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5 août 2024 1 05 /08 /août /2024 14:41

 

« … le problème n’est pas de l’aimer  ou plutôt de le détester mais plutôt de comprendre pourquoi la voix de la Russie compte et porte beaucoup plus qu’il y a dix ans dans les relations internationales, de savoir qu’aucun des dossiers brûlants en cours ne pourra être traité en ignorant la Russie ou en l’ostracisant.

Garder cette posture avec la Russie est un piège. Si elle donne l’illusion d’agir à bon compte, elle conduit à la paralysie puis à l’éviction du jeu diplomatique. A terme, elle obligerait à céder la place aux autres, plus pragmatiques ou plus dépendants de l’ours russe. Hubert Védrine a livré sur ce point de franches le4ons de Realpolitik, trop souvent oubliées par la plupart de ses successeurs.

Il est vrai que Poutine ne fait pas grand-chose pour améliorer sa perception en Occident. Mais faut-il le répéter ? Il travaille en priorité pour ses concitoyens, dont la majorité se réjouit d’avoir retrouvé un chef, réputé dur mais juste, patriote et impérial.  Depuis 2000, les Russes plébiscitent la posture poutinienne, en contraste total avec l’image dégradée de la quasi-totalité des dirigeants russes depuis Staline, humiliante pour la Russie. Les sondages montrent que les Russes ont un mauvais souvenir des brochettes d’apparatchiks vieillissants et maladifs de la fin de l’Union Soviétique  ( Leonid Brejnev, Youri Andropov, Konstantin Tchernenko). Ils ne regrettent pas le dirigeant velléitaire et dépassé que fut Mikhaïl Gorbatchev pendant l’agonie de l’URSS à partir de 1985. Ils préfèrent  oublier le président malade, alcoolique et manipulé que fut  Boris Eltsine après la mort de l’URSS de 1991 à 2000. Humiliée par le repli russe depuis 1991, révoltée par le pillage des richesses du pays, obsédée par une irrépressible sensation d’encerclement ourdi par des puissances réputées hostiles, cette Russie profonde s’est reconnue dans l’ambitieux projet de restauration proposé par leur président.

Que veut Vladimir Poutine ? Où va-t-il ? Il a donné la réponse à ces questions à plusieurs reprises depuis 2000. Parfois ignorés ou mal traduits, souvent déformés, ses propos donne la clé de son action passée et à venir, et de son attitude à l’égard  de l’Occident et de l’Asie. Si elle est un trait évident de son caractère, sa brutalité est aussi le revers de l’urgence de la situation catastrophique dans laquelle la Russie se trouvait en l’an 2000 dont elle peine à sortir.

Le temps lui est compté. Il le sait et il le dit. Ce cynisme et ce mépris des droits de l’homme qui lui sont reprochés lui permettent d’aller à l’essentiel. Il veut foncer, ne pas se laisser retarder ou engluer par toutes les raisons, justifiées ou pas, qui poussent  tant de chefs d’Etat à ne plus bouger une fois au pouvoir, à ne plus rien entreprendre pour tenter de conserver les consensus apparents, pour ne pas risquer de créer de désordre momentané. Cet immobilisme politique est exactement ce qui est reproché aujourdhui à des dirigeants comme Barack Obama aux Etats Unis ou François Hollande en France. Par contraste, l’activisme déterminé de Poutine détonne et dérange. Il a conscience de ne pas respecter tous les standards internationaux sur les droits de l’homme. Il l’a déjà reconnu. Il plaide pour le respect des traditions culturelles de la société russe. Il rappelle la nécessité de sortir la Russie de l’ornière et de la rétablir comme une des puissances du XXIème siècle. C’est ce qu’il fait depuis quatorze ans, en acceptant de casser des pots. Pour les dix prochaines années, son ambition est de stabiliser la Russie et de livrer aux générations futures une société ordonnée, apaisée, capable de rejoindre les standards de vie occidentaux. L’heure de vérité des années Poutine sonnera en 2024.

