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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 14:03

 

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EPILOGUE 5

Dans la soirée du 8 novembre 1923 à la  Bürgerbräukeller, une brasserie de Munich, Adolf Hitler, autrichien ayant servi comme caporal pendant la guerre dans les troupes bavaroises devenu dirigeant du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) fait une tentative de prise du pouvoir par la force en Bavière. Soutenue par le général Erich Ludendorff,  elle se termine dans la confusion et par un échec total des putschistes. Condamné à cinq ans de détention, Adolf Hitler ne passe finalement que moins de quatorze mois à la prison de Landsberg, mettant son incarcération à profit pour rédiger Mein Kampf/ Mon Combat.

Auréolé de son prestige militaire le maréchal Hindenburg est élu, sous la République de Weimar, Président lors de l'élection d'avril 1925.Réélu sept ans plus tard, lors du scrutin présidentiel de 1932, il nomme le 30 janvier 1933 Adolf Hitler à la fonction de chancelier. En 1934, le maréchal Hindenburg meurt et  le chancelier Adolf  Hitler lui succède à la Présidence tout en restant chancelier. 

Cette même année 1934, contre la volonté d’Hitler, les Nouvelles Editions Latines de Paris décident de publier Mein Kampf en français. Dans la page qui suit la page de titre  le Maréchal Lyautey écrit : Tout Français doit lire ce livre.

Selon Adolf  Hitler :

La cartographie de l'Europe, issue du traité de Versailles (« Diktat de Versailles »), est inacceptable, car elle a pour conséquence immédiate l'éclatement des peuples de culture allemande. L'Autriche et les minorités allemandes de Tchécoslovaquie et de Pologne doivent être rattachées à l'Allemagne en un seul espace géographique, le « Grand Reich » (Großdeutsches Reich).  Pour assurer l'épanouissement du peuple allemand réunifié, il préconise la voie des chevaliers teutoniques :

« Lorsque le territoire du Reich contiendra tous les Allemands, s'il s'avère inapte à les nourrir, de la nécessité de ce peuple naîtra son droit moral d'acquérir des terres étrangères. La charrue fera alors place à l'épée, et les larmes de la guerre prépareront les moissons du monde futur».

Le nouvel essor de la nation allemande doit se faire notamment au détriment des territoires russes, des pays de l'Europe centrale et danubienne, mais aussi à l'ouest, au détriment de la France qu'il considère comme :

« Inexorable et mortelle ennemie du peuple allemand ».

La France est désignée comme un ennemi à abattre pour ses manœuvres anti-allemandes, considérées d'ailleurs comme logiques :

« Je ne croirai jamais à une modification des projets que la France nourrit à notre égard ; car ils ne sont, au fond, que l'expression de l'instinct de conservation de la nation française :

« Si j'étais Français et si, par conséquent, la grandeur de la France m'était aussi chère que m'est sacrée celle de l'Allemagne, je ne pourrais et ne voudrais agir autrement que ne le fait, en fin de compte, un Clemenceau ».

 « Notre objectif primordial est d’écraser la France. Il faut rassembler d’abord toute notre énergie contre ce peuple qui nous hait. Dans l’anéantissement de la France, l’Allemagne voit le moyen de donner à notre peuple sur un autre théâtre toute l’extension dont il est capable ».

L’idée d’un Troisiéme Reich succédant à l’Empire Romain d’Occident censé perpétué  par l’empire carolingien et le Saint Empire Romain Germanique (Premier Reich)  puis au Deuxième Reich (Empire Allemand)  née  dans l’esprit d’un  soldat vaincu de la Première Guerre mondiale qui rappelle au début de son ouvrage qu’il est originaire de la région  frontière entre l’Autriche et la Bavière  apparait  dans la logique des choses.

Dès le 13 janvier 1935, la Sarre plébiscite massivement (90,8 % de Oui) son rattachement à l’Allemagne.

En réponse à la ratification du traité d'assistance franco-soviétique, le 27 février 1936, Hitler fait réoccuper la zone démilitarisée de la Rhénanie pour rétablir la souveraineté du Reich sur la frontière occidentale de l'Allemagne.

Mais c’est l’Anschluss du 12 mars 1938 qui constitue la premiére étape dans la constitution d’un grand  Reich regroupant les pays et territoires germanophones; après l’annexion de l’Autriche, c’est le tour des Sudètes, en Tchécoslovaquie, le reste du pays étant transformé en protectorat en 1939. Au cours de la même année, l’Allemagne annexe également le territoire de Memel, en Lituanie, ce qui constitue  le dernier agrandissement territorial du Troisième Reich sans recours aux armes, avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Le Ier septembre 1939, Hitler envahit la Pologne et le 3 septembre la France déclare la mobilisation générale mais  une fois passée la démonstration sans lendemain du général Gamelin dans la Sarre allemande du 6 au 13 septembre, les troupes franco-britanniques, sous commandement français, ne prennent aucune initiative militaire et ne mènent aucune opération offensive. En mai-juin 1940, l'armée allemande mène à bien l'invasion foudroyante des Pays-Bas, du Luxembourg, de la Belgique et de la France. Dès le 25 mai, la défaite des armées franco-belgo-anglaises du nord se précise. Le 5 juin, Hitler reprend l'offensive en France et perce les lignes de défense du nouveau généralissime Weygand sur la Somme et l'Aisne. L'Italie se joint alors à l'Allemagne et déclare la guerre à la France le 10 juin. Puis, en France, le nouveau gouvernement Pétain demande l'armistice le 17 et en accepte les conditions le 22. Désireux de laver l'humiliation de 1918, Hitler exige de signer celui-ci à Rethondes, en forêt de Compiègne, dans le wagon historique où le maréchal Foch et les plénipotentiaires allemands se retrouvèrent pour l'Armistice du 11 novembre 1918. 

Le Führer arrive en Mercedes dans la fameuse clairière le 21 juin à 15h15.  Il prend le temps de décrypter l'inscription en gros caractères : «Ici, le 11 novembre 1918, succomba le criminel orgueil de l'Empire allemand, vaincu par les peuples libres qu'il avait essayé d'asservir». Puis il entre dans le wagon historique et s'assoit à la place où s'était tenu le maréchal Foch.

Les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin sont  de nouveau annexés de facto au Reich allemand. Le Reichsland Elsass-Lothringen de 1871 n'est pas reconstitué : l'Alsace, ou « CdZ-Gebiet Elsass », est annexée au pays de Bade pour former le « Gau Baden-Elsaß », alors que la Moselle, ou « CdZ-Gebiet Lothringen », est annexée au « Gau Westmark » avec la Sarre-Palatinat. On y impose diverses mesures visant à « regermaniser » les personnes et les pays. Le parler de la langue allemande est imposé à tous, et celui du français interdit sous peine de lourde amende. À partir d'août 1942, un autre niveau est atteint avec l'appel à des volontaires et la mobilisation, de tous les hommes jeunes dans les forces armées allemandes. Certains avaient déjà fait leur service militaire au sein des Armées ou de la Marine françaises et avaient combattu l'Allemagne entre septembre 1939 et juin 1940. Quelques-uns avaient même connu les Stalags. Les « mobilisés contre leur gré », réfractaires ou déserteurs risquent la peine de mort, et exposent leurs familles à l'arrestation, l'internement dans des camps ou la déportation « à l'Est », en Silésie. On les appelle les Malgré-Nous. La plupart des malgré-nous sont affectés dans la Wehrmacht mais de nombreuses classes sont versées d'autorité dans la Waffen-SS. Au final, 100 000 Alsaciens et 30 000 Mosellans se retrouvent principalement sur le front de l'Est à combattre l'armée rouge et sont internés à Tambow Russie en 1945. Sur  ces 130 000 hommes, 30 %  sont tués ou portés disparus, 30 000 blessés et 10 000 invalides.

La Flandre et l’Artois sont rattachés au Commandement allemand de Bruxelles tandis que la  Picardie est placée en zone interdite et la majeure partie du reste de  l’ancienne Lotharingie (CharlesVille-Mézières, reste de la Lorraine avec Nancy, Franche-Comté) est en zone réservée, prélude à une éventuelle future annexion comme l’Alsace et le département de Moselle

Hitler se suicide à          Berlin le 30 avril 1945 mettant fin à son réve de Troisième Reich sans qu’on ait su jamais qui il aurait voulu remettre comme Empereur à sa tête n’ayant jamais semble-t-il  bizarrement émis l’idée qu’il aurait pu  l’être.

Le 7 mai 1945, la reddition de l'armée allemande est signée à Reims  par le maréchal allemand Alfred Jodl. Une nouvelle signature a  lieu le 8 mai dans une villa de Karlshorst dans la banlieue est de Berlin.

Les pertes militaires de la France s’élèvent à 238 000 morts, celle du Troisième Reich  à 5 318 000 morts.

Une fois la guerre terminée, les malgré-nous victimes de l’histoire de l’Alsace-Lorraine sont considérés par certains comme des traîtres voire comme des sympathisants nazis. Beaucoup d'entre eux subissent l'épuration, comme les collaborateurs, ainsi que les collaboratrices ayant eu des relations avec l'occupant allemand.

Si dès 1945, les Alsaciens-Lorrains  incorporés de force dans l'armée allemande bénéficient des mêmes droits que les combattants ayant servi dans les formations de l'armée française durant la Seconde Guerre mondiale ce n’est qu’à la suite d'un accord signé en 1963 entre le Chancelier Adenauer et le président Charles de Gaulle que les malgré-nous qui étaient jusqu'à ce moment en droit militaire considérés comme déserteurs ne le sont plus et le temps de service passé dans l'armée allemande est considéré comme étant effectué dans l'armée française. Les blessés reçoivent une pension du gouvernement allemand ainsi que les veuves de morts au combat.

Le nombre d'enfants de la Wehrmacht et des prisonniers de guerre allemands en France est estimé pour les années 1941 à 1949 entre 75000 et 200000 et celui des enfants de prisonniers de guerre français (2 millions en 1940 tombés à 1.2 millions en 1942), de membres du STO  ( 50 000  dès 1940 montés à plus de 650 000 après 1942) nés de mère allemande ou de femmes françaises  volontaires  (environ 50 000) nés de père allemand  entre 200 000 et  350 000.

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:44

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EPILOGUE 4 

La France est victorieuse mais meurtrie avec 1315000 soldats français décomptés morts soit 27 % de 18-27 ans. Le Deuxième Reich a 2 millions de soldats morts, et l’empire Austro-Hongrois 1.1 million sans compter tous les blessés de guerre et les pertes civiles.

Élaboré au cours de la conférence de Paris, le traité de paix  est signé  le 28 juin 1919, dans la galerie des Glaces du château de Versailles pour marquer  la revanche de la France sur l’humiliation de 1871 et est promulgué le 10 janvier 1920. Il détermine les sanctions prises à l'encontre de l'Allemagne et de ses alliés.

Celle-ci, qui n'était pas représentée au cours de la conférence, se voit privée de ses colonies et d'une partie de ses droits militaires, amputée de certains territoires et astreinte à de lourdes réparations économiques. (Ces indemnités restent cependant inférieures, par rapport à la richesse nationale, à ce que la France avait dû payer aux Alliés en 1815).

L’Alsace Lorraine retourne à la France. Son retour dans le giron de la France ne se fait pas sans douleur ni maladresse de la part de l'administration française. Une des premières mesures consiste à diviser la population en quatre selon son origine : ceux qui sans l’annexion de 1871 auraient été français reçurent une carte A marquée de tricolore, ceux dont un parent était allemand, ou encore les Allemands conjoints d’Alsaciens-Lorrains, furent munis d’une carte B, les étrangers eurent droit à une carte C et les Allemands enfin reçurent la carte D. Ce tri était uniquement fondé sur les origines, et non sur le sentiment de l'individu ou son patriotisme, qui pouvait être indépendant de ses origines. Dès l'armistice, l'Alsace-Lorraine vit s'installer «les revenants», des fils d'Alsaciens ou de Lorrains qui, en 1871, avaient opté pour la France. Leurs parents leur avaient transmis de la Heimat (patrie, terre natale) perdue une idée mythique qui ne correspondait pas à la réalité. Revenus en force au pays, ils ne prétendaient pas moins en être les plus purs représentants, considérant parfois comme des traîtres ceux qui avaient préféré rester. Dès l'entrée des troupes françaises, le pillage des magasins allemands commença, sous le regard des nouvelles autorités. Enfin, un certain nombre d'Allemands sont expulsés brutalement, contraints à passer le pont du Rhin à pied avec les seuls bagages qu'ils peuvent porter personnellement, tandis qu'un « comité d'adieu », composé de voyous, les moleste au passage.

