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28 avril 2021 3 28 /04 /avril /2021 08:40

 

Alors qu’inexorablement la France est entrainée vers la guerre civile faute par les politiques d’avoir fait preuve de réalisme depuis 40 ans, se pose la question du rétablissement de l’Ordre public.

Or il est évident depuis de nombreuses années que les effectifs totaux de policiers, de gendarmes mobiles, de CRS, et de militaires seraient parfaitement insuffisants pour assumer une telle mission.

En effet en cas d’insurrections simultanées dans la plupart des banlieues dont l’Etat a perdu le contrôle depuis des années et de manifestations violentes engagées par les mouvements d’extrêmes gauches dans les principales villes de France, police,  gendarmerie, crs,  seront totalement débordés et l’armée aux effectifs réduits engagés dans une multitude de missions qui dépassent déjà ses capacités, serait incapable de constituer un ultime recours même en cas de proclamation l’Etat d’urgence voire l’Etat de siège (article 36 de la Constitution).

Membre permanent du Conseil de Sécurité, alors que la France peine déjà à assurer sa sécurité extérieure, elle risque de s’avérer incapable d’assurer la sécurité intérieure de ses citoyens et dans ces conditions,  lamentablement, seuls les 1 million de chasseurs seraient en mesure d’assurer la défense de leur famille et de leurs biens  en raison de l’insuffisance d’un dispositif de rétablissement de l’ordre républicain.

Mais ce jour-là, les Robespierre aux petits pieds et tous les rêveurs du Grand Soir  qui les admirent n’auront plus personne pour assurer la leur.

 

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22 avril 2021 4 22 /04 /avril /2021 09:58

 

La moitié sud de la Crimée reste longtemps gréco-romaine. Le reste de la péninsule est occupé par les Goths et les Alains (250 apr. J.-C.). Theodoros, ancienne forteresse située au sud-ouest de la Crimée (à 21 km à l'est de Sébastopol), fut peut-être fondée par ces Goths et Alains. La population des Goths de Crimée subsiste plusieurs siècles, avec sa propre langue, le gotique de Crimée, mais Goths et Alains (ici dénommés Iasses, et proches des actuels Ossètes) sont progressivement hellénisés, adoptant la langue grecque et la religion chrétienne orthodoxe. Au début du IXe siècle, l'Empire byzantin organise le Sud de la Crimée en un « thème » (province civile et militaire) : le thème de Cherson. En 1204, lorsque Constantinople, tombe entre les mains des croisés occidentaux, les Vénitiens s'emparent des ports de Cembalo, Caulita, Lousta, Soldaïa et Caffa (Théodosie) tandis que le thème lui-même échoit à l'empire grec de Trébizonde. Dans la moitié nord de la péninsule, divers autres peuples se succèdent : les Huns (376), les Bulgares (Ve siècle), les Khazars (VIIIe siècle), les Russes kiéviens (Xe – XIe siècles), les Pétchénègues (1016), les Kiptchaks (1050), les Coumans ou Polovtses (1171), les Tatars et aussi les Mongols (1237). En 1235, l'empire grec de Trébizonde reprend les ports criméens aux Vénitiens, pour les concéder au XXIIIe siècle aux Génois. En 1362, l'Empire byzantin récupère le thème de Théodoros avec Doros pour capitale. Le basileus Jean V Paléologue le confie à l'un de ses parents, le thémarque Demetrios Paleologue Gavras. Les descendants de celui-ci en feront un État grec orthodoxe quasi indépendant. Cet État byzantin, appelé principauté de Théodoros, disparaîtra vingt-deux ans après la chute de Constantinople (1453)

La république turque est fondée en 1923 par Mustafa Kemal Atatürk. Il abolit le califat et sous son impulsion, la Turquie quitte la conférence de La Mecque en 1926, estimant que sa participation à une conférence islamique. La. République devient effectivement laïque à partir de 1937, plaçant le pays dans une forte proximité avec  l’Occident.

Mais cette  révolution  turque ne fut jamais initiée par le peuple mais  par les élites sociales, politiques et militaires. Le peuple, en particulier celui des campagnes, largement analphabète et très attaché à la religion, est tenu à l’écart  car considéré comme trop fruste pour y participer et même comme un danger pour la modernité du nouveau régime. L’État-nation turc fondé sur un modèle centralisateur à la française ne sait pas en retour traiter la diversité de ses populations, sociale (villes riches, campagnes pauvres), ethnique (Turcs, Arméniens, Kurdes, Grecs, etc.) et religieuse (sunnites, alévis chiites, orthodoxes grecs, etc.), autrement qu’en l’ignorant et en s’imposant sur tout par la force. Une solide administration et une armée puissante sont les deux instruments de l’autoritarisme turc républicain.

A la différence de la guerre 14-18 pendant laquelle l’empire Ottoman était l’allié des empires de Prusse et d’Autriche-Hongrie, la république d’Atatürk  n’a pas participé à la Deuxième Guerre mondiale dans laquelle elle n’entre qu’en 1945. Ennemie héréditaire de la Russie et idéologiquement hostile à l’Union Soviétique, elle adhère à l’0tan dès le 22 octobre 1951.

Son  histoire singulière  a donc conduit à cette originalité que la laïcité est défendue en Turquie par l’armée, celle-ci se considérant comme la garante des principes de la république fondée par Atatürk, là où les pouvoirs militaires soutiennent et sont en général soutenus partout dans le monde par les autorités religieuses traditionnelles. L’autoritarisme politique servi de l’armée s’est par ailleurs traduit en Turquie par une forme de tradition du coup d’État militaire. Mais là encore, originalité de la Turquie, les militaires interviennent pour « sauver » le pays, le sortir de ses impasses politiques et en général économiques, et restaurer la république.

Les coups d’État perpétrés par l’armée sont le plus souvent soutenus par le peuple comme par la bourgeoisie, le but n’étant jamais pour les militaires de conserver le pouvoir – ils le rendent lorsque la démocratie fonctionne à nouveau et que la sécurité règne. Néanmoins, malheureusement,  bien qu’alliés dans l’Otan, les militaires turcs n’apparaissent pas aux yeux voilés des Occidentaux comme des défenseurs de la Démocratie et font l’objet d’une certaine hostilité de la part des Européens qui rêvent d’une évolution de la République turque vers les standards de l’Europe occidentale.

En 1961, un premier coup d’État  est soutenu par la presse, les intellectuels et les universités.

