent ans. Benoît XII, par ses légats, sollicite une trêve qui est acceptée par les deux parties. Ce n’est pourtant pas ce conflit franco-anglais qui l’incite à se faire édifier un palais fortifié mais, dès son élection, la crainte de l’empereur Louis de Bavière. Même si Benoît XII se montre plus conciliant que son prédécesseur, Avignon, se trouve en terre d'empire,  tout en étant infiniment plus sûre que toute autre ville d'Italie.

.Clément VI, pape de 1342  à 1352

Homme de confiance du roi Philippe VI qui le fait entrer au Conseil royal. En 1330, il est chancelier de France et en 1332, il dirige l'ambassade française.

Devenu pape, Clément VI,  attentif à la question dauphinoise, écrit à Philippe VI, le 11 avril 1344, pour lui proposer que le fils aîné du roi de France porte le titre de Dauphin[]. Le pape envisage ensuite de lever l’excommunication du dauphin Humbert II, qui a fini de rembourser jusqu’au dernier florin à la Révérente Chambre Apostolique, mais il y met une condition. Il doit lui céder le fief de Visan.

L’accord passé, le 31 juillet, Clément VI reçoit Humbert dans son palais de Villeneuve-lès-Avignon. Le Dauphin du Viennois rend hommage et le pape lève les sentences.

André de Hongrie, époux de la Reine Jeanne, comtesse de Provence est assassiné le 18 septembre 1345 ; la reine Jeanne fuit dans son comté de Provence. En mai 1347, Louis Ier de Hongrie, qui veut venger la mort de son frère André passe à l’offensive et s’avance jusqu’à Aquila avec ses Magyars. Arrivé à Bénévent, à trois jours de marche de Naples, il fait tenir le 11 janvier 1348 un message menaçant à la reine. Peu rassurée, Jeanne préfère fuir la colère de son ex beau-frère et cousin de Hongrie. Elle quitte Naples pour Marseille. Le 27 février, la comtesse-reine se rend à Châteaurenard où elle attend que le pape lui accorde  audience. Clément VI la reçoit le 15 mars.

Jeanne a deux objectifs. Tout d’abord se faire absoudre d’un crime dont beaucoup pensent que si elle n’en était pas responsable, elle y a pour le moins consenti. Le second, non moins important, est de demander au pape de renflouer ses finances. Il lui faut beaucoup d’or pour lever des troupes capables de s’opposer à celles de son cousin de Hongrie. Sur les deux points, le Souverain Pontife fait preuve d’une rare compréhension. Il pardonne publiquement à Jeanne sa conduite légère et la lave de tout soupçon dans l’assassinat de son premier époux en la déclarant absoute. Enfin il lui offre 80 000 florins pour l’achat de sa ville d’Avignon. C’est Estienne Aldebrandy, archevêque d’Arles, qui passe le contrat de vente d’Avignon, avec toutes ses dépendances.

Avignon relevant toujours de l’empire, l’acte est fait en présence des plénipotentiaires de l’empereur Charles IV de Luxembourg qui enregistrent la cession par lettres datées du 9 juin.

La ville devient alors indépendante de la Provence et propriété pontificale comme le Comtat Venaissin. Lorsqu'en 1352, Clément VI décède, les réserves financières du Siège apostolique sont au plus bas.

.Innocent VI, pape de 1352 à 1362

En 1355, Innocent VI fait élever de nouveaux remparts.

.Urbain V, pape de 1362 à 1370

Le 6 novembre 1362, dans la chapelle du palais vieux, Guillaume de Grimoard est couronné pape par Étienne-Audouin Aubert, cardinal d’Ostie et neveu du pontife défunt. Il prend le nom d'Urbain V.

Le 23 mai 1365, l’empereur  Charles de Luxembourg, à la tête d’un somptueux cortège et d’une imposante armée, accompagné de son vassal le comte de Savoie Amédée VI descend la vallée du Rhône. Il vient en Provence pour se faire sacrer roi de Bourgogne-Provence. Il  arrive  à Avignon le lendemain de l’Ascension. L’empereur s’installe avec sa suite dans Tour Campane.

Le lendemain de la Pentecôte, couronne en tête et sceptre en main, l’empereur assiste à la messe pontificale. Le jour suivant, le 2 juin, il quitte la cité papale  pour Arles où il est couronné roi pour la vigile de saint Boniface. L’empereur revient à Avignon le 6 juin et en repart trois jours plus tard après avoir obtenu du pape, suite à la mort de Ludovic de la Torre, patriarche d’Aquilée, la nomination comme nouveau patriarche du souabe Marquand de Randeck, évêque d’Augsbourg, homme possédant une grande expérience des armes.

.Grégoire XI, pape de 1370  à   1378

Grégoire XI  ramène la papauté à Rome où il décède en 1378.

En 1411, Jean XXIII nomme François de Conzié, déjà camérier et Vicaire Général d'Avignon, gouverneur des États pontificaux. Ce pape, incapable de régler à Pise les problèmes du royaume de Naples et désirant s'installer à Avignon, lui adresse  des instructions le 31 décembre 1412, notamment pour les réparations nécessaires au palais des papes.  

François de Conzié fait restaurer tous les édifices endommagés pendant la « guerre des Catalans », dont le pont d'Avignon, la cathédrale et les remparts. Le 21 décembre 1415, il reçoit l’empereur Sigismond de Luxembourg venu spécialement à Avignon pour passer les fêtes de Noël. En 1418, quand l’élection de Martin V par le concile de Constance met un terme au Grand Schisme, Pierre d'Ailly est nommé légat à Avignon par le nouveau pontife. Il meurt toutefois peu de temps après et n'est pas remplacé, François de Conzié continuant à gouverner seul.