Du jour au lendemain, on demanda aux maîtres de faire cours en français; ceux qui en étaient incapables se voyaient chassés de leur chaire ou envoyés en stage « à l'Intérieur ». Pour remplacer le personnel révoqué, on fit appel à des enseignants « de l'Intérieur », qui souvent ne connaissaient ni la Lorraine, ni les Lorrains, ni l'alsacien, ni l'Alsace.

Par ailleurs le traité de Versailles prévoie une présence militaire des Français, des Britanniques, des Américains et des Belges sur la rive gauche du Rhin et une partie de la rive droite à partir de janvier 1920 et pour une période de 5 à 15 ans suivant les territoires.

Les Français héritent à la fois de la plus grande des zones d’occupation qui s’agrandit encore avec le retrait rapide des États-Unis ainsi que de la direction de la Haute commission interalliée aux territoires rhénans (HCITR), de la présidence de la Commission de gouvernement de la Sarre mandatée par la SDN, ainsi que celle de Memel et de la Haute-Silésie.

Le traité de Saint-Germain-en-Laye,  signé le 10 septembre 1919 au château de Saint-Germain-en-Laye, établit la paix entre les alliés et l'Autriche, et consacre l'effondrement de la monarchie austro-hongroise : l'ancien Empire des Habsbourg est démantelé ; il est interdit aux Habsbourg de résider en Autriche et aux  allemands d’Autriche, de s’unir à la République de Weimar. Les effectifs des forces occupantes dans l'armée française du Rhin créée en octobre 1919  atteignent le nombre de 100 000 hommes dans les territoires rhénans dans les périodes les plus calmes. Le maximum de militaires est atteint en mai 1921 lors de la première occupation de la Ruhr (de Duisburg sur le Rhin à Dortmund à l'est et de la Lippe au nord jusqu'à Düsseldorf au sud) avec 250 000 soldats dont 210 000 Français.

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:44

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EPILOGUE 3

La France est victorieuse mais meurtrie avec 1315000 soldats français décomptés morts soit 27 % de 18-27 ans. Le Deuxième Reich a 2 millions de soldats morts, et l’empire Austro-Hongrois 1.1 million sans compter tous les blessés de guerre et les pertes civiles.

Élaboré au cours de la conférence de Paris, le traité de paix  est signé  le 28 juin 1919, dans la galerie des Glaces du château de Versailles pour marquer  la revanche de la France sur l’humiliation de 1871 et est promulgué le 10 janvier 1920. Il détermine les sanctions prises à l'encontre de l'Allemagne et de ses alliés.

Celle-ci, qui n'était pas représentée au cours de la conférence, se voit privée de ses colonies et d'une partie de ses droits militaires, amputée de certains territoires et astreinte à de lourdes réparations économiques. (Ces indemnités restent cependant inférieures, par rapport à la richesse nationale, à ce que la France avait dû payer aux Alliés en 1815).

L’Alsace Lorraine retourne à la France. Son retour dans le giron de la France ne se fait pas sans douleur ni maladresse de la part de l'administration française. Une des premières mesures consiste à diviser la population en quatre selon son origine : ceux qui sans l’annexion de 1871 auraient été français reçurent une carte A marquée de tricolore, ceux dont un parent était allemand, ou encore les Allemands conjoints d’Alsaciens-Lorrains, furent munis d’une carte B, les étrangers eurent droit à une carte C et les Allemands enfin reçurent la carte D. Ce tri était uniquement fondé sur les origines, et non sur le sentiment de l'individu ou son patriotisme, qui pouvait être indépendant de ses origines. Dès l'armistice, l'Alsace-Lorraine vit s'installer «les revenants», des fils d'Alsaciens ou de Lorrains qui, en 1871, avaient opté pour la France. Leurs parents leur avaient transmis de la Heimat (patrie, terre natale) perdue une idée mythique qui ne correspondait pas à la réalité. Revenus en force au pays, ils ne prétendaient pas moins en être les plus purs représentants, considérant parfois comme des traîtres ceux qui avaient préféré rester. Dès l'entrée des troupes françaises, le pillage des magasins allemands commença, sous le regard des nouvelles autorités. Enfin, un certain nombre d'Allemands sont expulsés brutalement, contraints à passer le pont du Rhin à pied avec les seuls bagages qu'ils peuvent porter personnellement, tandis qu'un « comité d'adieu », composé de voyous, les moleste au passage.

Du jour au lendemain, on demanda aux maîtres de faire cours en français; ceux qui en étaient incapables se voyaient chassés de leur chaire ou envoyés en stage « à l'Intérieur ». Pour remplacer le personnel révoqué, on fit appel à des enseignants « de l'Intérieur », qui souvent ne connaissaient ni la Lorraine, ni les Lorrains, ni l'alsacien, ni l'Alsace.

Par ailleurs le traité de Versailles prévoie une présence militaire des Français, des Britanniques, des Américains et des Belges sur la rive gauche du Rhin et une partie de la rive droite à partir de janvier 1920 et pour une période de 5 à 15 ans suivant les territoires.

Les Français héritent à la fois de la plus grande des zones d’occupation qui s’agrandit encore avec le retrait rapide des États-Unis ainsi que de la direction de la Haute commission interalliée aux territoires rhénans (HCITR), de la présidence de la Commission de gouvernement de la Sarre mandatée par la SDN, ainsi que celle de Memel et de la Haute-Silésie.

Le traité de Saint-Germain-en-Laye,  signé le 10 septembre 1919 au château de Saint-Germain-en-Laye, établit la paix entre les alliés et l'Autriche, et consacre l'effondrement de la monarchie austro-hongroise : l'ancien Empire des Habsbourg est démantelé ; il est interdit aux Habsbourg de résider en Autriche et aux  allemands d’Autriche, de s’unir à la République de Weimar. Les effectifs des forces occupantes dans l'armée française du Rhin créée en octobre 1919  atteignent le nombre de 100 000 hommes dans les territoires rhénans dans les périodes les plus calmes. Le maximum de militaires est atteint en mai 1921 lors de la première occupation de la Ruhr (de Duisburg sur le Rhin à Dortmund à l'est et de la Lippe au nord jusqu'à Düsseldorf au sud) avec 250 000 soldats dont 210 000 Français.

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:30

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EPILOGUE 2 

Le 18 janvier  1871 dans la galerie des glaces du château de Versailles ou une estrade a été installée symboliquement  à l’opposé  du  trône de Louis XIV, sous les peintures de Le Brun qui glorifient les victoires de Louis XIV  sur le Rhin, tous les rois et princes allemands sauf  Louis II, roi de  Bavière, et 600 officiers entament un Te Deum et proclame  empereur le roi de Prusse. C’est le Second Empire allemand ou Deuxième Reich qui commence avec la fin du Second Empire français. Cet Empire est constitué de 25 États, dont 22 monarchies, trois républiques et une « terre d'Empire, l’Alsace-Lorraine

Dix  jours plus tard un armistice est signé, puis un traité de paix préliminaire le 26 février, confirmé par le traité de Francfort du 10 mai 1871.  La France doit rendre à l'Allemagne les territoires annexés par Louis XIV en 1681, ainsi que Metz, française depuis le siège de 1552, soit les quatre anciens départements de l'Alsace-Lorraine (Haut-Rhin sauf Belfort, Bas-Rhin, une très grosse partie du département de la Moselle, une grosse partie du département de la Meurthe et une toute petite partie du département des Vosges et payer une indemnité de guerre de 5 milliards de francs or. Les troupes allemandes occupent une partie de la France, jusqu'à ce que le total des indemnités soit versé en septembre 1871. L'annexion devait concerner la Moselle et l'Alsace dont le territoire de Belfort, mais étant donné la résistance des troupes françaises  lors du siège de Belfort, ce territoire resta à la France en contrepartie d'autres territoires lorrains, notamment les villages correspondant au champ de bataille de Saint Privat : « le tombeau de ma garde » disait Guillaume Ier de Prusse. 

Le Reichsland Elsaß-Lothringen comprend le quart de la Lorraine - trois quarts de la Moselle, un quart de la Meurthe et trois cantons des Vosges - et, hormis le Territoire de Belfort, la totalité de l'Alsace.

Cette guerre fait 39 000 morts dans les rangs de l'armée allemande et 90 000 blessés. Elle coûte à la France 139 000 morts (au combat ou de maladie), 143 000 blessés et 320 000 malades. 

La conséquence immédiate de la guerre de 1870 est l'avènement de l'Allemagne bismarckienne, qui va dominer seule l'Europe continentale pendant près de 30 ans et faire que la France, diplomatiquement isolée, en soit évincée. Mais demeure en France le sentiment d'une revanche à prendre, animant plus que jamais le nationalisme, qui s'amplifie jusqu'en 1914.

Après 1871, l'Allemagne unifiée rattrape, en quelques décennies, son retard économique sur le reste de l'Europe occidentale. L'Allemagne regarde donc outre-mer et vers l’Afrique où elle espère trouver des matières premières à bon marché ou même fonder des comptoirs pour écouler ses produits manufacturés. Cependant, la France, l'Angleterre et la Belgique se partagent l'Afrique. L'Allemagne, sauf en de rares endroits comme au Cameroun, Namibie, Tanzanie et Togo ne peut obtenir de zones d’influence dans les colonies. Aussi ressent-elle comme une injustice que son industrie de plus en plus compétitive se heurte à la crainte ou à l’égoïsme des autres puissances européennes. Ne disposant pas de colonies de peuplement, Guillaume II souhaite prendre pied au Maroc. Les deux crises, en 1905 avec le Coup de Tanger et en 1911 avec le Coup d'Agadir, qui l’opposent à la France conduisent à une multiplication des incidents diplomatiques. Dès 1905, le conflit semble inévitable entre la France et l'Allemagne. La rivalité économique entre l'Allemagne et la France s'accroît à partir de 1912. L’antagonisme franco-allemand puise également sa force dans l’idée de revanche et le retour à la France  des provinces perdues d'Alsace-Lorraine. 

L'étincelle qui provoque la guerre survient le 28 juin 1914, lorsque des Serbes bosniaques  assassinent l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois. Les exigences de vengeance de l'Autriche-Hongrie à l'encontre du Royaume de Serbie mènent à l'activation d'une série d'alliances qui obligent plusieurs puissances européennes à s'engager sur la voie de la guerre. Le 23 juillet, l’Autriche-Hongrie lance un ultimatum. Le lendemain, à l’issue du Conseil des ministres tenu sous la présidence du tsar, la Russie ordonne la mobilisation générale. Les Serbes décrètent la mobilisation générale le 25 et, au soir, déclarent accepter tous les termes de l’ultimatum, hormis celui réclamant que des enquêteurs autrichiens se rendent dans le pays. Suite à cela, l’Autriche rompt ses relations diplomatiques avec la Serbie, et ordonne le lendemain, une mobilisation partielle contre ce pays pour le 28, jour où, sur le refus d'approuver son ultimatum lancé 5 jours plus tôt, elle lui déclare la guerre. Le 29 juillet, la Russie déclare unilatéralement la mobilisation partielle contre l’Autriche-Hongrie. 

Le chancelier Bethmann-Hollweg se laisse alors jusqu’au 31 pour une réponse appropriée. Le 30, la Russie ordonne la mobilisation générale contre l’Allemagne. En réponse, le lendemain, déclare l'état de guerre le 31 juillet. L’Allemagne proclame « l’état de danger de guerre ».

C’est aussi la mobilisation générale en Autriche pour le 4 août. En effet, le Kaiser/César  Guillaume II demande à son cousin le Tsar/César Nicolas II de suspendre la mobilisation générale russe. Devant son refus, l’Allemagne adresse un ultimatum exigeant l’arrêt de sa mobilisation et l’engagement de ne pas soutenir la Serbie. Un autre est adressé à la France, lui demandant de ne pas soutenir la Russie si cette dernière vient à prendre la défense de la Serbie. Le 1er août, à la suite de la réponse russe, l’Allemagne mobilise et déclare la guerre à la Russie. En France, le gouvernement décrète la mobilisation générale le même jour.

En août 1914, 380 000 conscrits d’Alsace Lorraine doivent servir l'Allemagne et l'Empereur.

À compter de juillet 1918, l’armée allemande n’est plus  en mesure d’engager une action offensive. La grande offensive victorieuse contre les forces allemandes a lieu le 8 août 1918. Le 3 novembre, des mutineries éclatent à Kiel : les marins refusent de livrer une bataille « pour l’honneur ». La vague révolutionnaire gagne toute l’Allemagne. L'empire Austro-Hongrois est contraint de signer l'armistice le 4 novembre. Le 9 novembre, Guillaume II est contraint d’abdiquer. L'État-major demande à ce que soit signé l'armistice. Le gouvernement de la nouvelle République allemande dite de Weimar le signe alors dans la forêt de Compiègne à côté de Rethondes le 11 novembre 1918.

