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29 mars 2022 2 29 /03 /mars /2022 08:08

 

Il se confirme depuis le début du conflit, comme je l’ai écrit,  que le Président Poutine ne s’intéresse qu’à la partie « récupérable »  sociologiquement de l’Ukraine c’est-à-dire celle située à l’Est du Dniepr et au bord des mers Noire et d’Azov majoritairement slavophone et moins « américanisée » pour ne pas dire moins dégénérée selon les critères russes que celles de l’Ouest.

L’Etat-major russe sait pertinemment  qu’il est très difficile de prendre des grandes villes et pratique la technique de siège pour fixer une partie des troupes ukrainiennes tout en bombardant sporadiquement les villes pour forcer le maximum d’habitants surtout femme et enfant à les quitter et s’éviter trop de critiques.

Après avoir fait l’effort pour envahir la côte de la mer d’Azov, il est logique qu’il fasse remonter ses troupes le long du Dniepr peu franchissable pour des renforts ukrainiens à venir de l’Ouest pour tenter une manœuvre d’encerclement des troupes ukrainiennes faisant face au Donbass  à celles des Républiques séparatistes.

Cette manœuvre devrait prendre encore un mois avant qu’un cessez le feu soit envisageable par une demande d’armistice de l’Ukraine pour que le président Poutine puisse fêter  sa victoire lors de la fête du 9 mai grande fête traditionnelle de la Victoire sur l’Allemagne.

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23 mars 2022 3 23 /03 /mars /2022 12:07

 

On peut très raisonnablement penser que la  partie de l’Ukraine située à l’Ouest du Dniepr et qui n’en fait partie que depuis peu, n’intéresse pas le Président Poutine qui doit considérer qu’elle n’est pas peuplée de Russes mais majoritairement d’ex-Polonais, Lituaniens, Austro-Hongrois et dont la jeunesse, née après la chute de l’Union Soviétique, est largement européanisée sinon américanisée et irrécupérable.

On peut donc également penser que si le conflit semble trainer, c’est parce que le Président Poutine veut pousser à l’émigration vers l’Union Européenne de toute ces populations de l’Est du Dniepr indésirables soit non russophones soit non russophiles afin de parvenir à une homogénéisation de sa population.

Or ceci passe non seulement  par une rerussification intégrale de l’Est du Dniepr mais également par une homogénéisation sur le plan religieux.

Or il existe actuellement 4 églises ukrainiennes de rite orientale byzantin.

.l’Eglise orthodoxe du Patriarcat de Moscou (EOU-PM), avec 50  diocèses majoritairement à l’est du Dniepr

.l’Eglise orthodoxe du Patriarcat de Kiev (Kyïv) (EOU-PK), constituée en 1992 avec l’indépendance.

.l’Eglise orthodoxe d’Ukraine autocéphale fondée en 2018 à la demande du président ukrainien, Petro Porochenko, et de la Rada.

.l’Eglise gréco-catholique (EGCU).

Mise à part cette dernière peu présente à l’Est du Dniepr  rattachée à Rome pour des raisons historiques remontant au rattachement de la partie à l’Ouest du Dniepr à la Pologne et à la Lituanie, l’Est compte depuis 2018, trois églises orthodoxes rivales.

En effet en octobre 2018, le patriarcat œcuménique de Constantinople a décidé d'affirmer sa juridiction sur l'Ukraine Le 11 octobre 2018, le patriarcat œcuménique de Constantinople a reconnu  l'autocéphalie de l’ Église orthodoxe d’ Ukraine  sous sa juridiction  provoquant un schisme avec  le patriarcat de Moscou. Et en décembre 2018, l'Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Kiev) s’est  fondue avec l'Église orthodoxe autocéphale d'Ukraine lors d'un concile d'unification.  À la suite de cette décision du Patriarcat œcuménique de Constantinople du 11 octobre 2018 d'accorder l'autocéphalie aux orthodoxes d'Ukraine, les différentes églises orthodoxes du pays — surtout celles qui n'étaient jusque-là reconnues par aucune église autocéphale — se sont réunies dans la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev pour un concile de réunification.

Mais  le 20 juin 2019, un « synode local » a décrèté l'annulation de cette fusion et proclame l'indépendance de l'EOU-PK3.

L'Église orthodoxe ukrainienne (Patriarcat de Moscou)  a rejeté  quant à elle le concile et a interdit à son clergé d'y participer. Deux de ses évêques et quelques autres de ses représentants ont passé  outre cette interdiction.

Jusqu’au conflit en cours beaucoup d’orthodoxes de l’est de l'Ukraine sont restés fidèles au Patriarcat de Moscou. Mais depuis le 24 février  certains ont beaucoup de mal à admettre le soutien de Cyril à Poutine. La colère a gagné 17 ou 18 de leurs évêques  sur 50 qui ont donné ordre de ne plus mentionner Kirill dans la célébration de la messe. « On ne lui a pas demandé de venir à notre secours, nous n’étions pas en danger c'est lui qui nous met en péril. » Et parmi ces évêques deux sont de rang supérieur : Onuphre métropolite de Kiev et Philarète métropolite de Lviv.

Lorsque le président russe dénonce « l’instrumentalisation du drame du schisme religieux », à quoi fait il référence ? Il existe en Ukraine quatre Églises qui ont l’ambition légitime d’incarner la nation et la tradition religieuse nationale : l’Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Moscou (EOU-PM), présente majoritairement à l’est du pays, l’Église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev (EOU-PK) ainsi que l’Église orthodoxe autocéphale, présentes surtout à l’ouest, et l’Église gréco-catholique (EGCU). Laquelle représente le mieux la seule et vraie « Église nationale d’Ukraine » ? La première correspond à l’Église russe, née à Kiev au Xe siècle mais développée ensuite à Moscou, érigée en patriarcat indépendant vis-à-vis de Constantinople au XVIe siècle, et dont l’Ukraine dépendait depuis le XVIIe siècle. Les trois autres assurent la continuité, au moins historique et géographique. Elles se sont créées par schisme vis-à-vis du patriarcat de Moscou, soit pour rejoindre Rome, soit récemment pour viser l’autocéphalie à leur tour.

Alors que le Kremlin et le patriarcat de Moscou continuent de se soutenir mutuellement et d’affirmer leur pouvoir, l’Église autocéphale d’Ukraine pourrait se fragiliser. Elle rencontre encore un problème de légitimation sur la scène locale et sur la scène internationale. Elle est affaiblie par des dissensions internes depuis le retrait du patriarche Philarète de l’union des orthodoxes d’Ukraine en juin 2019. Celui-ci a fait marche arrière pour conserver son patriarcat de Kiev. L’Église autocéphale d’Ukraine souffre également de l’absence de reconnaissance unanime des autres Églises orthodoxes autocéphales (seulement trois sur 14). Il y a de plus une différence entre les institutions d’État et les préférences confessionnelles locales qui dépendent davantage des traditions ou de la personnalité du prêtre que du rattachement juridictionnel. Ce sont plutôt des populations ciblées qui en font un enjeu important, comme les anciens combattants et les nationalistes. En réalité, avant 2018, sur 19.000 paroisses en Ukraine, 13.000 revenaient au patriarcat de Moscou et 6000 aux Églises autonomes. À la fin de l’année 2018, seulement 600 paroisses ont rejoint l’Église d’Ukraine, et encore parfois sous la contrainte.

Mais cette nouvelle Église a surtout perdu son soutien politique depuis l’élection de Volodymyr Zelensky en avril 2019. Le nouveau président ukrainien se moque bien de cette Église nationale que son prédécesseur Porochenko avait réussi à faire reconnaître. Alors qu’il n’était encore qu’un animateur de shows télévisés, il ne manquait pas de remplacer le terme « tomos » (le décret d’autocéphalie accordé par le patriarche de Constantinople) par « thermos »… En revanche, face à l’invasion russe, Zelensky a su revêtir le costume présidentiel. Exhortant les Ukrainiens à résister, il a appelé le 1er mars les Européens à « prouver qu’ils sont avec l’Ukraine ». « L’Europe sera beaucoup plus forte avec l’Ukraine en son sein […]. Sans vous, l’Ukraine sera seule », a- t-il ajouté en réclamant une intégration « sans délai » de son pays à l’Union européenne. Sera-ce suffisant pour déjouer les plans du président Poutine et du patriarche Kyrill ?

Restent à savoir si les dimanche  6, 13 et 20 mars  beaucoup de fidèles ukrainiens  à l’Est du Dniepr ont déserté les églises dépendantes du patriarcat de Moscou pour aller dans celles dépendantes du Patriarcat de Kiev ou de l’Eglise autocéphale.

Les patriarches Cyril et Bartholomé sont les premiers à le savoir !

Ce qui est d’une grande importance pour la suite des événements.

 

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 11:55

Solidarité  des Français pour les Ukrainiens                   OUI !

Sanctions des Français                                                   NON !

Au nom de la solidarité pour l'Ukraine, l`Union Européenne,  sous la pression des USA, a pris des sanctions contre la Russie faute pour l'Otan de pouvoir intervenir.

Elles toucheront peu les ménages américains. En revanche ces sanctions vont largement profiter économiquement aux USA  qui  vont vendre davantage de pétrole, de gaz, de cérérales à l'Europe. 

Plus peut-être que les Russes, elles  vont  sanctionner  les ménages euroèpéens et ce de manière inégale entre les 27 Etats membres.

Les  Français n'ont pas à subir le prix sous forme d'inflation de sanctions imposées par les USA, avalisées par l'Europe et non décidées démocratiquement par un Parlement français dont le renouvellement est proche.

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2 mars 2022 3 02 /03 /mars /2022 12:21

Au delà du déluge d'analyses plus ou moins documentées diffusées sur les chaines et les radios de l'Europe de l'Ouest et la résistance acharnée de l'armée ukrainienne, on doit objectivement se demander comment l'armée russe peut prendre tranquillement le risque depuis 5 jours de faire avancer lentement en terrain pratiquement découvert  et sur une voie pratiquement droite une colonne de véhicules "bite à cul"  côtes à côtes sur 2 ou 3 voies  à moins de 100 kms de Kiev.