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 17:11

 

   

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 16:43

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE   

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence)

      terres d’empire de 1032 à 1486 

2. Marquisat de Provence

b. comté / principauté d’Orange, terre d’empire de 1032 à 1713

Maison d’Orange-Nassau

.Guillaume Ier d’Orange-Nassau  dit le Taciturne (1533-1584) prince d'Orange de  1530 à 1584, comte de Nassau de 1544 à  1584, puis de Katzenelbogen, de Vianden, burgrave d'Anvers, stathouder de Hollande, de Zélande et d'Utrecht à partir de 1559 

Héritier de son cousin germain René de Nassau mort sans descendance et fondateur de la maison d’Orange-Nassau.

À l'origine membre de l'entourage de Charles Quint et fidèle partisan des Habsbourg, Guillaume d'Orange est surtout connu pour avoir été l'initiateur et le chef de la révolte des Pays-Bas espagnols contre le roi d'Espagne Philippe II, fils de Charles Quint.

La principauté d´Orange est rattachée unilatéralement au Dauphiné par le roi de France Henri II  en 1551, qui doit cependant la restituer à Guillaume Ier en 1559.

.Philippe-Guillaume d'Orange  (1554-1618) prince d’Orange de 1584 à 1618

Fils de Guillaume Ier d'Orange-Nassau.

Alors que son père est engagé dans la rébellion des provinces septentrionales des Pays-Bas espagnols, il est pris en otage  par le duc d'Albe à l'âge de treize ans et est envoyé en Espagne pour conclure ses études. Demeuré catholique, il est tenu à l'écart de la rébellion et demeure fidèle à la couronne d'Espagne. Il poursuit ses études à l'université d'Alcalá de Henares.

.Guillaume II d’Orange-Nassau, prince d’Orange de 1618  à 1650.

.Guillaume III d’Orange-Nassau, prince d’Orange de  1650  à 1702

Seul enfant de  Guillaume II et de la princesse royale Marie, fille ainée du roi Charles Ier d'Angleterre et la sœur de Charles II et de Jacques II.

Huit jours avant la naissance de Guillaume, son père meurt de la variole ; ainsi Guillaume devient prince d'Orange dès le jour de sa naissance.

Louis XIV occupe plusieurs fois le territoire de la principauté dans le cadre des guerres menées contre le stadhouder Guillaume III d'Orange (qui devient plus tard le roi Guillaume III d’Angleterre et d’Écosse) : en 1673, 1679, 1690 et 1697.

Une dernière occupation, à partir de 1702 mène à la reconnaissance définitive de l’acquisition au traité d'Utrecht en 1713. La reine Béatrix des Pays-Bas, descendante directe de Guillaume Ier d’Orange-Nassau  porte encore aujourdhui le titre de princesse d’Orange-Nassau et de baronne d’Arlay (baronne von Arlay) avec la devise française de « Je maintiendrai » sur les armoiries de sa famille.

 

 

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 08:00

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence)

terres d’empire de 1032 à 1486

2. Marquisat de Provence

b. comté / principauté d’Orange, terre d’empire de 1032 à 1713

Maison de Chalon

.Jean III de Chalon-Arlay (1361-1418) prince d’Orange de 1393 à 1418, seigneur d’Arlay, vicomte de Besançon, seigneur d’Arguel et de Cuiseaux

Descendants de Jean Ier de Chalon (1190-1267) comte de Chalon, comte d'Auxonne, il est le fondateur de la seigneurie de Chalon-Arlay, apparentée à celle des comtes de Bourgogne et des comtes de Chalon, enrichie par l’exploitation des mines de sel de Salins et fondatrice du château d’Arlay dans le comté de Bourgogne.

Il épouse en 1386 la princesse Marie des Baux, fille de Raymond III des Baux, prince d’Orange et de Jeanne de Genève et devient lui-même prince au décès de son beau-père.  Marie des Baux est issue de la famille des comtes de Genève qui s’éteint en 1394 de sorte  que les princes d’Orange revendiquent l’héritage du comté de Genève jusqu’au jour où le comte de Savoie Amédée III en rachète tous les droits.

.Louis II de Chalon-Arlay (1390-1463), prince d’Orange, seigneur d’Arlay et Arguel, vicaire impérial de Bourgogne-Provence de 1421 à 1429

Fils du précédent ; sa jeunesse se déroule à Nozeroy ou parait peu Jean de Chalon presque toujours aux armées du duc de Bourgogne Charles le Téméraire. Son père le fiance dès 1397 à Jeanne de Montbéliard, fille d’Henri de Montfaucon.

En 1413, Louis rejoint son père en Charolais ct y prend part à une courte campagne. L'année suivante, il se distingue an siège d'Arras et fait un séjour à la cour du duc de Bourgogne. Au mois d'août  I415, Louis entreprend le voyage de Terre-Sainte. Il est déjà de retour en Franche-Comté à la fin de l'année.

Après avoir passé plusieurs mois dans ses terres pour en surveiller l'administration, il quitte de nouveau Nozeroy en  juillet 1417, avec une troupe nombreuse de seigneurs franc-comtois, ils s'emparent de Nogent-le-Roi, rejoignent le duc de Bourgogne à Beauvais et l'accompagnent dans sa marche sur Troyes. Pendant ce temps, Marie des Baux, mère de Louis, expire à Lons-le-Saunier.

La reine Isabeau fait choix de Louis de Chalon et le nomme son commissaire en Languedoc le 30 janvier 1418. Louis de Chalon reçoit, le 9 septembre, la nouvelle de la mort, de son père.Il devient ainsi Prince d'Orange.  