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:23

 

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:23

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EPILOGUE 1     

En 1806, Napoléon avait provoqué la fin du Saint Empire. Etrangement les Français qui revendiquent leur appartenance à l’Empire de Charlemagne et celui-ci comme empereur des Francs, continuateur de l’empire romain d’Occident au même titre qu’Othon le Grand, qualifie son empire de 1804 de Napoléonien ou d’Empire des Français alors qu’il devraient logiquement le qualifier de Deuxième Empire  comme les Allemands qualifient de Deuxième Reich, l’Empire Allemand instauré à Versailles en 1871 et de Troisième Empire et non de Second Empire, l’empire de Napoléon III instauré en 1852 comme pour les peuples Allemands et Autrichiens le Troisième Reich qu’espérait instaurer Hitler.

Après les guerres napoléoniennes, le Congrès de Vienne rétablit partiellement l'ordre ancien entre les puissances européennes en 1815. La restauration partielle des principautés allemandes s'accompagne de l'institutionnalisation du Deutscher Bund (Confédération allemande), censé compenser la disparition du Saint Empire romain germanique et limiter la montée du sentiment national allemand. Mais cette alliance très théorique entre les États allemands et l'Autriche provoque des tensions croissantes entre les deux grandes puissances allemandes de l'époque, l'Autriche et la Prusse, quant à la domination sur la Confédération.

L'origine de la guerre austro-prussienne tient à ces tensions, aggravées après le Zollverein des États du nord de l'Allemagne voulu par la Prusse et attisées par le premier ministre prussien Otto von Bismarck au sujet d'un conflit avec le Danemark. En effet le roi du Danemark, depuis 1806, avait obtenu des duchés de langue allemande: le Schleswig et le Holstein. L'annexion de ces duchés par le Danemark, provoque une insurrection dans le Holstein en 1848.

En France le 2 décembre 1852 est proclamé le Second Empire Napoléonien.

A la Suite puis d’une crise voulue par Bismarck en 1864, la Prusse et l'Autriche conduisent en 1864 la guerre des Duchés qui force le Danemark à les évacuer. En 1865, le Danemark doit  abandonner les deux duchés acquis 16 ans plus tôt : le Holstein revient à l'Autriche, le Schleswig à la Prusse. Mais, multipliant les incidents, la Prusse occupe le Holstein ce qui conduit l'Autriche à mobiliser  l'armée confédérale du Deutscher Bund. La Prusse se retire alors de la Confédération et déclare la guerre à l'Autriche le 19 juin 1866. La bataille décisive a lieu le 3 juillet 1866 à Sadowa. La victoire est remportée par la Prusse.

Malgré les batailles victorieuses à Custoza le 24 juin et de Lissa (bataille navale le 20 juillet) contre les Italiens, alliés des Prussiens, l'empereur François Joseph est contraint, suite à la défaite catastrophique de Sadowa, à la capitulation et à la remise de Venise à l'Italie. De plus, l'Autriche se retire de la Confédération germanique, dissoute de fait, et la Prusse annexe le  Schleswig  et le Holstein, le Hanovre,  le Kurhessen, le  Duché de Nassau et Francfort-sur-le-Main tout en fondant la Confédération d’Allemagne du Nord.

Alors que  les rois de France ne supportaient  pas la rivalité des Habsbourg, le  Second Empire de Napoléon III, se met  à  craindre, un peu tard, que ne se crée, sur sa frontière est, un voisin puissant et uni cette fois sous la domination de la Prusse. 

Très vite apparaît le slogan d'appel à la bataille pour empêcher la Prusse d'unir plus avant l'Allemagne. Le but est d'étouffer le mouvement d'unification allemande, ce qui aboutit à la  guerre franco-prussienne de 1870.

Rétrospectivement le refus français de soutenir l'Autriche se révèle  être un bien mauvais calcul : la Prusse est renforcée, assurée de ne pas être attaquée par la Russie, et peut se tourner tranquillement... vers la France.

Cette guerre commence par une déclaration de guerre du Second Empire français à la Prusse le 19 juillet 1870. Dès le 9 septembre 1870, Napoléon III  capitule à Sedan. Cela entraîne deux jours plus tard, à Paris, une révolution sans violence et la création. Le  4 septembre, la déchéance de Napoléon III est prononcée et proclamée la Troisième  République. Le 19 septembre, la Prusse envahit la France, et vient mettre le siège devant Paris. Les troupes prussiennes occupent Versailles ou le roi de Prusse Guillaume Ier et son chancelier Bismarck s’installent pour préparer la proclamation de l’Empire Allemand ou Deuxième Reich (le premier étant le Saint Empire). Le 16  décembre, une délégation du parlement  de l’Allemagne du Nord arrive à Versailles et le 20 la Confédération d’Allemagne du Nord est dissoute. 

 

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 10:33

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CH.IV         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis d’ITALIE

 

A. LA CORSE, terre d’empire de 962 à 1177

 

La Corse est intégrée en 725 au Royaume des Lombards sous le roi Liutprand. 

La capitale du Royaume est Pavie.

En 772, sous le dernier roi des Lombards Didier, Charlemagne répond à l'appel à l'aide du pape Étienne II, menacé par Didier, et intervient en Italie au printemps 773 et prend Pavie en mars 774. Le Royaume de Lombardie est intégré au Royaume des Francs. Charlemagne confirme au pape Etienne II la donation des Etats pontificaux dite patrimoine de Saint Pierre faite par son pére Pépin le Bref en 754 dont la Corse ferait  partie.

A cette époque elle se trouve sous occupation  partielle des arabes, sarrazins ou maures.

Ugo Colonna, prince originaire d’une grande famille de Rome  méne en 816 la "reconquista" de l'île sur les Maures.Son fils ainè Bianco Colonna, lui succède  et  attaque le roi maure, lui ôte la vie dans un combat, et oblige Abdel son fils à repasser en Afrique avec les débris de son armée.

En 825, le comte Bonifacio issu de la famille Obertenga (ou Obertenghi), originellement possessionnée en Lunigiana, est chargé de la défense de la Corse.

 

Après la mort du fils de Charlemagne Louis le Pieux en 840, le traité de Verdun en 843 divise l'empire. Le fils aîné survivant de Louis, Lothaire Ier devient empereur et souverain des Francs. Ses trois fils, à leur tour, se partagent le royaume au Traité de Prüm en 855 : l'Italie du Nord devient le Royaume d'Italie et le souverain en est Louis II le Jeune. Le traité de Meersen de 870 attribue la Corse à ce Royaume d'Italie; Royaume d’Italie dont Otton Ier le Grand est fait roi en 951 à Pavie. Les descendants de Bonifacio et de son fils Adalbert, marquis en Italie, conservent la fonction de défenseurs de la Corse.

 

Cette même année 951, Oberto-Opizzo, marquis de la marche de Ligurie Orientale, comte de Luni de Gênes, de Milan et des Iles  devient  vicaire d’Othon Ier le Grand pour toute l'Italie (Les historiens ont groupé ses descendants sous le nom conventionnel d'« Obertenghi »).

 

Othon est couronné empereur à Rome en 962 ; le Royaume  d’Italie (Nord) fait alors partie du Saint Empire dont font partis  les Etats donnés au pape quelques années plus tard l’empereur élève Oberto au rang de « comte du sacré palais », c'est-à-dire de représentant impérial dans tout le royaume d'Italie. ; sa fonction de « comte du sacré palais » lui permet de se constituer un patrimoine foncier énorme, depuis Arezzo jusqu'à Milan. La cité de Pavie devient sa résidence officielle. Il épouse Guilla ou Willa, fille du marquis Boniface de Spoleto, qui donne naissance à au moins trois garçons dont Oberto II (975 ca - 1014 ca), qui est à l'origine du lignage des Malaspina et d'Este, ainsi qu'Adalberto I (925 ca - 1002 ca), ancêtre des Pallavicini et des Massa-Palodi.

 

Pour assurer la tranquillité de leur commerce, Pise et Gênes combattent les bases sarrasines qui restent en Corse en 1015 une fois la reconquête de la Corse achevée. Au début du XIe siècle, probablement après la bataille de Luni de 1016, les seigneurs toscans ou génois aidés par les populations chrétiennes, chassent définitivement les musulmans de Corse.

Dans cette premiére moitié du Moyen Age, c’est l’évêque de Rome qui est archevêque pour les diocèses de Corse  (Accia, Mariana, Nebbio, Aleria, Ajaccio, Sagone. Par un traité conclu, au mois d'Avril 1020, entre l'empereur Henri II et le pape Benoît VIII, la Corse est reconnue fief du Saint Siège. En 1037, l'empereur  Conrad II Le Salique  consacre par une charte l'hérédité des fiefs sur toutes les terres de son empire. Les marquis Obertenghi de Corse  profitent également de cette décision impériale.

 

En 1076,  Mathilde, comtesse de Briey, comtesse de Toscane, la  plus jeune enfant de Béatrice de Bar et de Boniface III, marquis de Toscane , par sa mère, petite fille de Frédéric II, duc de Lorraine, fait don de ses Etats, dont la Corse, au pape Grégoire VII.

 

Cette année 1076 est celle pendant laquelle éclate la querelle des Investitures entre le pape et l’empereur Henri IV.  Mathilde soutient le pape qui oblige l’empereur à venir s’incliner devant lui dans le château de Canossa propriété de Mathilde.

C’est de cette époque que date l'implantation dans l'île des marquis de Massa une des branches  des « Obertenghi » qui possèdent alors des biens dans toute l'île, depuis le Cap  Corse jusqu'à Ajaccio, de la Plaine orientale à la côte Ouest. Très vite leur part s'étend sur tout le « Deçà-des-Monts », soit les pievi de Cauro, Tuani, Balagne, Cap Corse, Rostino, Ampugnani, Orezza, Casinca, Plaine de la Marana, Tavagna, Giussani et Caccia.

Ce n’est  donc qu’en 1077 que  le pape Grégoire VII revendique ses droits de suzeraineté sur la Corse. Dans une lettre adressée le 30 novembre 1078 à l'évêque de Pise Landolfe, le pape Grégoire VII lui délégue ses pouvoirs spirituels et temporels relatifs à la Corse, avec mission de soustraire la Corse à l'autorité des marquis Obertenghi. Il est possible qu'Alberto IV Rufo (1040 ca - av.1095), marquis de Massa  capitaine des galères du pape  soit leur premier représentant sur l'île envoyé par Grégoire VII.

Le successeur de Grégoire VII le pape Urbain II précise les pouvoirs de l’évêque de Pise par une bulle en 1091. Sur les instances de la comtesse de Toscane Mathilde, en 1092, il  nomme archevêque Daibertus évêque de Pise qui devient archevêque-suzerain des 6 diocèses corses moyennant un cens annuel et sous la condition qu'il resterait fidèle à l'Église Romaine.

En 1100, l’archevêque de Pise donne la Corse en fief à Ugo, fils d’Alberto IV Rufo né de son  mariage avec la comtesse Giulieta, qui  est le premier à porter le titre de marquis de Corse. Mais en 1133, le pape Innocent II  confie à l’archevêque de Gênes les diocèses  de Nebbio, Mariana, Accia, l’archevêque de Pise conservant Sagone, Ajaccio et Aléria. Pise est l'un des piliers du parti gibelin (impérial), pour la plus grande joie de l’empereur Frédéric Ier de Hohenstaufen, qui lui accorde ainsi deux actes importants, l'un en 1162 et l'autre en 1166 qui garantissent qu'en dehors du contrôle du contado pisan, la cité a le privilège de commercer librement avec l'empire entier et qu'elle acquiert la côte de Civitavecchia à Portovenere, la moitié de Palerme, Messine, Salerne et Naples, Gaète, Mazzarri et Trapani. Certains de ces privilèges sont plus tard confirmés par les empereurs Henri VI, Otton IV et Frédéric II. Ceci marque l'apogée de Pise mais entraine aussi des ressentiments de la part des cités voisines, qui se voient interdire toute velléité à une expansion maritime (notamment Lucques, Massa, Volterra et Florence) mais aussi de la part de Gênes.

