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8 juillet 2020 3 08 /07 /juillet /2020 08:17

 

Rome a présenté dans l’histoire l’une des plus hautes aventures civilisatrices que le monde ait connues.

La conquête romaine, la force romaine, ont été porteuses pendant plusieurs siècles d’une paix relative qui a engendré une prospérité inouïe pour tous les peuples rattachés à l’Empire.

Elle a contribué par le développement et la multiplication des moyens de communication développement urbain à bâtir un espace de civilisation dont nous sommes encore en de multiples domaines les héritiers directs.

La tradition romaine a profondément influencé les mentalités de la vieille Europe.

Milles ans après la chute de Rome et peu après celle de Constantinople, le mouvement culturel qui s’est répandu en Europe Occidentale et mis un terme au Moyen-Age a été qualifié très justement par le mot Renaissance.

De la même manière, il convient de qualifier de Réunification et non d’Unification de l’Europe le mouvement repris il y a près d’un siècle et demi avec la réunification de l’Allemagne et de l’Italie et contrarié par la désintégration de l’empire austro-hongrois car il n’existe qu’un seul fondement à l’unité du continent européen, c’est l’héritage que nous ont légué les Romains.

Si ethniquement nous pouvons parler de nos ancêtres celtes, germains, grecs, slaves….. Culturellement nous devons parler de nos ancêtres les Romains.

Le message qu’ils nous ont livré demeure parfaitement actuel et il est de notre devoir d’assurer sa transmission car nous savons comme l’exprimait Nietzsche au siècle dernier que « l’avenir appartiendra à ceux qui auront la mémoire la plus longue »

Bien que descendant pour partie de Gaulois dont le chef Vercingétorix vaincu a été tué par les Romains, je ne regrette  pas comme eux qu’ils aient été colonisés par Rome, et descendant pour partie de Germains, qui avec Charlemagne  a restauré l’Empire romain d’Occident et Otton le Grand, le  Saint Empire Romain Germanique, j’en assume totalement l’héritage en les considérant également les Romains comme mes ancêtres dont j’assume totalement l’héritage.

Civis romanus sum !

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6 juillet 2020 1 06 /07 /juillet /2020 08:34

 

Depuis ce jour merveilleux du 15 aout 1971 ou les USA ont supprimé la convertibilité du dollar en or, la monnaie ne vaut plus que ce l’on croit qu’elle vaut. Credo = Crédit. Et on peut en créer autant qu’on en veut tant que la confiance règne.

Si l’on admet que les banques centrales qui accumuleraient les pertes annuelles ne pourraient jamais faire faillite et pourraient continuer de racheter indéfiniment non seulement les dettes des Etats mais aussi celles des Entreprises, et ce sans intérêt, voire mieux, en leur versant un léger intérêt en leur permettant de rembourser moins qu’elles ont emprunté,

Si l’on admet  que ces banques centrales puissent non seulement racheter les dettes publiques et dettes privées mais encore racheter en bourse les actions des sociétés privées et leur fournir leurs capitaux propres,

Alors on aurait  miraculeusement supprimé tout risque de faillite des Etats et des Entreprises.

Si l’on admet ainsi que les Banques Centrales puissent créer autant de monnaie qu’elles estiment nécessaire,  comme la confiance dans la Suisse  permet  par exemple à la Banque Nationale Suisse de créer autant de monnaie nationale qu’elle a besoin pour acheter autant de monnaies étrangères nécessaires pour empêcher la hausse paradoxale de sa monnaie et pourquoi pas de créer un Fonds souverain qui achèterait peu à peu toutes les entreprises cotées en Bourse au même titre qu’un Fonds souverain norvégien qui lui investit l’épargne nationale issue du pétrole.

Alors on pourrait tout aussi bien admettre qu’il n’y ait plus besoin d’Epargne pour financer  l’Investissement qu’il soit public ou privé et que le Capitalisme serait mort et qu’on pourrait le remplacer par une forme de Communisme incarné par des Banques Centrales qui à terme pourraient détenir  non seulement  la totalité de la dette des Etats et des Entreprise Privées voire des Particuliers mais aussi le capital des Entreprises qui se trouveraient en quelque sorte « nationalisées »  et qu’il ne serait  plus utile de rémunérer l’Epargne des particuliers qui n’auraient qu’à  consommer la totalité de leurs revenus et on pourrait distribuer généreusement de l’argent à ceux qui n’en ont pas les incitant à ne plus rechercher d’emplois. Seuls les amoureux du travail continueront de travailler.

Et si on pourrait  distribuer  de plus en plus de  revenus  en produisant de moins en moins et si on admet que les politiques actuelles des Banques Centrales ne comportent pas le risque d’entrainer le monde un jour dans une Hyperinflation, on aurait réalisé le rêve du plein emploi et de la décroissance des Ecologistes.

Si l’on admet que demain tous les paiements seront faits avec de la monnaie virtuelle et que plus personne ne se posera la question de savoir quelle est la valeur réelle des moyens de paiement dont il dispose, la question de la Confiance ne se posera plus.

On aura réinventé une sorte de  système de Law qui ne ferait pas banqueroute.

Alors pourquoi être pessimiste quand  le « Monde d’Après »  va être merveilleux !

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13 juin 2020 6 13 /06 /juin /2020 00:38

 

Certes  le Ridicule ne tue pas.

Mais il est communément admis qu’il est préférable d’avoir  le sens du ridicule.

Si les racistes anti-Blancs avaient un peu le sens du ridicule, ils devraient logiquement s’abstenir d’exprimer leur haine des Blancs dans une langue de ces derniers : Anglais, Français, Espagnols  ….

A leur place je m’exprimerais en Chinois…encore que ?

Et  ils devraient tout autant  ne pas opposer aux Blancs des grands principes inventés par la civilisation blanche .

Malheureusement pour les guérir d'une telle aliénation, on n’a encore trouvé aucun traitement !

 

 

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11 juin 2020 4 11 /06 /juin /2020 17:18

 

Compte tenu de la situation générale de la France depuis des années, de la crise sanitaire du Covid 19 et de la crise économique qu’elle va engendrer, il est fort probable qu’à la fin de l’été, la France connaitra une crise sociale grave dont il serait étonnant qu’elle ne se traduise pas par des grèves sauvages, des manifestations brutales, assorties d’inévitables destructions et de pillages.

Alors que jusqu’à présent le gouvernement français a eu la chance que les banlieues n’aient pas profité de la crise des gilets jaunes pour s’enflammer elles-aussi, il y a fort à craindre qu’il n’y en sera pas ainsi cette fois. 

Or non seulement les forces de polices sont épuisées physiquement et moralement par l’hostilité distillée contre elle par une partie de la population et par l’absence de soutien de leurs chefs et de la Justice mais elles ne disposent pas d’effectifs suffisants entre forces de police, CRS, Compagnies de gendarmerie mobile pour contenir en même temps et dans la durée des manifestions massives dans les plus grandes villes de France  et maitriser des situations insurrectionnelles  dans leurs banlieues dont elles ont abandonné le contrôle depuis longtemps. 

Dans ses conditions, le président de la République française pourrait avoir à  recourir à l’article 16 de la constitution de la Vème République qui dispose . 

 « Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.

Il en informe la Nation par un message.

Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.