Le comte de Foix réussit en janvier 1419  à se faire nommer lieutenant de Languedoc. Louis découragé de se voir abandonné par le roi et le duc de Bourgogne quitte le Midi et rentre en Franche-Comté.  Dès le mois de septembre 1419, il repart pour le Charolais, où la guerre contre les Armagnacs redouble d’intensité après l’assassinat de Jean-sans-Peur à Montereau. Il est nommé par la duchesse de Bourgogne gouverneur de Sens, Saint-Pierre-le-Moutier et Mâconnais. Puis Il engage à cette occasion un interminable procès avec le duc de Savoie, Armédée VIII, procès qui est porté devant le tribunal de 1'empereur, s’agissant de terres d’empire. Mais Il échoue dans ses revendications, et par le traité de Morges du 24 juin 1428,  il se réconcilie avec Amédée VIII qui lui abandonne ses droits à Echallens, à Montagny à Orbe, et le château de Grandson, en Suisse.  Le duc de Bourgogne vient à Nozeroy en  avril 1422 ou il est  brillamment reçu. 

De son voyage à Nuremberg, Louis rapporte plusieurs privilèges: le 4 juin 1421, il est nommé vicaire impérial en Bourgogne, Dauphiné, Viennois, Valentinois et Provence au grand mécontentement du Duc de Bourgogne Philippe le Bon, mécontentement redoublé quand ce dernier apprend que l’empereur  Sigismond a remis secrètement au prince d'Orange une  charte d'investiture du comté de Bourgogne pour la faire valoir en temps et lieu. Ensuite  de cette désignation, Louis s'établit à Jougne, y bat monnaie et y  ouvre une cour impériale. Les Bisontins qui refusent de reconnaitre son autorité sont sévèrement châtiés par l’empereur en 1425. 

Malgré le ressentiment qu'éprouve Philippe-le-Bon contre  son vassal, il entreprend avec lui la campagne de Hainaut contre Jacqueline de Bavière en 1426, mais en même temps il cherche par tous les moyens à arrêter les entreprises de son vassal  à Jougne.  Enfin, en 1129, Louis renonce à ce vicariat qui a été pour lui une source d’ennuis et se réconcilie avec le duc de Bourgogne.

En 1428, Louis prépare un coup de main sur le Dauphiné  et fait, occuper par ses gens les places de Colombier, d’Anthon et de Saint Romain  qu’il prétend avoir achetées à Agnès de la Chambre, veuve du marquis de Saluces ; Il agit de même à Theys, Pierre, Domène et Auberive  ou il dit avoir des droits. Le gouverneur du Dauphiné, Mathieu de Foix, privé de l'aide du roi de France et manquant de troupes, est obligé d’accepter les conditions du prince d'Orange, dans un traité signé à Grenoble le 15 aout 1428.

Durant l'année 1429, Louis fait ses préparatifs pour envahir le Dauphiné ; il y est encouragé par le duc de Bourgogne et par le duc de Savoie. Raoul de Gancourt, nommé gouverneur de Dauphiné, requiert  alors l'aide du routier espagnol Rodrigue de Villandrando. Le 26 mai 1130, ce dernier s'empare d’Auberive, place occupée par les orangistes. 

Louis de Chalon arrive à Aithon et livre bataille le Il juin à l'armée dauphinoise. Il est mis en pleine déroute par Rodrigue et de Gaucourt. Conséquences de sa défaite, Orange est assiégée par les Dauphinois et se rend le 3 juillet ; Louis retourne en Franche-Comté.

Nouvelles opérations contre les Armagnacs sur les frontières du duché de Bourgogne, Louis y prend part et s'établit à Tournus, d'où il rayonne dans les environs. L'année suivante, il décide d’assiéger la place de Sanceney en Charolais. Après s’en être emparé, il répond à l'appel du maréchal de Toulongeon et marche avec lui sur le Barrois contre René d'Anjou.

De retour dans ses terres, Louis est obligé de renoncer à  son péage de Jougne, qu'il a étendu arbitrairement jusqu’ à Saint-Claude. Une révolte qui éclate dans cette même ville contre le duc de Bourgogne en 1432, l'engage dans de nouveaux démêlés avec ce dernier; cependant il est choisi pour représenter le duc aux conférences d'Auxerre de l432 ; il y rencontre La Trémouille, et, aidé par lui, il tente de se rapprocher de Charles VII.

Le 22 juin 1432, Louis, qui s'est rendu à Loches, conclut avec le roi un traité par lequel il entre au service de Charles VII et  recouvre ses terres du Dauphiné. A son retour dans le Jura il reçoit à Nozeroy, au début de l’année 1435, la duchesse, puis le duc  Bourgogne. 

La paix d'Arras signée le 21 septembre 1425, Louis regagne ses châteaux, qu’il ne quittera pour ainsi dire plus ; II assiste à l'entrée de l'empereur Frédéric III à  Besançon en 1441, puis rentre à Nozeroy ou sont célébrées avec éclat les noces dc Guillaume de Chalon, que le duc et la duchesse de Bourgogne honorent de leur présence.

Un an après la mort le 14 mai 1445 dc Jeanne de Montbéliard, Louis se remarie avec Eléonore d’Armagnac. Il parcourt chaque année ses terres du Jura et de Suisse, et entreprend d'importantes réparations dans ses châteaux.

En 1456, le dauphin Louis s'enfuit du Dauphiné, par crainte de son père. Il est reçu par Louis de Chalon à Vers et gagne ensuite le Brabant.

Louis aspire à la succession du comté de Neuchâtel, rendue vacant par la mort du comte Jean de Fribourg le 9 lévrier 1458 mais  il se heurte à la résistance de Rodolphe de Hochberg, qui a été désigné comme héritier du comte Jean et

l'empereur Frédéric III de Habsboug, devant lequel la cause a été portée, lui interdit toute tentative sur le comté.

Il meurt le 3 décembre 1463.                                                             

.Guillaume VIII de Chalon ( ?-1475) prince d’Orange, seigneur d’Arlay de 1463 à 1475

 Fils du précédent.

.Jean IV  de Chalon (1443-1502), prince d’Orange, seigneur d’Arlay, de Nozeroy et de Montfort  de 1475 à 1502

Fils du précédent. En 1479  son château fort d’Arlay est détruit par l’armée du roi de France Louis XI suite à la mort du duc de Bourgogne Charles le Téméraire en 1477. Les Pays-Bas bourguignons et le comté de Bourgogne passent sous suzeraineté des Habsbourg par le mariage en 1477 de la duchesse Marie de Bourgogne  avec Maximilien de Habsbourg. 