Chez lui, comme sur la scène internationale, le maitre du Kremlin n’a rien d’un conservateur. C’est un révolutionnaire pressé. Il bouscule les structures et les hommes et n’hésite jamais à remettre en question l’ordre international, quand il croit qu’il en va de l’intérêt supérieur de la Russie. Tantôt souple tantôt brutal, rarement charmeur, souvent glaçant, il manœuvre en utilisant toute la gamme des moyens à sa disposition. Autour de lui, des gens de sa trempe l’aident et le conseillent, à commencer par son ministre des Affaires Etrangères, le séduisant Serguei Lavrov, sans doute le plus habile diplomate de sa génération. Le président russe n’hésite pas à recourir aux armes. On l’a vu en Tchétchénie et en Géorgie. Il connait aussi parfaitement les règles de manipulations et de la propagande- un héritage du KGB-. L’Ukraine et la Crimée ont prouvé les capacités russes dans ces domaines.

Vladimir Poutine n’est pas obtus. Il a même ouvert le jeu vers l’Ouest à plusieurs reprises-ce qu’on a tendance à oublier. Il a répété sa préoccupation dans de nombreux discours : il ne souhaite pas couper la Russie de l’Europe, car il sait que s’y trouve une partie des racines et des intérêts russes. Aux Européens précisément, il a proposé de bâtir une Europe de Lisbonne à Vladivostok

( rappelons l’Europe de Brest à Vladivostok du général de Gaulle), avec mise en place d’un programme de développement mutuel, avec un régime commercial préférentiel. Dans son analyse, cet ensemble aurait vocation à être un espace commun de développement pour des projets d’avenir, de la santé à la défense spatiale. Cette proposition n’a eu que peu d’écho. Prise dans une crise économique et identitaire qui n’en finit pas, l’Europe n’est pas encore prête à cette avancée stratégique. Son auteur n’a sans doute pas été jugé assez crédible. Aux yeux de beaucoup, Poutine reste porteur de trop de cynisme et d’intentions cachées.

Comme souvent, les Russes ont vu dans cette fin de non-recevoir la main américaine, comme le résume Serguei Glaziev, l’un des principaux conseillers économiques du Kremlin dans une interview télévisée du 24 juillet 2014 : « au lieu de la zone de développement de Lisbonne à Vladivostok qu’offre le président Poutine, les Etats Unis veulent déclencher une guerre chaotique dans toute l’Europe, déprécier le capital européen, effacer toutes les dettes qui écrasent les Etats Unis, effacer leurs dettes à l’égard de la Russie et de l’Europe, soumettre leur espace économique et prendre le contrôle des  ressources du gigantesque territoire eurasien ». Pour les stratèges russes, leur pays est victime de cette politique, rebaptisée « partenariat oriental » : « l’arme choisie contre elle est l’Ukraine, dont le peuple sert de chair à canon dans cette nouvelle guerre »……….

Extraits de "Poutine" de Frédéric Pons, journaliste géopolitique, grand reporter, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles, professeur à Saint-Cyr, membre de l’Académie des Sciences d’outre-mer, président d’honneur des journalistes de défense.

livre publié chez Calmann-levy en octobre 2014.

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4 août 2024 7 04 /08 /août /2024 18:24

Les peuples des pays qui veulent se libérer de leurs dirigeants autoritaires ou dictateurs ne doivent pas compter sur le soutien ou même simplement l'ingérence des démocraties occidentales qui n'ont pas à chercher à imposer leur modéle dans ces pays.

En 1789, les Français n'ont reçu l'aide de l'étranger bien au contraire.

La France n'a rien eu à gagner bien au contraire à l'assassinat de Muhammar Kadafhi ou de Saddam Hussein et n'aurait  rien eu gagner à la disparition d'Afez El Assad en Syrie sinon son remplacement par un califat islamique.