Le Parlement se réunit de plein droit.

L'Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels.

Après trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d'examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée. »

En aurait-il le courage, que cet instrument juridique risque de ne pas lui être d’un très grand secours s’il ne disposait pas alors du soutien sans faille de la police, de la gendarmerie alors qu’il ne pourrait guère compter sur  la possibilité de recourir à l’armée, non seulement parce que ce n’est pas sa mission et qu’elle n’est pas équipée pour le maintien de l’ordre, mais surtout parce que considérablement réduite depuis la fin de la conscription, elle ne  dispose pas d’effectifs disponibles pour une telle mission. On n’est plus en 1968, année où le général de Gaulle pouvait éventuellement compter sur elle !

Le pire n’est jamais sûr mais en période de crise aigüe, il est certain que la démocratie constitue un frein au retour de l’Ordre et de la Sécurité des Citoyens.

Pensons alors à prendre exemple sur nos ancêtres les Romains, et comme le Sénat de la République Romaine  l’a jugé nécessaire à plusieurs reprises en période de crise, le moment va  certainement venir  de confier  momentanément les pleins pouvoirs à un nouveau Cincinnatus pour autant que la République française parvienne à en trouver un et qu’il dispose de suffisamment de moyens militaires et policiers pour pouvoir assurer le fonctionnement du pays.

Le grand malheur de la France en effet aujourd’hui, c’est qu’elle risque de manquer cette fois du Grand Homme dont elle a périodiquement besoin ayant suffisamment de charisme pour assumer ce rôle et tenter de stopper  le déclin dans lequel elle s’est installée depuis un siècle par la médiocrité de sa classe politique et de ses gouvernants.

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5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 09:03

 

75 ans après la capitulation de l’Allemagne, une Allemande Madame Ursula von der Leyen se trouve à la tête de la Commission Européenne et une autre Allemande la chancelière Angela Merkel va prendre pour 6 mois la direction tournante de l’Union Européenne à un moment où la pandémie de Covid 19 va plonger l’Union dans une crise économique et sociale sans précédent depuis la crise de 1929.

Nul doute que celles-ci vont vouloir faire de leurs  présidences respectives un plein succès et de l’Allemagne le sauveur de l’Union Européenne dans un élan de solidarité certes non désintéressé mais qui apparaitra comme une véritable révolution copernicienne au pays de la rigueur budgétaire.

Car nos deux Allemandes ont bien compris que la puissance que  l’Allemagne a su retrouver en trois quart de siècle repose désormais sur ses exportations notamment celles vers les 26 autres Etats membres de l’Union et sur un Euro partagé par 19 d’entre eux qui les a largement facilitées.

Elles sont parfaitement conscientes que si la pandémie et la crise économique qu’elle engendre est beaucoup moins forte en Allemagne, l’effondrement économique de l’Espagne, la France  et l’Italie qui représentent à elles-seules un marché de près de 175 millions de consommateurs serait catastrophique pour leur propre pays avec tous les risques politiques que cela créerait dans les 4 principaux Etats membres pouvant conduire à une disparition de l’Union.

Comme l’écrivait dans son édition du 30 mai un journaliste du Temps de Genève :

«  le basculement en cours s’articule autour du plan de relance économique européen et de son financement. Le principe d’une dette mutualisée entre les 27 Etats est désormais défendu par Berlin avec toutes les conséquences que cela implique en matière de gouvernance. Si ce scénario se concrétise, l’Europe fera un grand bond dans son intégration politique. Or ce n’est pas seulement Angela Merkel qui défend la nécessité de ce pas aujourd’hui, mais son parti, le plus grand d’Allemagne, les Conservateurs de la CDU (les Sociaux-démocrates y étant depuis longtemps favorables). Les déclarations de Wolfgang Schäuble, le week-end dernier pour soutenir un plan franco-allemand d 500 milliards d’euros (et dont l’Allemagne sera le principal garant) écartaient les derniers doutes. Le Parlement allemand, affirme son président et ancien tenant de l’orthodoxie budgétaire européenne est derrière Merkel.. »

Or ce qui sera bon pour l’Allemagne sera bon pour l’Union  et on ne peut douter des convictions européennes de nos deux dirigeantes allemandes.

Et l’Espagne, la France et l’Italie, souvent qualifiées par les Etats membres du Nord de l’Union comme des membres du Club Med,  leurs devront une reconnaissance éternelle car les deux dirigeantes allemandes sont bien les seules à pouvoir faire accepter par des Etats comme la Suède, le Danemark, les Pays-Bas ou l’Autriche  cette solidarité certes bien comprise envers les « cigales » du Sud. 

Pour un pays  comme la France-qui a commencé de décliner depuis un siècle par l’incompétence de ses dirigeants politiques et militaires- cela apparaitra comme une espèce de revanche de l’Histoire d’admettre qu’elle a besoin d’une l’Allemagne, beaucoup plus détruite qu’elle en 1945, pour éviter l’effondrement économique et la relégation dans la catégorie des Etats vassaux des Grands.

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 07:36

 

Texte  extrait de la conclusion de Peau noire et masques
blancs de Frantz Fanon .

Seront désaliénés Nègres et Blancs qui auront refusé de se laisser
enfermer dans la Tour substantialisée du Passé.

Je suis un homme, et c’est tout le passé du monde que j’ai à reprendre.
En aucune façon je ne dois tirer du passé des peuples de couleur ma
vocation originelle.

Ce n’est pas le monde noir qui me dicte ma conduite. Ma peau noire n’est
pas dépositaire de valeurs spécifiques.

N’ai-je donc pas sur cette terre autre chose à faire qu’à venger les
Noirs du XVIIème siècle ? Dois-je sur cette terre, qui déjà tente de se
dérober, me poser le problème de la vérité noire ? Dois-je me confiner
dans la justification d’un angle facial ? Je n’ai pas le droit, moi
homme de couleur, de rechercher en quoi ma race est supérieure ou
inférieure à une autre race. Je n’ai pas le droit, moi homme de couleur
de souhaiter la cristallisation chez le Blanc d’une culpabilité envers
le passé de ma race. Je n’ai pas le droit, moi homme de couleur, de me
préoccuper des moyens qui me permettraient de piétiner la fierté de
l’ancien maître. Je n’ai pas le droit ni le devoir d’exiger réparation
pour mes ancêtres domestiqués. Il n’y a pas de mission nègre ; il n’y a
pas de fardeau blanc.

Je me découvre, moi homme, dans un monde où les mots se frangent de
silence. Dans un monde où l’autre, interminablement, se durcit. Non, je
n’ai pas le droit de venir et de crier ma haine au Blanc. Je n’ai pas le
devoir de murmurer ma reconnaissance au Blanc. Il y a ma vie prise au
lasso de l’existence. Il y a ma liberté qui me renvoie à moi-même. Non,
je n’ai pas le droit d’être un Noir.

Si le Blanc me conteste mon humanité, je lui montrerai, en faisant peser
sur sa vie tout mon poids d’homme, que je ne suis pas ce « Y a bon
banania » qu’il persiste à imaginer. Je me découvre un jour dans le
monde et je me reconnais un seul droit : celui d’exiger de l’autre un
comportement humain. Un seul devoir. Celui de ne pas renier ma liberté
au travers de mes choix.