En 1969, la Turquie adhère à l'Organisation de la coopération islamique. En 1970, une crise économique a lieu avec un climat de violence et des attentats d’extrême gauche. .

Le 12 mars 1971, Süleyman Demirel démissionne à la suite d'une déclaration musclée de l'État-major. Les mouvements de gauche connaissent une répression violente. La liberté de la presse et des droits syndicaux sont limitées. Le Parlement reste en fonction et des gouvernements technocrates sont formés par des hommes politiques « indépendants », proches de l'État-major.

En 1973, Fahri Korutürk est élu le sixième président de la République. Les élections législatives sont remportées par le Cumhuriyet Halk Partisi de Bülent Ecevit qui devient Premier ministre. L’armée regagne ses casernes, réalisant qu’elle avait finalement négligé les revendications populaires et apporté son soutien à la bourgeoisie dans la conduite de la répression

Le 20 juillet 1974, l'opération Attila débute. À la suite d'un coup d'État des nationalistes grecs contre le gouvernement chypriote en place visant à rattacher l'île à la Grèce, et en s'appuyant sur le traité de garantie de la Constitution de 1960, la Turquie intervient militairement à Chypre, et occupe le Nord de l'île en deux jours. Cette rapide victoire de l'armée turque aboutit à la division de l'île et à la chute de la dictature des colonels en Grèce. Un embargo militaire américain est mis en place.

Le 14 avril 1987, Turgut Özal  adresse la candidature de la Turquie à l'Union européenne à Leo Tindemans, alors ministre belge des Affaires étrangères et président en exercice du Conseil des Communautés européennes.

Le 24 mars 1994, les élections municipales sont massivement remportées par les islamistes du Parti de la Prospérité (Refah Partisi, créé en 1983). Recep Tayyip Erdoğan devient le premier maire islamiste d'Istanbul.  En 2002, l'AKP domine largement le Parlement. En près de 20 ans, comme sympathisant des Frères Musulmans, il va procéder à une réislamisation à marche forcée de la Turquie. Son parti islamo-conservateur va vouloir discréditer ses adversaires.

A partir de 2007, un gigantesque procès dit Ergenekon du nom d'un présumé réseau criminel turc va être engagé  pour poursuivre  des militants de l'extrême droite ainsi que de la gauche républicaine, d'officiers de l'armée et de la gendarmerie, de magistrats, d'universitaires et de journalistes. L'affaire, extrêmement complexe et controversée, va voir une partie des politiques turcs, en particulier du Parti républicain du peuple (CHP), accuser l'AKP, En tout, 300 personnes sont arrêtées de juin 2007 à novembre 2009, et 194 inculpées dans le procès Ergenekon, à des titres divers. À partir de 2012, une fois l'élite militaire en prison lors du procès Ergenekon, Erdoğan fait davantage référence à l'Islam, rappelant ses discours télévisés des années 1990. En 2014, Erdogan devient le premier président de la République élu au suffrage universel direct.

Le 15 juillet 2016, une tentative de coup d'État militaire, finalement repoussée, menace le pouvoir d'Erdoğan.  22.000 militaires sont renvoyés sur un effectif de 450.000 hommes.. Les purges affectent également affecté les relations de la Turquie avec l'Otan, dont elle est la deuxième force en termes d'effectifs (derrière les Etats-Unis). Le pouvoir turc, prompt à voir la main de l'Occident derrière chacun des troubles qui agitent le pays, a rapidement rappelé une grande partie de ses militaires détachés auprès de l'institution.  40 attachés militaires et 300 officiers sont ainsi sommés de revenir en Turquie pour se soumettre à une enquête. Certains d'entre eux ont choisi de ne pas s'exécuter. En Allemagne, 40 militaires turcs détachés auprès de l'Otan ont ainsi déposé une demande d'asile politique.

Les purges ont permis d'éliminer les partisans de Gülen au sein de l'armée, qui représentaient un obstacle à une intervention turque en Syrie.

 

Alors qu’en Syrie, les opérations de l’Armée turque n’ont pas été  dirigées contre l’Etat islamique mais contre les Kurdes pourtant alliés des Occidentaux,

Alors que la Turquie s’est montrée très agressive avec l’Union Européenne dont la majeure partie des membres sont ses alliés dans l’Otan,

Alors que depuis son invasion d’une partie de Chypre en 1974, elle n’a manifesté  aucune volonté de règlement de ce conflit,

Alors que récemment encore elle a fait preuve d’agression à l’égard de la Grèce, alors qu’en infraction avec les résolutions de l’ONU, elle a envoyé des troupes et du matériel militaire en Lybie en se plaignant des contrôles effectuées par les marines de l’Union Européenne, alors qu’elle a acheté malgré l’opposition des USA des missiles S 400 russes,

Alors et surtout qu’avec la disparition de l’Union soviétique l’importance stratégique de son armée pour l’Otan  a considérablement diminué,  cette dernière  et l’Union Européenne se félicitent d’une apparente volonté de la Turquie d’améliorer ses relations  avec elles.

Et ce à l’occasion de la crise Ukrainienne et des velléités de l’Ukraine de récupérer la Crimée tout en espérant pour ce faire intégrer l’Otan avec l’appui de la Turquie et obtenir son soutien.

 

Mais les dirigeants de l’Otan et de l’Union mais également ceux de l’Ukraine  devraient se souvenir que