.Philibert de Chalon (1502-1530) prince d’Orange, seigneur d’Arlay de 1502 à 1530, vice-roi de Naples,

En 1530, il est commandant des armées de l’empereur Charles Quint en guerre contre le roi de France François Ier ; il meurt sans héritier direct à la bataille de Gavinana près de Pavie.

.René de Chalon (1519-1544), prince d'Orange de 1530 à 1544, comte de Nassau et seigneur de Bréda,

Fils unique du comte Henri III de Nassau-Breda et de Claude de Chalon, sœur du dernier prince d'Orange de la maison des comtes de Bourgogne, Philibert de Chalon.

Il succède en 1540 à l'inamovible comte de Hoogstrate comme stathouder pour l’empereur Charles-Quint des comtés de Hollande et de Zélande, ainsi que de la temporalité d'Utrecht; après la reconquête du duché de Gueldre, en 1543, il est également investi de ce gouvernement. Conformément au testament de ce dernier (1528), il hérite de la principauté d'Orange à la mort de son oncle en 1530. Quoiqu'un codicille ultérieur l'en dispensât, il releva le nom et les armes de la famille d'Orange-Chalon lors des funérailles solennelles de Philibert à Lons le Saunier.

René de Chalon épouse la fille du duc Antoine de Lorraine, Anne le 20 août 1540, à Bar-le-Duc. Ils ont une fille, Maria, qui ne survit que 3 semaines.

Il est tué lors du siège de Saint-Dizier en 1544. L'empereur Charles Quint en personne l'assiste dans son agonie et prévient personnellement la princesse de sa mort.

Tout comme son oncle, faute de descendance légitime, il doit se résoudre à désigner comme héritier un membre d'une lignée collatérale. Son cousin Guillaume de Nassau-Dillenburg, qui devient célèbre sous le nom de Guillaume le taciturne, hérite donc de toutes ses terres.

 

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 07:48

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence)                                                                                                              terres d’empire de 1032 à 1486

2. Marquisat de Provence

b. comté / principauté d’Orange,                                                                            terre d’empire de 1032 à 1713

 

Maison des Baux

.Bertrand des Baux, (vers 1137-vers 1181-1183), comte d’Orange en 1173   prince d’Orange de 1173 à 1183, seigneur des Baux de 1175 à 1183

Fils de Raymond des Baux et d’Étiennette de Provence, soeur de Douce de Carlat, toutes deux filles de Girbert, vicomte de Gévaudan, de Millau, de Carlat, et de Gerberge d'Arles, comtesse héritière de Provence.

Son père Raimond des Baux se rend  à Wutzbourg voir l'empereur Conrad III  suzerain du comté de Provence afin qu'il reconnaisse les droits d’Étiennette et de lui-même issus de l'héritage de Gerberge.

Le 4 août 1145, l'empereur  Conrad III valide leurs titres sans en préciser trop le contenu, et leur  donne le droit de battre monnaie, à Arles et à Trinquetaille, avantage attaché à l’immédiateté impériale. Raimond des Baux  meurt en 1150, Hugues II son fils ainé de Bertrand lui succède mais par un traité signé à Arles cette année 1150, Etiennette et ses fils doivent renoncer à leur droit sur le comté de Provence.

Mais moins de cinq ans plus tard, allié au comte de Toulouse, son frère Hugues des Baux  obtient  un premier succès d'ordre diplomatique en  recevant  de l'empereur Frédéric Barberousse la confirmation des titres de sa maison.

Mais les hostilités  tournent  à la confusion. La maison des Baux doit  s'avouer battue en 1156. En 1162, lors du troisième et dernier conflit, les Catalans s’assurent définitivement de leurs adversaires. Le château des Baux est rasé et le territoire avoisinant ravagé. La maison de Barcelone fait reconnaître sa victoire militaire par les chancelleries, bien qu’Hugues des Baux essaye de contrarier cette démarche en faisant état auprès de Frédéric Barberousse des deux diplômes pourvus de la bulle d'or impériale, émanant l'un de Conrad, l'autre de Frédéric Barberousse lui-même. Mais Frédéric Barberousse se garde bien de donner raison au vaincu. En 1173, Bertrand épouse  la princesse d’Orange Thiburge II et en 1175, il  récupère la baronnie des Baux, fief de sa famille. En 1177, il obtient entre autres privilèges de l'empereur Frédéric Ier Barberousse: celui de marcher, enseignes déployées, des Alpes au Rhône et de l'Isère à la Méditerranée, et celui de battre monnaie d'or, d'argent ou d'étain. Le 30 juillet 1178, Frédéric Ier Barberousse est couronné roi de Bourgogne-Provence par l'archevêque d'Arles, Raimon de Bollène.

Il approuve le testament qu’Hugues II des Baux  et frère ainé de Bertrand a fait en sa faveur, en outre Bertrand des Baux  reçoit de l'empereur le droit de se qualifier prince d'Orange, d'en prendre les armes, d'user de ses prérogatives et de porter la couronne et tous les insignes de la souveraineté. Bertrand des Baux bénéficie de l’immédiateté impériale avec le droit de porter couronne  « nullo mediante » et dispose de droits régaliens. Frédéric Ier, en octroyant à de petits princes le droit de frapper monnaie,  leur impose certaines réserves, témoignant de leur dépendance de l'empire et de leur infériorité vis-à-vis des grands États, au milieu desquels ils sont quelquefois enclavés.

Le nom de l'empereur paraît d'abord sur les monnaies accompagné de la lettre initiale du nom du prince plus ou moins dissimulée, jusqu'à ce qu'une plus grande indépendance ait amené les seigneurs d'Orange à faire paraître leurs noms en entier et plus tard encore à graver leurs têtes, imitant toujours dans leur forme les monnaies ayant le plus de cours.

