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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 07:53

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CH.III       LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

 

R. Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence)                                                                                                              terres d’empire de 1032 à 1486

Lors du démembrement de l’empire de Charlemagne en 843, l’ancien Royaume Burgonde est scindé en Duché de Bourgogne rattachée au Royaume de Francie Orientale,  et Bourgogne Transjurane et  Cisjurane (dont dépend la Provence) rattachée à la Francie Médiane de l’empereur Lothaire. 

Maison des Bosons

En 875, profitant de la mort de Louis II, fils de Louis le Germanique, Charles le Chauve s’empare de la Provence et fait de son beau-frère Boson, déjà seigneur du Lyonnais, du Viennois et de la vallée de la Saône, le duc de Provence. Charles se fait aussi sacrer empereur à Rome par le pape Jean VIII. A son retour en France, Charles est pris d’une forte fièvre, un médecin lui fait prendre une médication soit disant empoisonnée. Charles meurt le 6 octobre 877. Son fils Louis le Bègue lui succède sur le trône de Francie occidentale.

En 878, le pape Jean VIII est menacé par les invasions sarrasines, et c’est Boson qui assure sa protection en le recevant en Arles s’attirant ainsi ses faveurs.

Louis le Bègue de santé fragile meurt en 879 à Compiègne. Ses successeurs, Louis III (royaume des Francs et Neustrie) et Carloman II (Aquitaine et Bourgogne) semblent incapables de lutter efficacement contre la reprise des invasions et leur succession est vivement contestée.

.Boson (879-887), roi de Provence de  879  à 887

Il épouse en 876 Ermengarde, fille de l’empereur Louis II le Jeune.

Dès la mort de Louis II le Bègue, les droits de succession de ses fils Louis III et Carloman II sont sérieusement contestés. Le 15 octobre 879, des grands ecclésiastiques et seigneurs se réunissent en concile au château de Mantaille dans la Drôme et choisissent Boson comme roi du royaume de Burgondie constitué des vastes possessions de Boson, mais aussi des diocèses des religieux – six archevêques et dix-sept évêques – présents (Aix, Arles, Autun, Avignon, Beaune, Besançon, Chalon, Dijon, Genève, Grenoble, Langres, Lausanne, Lyon, Macon, Marseille, Tarentaise, Tonnerre, Troyes, Valence, Vienne).  

Boson est couronné quelques jours plus tard à Lyon, par Aurélien, l'archevêque de cette ville. Il installe sa capitale à Vienne, ancienne capitale de la Gaule. Mais il doit faire face à une alliance des rois carolingiens. Louis III de Francie occidentale, Carloman II et leur cousin Charles III le Gros et un représentant de Louis le Jeune, retenu dans son royaume par la maladie  se rencontrent en juin 880 en Lorraine. Fin 880, les troupes de l'alliance, après avoir repris Autun, Besançon, Chalon, Mâcon et Lyon, se trouvent devant Vienne. Boson se réfugie avec la plus grande partie de ses troupes dans les montagnes, laissant la défense de la ville sous le commandement de son épouse. Alors que Charles III le Gros  est parti recueillir la couronne d'Italie, Louis III et Carloman II abandonnent le siège de la ville et permettent ainsi le retour de Boson dans sa capitale. Charles III le Gros, nouvellement élu empereur d'Occident, fait reprendre la guerre dès le mois d'août 881. Les troupes du roi Carloman II entament à nouveau le siège de Vienne, mais apprenant la mort de son frère le roi Louis III, survenue le 5 août, il lève aussitôt le siège pour aller recueillir la succession. Cependant les troupes de l'empereur Charles III le Gros arrivent à leur tour et réussissent à prendre la ville qui est pillée et incendiée. Richard le Justicier, frère de Boson, prend sous sa protection sa belle-sœur et sa nièce Engelberge et les emmène à Autun.  Boson se réfugie en Provence.

Avignon, Arles et Marseille sont alors les trois plus importantes villes de la Provence.

En 884, à la mort de Carloman II, qui n'a pas de fils, l'empereur Charles III le Gros est appelé pour assurer la régence du royaume de France. Il propose à Boson de le reconnaître comme roi de Provence sous la simple condition d'un hommage au royaume des Francs. Boson meurt le 10 janvier 885. À sa mort, son fils unique Louis est mineur. Sa deuxième épouse Ermengarde, secondée par Aurélien, l'archevêque de Lyon et Barnoin (ou Bernoin), l'évêque de Vienne, assure la régence du royaume de Provence. Son beau-frère, Richard II de Bourgogne dit Richard le Justicier qui a hérité des « honneurs » de Boson, n'hésite pas à se déclarer le protecteur naturel de son neveu Louis, et se saisit du gouvernement des États de Boson. L'empereur Charles III le Gros est le seul prince régnant en position de contester les droits de Louis à l'héritage paternel. Pour prévenir toute opposition de sa part, Ermengarde, se rend en 887, auprès du monarque pour lui présenter Louis et implorer sa protection. Privé d'héritier légitime, Charles III le Gros comble les espérances de la reine. Il adopte Louis comme son fils, et lui confère le titre de roi ce qui lui permet de retourner régner en Provence sous la régence de sa mère. 