Pas davantage la France n'aurait à gagner au renversement,au départ en Egypte d'un général Al Sissi qui a mis au pas les Frères Musulmans.

Les gouvernements français doivent appliquer la seule Realpolitik qui est dans l'intéret de leurs concitoyens qui leur ont donné mandant de pratiquer la seule politique étrangére et de défense qui les protége des troubles dans des pays dont les peuples ne sont pas capables d'instaurer par eux-même la démocratie.

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30 juillet 2024 2 30 /07 /juillet /2024 15:26

L'Ukraine a-t-elle historiquement plus de légitimité que la Catalogne a obtenir son indépendance du royaume d'Espagne qui la lui refuse ou de l'Ecosse du Royaume Uni qui lui a refusé un référendum ?

NON !

On se rappellera qu'au sein de l'Union Européenne l'Espagne se refuse toujours de reconnaitre l'indépendance du Kosovo.

Dès lors n'y a t-il pas une contradiction pour ces deux royaumes à soutenir la sécession de l'Ukraine de ce qui a été l'empire russe ? Même si entretemps  il y a eu la parenthése de l'Union soviétique et la création à l'intérieur de frontières purement administrative.

Y a t il jamais eu un royaume, un grand duché, un duché d'Ukraine ?

NON

Quel est le pays qui se respecte qui n'admet pas la sécession.

Les USA sont un bon exemple d'une confédération qui a  eu une guerre de Sécession

Même la Confédération Helvétique n'aurait pas admis que le Jura devienne indépendant mais simplement qu'il constitue un nouveau canton.

 

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19 février 2024 1 19 /02 /février /2024 14:38

 

Il est probable que le Président Poutine ne va pas, pour le deuxième anniversaire du conflit se contenter de la prise d’Avdiivka, mais va pousser son avantage avant que les soldats ukrainiens se soient retirés « sur des positions préparées à l’avance » selon l’expression bien connue des militaires.

Une débâcle de l’armée ukrainienne n’est pas à exclure ni la prise Kramatorsk ce qui constituerait un coup mortel pour l’Ukraine.

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21 novembre 2023 2 21 /11 /novembre /2023 17:47

Monsieur le futur Président 

Je suis convaincu qu’après l’émigration et la sécurité intérieure, la sécurité extérieure risque rapidement de s’imposer avant tout autre comme second sujet de préoccupation de nos compatriotes .

Aujourd’hui je crois malheureusement qu’en dépit de  l’augmentation historique du budget de la Défense, notre armée apparaitra encore peu crédible aux yeux de nos alliés européens pour pouvoir espérer  une certaine autonomie stratégique de l’Union Européenne à l’égard de l’Otan pour trois raisons principales. La première parce que nous n’entendons pas faire bénéficier les membres de l’UE de notre dissuasion nucléaire, la  deuxième parce que nous ne disposons plus de l’échelon de dissuasion  nucléaire tactique que représentait la brigade de missiles nucléaires tactiques Hades dissoute en 1997 entre la dissuasion nucléaire stratégique et une armée de terre conventionnelle et troisièmement parce que cette dernière est incapable de combattre de manière suffisamment durable en haute intensité faute d’être réduite au format d’un corps expéditionnaire car quelle que soit les performances des matériels modernes, ses effectifs et ses matériels resteront  notoirement insuffisants même après l’exécution de la LPM.

Par ailleurs notre armée a perdu toute sa crédibilité en Afrique faute d’y avoir accepté une mission qui dépassait largement ses capacités malgré son organisation en Corps expéditionnaire.