Cela ne peut que signifier qu'en dehors d'une hypothèse de résistance par un combat urbain, l'armée régulière ukrainienne est incapable après 5 jours de combat de s'opposer à la progression non seulement des véhicules de combat mais des véhicules logistiques qui habituellement  se situent à bonne distance.

Par ailleurs le plan russe consistant  à envahir toute la côte ukrainienne de la mer noire  jusqu'à la Transnistrie semble se dérouler au rytme prévu

A un moment où les médias européens présentent le président Ukrainien comme un homme courageux ce qu’il est manifestement, ces mêmes médias ne s’interrogent pas beaucoup sur ses réelles capacités d’homme d’Etat.

En effet, il ne devrait pas découvrir aujourd’hui que l’Otan ne peut intervenir dans le conflit qui oppose son pays à la Russie et compter sur l’émotivité des peuples européens pour forcer moralement les pays européens de l’Otan  à se comporter comme si elle en faisait partie.

Il était évident depuis 2014 que son pays ne pourrait pas faire partie de l’Otan.

Il est tout aussi évident que la Russie ne rendrait jamais la Crimée.

Dès lors que depuis l’Ukraine ne s’est pas mise en mesure de disposer d’une armée capable seule de tenir tête à la Russie, si tant est que cela fut possible, elle ne peut régler favorablement par la diplomatie le problème des républiques autoproclamées de Donetsk et du Donbass mal réglé selon elle par les accords de Minsk qu’elle n’a jamais respectés au prétexte qu’elle les avait signés un revolver sur la tempe.

Or il est patent que le président Poutine n’arrêtera pas cette guerre tant que ses objectifs ne seront pas atteints. Et l’on peut penser qu’il se désintéresse totalement de la partie de l’Ukraine située à l’Ouest du Dniepr qu’il considère comme perdue comme trop faiblement russophone et trop occidentalisée du fait de sa proximité par l’histoire avec la Pologne et la Lituanie.

En revanche on peut penser qu’il se contentera d’obtenir une partition de l’Ukraine avec une république « Ukrainienne  Libre » démilitarisée disposant d’une neutralité garantie à l’Ouest du Dniepr  avec pour capitale Lviv et d’une république potentiellement intégrable à la Fédération de Russie comprenant la partie à l’Est du Dniepr et toute la rive de  la mer d’Azov et de la mer Noire jusqu’à la Transnistrie avec Odessa et pour capitale Kiev.

Donc plutôt que de jouer les De Gaulle et de contraindre bientôt 5% de la population ukrainienne à l’émigration et d’accepter de voir détruire la partie estt de son pays, il devrait se poser la question de savoir si malheureusement il ne sera pas contraint de jouer les Pétain.

On peut n'être qu'étonné que les médias se focalisent sur le président de l'Ukraine  et qu'aucun ne parle de la position de son parlement la Rada  qui a bien son mot à dire sur cette grave question.

Et nul ne sait si un jour le peuple ukrainien ne lui reprochera pas d’avoir jouer les De Gaulle ni si les opinions publiques occidentales ne se retourneront pas et le rendront responsable des difficultés qu’elles vont rencontrer en conséquence d’une guerre qu’elles estimeront ne pas les concerner.

Car si l’histoire se répète on ne peut comparer le Président Poutine à Hitler et l’invasion de l’Est de l’Ukraine à celle de la Tchécoslovaquie car depuis longtemps un  traité aurait du être signé entre la Russie et les membres de l’Union Européenne pour régler les conséquences de la fin de l’URSS..

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24 février 2022 4 24 /02 /février /2022 08:01

Cela  devait arriver faute pour l'Ukraine d'avoir voulu maintenir  sa demande d'adhésion à l'Otan et à l'Union Européenne  qui  pourtant n'aurait jamais été acceptée par ses membres et donc , au nom de sa souveraineté, de refuser d' accepter un statut de neutralité et une démilitarisation.

Il est criminel d'avoir laissé croire aux Ukrainiens qu'ils pourraient un jour faire partie de l'Otan. Le président Macron  aurait du faire comprendre amicalement au président ukrainien que la France  s'y opposerait en lui laissant entendre qu'elle  même envisagerait de n'être plus membre de l'Alliance atlantique qui n'a plus sa raison d'être sauf à apparaitre légitimement pour la Russie comme une alliance dirigée contre elle.

Si un court instant on a pu croire que le respect des accords de Minsk pouvait  amener le président russe  à revenir sur un plan élaboré de longue date, Vladimir Poutine a  vite compris que jamais ni Paris ni Berlin ne feraient pression sur l’Ukraine pour qu’elle applique ces accords de Minsk. Si la France et l’Allemagne avaient fait leur travail, c’est-à-dire de faire pression sur Kiev pour l’application des accords de Minsk, il n’y aurait pas eu d’autre alternative pour Kiev que d’obéir à ces injonctions sous peine de perdre l’aide européenne. Même les plus radicaux de l’entourage de Zelenski auraient dû se soumettre et enfin appliquer les accords de Minsk.

Il est probable que d'ici 10 jours au plus tard, l'Ukraine doive demander un armistice à la Russie au terme duquel elle sera partagée en une "Zone Libre" démilitarisée à l'Ouest du Dniepr  et une zone occupée à l'Est avec Kiev au nord plus une bande au sud reliant Marioupol à Odessa  à la Transnistrie avec un gouvernement pro russe privant la "Zone Libre" de tout accès à la mer Azov et à la mer Noire,

S'il n'est pas exclu que  toute une partie de l’Ukraine à l'Est du Dniepr et à Odessa puisse accueillir avec satisfaction l’arrivée des troupes russes –la Russie n’aura pas besoin de rester. Une fois que les dents de l’armée ukrainienne auront été brisées, l'armée russe pourra rentrer tranquillement chez elle.

Et  la troisième guerre  mondiale pourra être évitée.

Mais c'est le meilleur moment pour la Chine de passer à l'offensive sur Taiwan.  Alors  ?????

 

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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 16:54

Une chose est sure désormais quelle que soit l'issue de  la crise actuelle, le Président Poutine aura gagné au moins sur un point.

En effet en ayant fait remarquer qu'en cas d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, cette dernière se trouverait en frontière avec la Crimée et qu'en cas de velléité de l'Ukraine de vouloir la récupérer, il y aurait un conflit entre la Russie et l'Otan,  plus beaucoup de dirigeants européens n'osent reposer la question du retour de la Crimée à l'Ukraine alors qu'il est hors de question pour la Russie de restituer la Crimée.

Les dirigeants de l'UE  sont trop heureux de pouvoir se contenter  du  vain espoir de voir respecter des accords de Minsk qu'ils espérent de nature à apaiser la crise actuelle alors et pourtant que le parlement russe vient de demander la reconnaissance des Républiques de Donetsk et Louhansk , préalable à une future intégration dans la Fédération de Russie.

Et il ne serait pas étonnant que l'on reparle avant longtemps de la république de Transnistrie.

Comme pour la Bielorussie, le grand mouvement général initié par le Président Poutine de reconstitution de l'espace historique russe  est en marche et personne ne l'arrétera.

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8 octobre 2021 5 08 /10 /octobre /2021 08:48

 

LE ROYAUME DE NUMIDIE  (4ième siècle avant Jésus Christ-46 avant Jésus Christ)

Les peuples d’origine d’Algérie sont des Berbères qui ont connu leur indépendance que sous forme d’un royaume de Numidie, situé dans un territoire comportant ce qui est maintenant une partie de l'Algérie (Nord), une partie de la Tunisie (Est et Sud), de la Libye (Nord-Ouest) et du Maroc (Nord-Est) au Maghreb. Ce royaume était bordé à l'ouest par le royaume de Maurétanie, à l'est par le territoire de Carthage puis l'Afrique proconsulaire romaine, au nord par la mer Méditerranée et au sud par le désert du Sahara.

La Numidie avait pour capitale Cirta (l'actuelle ville de Constantine). Le cœur de la Numidie se situerait dans l'actuel Constantinois, une plaine bordée par le Hodna, la Petite Kabylie et les Aurès. Berbères sédentaires ou semi-nomades, les Numides étaient répartis en différentes tribus. Les tribus berbères de l'Ouest de la Tunisie furent également considérées comme numides ; La Numidie a eu plusieurs rois, des « agellid », les plus célèbres étant Syphax, Massinissa, Micipsa, Jugurtha, Juba Ier. Le royaume doit son succès à l'action de Massinissa, et à l'alliance avec Rome.

Les tribus de la partie orientale de la Numidie portaient le nom de Massyles, et celles de la partie occidentale celui de Massæsyles ; divisés politiquement en « deux royaumes numides », ils seront unifiés par Massinissa vers 205 av. J.-C., âge d'or du royaume. La Numidie est alors prospère, comporte plusieurs villes et une civilisation originale. L'agriculture céréalière est particulièrement développée dans le Constantinois et le commerce méditerranéen dans l'Ouest de la Numidie. Les Carthaginois sont complètement évincés des places littorales et de l'Est de l'Afrique et des campagnes militaires sont lancées à l'est jusqu'en Tripolitaine. Cependant les querelles de succession affaiblissent les Numides, et provoquant l'intervention des Romains. La guerre de Jugurtha marque le déclin définitif des Numides, le royaume de Numidie est réduit à son tiers Est par les Romains. Ces derniers attribuent les deux tiers Ouest au roi Bocchus de Maurétanie qui livra Jugurtha, roi de Numidie, aux romains. De 105 av. J.-C. à 46 av. J.-C. la Numidie est ainsi un royaume au territoire réduit. Le soutien de Juba Ier aux adversaires de Jules César lors de la guerre civile lui est fatal. Juba et les adversaires de César sont défaits et la Numidie est annexée par Rome pour devenir la province d'Africa Nova.

LA COLONISATION ROMAINE  DE -46 avant Jésus à 647-709 après Jésus Christ

La province d'Afrique est créée en 146 av. J.-C, après la destruction de Carthage, au terme de la troisième guerre punique ; ayant Utique pour capitale, elle est séparée du royaume de Numidie par une ligne de démarcation, la fossa regia.