Ma vie de doit pas être consacrée à faire le bilan des valeurs nègres.
Il n’y a pas de monde blanc, il n’y a pas d’éthique blanche, pas
davantage d’intelligence blanche. Il y a de part et d’autre du monde des
hommes qui se cherchent. Je ne suis pas prisonnier de l’Histoire. Je ne
dois pas y chercher le sens de ma destinée. Je dois me rappeler à tout
instant que le véritable saut consiste à introduire l’invention dans
l’existence. Dans le monde où je m’achemine, je me crée interminablement.

Vais-je demander à l’homme blanc d’aujourd’hui d’être responsable des
négriers du XVIIème siècle ? Vais-je essayer par tous les moyens de
faire naître la Culpabilité dans toutes les âmes ? La douleur morale
devant la densité du Passé ? Je suis nègre et des tonnes de chaînes, des
orages de coups, des fleuves de crachats ruissellent sur les épaules.
Mais je n’ai pas le droit de me laisser ancrer. Je n’ai pas le droit
d’admettre la moindre parcelle d’être dans mon existence. Je n’ai pas le
droit de me laisser engluer par les déterminations du passé. Je ne suis
pas esclave de l’Esclavage qui déshumanisa mes pères.

Moi, l’homme de couleur, je ne veux qu’une chose : Que jamais
l’instrument ne domine l’homme. Que cesse à jamais l’asservissement de
l’homme par l’homme. C’est-à-dire de moi par un autre. Qu’il me soit
permis de découvrir et de vouloir l’homme, où qu’il se trouve. Le nègre
n’est pas. Pas plus que le Blanc. Tous deux ont à s’écarter des voix
inhumaines qui furent celles de leurs ancêtres respectifs afin que
naisse une authentique communication. Avant de s’engager dans la voix
positive, il y pour la liberté un effort de désaliénation. Un homme, au
début de son existence, est toujours congestionné, est noyé dans la
contingence. Le malheur de l’homme est d’avoir été enfant. C’est par un
effort de reprise de soi et de dépouillement, c’est par une tension
permanente de leur liberté que les hommes peuvent créer les conditions
d’existence d’un monde humain.
Frantz FANON

 

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8 mai 2020 5 08 /05 /mai /2020 07:23

 

Il est fréquent d’entendre  des personnes dire que la France est riche pour se plaindre qu’elle ne consacre pas suffisamment d’argent pour ses Hôpitaux, pour l’Education, pour ses services publiques….etc.

Malheureusement cette perception d’une bonne partie de sa population est fausse.

La France n’a cessé de décliner depuis 100 ans et  est devenue de plus en plus pauvre depuis maintenant 40 ans par la médiocrité de sa classe politique.

En effet l’Etat français  n’a cessé, hormis quelques rares périodes,  d’augmenter ses dettes qui atteignent désormais l’équivalent de son revenu national annuel  (dont celui des très riches).

Peut-on sérieusement alors dire qu’un pays reste riche lorsqu’il doit une année de ce que ses concitoyens gagnent, revenus compris des très riches, et doit emprunter désormais 300 milliards chaque année pour payer ses dépenses ?

Sans compter  que cela ne va faire qu’augmenter avec la crise du Coronavirus pour atteindre un endettement de 115% du PIB actuel soit la somme énorme de 2700 milliards alors que son PIB va se contracter  de l’ordre de 8% et que les recettes de l’Etat vont se réduire considérablement..

Si certains Français croient encore que la France est riche c’est simplement parce que depuis 40 ans, ils vivent dans un Etat qui vit voire survit à crédit. Ils ont l'illusion de rester riches !

 

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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 11:01

 

Quelles que soient les raisons pour lesquelles le roi d’Arabie Saoudite a versé la somme de 100 millions de CHF sur le compte d’une fondation à Genève au nom de l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos, le simple fait qu’il l’ait caché est susceptible de constituer un délit  au regard du droit suisse. Ceci s’ajoutant aux raisons qui l’ont forcé à abdiquer entache largement la monarchie espagnole.

Quand on relit l’histoire peu édifiante de la plupart de ses ancêtres depuis le roi  Philippe V de Bourbon, petit-fils de Louis XIV, on peut se demander pourquoi les Espagnols si nationalistes ont fait choix d’une telle dynastie pour incarner l’unité d’un royaume composite.

Il apparait en effet que depuis la guerre de succession d’Espagne, la dynastie des Bourbons a été en  partie responsable de la désunion du royaume d’Espagne. Cette guerre de Succession a été  non seulement un conflit international entre puissances européennes mais également une grave guerre civile :

. d' un côté, les couronnes de Castille et de Navarre restent fidèles au candidat Bourbon ;

. de l'autre, la majeure partie de la couronne d'Aragon donne son appui au candidat Habsbourg.

Lors de cette guerre, les Catalans choisirent les Habsbourg moins centralistes que les Bourbons. Ainsi la Principauté de Catalogne a  combattu les armées du nouveau roi avec son armée de 10 000 hommes et le siège de Barcelone marqua la fin de la guerre après 11 mois de blocus et 61 jours de tranchée ouverte,  le 11 septembre 1714. La Catalogne paya cher de s'être alliée aux vaincus. Les Bourbons lui ôtèrent ses prérogatives. La nouvelle dynastie instaura une monarchie absolue et centralisée, le décret de Nueva Planta du 16 janvier 1716 abolissant les usages, les Cortes et les autres institutions ou fors de la principauté. En souvenir le jour de la capitulation de Barcelone le 11 septembre est devenu la fête nationale de la Catalogne.