A ce sujet on peut critiquer le manque de Real Politik de notre Président en rappelant qu’un principe vieux comme le monde veut que les ennemis de mes ennemis sont, sinon mes amis du moins mes alliés potentiels ( principe appliqué pendant la deuxième guerre mondiale par les Occidentaux qui n’ont pas hésité, malgré leur anticommunisme,  à armer la Russie pour lui permettre de vaincre l’Allemagne sur le front est) ; un tel principe dans la lutte contre l’islamiste aurait dû s’appliquer en Syrie et en Afrique et nous conduire à nous interroger sur la pertinence de notre maintien dans l’Otan et le renversement de nos alliances en envisageant dès que cela sera possible une alliance avec la Russie seule de nature à imposer notre indépendance au sein de l’UE et à y provoquer une véritable révolution en matière de sécurité du continent européen pour pouvoir revenir, après un nouveau congrès de Vienne, à la grande idée du général de Gaule d’une Europe de Brest à Vladivostok.

Si je partage totalement l’idée du président Sarkosy selon laquelle l’Ukraine ne doit pas intégrer l’UE  et  l’Otan et devra bénéficier d’un  statut de neutralité et si je ne crois pas du tout aux craintes selon laquelle la Russie voudrait reconstituer son empire dans les limites des Etats anciens membres du pacte de Varsovie. Il n’en reste pas moins qu’il est impératif  que nous puissions disposer d’une armée conventionnelle qui ne reste pas échantillonnaire pour pouvoir discuter d’égal à égal avec la Russie. Il serait certainement également très bien perçu par nos alliés que nous proposions  de prépositionner, comme à l’époque des FFA, une de nos divisions  par exemple en Roumanie à la frontière moldave dont au minimum très rapidement la totalité de la brigade franco-allemande de la 3éme division.

Mais le maintien de toutes les différentes composantes de la Force nucléaire stratégique navale et  aérienne  obère nos possibilités de muscler notre armée de terre conventionnelle. Si on a bien fait de supprimer il y a quelques années les missiles du plateau d’Albion, le choix n’a pas  été fait, comme par les Britanniques, de supprimer depuis la composante aérienne de la force nucléaire stratégique dont l’efficacité est douteuse. Or  il parait évident que la dissuasion nucléaire à l’aide des seuls missiles balistiques des sous-marins nucléaires resterait efficace sans celle aéroportée par les rafales de l’aéronavale et de l’armée de l’air. L’économie obtenue, outre qu’elle permettrait de récupérer les rafales affectés à la dissuasion nucléaire stratégique alors que leur dotation restera notablement insuffisante après  l’exécution de la LPM, devrait permettre  comme indiqué en 2018, de reconstituer cette  brigade nucléaire tactique Hadès  et de mettre sur pied une troisième division, la 2ème Division, de 50 000 hommes, qui constituerait la division de relève  indispensable des 1ère et 3éme Division qui ne saurait sérieusement être constituée à partir de la réserve opérationnelle actuelle laquelle devrait avoir pour mission de recompléter les effectifs de nos 3 divisions.

Bien évidemment il sera certainement nécessaire pour pouvoir reconstituer cette  2éme division de recréer, compte tenu des difficultés de recrutement, plusieurs régiments de la Légion étrangère.

En outre chacune de  ces 3 divisions devrait voir augmenter ses moyens d’artillerie et du génie et disposer d’une capacité d’emport de munitions accrue et durcie des régiments d’infanterie et d’artillerie. Il paraitrait raisonnable de ne pas moderniser les chars Leclerc en nombre  insuffisants pour doter les régiments de chars lourds de nos 3 divisions et de passer un accord en exigeant une contrepartie des Allemands contre leur dotation en chars Léopard 2  construit sous licence par Nexter  dès lors que le projet de chars futurs MGCS est largement compromis par le fait que l’urgence  doit conduire à se doter rapidement du meilleur des chars lourds actuellement fabriqués en Europe.

L’expérience de la guerre Russie Ukraine impose de revoir complétement la chaine logistique en augmentant de manière très importante les capacités d’emport  en munitions des régiments d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie. Il est impératif en outre de recréer la 1ère brigade logistique dissoute en 2016 en la dotant  de régiments du train dotés de véhicules blindés pour le transport des munitions et  des camions citernes également blindés pour le transport  des essences. S’agissant des munitions, avec l’exemple des consommations du conflit actuel, c’est devenu un lieu commun d’écrire que nos stocks doivent être considérablement augmentés.