En 46 av. J.-C., Rome annexe la Numidie avec le nom de « nouvelle province d'Afrique » (Africa Nova) pour la distinguer de la première (Africa Vetus). Vers 40-39 av. J.-C., les deux provinces sont réunies dans la province appelée d'Afrique proconsulaire ; ayant Carthage pour capitale, elle s'étend, d'ouest en est, de l'embouchure de l'Ampsaga (aujourd'hui l'Oued-el-Kebir, en Algérie) au promontoire de l'Autel des frères Philènes (aujourd'hui Ras el-Ali, en Libye). En 303, celle-ci est divisée par Dioclétien en trois provinces : la Tripolitaine, la Byzacène et l'Afrique proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.

L’empereur Constantin (272-337) se convertit au christianisme et impose la religion chrétienne comme religion d’Etat.

Saint Augustin né en 354 à Thagaste est évêque d’Hippone  (actuelle Annaba) de 395 à sa mort en 430.

La vie romaine en Afrique du Nord est fortement concentrée autour des centres urbains - à la fin du deuxième siècle, plus de six millions de personnes vivent dans les provinces romaines d'Afrique du Nord, un tiers de celles qui vivaient dans les quelque 500 villes et villages qui s'étaient développés.

Alors qu’environ seulement 10% des Berbères étaient alors chrétiens, tous les Berbères seront christianisés lorsque les Arabes envahiront l’Algérie.

LE ROYAUME VANDALE (439-533)

Au printemps 429, la tribu germanique des Vandales traversent le détroit de Gibraltar, Ils s'allient avec des Berbères, et établissent leur capitale à Saldæ (Bougie, aujourd'hui Béjaïa). Ils finissent par atteindre Hippone (aujourd'hui Annaba) en mai ou juin 430 qui tombe après un long siège.

Les Romains reconnaissent l'établissement des Vandales dans l'actuelle Algérie, et tentent de les garder sous contrôle en signant avec eux en 435 un traité (fœdus). Mais, les Vandales reprennent bientôt leur progression le long de la côte, pour prendre Carthage, sans grande résistance, le 19 octobre 439. Les possessions des Vandales et de leurs alliés maures vont alors pouvoir s'étendre de l'Algérie à la Tripolitaine.

La majorité des Vandales savaient parler le latin, qui était la langue officielle de l'administration vandale (mais la plupart des membres du personnel semblent avoir êté des Berbères/Romains natifs).

Leur royaume disparaît en 533, après une intervention de l'armée byzantine conduite par le général Bélisaire. Défaits, une partie des Vandales se replient et se réfugient chez les Berbères, mais 800 sont capturés à Carthage et déportés vers Byzance ; la moitié réussira à s'enfuir et à revenir en Afrique du Nord.

LA COLONISATION ARABE DE 639 à 1517

La conquête musulmane du Maghreb s'inscrit dans la continuité des premières conquêtes musulmanes suivant la mort de Mahomet en 632 et vise les territoires contrôlés par les Berbères et les Byzantins en Afrique du Nord. Déclinée en trois étapes, la conquête musulmane du Maghreb débute avec la bataille de Sufétula en 647 et s'achève avec la perte par l'Empire byzantin de ses dernières forteresses restantes au profit du califat omeyyade, en 709.

Les Berbères vont devoir se réfugier dans les régions montagneuses de l’Algérie, les Arabes occupant principalement les régions côtières.

L’apport démographique des populations arabes au Maghreb, n’aura  pas  lieu lors des invasions ayant propagé l’islam dans le Maghreb, mais bien plus tard. C’est au XIième siècle, avec les tribus nomades des Banu hilal que sont arrivées en masse les tribus bédouines du Moyen-Orient avec femmes et enfants et se sont mélangées tant bien que mal aux populations locales car farouchement combattues par les berbères autochtones. En 1053, les lettres de Léon IX signalent cinq évêques.

Très rapidement les Berbères chrétiens vont accepter de devenir musulmans. C'est après 1050 et les invasions hilaliennes que l'extinction du christianisme en Afrique du Nord s'accélère pour s'achever pratiquement au XIIe siècle almohade, dans un processus de conversions forcées à l'initiative du calife Abd al-Mumin. Ainsi le dernier des évêques de la région est celui de Carthage, dont la dernière trace remonte à l'an 1076. L'Église survit jusqu'à la prise de Tunis par Abd al-Mumin en 1159, qui oblige les chrétiens à choisir entre la conversion ou la mort.

À la fin du XIIième siècle, Abu Yusuf Yaqub al-Mansur affirme qu'il ne restait plus de chrétiens dans son empire, qui couvrait tout le Maghreb13. Les derniers Chrétiens d'Afrique du nord disparaissent avec l'apparition de la peste noire, entre 1347 et 1349, qui décime au moins un tiers de la population du Maghreb, à l'époque.

LA COLONISATION TURQUE OTTOMANE DE 1518 à 1830

Le cardinal Ximenès, primat d’Espagne, veut porter la Croisade au cœur des petits États barbaresques. Les Espagnols annexent plusieurs villes côtières : Mers el-Kébir en 1505, Oran en 1509 et Bougie (Béjaïa) en 15109.

L’aristocratie marchande arabe d’Alger décide, vers 1516, de faire appel aux frères Barberousse pour stopper cette expansion. Les frères prennent Alger en 1516, à la tête de 5 000 Kabyles, 1 500 Turcs, suivis de 800 arquebusiers, et d’une flotte de 16 galiotes

A partir de 1517, les corsaires ottomans conquièrent une partie de l’Algérie essentiellement la rgion d’Alger.

a. les frères Barberousse sont à l'origine de la Régence d’Alger gouvernée par des beylerbeys (1516-1587) sous l'autorité de la Sublime Porte ;

En 1518, Alger et sa région devient une province de l’empire ottoman.

Kheireddine Barberousse est proclamé « sultan d'Alger » entre la fin octobre et le début novembre 1519, une assemblée composée de notables algérois et d'oulémas charge une délégation de soumettre au sultan ottoman Sélim Ier une proposition de rattachement de l'Algérie à l'Empire ottoman

Kheireddine Barberousse est alors nommé beylerbey. Il  reste au pouvoir à Alger jusqu’en 1533 ; seuls quelques-uns de ses successeurs ont un règne conséquent : Hassan Agha (1534-1543), Hassan Pacha (1544-1551, 1557-1561 et 1562-1567), Salah Pacha (1552-1556).

En 1540, le Pape Paul III lance une croisade contre les Algériens. Charles Quint, le souverain le plus puissant d’Europe, roi d’Espagne et empereur d’Allemagne, est le seul à répondre. En 1541, il réunit une flotte de 65 vaisseaux de guerre, 451 navires et 23 000 combattants dont 2 000 cavaliers et vient faire le siège de la ville. Mais les Ottomans interviennent et défont Charles-Quint.

L’État de Tlemcen est annexé à la régence d’Alger (1550), le royaume de Fès est conquis et devient tributaire de la régence.

Mais cette régence d’Alger ne règne que sur une partie de l’Algérie. Notamment la région d’Oran lui échapper. En effet l’Espagne établit des présides ou « places de souveraineté » dans la Régence d’Alger, à Oran (1509 à 1708 puis 1732 à 1790), Alger (1510–29) et Bougie (1510–1554). En 1563, le Beylerbey d'Alger Hassan Pacha, lancera une offensive pour libérer Oran et Mers el-Kébir, avec ses troupes composées, de différentes tribus. Mais après plusieurs et vaines tentatives et d'affrontements militaires, il lèvera le siège.

b.la Régence est gouvernée par des pachas (1587-1659), désignés par le sultan de Constantinople

La fonction de pacha d’Alger est de durée limitée : en principe trois ans. Un rôle important est joué par les institutions locales : la milice (odjak), les armateurs corsaires (raïs de taifa, taifa) et les dignitaires et conseillers (diwan)

En 1601, les Deys sont élus pour contrecarrer le pouvoir des Pachas, à la suite de conflits internes. En 1603, les Arabes, les Berbères et les Kouloughlis se révoltent contre le pouvoir des Deys. Le complot fait plusieurs milliers de morts, mais le pouvoir reste le même.

c la Régence se dégage de l'autorité de l'Empire ottoman sous l'autorité des aghas (1659-1671) ;

Au cours du xviie siècle, Alger se dégage de l’autorité de la Sublime Porte. Des pouvoirs nouveaux émergent des conflits pachas-taïfa-odjaq : celui des aghas (1659-1671),

d. la Régence est gouvernée par des deys (1671-1830)

De 1671 à 1689, les deys sont choisis par la taïfa des raïs (armateurs) et de 1689 à 1830 par l’odjaq, la milice des janissaires. Sur les trente deys qui se succèdent de 1671 à 1818, quatorze sont imposés par l’émeute après l’assassinat de leur prédécesseur. En 1711, le dixième dey, Ali Chaouch, refuse d’accueillir l’envoyé de Constantinople et obtient du sultan l’autonomie.

En 1678, le gouverneur par intérim d'Oran est tué au cours d'un nouveau siège. En 1687, un autre gouverneur espagnol était tué dans les mêmes conditions. Bien que ces tentatives militaires aient échoué malgré ses fortifications, la ville est l'objet d'incessantes attaques jusqu'au pied même des remparts. En 1708, le Bey ottoman Mustapha Ben Youssef annexe la ville qui devient pratiquement déserte. La ville se repeuple rapidement de gens venus de toute la région d'Ouest. Le commerce se développe, avec l'installation des négociants juifs et français. Les Espagnols la récupèrent en 1732

Vers le début du XIXe siècle, la régence d’Alger subit plusieurs revers et signe alors des pactes et des traités de paix avec certains pays d’Europe et d’Amérique parmi ces traités: l’abolition de l’esclavage des chrétiens et leur remise en liberté.

La relation entre la régence d’Alger et la France se dégrade à la fin des années 1820, ce qui provoque l’expédition française à Alger en 1830. Les structures de la régence disparaissent à Alger, Médéa et Oran (l’émir Abd el-Kader ne gouverne pas et ne combat pas pour le compte de l’Empire ottoman) ; puis Constantine est occupée en 1837 et le Bey de Constantine, Ahmed Bey, finit par se rendre en 1848 sans s’être jamais allié à Abd el-Kader.