Bertrand et Thiburge II d'Orange ont plusieurs enfants :

.Hughes IV des Baux (1173-1240) l'aîné, poursuit la branche aînée des Baux. Il est consul d'Arles et vicomte de Marseille, et garde la seigneurie des Baux. 

.Bertrand II des Baux devient le chef de la branche de Berre (Meyrargues, Marignane et Puyricard).

 .Thiburge des Baux.                                                                                             

 .Guillaume Ier des Baux, prince d'Orange, devient le chef de la Maison d'Orange.

.Guillaume Ier des Baux (c.1155-1218), co-prince d'Orange, seigneur des Baux  de 1180 à 1218, vice-roi du Royaume de Bourgogne-Provence

Fils de Bertrand des Baux.

En 1215 (ou 1214), à Metz quand Frédéric II souhaite affirmer son pouvoir en Provence, Guillaume reçoit la vice-royauté du royaume de Bourgogne-Provence. Opportuniste, il soutient le pape et la croisade de Simon de Montfort contre son rival le comte de Toulouse et marquis de Provence Raymond VI, mais fait prisonnier par les Avignonnais, les fidèles alliés de Raymond, il meurt égorgé.

.Guillaume II des Baux (vers 1200-1239), co-prince d’Orange, seigneur des Baux de 1180 à 1239

Fils du précédent.

.Raymond II des Baux (1230-1279), prince d’Orange, seigneur des Baux  de   à 1279

.Bertrand II des Baux ( ?), prince d’Orange, seigneur des Baux de 1282 à 1314

Fils du précédent. Il épouse Eléonore de Genève. 

.Raymond III des Baux ( ? -1393), prince d’Orange, seigneur des Baux de 1340 à 1393

Il épouse en secondes noces Jeanne de Genève, fille du comte de Genève avec lequel ils ont Marie des Baux.

 

 

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 08:48

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE   

R. Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence)                  terres d’empire de 1032 à 1486  

2. Marquisat de Provence

b.comté / principauté d’Orange, terre d’empire de 1032 à 1713  

En 1032, le comté de Provence  est fief du Saint-Empire romain germanique, car faisant partie du royaume de Bourgogne- Provence. Le comté de Provence est démembré à partir de 1125 en comté de Forcalquier, Marquisat de Provence et comté de Provence et le comté d’Orange devient lui-même un fief du Marquisat de Provence.

.Bertrand-Rambaud ou Bertrand d’Orange (né vers 1045 et mort après 1073), seigneur d’Orange et co-seigneur de Nice

Fils de Guillaume II, comte de Provence, et de Gerberge de Bourgogne. Il dirige la Provence indivise avec son frère aîné Guillaume à partir de 1018 et avec son plus jeune frère Geoffroi au plus tard à compter de 1032. Après la mort de Guillaume, il prend  le titre de marquis, devenant ainsi le chef de la dynastie.

Il se marie avec Gilberge, fille de Foulques Bertrand de Provence, comte de Provence de 1018 à sa mort. Sa veuve se remarie avec Bertrand Raimbaud, fils de Rambaud de Nice, frère de Laugier, et de Pierre II de Nice, évêque de Sisteron, puis évêque de Vaison.

.Raimbaud II d'Orange, (né vers 1066- 1121 ?), comte d'Orange, vicomte de Nice de   ?  à 1121

.Thiburge ou Tiburge d'Orange, comtesse d’Orange  de 1121 ? à 1150

Fille et unique héritière de  Rambaud II d'Orange ; elle épouse vers 1103 Géraud Adhémar de Montélimar, avec lequel elle a pour fils Guillaume, prince d’Orange ; puis  en seconde noces vers 1126-1130 Guilhem d'Aumelas, second fils de Guilhem V de Montpellier. Thiburge finit ses jours en 1150.et Guillaume, son époux en 1156, laissant d'elle deux fils, Guillaume et Raimbaut d'Orange et deux filles, Thiburge II d'Orange et Tiburgette.

Le comté de Provence est démembré à partir de 1125 en comté de Forcalquier, marquisat de Provence et comté de Provence et le comté d’Orange devient lui-même un fief du Marquisat de Provence.

.Thiburge II d’Orange, comtesse d’Orange de 1150  puis princesse d’Orange de 1163 à 1198 ?

En 1162, Raymond Bérenger III de Barcelone, comte de Provence, est confirmé dans ses droits par l’empereur Barberousse, mais la guerre se poursuit avec  Raymond V de Toulouse  marquis de Provence 

Les communautés du Comtat profitent de ces guerres entre lesdeux  grands pour se donner une constitution consulaire. Raymond V de Toulouse, de son côté, obtient l'hommage des barons de la Drôme et du Comtat.

A défaut d’obtenir  satisfaction, en  1163, l'empereur Frédéric Barberousse élève Orange au rang de principauté.

En 1173, la princesse  d’Orange Thiburge II épouse Bertrand des Baux.

 

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 08:05

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CH.III    LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

 

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence)

      terres d’empire de 1032 à 1486

 

2. Marquisat de Provence 

Maison de Poitiers

.Guillaume de Poitiers (1149-1187) comte de Valentinois et de Diois de 1125 à 1187

Fils d’Aymar Ier de Poitiers ;

En 1157, l’empereur Frédéric Barberousse fait donation de Valence et des treize  paroisses qui l’entourent à l’évêque de Valence. Dès l’année 1163, Guillaume occupe le Diois et donne quelques inquiétudes à l’évêque.  Puis il épouse en 1165, Béatrice de Viennois, fille de Guigues IV le Dauphin et de Marguerite Clémence de Bourgogne.

.Aymar II de Poitiers (1186-1250) comte de Valentinois et de Diois de 1187 à 1250

En 1189, les comtes de Toulouse donnent le Diois en fief à Aymar II de Poitiers, lequel décide de le réunir au comté de Valentinois ce qui n’est pas du goût des évêques-comtes de Die qui vont contester la suprématie sur ce territoire aux comtes de Valentinois.