Bien évidemment mon idée exprimée auprès de votre prédecesseur en 2018  d’incorporer au Corps de bataille constitué des 1ère et 3ème divisions, la 4éme brigade aéromobile dissoute en 2010 en augmentant les moyens de la 4ème brigade d’aérocombat en recréant le 6ème régiment d’hélicoptère de combat rest on ne peu plus d'actualité.

L’entrainement de nos 3 divisions à la guerre de haute intensité impose que nos régiments puissent retrouver l’intégralité de leurs compagnies et leurs escadrons dispersées dans de multiples missions à commencer par l’opération Sentinelle, diverses Opex et l'ONU ( Liban).

Enfin  il est impératif également que soit créé un  régiment de transmission spécialisé dans le brouillage électronique.

Je passe sur les besoins en drone qui se révèlent d’actualité avec la guerre actuelle en Ukraine et sur la nécessité impérieuse d'une meilleure défense aérienne dans chaque division par la création de 3 RAA  dotés de matériels les plus récents.

S’agissant de la défense contre les cyberattaques et la défense de l’espace, je pense que nous sommes sur la bonne voie.

Vraisemblablement, malgré les difficultés budgétaires tout cela devra passer par un nouvel effort  budgétaire  portant à 3 % du PIB le budget de la défense car il n’est pas envisageable politiquement  qu’avec un budget porté à 4 % de son PIB la Pologne puisse disposer dans quelques années , avant l’Allemagne, de la première armée conventionnelle au sein de l’UE.

Je souhaite également vous faire part de l’idée indispensable pour notre pays de disposer d’une escadre permanente et conséquente de l’Océan Indien qui pourrait être basée à nouveau après 50 années à Diego Suarez après négociation d’un bail de 30 ans avec le gouvernement malgache  dans une zone ou la France compte avec la Réunion et Mayotte plus d’1,2 millions de citoyens et  d’une escadre du Pacifique basée à Nouméa dans une région où elle compte également environ 1,6 millions de ressortissants ce qui implique de ré augmenter le nombre de frégates multi missions  FREM en commande. Tout en espérant que nous pourrons toujours détenir à Djibouti une escadre  importante.

Autre problème l’absence  de deux porte-avions qui prive la marine de son porte avion pendant les périodes de grand carénage. Ne serait il pas pertinent de lancer au plus vite la construction d'un deuxième porte avion du  modéle modernisé de l'actuel Charles de Gaule sans attendre le futur porte avion dont la mise en service risque d'arriver un peu tard et n'aura pas de frère. Concernant le personnel, on  pourrait envisager de n’avoir qu’un seul équipage de marins et de pilotes qui passerait du porte avion en grand carénage à l’autre en service.

Il va sans dire qu’un tel programme impose de faire un choix crucial entre notre influence déclinante en Europe et celle largement compromise en Afrique car dans les prochaines années  ce n’est pas par la force de notre économie mais par la puissance de notre armée venant en renfort de notre diplomatie affaiblie que nous pourrons retrouver la place légitime qui revient à notre pays dans les instances internationales et dans le monde,  voire ne pas perdre notre place de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Enfin, il ne peut y avoir de réelle dissuasion et donc de crédibilité de notre système de défense si une Défense Opérationnelle du Territoire n’est pas recrée sous forme d’une Garde Nationale disposant de bataillons à base principalement d’infanterie et de génie constitués d’appelés du contingent disposant pendant 2 mois continus sans permission d’une formation de base dispensée  par les Escadrons de Gendarmerie Mobile -dont le nombre devra être augmenté-  et des Compagnies de pompiers militarisés à créer  dans le cadre de la restauration en 10 ans du Service Militaire Obligatoire pour un contingent annuel d’environ 800 000 hommes et femmes supposant d’atteindre dans ces 10 ans un encadrement de 80 000 Officiers et sous-officier dans la réserve de la Gendarmerie mobile et le Corps des pompiers militaires.