.Louis III l'Aveugle (vers 882- 928), roi de Provence de 890 à 928, roi d’Italie en 900 et empereur d’Occident de 901 à 905

Fils de Boson de Provence et d'Ermengarde, fille de l'empereur d'Occident, Louis II le Jeune.

En 890, à Valence, le concile des prélats et des grands féodaux élit Louis  roi d'Arles, roi de Provence et roi de Bourgogne Cisjurane.

En 894, le roi Louis fait acte de soumission au roi Arnulf de Germanie.

En 898, Engelberge, sa sœur  épouse le duc d'Aquitaine, Guillaume le Pieux qui est aussi comte de Lyon et de Mâcon.

A l'appel des grands féodaux pour qui il est le petit-fils de l'ancien empereur Louis II le Jeune, le roi Louis de Provence prend Pavie, chasse le roi Bérenger de Frioul et se fait couronner roi d'Italie, le 12 octobre 900.

Puis il épouse fin 900 Anne de Constantinople (fin 887-903), fille de l'empereur romain d’orient Léon VI.

En 902, l'ancien roi d’Italie Bérenger de Frioul, lui aussi petit-fils d'un empereur d'Occident (Louis Ier le Pieux), revient avec des forces en nombre, et réussit à chasser d'Italie le nouvel empereur qui est obligé de se réfugier vers la Provence.

En 905, Louis est de retour en Italie à l'appel des grands féodaux, mais Bérenger Ier de Frioul, grâce à l'aide des troupes bavaroises, réussit à le faire prisonnier  à Vérone et le 21 juillet 905 lui fait crever les yeux (d'où son surnom) et reprend la couronne royale d'Italie.

De retour à Vienne, sa capitale, le roi Louis, handicapé par sa cécité, n'est plus en mesure de résister aux demandes de ses féodaux. À partir de 911, il laisse la gestion du royaume à son cousin Hugues d'Arles, comte d'Arles et de Vienne qui quitte Vienne et s'installe à Arles.

Fait marquis de Provence, le régent Hugues d'Arles, épouse Willa de Provence, la demi-sœur du roi Louis III l'Aveugle et veuve de Rodolphe Ier de Bourgogne. Le 9 juillet 926, Hugues d'Arles est élu roi d'Italie. 

.Hugues d'Arles (v. 880- 947) comte d’Arles, comte de Vienne puis marquis de Provence en 905, roi d’Italie en 926

Fils de Théobald d'Arles et de Berthe, fille illégitime de Lothaire II de Lotharingie. Élevé à la dignité de comte d'Arles et comte de Vienne puis marquis de Provence en 905 par son parent, l'empereur Louis III l'Aveugle, Hugues devient roi d'Italie en 926. Pendant son règne de roi d’Italie, la Provence est momentanément rattachée au royaume d’Italie.

À la mort de Louis III l'Aveugle en 928, Hugues revient en Provence pour lui succéder sur le royaume de Provence et de Bourgogne Cisjurane. Hugues doit toutefois renoncer à ses droits au royaume de Provence et reconnait le fils illégitime de Louis III, Charles Constantin. À la mort de Charles Constantin en 934, il reconnait Rodolphe II de Bourgogne Transjurane comme le roi de Provence et lui abandonne ses droits. En échange, selon l'accord de 926, Rodolphe II lui abandonne ses prétentions en Italie. Hugues continue toutefois de porter le titre de marquis de Provence où il est toujours richement possessionné.

La Provence qui s’étend du Rhône à La Turbie, à la limite du diocèse de Vintimille, compte vingt-trois cités épiscopales réparties en trois provinces ecclésiastiques : Arles, Aix (dont dépends Antibes) et Embrun dont relèvent Nice, Vence et Glandèves. Chaque année se tient un concile des trois provinces de Provence ainsi qu’une assemblée générale des grands vassaux sous la présidence du marquis. Pourtant la désagrégation de l’organisation administrative carolingienne se poursuit.

Dès 948 ou 949, le roi de Bourgogne Conrad réussit à faire reconnaître sa suzeraineté sur l'ancien royaume de Provence en créant le marquisat de Provence et en nommant trois comtes et des vicomtes, étrangers au pays, un à Apt, un en Avignon et un à Arles qui va rapidement supplanter tous les autres. Il s'agit du comte d'origine bourguignonne Boson II, à l'origine de la première lignée des comtes de Provence.