.Aymar III de Poitiers (1226-1277), comte de Valentinois et de Diois  de 1250 à 1277

Petit-fils du précédent, marié en premières noces à Sibylle de Beaujeu, fille d'Humbert V, seigneur de Beaujeu ; marié en secondes noces en 1254 à Marguerite de Savoie, fille d'Amédée IV, comte de Savoie ; marié en troisièmes noces en 1268 à Alixente de Mercoeur, fille de Béraud VIII, seigneur de Mercoeur.

En 1273, il commence une guerre contre les évêques de Valence et de Diois.  Le 25 septembre 1275, le Pape Grégoire X unit alors les deux évêchés de Valence et de Die à Vienne pour résister aux ennemis de l’Eglise. Dès lors, un seul évêque est le chef des deux diocèses, il réside à Valence, mais Die garde son autonomie et son administration. 

.Aymar IV de Poitiers (1249 -1329), comte de Valentinois et de Diois de 1277 à 1329

Fils du précédent et de Sibylle de Beaujeu ; marié en premières noces en 1270 à Hippolyte de Bourgogne ; marié en secondes noces en 1288 à Marguerite de Genève.

Convoqué  en 1291 par l’empereur Rodolphe de Habsbourg à Morat comme  l’évêque de Valence Jean de Genève, il se voit confirmer comme l’évêque ses pouvoirs comtaux.

.Aymar V de Poitiers (1271-1339), comte de Valentinois et de Diois de 1329 à 1339

Fils du précédent ; marié en 1284 à Sibylle des Baux.

.Louis de Poitiers ( ?  -1345), comte de Valentinois et de Diois de 1339 à 1345

Fils du précédent.

.Aymar VI le Gros de Poitiers ( ? - 1374), comte de Valentinois et de Diois de 1345 à 1374, recteur du Comtat Venaissin

Fils du précédent.

Aymar VI  occupe avec ses troupes la ville de Crest. L’évêque de Valence et de Diois Louis de Villard se résigne à une transaction au terme d’un traité de Lyon en 1356.  Cherchant à conserver une indépendance vis à vis de la couronne de France, il obtient de l'empereur Charles IV le titre  de vicaire général de l'empereur au royaume d'Arles..                 

.Louis II de Poitiers (1354-1419), comte de Valentinois et de Diois de 1374 à 1419,

Cousin germain du précédent, fils d'Aymar de Poitiers et de Guyotte d'Uzès,  marié à Cécile Roger de Beaufort puis à Guillemette de Gruyère en 1417, il reste sans postérité légitime à sa mort. 

Par son testament du 22 juin 1419, il fait du futur roi Charles VII  son héritier universel, à charge que ses comtés de Valentinois et de Diois restent unis au Dauphiné de Viennois et tenu dans les mêmes dispositions que la donation du Viennois au dauphin Charles V de France.

Le comté est rattaché au Dauphiné en 1426. Le futur Louis IX, dauphin du Dauphiné met fin à la rivalité séculaire des comtes et des évêques puis, après avoir dépossédé les Poitiers, restreint l’autorité temporelle des évêques par le traité de Die.

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 16:40

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CH.III      LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

 

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence)                                                                                                 terres d’empire de 1032 à 1486

2. Marquisat de Provence 

a. évêché de Valence/ évêché de Die/ comté de Diois/ comté de Valentinois, terres d’empire de 1032 à 1378

Evêques de Valence et de Die :

.Philippe de Bernusson, évêque-comte de Valence et de Die 1281-1283

.Henri de Genève, évêque-comte de Valence et de Die en 1283

De la famille des comtes de Genève. Fils du comte de Genève Guillaume II. Frère du comte de Genève Rodolphe et de l’évêque de Genève Robert.

.Jean de Genève,évêque-comte de Valence et de Die de 1283 à 1297

Fils du comte de Genève Rodolphe ; neveu du précédent ; frère du comte de Genève Aymon II.

Il doit continuer à se défendre contre Aymar IV de Poitiers qui poursuit la guerre engagée  depuis 9 ans par son père.

Mais en 1291, ils sont tous les deux à Morat ou l’empereur Rodolphe de Habsbourg les a convoqués et où il leur confirme à Morat leurs pouvoirs temporels. 

.Guillaume de Roussillon, évêque-comte de Valence et de Die de 1297 à 1331                                                                                

.Aymar d’Anduze de la Voulte, évêque-comte  de Valence et de Die de 1331 à 1336

Aymar V de Poitiers doit lui rendre hommage de sa moitié de Crest et de 74 autres Seigneuries.

.Henri de Villars, évêque-comte de Valence et de Die de 1336 à 1342

Fils de Humbert IV, seigneur de Thoire et de Villars et de Léonore de Beaujeu, et neveu de l'archevêque Louis de Villars. En 1342 il est élu archevêque de Lyon.

.Jean de Jaurens, évêque-comte de Valence et de Die de 1351 à 1354

Issu d’une famille noble de Franche-Comté.

.Louis de Villars, évêque-comte de Valence et de Die de 1354 à 1376

Frère d’Henri de Villars et neveu de Louis de Villars, prince-archevêque de Lyon.

Le comte de Valentinois et de Diois, Aymar VI de Poitiers occupe avec ses troupes la ville de Crest. Louis du Villard se résigne à une transaction au terme d’un traité de Lyon en 1356. Les arrangements  durent jusqu’au 2e traité signé à Avignon le 25 septembre 1358, pour la possession du château de Crest et la portion de cette ville appartenant aux églises de Valence et de Die.

 

 

 

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 16:20

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R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence)                                                                                                                            terres d’empire de 1032 à 1486

 

2. Marquisat de Provence

   

 

a. évêché de Valence/ évêché de Die/ comté de Diois/ comté de Valentinois, terres d’empire de 1032 à 1378

 

 

Evêques de Valence :

 

.Humbert, évêque de Valence de 1028 à 1030

Frère de Guigues Ier le Vieux, dauphin du Viennois

 

.Ponce, évêque de Valence de 1032 à 1056

Fils d'Aimar Ier, comte de Valentinois.

