CH.III LES REGIONS AYANT APPARTENU AU
ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE
Q. Dauphiné (Archevêché de Vienne/ Comté du Viennois / Evêché de Grenoble / Comté de Grenoble / Vicomté de Briançon) terre d’empire de 1032 à 1349
2. Evêché/comté de Grenoble
Evêques :
.Mallen, évêque-comte de Grenoble de 1030 et 1037,
.Hugues (1053-1132), évêque-comte de Grenoble de 1080 à 1132
Il est élu au concile d'Avignon de 1080, comme évêque de Grenoble, bien qu'il n'eût pas été encore ordonné. Conduit à Rome par un légat du pape, il est ordonné par Grégoire VII lui-même. Dès son retour, il se consacre à la tâche de réformer les abus dans son nouveau diocèse et d'y introduire la réforme grégorienne. Son épiscopat est marqué par le conflit avec Guigues III d'Albon sur la possession de territoires ecclésiastiques dans le Grésivaudan. Hugues soutient que le comte d'Albon a usurpé les terrains de l'évêché de Grenoble avec l'aide de l'évêque Mallen. Un accord n’est finalement trouvé entre Hugues et Guigues qu'en 1099. Guigues accepte de céder les territoires en litige pendant qu’Hugues admet l'autorité temporelle du comte dans les alentours de Grenoble. Par un acte du 5 septembre 1116, est confirmé l'abandon de tous les biens ecclésiastiques détenus par le comte.
En 1130, âgé de 77 ans, il trouve la force d'aller à la rencontre du pape Innocent II qui fuie l'Italie et de l'accompagner jusqu'au Puy où devait se réunir un important concile visant à faire reconnaître Innocent II par les souverains d'Europe et à prononcer l'excommunication contre l'usurpateur Anaclet II.
Il est canonisé le 22 avril 1134 par le pape Innocent II deux ans seulement après sa mort.
.Noel,évêque-comte de Grenoble en 1150
.Othmar de Sassenage, évêque-comte de Grenoble de 1150 à 1151
La famille de Sassenage serait issue des comtes de Forez : Girard, comte de Forez, fils et successeur d'Arthaud, comte de Lyon et de Forez, serait venu, vers 950, au secours de l'évêque Isarn, et aurait été récompensé de ses services par le don des terres de Sassenage et de Royans.
.Geoffroi, évêque-comte de Grenoble de 1151 à 1164
Ardent partisan de la cause impériale au vu du diplôme que lui confère Frédéric Ier Barberousse. Déposé par le pape Alexandre III et remplacé par Jean de Sassenage, il se maintient sur son siège grâce à la protection du gouvernement delphinal. En 1161, Il se fait confirmer par diplômes impériaux les biens restitués et concéder les droits régaliens, entre autres l'exploitation des mines d'or et d'argent et le droit de battre monnaie.
.Jean de Sassenage, évêque-comte de Grenoble de 1164 à 1220
En 1178, comme son prédécesseur, il se fait confirmer par l’empereur son pouvoir temporel obtenant comme le comte Guiges le droit de battre monnaie.
.Guillaume Ier, évêque-comte de Grenoble en 1220
.Pierre Ier, évêque-comte de Grenoble de 1221 à 1223
.Soffroy, évêque-comte de Grenoble de 1223 à v.1237
.Pierre II, évêque-comte de Grenoble de 1237 à 1250
En mai 1238, il fait partie des vassaux convoqués à Vérone avec leurs troupes par l’empereur Frédéric II. L’archevêque d’Arles, Jean Baussan et l’évêque de Marseille, Benoît d’Alignan, sont à Vérone dès le mois de juin. Les contingents de Grenoble, d’Embrun, du Valentinois et du Diois y rencontrent sous les drapeaux de l’Empire les troupes du comté de Savoie et aussi celles des comtés de Provence et de Toulouse, conduites par Guillaume de Savoie, l’évêque élu de Valence. Tous deux figurent comme témoins dans un acte où l’Empereur promet sa protection à la ville d’Embrun et lui assure le maintien de ses libertés et coutumes.
.Falcon, évêque-comte de Grenoble de v.1250 à 1266
.Guillaume II de Sassenage, évêque de Grenoble de 1266 à 1281
.Guillaume III de Royn, évêque-comte de Grenoble de 1281 à 1302
Profitant des divisions entre l’évêque et le Dauphin, les Grenoblois parviennent à faire adopter une charte de coutume leur garantissant un certain nombre de droits. En 1281, avec l'autorisation seigneuriale, les premiers consuls de la ville, au nombre de quatre, font leur apparition.
.Guillaume IV de Royn, évêque-comte de Grenoble de 1302 à 1337
En 1309, l’évêque Guillaume IV de Royn tente de passer outre les privilèges accordés aux Grenoblois mais une sédition éclate contre lui, les mécontents enfoncent les portes de l'évêché et maltraitent quelques-uns de ses officiers l'obligeant à s'enfuir quelques jours. Le dauphin Jean II absent de la ville au moment des faits, annule les poursuites judiciaires que l'évêque avait entamées.
.Jean de Chissé, évêque-comte de Grenoble de 1337 à 1354
La seigneurie de Chissé est située en Savoie dans le haut Faucigny, près de Sallanches. La souche de ses premiers possesseurs se partage en deux branches, dont l'une, après l'annexion du Faucigny au Dauphiné, va s'établir à Grenoble.
Jean de Chissé, évêque de cette ville en 1337 est le conseiller intime d’Humbert II, dernier dauphin de Viennois qui sous son épiscopat cède le Dauphiné au roi de France. En théorie, le Dauphiné dont l’évêché de Grenoble et le comté de Grenoble restent des fiefs de l’empire.
.Rodolphe de Chissé, évêque-comte de Grenoble de 1350 à 1380, archevêque de Tarentaise de 1380 à 1385
Frère du précèdent. Assassiné dans son château en 1385.
.François de Conzié, évêque de Grenoble de 1380 à 1388, archevêque d’Arles de 1388 à 1390 puis archevêque de Toulouse de 1390 à 1391 et enfin archevêque de Narbonne en 1391. Patriarche de Constantinople en 1430, vicaire général du diocèse d’Avignon et Camérier du pape Clément VII,
La famille de Conzié est une des plus anciennes de Savoie ; oncle de Louis Aleman qui deviendra comme lui archevêque d’Arles.
.Aimon de Chissé, évêque de Grenoble en 1388
Neveu de Rodolphe de Chissé ; fils de Girard de Chissé, trésorier général de Savoie.
Il participe aux conférences pour l'extinction du schisme causé par la double élection d'Urbain et de Clément VII.