.Boson II (910-968)  comte d’Arles, d’Avignon et de Provence de 949 à 968

Fils de Rotbold (Roubaud) ou Rodboald d'Agel (noble mâconnais) fait comte de Provence en 903 par Louis III l'Aveugle. 

Son suzerain le roi Conrad (937-993) se montre très actif en Provence ; ainsi en 963, il délivre un diplôme à l’abbaye de Montmajour ; l’année suivante il est présent à Arles.

.Guillaume Ier le libérateur (955-993),  comte d'Avignon en 948, comte de Provence en 972, marquis de la Provence arlésienne en 972 et prince de toute la Provence en  991

Fils de Boson II comte d'Arles et de Constance de Provence.

Guillaume est connu pour avoir réuni une armée de seigneurs provençaux et chassé les sarrasins des côtes provençales en 972. Il est alors surnommé "le libérateur" et prend le titre de marquis de Provence. Il reconnait l’autorité du roi Conrad lequel en 976 et en 978  tient un plaid dans la ville d’Arles. La royauté est alors respectée en Provence ou c’est toujours au nom du roi que les maitres du ban exercent le gouvernement des hommes. Sa victoire sur les sarrasins permet à Guillaume d'obtenir la suzeraineté de fait de la Provence. Il  distribue les terres reconquises à ses vassaux.  Arles  retrouve son statut de capitale quand peu après 981, il revient s'y établir. De lui sont issus les premiers comtes de Provence, qui s'allièrent ensuite aux comtes de Barcelone. Roubaud, quant à lui, est l’origine de  la tige des comtes de Forcalquier.

.Guillaume II ou III (v. 986-1018), comte de Provence de 993 à 1018 

Fils de Guillaume le libérateur, marié en 1002 avec Gerberge de Bourgogne, fille d’Othe-Guillaume, comte de Bourgogne et d’Ermentrude de Roucy, comtesse de Macon et Besançon.

Il ne peut récupérer le titre de marquis de Provence qui échoit à son oncle Rotbald Ier.

Guillaume II est inhumé dans les fondements de l'église en cours de construction de l'abbaye de Montmajour qui au début du XIe siècle devient la nécropole des comtes de Provence.

A sa mort, le comté devient possession indivise  entre ses trois fils :

-Guillaume IV

 -Foulques Bertrand

 -Geoffroi.

.Guillaume IV (avant 1013-1019-1030), comte de Provence de 1018 à 1030

Sans postérité.                                                          

.Foulque-Bertrand (1014-1051), comte de Provence de 1018 à 1051

Père de :

-Guillaume V -Bertrand.                                                                                                               -Geoffroi II, dont la part deviendra le comté de Forcalquier.

En 1030, le comte Foulque-Bertrand doit de nouveau combattre les seigneurs des Baux et de Fos. À la tête de l'ost comtal, composé par les vicomtes de Marseille et quelques seigneurs des Alpes, les combats s'engagent encore une fois sur les rives de l'étang de Berre où le prince réussit à battre ses vassaux révoltés. La paix est à peine revenue en 1032, que son suzerain Rodolphe III de Bourgogne meurt. Suit une période trouble de lutte entre les prétendants, l'empereur Conrad le Salique et Eudes de Blois, qui meurt en 1037. À l'issue de cette guerre, le comté de Provence devient terre d'Empire.

.Geoffroy Ier  (1015-1061/ 1062) comte de Provence de 1018 à 1061

Fils de Guillaume II, comte de Provence, et de Gerberge de Bourgogne, frère du précédent.

Il intervient dans la lutte contre la Maison de Fos qui reprend en 1048. À cette date, il conclut un accord avec Aicard et Geoffroy de Marseille Ier, vicomtes de Marseille, pour récupérer la seigneurie de Fos et d'Hyères[].

Il épouse Étiennette, peut-être fille du vicomte Guillaume II de Marseille et d'Étiennette des Baux, avec laquelle il :

-Bertrand                                                                                                             -Gerberge (v. 1060-1115), comtesse de Provence, mariée à Gilbert de Millau, comte de Gévaudan

.Bertrand II de Provence ( ?-1093),  comte de Provence de 1061 à 1093.

Fils de Geoffroi Ier, comte de Provence, et d'Etiennette 

Dès son accession, le nouveau comte de Provence est affaibli : il transfère la résidence comtale d'Arles à Tarascon en 1063 et, incapable d'assurer la paix, demande en 1065 aux puissantes familles arlésiennes d'assurer la protection des biens de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille.