 

.Odon, évêque de Valence de 1058 à vers 1060

 

.Rainachaire, évêque de Valence vers 1060 

 

.Gontard, évêque de Valence de 1063 à 1100

 

.Henri, évêque de Valence de 1100 à 1107

 

.Eustache, évêque de Valence de 1107 à 1141

 

.Jean, évêque de Valence de 1141 à 1146

 

.Bernard, évêque de Valence de 1147 à 1154

 

.Orilbert, évêque de Valence en 1155

 

.Odon de Crussol, évêque-comte de Valence de 1155 à 1185

Famille seigneuriale de Crussol du nom du château éponyme situé en Ardèche près de Valence.

En 1156, il reçoit de l'empereur Frédéric Barberousse un ensemble de droits et de châteaux qui constituent le comté épiscopal de Valence.

Son autorité s'exerce essentiellement sur la plaine de Valence et la vallée du Rhône jusqu'à Loriol : le reste du Valentinois reste sous la domination de maisons allodiales : les Poitiers, les Adhémar (Montélimar), les Bastet (rive droite du Rhône).

À Valence, il doit composer avec les bourgeois à la suite de l'intervention de l'empereur en 1178.

 

.Lantelme, évêque-comte de Valence de 1186 à 1188

 

.Foulques de Dionay, évêque-comte de Valence de 1287 à 1200

De la famille des seigneurs de Dionay dans le Dauphiné.

 

.Humbert de Miribel, évêque-comte de Valence de 1200 à 1220

De la famille des seigneurs de Miribel dans la Bresse.

 

.Géraud (Giraud, Gérold) de Lausanne, évêque-comte de Valence en 1220

Fils d’Ebald III de Grandson ; frère d’Ebald IV de Grandson, seigneur de Grandson.

 

.Guillaume de Savoie, évêque-comte de Valence de 1226 à 1238, comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne et seigneur de Piémont,prince-évêque de Liège de 1238 jusqu'à sa mort en 1239.

Sixième des quinze enfants de Thomas Ier de Savoie, et de Marguerite (ou Béatrice) de Genevois. Il appartient, par son père à la Maison de Savoie et descend par sa mère des comtes de Genevois.

En mai 1238, convoqués par l’empereur Frédéric, les contingents de l’évêque de Grenoble, archevêque d’Embrun, des évêques de Valence et du Diois rencontrent  à Vérone sous les drapeaux de l’Empire les troupes du comté de Savoie et aussi celles des comtés de Provence et de Toulouse, conduites par Guillaume de Savoie, l’évêque élu de Valence. L’empereur confirme à cette occasion à Guillaume de Savoie  tous les droits et la juridiction de son Église, et révoque les aliénations faites au détriment de cette Église sans le consentement de l’Empereur. Enfin, il interdit aux bourgeois de Valence et aux habitants du diocèse de s’associer et de se lier par des serments mutuels, si ce n’est avec l’agrément de l’évêque ; il semble donc prendre nettement le parti de l’évêque contre les bourgeois.

 

.Boniface de Savoie, évêque-comte de Valence en 1241

Neuvième fils de Thomas Ier, comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne, et Marguerite (ou Béatrice) de Genève.  Frère des comtes Amédée IV et Pierre II.

 

.Philippe de Savoie, évêque-comte de Valence de 1241 à 1267, archevêque de Lyon de 1246 à 1267, puis comte de Bourgogne de 1267 à 1279 et  comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne de 1268 à 1285.

Huitième fils de Thomas Ier, Il se dépouille de tous ses titres en 1267, à l'approche de la fin de son frère Pierre II de Savoie, pour pouvoir lui succéder.

Il épouse le 11 juillet 1267, la comtesse Alix de Bourgogne fille du comte Othon II de Bourgogne et de Béatrice II de Bourgogne. Par ce mariage sans enfants, il devient comte de Bourgogne, mais à la mort d'Alix, c’est Othon IV de Bourgogne (ou Othelin), né d'un premier mariage d'Adélaïde avec le comte Hugues de Bourgogne qui prend possession de la Bourgogne.

Philippe Ier doit souvent combattre contre Rodolphe de Habsbourg, en Suisse et au Piémont, et parvient à conquérir Turin.

 

.Guy de Montlaur, évêque-comte de Valence en  1268 et de 1272 à 1274

 

.Bertrand, évêque-comte de Valence en 1268

 

.Amédée de Roussillon, évêque-comte de Valence de 1274 à 1281 (Rossillon) et de Die de 1276 à 1281

Sous son règne, l'évêché de Valence  est uni à celui de Die vers  1276.

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 11:44

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE

 

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence)                                                                                                 terres d’empire de 1032 à 1486

 

2. Marquisat de Provence

 

a. évêché de Valence/ évêché de Die/ comté de Diois/ comté de Valentinois, terres d’empire de 1032 à 1378

Au partage de Verdun de 843, la région fait partie de la Francie Médiane ou Lotharingie puis en 855 au Royaume de Provence lequel est uni à celui de Bourgogne en 934.

En 1032, le Royaume de Bourgogne-Provence dit aussi Royaume d’Arles est intégré à l’empire.

Du X°au début du XII° siècle, le comté de Diois est indépendant du comté de Valentinois. En 1125, la Provence est divisée en un Comté de Provence (au sud de la Durance), qui passe à la maison de Barcelone, et en un Marquisat de Provence, qui demeure dans la maison de Toulouse. Les comtes de Diois comme ceux de Valentinois sont vassaux des Marquis de Provence, qui sont donc également comtes de Toulouse. Mais en 1189, les comtes de Toulouse donnent le Diois en fief à Aymar II de Poitiers, qui décide de le réunir au comté de Valentinois.