le khanat de Crimée a été attaqué par l'Empire russe dès le  XVIIe siècle et  qu’à  l'issue de la guerre russo-turque de 1768-1774 les Tatars de Crimée, jusque-là vassaux de l'Empire ottoman, étaient devenus  théoriquement indépendants par le traité de Küçük Kaynarca mais en pratique le khan était passé sous protectorat russe  et qu’après plusieurs années de désordres et un nouveau conflit entre la Russie et l'Empire ottoman, l'impératrice Catherine II procéda à l'annexion du Khanat en 1783, entérinée par le traité de Jassy.  La même année, elle fonda le port de Sébastopol et inaugura une politique de peuplement par des chrétiens (grands-russiens et petits-russiens — c'est-à-dire des Russes et des Ukrainiens —, mais aussi Allemands, Moldaves, Arméniens et Grecs nord-pontiques rappelés sur leurs terres d'origine), au sein d'une nouvelle entité territoriale qui vit aussi s'élever des villes à l'architecture et aux noms grecs antiques (Odessa, Tyraspol, Ovidiopol, Chersonèse, Simféropol, Sébastopol, Théodosie, Mélitopol…). Cette entité fut d'abord nommée gouvernement territorial de Crimée, puis intégrée à un nouveau gouvernement de Tauride. Le pays, jusque-là consacré à l'élevage extensif des Tatars, devint terre de cultures. Et dès lors, les Tatars de Crimée, bientôt minoritaires, furent persécutés, chassés vers l'Empire ottoman, déportés vers la Russie centrale ou la Sibérie, voire massacrés lors des révoltes. Leurs vassaux roms qui élevaient leurs chevaux, fabriquaient leurs tentes, selles et chaudrons, construisaient leurs chars, portaient leurs bagages et reconnaissaient le terrain lors des raids, devinrent alors par tribus entières la propriété des Tzars, boyards et monastères chrétiens. La Russie impériale chargea les Cosaques de « pacifier » et d'assimiler définitivement Tatars et Roms, dont beaucoup furent sédentarisés de force. En 1853, l'Empire ottoman en plein déclin décida, avec le soutien de la Grande-Bretagne et de la France, de mettre un coup d'arrêt à l'expansion économique et territoriale russe. Les alliés de circonstances attaquèrent la péninsule.  Le conflit de 1854-1856 fut extrêmement meurtrier, 750 000 hommes périrent en trois ans. La Crimée resta sous le contrôle de la Russie, malgré le siège de Sébastopol qui se solda par une défaite russe. Le traité de Paris entré en vigueur le 16 avril 1856,  déclare la neutralité de la mer Noire et interdit la navigation aux navires de guerre et la construction de fortifications Si le traité de Paris entraîne peu de changements territoriaux, il marque la fin du Concert européen créé par le congrès de Vienne en 1815.

Le 19 février 1954, Nikita Khrouchtchev, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique et dont l'Ukraine était la patrie d'adoption, rattache l'oblast de Crimée à la République socialiste soviétique d'Ukraine (RSSU) à l'occasion du 300e anniversaire de la réunification de la Russie et de l'Ukraine. Treize années plus tard (en 1967), les Tatars de Crimée furent réhabilités, mais sans pour autant être autorisés à revenir dans la péninsule. Ils n’accédèrent à ce droit qu'après la fin de l'URSS et son remplacement par la CEI. À la suite de la dislocation de l'URSS de 1989, la Crimée, après référendum, se déclare le 20 janvier 1991 « République autonome » (dans l'intention affichée de devenir une « République unionale » (RSS) à part entière), mais sept mois plus tard, le 24 août 1991, l'Ukraine proclame son indépendance (confirmée par référendum du 1er décembre 1991). Une semaine plus tard à Minsk, l’URSS cesse d’exister, à la suite de sa dissolution décidée par les dirigeants russe, ukrainien et biélorusse. La Crimée est à ce moment une République autonome de l'Ukraine.

Le 21 décembre 1991, à Alma-Ata, est fondée la Communauté des États indépendants (CEI) qui regroupe onze des quinze anciennes « Républiques unionales » soviétiques : l'Azerbaïdjan, de l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Moldavie, la Russie, le Tadjikistan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan et l'Ukraine ( puis la Géorgie, le 3 décembre 1993).

Au début de 1992, l'Ukraine réaffirme sa pleine souveraineté sur la Crimée. Le 5 mai 1992, la Crimée proclame sa première Constitution. Les tensions étant momentanément apaisées sur l'ensemble de l'Ukraine, la Crimée reste au sein de ce pays en tant que région autonome pourvue de sa propre constitution. La ville de Sébastopol accède à un statut spécial en Ukraine. Son arsenal portuaire de Sébastopol reste à la Russie, qui continuera à y entretenir sa flotte militaire stratégique du Sud. Le 19 juillet 1994, Leonid Koutchma est élu 1er président d'Ukraine, pour cinq ans. Il reste en place pendant deux mandats. Le 17 mars 1995, le Parlement ukrainien abolit la constitution criméenne de 1992. De juin à septembre 1995, c'est le président Koutchma qui gouverne directement la Crimée par décrets. Il en résulte un nouveau bras de fer entre pro-russes et pro-ukrainiens, en Crimée mais aussi dans le reste de l'Ukraine. L'enjeu est en fait le statut de la ville de Sébastopol et l'éventuel retrait de la flotte russe de la mer Noire. Comme chaque fois que des tensions apparaissent entre un pays ex-soviétique et la Russie, de nombreuses inquiétudes apparaissent au niveau international quant à la stabilité du « glacis russe . Le Parlement de Crimée vote alors une nouvelle série de lois constitutionnelles (octobre 1995), qui seront longtemps contestées par les autorités ukrainiennes, car réaffirmant et précisant l'autonomie de la Crimée. La situation restera tendue, mais sans incidents, pendant plusieurs années, jusqu'aux défaites électorales des partis ukrainiens pro-européens nés à l'issue de la chute du bloc soviétique. La Russie retrouve alors son niveau d'influence antérieur dans les affaires intérieures de l'Ukraine, et surtout de la Crimée. La Russie facilite la distribution de passeports russes à la population russophone de Crimée.

En 1997, le rattachement de la Crimée à l'Ukraine (comme République autonome) est officiellement reconnu par la Russie. La nouvelle Constitution criméenne est officiellement ratifiée par les deux parlements, russe et ukrainien, les 21 octobre et 23 décembre 1998. La Crimée devient une entité administrativement et territorialement autonome au sein de l’État unitaire d'Ukraine. La Crimée n'est pas un État souverain mais son intégrité territoriale, son autonomie y compris budgétaire et le statut de sa population russophone et ses droits patrimoniaux face à toute revendication, lui sont garantis. Et enfin, elle possède son propre organe représentatif, la Verkhovna Rada (Parlement), un Conseil des ministres (organe exécutif), et un chef d'État. La seconde Constitution de la Crimée entre en vigueur à partir du 12 janvier 1999.

Le débarquement de matériel militaire américain via l'OTAN, le 27 mai 2006, dans le port criméen de Feodossia, en Crimée, en prévision de l'exercice Sea Breeze 2006, ravive fortement les tensions avec la Russie, ainsi que les passions en Crimée. En effet, ni la Crimée, ni l'Ukraine ou la Russie ne sont membres de l'Alliance militaire atlantique occidentale. Et l'autorisation de débarquement avait été donnée par le troisième président d'Ukraine, le pro-occidental Viktor Iouchtchenko (2005-2010, parti Notre Ukraine), alors que constitutionnellement, la décision relevait du seul Parlement ukrainien.