LA COLONISATION FRANCAISE DE 1830 A 1962

La colonisation française ne permet pas de rééquilibrer  l’influence des Berbères par rapport aux Arabes de plus en plus majoritaires même si les Français pratiquent la politique de division pour mieux régner.

LA COLONISATION ARABE DE 1962 A AUJOURDHUI

Si l’on se place du côté des populations d’origines de l’Algérie c’est-à-dire des Berbères  constitués en royaumes avant la colonisation romaine, celles-ci connaissent depuis 1962 un retour de la  colonisation par les Arabes devenus majoritaires qui sont des envahisseurs au même titre que l’étaient les Romains, les Espagnols, les Turcs et les Français.

 

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3 octobre 2021 7 03 /10 /octobre /2021 08:52

 

La France a été, à juste titre humiliée, comme alliée des Etats Unis et du Royaume Uni, par le fait de ne pas avoir été informée du projet d’accord AUKUS entre ces derniers et l’Australie alors qu’elle se considère comme une puissance indo-pacifique.

Mais espérons que les Etats Unis par la voie de leur secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Antony Blinken ne proposeront pas à la France, pour tenter de rattraper cette faute et permettre au président Macron de sauver la face, d’être associée d’une manière ou d’une autre à cet accord AUKUS essentiellement dirigé contre la Chine.

En effet la France n’aurait aucun intérêt à se laisser « embarquer » dans un futur conflit avec la Chine comme les Etats Unis tentent de le faire avec les membres de l’Union Européenne et de l’0TAN. Et ce d’autant moins que la France et ses autres membres de l’Union Européenne seraient parfaitement incapables de faire face  à  un conflit conventionnel de haute intensité sur le théâtre européen dans lequel ils pourraient l’être du fait de l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord qu’ils ont signé.

Si on peut s’étonner que le Royaume Uni ait été associé à un tel accord alors que ses possessions territoriales et ses moyens militaires sont encore plus limités que ceux de la France dans cette immense zone indo-pacifique, force est d’admettre  que les moyens militaires de la France sont ridicules et que les augmenter se ferait au détriment des forces armées à concentrer prioritairement sur l’Europe, la Méditerranée et l’Atlantique.

 

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29 septembre 2021 3 29 /09 /septembre /2021 08:41

 

En 843 au traité de Verdun, Lothaire, ainé des fils de l’empereur Louis le Pieux,  reçoit à l’issue de la guerre l’opposant à ses frères Charles le Chauve et Louis le Germanique, outre le titre d’empereur, la Francia media, vaste territoire allant de la mer du Nord à l’Italie séparé du royaume de Francia occidentalis attribué à Charles par l’Escaut, la Meuse, la Saône et le Rhin et du royaume de Francie Orientale attribué à Louis par le Rhin, l’Aar et les Alpes.  Avant de se retirer à l’abbaye de Prüm, l’empereur Lothaire Ier partage son royaume avec ses fils : l’ainé, Louis II reçoit le titre d’empereur et l’Italie, Lothaire II reçoit au nord un ensemble de territoire comprenant la Frise, les Pays Bas (correspondant à la Belgique et aux Pays Bas actuels), le futur comté puis duché de Bar, le duché de Lorraine stricto sensu et l’Alsace composant son royaume de Lotharingie. Enfin Charles reçoit entre les deux le Lyonnais et la Provence composant le Royaume de Bourgogne Cisjurane et Provence. A la mort sans héritier de Lothaire II en 869, les droits de son frère Louis II sont contestés par son oncle le roi de Francie occidentale Charles le Chauve qui vient à Metz se faire couronner empereur ce qui suscite l’intervention de l’autre oncle le roi de Francie orientale Louis le Germanique qui impose un nouveau partage par le traité de Meerssen de 870. Louis le Germanique s’attribue les pagi de Trêves, de la Nied, de la Sarre et la Blies avec Aix la Chapelle, Metz et la Frise tandis que Charles le Chauve s’attribue ceux de Toul, Verdun, Saint Mihiel, le Saintois et le Chaumontois. En 882, l’unité du Royaume des Francs est rétablie momentanément par l’empereur Charles III le Gros, troisième fils du roi Louis le Germanique. Mais dès 887 celui-ci est déposé par la diète de Tribur et remplacé par un bâtard de son frère Arnulf de Carinthie, fils bâtard de Carloman de Bavière qui récupère l’Alsace et la Lorraine qu’avait occupée Charles le Gros en 882 en violation du Traité de Meerssen. En 888, Arnulf de Carinthie est proclamé roi en Francie Orientale (Germanie), Lotharingie et Italie et devient empereur. En mai 895, Arnulf intronise son fils bâtard Zwentibold comme roi de Lotharingie. Les frontières de ce royaume coïncidaient sans doute en grande partie avec celles du royaume de Lothaire II. Les historiens ne sont pas d'accords sur le point de savoir dans quelle mesure le fils d'Arnulf demeurait subordonné à l'autorité impériale ; tout indique qu'il jouissait dans son gouvernement d'une large indépendance. L'expérience n’est d'ailleurs pas de longue durée. Zwentibold se heurte aux résistances des Grands nobles qui voyaient avec déplaisir un étranger restreindre leur indépendance. Il se brouille avec Régnier et l'oblige à s'expatrier en 898.

Zwentibold est tué le 13 ou le 30 août 900 au cours d'une bataille, au voisinage de la Meuse, contre les comtes Gérard Ier de Metz, Matfried Ier et Étienne de Pouilly, ses vassaux révoltés. Louis IV l’Enfant, fils légitime d’Arnulf de Carinthie qui lui succède comme roi de Francie Orientale et empereur est reconnu comme leur souverain par les seigneurs lorrains réunis à Thionville. En 959, Brunon, évêque de Cologne et duc de Lotharingie, frère du roi de Francie Orientale Othon Ier, scinde le duché de Lotharingie en deux parties: le duché de Basse-Lotharingie qui s'étend de la mer du Nord au Luxembourg, et le duché de Haute Lotharingie qui correspond à peu près au territoire de la future Lorraine, y compris le pays de Trêves. Les villes des Trois-Evêchés - Metz, Toul et Verdun - sont exclues du partage. Le Comté de Bar est constitué et il est donné au duc de Haute Lotharingie. Il fait partie en 962 de l’empire restauré par le roi de Francie Orientale Othon après disparition du dernier empereur carolingien en 928.

.Otto I / Othon Ier, duc de Saxe en 936, roi de Francie Orientale de 936 à 961, roi d’Italie en 951.

 

Maison d’Ardenne

.Friedrich (v.912-978), Herzog von Oberlothringen und Graf von Bar / Frédéric Ier ou Ferry duc de Haute-Lotharingie et comte de Bar de 959 à 978

Fils de Wigéric, comte de Bigdau, puis comte palatin de Lotharingie, et de Cunégonde et frère de l’évêque de Metz Adalbéron. Il épouse en 954, Béatrice, fille d’Hugues le Grand, duc de France et d’Hedwige de Saxe, fille de l’empereur Henri Ier avec laquelle il a 4 enfants :

-Henri mort entre 972 et 978.

-Adalbéron II (958-1005) évêque de Verdun et de Metz

-Ida mariée à Radbot d’Altenbourg qui construit le château de Habsbourg (Argovie en Suisse).

-Thierry 

.Otto I / Othon Ier dit le Grand restaure l’empire en 962 

.Otto II / Othon II est empereur à la mort de son père Othon Ier en 973 jusqu’à sa mort en 983

.Dietrich I (v, 965 -1027), Herzog von Oberlothringen und Graf von Bar / Thierry Ier, duc de Haute Lotharingie de 978 à 1027, comte de Bar de 978 à 1027                              Fils de Frédéric Ier.

Il fait construire une forteresse à Fains sur la frontière entre le royaume de Francie Occidentale et le royaume de Francie Orientale et échange des fiefs avec l’évêque de Toul constituant progressivement ce qui devient le comté de Bar.

.Otto III / Othon III, roi de Francie Orientale de 983 à 1002, roi d’Italie en 996, empereur de 996 à 1002

.Heinrich II / Henri II dit le Saint, roi de Francie Orientale de 1002 à 1024, roi d’Italie en 1004, empereur de 1002 à 1024

.Friedrich II (v.995-1026), Herzog von Oberlothringen und Graf von Bar / Frédéric II,  duc de Haute Lotharingie de 978 à 1026, comte de Bar de 1024 à 1026                            Fils de Thierry Ier ; marié vers 1012 à Mathilde, fille du duc de Souabe Hermann II ; associé à son père ; il meurt une année avant lui. Il a deux filles Sophie et Béatrix, mariée à Boniface, Marquis de Montferrat, mère de Mathilde, Comtesse de Toscane, « la grande comtesse Mathilde ».

.Konrad II / Conrad II dit le Salique, roi de Francie Orientale de 1024 à 1039, roi d’Italie en 1026, empereur de 1027 à 1039, roi de Bourgogne-Provence  de 1032 à 1039 

.Heinrich III / Henri III dit le Noir, roi de Germanie (Francie Orientale) de 1028 à 1056, roi de Bourgogne de 1039 à 1056, roi d’Italie en 1039, empereur de 1046 à 1056

 

.Friedrich III (vers 1020-1033), Graf von Bar et Herzog von Oberlothringen / Frédèric III, duc de Haute-Lotharingie et comte de Bar  de 1026 à 1033                                         Fils de Frédèric II.

.Sophia (v 1020-1095), Graferin von Bar  /  Sophie, comtesse de Bar de 1033 à 1095 et de Mousson épouse de Louis Ier, comte de Montbéliard, d’Altkirch et de Ferrette                           Sœur du précédent.

A la mort de son frère Frédéric II, sa tante Gisèle de Souabe, mariée à l'empereur Conrad II, la recueille ainsi que sa sœur Béatrice. Sophie hérite des comtés de Bar et de Mousson ; en 1033, elle hérite de la seigneurie de Saint Mihiel ; elle épouse en 1038 Louis de Montbéliard-Mousson, investi des comtés de Montbéliard, d’Altkirch et de Ferrette par l’empereur Henri III. En 1090, Sophie fait édifier un château fort à Saint Mihiel.