Gênes a alors acquis une position dominante sur les marchés du sud de la France. La guerre entre Pise et Gênes commence en 1165 sur le Rhône quand l'attaque d'un convoi pisan (peut-être destiné à la Provence, alliée de Pise) par les Génois et le comte de Toulouse leur allié, échoue. La guerre se prolonge jusqu'en 1175 sans victoire décisive. Le conflit porte aussi sur la Sicile où les deux cités avaient des privilèges garantis par l’empereur Henri VI.

En réponse aux luttes fratricides entre Guelfes (partisans du pape) et Gibelins (partisans de l’empereur), la paix de Venise de 1177 entre l’empereur Frédéric Barberousse et le pape Alexandre III consacre l'indépendance des États du pape vis-à-vis du Saint Empire (mais la Corse n’aurait jamais fait partie des Etats du pape) donnés par Pépin le Bref).

En 1192, Pise conquiert Messine, mais Gênes s'empare de Syracuse en 1204. Les comptoirs de Pise en Sicile seront d'ailleurs retirés à Pise par Innocent III (bien que ce soit lui qui retire l'excommunication de la ville prononcée par son prédécesseur Célestin III). En effet, le pape était entré dans la ligue guelfe de Toscane, dirigée par Florence. Il signe aussi un pacte avec Gênes, qui va mettre à mal la présence de Pise en Italie du Sud. L'hostilité de Gênes envers Pise est ravivée en 1220 quand l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen confirme la suprématie de Pise sur la côte tyrrhénienne. Cette initiative impériale renforce aussi la méfiance des Toscans envers Pise.

En 1238. le pape  Grégoire IX organise une alliance entre Gênes et Venise contre l'empire, et donc contre Pise. Une étape importante du combat a lieu en 1241, lorsqu'une flotte pisane et sicilienne, dirigée par Enzo le fils de l'empereur attaque un convoi génois transportant des prélats de France et du nord de l'Italie en direction de Rome où le pape doit tenir un concile anti-Empire. Ceci empêche la réunion du concile mais entraine l'excommunication de Pise (mesure qui sera levée en 1257). Pise en profite pour tenter de prendre Aléria en Corse et pour mettre le siège devant Gênes elle-même en 1243, sans succès.

 

.Sinucello Della Rocca (1221-1306 ou 1312) comte de Corse de 1245  à 1306

Issu de la famille des Hobereaux de Cinarca (descendant de Cinarco, fils d'Ugo Colonna) qui contrôle  la presque totalité du sud de la Corse.

Il s'engage dans l'armée de la République de Pise, puis est chargé de soumettre  l’ensemble de la Corse ce qu’il fait très vite et devient comte de Corse.

Mais les Génois, unis aux seigneurs du Cap-Corse et à ceux de Sant-Antonino, forcent Sinucello à lever le siège du château de la Catena, où Arrigo et Guido, fils d'Arriguccio, tenaient encore; mais Sinucello, après les avoir harcelés pendant quelque temps, saisissant une occasion favorable, les taille en pièces.

En 1268, Sinucello Della Rocca, dit Giudice Della Rocca ou de Cinarca, est maître de la Corse (sauf Cap Corse et Bonifacio)

Le déclin de Pise est brusque et retentissant puisque l'apogée de la ville se clôt le 6 août 1284 lors de la bataille de la Meloria. La flotte pisane, sous le commandement d'Albertino Morosini, pourtant en supériorité numérique, est battue grâce aux manœuvres ingénieuses de Benedetto Zaccaria, à la tête de la flotte génoise commandée par Oberto Doria. Cette défaite met fin à la puissance maritime pisane : la flotte est détruite, plus de dix mille marins pisans sont prisonniers et la Sardaigne est perdue.

Désireux de s'opposer à l'influence gênoise en Corse, le pape Boniface VIII investit le roi d'Aragon du royaume de Sardaigne et de Corse en 1297 (depuis   1068, Sanche Ier Ramirez a  reconnu son royaume l'Aragon comme étant vassal du pape et en 1204, Pierre II d'Aragon s’est fait couronner à Rome et  a rendu  l'hommage lige au pape Innocent III).

Jusque là, Sinucello Della Rocca  n'a de cessé de jurer  fidélité tantôt à Gênes, tantôt à Pise, et en 1299, irritées, les deux Républiques finissent par signer un accord stipulant son bannissement.

Sinucello meurt en 1306 laissant quatre fils qui se partagent ses domaines:

-Arriguccio Della Rocca grand-père d’Arrigo Della Rocca.

-Salnese d'Istria.

-Arrigo Strambo d'Attala. 

-Ugolino de la Punta

 

L'Aragon fait la conquête de la Sardaigne dès 1326 mais  n'intervient pas dans les affaires de la Corse avant 1346. En 1347, ayant obtenu le consentement des seigneurs et des populations, les Génois décident l'occupation entière de la Corse. En 1359, le territoire compris entre Brandu et Aleria, Corti et la mer, qui s'est libéré du joug féodal, s'allie à la commune de Gênes.

 

.Arrigo Della Rocca (1376-1401) comte de Corse de 1376 à 1401

Fils de Guglielmo, petit-fils d'Arriguccio, fils aîné de de Sinucello Della Rocca.

Arrigo Della Rocca s'oppose à la domination génoise en Corse. Il se réfugie en Aragon, puis revient dans l'île avec une petite armée aragonaise. Il se fait proclamer comte de Corse en 1376, après s'être rallié les seigneurs de Cinarca.   Il est nommé par le Roi d'Aragon, Lieutenant-Général des armées de Corse et de Sardaigne, puis finit par pactiser avec Gênes. Il reprend la lutte et finit par gouverner la quasi-totalité de l'île.

 

Sous le règne de l’empereur Charles Quint, la République de Gênes dépend toujours en droit du Royaume d’Italie, partie de l’empire même si les rois de France Louis XII, Charles VIII et François Ier tentent de faire valoir leur prétentions  patrimoniales sur cette république.

François Ier avait été contraint de signer l'humiliant traité de Madrid stipulant notamment qu'il devait restituer le duché de Bourgogne à l'empereur Charles Quint ; une fois libéré, le roi de France reprend la lutte contre l'empereur. Sa mère, Louise de Savoie, est parvenue à constituer une ligue contre l'empereur, la Ligue de Cognac, qui se concrétise le 22 mai 1526. La septième guerre d'Italie (1526-1530), également appelée guerre de la ligue de Cognac, voit s'affronter les territoires  habsbourgeois,  le royaume  d’'Espagne et l’Empire dont la République de Gênes contre les États coalisés de la ligue de Cognac, alliance comprenant la France, le pape Clément VII, la République de Venise, l'Angleterre, le duché de Milan et Florence. Les armées impériales sont commandées successivement par le connétable de Charles III de Bourbon, Georg de Frundsberg, et Philibert de Chalon. L’armée française  finit par capituler le 15 aout 1528.

Bien que sous la domination génoise, la Corse est toujours censée être un fief du pape théoriquement partie du Saint Empire comme propriété de la République de Gênes. En 1553, Sampiero Corso, un Corse exilé en France s'empare de l'île pour le compte du roi de France mais ce dernier doit la restituer à Gênes en exécution du traité de Cateau Cambrésis de 1559 signé à la suite de la défaite subi par les troupes du roi Henri II à la bataille de Saint Quentin gagnée par le duc de Savoie Emmanuel-Philibert commandant les troupes espagnoles  du roi d'Espagne Philippe II fils de l'empereur Charles le Quint et impériales.

En Corse,la lutte contre les Génois qui dure depuis le XIII reprend périodiquement.

A nouveau en révolte contre Gênes depuis 1729, les Corses font appel à l'empereur Charles VI de Habsbourg. Le 6 août 1731 les troupes impériales commandées par le baron de Wachtendonck, embarquent à Gênes. Elles débarquent à Bastia le 10 août et entrent aussitôt en action. Plusieurs pievi se soumettent à la République.

Le 24 septembre de nouvelles troupes impériales commandées par le colonel de Vins, arrivent en Corse. Malgré ce renfort, Wachtendonck qui veut réduire les rebelles, juge insuffisantes les forces mises à sa disposition. Il tente alors d'obtenir la soumission des Corses par des voies pacifiques.

En début de l'année 1732, le colonel De Vins, avec 600 soldats d'élite, débarque à Calvi venant de Bastia. Le 14 janvier de la même année, De Vins tente d'occuper Calinzana avec ses 600 hommes, plus une centaine de la place forte génoise de Calvi et cent autres de celle d'Algajola. Il subit une lourde défaite.

 

Egalement au service de l’empereur Charles VI, Frédéric-Louis de Wurtemberg débarquent  avec ses troupes le 7 avril 1732. Il tente d'abord de parvenir à une solution négociée et propose aux révoltés une amnistie totale à condition de déposer les armes. La proposition est repoussée. Frédéric-Louis ordonne alors une large offensive. Sur ces entrefaites, les insurgés se replient dans les montagnes et se lancent dans une guérilla contre l'occupant. Entre-temps arrive la réponse de l'empereur aux doléances des Corses, qui reconnaît que les Génois ont atteint la population insulaire dans son honneur et propose un armistice et des pourparlers de capitulation. Simultanément, ordre est donné à Frédéric-Louis de rechercher un accord amiable. Les négociations se déroulent du 8 au 11 mai à Corte et permettent aux Corses d'obtenir des concessions avantageuses.

Frédéric-Louis rembarque pour Gênes avec ses troupes, où il arrive le 18 juillet 1732. Il est accueilli par le Sénat de Gênes avec une salve de canons et tous les honneurs.

 

Theodore von Neuhoff, né dans une famille de nobles westphaliens qui comprend une parenté estimable, dont son oncle le baron von Drost, commandeur de l’ordre Teutonique à Cologne ; sans doute parent du général von Wachtendonck qui a servi en Corse à la tête des troupes impériales avait rencontré en Hollande  l’ambassadeur de l’Empereur  qui l’avait envoyé à Gênes pour obtenir des renseignements sur le soulèvement corse de 1729. Suite au non-respect par les Génois de l’accord de Corte, il semble que celui-ci n’agisse plus  pour le compte de l’empereur mais comme un véritable « électron libre » qui choisit son destin et tente une aventure personnelle. Le 25 mars 1736, il débarque à Aléria avec seize personnes, de l'argent, des armes et des munitions de bouche et de guerre. Les représentants locaux, informés par Xavier Matra, seigneur d'Aleria, viennent lui rendre hommage. Théodore donne ses conditions : il ne veut, pour lui, qu'être roi. Il promet d'autres approvisionnements de ce genre et promet de n'avoir de cesse que lorsque les Génois seront chassés de Corse.Le 15 avril, à Alesani, les généraux placent sur sa tête une couronne de chêne et de laurier, et le proclament roi de la Corse, en présence d'une foule immense, accourue de toutes parts.

Ayant une formation d’officier et ayant déjà livré des combats terribles, aidé de ceux qui connaissent le terrain, il va mener une guerre contre les Génois. Ainsi, il acquiert une certaine popularité auprès du peuple. Hélas, les Corses commencent à douter, non pas de ses qualités, mais de cette aide promise et qui ne vient pas. Dépitée d’être mise en échec par cet étranger, Gênes mène une propagande calomnieuse qui nuit à son image auprès des souverains d’Europe.

Face à cette indifférence hostile ou amusée des grandes nations, face au manque de confiance de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Espagne auxquelles il était lié, Théodore tient tête à Gênes sans remporter de succès décisifs pour autant, mais sans que la République puisse faire quoi que ce soit d'autre que de contrôler les villes portuaires. Il a le soutien de membres de sa famille comme le général Mathieu de Drost qui devient son responsable militaire. Son neveu, Friedrich von Neuhoff, présent depuis 1736 à ses côtés,  luttera jusqu’au 3 octobre 1740 avec quelques Corses fidèles mais devra s’embarquer pour Livourne lui aussi.

 

Il confie la régence du royaume aux marquis Hyacinthe Paoli, Louis Giafferi et Luc d'Ornano. Il rejoint Aleria et, contraint d’aller chercher personnellement des secours, le 10 novembre 1736 il quitte l’île à bord d’un navire français, à destination de Livourne, vêtu en abbé. Il rejoint Naples et s’embarque pour Amsterdam.

Durant son absence, que Gênes veut faire interpréter comme une fuite (sans y parvenir, puisque les corégents et les notables corses renouvellent leur confiance au roi Théodore, à plusieurs reprises, lors de consultes)  la République  fait venir des régiments suisses. Un régiment génois, envoyé par le nouveau gouverneur de Mari, va mener une action contre Aleria, en décembre 1737, et n'y trouvant que femmes et enfants, feront un affreux massacre à l'étang del Sale.