Les élections législatives de 2007 donnent la victoire au Parti des régions de Viktor Ianoukovytch. Mais les « forces pro-occidentales » de Notre Ukraine et du Bloc Ioulia Tymochenko s'allient pour former un gouvernement de coalition

L'année suivante, sur proposition du président géorgien Mikheil Saakachvili, le parlement géorgien vote la sortie de la Géorgie de la Communauté des États indépendants (CEI). Une semaine plus tard, le 14 août 2008, le député Iouri Kostenko (en) du nouveau groupe pro-présidentiel Notre Ukraine - Autodéfense populaire (NUAP) et représentant du Parti populaire ukrainien, déposent à la Rada suprême (parlement ukrainien), un projet de loi dénonçant l'accord de participation de l'Ukraine à la CEI. Le secrétariat du président ukrainien, soutenu par les Occidentaux, affirme que Kiev n'a jamais signé les Statuts de la CEI. Mais finalement, l'Ukraine restera dans la CEI en tant que membre fondateur et État participant.

Le 3 juin 2010, l'Ukraine renonce à une adhésion à l'OTAN. Cette année-là, de nouvelles élections générales se déroulent dans l'ensemble de l'Ukraine. Le 31 octobre 2010, la Crimée, région autonome d'Ukraine, vote pour élire ses parlementaires. Le « Parti des régions » (créé le 26 octobre 1997), qui est russophone et dirigé par Volodymyr Rybak, remporte sans surprise les élections parlementaires criméennes, avec une majorité écrasante (80 des 100 sièges). Aujourd'hui près de 98 % des habitants de Crimée parlent le russe.

Deux ans plus tard, à Kiev, lors de l'élection parlementaire ukrainienne de 2012, le Parti des régions remporte 185 sièges au Parlement ukrainien. Il forme alors un groupe parlementaire russophone majoritaire de 210 députés (sur un total de 444 sièges).

Courant 2013, l'Union européenne propose un accord d'association avec une Ukraine dont les caisses étatiques sont à nouveau vides. Mais le parlement Ukrainien refuse l'accord d'association avec l'U.E.

En réaction, la population de l'Ouest ukrainien et une partie des Kiévois se soulèvent en novembre 2013 : ce sont les manifestations dites « Euromaïdan » qui rappellent l'ancienne révolution orange (2004-2005). La radicalisation de la manifestation avec les violences qui s'ensuivent débouchent le 22 février 2014 sur la prise du palais présidentiel et de l'assemblée parlementaire de Kiev, ainsi qu'à la fuite du président de l'Ukraine, Viktor Ianoukovytch (2010-2014, Parti des régions). Ce changement de pouvoir à Kiev, « révolution » pour l'opposition pro-européenne, mais « coup d'État » pour les pro-russes et pour la Russie, attise en république de Crimée,  les tendances séparatistes face à l'Ukraine.

Le 23 février 2014, la Crimée annonce qu'elle ne reconnaît pas le nouveau président ukrainien par intérim, Oleksandr Tourtchynov et les nouvelles autorités provisoires d'Ukraine. Dans la nuit du 26 au 27 février, des bâtiments officiels sont occupés par des paramilitaires armés se présentant comme des « forces d'autodéfense ». Le 27 février 2014, le Parlement de la Crimée, en présence d'hommes en armes, élit un nouvel exécutif et vote la tenue d'un référendum sur la question d'une autonomie renforcée vis-à-vis de Kiev ; un référendum est prévu pour le 25 mai 2014. Kiev dénonce la légalité de ce référendum, qui est alors avancé au 30 mars (puis une semaine plus tard, au 16 mars). Face à des menaces de sanctions, Vladimir A. Konstantinov, le président de la Crimée (Conseil suprême de Crimée), et Sergueï Aksionov, son nouveau Premier ministre de Crimée et chef du parti « Unité russe  », font alors appel officiel à la Russie. Le 1er mars 2014 la tension monte d'un cran : les groupes paramilitaires formés de russophones criméens, ainsi que des troupes et blindés russes basés dans le port de Sébastopol, se répartissent sur des points stratégiques de la péninsule, afin d'après des commentateurs de la presse étrangère, « de protéger la flotte de Sébastopol », et aussi d'assurer la sécurité des habitants russophones de Crimée, selon le ministre des Affaires étrangères de la fédération de Russie Sergueï Lavrov. Aussi présentes, les troupes ukrainiennes moins nombreuses restent cantonnées dans leurs bases militaires criméennes. Le 3 mars, certaines troupes ukrainiennes n'ont pas rendu les armes. Mais des responsables américains annoncent qu'ils considèrent que les troupes pro-russes ont achevé le contrôle opérationnel de la Crimée. Les atlantistes se réunissent et évoquent des rétorsions et sanctions non militaires. Dans le même temps, Vladimir Poutine, actuel président de la fédération de Russie, accepte de dialoguer avec un groupe de contact dit format Normandie (Allemagne, France et Ukraine). Le 11 mars, le Parlement criméen proclame l'indépendance de la péninsule vis-à-vis de l'Ukraine. Le 18 mars 2014, le président russe Vladimir Poutine signe avec les dirigeants de Crimée un accord historique sur le rattachement de cette péninsule à la Russie. Cette signature intervient deux jours après le référendum en Crimée qui a plébiscité un rattachement à Moscou.

En ce début d’année 2021, face aux nouvelles tensions avec la Russie,  le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky réclame à nouveau l’adhésion de son pays à l’Otan et l’UE  avec l’appui suspect de la Turquie qui estime légitime la récupération par l’Ukraine de la Crimée. Suspect car, la Crimée ayant été prise par la force à l’empire ottoman par la Russie, on peut s’étonner que la Turquie estime légitime qu’elle revienne de droit à  l’Ukraine.

Les dirigeants de l’Otan et de l’Union Européenne seraient bien inspirés de se demander qu’elles sont, dans cette nouvelle posture, les arrières pensées d’un président turc qui encore récemment, lors du conflit entre Arménie et Azerbaidjan  dans lequel la Turquie a soutenu cette dernière, a laissé la Russie  y mettre fin poursuivant une certaine complicité contre nature amorcée sur le conflit syrien.