 

.Heinrich IV / Henri IV, roi de Germanie (Francie Orientale) de 1056 à 1099, roi de Bourgogne-Provence de 1056 à 1106, roi d'Italie de 1080 à 1106, empereur de 1084 à 1105 

 

Haus von Mömpelgard  / Maison de Montbéliard

.Dietrich I von Mömpelgard (vers 1045-1105), Graf von Bar  /  Thierry Ier de Montbéliard,  comte de Bar de 1095 à 1105, comte de Montbéliard sous le nom de Thierry II, d'Altkirch et de Ferrette (Thierry Ier) de 1073 à 1105, seigneur de Mousson (Thierry II) de 1093 à 1105, comte de Verdun de 1100 à 1105.                                            Fils de Sophie.

A la mort de son père, il revendique la succession du duché de Lorraine, que son père avait déjà revendiqué. Il est débouté par l'empereur Henri IV. En représailles, il ravage l'évêché de Metz, mais est vaincu par Adalbéron III, évêque de Metz, et le duc de Lorraine Thierry II. En 1100, l'évêque de Verdun lui donne le comté à titre viager, mais les rapports entre les pouvoirs temporel et spirituel sont mouvementés.

.Heinrich V  /  Henri V, roi de Germanie (Francie Orientale) de 1099  à 1125, roi d'Italie de 1098 à 1125, roi de Bourgogne-Provence de 1106 à 1125, empereur  de 1111 à 1125

.Lothar III  / Lothaire III de Supplinbourg, roi de Germanie (Francie Orientale) de 1125 à 1137, roi de Bourgogne-Provence de 1125 à 1137, empereur de 1133 à 1137         

.Rainald I der Einäugige (vers 1080-1149), Graf von Bar /    Renaut Ier dit le Borgne,  comte de Bar de 1105 à 1149 et seigneur de Mousson de 1105 à 1149, comte de Verdun de 1105 à 1134, comte de Briey et de Stenay de vers 1130 à 1149                                                  Fils de Thierry, comte de Montbéliard, d’Altkirch, de Ferrette et de Bar, et d’Ermentrude de Bourgogne.

À la mort de son père, Renaut obtient le comté de Bar et Mousson en partage. L’évêque de Verdun lui confie également la même année le comté de Verdun. Pendant la querelle des Investitures, il est partisan du pape et combat l’évêque de Verdun, partisan de l’empereur. En 1113, l’empereur Henri V intervient dans la lutte, prend d’assaut le château de Bar et fait prisonnier Renaud. Il n’est libéré qu’après avoir juré fidélité et prêté hommage. Il combat pour agrandir son domaine meusien en cherchant à récupérer l’héritage meusien de Godefroy le Bossu. Il obtient Stenay et Mouzay de l’évêque de Verdun en 1100, puis Briey vers 1130. 

En 1134, en abandonnant ses droits sur le comté de Verdun, il reçoit Clermont-en-Argonne. Godefroy de Bouillon avait cédé Bouillon à l’évêque de Liège en précisant que s’il revenait de Terre Sainte, il pourrait racheter la seigneurie, et autorisant cette faculté à ses héritiers. Renaud, se posant en héritier, réclame la ville et, devant le refus de l’évêque, la prend d’assaut en 1134.Trop souvent en conflit avec l’évêque, étant trop puissant pour être le vassal de ce dernier, il est plusieurs fois déposé du comté de Verdun et y renonce définitivement en 1134.

D’une première épouse inconnue, il a un fils né en 1113 et mort avant 1120. Il se remarie en 1120 avec Gisèle de Vaudémont, veuve de Renard III, comte de Toul, fille de Gérard Ier, comte de Vaudémont, et d’Hedwige de Dagsbourg, et a:

-Hugues (v.1120- 1141).

-Agnès, mariée vers 1140 à Albert Ier, comte de Chiny

-Clémence

-Renaud II (1115-1170), comte de Bar

-Thierry (- 1171), 54e évêque de Metz

-Mathilde, mariée à Conrad Ier, comte de Kybourg

-Stéphanie, dame de Commercy, mariée à Hugues III, sire de Broyes

.Rainald II (1125-1170), Graf von Bar /  Renaud II, comte de Bar de 1150 à 1170, comte de Mousson                                                                                                                              Fils du précédent ; il épouse en 1155 Agnès la fille du comte Thibaud II de Champagne ; or en 1160, il devient le beau-frère par alliance du roi de France Louis VII lorsque celui-ci épouse Alix, la sœur d’Agnès.

A partir de cette époque, alors que les ducs de Lorraine épousent des princesses de l’empire, les comtes de Bar épousent eux des princesses du royaume de France.

.Friedrich I  / Frédéric Ier de Hohenstaufen dit Barberousse (1122-1190), roi de Germanie (Francie Orientale) de 1155 à 1190, empereur de 1155 à 1190

.Heinrich I (vers 1158-1190), Graf von Bar  /  Henri Ier,  comte de Bar de 1170 à 1190, comte de Mousson                                                                                                                   Fils de Renaud II.

.Heinrich VI /  Henri VI de Hohenstaufen dit le Cruel (1165-1197), roi de Germanie (Francie Orientale) dès 1169 jusqu’à 1197, empereur de 1191 à 1198,

 

.Theobald I (1158-1214), Graf von Bar /  Thibaut Ier, comte de Bar de 1190 à 1214, comte de Luxembourg, comte de Vaudémont, comte de Mousson, seigneur de Marville                Frère d’Henri Ier ; marié en troisièmes noces en 1197 à Ermesinde Ire, comtesse de Luxembourg, fille d’Henri IV, comte de Luxembourg et de Namur.

En 1202, pour obtenir son soutien, le duc de Lorraine lui cède la suzeraineté sur le comté de Vaudémont. Il épouse la comtesse Ermesinde de Luxembourg, fille de Henri l’Aveugle, comte de Luxembourg.  En 1214, à sa mort, la comtesse Ermesinde hérite  de Marville.

.Philipp I  / Philippe Ier de Hohenstaufen (1177-1208), roi des Romains en 1198, roi de Germanie (Francie Orientale) de 1198 à 1208

En 1198, deux rois des Romains sont élus : Philippe Ier de Hohenstaufen et Othon de Brunswick. Les deux sont donc candidats pour la couronne impériale. Le pape prend le parti du welf Othon mais celui-ci ne sera couronné qu'après l'assassinat de Philippe Ier en 1208.

.Otto IV / Otton IV de Brunswick (1175-1176-1218), roi des Romains en 1198, empereur de 1209 à 1214

.Heinrich II (1190-1239), Graf von Bar /    Henri II, comte de Bar de 1214 à 1239, comte de Mousson                                                                                                                              Fils de Thibaud Ier.

Le comté de Bar, dans la première partie du XIIIème siècle est constitué de quatre baillages : les baillages de Bar le Duc, de Bassigny, de Clermond en Argonne à l'ouest de la Meuse et de Saint-Mihiel à l'est qui entourent l'évêché-comté de Verdun. Les villes principales sont Bar le Duc, Clermont en Argonne à l'ouest de la Meuse et de Longwy, Pont à Mousson et Stenay à l'est de la Meuse.

Le comté de Bar relevant du Saint Empire romain germanique, l'empereur est le suzerain du comte. Mais le comté de Bar se trouve, par sa frontière occidentale, limitrophe du comté de Champagne avec lequel il est souvent en lutte.

.Friedrich II  / Frédéric II de Hohenstaufen, roi de  Germanie (Francie Orientale) de 1212 à 1250,  empereur de 1220 à 1250

.Conrad IV roi de Germanie (Francie Orientale) de 1237 à 1254,

 

.Grand Interrègne de 1256 à 1273

.Guillaume Ier de Hollande, antiroi de Germanie (Francie Orientale)  de 1254 à 1256 (contre Frédéric II et Conrad IV)

.Richard Ier de Cornouailles, roi de Germanie (Francie Orientale) de 1257 à 1272

.Alphonse de Castille antiroi de Germanie (Francie Orientale) de 1257 à 1272 (contre Richard Ier)

 

.Rudolf I  / Rodolphe Ier de Habsbourg, roi de Germanie, roi des Romains (empereur) en 1273

.Theobald II (vers 1221-1291), Graf von Bar /  Thibaut II, comte de Bar de 1239 à 1291, comte de Mousson, coseigneur de Marville de 1270 à 1291,                                               Fils d'Henri II.

Par une charte d'affranchissement datée du 20 avril 1261, il crée la ville de Pont à Mousson qui relève du Saint-Empire romain germanique. À sa tête se trouvent un maître-échevin, sept jurés et dix-huit conseillers de justice. La cité comprend quatre paroisses : Sainte-Croix, Saint-Laurent et Saint-Jean sur la rive gauche, (diocèse de Toul) et Saint-Martin sur la rive droite (diocèse de Metz). Puis en 1270, il achète en indivision avec le comte Henri V de Luxembourg à Waleran III de Montjoie-Faulquemont, le petit-fils d’Ermesinde, la seigneurie de Marville. Pour contrer les empiétements du roi Philippe IV le Bel dans le Barrois, l’empereur Rodolphe de Habsbourg, élu en 1273, fait enquêter dans les Pays de la Meuse ; mais ses commissaires ont beau constater en 1288 que « li evesque de Verdun ont toujours repris toute leur temporalitei dou rot d’Allemengne ou de l’empereur », le grignotage français continue.

.Adolphe de Nassau, roi de Germanie de 1292 à 1298,  empereur de 1292 à 1298

.Heinrich III (1259-1302), Graf von Bar / Henri III, comte de Bar de 1291 à 1302, comte de Mousson                                                                                                                                 Fils de Thibaud II ; marié en 1293 à Aliénor d’Angleterre (1269-1297), fille d’Édouard Ier, roi d’Angleterre, et d’Aliénor de Castille.

Le voisinage du comté de Bar avec celui de Champagne devient redoutable pour lui, lorsque le comté de Champagne, par suite du mariage de Jeanne, héritière de ce fief, avec le roi Philippe IV le Bel, est réunie en 1284 au royaume de France. Dès lors, le comté de Bar ne cesse plus d’être l’objet des convoitises françaises, et c’est précisément Philippe le Bel qui fait sur lui le premier acte sérieux de mainmise.