À la fin des années 1070, dans le cadre de la Querelle des Investitures, Bertrand s’oppose à l’archevêque d’Arles Aicard. Mais ce conflit d'ordre religieux se double d’un triple problème politique entre le comte et l'archevêque qui à cette époque est aussi un seigneur féodal. Le comte s’oppose à Aicard d'abord à propos de la nomination controversée de Bermond comme abbé de Montmajour, ensuite probablement parce qu'Aicard s'est rapproché dès 1076 du comte de Saint-Gilles, excommunié par le pape et rival du comte de Provence, enfin et surtout parce qu'il redoute la puissance de la famille de l'archevêque, celle des vicomtes de Marseille.

En 1078, le comte de Provence recherche donc l'appui du pape en accusant l'archevêque de simonie, puis en 1081, en se plaçant sous la suzeraineté papale, renie ses liens de vassalité avec l'empereur Henri IV. Le comte de Provence s’aliène alors la ville d’Arles et son archevêque soutenu par le peuple, le clergé, les familles des Baux et des Porcelet et le comte de Saint-Gilles, Raimon IV. L'archevêque d'Arles bénéficie aussi du soutien de sa famille, les vicomtes de Marseille qui à partir de 1079 désertent l'entourage du comte Bertrand. La fin de sa vie est moins connue. Il meurt en 1093. Sa fille étant déjà mariée et dotée, le comté de Provence passe à sa sœur Gerberge, tandis que le titre de marquis de Provence est repris par Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse et issu de la branche aînée des comtes de Provence.

La famille comtale de Provence s'éteint en 1093 et trois familles se partagent la Provence: la maison de Toulouse, celle de Barcelone et celle d'Urgell.

Gerberge épouse Gilbert Ier, comte de Gévaudan  avec lequel elle a  deux filles :

-Douce née en 1090 qui épouse en 1112 à Raimond Bérenger III, comte de Barcelone.                                                                                                               -Etiennette  mariée à Raymond, seigneur des Baux.

Les droits sur le comté de Provence sont donc transférés, par mariage, aux comtes de Toulouse  et aux comtes de Barcelone. Les maisons des deux comtés entrent en conflit pour la possession de la Provence.

Les conflits d’intérêt entre ces familles ne permettent pas de maintenir l’indivision sur le comté.  Les descendances de Guillaume le Libérateur et de son frère Robold, avec leurs partages successoraux, structurent les terres de Provence autour de trois grandes maisons :

- celle de Toulouse,  présente depuis que Guillaume III Taillefer, comte de Toulouse, a épousé Emma de Venasque, en 990. Cette famille possède le marquisat de Provence.                                                                                                               

- celle de Forcalquier, par Adélaïde, descendante d’Emma de Venasque.  Elle possède le comté de Forcalquier qui s’étend d’Apt à Embrun.                                                              

-celle de Barcelone, depuis le mariage de 1112 entre Douce, descendante de Guillaume, et Raymond Bérenger III, comte de Barcelone. Elle possède le comté de Provence au sud de la Durance.

 

Dès 1119, commence une guerre de succession entre les Maisons de Toulouse (marquisat de Provence) et de Barcelone (comté de Provence), maisons  rivales qui se heurtent déjà dans leurs sphères d’influence, qui est l’actuel Languedoc.

À cela d’ajoute les ambitions de la maison des Baux qui, étant issue d’Etiennette de Provence-Gévaudan, revendique une part du comté.

Les guerres dite baussenques ne tardent pas à éclater entre Raymond-Béranger III, comte de Barcelone, d’une part et Alphonse Jourdain, comte de Toulouse et les seigneurs des Baux d’autre part. Défait, Alphonse se réfugie dans Orange en 1123, secours et force la levée du siège.

Mais Alphonse doit renoncer à contrôler la totalité de la Provence et signe en 1125 un traité de partage de la Provence :

- le comté de Forcalquier reste indépendant.                                                                                            

- le marquisat de Provence passe à Alphonse Jourdain (Maison de Toulouse) qui reçoit la partie située entre l’Isère et la Durance, dont les fiefs sont fiefs du Marquisat de Provence :

.comté de Valence (Valentinois) et de Die (Diois) : comtés - domaines vassaux jusqu'en 1189.                                                                                                                                           .comtat Venaissin, la partie sud du marquisat - propriété propre, qui prendra définitivement ce nom en 1274.                                                                                           

.comté d’Orange: domaine vassal jusqu'en 1181, année où il devient une principauté autonome.84Odddonayant46878

 

- le comté de Provence passe à Raymond Béranger Ier (Maison de Barcelone) qui occupe les terres du sud de la Durance, jusqu’au Rhône à l’ouest et à Nice à l’est.

 

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