Ou alors ils devront accepter qu’un jour le Président turc ne leurs présente « la note de l’aubergiste ».

Et ils devraient bien se poser les questions de savoir d’une part quel intérêt elles auraient à accepter la proposition d’adhésion de l’Ukraine et d’autre part si la Turquie- qui rêve de rétablir son influence sur les anciens possessions du Proche Orient et d’Afrique de l’empire Ottoman  (Syrie, Irak, Palestine, Jordanie, Arabie, Egypte, Lybie, Tunisie, Algérie….  Voire européennes serait un allié fiable dans les conflits prochains qui pourraient impliquer l’Oran et l’Union Européenne ou si objectivement, sinon l’alliance du moins la neutralité de la Russie ne serait pas stratégiquement plus profitable

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12 avril 2021 1 12 /04 /avril /2021 17:29

 

La Crimée est russe pour la très grande majorité des Russes comme l’Alsace-Lorraine et Strasbourg sont françaises pour la très grande majorité des Français même si  l’on pourrait en t discuter en droit international.

Mais alors pourtant que la Lorraine constitue une annexion au royaume de France comme exigence du  roi Louis XIV pour que le duc François de Lorraine puisse épouser l’impératrice Marie-Thérèse et devenir empereur, et l’Alsace avec Strasbourg une prise de guerre de ce roi sur l’Empire romain germanique sans qu’aucun référendum n’ait jamais demandé à l’époque aux Alsaciens ou Lorrains s’ils étaient d’accords de devenir des sujets du roi de France (pratique inconnue de l’époque), en revanche un référendum a bien été organisé en Crimée dont le résultat est difficilement contestable.

Or Il est évident que la Russie ne rendra jamais la Crimée à l’Ukraine.

Si l’Ukraine pense adhérer à l’Otan et impliquer ses membres dans une guerre de reconquête, le risque de conflit est immense. Il ne manquera pas de faire éclater l’Otan car peu d’Européens seront d’accords de mourir pour la Crimée d’autant que dans les conditions actuelles de rapport de forces, la Russie a la capacité par une guerre conventionnelle de balayer les quelques troupes que la France, l’Allemagne, la Pologne  et les USA ( dont les troupes encore pré positionnées en Europe sont inférieures à 30 000 hommes) alors qu’aucun des chefs d’Etat américain, anglais et français n’oseront jouer de la dissuasion nucléaire.

Or un débarquement de Normandie sera beaucoup plus difficile à organiser qu’en 1944 pour reconquérir les territoires perdus et  les membres de l’Union Européenne seront encore une fois les plus touchés par une nouvelle guerre sur le continent. Il convient à ce sujet de se rappeler qu’un tel débarquement n’aurait certainement pas réussi si l’Allemagne n’avait pas eu à se battre sur deux fronts et notamment celui de l’Est contre les Soviétiques -avec lesquels  nos dirigeants anglais et américains s’étaient résolus à s’allier-, Soviétiques qui bien plus que les Américains   ont supporté l’essentiel de l’effort de guerre.

Pourtant le Président des USA et nos dirigeants européens soufflent sur les braises et poussent la Russie dans les bras de la Chine à un moment où on ne pas peut pas compter sur « l’allié turc » qui fricote avec la Russie. Parmi les multiples exemples de provocation des USA, fin mars, l’Otan a mené ses exercices Sea Shield-21 en mer Noire, près des frontières russes, sous le commandement de la Roumanie avec une participation bulgare, grecque, espagnole, néerlandaise, polonaise, américaine et turque. Ce renforcement de la présence de l’Alliance dans la région a été qualifié par le secrétaire général de l'organisation Jens Stoltenberg de «signal net» à Moscou. En outre, ceux-ci  ont décidé depuis de faire entrer deux de leurs navires de guerre en Mer Noire. Afin d’assurer le passage des navires américains par le détroit du Bosphore, Washington a dû demander l’autorisation d’Ankara, comme le veut la convention de Montreux de 1936 qui  interdit notamment à tout pays qui n’a pas accès à la mer Noire d’y laisser des navires de guerre plus de 21 jours, avec des restrictions en termes de classe de navire et de tonnage.

Dans ces conditions,  faute de deuxième front possible en Sibérie qui obligerait la Russie à y envoyer une masse considérable de troupes, celle-ci pourra comme l’Allemagne avant la fin du pacte germano-soviétique, concentrer la totalité de ses troupes sur la Pologne, l’Allemagne et sur la France dont le Rhin ne constituera pas un obstacle pas plus que la dissuasion nucléaire contre l’utilisation de  laquelle, après quelques jours de combat, la population française manifestera son hostilité.

Il y a donc quelque chose de manifestement incompréhensible sur le plan militaire, alors que les USA ont un risque de confrontation majeure avec la Chine dont Taiwan est sa Crimée, de tout faire pour que celle-ci  passe avec la Russie un pacte russo-chinois les dispensant d’entretenir des troupes sur leur frontière sibérienne alors qu'il serait particulièrement opportun au contraire qu'il y ait un pacte americano-russe permettant  l'ouverture d'un front russe au nord de la Chine .

On est donc en droit de se demander   quelle est la compétence des conseillers militaires et diplomatiques de nos dirigeants pour qu’ils oublient  (comme ils l’ont déjà montré avec la Syrie) le principe de    « Real politik » selon lequel que les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

On comprend dans ces conditions que le ministre des affaires étrangères russes Serguei Lavrov ait cru nécessaire de rappeler l’adage romain 

                                                  Si vis pacem para bellum

pour signifier que se sentant légitimement menacé la Russie n’avait d’autre choix que de se préparer à la guerre.

Or ce n’est pas après une nouvelle guerre sur le continent européen que l’on corrigera certaines situations anormales nées des traités de Vienne de 1815, du traité de Versailles de 1919 et des traités subséquents, de la capitulation de l’Allemagne en 1945- sans qu’aucun traité depuis n’ait jamais été signé-  ni de la dissolution de la Yougoslavie en 1990  et de l’Union soviétique en 1991  mais par un nouveau traité après réunion d’un nouveau Congrès de Vienne.

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17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 17:05

 

Monde-Manifestations pro Démocratie- Printemps arabes-Algérie-Tunisie-Lybie-Egypte-Syrie-Hong Kong- Venuezela-Bielorussie-Russie-Birmanie-Echecs- Cause- Recul du besoin de Démocratie pour les Majorités-Democratures

Force est de constater que depuis quelques années, quelque soient les pays où ils ont eu lieu et quelle que soit leur durée et leur ampleur, toutes les manifestations en faveur de la Démocratie  ont échoué.