Les Corses feront payer très cher cet épisode sanglant aux troupes génoises. Gênes ne parvenant pas à se sortir de ce guêpier autrement qu'en faisant appel à un de ses deux puissants alliés, se trouve contrainte de demander de l'aide au royaume de France. En février 1738, un contingent fort de 6 bataillons débarque en Corse, sous les ordres de Louis de Fretat, Comte de Boissieu.

Après avoir fait le tour des capitales européennes et échappé, à Rome et à Paris, à des attentats à la bombe et avoir reçu le soutien de banquiers hollandais, Théodore Ier revient en Corse le 15 septembre 1738 avec trois vaisseaux contenant notamment 174 canons, 3 000 fusils, 50 000 kilos de poudre et 100 000 kilos de plomb. Il est bien accueilli par les paysans et reçu triomphalement à L'Île-Rousse, mais plusieurs personnages très importants ne croient plus en lui, comme le chanoine Erasmu Orticoni et  Giacinto Paoli, qui considèrent avoir été trompés par ses promesses non tenues et pensent que rien n’est possible contre Gênes sans l’appui d’une puissance étrangère et principalement l’Espagne et Naples.

Après quelques succès, de Boissieu est battu par les Corses à Borgo le 13 décembre 1738. Il meurt à Bastia dans la nuit du 2 au 3 février 1739 et  est remplacé par Maillebois qui lui réussit à mâter la rébellion Corse. Théodore 1er se sauve. En juillet 1739, Giacinto Paoli et 27 des siens  dont son fils cadet Pasquale embarquent et gagnent Naples.                                       

 

Si la reprise en main de l'ile par les Génois se fait dans la violence, les Français s'y montrent doucereux. Sous les conseils de Maillebois, Louis XV multiplie en effet les gestes de séduction, pour faire naître dans l'ile un courant pro-français. Pour s'attacher ce peuple guerrier, le roi décide de lever un régiment à recrutement Corse, ce qui lui permet de s'attacher la noblesse insulaire et sa clientèle. De plus cette création est la suite donnée à une proposition faite à l'arrivée des troupes françaises par des notables insulaires hostiles à Gênes.  Il montre aussi l'intérêt que porte Louis XV aux Corses. Le 10 août 1739, le régiment Royal-Corse est créé sur le papier. On espère que nombre d'insulaires vont s'engager mais la mise sur pied va exiger plus de 18 mois.

Théodore tente un nouveau retour, le 7 janvier 1743. Venant de Londres, il passe par Lisbonne, Villefranche et Livourne sur un navire (escorté par dix bâtiments anglais) avec des secours importants en armes mais il ne peut jamais débarquer, faute de pouvoir payer les commanditaires de l’expédition à qui il avait promis le règlement par les Corses. Au contact de Théodore de Neuhoff, de Giafferi et de son père, Pascal Paoli a dès son jeune âge eu un aperçu de la culture européenne qui suit l'absolutisme des rois tels que Louis XIV. C'est  en Italie, et plus particulièrement à Naples, que Pascal reçoit une partie de sa formation. Il est élève à l'École militaire de Naples et devient cadet dans les troupes corses du Royaume des Deux-Siciles. Lors de la consulte qui se réunit au couvent Saint-François de Caccia, le 20 avril 1755, il est appelé par les principaux chefs corses révoltés contre Gênes.

Aux termes du traité de Versailles, signé le 15 mai 1768, la France prête deux millions de livres à Gênes, qui donne en garantie la Corse. Ayant eu connaissance du traité, Paoli réunit une consulte le 22 mai à Corte, à l'occasion de laquelle il déclare : « Jamais peuple n'a essuyé un outrage plus sanglant.     On ne sait pas trop qui l'on doit détester le plus de celui qui nous vend ou de celui qui nous achète […] confondons les dans notre haine puisqu'ils nous traitent avec un égal mépris. » Bien décidés à défendre leur indépendance, les forces paolistes remportent plusieurs victoires face aux troupes françaises, la plus célèbre étant celle de Borgu, le 5 octobre 1768, où les armées de France doivent battre en retraite devant les régiments corses. Mais, fortes de quelque 20 000 soldats, les troupes de Louis XV remportent une victoire décisive le 9 mai 1769 à Ponte Novu. Les troupes corses mises en déroute, Paoli, contraint à l’exil, quitte la Corse. Il est successivement reçu par le grand-duc de Toscane, par l'Empereur, le stathouder des Pays-Bas, avant d'être reçu et accueilli par le roi de Grande-Bretagne le 13 juin 1769. La Corse perd du même coup son indépendance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 07:46

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence) 

      terres d’empire de 1032 à 1271/1486

 

3. Comté de Provence,  terre d’empire de 1032 à 1486

d. Abbaye de Saint Pons/ seigneurie/évêché de Nice/consulat/comté de Nice

A la fin de l’année 972, une expédition commandée par les comtes de Provence, Guillaume et Roubaud, fils de Boson, aidès par le comte de Turin Ardouin, permet la destruction d la base sarrasine du Freinet. La ville de Nice est alors considérée comme une terre sans maître

Odile de Nice, fille vraisemblable d’Annon de Vence, a reçu selon ses dires de Guillaume tout le territoire qui corespond grosso modo à ce que l’on appelle aujourdhui les Alpes Maritimes. Elle se marie d’abord avant 976 avec Miron d’où sont issus :

-Pons III qui deviendra évêque de Nice

-Bermond, prêtre

-Miron-Laugier de Sisteron

En 999 Odile fait d’importantes donations-restitutions à l’Abbaye de Saint Pons de Nice qui domine alors la cité Puis, Miron étant mort vers 1003, elle se remarie avec Laugier qui était auparavant son « Rector » de son château de Nice. Les seigneurs de Nice n’ont jamais porté le titre de vicomte, c’est à tort donc que Laugier est qualifié de vicomte de Nice.

Odile de Provence a cinq enfants de son second mariage avec Laugier :

-Rambaud de Nice ou d’Orange

-Pierre de Nice, évêque de Sisteron (1043-1059)

-Rostang de Nice, coseigneur de Vence, seigneur de Gréolières

-Jauccara de Nice, mariée à Amic de Vence-Avignon

-Gerberge de Nice, mariée au vicomte Bérenger d’Avignon.

 

. Seigneurs de Nice :

Maison d’Orange-Mévouillon

 

.Laugier de Nice (né vers 950- 1032) coseigneur de Nice, de Gréollières, de Cagnes et de Vence 

Le délaissement de l'administration des terres par les souverains de Provence aboutit à la création des Municipes, dès l'année 1011. Il s'agit d'une sorte de fédération de plusieurs villes de Provence comme Nice, Grasse, Apt ou encore Tarascon sous un gouvernement libre.

.Rambaud d’Orange (vers 1006 et mort vers 1073), coseigneur de Nice, de Courthézon et de Vence de   ?   à vers 1073

Fils de  Laugier de Nice et d’Odile de Provence, fille  de Guillaume Ier de Provence ; membre de la première maison des comtes d’Orange-Nice.

Rambaud d’Orange est accusé de simonie pour avoir acheté l’épiscopat de Sisteron en 1043 pour son fils Pierre II de Nice âgé de 8 ans. Odile de Provence, mère de Rambaud administre elle-même les biens de l’évêque et son fils, Rambaud de Nice occupe la citadelle de Sisteron et le concile d’Avignon l’excommunie. Dans le même temps, il fait avec ses épouses de nombreux dons à l’Église et l’un de ses fils est moine après son décès.

A la fin des années 1070, le succès de la réforme grégorienne en Provence oblige les seigneurs de Nice à renoncer à leur mainmise sur le patrimoine de l'Église de Nice.

Rambaud de Nice a de nombreux enfants, dont sept fils. Le morcellement des biens niçois, limité au partage entre deux des fils d’Odile de Provence et Laugier de Nice, s’accroit dès la génération suivante, les deux frères Rambaud et Rostan ayant laissé outre dix fils, un nombre inconnu de filles.

.Bertrand-Rambaud ou Bertrand d’Orange (vers 1045- après 1073) coseigneur de Nice, seigneur d’Orange.

Arrière-petit-fils du comte Guillaume Ier de Provence, dit le libérateur ; Il se marie avec Gilberge, fille de Foulques Bertrand de Provence, puis veuf se remarie avec Adélaïde de Cavenez, veuve de Guillaume V Bertrand de Provence. Bertrand-Rambaud d’Orange est le beau-père d’Adélaïde de Forcalquier,  et le père de Léger d’Orange ou Laugerus, évêque d’Avignon (1124 ou 1126-1142) et du comte Rambaud II d'Orange. 

Lorsque  qu’il décède, l'évêque Archimbaud détient alors la majorité des pouvoirs sur la ville et ses environs.

.Raimbaud II d'Orange (1066- 1121), comte d’Orange, vicomte de Nice de 1073  à  1121

Fils du précédent.

À partir de 1117, l'évêque de Nice Pierre Ier (1115 à 1149)  devient le premier personnage de la cité.

En s'inspirant des prospères républiques maritimes italiennes telles que Gênes et Pise, Nice devient une république indépendante en 1108 et prend le titre de Municipalité. Elle est alors dirigée par un chef militaire chargé du pouvoir exécutif et par trois consuls exerçant l'autorité administrative. Nice devient l'objet d'une lutte d'influence entre la Provence, à laquelle elle appartient, et la République de Gênes. En 1130, Gênes implante des comptoirs dans le comté de Vintimille

Raimbaud II d'Orange,  ne laisse qu'un fils mais sans postérité et une fille : Thiburge d'Orange.

.Thiburge d'Orange,

Vers 1144, Nice se dote d'un consulat. Quatre consuls, élus, gèrent la cité.

Thiburge d’Orange meurt en 1150, ses fils sont encore très jeunes et elle les confie à son beau-fils Bertrand des Baux.

.Bertrand des Baux (1137-1181/1183) prince d’Orange, vicomte de Nice

En 1153, les consuls entrent en conflit avec l'évêque Arnaud. Progressivement les évéques de Nice se voient dépouiller de leurs pouvoirs temporels par la Municipalité.

Bertrand des Baux  épouse en 1173  Thiburge II fille de la précédente.

Bertrand et Thiburge II d'Orange ont plusieurs enfants :

-Hugues IV des Baux  l'aîné, poursuit la branche aînée des Baux. Il est consul d'Arles et vicomte de Marseille, et garde la seigneurie des Baux.

-Bertrand II des Baux devient le chef de la branche de Berre (Meyrargues, Marignane et Puyricard).

-Thiburge des  Baux.

-Guillaume Ier des Baux, prince d'Orange, devient le chef de la Maison d'Orange il est le  père de Guillaume II des Baux.Guillaume II des Baux

Un accord est ensuite conclu entre Nice et Gênes en 1162 et, en 1166, le comte de Provence Raymond Berenger III trouve la mort en assiégeant Nice, qui s'est révoltée. En 1171, Grasse signe un accord commercial avec Gênes, tandis que Nice, en 1176, en signe un avec le comte de Provence Alphonse Ier. Le comte confirme la libre élection et la juridiction des consuls.En 1191, les Genois obtiennent de l'empereur Frédéric Barberousse la suzeraineté de Monaco.

Après la mort d'Alphonse Ier, en 1196, la ville de Nice est divisée par deux partis, le « génois » et le « provençal ». En 1213, le parti génois l'emporte et, en 1215, la ville se donne à Gênes. Le château comtal est détruit.

Mais le comte Raymond-Berenger réimpose son autorité à la Provence orientale En 1227, il assiège Grasse et abolit le consulat. En 1229, il reprend Nice, qui perd ces franchises politiques. Une nouvelle administration est mise en place : le viguier exerce les pouvoirs détenus auparavant par les consuls. Il représente le comte qui  fait reconstruire le château détruit en 1215 et fait exiler les principaux membres du parti génois.

En 1295, Charles II d'Anjou, comte de Provence, comprend l'importance stratégique d’un site situé aux frontières de son territoire. Afin d'encourager les habitants à revenir peupler le bord de mer, il leur octroie une franchise de taxes. Le village est ainsi baptisé Villa Franca qui deviendra Villefranche.

La fin du XIIIe siècle est marquée par la réapparition du consulat. En 1324, la ville de Nice est autorisée par Robert d'Anjou à avoir un conseil permanent de 40 membres. Ce Conseil des Quarante prend de plus en plus de pouvoir. À partir de 1344-1345, il élit les syndics.

 

.Evêques : .

.Pons III, évêque et co-seigneur de Nice de 1030 à 1033 avec

Fils de Laugier de Nice, seigneur de Nice et d’Odile de Provence ; frère de Rambaud, seigneur de Nice.