Près de 75 ans plus tard, le 14 décembre 1788, Charles IV succéda à son père Charles III  et fut rapidement dépassé par les répercussions des événements survenus en France en 1789. Cette année  1789, par une Pragmatique Sanction, le roi Charles IV abolit la loi salique en vigueur en France ,mise en place en Espagne par son ancêtre Philippe V en 1713. Par  manque de volonté personnelle , il mit le gouvernement dans les mains de son épouse Marie-Louise et de son favori Manuel Godoy.  Ses premières mesures eurent pour objectif de sauver la vie de Louis XVI. Malgré les efforts de toutes les cours européennes, le roi français fut guillotiné en janvier 1793, ce qui provoqua une coalition des puissances européennes contre la France révolutionnaire. L'Espagne participa à la Guerre du Roussillon et fut battue par la France républicaine à cause de mauvais approvisionnements, de la faible préparation de l'armée et du faible moral des troupes face aux Sans-culotte français. L'armée dirigée par le général Ricardos envahit le Roussillon et obtint d’abord quelques victoires. Mais à partir de 1794, les troupes espagnoles furent acculées à la retraite et  les Français occupèrent Figueras, Irun, Saint-Sébastien, Bilbao, Vitoria et Miranda de Ebro. Manuel Godoy conclut alors avec la France le traité de Bâle en 1795 par lequel la république française rendit à l'Espagne les places occupées en échange de l'île de Hispaniola. En 1796 se conclut la phase la plus radicale de la Révolution. Godoy signa le Traité de San Ildefonso et l'Espagne devint l'alliée de la France . Ce changement de cap causa un affrontement avec la Grande-Bretagne, principal adversaire de la France révolutionnaire et ennemie traditionnelle de l'Espagne, les deux puissances se disputant l'hégémonie maritime et concrètement le commerce avec les Amériques. L'escadre espagnole fut battue face au Cap Saint-Vincent en 1797 mais Cadix et Santa Cruz de Ténérife résistèrent aux assauts de l'amiral Nelson. En Amérique, les Britanniques occupèrent l'île de la Trinité mais subirent une déroute à Puerto Rico. Cela provoqua la chute de Godoy en mai 1798. En France, l'arrivée au pouvoir de Napoléon en 1799 et son couronnement en 1804 influa sur les relations internationales. Napoléon avait besoin, dans sa lutte contre les Anglais, de la collaboration de l'Espagne et surtout de sa flotte. Pour cela, il fit pression sur Charles IV pour qu'il renouvelle sa confiance en Godoy. Celui-ci revint au pouvoir en 1800 et signa la convention d'Aranjuez en 1801 qui mettait à la disposition de Napoléon l'escadre espagnole et qui entrainait de nouveau la guerre contre la Grande-Bretagne.En 1802, Godoy déclara la guerre au Portugal, principal allié anglais sur le continent. Cette guerre entraina l'occupation d'Olivenza par l'Espagne qui obtint de plus l'engagement du Portugal de ne plus accueillir les bateaux anglais dans ses ports. En 1805, la déroute subie lors de la bataille de Trafalgar modifia considérablement la donne. Face à l'hégémonie anglaise, Napoléon recourut au blocus continental, dans lequel il impliqua l'Espagne. En 1807 fut signé le Traité de Fontainebleau qui partageait le Portugal entre la France, l'Espagne et Godoy  autorisait les troupes françaises d'occupation à passer par l'Espagne. À la suite de toutes ces guerres, la crise économique empira. Les ministres de Charles IV furent incapables de la résoudre car la peur de la Révolution les empêcha de mettre en œuvre les réformes nécessaires qui auraient pu léser les intérêts des classes privilégiées et altérer l'ordre social. La présence des troupes françaises sur le territoire espagnol accrut l'opposition à Godoy, critiqué par les secteurs traditionnels pour sa politique réformiste et sa soumission à Napoléon. Fin 1807 eut lieu la conjuration de l'Escurial, menée par le prince des Asturies, héritier du trône qui voulait la destitution de Godoy et la déposition de son propre père. La tentative échoua et le prince dénonça tous ses partisans. En mars 1808, face à l'occupation française, Godoy conseilla aux rois de quitter l'Espagne. Profitant de la présence royale au Palais d'Aranjuez, le soulèvement d'Aranjuez provoqua l'arrestation de Godoy. Charles IV abdiqua en faveur de son fils Ferdinand. Napoléon, suspicieux face à ce changement, convoqua la famille royale espagnole à Bayonne. Ferdinand, sous la pression, impériale et paternelle, rendit la couronne à Charles IV le 6 mai, sans savoir que la veille Charles avait accepté la cession de ses droits en faveur de Napoléon. Ce dernier désigna finalement comme roi d'Espagne son frère Joseph Bonaparte.

A son retour sur le trône en 1814, Ferdinand VII, se révéla très vite être un souverain absolutiste et fut considéré par ses sujets comme peu scrupuleux, revanchard et traître. Entourée d'une cour d'adulateurs, sa politique eut comme principal objectif sa propre survie. Entre 1814 et 1820, il rétablit l'absolutisme, déclara illégale la Constitution de Cadix, et poursuivit les libéraux. En 1820, un coup d'État militaire déboucha sur le Triennat libéral. Pendant cette période de trois ans, on rétablit la constitution. Tandis que les libéraux modérés étaient peu à peu débordés par de plus extrémistes, le roi, qui feignait de respecter le régime constitutionnel, conspirait pour rétablir l'absolutisme, ce à quoi il parvint après l'expédition d'Espagne de 1823 menée par la France de Louis XVIII. La dernière période de son règne se caractérisa par une répression féroce, accompagnée d'une politique absolutiste modérée (la reine Marie-Christine, épousée en quatrièmes noces en 1829 et mère de ses deux filles Isabelle et Louise-Fernande, étant quelque peu libérale), qui provoqua un profond mécontentement dans les cercles absolutistes regroupés autour de l'infant Charles de Bourbon, frère de Ferdinand.

Quarante-et-un ans après Charles IV, en mars 1830, le roi Ferdinand VII officialisa l’abolition de la loi salique par une nouvelle Pragmatique Sanction. À sa mort, le 29 septembre 1833, sa fille  Isabelle, qui n'avait pas encore trois ans, fut  proclamée reine sous le nom d'Isabelle II sous la régence de sa mère Marie-Christine, tandis que son oncle se déclara également roi sous le nom de « Charles V ». Les partisans de l'infant prirent le nom de « carlistes ». Ceux-ci étaient  des défenseurs acharnés du catholicisme institutionnel et du maintien du droit des provinces alors que leurs adversaires, les « isabellistes » étaient  plus libéraux et centralisateurs. Ce conflit entre les deux factions aboutit à la crise de succession qui se traduit par des affrontements armés qui touchérent surtout le Nord de l'Espagne, connus aussi sous le nom de guerres carlistes.

Cette première guerre civile fit sentir ses conséquences surtout dans le nord du pays, les carlistes étant particulièrement forts dans les provinces basques et en Navarre, qui défendaient leurs privilèges (fors) contre les libéraux centralisateurs. Sous la conduite du général Zumalacárregui, une armée de 13 000 carlistes remporta d’abord  une suite de victoires, mais l'armée gouvernementale établit une ligne de défense (Bilbao-Vitoria-vallée de l'Ebre) que les carlistes ne parvinrent pas à briser. Les troupes d'Isabelle II  bénéficièrent en 1834 de l’aide de la France, du  Portugal et du  Royaume-Uni qui signèrent avec le gouvernement espagnol le traité de la Quadruple-Alliance. En mai 1839, son  général  Espartero s'empara des positions des carlistes, achevant de les mettre en déroute. Le 29 août 1839, il conclut avec le général carliste Rafael Maroto l'accord d'Oñate, qui  mit fin à la première guerre carliste dans le Nord-Ouest de l'Espagne. Par la convention de Bergara, cette guerre civile qui avait duré sept ans se termina : Don Carlos et bientôt Cabrera passèrent en France. En mai 1840, Espartero  bâtit en Catalogne, à Morella, le général carliste Ramón Cabrera, qui refusait l'accord d'Oñate.

En 1840, la mère d’Isabelle, la reine Maria Cristina, fut expulsée d'Espagne après avoir promulgué la Constitution espagnole de 1837.