Alors qu’Edouard Ier, roi d’Angleterre, est en guerre avec Philippe le Bel, Henri prend le parti de son beau-père, envahit la Champagne. Philippe le Bel envoie contre lui une armée et le fait prisonnier et le détient à Bruges. A la même époque, Albert de Habsbourg, duc d’Autriche, dispute la couronne impériale à Adolphe de Nassau, le tue dans une bataille et se fait élire empereur à sa place. Mais, comme la couronne lui est contestée, et qu’en particulier le pape ne veut pas le reconnaître, Albert de Habsbourg sollicite l’alliance de Philippe le Bel, avec lequel il a des entrevues, dont la plus connue est celle de Vaucouleurs. Par le traité de Bruges, à l'été 1299, Albert aurait abandonné, selon l’interprétation française toutes prétentions du Saint-Empire romain germanique sur la partie du Barrois que l’on appellera « mouvant » c'est-à-dire toujours théoriquement dans l’empire mais dans la mouvance du royaume de France située à l’ouest de la Meuse. Or Philippe le Bel s’exprime ainsi dans le traité de Bruges :

« ledit Comte nous a fait hommage lige, pour nous et pour notre hoir (héritier), roi de France, de Bar et de la Châtellenie de Bar et de toutes les choses qu’il tenait en franc-alleu par deçà la Meuse vers le royaume de France, si comme elles sont nommées, expressées, et devisées en ses lettres baillées à nous sur ce, et de tout ce entièrement qu’il tenait en franco-alleu, en quelque lieu que ce soit, et quelconque chose que ce soit, par deçà de la Meuse vers le royaume de France ».

Peu de temps après, en 1301, Philippe le Bel impose au comte Henri III, prisonnier à Bruges, comme condition de sa mise en liberté, la reconnaissance de la suzeraineté du roi de France pour cette même partie, qui devient à tout jamais ce qu’on appelle le Barrois mouvant, c’est-à-dire la partie du Barrois pour laquelle le comte de Bar, auparavant vassal de l’empereur, serait devenu celui du roi, tandis que l’autre partie du comté, celle qui était située sur la rive droite de la Meuse, restait sous la suzeraineté de l’Empire, et s’appelait le Barrois non-mouvant. Ce traité du Bruges et cette mouvance du Barrois qu’il entraîne, deviennent la cause d’interminables débats entre le Barrois et la France, les souverains de l’un et de l’autre s’efforçant d’en restreindre ou d’en étendre l’effet suivant leur intérêt propre. Comme en réalité, il ne stipule à la charge du souverain barrois que l’hommage-lige à l’égard du souverain français, on doit, pour bien l’entendre, déterminer en quoi consistait l’hommage-lige. L’hommage-lige, ou ligence, oblige le vassal envers le suzerain dont il est l’homme à trois services :

-d’abord, et principalement, le service militaire, de sa personne et de la force armée dont il disposait, quand il en était ;

-ensuite l’obligation d’assister le suzerain dans sa cour de justice et de prendre part au jugement des contestations portées devant lui; 

-enfin l’obligation de reconnaître la cour de justice du suzerain en cas de procès entre vassaux de la même mouvance. Mais elle ne transforme nullement l’homme-lige en sujet de sorte qu’en droit féodal, la mouvance ne consiste nullement en une annexion au royaume à telle enseigne que quarante-neuf ans après le traité de Bruges, le roi Jean le Bon, dans une ordonnance, qualifie le comté de Bar de « lieu voisin de son royaume», par conséquent de pays étranger. En 1301, le Barrois mouvant ne devient donc pas à proprement parler juridiquement une terre française. Néanmoins le tiers du duché de Bar environ, groupés essentiellement autour de Bar-le-Duc, constituent dès lors le Barrois mouvant (relevant du roi de France) divisé en deux bailliages : celui de Bar-le-Duc et celui de Bassigny : le bailliage de Bar-le-Duc subdivisé en deux prévôtés : celle de Bar et celle de Souilly et le bailliage de Bassigny.

.Albrecht I  / Albert Ier de Habsbourg, roi de Germanie de 1298 à 1308, empereur de 1298 à 1308 

.Eduard I  (v.1295-1336), Graf von Bar /   Édouard Ier,  comte de Bar de 1302 à 1336, comte de Mousson                                                                                                                   Fils d`Henri III; marié en 1310 à Marie de Bourgogne, fille de Robert II, duc de Bourgogne, et d’Agnès de France.

.Heinrich VII  / Henri VII de Luxembourg, roi de Germanie de 1308 à 1313,  empereur de 1311 à 1313

.Ludwig IV / Louis IV de Bavière, roi de Germanie de 1314 à 1347, roi des Romains en 1314, empereur de 1328 à 1347,

.Heinrich IV (v.1323-1344), Graf von Bar /  Henri IV, comte de Bar de 1336 à 1344, comte de Mousson                                                                                                                              Fils d'Henri III.

.Eduard II (1339-1352), Graf von Bar /  Édouard II,  comte de Bar de 1344 à 1352, comte de Mousson                                                                                                                              Fils du précédent.

.Karl IV  / Charles IV de Luxembourg, roi de Germanie de 1346 à 1378, empereur de 1355 à 1378

.Wenzel II  / Venceslas II, roi de Germanie de 1378 à 1400, empereur (Venceslas Ier) de 1378 à 1400

.Ruprecht I  / Robert Ier de Bavière, roi de Germanie de 1401 à 1410, empereur de 1401 à 1410

 

.Ruprecht I (1344-1411), Graf von Bar, Herzog von Bar /  Robert, comte de Bar de 1352 à 1354, marquis de Pont à Mousson de 1353 à 1411 puis duc de Bar de 1354 à 1411                 Frère d 'Edouard II.

En 1353, son oncle l’empereur Charles IV de Luxembourg érige la ville de Pont à Mousson en marquisat à son profit et le fait accéder ainsi au rang de prince d'Empire siégeant à la Diète. Puis l’année suivante en 1354, son oncle l’empereur érige le comté de Bar en duché. Le duché comprend outre le territoire du comté de Clermond en Argonne, les comtés de Briey et de Stenay, les seigneuries de Marville et Amancy, le comté de Longwy et le marquisat de Pont à Mousson.

Mais dès la fin de son règne, le lien de vassalité pour la partie du Barrois dit Mouvant permet à l’autorité française de s’immiscer dans les affaires de cette partie: des agents royaux s’arrogent le droit d’intervenir dans ce Barrois mouvant ; parallèlement ses habitants font de plus en plus appel devant les juridictions françaises dont les décisions leurs sont plus favorables que celles des officiers ducaux. Sous son règne une bande de terre sise au milieu de la partie dite du Barrois mouvant comprenant la seigneurie de Vaucouleurs est achetée en 1355 à Jean de Joinville par Philippe de Valois, seigneurie que par ordonnance de 1365, le roi Charles V rattache directement au comté de Champagne partie intégrante du Royaume.

.Eduard III (v.1377-1415), Herzog von Bar  /  Édouard III de Bar, marquis de Pont à Mousson, duc de Bar de 1411 à 1415                                                                                         Second fils du précédent.

Après la bataille d’Azincourt au cours de laquelle  Edouard III est tué, le duché est gouverné son frère par le cardinal Louis de Bar.

.Ludwig I (1370/1375-1430), Herzog von Bar   /  Louis Ier, cardinal en 1397, évêque administrateur de Verdun de 1419 à 1423 et de 1424 à 1430, duc de Bar de 1415 à 1430 Frère du précédent.

Il désigne pour lui succéder son petit-neveu René d’Anjou.

.Sigismund /  Sigismond de Luxembourg,  roi de Germanie de 1411 à 1437, empereur de 1433 à 1437

.Albrecht II  /  Albert II de Habsbourg, roi de Germanie de 1438 à 1439, roi des Romains (empereur) de 1438 à 1439 

 

Maison d’Anjou

.René Ier d’Anjou (1409-1480), duc de Bar de 1430 à 1480, duc de Lorraine de 1431 à 1453, duc d'Anjou (1434-1480), comte de Provence et de Forcalquier (1434-1480), roi de Naples (1435-1442)

Au décès du cardinal-duc, Louis de Bar le 23 juin 1430, c’est son fils adoptif  René Ier d’Anjou, époux d’Isabelle de Lorraine, qui devient duc de Bar ; sept mois plus tard, Isabelle succède elle-même comme duchesse de Lorraine à la mort de son père Charles II le 25 janvier 1431 ; la Lorraine et le Barrois ont désormais une histoire liée.

1. Comté de Bassigny jusqu’en 1190 puis seigneurie, baillage du comté de Bar, terre d’empire de 962 à 1659 

Lors du traité de Verdun, en 843, Lothaire Ier reçoit dans sa part, le Bolenois, le Bassigny et le Barrois de l’Aube. Suite à la création du duché de Bourgogne, après 880, avec à sa tête le duc Richard le Justicier, le comté y est annexé.

.Roger II de Laon (?- 942), comte de Laon de 926 à 931, comte de Douai de 931 à 941 puis comte de Bassigny-Bolenois de 941 à 942

.Hugues IV de Bassigny (?-961), comte de Bassigny-Bolenois de 942 à 961                             Fils du précédent.

.Richard (?-?), comte de Bassigny de 961 à ?                                                                       Probablement  frère de Lambert de Bassigny ou de Clermont, évêque de Langres.

.Roger (?-1005), comte de Bassigny de ? à 1005.

Au XIème siècle, le comté de Bassigny éclate, la plus grande part se met à relever du comté de Champagne à l'exception d'une partie du Bassigny barrois situé à l'est de la Meuse devenu bailliage de Bassigny partie du comté de Bar comprenant  six châtellenies ou prévôtés: Gondrecourt, La Mothe, Bourmont, La Marche, Conflans et Châtillon, qui, à partir de 1301, relève du Barrois dit mouvant.

2. Baillage de Bar le Duc, 

Au XIème siècle, Frédéric II, comte de Bar, n’a pour héritiers que deux filles: Sophie et Béatrix. Béatrix, mariée à Boniface, marquis de Montferrat, est la mère de Mathilde, comtesse de Toscane, «la grande comtesse Mathilde». Quant à Sophie, elle épouse Louis de Montbéliard, comte de Mousson. C'est à l'époque de Sophie (1033-1093) que Bar le Duc se développe; deux nouveaux quartiers sont mis en place lui permettant de devenir la capitale du comté de Bar. 