.André, évêque de Nice en 1033 et 1034

.Nitard Ier, évêque de Nice de 1037 à 1040 963

.André II 1042-1051, évêque de Nice de 1042 à 1051

En 1049, l'évêque détient alors la majorité des pouvoirs sur la ville et ses environs.

.Raimond, évêque de Nice de 1064 à 1074

.Bernon, évêque de Nice de 1074 à 1078

.Archimbaud, évêque et co-seigneur de Nice de 1078 à 1108

.Isnard, évêque et co-seigneur de Nice de 1108 à 1114

.Pierre, évêque et co-seigneur de Nice de 1114 à 1149

L'’autorisation des descendants de Rambaud donnée aux chanoines de Nice d’acquérir les honores de leurs hommes renforce dès 1108 le pouvoir de l’évêque Pierre.

Puis par une bulle du pape Paul II du 8 juin 1114, l’évêque Pierre se voit confirmer son pouvoir sur les biens de l’Eglise de Nice dont le monastére de Saint Pons.

Enfin en 1117, en présence du comte Raimond-Bérenger Ier et de l’évêque d’Antibes Matfré (ou Mainfroi), Jausserand-Laugier, descendant de Rostang donne à l’église de Nice, à l’évêque Pierre et à ses successeurs, et aux chanoines la moitié de tout ce qui lui appartient à Nice et reçoit en contrepartie 550 sous. Il engage à l’évêque l’autre moitié de ses biens jusqu’à ce qu’il puisse le mettre en possession de la première moitié l’ensemble de ses biens devant aller à l’évêque après sa mort.

A partir de 1117 donc, l’évêque de Nice est le premier personnage de la cité. Néammoins ses droits sur l’Abbaye de Saint Pons doivent étre réaffirmés par une nouvelle bulle du pape Honorius II 20 avril 1129 et une du pape Innocent II du 29 mars 1137. Mais au même titre qu’Arles ou Marseille, Nice vers 1144 se dote d’une administration municipale avec des consuls et un conseil de ville. Assistés par le conseil, les consuls détiennent les pouvoirs exécutifs. Les conflits avec l’Abbé de Saint Pons se poursuivant, le pape Eugéne III intervient une nouvelle fois en 1145 auprès de l’archevêque d’Embrun pour qu’il fasse respecter l’autorité de son évêque de Nice sur l’abbaye de Saint Pons.

.Arnaud, évêque et co-seigneur de Nice de 1151 à 1164

Après Pierre, l’évêque Arnaud réussit pratiquement à éliminer de leur cité les descendants d’Odile de Provence ou, tout au moins, à les soumettre à leur autorité. Alors même que l’évêque Arnaud traite encore avantageusement avec les Gréolières, un grave conflit l’oppose aux consuls de Nice dès 1153. Ceux-ci en effet veulent attribuer à leur juridiction la connaissance des causes concernant les hommes tenanciers de l’église de Nice et surtout des causes relatives à des biens disputés entre l’église et des laïcs. L’évêque Arnaud se tourne alors vers le comte Raimond-Bérenger II. Celui-ci, prenant l’église de Nice sous sa protection, confirme la pleine juridiction de l’évêque dans les matières ecclésiastiques (sans que les comtes, ses successeurs, et le consulat puissent y redire), mais aussi sur les tenanciers de son église. Quant aux querelles de propriété entre l’église et les laïcs, elles devaient être jugées comme par le passé, par l’évêque ou ses comprovinciaux assistés de deux ou trois prud’hommes de la cité. Enfin, le comte exempte l’église de Nice de toute contribution levée par le consulat. Le répit gagné par Arnaud est de courte durée ; dès 1156, les consuls reviennent à la charge en levant des taxes même sur les clercs tant pour le paiement de l’albergue comtale que pour l’édification de la nouvelle enceinte de la ville. Devant les protestations, les consuls n’hésitent pas à user de la force, pillant les biens d’Eglise, forçant les églises et les maisons des chanoines. En même temps, ils remettent en question l’autre partie du privilège accordé par Raimond-Bérenger II et tentent à nouveau d’amoindrir la juridiction de l’évêque. En 1157, les deux parties aboutissent à un compromis plus favorable aux consuls que le diplôme de 1153 sur un point, puisque les procès opposant l’église à des laïcs pour des questions de biens mais aussi de dettes seraient jugés en commun par l’évêque et eux-mêmes (alors qu’ils étaient exclus de ces questions en 1153). Quelques années plus tard, en 1164, un autre compromis laisse à Arnaud le Camas, que Pierre et lui-même avaient patiemment acquis sur les Gréolières et que les consuls revendiquaient pour la commune. Les actes de 1157 et 1164 montrent donc que le consulat est devenu la première force de Nice, s’imposant à son protecteur et allié de naguère, l’évêque, et surtout n’hésitant pas à braver les décisions du comte de Provence. Celui-ci, qui soutenait l’évêque, ne pouvait apparaître que comme un obstacle à la pleine liberté de la jeune commune de Nice, bien que l’acte de 1153 eût constitué une reconnaissance implicite du consulat. 965 Une première circonstance favorise la volonté d’émancipation niçoise : la mort de Raimond-Bérenger II en 1162 à Borgo San-Dalmazzo, alors qu’il se rendait auprès de l’empereur Frédéric Barberousse. Il semble bien que, conformément aux récits des historiens provençaux, les Niçois refusèrent de prêter serment de fidélité au nouveau comte Raimond-Bérenger III.

.Raimond Laugier, évêque et co-seigneur de Nice de 1166 à 1182

De la famille Laugier de Mirabel, seigneur de Mirendol (territoire qui s'étend de nos jours du quartier Pasteur dans Nice à Saint-André de la Roche). Au début de son épiscopat, en 1166 le comte Raimond Bérenger III, voulant s’assurer de la fidélité de ses vassaux, réunit seigneurs, prélats et mandataires des villes mais Nice se dispense d’envoyer des délégués. Face à cette révolte, le comte mène une expédition punitive qui lui est fatale. Sur le trajet il est tué avant d’avoir pu réduire la ville. Son cousin de la branche aînée des comtes de Barcelone, Alphonse, devenu roi d’Aragon, reprend la Provence avant d’en déléguer la gestion deux ans plus tard à son frère cadet Raimond Bérenger IV tout en continuant d’en superviser la politique. Soucieux de développer le commerce de ses Etats en Méditerranée occidentale, il fait alliance avec Gênes contre Pise. Les deux cités rivales se livrent alors une lutte d’influence sans répit, engageant le long des côtes une guerre de course qui entrave le trafic provençal notamment au large d’Antibes.Gênes empiète alors sur la Provence. Profitant des hostilités entre Raimond V de Toulouse et Alphonse II, roi d’Aragon, successeur de Raimond-Bérenger III comme comte de Provence, elle conclut un traité fort avantageux avec le premier en août 1174. Elle s’y fait notamment promettre la moitié de Nice. Celle-ci, à peine soustraite à la domination des comtes de Provence, se trouve donc en butte aux visées génoises qui bénéficie du soutien de certaines familles, comme les Riquier. Mais le roi Alphonse II peut conclure la paix avec Raimond V en avril 1176. Sans perdre de temps, il marche sur la Provence orientale, avec ses frères Raimond-Bérenger IV, institué comte commendataire de Provence en décembre 1168, et Sanche. Là, il traite avec Nice, au mois de juin 1176. Chaque partie fait des concessions : Nice reconnait la suzeraineté d’Alphonse, en acceptant de payer une albergue de 2000 sous et de contribuer aux cavalcades qu’ordonnerait le roi d’Aragon. Mais, en contrepartie, Alphonse II reconnait à la commune une large autonomie : les Niçois éliront à leur guise leurs consuls et se gouverneront selon leurs propres coutumes et usages, le consulat aura notamment pleine juridiction civile et criminelle. 966 S’assurer la fidélité des seigneurs provençaux, dont l’évêque d’Antibes n’est pas des moindres, est donc essentiel pour le comte qui doit intervenir à plusieurs reprises dans des différends entre l’évêque et le seigneur de Grasse en 1173, puis en 1176, lorsqu’Alphonse d’Aragon, après avoir pacifié ses relations avec le comte de Toulouse, décide une nouvelle campagne contre Nice. Accompagné par son frère Raimond Bérenger IV, il obtient la reconnaissance de sa suzeraineté mais, moyennant une redevance et l’obligation de fournir cent hommes pour la contribution militaire de la cavalcade, il signe un traité de paix qui confirme les privilèges du consulat comme il l’a fait peu avant en passant à Grasse, notamment l’élection des consuls et le pouvoir de justice. Les consulats restent une force et maintiennent leur autonomie puisqu’en 1179, la ville de Grasse, qui s’affirme par son activité commerciale, signe un traité d’échanges avec les Pisans sans l’aval du comte. De même les consuls de Nice s’allient tour à tour avec les Pisans et les Génois qui ont repris aux musulmans la domination de la Méditerranée occidentale, même si épisodiquement quelques incursions atteignent encore les côtes provençales.

.Pierre II, évêque et co-seigneur de Nice de 1183 à 1191

Sous son règne, le 26 octobre 1189, Alphonse II vient à nouveau à Nice et il confirme tous les privilèges accordés en 1176, en dépit des griefs qu’il peut avoir à l’encontre des Niçois.

.Jean, évêque et co-seigneur de Nice de 1200 à 1207

.Henri, évêque de Nice de 1208 à 1236

A la mort prématurée du comte Alphonse II en 1209, son fils Raimond Bérenger V qui n’a que cinq ans est retenu en Catalogne sous la tutelle de Pierre II d’Aragon tandis que son grand-oncle Sanche prend en main les destinées de la Provence. La mort de Pierre II en 1213, à la bataille de Muret contre le roi de France, déstabilise l’Aragon et ouvre la voie à la séparation de la Provence que Raimond Bérenger V a pu regagner et où il s’affirme sous la conduite de sa mère, Garsende de Sabran, héritière du comté de Forcalquier. Profitant de la minorité de Raimond Bérenger V, les Génois consolident leur position à Monaco en construisant un château en 1215 et renforcent leur emprise sur Nice grâce à l’appui d’une faction séparatiste qui récuse l’autorité comtale. 967 Mais Raimond Bérenger V manifeste rapidement sa volonté de rétablir l’ordre dans ses Etats, se fixe à Aix et multiplie les interventions. En 1227 il met un terme au consulat de Grasse et en 1230 soumet les Niçois qui perdent leur autonomie mais obtiennent la confirmation de leurs franchises et privilèges.

.Mainfroi, évêque et coseigneur de Nice de 1238 à 1246

.Nitard II, évêque et coseigneur de Nice de 1247 à 1251

.Pierre III, évêque et coseigneur de Nice de 1257 à 1272

.Hugues, évêque et coseigneur de Nice de 1285 à 1292

.Bernard Chabaud de Tourettes, évêque et coseigneur de Nice de 1294 à 1302

.Raimond III, évêque et coseigneur de Nice de 1304 à 1316

.Guillaume I, évêque et coseigneur de Nice de 1317 à 1323

.Rostang, évêque et coseigneur de Nice de 1323 à 1329

.Jean Artaud, évêque et coseigneur de Nice de 1329 à 1334 puis évêque de Marseille de 1334 à 1335

Issu d’une famille provençale qui possédait la seigneurie de Venelles près d’Aix-en-Provence.

.Raimond IV, évêque et coseigneur de Nice de 1334 à 1335

.Guillaume II, évêque et co-seigneur de Nice de 1335 à v.1348

.Pierre Sardina, évêque et co-seigneur de Nice de 1348 à 1360

.Laurent Le Peintre(Pictoris), évêque et co-seigneur de Nice de 1360 à 1367

.Roquesalve de Soliers, évêque et co-seigneur de Nice de 1371 à 1380

Au XIVe siècle, la ville de Nice est composée de deux agglomérations distinctes. La ville basse est celle des négociants, des artisans et des ouvriers. La ville haute abrite des clercs et des notables. Les deux villes sont entourées de remparts et communiquent par trois portes. Leurs rapports sont parfois conflictuels. La seconde moitié du XIVe siècle est une période de crise. Les grandes compagnies, des bandes de soldats qui, pendant la paix, se transforment en brigands, sont chassées de France et envahissent la Provence. Nice est isolée du reste de la Provence.

La Savoie, au même moment, mène une politique d'expansion vers le sud. Le comte de Savoie Amédée VI, le comte vert, obtient du comte de Provence Louis Ier la partie angevine du Piémont. Son successeur, Amédée VII, le comte rouge, achète, en 1385, Coni et le Val de Stura.