Et tout laisse à penser que celles encore en cours vont échouer.

Si l’ampleur de ces mouvements est largement favorisée par les réseaux sociaux, ils souffrent en revanche de  l’inconsistance des idées qui peuvent être véhiculées par lesdits réseaux.

S’il est facile de mobiliser à l’émotion les masses à coup de slogans simplistes en faveur de plus de démocratie, il est quasiment impossible de communiquer par ces canaux de véritables programmes de gouvernement auxquels la grande majorité pourrait adhérer en remplacement de ceux appliqués par les gouvernements critiqués plus sur la forme que sur le fond.

La plupart du temps ces manifestations sont composées de diverses minorités aux intérêts parfois contradictoires, unies un instant pour les besoins de leur cause mais ne semblent pas représenter la majorité des populations dont la première préoccupation est de mieux vivre avant d’avoir plus de liberté.

Le drame pour ces mouvements provient du fait qu’ils ne peuvent, depuis l’effondrement du Communisme en Europe Orientale, et l’incapacité pour les Ecologistes de s’appuyer  sur une doctrine économique alternative, que prôner soit un peu plus de libéralisme soit un peu plus de socialisme sans oser remettre en cause un capitalisme sans contrôle qui a permis aux parents de la plupart des manifestants de s’embourgeoiser et de payer à leurs rejetons rebelles des études supérieures les « occidentalisant » tout en les marginalisant par rapport à  la grande masse de leurs concitoyens dont les attentes sont beaucoup plus « terre à terre

Outre le fait que tend à se répandre en dehors du cercle des Etats d’Europe Occidentale, l’idée que son modèle de démocratie est un produit de luxe qui n’est pas exportable et que ces Etats ne sont plus disposer à défendre par le prix du sang, ces mouvements pro Democratie ne peuvent plus compter que sur eux-même sans pouvoir espérer autre chose qu’au mieux  la prise de sanctions sans conséquences contre les dirigeants des Etats qui répriment ces mouvements pro démocratie.

Et il n’y a rien au fond de plus normal car l’histoire a montré que de tels mouvements doivent  être capables, quel que soient les régimes totalitaires qu’ils affrontent, de les renverser sans aide extérieure sauf à manquer de légitimité. Car quand un fruit est pourri, il tombe de lui-même.

 

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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 14:34

 

II n’est pas mauvais de rappeler à certains que les Etats Unis, le Royaume Uni et la France n’ont pas trouvé dérangeant de s’allier avec l’Union Soviétique  de Staline pour battre Hitler.

Un demi-siècle plus tard, ils ont trouvé gênant de s’allier avec la Russie de Poutine pour vaincre l’Etat Islamique en Syrie.

Aujourd’hui alors que Russie et Egypte ainsi que les Emirats Arabes Unis , ces deux derniers alliés de la France, soutiennent en Lybie, à l’origine de l’expansion de l’Islamisme au Sahel, le général  Haftar,  face aux Islamistes soutenus par la Turquie, la France hésite à choisir son camp, notamment du fait de sa participation à une Otan pourtant jugée de mort cérébrale par son Président.

Progressivement, alors que les Etats Unis se désengagent de leur lutte contre l’Islamisme en Afghanistan, en Irak, en Syrie…. Les Russes continuent sans relâche depuis les guerres de Tchétchénie de lutter contre les Islamistes radicaux en s'assurant un certain équilibre avec une Turquie qui rêve de rétablir le califat d'Istamboul et dominer le monde sunnite comme au temps de son empire ottoman. Dans le même temps, pour ménager cette Turquie, les Américains et les Etats membres de l’Union Européenne et de l’Otan ont lâché cyniquement leurs alliés kurdes.

Faute par les armées des Etats de l’Union Européenne de s’impliquer sérieusement militairement dans les pays du Sahel au côté de la France, celle-ci s’épuise depuis 10 ans avec l'opération Barkhane dans une guerre sans fin avec l’espoir irraisonné de mettre sur pieds une coalition de forces locales oubliant que depuis un demi-siècle ce type de  solution alternative pour pouvoir se désengager, n’a conduit qu’ à des échecs retentissants ( Vietnam, Afghanistan, Irak…..). Or ces Etats de l’Union, membres de l’Otan, n’entendent pas s’impliquer davantage en Afrique sans les USA. Moins de 2000 soldats, originaires de l'Union Européenne apportent leur soutien à la France et aux pays du Sahel dans le cadre du programme Takuba dont moins de 10 % participent aux combats  s'alignant comme toujours sur les Etats Unis qui limitent leur aide à des moyens de renseignement ou des moyens logistiques.

Dans ces conditions, la France, si elle veut continuer de s'obstiner à poursuivre cette guerre  qui, non seulement épuise son armée mais met à mal son entrainement à une guerre conventionnelle éventuelle sur le théâtre européen,   devrait taper le poing sur la table et affirmer solennellement que si les Etats membres de l’Union Européenne, membres également de l’Otan n’entendent pas sérieusement engager à ses côtés des troupes combattantes dans le Sahel, elle s’alliera avec la Russie comme elle l’est déjà avec l’Egypte et les Emirats Arabes Unis.

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 13:45

      

  1. De quels revenus dispose-t-il alors qu’il n’exerce pas  depuis longtemps sa profession affichée d’Avocat ?  Comment expliquer que sa fortune soit évaluée à 10 millions de dollars par les médias américains  si ce n’est qu’il a pu investir 300 000 roubles en 2008, dans les actions de 5 compagnies pétrolières et gazières qui étaient Gazprom, Aurgutneftegar, Lukoil, Rosneft et Gazprom Neft.? Ou qu’il les a gagnés par sa seule activité politique ?
  2. Est.il réaliste de penser que le Président Poutine, ancien du KGB , aurait consenti à le laisser partir de l’hôpital de Omsk s'il avait donné l'ordre de le faire disparaitre ?
  3. Qu’est devenu le fonctionnaire du FSB qu’il aurait prétendument piégé ?                          Au-delà de la naïveté des médias qui ont pu penser que l’on pouvait téléphoner comme présenté à un agent du FSB, mais en acceptant d’en faire preuve, qu’advient-il normalement à un tel fonctionnaire qui se serait montré aussi imprudent ?
  4. Comme n’importe  russe étudiant à l’étranger, particulièrement  boursier aux USA , n’a-t-il  pas été contacté pat un agent de la CIA quand il était à l’université de Yale alors  qu’il faisait vraisemblablement l’objet d’une surveillance par le FSB ?
  5. Comment a –t-il pu publier les photos luxueux de l’intérieur du palais de Krasnodar Krei dont il attribue la propriété au Président Poutine alors qu’il est vérifiable qu’aucune pièce n’est achevée ?
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28 janvier 2021 4 28 /01 /janvier /2021 13:47