3. Baronnie, baillage de Saint Mihiel, terre d’empire de 962 à 1766

Saint-Mihiel tombe dans l’héritage de la comtesse Sophie de Bar en 1033. Celle-ci est mariée à Louis de Montbéliard, comte de Mousson. La Baronnie de Saint Mihiel est le siège du Barrois non mouvant pour lequel le roi de France ne réclame pas l’hommage du duc de Bar.

Après le traité de Nimègue de 1678, en période de paix, Louis XIV tente d'agrandir son royaume en profitant des dispositions peu précises des traités de Westphalie  de 1648 et du traité de Nimègue qui cèdent à la France des «territoires et leurs dépendances». Grâce à la création de Chambres de réunion à Metz, Besançon et Brisach, il pense pouvoir mettre la main «légalement» sur la  Franche-Comté, l’Alsace et une partie de la Lorraine. La chambre de Metz par arrêt du 2 juin 1683, les seigneuries, prévôtés et châtellenies de Pont-à-Mousson, Saint-Mihiel sont annexées au royaume de France. Devant ces coups de force, La Suède, les Provinces-Unies, vite rejointes par l'Empereur romain germanique et son cousin le roi d'Espagne, forment une alliance pour obliger Louis XIV à restituer ces «Réunions». Cela devient la Ligue d’Augsbourg du 18 juin 1682. La  guerre éclate en 1689. Au règlement de cette guerre par le traité de Ryswick en 1697, tous les territoires «réunis» font alors retour à leurs anciens possesseurs ou suzerains, sauf la Basse-Alsace et Sarrelouis fondée par Louis XIV (aujourd'hui en Sarre allemande). Saint Mihiel reste possession du duché de Bar et de Lorraine jusqu’en 1766.

4. Comté, baillage de Clermont en Argonne, terre d’empire de 962 à 1659

À la mort de son père en 1105, Renaud Ier devient comte de Bar et de Mousson en partage. L’évêque de Verdun lui confie également la même année le comté de Verdun dont dépend alors le baillage de Clermont en Argonne.

Pendant la Querelle des Investitures, il est partisan du pape et combat l’évêque de Verdun, partisan de l’empereur. En 1113, l’empereur Henri V intervient dans la lutte, prend d’assaut le château de Bar et fait prisonnier Renaud. Il n’est  libéré qu’après avoir juré fidélité et prêté hommage.

Il combat pour agrandir son domaine meusien en cherchant à récupérer l’héritage meusien de Godefroy le Bossu. Il obtient Stenay et Mouzay de l’évêque de Verdun en 1100, puis Briey vers 1130. En 1134, l’évêque de Verdun Adalbéron de Chiny lui retire le comté de Verdun mais en abandonnant ses droits sur le comté de Verdun, il reçoit Clermont-en-Argonnes. .

Un conflit survient en 1286 entre l’Abbé de Beaulieu en Argonne et Thiébaut II comte de Bar. L’Abbé fait appel au roi Philippe IV le Bel qui envoie des troupes alors que Thiébaut invoque l’incompétence royale, l’abbaye se trouvant en terres d’empire. Thiébaut assemble à Saint Mihiel le 19 février 1288 les principaux seigneurs et chevaliers du Barrois qui reconnaissent que Beaulieu en Argonne est du comte de Bar et du « royaume d’Allemaigne ». L’empereur Rodolphe Ier de Habsbourg envoie trois commissaires qui le confirment et dont le rapport est sanctionné par Rodolphe le 12 octobre 1289 à Strasbourg. Ses successeurs, les empereurs Adolphe de Nassau le 21 mars 1295 et Albert de Habsbourg le 6 décembre 1299 en font de même ainsi que pour Montfaucon en Argonne.

En 1419, a lieu la réunion des comtés de Bar et du duché de Lorraine qui fait passer le comté de Clermont sous la suzeraineté des comtes puis ducs de Bar et ducs de Lorraine. Mais les rois de France considèrent que le comté de Clermont en Argonne relevait non pas des évêques de Verdun mais du comté de Champagne lequel a été réuni au royaume de France de sorte que selon leurs juristes le comté de Clermont fait partie du Barrois dit mouvant pour lequel le roi de France revendiquent l’hommage ce que contestent les ducs de Bar et de Lorraine. Mais par le traité de Romilly de 1539, François Ier, tout en maintenant la position des rois de France, accepte de suspendre  l’exercice de son droit à l’hommage pour cette terre.

Le comté est occupé par la France en 1632. Par le traité de Saint Germain en Laye du 2 avril 1641, le duc de Lorraine et de Bar s’engage à soutenir partout et en tous temps les intérêts de la France et à renoncer à toute « intelligence » avec la maison de Habsbourg, à abandonner à la France le comté de Clermont en Argonne situé dans le Barrois non mouvant ainsi que les places fortes de Jametz, Stenay et Dun sur Meuse. La citadelle de Clermont en Argonne est assiégée en 1654 par l’armée de Louis XIV commandée par Clerville puis par Vauban. Le comté doit être cédé à Louis XIV par le duc de Bar et de Lorraine Charles IV au traité des Pyrénées de 1659.

5. Prévôtés-comtés de Briey et de Stenay (Briey, Stenay, Mouzay, Dun sur Meuse),  terre d’empire de 962 à 1659

Briey est un carrefour routier conduisant vers Metz, Jarny, Longwy et Longuyon, Verdun, Thionville, le Luxembourg et les Ardennes (Sedan, Charleville-Mézières.) Stenay est une petite ville située sur la Meuse frontière de la Francie Occidentale et de la Francie Médiane. Briey et Stenay sont des fiefs des évêques de Verdun.

.Mathilde de Toscane (vers 1046-1115), comtesse de Briey, marquise de Toscane

Fille de Boniface III, marquis de Toscane et de Béatrice de Bar, fille de Frédéric II, duc de Haute-Lotharingie et de Mathilde de Souabe, marquise de Toscane.

.Albert Ier de Briey (vers 1030-vers 1114), seigneur d’Apremont se voit confier l'avouerie du comté de Briey.

Richer, son frère voit son élection d'évêque de Verdun confirmé par l'empereur Henri IV en 1089.   

.Renaud Ier le Borgne (1080 -1149), comte de Stenay de 1100 à 1149, comte de Bar et seigneur de Mousson, comte de Verdun de 1105 à 1134, comte de Briey de vers 1130 à 1149, comte de Clermont en Argonne de 1134 à 1149

En 1100, l’évêque de Verdun Richer l’investit du comté de Stenay. Puis à la mort de son père Thierry de Montbéliard auquel l’évêque de Verdun Richer avait déjà donné le comté de Verdun, Renaud en hérite avec le comté de Montbéliard. Enfin vers 1130, il obtient encore le comté de Briey de l’évêque de Verdun Urcion. Mais devenu trop puissant, il est en conflit permanent avec l’évêque ; aussi l’évêque de Verdun Adalbéron de Chiny le contraint en 1134 à abandonner ses droits sur le comté de Verdun,  mais il reçoit Clermont-en-Argonne.

.Renaud II (vers 1122-1170), comte de Bar et seigneur de Mousson, comte de Stenay et Moussey, comte de Briey, comte de Clermont en Argonne de 1149 à 1170

Fils du précédent. Il épouse Agnès, fille du comte Thibaud II de Champagne  et devient en 1160 le beau-frère du roi de France Louis VII lorsque celui-ci épouse Alix la sœur d’Agnès.

.Theobald I (1158-1214) / Thiébault Ier, comte de Briey et de Stenay, comte de Bar de 1190 à 1214

Fils cadet du comte Renault II de Bar. Veuf en première noce de Lorette, fille de Gérard, comte de Loos, dont il a une fille, Agnès, qui devient l’épouse du duc de Lorraine, Ferry II en secondes noces d’Elisabeth de Bar sur Seine, dont il a un fils, qui devient le comte de Bar Henry II.

Au cours du XV   siècle, la prévôté de Briey, est confiée par les ducs de Lorraine à la Maison de Ficquelmont, l'une des principales familles de la vieille noblesse lorraine (Chevaux de Lorraine.) Les comtés de Briey et de Stenay vont connaitre avec le comté puis duché de Bar d’abord le sort que les rois de France réservent ensuite au duché de Lorraine.

En 1631, Louis XIII s’empare de Vic et Moyenvic en Lorraine. Le 6 janvier 1632, le duc de Lorraine Charles IV doit signer le traité de Vic par lequel il abandonne la place forte de Marsal à la France. La Lorraine est envahie par la France et Stenay fait l’objet d’une première occupation par les troupes françaises.  Le 26 juin  1632, Charles IV doit signer le traité de Liverdun par lequel il doit céder cette fois les places de Stenay, Dun sur Meuse, Jametz et Clermont en Argonne. Mais pendant la Fronde, Stenay devient la capitale des Frondeurs, ce qui aboutit au grand siège de 1654 par Louis XIV. La ville passe alors  définitivement dans le giron de la France.

Mazarin obtient lors de la négociation de la paix des Pyrénées la libération le 15 octobre 1659 du duc Charles IV de Lorraine; mais le traité des Pyrénées signé le 7 novembre 1659 n’est pas favorable à la Lorraine ; en effet la France conserve le duché de Bar, avec le comté de Clermont en Argonne, les places de Dun sur Meuse, Stenay, Jametz, Moyenvic et Marsal ainsi que tous les villages situés le long d’une route stratégique reliant Verdun à l’Alsace.  Après le traité de Nimègue de 1678, en période de paix, Louis XIV tente d'agrandir son royaume en profitant des dispositions peu précises des traités de Westphalie de 1648 et du traité de Nimègue qui cèdent à la France des «territoires et leurs dépendances». Grâce à la création de Chambres de réunion à Metz, Besançon et Brisach, il pense pouvoir mettre la main «légalement» sur la Franche-Comté, l’Alsace et une partie de la Lorraine. La chambre de Metz par un arrêt du 27 juin 1680, annexe la seigneurie de Briey au Royaume de France. La guerre dite de la Ligue d’Augsbourg éclate en 1689. Au règlement de cette guerre par le traité de Ryswick en 1697, tous les territoires «réunis» font alors retour à leurs anciens possesseurs ou suzerains, sauf la Basse-Alsace et Sarrelouis fondée par Louis XIV (aujourd'hui en Sarre allemande).