Après la mort en 1382 de la reine Jeanne, Nice participe à la guerre de l’Union d’Aix qui a lieu  de 1382 à 1388, entre Charles de Duras (de Naples) et Louis d'Anjou. La Provence se déclare pour Louis d'Anjou, mais la Provence orientale est divisée.

Nice prend parti contre Louis d'Anjou et pour Charles III, puis pour son successeur Ladislas Ier. Battu, ce dernier conclut un accord avec le comte de Savoie Amédée VII, auquel la ville se donne en 1388. (Traité de Saint Pons). Lors de la dédition de Nice au Duc de Savoie, Villefranche qui en constitue alors le port, est dédiée au Duché de Savoie

En novembre 1391, les syndics de Nice prêtent hommage au comte de Savoie.

Les comtes de Savoie renforcent leur autorité. Amédée VIII de Savoie réprime plusieurs troubles entre 1395 et 1400. Les seigneurs favorables à la Provence s'exilent. Le souverain de Savoie créé une nouvelle noblesse. En 1419, le comte de Provence Louis III d'Anjou renonce à revendiquer la région de Nice et reconnaît à la Savoie ses droits sur la ville.

Nice devient une division administrative des États de la Maison de Savoie. Elle prend officiellement le nom de « comté de Nice » en 1526.

À la suite de l'occupation, en 1543, de la rade  de Nice par la flotte franco-turque commandée par Khayr ad-Din Barberousse, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580) ordonne sa fortification. Le fort du mont Alban et la citadelle Saint-Elme sont ainsi construits. Cette dernière est achevée en 1557. 

Les Français occupent le comté de Nice plusieurs fois entre 1710 et 1722 et à nouveau en 1744, pendant la guerre de Succession d'Autriche, quand le prince de Conti prend d'assaut le mont Alban avec ses troupes franco-espagnoles, chassant les Savoisiens de Charles-Emmanuel III.

En 1793, les troupes françaises révolutionnaires envahissent à nouveau le comté de Nice et Villefranche passe sous administration française jusqu'en 1814 qui verra le retour à son statut particulier sous dédition et protection du Duc de Savoie.

Nice suit ensuite le sort du duché de Savoie.

 

 

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 18:42

 

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

 

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence) 

      terres d’empire de 1032 à 1271/1486 

 

3. Comté de Provence,  terre d’empire de 1032 à 1486

 

d. Evêché de Nice/Comté de Nice

.Evêques :

Un rescrit du pape Léon Ier le Grand publié après 450 et confirmé par le pape Hilaire en 465, unifie les sièges de Nice et de Cimiez. Le nouveau siège ainsi formé devient par la suite suffragant de l'archevêché d'Embrun et le reste jusqu'à la Révolution française. Avec le Concordat de 1801, le diocèse de Nice devient suffragant de l'archidiocèse d'Aix-en-Provence. Lors du retour du comté de Nice au royaume de Sardaigne en 1814, l'évêque de Nice devient suffragant de l'archevêque de Gênes. En 1860, certaines parties du comté qui deviennent  italiennes sont incorporées au diocèse de Vintimille. En 1862, le diocèse de Nice redevient suffragant de l'archevêché d'Aix-en-Provence.

.Pons III, évêque de Nice de 1030 à 1033

Fils de  Laugier de Nice, seigneur de Nice et d’Odile de Provence ; frère de Rambaud, seigneur de Nice.

.André, évêque de Nice en 1033 et 1034

.Nitard Ier, évêque  de Nice de  1037 à 1040

.André II 1042-1051, évêque de Nice de 1042 à 1051

.Raimond, évêque de Nice de  1064 à 1074

.Bernon, évêque  de Nice de 1074 à 1078

.Archimbaud, évêque de Nice de  1078 à 1108

.Isnard, évêque de Nice de  1108 à 1114

.Pierre, évêque de Nice de  1115 à 1149

En 1117, en présence du comte Raimond-Bérenger Ier et de l’évêque d’Antibes

Matfré (ou Mainfroi), Jausserand-Laugier donne à l’église de Nice, à l’évêque Pierre et à ses successeurs, et aux chanoines la moitié de tout ce qui lui appartient à Nice et reçoit en contrepartie 550 sous. Il engage à l’évêque l’autre moitié de ses biens jusqu’à ce qu’il puisse le mettre en possession de la première moitié l’ensemble de ses biens devant aller à l’évêque après sa mort.

A partir de 1117 donc, l’évêque de Nice est le premier personnage de la cité. Mais au même titre qu’Arles ou Marseille, Nice vers 1144 et Grasse dix ans plus tard se dote d’une administration municipale avec des consuls et un conseil de ville. Assistés par le conseil, les consuls détiennent les pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif et gèrent les intérêts de la ville.

.Arnaud, évêque de Nice de  1151 à 1164

En un peu moins d’un demi-siècle, les évêques Pierre et Arnaud  réussissent à

éliminer de leur cité les descendants d’Odile de Provence ou, tout au moins, à les soumettre à leur autorité.

Alors même que l’évêque Arnaud traite encore avantageusement avec les

Gréolières, un grave conflit l’oppose aux consuls de Nice dès 1153. Ceux-ci en effet veulent attribuer à leur juridiction la connaissance des causes concernant les hommes tenanciers de l’église de Nice et surtout des causes relatives à des biens disputés entre l’église et des laïcs. 

L’évêque Arnaud se tourne alors  vers le comte Raimond-Bérenger II. Celui-ci, prenant l’église de Nice sous sa protection,  confirme la pleine juridiction de l’évêque dans les matières ecclésiastiques (sans que les comtes, ses successeurs, et le consulat pussenty redire), mais aussi sur les tenanciers de son église. 

Quant aux querelles de propriété entre l’église et les laïcs, elles devaient être jugées comme par le passé, par l’évêque ou ses comprovinciaux assistés de deux ou trois prud’hommes de la cité. Enfin, le comte exempte l’église de Nice de toute contribution levée par le consulat. Le répit gagné par Arnaud est de courte durée : dès 1156, les consuls reviennent à la charge en levant des taxes même sur les clercs tant pour le paiement de l’albergue comtale que pour l’édification de la nouvelle encinte de la ville. Devant les protestations, les consuls n’hésitent pas à user de la force, pillant les biens d’Eglise, forçant les églises et les maisons des chanoines. En même temps, ils remettent en question l’autre partie du privilège accordé par Raimond-Bérenger II et tentent à nouveau d’amoindrir la juridiction de l’évêque. En 1157, les deux parties aboutissent à un compromis plus favorable aux consuls que le diplôme de 1153 sur un point, puisque les procès opposant l’église à des laïcs pour des questions de biens mais aussi de dettes seraient jugés en commun par l’évêque et eux-mêmes (alors qu’ils étaient exclus de ces questions en 1153). Quelques années plus tard, en 1164, un autre compromis laisse à Arnaud  le Camas, que Pierre et lui-même avaient patiemment acquis sur les Gréolières et que les consuls revendiquaient pour la commune.

Les actes de 1157 et 1164 montrent donc que le consulat est devenu la première force de Nice, s’imposant à son protecteur et allié de naguère, l’évêque, et surtout n’hésitant pas à braver les décisions du comte de Provence. Celui-ci, qui soutenait l’évêque, ne pouvait apparaître que comme un obstacle à la pleine liberté de la jeune commune de Nice, bien que l’acte de 1153 eût constitué une reconnaissance implicite du consulat. 

Une première circonstance favorise la volonté d’émancipation niçoise : la mort de Raimond-Bérenger II en 1162 à Borgo San-Dalmazzo, alors qu’il se rendait auprès de l’empereur Frédéric Barberousse. Il semble bien que, conformément aux récits des historiens provençaux, les Niçois refusèrent de prêter serment de fidélité au nouveau comte Raimond-Bérenger III.

.Raimond Laugier, évêque de Nice de  1166 à 1182

De la famille Laugier de Mirabel, seigneur de Mirendol (territoire qui s'étend de nos jours du quartier Pasteur dans Nice à Saint-André de la Roche).

Au début de son épiscopat, en 1166 le comte Raimond Bérenger III, voulant s’assurer de la fidélité de ses vassaux, réunit seigneurs, prélats et mandataires des villes mais Nice se dispense d’envoyer des délégués.

Face à cette révolte, le comte mène une expédition punitive qui lui est fatale. Sur le trajet il est tué avant d’avoir pu réduire la ville. Son cousin de la branche aînée des comtes de Barcelone, Alphonse, devenu roi d’Aragon, reprend la Provence avant d’en déléguer la gestion deux ans plus tard à son frère cadet Raimond Bérenger IV tout en continuant d’en superviser la politique. Soucieux de développer le commerce de ses Etats en Méditerranée occidentale, il fait alliance avec Gênes contre Pise. Les deux cités rivales se livrent alors une lutte d’influence sans répit, engageant le long des côtes une guerre de course qui entrave le trafic provençal notamment au large d’Antibes.

Gênes empiète alors sur la Provence. Profitant  des hostilités entre Raimond V de Toulouse et Alphonse II, roi d’Aragon, successeur de Raimond-Bérenger III comme comte de Provence, elle conclut un traité fort avantageux avec le premier en août 1174. Elle s’y fait notamment promettre la moitié de Nice. Celle-ci, à peine soustraite à la domination des comtes de Provence, se trouve donc en butte aux visées génoises qui  bénéficie du soutien de certaines familles, comme les Riquier. Mais le roi Alphonse II peut conclure la paix avec Raimond V en avril 1176. Sans perdre de temps, il marche sur la Provence orientale, avec ses frères Raimond-Bérenger IV, institué comte commendataire de Provence en décembre 1168, et Sanche. 

Là, il traite avec Nice, au mois de juin 1176.  Chaque partie  fait des concessions : Nice reconnait la suzeraineté d’Alphonse, en acceptant de payer une albergue de 2000 sous et de contribuer aux cavalcades qu’ordonnerait le roi d’Aragon.

Mais, en contrepartie, Alphonse II reconnait  à la commune une large autonomie : les Niçois éliront à leur guise leurs consuls et se gouverneront selon leurs propres coutumes et usages, le consulat aura notamment pleine juridiction civile et criminelle. 

S’assurer la fidélité des seigneurs provençaux, dont l’évêque d’Antibes n’est pas des moindres, est donc essentiel pour le comte qui doit intervenir à plusieurs reprises dans des différends entre l’évêque et le seigneur de Grasse en 1173, puis en 1176, lorsqu’Alphonse d’Aragon, après avoir pacifié ses relations avec le comte de Toulouse, décide une nouvelle campagne contre Nice. Accompagné par son frère Raimond Bérenger IV, il obtient la reconnaissance de sa suzeraineté mais, moyennant une redevance et l’obligation de fournir cent hommes pour la contribution militaire de la cavalcade, il signe un traité de paix qui confirme les privilèges du consulat comme il l’a fait peu avant en passant à Grasse, notamment l’élection des consuls et le pouvoir de justice.

Les consulats restent une force et maintiennent leur autonomie puisqu’en 1179, la ville de Grasse, qui s’affirme par son activité commerciale, signe un traité d’échanges avec les Pisans sans l’aval du comte. De même les consuls de Nice s’allient tour à tour avec les Pisans et les Génois qui ont repris aux musulmans la domination de la Méditerranée occidentale, même si épisodiquement quelques incursions atteignent encore les côtes provençales.

.Pierre II, évêque de Nice de 1183 à 1191

Sous son règne, le 26 octobre 1189, Alphonse II vient à nouveau à Nice et il confirme tous les privilèges accordés en 1176, en dépit des griefs qu’il peut avoir à l’encontre des Niçois.

.Jean, évêque de Nice de  1200 à 1207

.Henri, évêque de Nice de  1208 à 1236

A la mort prématurée du comte Alphonse II en 1209, son fils Raimond Bérenger V qui n’a que cinq ans est retenu en Catalogne sous la tutelle de Pierre II d’Aragon tandis que son grand-oncle Sanche prend en main les destinées de la Provence.  La mort de Pierre II en 1213, à la bataille de Muret contre le roi de France, déstabilise l’Aragon et ouvre la voie à la séparation de la Provence que Raimond Bérenger V a pu regagner et où il s’affirme sous la conduite de sa mère, Garsende de Sabran, héritière du comté de Forcalquier.

Profitant de la minorité de Raimond Bérenger V, les Génois  consolident leur position à Monaco en construisant un château en 1215 et renforcent leur emprise sur Nice grâce à l’appui d’une faction séparatiste qui récuse l’autorité comtale. 

Mais Raimond Bérenger V manifeste rapidement sa volonté de rétablir l’ordre dans ses Etats, se fixe à Aix et multiplie les interventions. En 1227 il met un terme au consulat de Grasse et en 1230 soumet les Niçois qui perdent leur autonomie mais obtiennent la confirmation de leurs franchises et privilèges.