Extrait d'articles de  Claude Piron (2008)



L'Union Européenne continue à  soutenir avec un sérieux imperturbable que chaque petit européen doit posséder deux langues étrangères européennes en plus de sa langue maternelle,
Toute hypocrisie mise à part, on voit bien, sans être doué d'une très grande perspicacité, que ce fameux Trilinguisme généralisé va rapidement se transformer en bilinguisme avec renforcement de l'inégalité entre les peuples européens. Il va ouvrir, en effet, un énorme boulevard à la langue nationale la plus répandue à ce jour en Europe comme dans le monde, qui sera automatiquement choisie par les parents et les élèves pour des raisons purement utilitaristes : à savoir la langue anglaise ou plus exactement l'anglo-américain.

Cette fameuse "diversité linguistique et culturelle" tant vantée par les hautes instances européennes n'est, en fait, qu'un leurre et n'est même pas imposée aux fonctionnaires de l'Union-

Pourtant. la langue anglaise, et toutes ses dérives bien réelles, est-elle la panacée ? Tous les gens sérieux ne peuvent que répondre non à une telle question.
Cette langue d'apparence simple et facile est, certes, la plus répandue mais au prix d'une évolution incontrôlable et d'innombrables distorsions lexicales, sémantiques ou grammaticales qui rendent son interprétation la plupart du temps aventureuse et incertaine selon le lieu ou l'origine des interlocuteurs. Elle possède, en simplifiant, trois énormes défauts de base qui rendent sa maîtrise si difficile aux non-anglophones. D'abord un vocabulaire trop vaste, résultat de l'apport de racines franco-latines (invasion normande de 1066) qui s'est ajouté sans s'y substituer aux racines germaniques d'origine. Ensuite une phonétique incohérente et déconnectée de l'écriture. Enfin une polysémie systémique (mots ou groupe de mots aux multiples sens) que sa diffusion mondiale ne peut qu'amplifier.
Alors, pourquoi un tel renoncement devant une fatalité qui leur semble irrémédiable alors que l'Histoire est là pour nous montrer que rien n'est jamais irrémédiable dans la vie des nations !
Pour qui prend un peu de recul, il paraît évident que la prédominance actuelle de l'anglo-américain n'est que conjoncturelle, que son influence s'est progressivement développée au cours du 20ème siècle dans le sillage de la montée en puissance de l'économie américaine (qui avait pris le relais de la puissance anglaise) jusqu'à en faire la super-puissance planétaire dominatrice dans tous les domaines (et notamment le culturel ramené au niveau d'un "business") et qui, il y a encore peu, semblait devoir dominer ad vitam aeternam ce bas monde .

 
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22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 10:48

 

En 1973, quand le Royaume-Uni est entré dans l'UE, 60% des documents de la Commission européenne étaient rédigés en français et 40% en allemand. Un demi-siècle plus tard, ils sont en anglais à 82%, et seulement à 3% en français, qui reste théoriquement  la deuxième langue source, selon des chiffres officiels.

Ce "quasi-monopole" a "entraîné une obligation de fonctionner en anglais, qui est acceptée et internalisée. Beaucoup de fonctionnaires utilisent plutôt l'anglais que leur langue alors qu’avec le Brexit guère plus de 1,5% des 450 millions environ de citoyens européens sont de langue  maternelle anglaise et que les 1700 fonctionnaires européens britanniques devraient être intégralement remplacés principalement par des fonctionnaires  majoritairement de langue allemande  ( langue maternelle de près de 95 millions d’entre eux ) de langue française ( 72 millions) de langue italienne ( 61 millions)  Espagnole voire polonaise …

Les nouvelles agences de l’Union telle Frontex, l’Agence du Médicament ne prennent même plus la peine de traduire bon nombre de documents.

Désormais les anglophones à commencer par les Anglais peuvent faire de très importantes économies  de traduction et d’enseignement des langues étrangères et il devient presque ridicule pour certains Etats de l’union de dépenser de l’argent pour enseigner une autre langue étrangère que l’anglais.

Alors que dans la Confédération Helvétique, les proportions des effectifs des fonctionnaires fédéraux  par langue  maternelle doivent être respectées, cela n’est plus le cas dans l’Union Européenne.

Alors que celle-ci prône en théorie le trilinguisme, dans la pratique, un très grand nombre de fonctionnaires européens sont incapables de s’exprimer correctement dans une autre langue étrangère  que l’anglais ne prenant même pas la peine d’apprendre le français bien que vivant dans une ville francophone

« Et ces gens-là » comme aurait dit Jacques Brel  se disent défenseurs de l’Identité Européenne alors qu’ils singent de plus en plus désormais non plus les Anglais mais les Américains.

L'anglais est promu comme panacée linguistique avec la complicité tacite de l’Allemagne qui depuis la deuxième guerre mondiale fait le complexe d’infériorité du vaincu par rapport aux Anglo-saxons (Le plus bel exemple étant donné par l’actuelle présidente de la Commission Madame Ursula von der Leyen qui pourtant comme issue de l’ancienne aristocratie allemande pourrait faire preuve de plus de fierté à l’égard de la langue de Goethe). Et les gouvernements français issus de «  l’Elite mondialisée » n’ont rien fait pour défendre de leur côté la langue de Voltaire.

Avec une grande dose de snobisme.  on décide  que vous devez parler anglais pour être pris au sérieux, ce que les fonctionnaires acceptent largement, tout en prenant le risque, faute de côtoyer beaucoup moins désormais de fonctionnaires européens de langue maternelle anglaise ( qui ne devraient plus représenter qu’environ 1,5% d’entre eux ) de  s’exprimer de plus en plus dans un  jargon euro-anglais, parfois incompréhensible pour des personnes de langue maternelle anglaise, de plus en plus proche de publicités commerciales  soi-disant en anglais qui fleurissent dans toute l’Europe.