6. Seigneurie de Marville et Arrancy,  terre d’empire de 962 à 1659

En 1039, Marville était un comté. Thiébaut 1er de Bar (1160/1214) est aussi seigneur de Marville qui fait alors partie du comté de Chiny. En 1214, à sa mort, son épouse la comtesse Ermesinde hérite du château et du territoire de Marville qui appartient alors au comté de Longwy. Elle se remarie avec Waleran 1er de Limbourg, marquis d’Arlon. Après sa mort en 1247, les héritiers d’Ermesinde se partagent successivement les biens des comtes de Luxembourg et de Bar. En 1270, Waleran III de Montjoie-Faulquemont, le petit-fils d’Ermesinde, endetté, est obligé de vendre Marville au comte Thiébaut II de Bar et au comte Henry V de Luxembourg, ce qui provoque une indivision pour quatre siècles Ainsi, Marville est administrée conjointement entre le duc de Bar et le duc de Luxembourg jusqu’en 1659. Le Traité des Pyrénées rattache Marville au royaume de France ainsi que les autres territoires du comté de Chiny.

7. Grafschaft Langich / Comté de Longwy, terre d’empire de 962 à 1678

Avec la division de la Lotharingie en 953, le baillage de Longwy  fait partie du comté de Bar qui relève du duché de Haute-Lotharingie. Puis Longwy est  le siège d’un comté indépendant, que la comtesse Mathilde porte dans la maison de Luxembourg vers 1060 et qu’un autre mariage fait entrer dans la maison de Lorraine sous Ferry. En 1174, le comté de Longwy comporte les prévôtés de Marville et d’Arrancy. Ferry III le revend en 1296 au comte de Bar et fait alors partie du Barrois mouvant jusqu’en 1368 où il est cédé en paiement d’une dette au duc de Luxembourg avant d’être restitué au duc de Bar en 1378.

En 1480, à la mort de René Ier d'Anjou duc de Bar et veuf d’Isabelle de Lorraine, Longwy comme l’ensemble du duché de Bar partage son souverain avec le duché de Lorraine sous le sceptre du petit-fils du défunt, René II de Lorraine.

Attaquée en 1648 par les Français, Longwy est occupée jusqu’en 1660 avant d’être rendue au duc de Lorraine Charles IV.  Attaquée une nouvelle fois en 1670, la ville de Longwy est occupée par la France. Par le traité de Nimègue conclu le 19 aout 1678, elle est placée sous prévôté française. Elle devient définitivement française en 1718, en même temps que les autres places fortes: Sarrelouis, Sarrebourg et Phalsbourg.

8. Herrschaft-Margrafschaft von Pont à Mousson / Seigneurie-Marquisat de Pont à Mousson, terre d’empire de 962 à 1766

Au XIIème, les comtes de Bar, qui ne possèdent que peu de territoires autour de Mousson, se mettent rapidement, au cours du XIIIème siècle, en possession du pont sur la Moselle, rare point de passage  entre l’évêché de Toul, Nancy (capitale des ducs de Lorraine) et l’évêché de Metz.

Un début d'agglomération relativement modeste  se développe sur la rive droite. Le comte Thiébaut II de Bar fonde le 20 avril 1261, la ville neuve de Pont-à-Mousson. Pont-à-Mousson prend alors une place majeure dans les possessions des comtes, puis ducs de Bar. Effectivement, la ville, qui s'entoure de remparts, devient l'une des principales places commerciales du Barrois. En mars 1354, l’empereur Charles IV érige la seigneurie de Pont-à-Mousson en marquisat au profit de Robert Ier de Bar puis en 1372, la ville au rang de cité.

Après le traité de Nimègue de 1678, en période de paix, Louis XIV tente d'agrandir son royaume en profitant des dispositions peu précises des traités de Westphalie de 1648 et du traité de Nimègue qui cèdent à la France des «territoires et leurs dépendances». Grâce à la création de Chambres de réunion à Metz, Besançon et Breisach. La chambre de Metz par arrêt du 2 juin 1683 annexe la seigneurie de Pont-à-Mousson au royaume de France. Devant ces coups de force, la Suède, les Provinces-Unies, vite rejointes par l'empereur romain germanique et son cousin le roi d'Espagne, forment une alliance pour obliger Louis XIV à restituer ces «Réunions». Cela devient la Ligue d’Augsbourg du 18 juin 1682. La guerre éclate en 1689. Au règlement de cette guerre par le traité de Ryswick en 1697, tous les territoires «réunis» font alors retour à leurs anciens possesseurs ou suzerains, sauf la Basse-Alsace et Sarrelouis fondée par Louis XIV (aujourd'hui en Sarre allemande).

9. Seigneurie-Comté de Ligny en Barrois, terre d'empire de 962 à 1301

Au début du XIIe siècle, la seigneurie de Ligny est dans la mouvance des comtes de Champagne mais en 1155, par le mariage de Renaud II, comte de Bar avec Agnès de Champagne, elle passe au comté de Bar. En 1240, la seigneurie de Ligny est donnée en dot par Henri II, comte de Bar à sa fille Marguerite, mariée à Henri V le Blond, comte de Luxembourg.

 

 

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23 septembre 2021 4 23 /09 /septembre /2021 11:07

 

Il n’est pas inutile de rappeler que la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne n’est pas la Convention Européenne de sauvegarde des droits de l’homme  et des libertés européennes de 1950 même si elle s’en inspire largement. Mais le traité sur l'Union européenne dans sa version consolidée après le traité de Lisbonne, dispose à son article 6 que :

« L'Union adhère à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. […] Les droits fondamentaux, tels qu'ils sont garantis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales et tels qu'ils résultent des traditions constitutionnelles communes aux États membres, font partie du droit de l'Union en tant que principes généraux. ».

Par ailleurs, la Cour européenne des droits de l'homme s'est déclarée en 2005 compétente pour vérifier la conformité d'actes d'application de normes issues du droit de l'Union européenne lorsqu'une marge nationale d'appréciation était laissée à la discrétion de l'État membre de l'Union (arrêt Bosphorus).

Ceci étant, il est important de souligner que les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme ne permettent ni d’annuler ni de modifier automatiquement les décisions prises par les juridictions nationales. Mais il s’avère que les décisions de la Cour influencent cependant de manière considérable la jurisprudence ainsi que les évolutions de la justice de certains des Etats membres. A un époque où il est probable qu’on débaptisera bientôt la  CEDH, Cour Européenne des Droits de l’Homme en Cour Européenne des Droits du Genre Humain, il n’est pas inintéressant de s’interroger sur les dérives jurisprudentielles de cette Cour depuis un quart de siècle qui l’amène de plus en plus sous couvert d’interprétation de la Convention Européenne des Droits de l’Homme  à créer un droit propre en dehors du pouvoir législatif  national qui  tend à s’imposer aux juridictions nationales sans aucun contrôle démocratique.

En effet la jurisprudence de la Cour  est influencée par une multitudes de « lobbies » et  par le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, dans le cadre de ses missions de suivi de la démocratie locale, lequel a vocation à sensibiliser les élus aux droits de l'homme et à leur application au niveau local et régional en Europe. Par exemple ce Congrès, convaincu que l’application des droits de l’homme dans les politiques territoriales contribuera à l’objectif de renforcer la démocratie locale et régionale partout en Europe, a publié en novembre 2018 un Manuel des droits de l'homme en anglais intitulé "Handbook on Human Rights at local and regional levels - vol.1 consacré au droit à la non-discrimination à l’égard de trois groupes : réfugiés, demandeurs d'asile et migrants ; Roms et Gens du voyage ; et personnes LGBTI.

Or les Etats membres d’Europe orientale qualifiés d’ illibéraux par ceux d’Europe Occidentale considèrent, et c’est leur droit, que ce sont les pays fondateurs de l’Union Européenne qui se sont écartés des valeurs chrétiennes qui avaient inspiré les rédacteurs de la Convention de 1950 et que les Etats membres d’Europe Occidentale sont dominés par une minorité agissante de marxistes soixante-huitards ou d’adeptes du « wokisme »  tandis que les majorités de leurs concitoyens n’acceptent pas de rester silencieuses et entendent, au nom de leur souveraineté, défendre les valeurs morales constitutives de leur identité nationale.

Il est dès lors parfaitement scandaleux que le Premier Ministre néerlandais Rutte ait pu déclarer, au motif que la Hongrie voulait appliquer une loi interdisant la promotion de l’homosexualité chez les mineurs, que la Hongrie n’avait pas sa place dans l’Union Européenne.

De même, alors que dans bon nombre d’Etats Membres, comme la CEDH, les Juges s’arrogent de plus en plus le droit de dire la loi  et se veulent totalement irresponsables vis-à-vis du peuple souverain, il ne parait pas incongru qu’un Etat membre comme la Pologne veuille instaurer une instance de jugement des juges.

Rappelons que les instances de l’Union Européenne ne sont  nullement démocratiques et largement influencées par une multitude de « lobbies »  hostiles à la pratique de la démocratie directe telle qu’elle existe en Suisse car de plus en plus conscients que la majorité silencieuse -qui risquerait de voter lors de référendum sur des sujets sociétaux- remettraient en cause  bon nombre de décisions prises au nom du respect des droits de l’homme.

Si une position comme celle du premier ministre néerlandais- qui méprise totalement  la souveraineté nationale des Etats concernés- devait être conservée non seulement par les Instances de l’Union Européenne mais par certains Etats membres d’Europe occidentale, on ne peut exclure que comme le Royaume Uni, la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie, la Croatie … finissent par demander à quitter l’Union ce qui constituerait le commencement de la fin et procurerait beaucoup de satisfaction aux Etats Unis d’Amérique et plus particulièrement à la Russie qui se veut à la pointe de la défense des valeurs chrétiennes en Europe.

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