. Mainfroi, évêque de Nice de 1238 à 1246

.Nitard II, évêque de Nice de  1247 à 1251

.Pierre III, évêque de Nice de  1257 à 1272

.Hugues, évêque de Nice de  1285 à 1292

.Bernard Chabaud de Tourettes, évêque de Nice de  1294 à 1302

.Raimond III, évêque de Nice de  1304 à 1316

.Guillaume I, évêque de Nice de 1317 à 1323

.Rostang, évêque de Nice de  1323 à 1329

.Jean Artaud, évêque de Nice de  1329 à 1334 puis de Marseille de 1334 à 1335

Issu d’une famille provençale qui possédait la seigneurie de Venelles près d’Aix-en-Provence.

.Raimond IV, évêque de Nice de  1334 à 1335

.Guillaume II, évêque de Nice de  1335 à v.1348

.Pierre Sardina, évêque de Nice de  1348 à 1360

.Laurent Le Peintre(Pictoris), évêque de Nice de  1360 à 1367

.Roquesalve de Soliers, évêque de Nice de  1371 à 1380

.Nicolas, cardinal administrateur de1380 à 1382 

.Jean de Tournefort, évêque de Nice de  1382 à 1400

.Damien Zavaglia, évêque de Nice de 1385 à 1388

.François, évêque de Nice de 1403 à 1409

.Jean Burle, évêque de Nice de  1409 à 1418

.Antoine Clément, évêque de Nice de 1418 à 1422

.Aimon de Chissé, évêque de Nice de 1422 à 1427

Il échange le diocèse de Nice avec celui de Grenoble avec son oncle Aymon en 1427.

Aymon de Chissé est un des pères du concile de Bâle.

.Aimond de Chissé II, évêque de Nice de  1427 à 1428

Neveu de Rodolphe de Chissé, évêque de Grenoble et  archevêque de Moutiers Tarentaise.

.Louis Badat, évêque de Nice de  1428 à 1444

.Aimon Provana de Leyni, évêque de Nice de  1446 à 1460

.Henri de Albertis, évêque de Nice en  1461et 1462

.Barthélemi Chuet, évêque de Nice de  1462 à 1501

.Jean de Loriol, évêque de Nice de  1501 à 1506

.Bonifacio Ferrero, administrateur de 1501 à 1504

.Augustin Ferrero, administrateur de 1506 à 1511

.Jérôme de Capitani d'Arsago, évêque de Nice de 1511 à 1542

.Jérôme Capodiferro, évêque de Nice de  1542 à 1544, cardinal 

.Jean-Baptiste Provana de Leyni, évêque de Nice de  1544 à 1548

.François de Lambert, évêque de Nice de  1549 à 1582

.Jean Louis Pallavicini, évêque de Nice de  1583 à 1598

.François Martinengo, évêque de Nice de 1600 à 1620

.Pierre Maletti, évêque de Nice de  1622 à 1631

.Jeacquemin Marenco, évêque de Nice de  1634 à 1644

.Didier Palletis, évêque de Nice de  1644 à 1655

.Hyacinthe Solaro de Moretta, évêque de Nice de  1659 à 1663

.Diegue della Chiesa, évêque de Nice de  1665 à 1669

.Henri Provana de Leyni, évêque de Nice de  1671 à 1706

.vacance 1706-1727

.Raimond Recrosio, évêque de Nice de  1727 à 1732

.Charles Cantoni, évêque de Nice de 1741 à 1763

.Jacques Astesan, évêque de Nice de  1764 à 1778

 

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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 18:29

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE

 

 R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence) 

      terres d’empire de 1032 à 1271/1486

 

c. Archevêché d’Aix en Provence

C’est en 794, au concile de Francfort, que le diocèse d'Aix acquiert son autonomie et jouit de l'autorité métropolitaine. L’archidiocèse comprend d'abord les diocèses d'Apt, de Fréjus, de Gap, de Riez et de Sisteron.

Après l’intégration du Royaume de Bourgogne-Provence à l’empire en 1032, à la différence des archevêques de Vienne, d’Arles et d’Embrun, l’archevêque d’Aix en Provence ne joue pas sur le plan du pouvoir temporel un rôle important même sous le règne des empereurs Hohenstaufen.

Archevêques :

.Pierre Ier, archevêque d’Aix en Provence  1032 à vers 1050

.Pons II de Château-Renard, archevêque d’Aix en Provence de vers 1050 à 1056

Fils d’Eldebert, seigneur de Correns en Provence.

Sur le plan temporel, bien qu’archevêque, il doit se reconnaitre vers 1050 comme vassal de l’archevêque d’Arles.

Il préside avec l’archevêque d’Arles comme légat du Saint siège le concile de Toulouse de 1056.

.Rostaing de Fos, archevêque d’Aix en Provence de 1056 à 1082

Fils de Guy de Fos, petit-fils de Pons de Fos, seigneur de Fos sur mer, vicomte de Marseille.

Lui aussi doit se reconnaitre en 1056, vassal de l’archevêque d’Arles.

.Pierre II  Goffredi  ou Geoffroi, archevêque d’Aix en Provence de 1082 à 1099

Fils de Geoffroi ou Jeauffre Ier, vicomte de Marseille.

.Pierre III, archevêque d’Aix en Provence de 1099 à 1112

.Jérome Fouques, archevêque d’Aix en Provence de 1115 à 1131

.Pons III de Lubières, archevêque d’Aix en Provence de 1132 à 1157

.Pierre IV, archevêque d’Aix en Provence de 1162 à 1165

.Hugues de Montlaur, archevêque d’Aix en Provence de 1167 à 1174

De la famille des seigneurs de Montlaur en Languedoc, vassale des comtes de Toulouse. Frère cadet de Bernard III de Montlaur, seigneur de Montlaur et de Jean Ier de Montlaur, évêque de Maguelone.

Son règne se caractérise par la protection qu’il accorde aux abbayes de son diocèse qui connaissent alors un grand développement. Il y intéresse le roi d’Aragon et comte de Provenc e ainsi que le comte de Forcalquier.

Son frère ainé Bernard est alors un des seigneurs les plus importants du Languedoc qui se retrouve témoin dans un grave différent survenu en 1155 entre le comte de Montpellier et le comte de Mergueil qui occasionne la venue au château de Montlaur de Raymond des Baux et de Laugier, évêque d’Avignon également témoins dans cette affaire. 

.Bertrand de Rougiers de Roquevaire, archevêque d’Aix en Provence de 1178 à 1180

De la famille des seigneurs de Roquevaire en Provence; seigneur lui-même. En 1179, il siège au concile de Latran.

.Henri, archevêque d’Aix en Provence de 1180 à 1186

Il siège lui-aussi au concile de Latran ; peu après son retour, le roi d’Aragon, comte de Barcelone et  comte de Provence Alphonse  fait divers dons à son église. Le pape Innovent III le charge de recevoir la démission de l’évêque de Fréjus et d’en faire élire un autre.

.Gui de Fos, archevêque d’Aix en Provence de 1186 à 1212

Petit-neveu de Rostaing de Fos, vicomte de Marseille.

En 1188, le chapitre de la cathédrale se voit confirmer par le roi Alphonse Ier la seigneurie de la partie d’Aix qui entoure la cathédrale.

Aix en Provence  doit attendre l'année 1189 pour retrouver le lustre qui était le sien dans les premiers siècles qui suivent sa fondation. Cette année, les comtes de Provence décident en effet de faire d'Aix leur nouveau lieu de résidence, au détriment d'Arles et Avignon qu'ils habitaient jusqu'alors. Cet acte donne de facto à Aix le titre de « capitale de la Provence »

C’est Gui de Fos qui excommunie Guillaume de Sabran, comte de Forcalquier en 1212 lequel quatre ans plus tôt avait mis la main sur le comté de Forcalquier.

.Bermond ou Bertrand, évêque de Fréjus puis archevêque d’Aix en Provence de 1212 à 1223

Il assiste en 1214 au concile de Montpellier convoqué par le légat du pape  Pierre de Bénévent.

.Raymond Audibert, archevêque d’Aix en Provence de 1225 à 1246

Seigneur de Saint Jean de la Salle.

Le comte de  Provence Raymond Berenger en fait son exécuteur testamentaire avec les évêques de Riez et de Fréjus. 

.Jean Ier, archevêque d’Aix en Provence de 1246  à 1251

Il assiste au concile de Valence  de 1248 et met fin comme arbitre  au différent survenu entre Bertrand des Baux et Guillaume de Porcelet au sujet du Bourg neuf d’Arles.

.Philippe Ier, archevêque d’Aix en Provence de 1251 à 1256, chancelier de Charles d’Anjou

.Hugues II, archevêque d’Aix en Provence en 1256

Charles d’Anjou lui est hostile empêchant le pape Alexandre III de le confirmer.

.Willelm ou Guillaume, archevêque d’Aix en Provence de 1257 à 1272 , cardinal-évêque de Palestine en 1272

Issu d’une famille noble de Plaisance. Prévôt de Grasse et conseiller d’Etat de Charles d’Anjou quand il est élu archevêque. Il est le neveu du pape Grégoire X. Il est élu  lui-même pape le jour de sa mort.

.Grimier, archevêque d’Aix en Provence de 1272 à 1282

.Rostaing II de Novis, archevêque d’Aix en Provence de 1282 à 1311

.Guillaume de Mandagot, archevêque d’Embrun  de 1295 à 1310  puis d’Aix en Provence de 1311 à  1312, cardinal en 1312

D’une famille noble du Languedoc. Oncle de l’évêque  Robert de Mandagot, évêque de Marseille en 1346.

.Robert de Malvoisin ou de Mauvoisin, archevêque d’Aix en Provence de  1312 à 1318

.Pierre V Desprès de Montpezat, archevêque d’Aix en Provence de 1318  à 1321

Pierre V reçoit le pallium des mains du pape Jean XXII en 1320. Puis son successeur le pape Clement VI l’envoie en qualité de légat auprès du roi de France  Philippe et du roi d’Angleterre Edouard pour les exhorter à faire la paix.

.Pierre VI, archevêque d’Aix en Provence de 1321 à 1322

.Jacques de Cabriers, archevêque d’Aix en Provence de 1322 à 1329

D’une famille noble du Quercy ; nommé par le pape Jean XXII dont il était le confesseur.

.Arnaud de Varcey, archevêque d’Aix en Provence  en 1331

.Armand de Barces, archevêque d’Aix en Provence de 1331 à 1348

Chapelain du pape Jean XXII.

Il assiste en 1337 au concile des trois provinces ecclésiastique de Provence de Saint Martin de Ruf.

.Arnaud Bernard, archevêque d’Aix en Provence de 1348 à 1358

.L.Jean Piscis, archevêque d’Aix en Provence de 1358 à 1368

.Géraud ou Guiraud de  Posilhac, archevêque d’Aix en Provence de 1368 à 1378

.Jean III d’Agoult, archevêque d’Aix en Provence de 1378  à ?

Fils de Jean et d’Anne de Mérindol ; nommé et maintenu par le pape contre Guillaume Fabbri, chanoine d’Aix.

.Thomas de Puppio, archevêque d’Aix en Provence de ? à  1420

.Guillaume III Fillastre, archevêque d’Aix en Provence de 1421 à 1422

En 1421, il assiste au concile de Constance. Envoyé par le pape Clément V comme légat auprès du roi Charles VII pour s’opposer aux libertés de l’église gallicane.

.Aimon NicolaÏ, archevêque d’Aix en Provence de 1422  à ?

Il reste presque toujours à Naples auprès du roi Louis III d’Anjou, comte de Provence. 

.Robert III Roger dit  Damiani, archevêque d’Aix en Provence de ? à ?

Le pape Nicolas V lui enjoint de faire preuve de sévérité contre l’anti-pape  Félix V (le duc Amédée VIII de Savoie). Il préside le concile des trois provinces ecclésiastiques de Provence d’Avignon de 1457.

.Olivier de Pennart, archevêque d’Aix en Provence de ? à  1484

Le roi de Sicile René, duc d’Anjou, de Lorraine et de Bar, comte de Provence l’envoie en Ambassade  à Lyon auprès du roi Louis XI.

L’importance d’Aix  s’accroit  surtout sous René d’Anjou (1409- 1480),  duc de Bar (1430-1480), duc de Lorraine (1434-1453) duc d’Anjou et  comte de Provence (1434-1480), roi de Naples   (1435-1442)  lorsqu’il y fixe sa résidence en 1470 jusqu’à sa mort en 1480.

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