J’espère que ces idées d’un citoyen de base de 78 ans vous aideront à trancher comme futur chef des armées entre des intérêts divers qui  correspondent rarement   à l’intérêt majeur de notre patrie.

 

 

 

 

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2 mars 2023 4 02 /03 /mars /2023 09:15

 

L’armée française a trop tardé à prendre conscience de la nécessité de se transformer pour faire face à un conflit conventionnel dit désormais de haute intensité. Sans le conflit européen entre l’Ukraine et la Russie cette transformation n’aurait pas vraiment commencé malgré la volonté de son chef d’Etat Major.

Depuis des décennies, l’armée française est organisée en Corps expéditionnaire et depuis un quart de siècle elle n’a plus organisé de manœuvre du niveau divisionnaire (modèle ancien à 10 000 hommes). Aujourd’hui elle peine à organiser des exercices interarmes impliquant plus de 7000 hommes parce que ses unités sont fractionnées et dispersées à travers la France (plan Vigipirate) et le monde notamment l’Afrique.

Le prétexte est donc bon pour le président Macron de profiter du rejet par certains pays africains de la présence de l’armée française pour rapatrier le maximum d’hommes et regrouper les unités pour qu’elle puisse enfin participer à des manœuvres majeures en unités constituées.

Après l’exercice Orion, il faudrait rapidement que l’armée française puisse organiser de grandes manœuvres impliquant la totalité des effectifs de sa Ière division (nouveau modèle à 50 000 hommes correspondant à l’ancien modèle de Corps d’armée) sur le territoire de l’Allemagne ou étaient stationnées les Forces Françaises en Allemagne pour crédibiliser la capacité de l’armée française à s’impliquer massivement dans la défense de ses alliés européens.

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1 mars 2023 3 01 /03 /mars /2023 08:47

 

Ne devons-nous pas penser que dans la perspective d’un conflit futur avec les USA voire avec l’Otan, si ceux-ci   réussissent à y entrainer ses alliés,  la Chine ne puisse stratégiquement accepter que ceux-ci puissent ouvrir un deuxième front terrestre en Sibérie en cas d’effondrement de son alliée russe alors qu’elle a un intérêt elle à maintenir un deuxième front  solide en Europe entre son alliée et l’Otan  que le conflit actuel a suffisamment affaiblie  en diminuant considérablement   les stocks de munitions et d’armements de ses membres et en les  obligeant à augmenter leurs effectifs armés en Europe  sans que les forces terrestres de son alliée ne soient pas encore trop affaiblies ?

 

 

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22 février 2023 3 22 /02 /février /2023 16:03
 

Nous ne devons accepter ni  l'impérialisme des Etats Unis dont nous ne sommes pas les vassaux ni l'impérialisme russe.

Si la Russie agresse l'Ukraine , la première prétend à tort avoir lancé  une guerre préventive contre l'Occident.

En dépit de la volonté de l'Ukraine de prétendre qu'en se défendant, elle défend les valeurs occidentales  de l'Union Européenne alors que comme la Russie elle en est très éloignées, tous les membres de l'Union se défendent d'être en Guerre avec la Russie.

Donc  la guerre entre la Russie et l'Ukraine n'est pas notre guerre et nous n'avons pas à subir le prix de sanctions qui se révèlent au moins pour le moment plus élevé que pour la Russie en termes d'inflation et de récession.

En outre il n'appartient pas démocratiquement à nos dirigeants nationaux   de prélever des armements payés sur nos impôts pour nous défendre en cas d'extension du conflit sur les stocks de nos armées réduits actuellement à l'état d'échantillon.