Pour éviter le chaos, les Cortes décidèrent d'éviter une nouvelle régence et proclamèrent la majorité de la jeune reine de 13 ans. Un des premiers gestes de la petite souveraine fut de rappeler sa mère d'exil. Puis Espartero se fit conférer la régence par un vote des Cortes le 8 mars 1841, mais son gouvernement autoritaire suscita beaucoup de déceptions parmi les Progressites qui l'avait  mené au pouvoir. La dissolution des cortès fut prononcée; les nouvelles cortès confirmèrent son titre de Régent. La tutelle même fut enlevée à Christine : Espartero régna et gouverna en attendant la majorité d'Isabelle II. Au mois d'octobre 1841, Barcelone qui l'avait porté sur le pavois, s'insurgea contre son despotisme militaire et devant les duretés de sa politique fiscale, mais cette tentative prématurée ne servit qu'à alourdir le joug du Régent. Espartero fit tirer au canon sur la ville, provoquant une grande animosité en Espagne. Puis  le Régent nomma Zurbano maréchal de camp, et peu après commandant supérieur de la province de Gérone  et en octobre, Inspecteur général des douanes, avec des pouvoirs très étendus.  Les esprits s'agitèrent de plus en plus à Barcelone, les Britanniques profitant des troubles de l'Espagne, inondaient ce pays de leurs marchandises; les manufacturiers de la Catalogne se trouvaient menacés d'une ruine complète. En novembre, Barcelone s'insurgea, une lutte sanglante eut lieu, dans laquelle les troupes perdirent plus de 500 hommes; mais des vaisseaux britanniques, arrivés depuis peu dans le port, aidèrent le Régent à soumettre la ville rebelle. Après un bombardement de treize heures, après avoir reçu 817 bombes, après avoir vu ses plus beaux quartiers détruits, Barcelone se rendit le 4 décembre 1842 et ouvre ses portes aux troupes du Régent. Zurbano fut un des premiers à y entrer, les chefs de l'insurrection étant en fuite, les milices furent décimées; Barcelone fut frappée d'une contribution de 12 millions de réaux; les prisons furent remplies, mais ces rigueurs causèrent en Espagne une indignation générale. Les Cortès qui protestaient furent dissoutes le 4 janvier 1843 et remplacées par une Chambre non moins hostile au gouvernement.

Le 1er mai, le ministère donna sa démission en masse. Le ministère Lopez, qui lui succéda, ayant manifesté l'intention de secouer le joug du Royaume-Uni, dut encore se retirer devant la volonté d'Espartero; mais le Congrès déclara à l'unanimité que ce ministère avait bien mérité de l'Espagne. Les nouveaux ministres choisis par Espartero furent hués par la foule en se rendant au Congrès; à leur sortie, le peuple les accueillit à coups de pierres.. Espartero approuva solennellement les excès féroces de Zurbano Le lendemain, les Chambres furent prorogées, puis dissoutes par un décret du 26 mai 1843. Dès ce moment, le ministère et le régent furent perdus dans l'opinion publique; les députés portent rapidement dans les provinces tout leur mécontentement. Partout ils présentèrent Espartero comme un usurpateur futur du trône d'Isabelle, comme un dictateur impitoyable, et partout les esprits s'agitèrent et se préparèrent à l'insurrection. Malaga, Grenade et d'autres villes se soulevèrent : Zurbano manqua d'être massacré dans Barcelone; une junte s'y constitua et déclara la province de Barcelone indépendante du gouvernement de Madrid. Ces événements inquiétèrent le Régent, il comprit qu'il y avait là un danger sérieux et se décida à agir; le 15 juin, presque toute la Catalogne fut debout, plusieurs villes se prononcèrent dans l'Aragon, dans la province de Valence, en Murcie et en Andalousie; décidément, la fortune d'Espartero se voilà et la réprobation générale qui le frappa s'accrutt encore par la nomination de Zurbano au grade de lieutenant-général.

Le 20 juin, Espartero quitta Madrid avec 6 000 hommes pour Valence alors que Zurbano se dirigait sur la Catalogne; mais les villes continuèrent de se soulever, l'armée échappa à Espartero par fractions; les hommes qu'il avait  comblés de faveurs s'unirent à ses ennemis pour le renverser. Au 1er juillet, il ne restait au Régent que l'Aragon, l'Estramadure, la Nouvelle-Castille et la Manche. Ce qui aggrava sa position, c'est que ses coffres étaient vides. Sûre de sa puissance, la junte de Barcelone forma un gouvernement provisoire ; elle convoqua le ministère Lopez dans ses murs. En attendant l'armée de ce ministère, elle le constitua dans la personne du général Serrano. Le premier acte émané de Serrano fut celui qui prononça la déchéance du régent. Cependant, les progrès de l'insurrection furent connus à Madrid où Mendizábal gouvernait en l'absence du Régent. Celui-là organisa un système de terreur mais prévoyant le dénouement, il conseilla à Espartero de rappeler le ministère Lopez. Le Régent refusa. Le général Narváez, exilé par le Régent et son ennemi personnel, commanda une partie des troupes au service de la junte. Le 22 juillet, Madrid étant menacé de trois côtés, Mendizabal dut songer à son salut et chercha un asile à l'hôtel de l'ambassadeur britannique. Le 23 au matin, le général Narváez fit son entrée dans la capitale à la tête de son corps d'armée; il y fut reçu avec liesse.  La milice fut désarmée. Les partisans d'Espartero purent quitter Madrid sans être inquiétés ; Zurbano lui-même en sortit sans obstacle. Cependant Espartero fit bombarder Séville que les habitants défendaient avec courage. Le Régent ayant appris la reddition de Madrid et la marche rapide des troupes expédiées par Narvaez, se décida à fuir et finit par demander un dernier asile au Royaume-Uni.

En 1845, sous la présidence du Conseil du général conservateur Narváez qui avait vaincu le général  Espartero, fut  promulguée la Constitution espagnole de 1845 inspirée par la monarchie de Juillet française.

En 1845, Charles de Bourbon, toujours prétendant au trône d'Espagne sous le nom de Charles V, abdique en faveur de son fils Charles Louis de Bourbon, comte de Montemolín, qui prend le nom de Charles VI, et fait éclater la seconde guerre carliste ou guerre des Matiners.

Le 10 octobre 1846, Isabelle épousa son cousin, l'infant François d'Assise de Bourbon, duc de Cadix.  François d'Assise de Bourbon, était un jeune homme de 24 ans notoirement homosexuel et qui dans les milieux informés était surnommé « Paquita », ce qui n'empêcha pas le couple d'avoir officiellement onze enfants, dont cinq parvinrent à l'âge adulte. La plupart des enfants d'Isabelle ne seraient donc pas légitimes

 

La Deuxième guerre carliste se déroula principalement en Catalogne, Aragon, Navarre et Guipuscoa pendant les années 1846 à 1849. Mis en échec et fait prisonnier en débarquant en Espagne, à San Carlos de la Rápita (Tarragone), Charles VI dû  renoncer à ses droits en faveur de son frère Jean, (Jean III dans la dynastie carliste.

En 1847 la reine Isabelle II et le président du Conseil Pacheco, tentant de se concilier Espartero, le nomment sénateur et ambassadeur au Royaume-Uni. En 1849 il retourne à Logroño et y mène une vie retirée. Dans cette Espagne en perdition, les interventions publiques mais « anticonstitutionnelles » de la reine  Isabelle (elle va jusqu'à proposer d'être nommée Secrétaire d'État) rendent celle-ci de plus en plus impopulaire dans les milieux politiques tandis que les ragots sur sa vie privée et la corruption de la cour lui ôtent le respect du peuple. La reine est la cible d'une tentative de meurtre par un moine franciscain en 1852.