Or, il y a seulement 20 ans  beaucoup de fonctionnaires de l’Union Européenne se plaignaient qu'il leur  était impossible de parler leur propre langue.

Pourtant  la Charte des droits fondamentaux de l'UE de l'an 2000 engage l'Union à respecter la diversité linguistique (article 22) et son article 21 interdit toute discrimination basée sur la langue. Les 24 langues officielles ont, en théorie, les mêmes droits.

Mais subrepticement, c'est notre pensée qui s'américanise ( et non plus s’anglicise)  à l’heure pourtant où les Etas Unis montrent à l’Europe un spectacle affligeant. Alors qu’on ne peut certainement pas prétendre qu’aujourdhui les Etats Unis soit un pays dont les Intellectuels rayonnent.

L’Union Européenne a été transformée en grand bazar commercial sans âme sur l’influence croissante des Anglais qui, après l’avoir minée de l’intérieur, ont décidé de la quitter au grand dam des Ecossais.

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19 janvier 2021 2 19 /01 /janvier /2021 10:29

 

Il existe une citoyenneté européenne mais il semble difficile de définir l’identité européenne.

Et les Institutions de l’Union Européenne  font malheureusement tout pour contrarier  la construction d cette identité.

En effet alors que l’Union Européenne prône l’égalité des langues, et pour essayer de la respecter, le trilinguisme, elle privilégie paradoxalement depuis quelques années l’usage de l’anglais.

Or cet usage qui tend à devenir exclusif dans de nombreux domaines, va à l’encontre de ce prétendu objectif du trilinguisme dans la mesure où elle rend inutile pour les citoyens irlandais et maltais d’apprendre deux autres langues de leurs concitoyens de l’Union et pour ces derniers  d’apprendre une autre langue que l’anglais.

Pourtant si l’on examine attentivement ce qui se passe au Canada, en Belgique et même en Suisse, on constate que l’usage progressif de l’anglais entre les communautés linguistiques différentes nuit à la cohésion de ces  Etats.

L’absence de politique de  bilinguisme ou de trilinguisme dans ces trois pays crée un véritable mur entre leurs communautés linguistiques. Ce que les Suisses appellent  humoristiquement le «  Röstigraben »  s’accentue, votations après votations. Certes la Suisse reste exemplaire dans la mesure où un équilibre linguistique est recherché en permanence dans l’Administration Fédérale. En outre il reste impensable de faire en Suisse une carrière politique au niveau national sans être trilingue. Mais il n’en reste pas moins que de plus en plus, les différentes parties linguistiques du pays prennent comme en Belgique l’habitude de se parler en anglais ce qui diminue jour en jour leur sentiment de partager des valeurs communes. Si les Suisses francophones pensent de plus en plus comme les Français, les Alémaniques, qui ne veulent surtout pas passer pour des Allemands, se réfugient dans le développement d’un dialecte alémanique non écrit et donc un peu schizophrénique incompréhensible pour les Suisses francophones ou italophones qui font encore l’effort d’apprendre l’allemand accentuant la réaction des uns et des autres à communiquer dans un anglais souvent basique et approximatif. La Belgique meurt de ne pas avoir imposer le bilinguisme. La Suisse devra bien plus rapidement qu’on ne le pense, en venir au bilinguisme intégral dans les cantons bilingues ou situés de part et d’autres de la frontière linguistique et reléguer l’anglais en deuxième langue avec un coefficient inférieur à la première langue étrangère enseignée en évitant les erreurs du Canada qui ne parvient pas à imposer le bilinguisme,

En ce qui la concerne, l’Union Européenne doit rapidement réagir en imposant à tous ses fonctionnaires d’être parfaitement trilingues, ce qui n’est absolument pas le cas et contraire à l’esprit des traités. De même un Etat ne devrait plus pouvoir proposer de faire partie de la Commission Européenne un de ses citoyens qui ne soit pas parfaitement trilingue.

En outre.  toutes les Etats ou régions situées de part et d’autre d’une frontière linguistique devraient obligatoirement enseigner en première langue la langue de l’autre côté de cette frontière, comme l’a décidé la Sarre  ou comme cela s’est toujours passé au Luxembourg, deux Etats exemplaires sur ce point.

Et surtout pour tenter sérieusement  d’atteindre l’objectif affiché du trilinguisme, d’imposer le principe de l’enseignement de l’anglais exclusivement comme deuxième langue avec beaucoup moins d’heures d’enseignement sachant que de toute façon, compte tenu du bain culturel dans lequel baigne la jeunesse européenne et la facilité d’apprentissage de cette langue par rapport aux autres langues de l’Union, elle sera aussi bien maitrisée que la première langue étrangère enseignée.

L’Union Européenne ne doit pas devenir sur le plan culturel une colonie des Etas Unis et par l’uniformisation générale qu’elle génère, perdre la diversité culturelle qui fait la grandeur de sa civilisation.

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 16:42

Alors qu’après le départ du Royaume Uni, il n’y a plus qu’environ 1%  de Citoyens de l’Union dont la langue  est l’anglais (Irlande et Malte), il devient parfaitement incongrue de continuer d’en faire un usage privilégié sinon quasi exclusif quelle que soit l’importance indéniable que cette langue a pris depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Il n’est surtout pas rationnel ni correcte que la Présidente de la Commission Madame Ursula Von der Layen  et la majorité des Commissaires viennent s’exprimer en anglais devant le Parlement Européen dont les membres de langue anglaise ne représentent qu’environ 2,5% de ses 705 députés. En effet si elle  s’exprimait dans sa propre langue l’allemand,  en français, ou  en italien comme sont capables de le faire pratiquement les 7 conseillers fédéraux de la Confédération Helvétique, 4 fois plus de députés au moins seraient capables de la comprendre sans être obligés  d’écouter dans leur langue une traduction de son anglais car  il ne peut sérieusement être soutenu qu’aujourdhui, les 687 députés du Parlement qui ne sont pas de langue anglaise maitrisent parfaitement cette langue. Et il ne serait démocratiquement pas acceptable de les contraindre de l’apprendre ou d'améliorer leur niveau.

Il n'est pas inutile de rappeler que sur désormais 440 millions de citoyens de l'Union européenne, plus de 90  millions parlent l'allemand,  environ 72 le français et 61 millions l'italien  soit  avec ces seules 3 langues à peu prés la moitiés alors que 5 millions seulement parlent l'anglais. 

 

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