La Russie ne peut pas perdre et l'Ukraine non plus qui n'hésitera pas en cas de défaite bien que non membre de l'Otan et de l'Union Européenne à nous entrainer dans ce conflit qui, comme la majorité des Africains, des Américains d'Amérique Centrale, et des Asiatiques  n'est pas le nôtre.

Exigeons le retrait des sanctions contre la Russie qui nous sanctionnent.

 

 

Thierry Boudios

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16 février 2023 4 16 /02 /février /2023 18:01

 

Après une année de guerre force est de constater que la situation économique de la Russie est malgré les sanctions bien supérieure à celle de l’Ukraine malgré toutes les aides qu’elle reçoit.

Le PIB de l’Ukraine a baissé d’un tiers et  sa monnaie la Hryvnia a dévalué de près de 25 % par rapport à l’Euro tandis que le Rouble a gagné près de 10 %  et que le PIB de la Russie s’est maintenu.

Rappelons qu’avec une population avant le conflit de l’ordre de 45 millions d’habitants l’Ukraine avait en 2021 un PIB de seulement environ 145 milliards (soit le dixième de celui de l’Espagne avec une population comparable ou de la Pologne) alors que celui de la Russie avec une population de 146 millions représente 1800 milliards-

Or la population de Ukraine risque d’être réduite de l’ordre minimum de 5 millions d’habitants entre ceux résidents dans les régions annexées et ceux réfugiés à l’étranger. En outre les morts de la guerre pèseront beaucoup plus demain sur l’économie ukrainienne que sur la Russie qui au minimum aura gagné elle 2 millions d’habitants avec la Crimée qu’elle ne rendra jamais.

Même si à long terme les sanctions contre la Russie finiront par avoir un effet sur sa croissance, celle-ci connait des taux de croissance tout à fait comparables à ceux de certains pays de l’Union Européenne alors que la situation financière de l’Ukraine est catastrophique.

Et même si la Russie devait un jour peu probable verser des indemnités de guerre à l’Ukraine celle.ci va sortir profondément appauvrie de ce conflit et ne serait-ce que pour cette raison son adhésion à l’Union Européenne apparait totalement irréaliste avant plusieurs décennies ne serait-ce  que par ce qu’ elle obligerait  l’Union à  transférer au profit de l’Ukraine des fonds qui  auraient du être destinés à ses membres  actuels les plus pauvres.

Se pose donc au-delà de l’aspect militaire la question de la capacité économique de l’Ukraine a poursuivre encore longtemps la guerre qui l’oppose à la Russie.

L'argent étant le nerf de la guerre, la Real Politik ne va pas manquer de s’imposer rapidement.

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31 janvier 2023 2 31 /01 /janvier /2023 10:12

 

L’Ukraine prétend qu’elle défend la démocratie et donc l’Occident ( encore que le fonctionnement de ses institutions depuis son indépendance et la corruption généralisée  permet de douter que l’Ukraine puisse se comparer à l’Occident et prétendre intégrer l’Union Européenne).

La Russie comme puissance nucléaire ne peut pas perdre la guerre ( rappelons-nous que si Hitler avait eu la bombe atomique , l’Allemagne d’Hitler il n’aurait pas capitulé  et les Usa n’ont pas hésité à larguer les deux premières bombes atomiques de l’histoire pour obtenir la capitulation du Japon). La Russie n’hésitera pas si besoin à utiliser son arme nucléaire tactique alors que ni les USA ni la France ne menaceront à ce stade la Russie d’une riposte nucléaire stratégique.

Donc si l’Ukraine commence à perdre la guerre, elle n’hésitera pas à entrainer l’Otan et l’Europe dans sa guerre.  Et nous aurons la troisième guerre mondiale avec, contrairement ce que prétend l’Otan, les armées occidentales allemandes, françaises, polonaises, britanniques… sont incapables actuellement de mener une guerre de haute intensité même avec l’appui du faible contingent américain stationné en Europe face à la masse de l’armée russe. 

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