En 1854, un pronunciamento contraint la reine à nommer président du Conseil Espartero,, remplacé par la souveraine au bout deux ans par le général modéré Leopoldo O'Donnell. Mais la crise politique et institutionnelle s'intensifia et le gouvernement fut confié alternativement à deux généraux Narváez et Leopoldo O'Donnell, chef des modérés,

En 1866, un soulèvement est réprimé dans le sang et en 1868, le général Joan Prim lance une révolution qui, le 30 septembre, force la reine Isabelle, à s'exiler en France. Après la fuite en France en 1868, d’Isabelle et de son époux François. Elle  abdique le 25 juin 1870 et cède ses droits à son fils, le fringant prince des Asturies qui, venant d'entrer dans sa quatorzième année, est déclaré majeur. Le départ de la reine, loin d'arranger la situation de l'Espagne, provoque de nouvelles tensions nationales voire internationales. Il entraîne en effet une candidature de la dynastie Hohenzollern-Sigmaringen en 1870, vite retirée par le prince concerné (sur les conseils de son père, l'avisé Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen) mais habilement exploitée par le chancelier Bismarck. Cette prétention se trouve être l'une des causes de la guerre franco-prussienne de 1870.Cette année 1870, le choix se porta finalement sur Amédée de Savoie mais ce dernier, en butte à de grandes difficultés, finit par abdiquer le 10 février 1873. Le lendemain, une partie de la population madrilène, à l'instigation de militants républicains, proclama  la Première République. Quatre présidents vont se  succéder lors des onze premiers mois, tous issus du Parti républicain fédéral. Le coup d'État du général Pavía le 3 janvier 1874 mit fin à la république fédérale et instaura une république unitaire sous la dictature du général Serrano, chef conservateur du Parti constitutionnel.

 

Entretemps Le prétendant Charles VII voyant s'éloigner la possibilité de restauration bourbonienne, dans chacune de ses deux branches, avait déclenché, en 1872, la Troisième Guerre carliste, d'abord contre Amédée Ier, puis contre la Première République espagnole, proclamée en 1873 après l'abdication du roi, puis finalement contre Alphonse XII, proclamé roi par le général Arsenio Martínez-Campos Antón à Sagonte. La guerre se termina en 1876 avec la conquête d'Estella (Navarre), la capitale carliste, et par la fuite vers la France du prétendant.

Alphonse XIII, régna  sous la régence de sa mère Marie-Christine d'Autriche dès sa naissance en et jusqu'à sa majorité, en 1902. Son règne est marqué par la perte des dernières possessions espagnoles d'outre-mer et une instabilité politique très forte. L’Espagne connut de nombreuses révoltes sociales dans la plupart des grandes villes au cours des deux premières décennies du XXe siècle. La plus violente eut lieu à Barcelone en 1909.Dans ce contexte de crise politique et sociale, le capitaine général de Catalogne Miguel Primo de Rivera, nommé au poste difficile de capitaine général de Catalogne en 1922, afin de rétablir l’autorité de gouvernement que des insurrections constantes avaient affaibli,  s’y employa avec énergie puis organisa un coup d'État le 13 septembre 1923. Ce coup d'État fut avalisé par Alphonse XIII qui chargea Primo de Rivera de la formation d'un gouvernement.. Durant la dictature, on mit un point final à la guerre du Maroc par le débarquement d'Al Hoceima en 1925 qui permet la conquête définitive du Rif en 1927. Cependant, l'opposition crut contre le dictateur. Alphonse XIII, inquiet pour l'avenir de la monarchie, démit Primo de Rivera du gouvernement le 19 janvier 1930, nomma président du Conseil des ministres le général Dámaso Berenguer et afficha son intention de retourner vers un régime constitutionnel. Après la chute du dictateur et sa mort quelques semaines plus tard à Paris, les manifestations antimonarchiques se multiplièrent. Les partis de gauche et de droite s'agitèrent : les partis républicains firent front contre la monarchie en signant l'accord de Saint-Sébastien tandis que des coups d'État militaires furent déjoués En février 1931, l'amiral Juan Bautista Aznar-Cabañas fut alors désigné président du Conseil par Alphonse XIII. Son gouvernement convoqua les élections municipales qui se déroulèrent le 12 avril suivant. Elles furent interprétées comme une défaite du régime monarchiste, Les socialistes et les républicains pensèrent que le moment était venu. Le 13 avril, ils décrétèrent le renversement de la monarchie et le lendemain, la Seconde République espagnole fut proclamée. Ils  formèrent aussitôt un Gouvernement provisoire, présidé par Niceto Alcalá-Zamora. Le roi renonça à rester à la tête de l'État mais n'abdiqua pas formellement. La nuit du 14 au 15 avril, il quitta le pays. Par la loi du 26 novembre 1931, les Cortes accusérent Alphonse XIII de haute trahison et le déclarent déchu.

En 1933, Alphonse XIII fait renoncer ses deux fils aînés à leurs droits au trône constitutionnel d'Espagne, sous prétexte de leur état de santé. Le premier, Alphonse (1907-1938), est hémophile et donc d'une faible espérance de vie à l'époque.. Le puîné, Jacques (1908-1975), est sourd depuis l'enfance à la suite d'une opération des oreilles  Le roi déchu désigne alors comme son « successeur » leur frère cadet Jean (1913-1993), futur comte de Barcelone, en faveur duquel il « abdique » le 15 janvier 1941, prétendant laisser à ce fils le rôle de « chef de la maison royale ».

En octobre 1934, le ministre radical, Diego Hidalgo (es) demande au général Franco  de prendre la direction des opérations contre l'insurrection des socialistes des Asturies (République Socialiste Asturienne). Le commandement direct fut confié au général Lopez Ochoa (es) mais les décisions de l'état-major furent planifiées par Franco. En quelques jours, les décisions de Franco, avalisées par la coalition gouvernementale des radicaux et du centre droit, suffisent à disperser les révolutionnaires. Franco apparut alors comme le défenseur de la légalité, le sauveur de la République. Toutefois, dans le climat révolutionnaire qui règnait en Espagne, Franco paraît être l'un des militaires les plus susceptibles de prendre la tête d'un nouveau soulèvement armé. Pour cette raison, il est nommé gouverneur militaire à Ténérife aux îles Canaries, loin de la péninsule. En fait, Franco est alors peu convaincu par l'opportunité d'un coup d'État. C'est sous la IIe République qu'il a atteint l'apogée de sa carrière. Bien que monarchiste d'éducation, il est légaliste et se satisfait d'une république bourgeoise, conservatrice et maintenant l'ordre. Seuls les graves désordres régnant depuis 1934 en Espagne le font changer d'avis.

Au lendemain du premier tour des élections de février 1936, afin de garantir le bon déroulement du deuxième tour, Franco insiste auprès du chef de gouvernement et du président de la République pour qu'ils proclament l'état d'exception, ce que refusent les deux hommes qui s'en rapportent à Manuel Azaña à qui ils confient le pouvoirTrès vite, les désordres et la violence s'aggravent dans l'Espagne républicaine. Plusieurs officiers supérieurs s'impatientent et se concertent. Ils souhaitent pouvoir compter sur Franco mais celui-ci hésite. Le 23 juin 1936, Franco écrit au président du Conseil, ministre de la Guerre, Santiago Casares Quiroga. Sa lettre de mise en garde l'invitant à consulter d'urgence les officiers supérieurs, les seuls qui puissent empêcher la catastrophe, reste sans réponse. C'est l'assassinat du monarchiste Calvo Sotelo par les jeunesses socialistes qui le fait finalement basculer. Pour Franco, la question est tranchée.