Evêques  de Die

.Conon, évêque de Die en  1037

.Pierre Ier, évêque de Die en  1055-1056

.Lancelin, évêque de Die en  1073- ?

.Hugues de Bourgogne ou Hugues de Romans, (vers 1040-1106)  évêque de Die de 1074 à 1082 puis, à partir de 1082 archevêque de Lyon, Primat des Gaules.

Lors du concile romain réuni en février 1075 (quand est publié par ailleurs le décret contre les investitures laïques), le pape le nomme légat du pape Grégoire VII  pour la Francie et le royaume de Bourgogne-Provence Bourgogne.

Il applique ainsi les préceptes réformateurs du pape vigoureusement et à plusieurs niveaux : 

Au plan local, il s'efforce de faire régler dîmes et prémices, et pour améliorer la qualité du clergé, soutient le développement des chanoines réguliers.

Au plan du haut clergé, il réunit une série de conciles régionaux où il diffuse les décrets grégoriens et lutte de façon intransigeante contre l'investiture laïque.

.Ponce, évêque de Die de  1084 à 1086

.Ismidon de Sassenage, évêque de Die de  1097 à 1115

.Pierre II 1116-1119, évêque de Die de 1116 à 1119

.Étienne Ier, évêque de Die de  1121 à 1127

.Ulric, évêque de Die de  1130 à 1142

.Hugues II, évêque de Die de  1142 à 1159

.Pierre III, évêque de Die de  1163 à 1173

Au début de son règne, Guillaume fils d’Aymar de Poitiers qui a épousé la comtesse de Die, fille ainée d’Isoard, occupe le Diois et inquiète Pierre III.

.Bernard, évêque de Die en 1176

.Robert, évêque-comte de Die, comte de Diois le 30 juillet 1178

Il obtient de l’Empereur Frédéric Ie une bulle qui confirme à son église la possession de nombreuses terres. Il reçoit la ville de Die et le comté.

.Humbert Ier, évêque-comte de Die  de  1199 à 1212

.Didier, évêque-comte de Die, comte de Diois   de  1214  à 1223

En 1214, Il est présent à Bâle comme les principaux évêques de l’empire  et y reçoit de l’empereur Frédéric II de  Hohenstaufen le sceptre, suivant l’usage, l’investiture de son temporel qui comprenait les regalia, la juridiction sur la ville épiscopale, sur les voies publiques du diocèse, quelques forteresses et d’importants droits féodaux.

C’est au détriment d’Adémar de Poitiers, seigneur de Valentinois, que Frédéric renouvèle et augmente  les droits de l’évêque de Die. Ici encore, en prenant le parti de l’évêque contre la famille de Poitiers, Frédéric ne fait que se conformer à la tradition de son aïeul l’empereur Frédéric Ier Barberousse.

.Humbert II, évêque-comte de Die en  1224

.Bertrand d`Étoile, évêque-comte de Die de 1224 à 1243

En mai 1238, l’empereur Frédéric II confirme la charte de 1178 octroyée à l’évêque Bertrand  qui a accompagné de sa personne le contingent de son diocèse à Vérone ; en même temps l’empereur enjoint à ce prélat de rétablir à Die la régularité des poids et mesures, d’en bannir les associations et les conjurations illicites et de faire cesser toutes les exactions illégitimes.

.Humbert III, évêque-comte de Die de  1243 à 1245, resigné

.Amédée Ier de Genève, évêque-comte de Die  de  1245 à 1275

Fils du comte Guillaume II de Genève et d'Alice de La Tour du Pin. Trois de ses frères deviendront évêques : Guigue à Langres, Aimon à Viviers et Robert à Genève. Par sa tante paternelle Béatrix, il est cousin des comtes de Savoie Pierre et Philippe.

Nommé  évêque par le pape Innocent IV.  [Son entrée solennelle dans la ville de Die se fait en présence de son cousin le Dauphin Guigues VII, devenu son vassal pour les possessions delphinales dans le diocèse de Die. Il entreprend de démêler les différents entre évêques de Die et de Sisteron dans le sud-est du diocèse, autour de l'abbaye de Bodon et, par accord du 11 janvier 1248, reconnaît la prédominance de Sisteron. La même année, il fait en compagnie de l'évêque de Viviers, Arnaud de Vogüé le tour des églises de la région pour y recueillir un nouvel impôt dû au pape, non sans succès, puis assiste au synode de Valence, où sont prises les dispositions concernant l'application locale de la seconde excommunication de l'empereur Frédéric II. 

Le 16 octobre 1250, les travaux de rénovation étant terminés, il consacre la cathédrale de Die et acquiert des droits sur les terres de Valdrôme, puis affirme en 1251 la suzeraineté des comtes-évêques de Die sur le Vercors, freinant dans les deux cas l'expansion des dauphins de Viennois dans son diocèse.

A la mort de son père, à qui succède Rodolphe, il est chargé de superviser le partage du reste de l'héritage entre ses autres frères. Il délègue en 1253 cette charge à son aîné, étant accaparé par ses démêlés avec les dauphins de Viennois.

La guerre avec Guigues VII est évitée grâce à l'intervention des archevêques de Vienne et de Lyon qui préconisent un partage des terres et poussent le dauphin à se reconnaître vassal de l'évêque de Die en son diocèse.

Amédée consolide ses pouvoirs temporels, en tant que comte de son diocèse, en recevant les hommages de ses vassaux, notamment pour La Motte en 1255, Luc en 1268 et, par les armes, pour le Trièves en 1259. Il soutient son frère Aimon évêque de Viviers contre le comte de Valentinois Aymar III.

En 1274, il assiste au concile de Lyon.

A sa mort en janvier 1276, l'évêché de Die est uni à celui de Valence, dont Amédée de Roussillon, neveu d'Amédée de Genève, occupe le siège depuis l'année précédente.

 

 

 

 

 

 

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