Le soulèvement se produit dans la nuit du 17 juillet 1936  opposant en Espagne, d'une part le camp des républicains, orienté à gauche et à l'extrême gauche, composé de loyalistes à l'égard du gouvernement légalement établi de la IIe République, de communistes, de trotskystes et de révolutionnaires anarchistes, et d'autre part les nationalistes, le camp des rebelles putschistes orientés à droite et à l'extrême droite mené par le général Franco.

Cette guerre civile, conséquence, sur le long terme, des malaises sociaux, économiques, culturels et politiques qui accablaient l'Espagne depuis plusieurs générations  se termina  le 1er avril 1939, après la bataille de l'Èbre (de juillet–octobre 1938), qui sonna le glas des espoirs républicains, et la conquête de la Catalogne (février 1939). Franco se retrouve seul maître de l'Espagne et il devient officiellement « chef de l'État »

Au début de la guerre civile, le roi appuya avec ferveur les nationalistes, affirmant être « un phalangiste de la première heure ». Durant la Guerre Civile espagnole, son fils Juan tente à plusieurs reprises d'entrer dans l'armée nationaliste pour lutter contre la République.

En 1969, c'est devant les Cortes Generales que Franco désigne officiellement le prince Juan Carlos de Bourbon, infant d'Espagne, pour lui succéder à sa mort, en tant que roi d'Espagne au lieu et place de son père Juan le comte de Barcelone. Très populaire au début de son règne, notamment pour sa contribution à la consolidation de la démocratie, par son opposition au coup d'État de 1981, Il connaît par la suite une fin de règne compliquée, Le 2 juin 2014, le président du gouvernement, Mariano Rajoy, déclare, lors d'une conférence de presse, que le roi Juan Carlos a décidé d'abdiquer en faveur de son fils Felipe, prince des Asturies.

Un communiqué du roi Felipe VI annonce en mars 2020 que ce dernier renonce à l'héritage de Juan Carlos, son père, à la suite de nouvelles révélations sur sa fortune cachée,

On ne peut comme étranger, sans à priori contre la Monarchie ou la République, estimer qu’après 3 siècles de règne, les Bourbons d’Espagne n’ont pas réussi  à établir l’unité de l’Espagne  même pas sous la fiction d’une dénomination de Royaume Uni comme se dénomme le royaume Uni de Grande Bretagne qui lui admet l’existence de 4 nations et ,si on ne peut pas dire que la Première République et la Deuxième République  espagnoles ont fait mieux, raisonnablement penser que le retour  à une République Fédérale espagnole  reste l’unique chance de maintenir l’unité de l’Espagne contre les velléités d’indépendance de la Catalogne, qui, hormis ses résidents non catalans, a de bonnes raisons d’être antimonarchistes.

Il y a donc quelque chose de piquant à constater que des gouvernements de gauche restent en faveur de la monarchie,

Il y a quelque chose de certain, c’est qu’après 3 siècles, une bonne partie des Ecossais et des Espagnols n’acceptent plus d’être les sujets loyaux de royautés déclinantes.

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 16:55

 

Alors qu’une grande partie de l’Union Européenne est confinée et que l’activité économique est considérablement réduite, il ne sera pas possible aux Etats membres de supporter le coût financier de la crise économique qui va résulter du confinement actuel alors que plusieurs membres de l’Union sont déjà endettés à l’excès.

Or l’émission de « coronabonds » ne ferait, en supposant qu’elle finisse par être acceptée, sous une forme ou sous une autre, que de ne limiter l’accroissement de leur endettement qu’à la marge pour ces Etats car il leur permettra  certes de continuer à emprunter à un taux commun mais qui ne leur fera économiser que quelques  dizaines de milliards d’euros en regard des centaines de milliards d’euros que va leur couter la crise.

Si le maintien  des ressources des employée et salariés est une bonne idée pour préserver au maximum l’emploi, la demande et les capacités de production pour rétablir au plus vite l’offre de produits sans laquelle un risque de flambée des prix est très important, l’ensemble des citoyens de l’Union ou au moins ceux qui ont l’euro comme monnaie doit comprendre que les Caisses de Chômage, les Etats, les Entreprises, les Banques… ne peuvent supporter la charge énorme des aides et indemnisations diverses tendant à maintenir leurs ressources.

L’Union Européenne devrait donc vivement recommander aux Etats d’imposer par voie d’ordonnances d’une part que les jours chômés pendant la période de confinement  seront imputés sur les congés payés et d’autre  part que seront supprimés tous les jours fériés dans les 3 mois qui suivront la reprise du travail.

C’est un des moyens de maintenir la confiance lorsque les citoyens commenceront à s’inquiéter davantage des conséquences économiques de ce désastre sanitaire.

Et l’on verra alors les gouvernants de ces Etats qui ont assez de courage pour prendre des mesures qui peuvent paraitre impopulaires mais que le bon sens populaire peut accepter s’il a confiance en eux pour se sauver d’un désastre probable qui engendrerait une crise sociale sans précèdent et des troubles qui deviendraient incontrôlables en l’état actuel de forces de sécurité insuffisantes. 

C’est pendant les Guerres que se révèlent les Grands Hommes capables de sauver leurs pays !

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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 14:12

 

La dissuasion nucléaire française dispose d’environ 300 têtes nucléaires réparties en 3 Forces.

La FOST, Force Océanique Stratégique, dispose de quatre sous-marins nucléaires de la classe Le Triomphant, sous-marins lanceurs d'engins de nouvelle génération (SNLE-NG), caractérisés notamment par une invulnérabilité et une mobilité accrues du fait de leur discrétion acoustique. Chaque sous-marin est armé de 16 missiles.  En 2025, ils seront tous armés du missile M51-3 à 6  têtes  nucléaires océaniques de 100 kt chacune d’une portée de 6 000 kms permettant de frapper plusieurs objectifs éloignés grâce à un système d'espacement des têtes intégré à la partie haute du missile.

Les FAS, Forces Aériennes Stratégique regroupent la cinquantaine de Rafale B en dotation dans l'Armée de l'air équipés du missile (ASMP-A) porteur de la tête nucléaire aéroportée  (TNA) d'une puissance estimée à 300 kt.

La (FANu), Force aéronavale nucléaire  est constituée du porte-avions Charles de Gaulle et des 28 Rafale M des deux flottilles embarquées.

Le rayon d'action des Rafale, de l'ordre de 2 000 km au maximum, nécessite de recourir au ravitaillement en vol pour les missions stratégiques types qu'ils auraient à mener. Pour ce faire la France disposera d’ici 2025  d'une flotte de 12 avions ravitailleurs.

La dissuasion repose sur la crainte supposée d’un ennemi potentiel non désigné, mais qui pour l’heure ne peut être que la Russie, d’une frappe nucléaire au cas où elle s’en prendrait aux intérêts vitaux de la France.

Elle suppose tout d’abord la volonté s’en faille du Chef de l’Etat français de menacer la Russie du feu nucléaire voire si la Russie ne croit pas au  « chantage » de devoir passer à l’acte avec le risque cette fois d’une riposte nucléaire de la Russie qui pourrait être, ne serait-ce que par la taille plus restreinte du territoire français et d’une défense anti-missile balistique et cybernétique inférieure beaucoup plus meurtrière pour elle.

En effet  la menace ne peut être sérieusement prise en compte qu’en fonction de la qualité de la défense anti-missiles et cybernétique de chaque camp.

Les capacités françaises en matière de défense antimissile balistique reposent en partie sur le missile intercepteur Aster 30, utilisé par  le Principal Anti-Air Missile System (PAAMS), dont sont dotées les frégates Horizon, et le Système sol-air moyenne-portée/terrestre (SAMP/T ou Mamba), mis en œuvre par l’armée de l’Air. Le missile Aster 30 Block 1 NT est doté d’ un autodirecteur ainsi qu'un nouveau calculateur qui affine le pilotage du missile pendant sa phase d'interception ce qui lui permet d'engager des cibles plus manoeuvrantes et rapides et ainsi d'augmenter ses capacités face à des missiles balistiques d’une portée de 1 300 à 1 500 km donc d'une couverture face aux menaces de type Missile balistique à courte portée (SRBM) à une couverture face à l'entrée du domaine Missile balistique àmoyenne portée (MRBM). Le missile Aster Block 2, pour l’instant au stade de concept, propose d’intercepter les missiles balistiques de nouvelle génération de missiles hypersonique (Mach 7) manoeuvrants  ayant une portée inférieure à 3 000 km, il sera optimisé pour intercepter dans le domaine d'altitude 20 à 70 km.

Cette menace n'est pas prise en compte par les programmes américains, que ce soit le Patriot, (qui ne monte pas au-dessus de 20 à 25 kilomètres) le THAAD (qui ne descend pas en dessous de 50 kilomètres) ou le SM-3 (qui évolue dans l'espace exoatmosphérique)

Or La défense antiaérienne tactique de l’armée américaine et de ses alliés est basée sur le système sol-air Patriot. Selon les caractéristiques techniques officielles, le Patriot est capable d’intercepter des cibles volant jusqu’à 2 500 km/h à 100 km de distance (25 km pour les cibles balistiques) et jusqu’à 25 km d’altitude (11 km pour les cibles balistiques). Le temps de réaction du système est de 15 secondes. Patriot peut traiter à la fois huit cibles et lancer des missiles à une fréquence de 3 secondes. En dépit de ces conditions parfaites d’interception, le Patriot est peu efficace : en Irak, sur 91 missiles irakiens lancés, 45 ont été détruits par 158 missiles sol-air américains. Dans la majorité des cas le corps du missile irakien était touché, mais pas son ogive. L’exploitation en conditions réelles a également révélé d’autres lacunes du système américain, notamment la sensibilité des groupes électrogènes à l’encrassement avec du sable, et ses radars se sont avérés sensibles aux perturbations électriques.. Au final, le principal défaut de Patriot reste sa faible portée et l’altitude d’interception de la cible – à moins de 20 et 7 km respectivement du site protégé. 

Côté russe, les missiles S-400 protègent le ciel dans la région de Moscou, en Extrême-Orient, dans la région baltique et au sud de la Russie. Le "parapluie" déployé par le S-400 au-dessus de sa zone de responsabilité est bien plus grand que ses concurrents: 400 km de rayon et d’altitude. Les performances du S-400 dépassent largement tout autre complexe de défense antiaérienne dans le monde - ce n’est pas par hasard qu’il a été baptisé Triumph. La particularité unique du Triumph est que l’on peut y connecter des modules supplémentaires pour améliorer l’efficacité de travail générale aussi bien que contre des cibles d’un type en particulier. Ses hautes performances  ont été confirmées au cours des essais et des exercices. Sur le polygone de Kapoustine Iar, le S-400 a neutralisé une cible se déplaçant à 2 800 m/s. Il a également intercepté une autre cible balistique à très grande altitude. Or aujourdhui la Russie compte douze régiments  dotés de missiles sol-air S-400.

Sur le plan de la cyberdéfense, là encore, il semble que la Russie ait une longueur d’avance. Sans rentrer dans le détail, Il n’est pas exclu  que sur le plan militaire elle soit capable de s’en  prendre aux systèmes  informatiques  avec le risque de perturber sérieusement sinon paralyser les capacités de tirs de missiles ennemis.

Sur le plan tactique, Il faut ajouter que si la France a supprimé sa Force Hadès en 1997 composés de régiments d’artillerie nucléaire tactique, la Russie dispose encore de régiments d’artillerie nucléaire préstratégiques équipés d’OTR-21 Totchka plus connu  sous le code OTAN SS-21 ou SS-21 Scarab d’une portée pour sa dernière version de 185 kms  pouvant être dotés d’obus nucléaire de 10 à 200 kt et ne semble plus exclure de les utiliser sur un éventuel champ de bataille européen. Or  les missiles balistiques tactiques sont encore difficiles à vaincre sur le champ de bataille

Or si c’était le cas, la France ne pourrait répondre que par la menace de tirs balistiques nucléaires à longue portée sur les cibles choisies du territoire russe,.

En prendrait-elle le risque ?  Alors que la population française ne dispose pratiquement d'aucune protection contre une attaque nucléaire.

Le 18 octobre 2018, lors de la quinzième édition de la grande conférence annuelle du cercle Valdaï, le président Poutine est intervenu sous forme d’une interview conduite par le politologue Fiodor Loukianov. La thématique en était : « Le monde dans lequel nous allons vivre : stabilité et développement au 21è siècle ». Un passage de cette interview a retenu plus particulièrement l’attention : évoquant les risques de conflit nucléaire, le Président russe a défrayé la chronique en indiquant que les Russes, en pareille circonstance, iraient au « paradis » en tant que « martyrs » ; l’auteur de cette frappe, irait, lui, en enfer, puisque la rétorsion de la Russie, en le détruisant, le priverait de la possibilité de se repentir…Ces formulations ont retenu l’attention. Sur la forme, elles rappellent un entretien diffusé début 2018 dans le cadre d’un documentaire dans lequel Vladimir Poutine, commentant les conséquences d’une riposte nucléaire russe, s’interrogeait sur un mode rejoignant la « thématique apocalyptique » du discours de Valdaï :

« … comme citoyen de la Russie et comme chef de l’Etat russe, je me pose la question : à quoi bon pour nous un monde dans lequel il n’y aurait pas la Russie ? »

La déclaration de Vladimir Poutine a contraint néammoins le porte-parole de la présidence russe, Dmitriï Peskov, à corriger le tir en affirmant que l’important, dans le propos présidentiel, ne résidait pas dans « l’allégorie » du paradis et de l’enfer, mais bien dans l’affirmation que la doctrine nucléaire de la Russie n’octroie pas à ses dirigeants le droit à une frappe nucléaire préventive ou « première frappe » stratégique :

« Dans notre doctrine il n’y a pas de droit à une première frappe. Nous ne nous considérons pas en droit d’exercer une première frappe » ; « Nous n’attaquerons personne en premier. Mais si on nous attaque, alors tout le monde tombera – certains en enfer, certains au paradis, etc.

Le pire n'est jamais sur  mais  le passé a montré que  dans un monde de plus en plus dangereux, les choses peuvent très vite déraper..

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