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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 13:30

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EPILOGUE 2 

Le 18 janvier  1871 dans la galerie des glaces du château de Versailles ou une estrade a été installée symboliquement  à l’opposé  du  trône de Louis XIV, sous les peintures de Le Brun qui glorifient les victoires de Louis XIV  sur le Rhin, tous les rois et princes allemands sauf  Louis II, roi de  Bavière, et 600 officiers entament un Te Deum et proclame  empereur le roi de Prusse. C’est le Second Empire allemand ou Deuxième Reich qui commence avec la fin du Second Empire français. Cet Empire est constitué de 25 États, dont 22 monarchies, trois républiques et une « terre d'Empire, l’Alsace-Lorraine

Dix  jours plus tard un armistice est signé, puis un traité de paix préliminaire le 26 février, confirmé par le traité de Francfort du 10 mai 1871.  La France doit rendre à l'Allemagne les territoires annexés par Louis XIV en 1681, ainsi que Metz, française depuis le siège de 1552, soit les quatre anciens départements de l'Alsace-Lorraine (Haut-Rhin sauf Belfort, Bas-Rhin, une très grosse partie du département de la Moselle, une grosse partie du département de la Meurthe et une toute petite partie du département des Vosges et payer une indemnité de guerre de 5 milliards de francs or. Les troupes allemandes occupent une partie de la France, jusqu'à ce que le total des indemnités soit versé en septembre 1871. L'annexion devait concerner la Moselle et l'Alsace dont le territoire de Belfort, mais étant donné la résistance des troupes françaises  lors du siège de Belfort, ce territoire resta à la France en contrepartie d'autres territoires lorrains, notamment les villages correspondant au champ de bataille de Saint Privat : « le tombeau de ma garde » disait Guillaume Ier de Prusse. 

Le Reichsland Elsaß-Lothringen comprend le quart de la Lorraine - trois quarts de la Moselle, un quart de la Meurthe et trois cantons des Vosges - et, hormis le Territoire de Belfort, la totalité de l'Alsace.

Cette guerre fait 39 000 morts dans les rangs de l'armée allemande et 90 000 blessés. Elle coûte à la France 139 000 morts (au combat ou de maladie), 143 000 blessés et 320 000 malades. 

La conséquence immédiate de la guerre de 1870 est l'avènement de l'Allemagne bismarckienne, qui va dominer seule l'Europe continentale pendant près de 30 ans et faire que la France, diplomatiquement isolée, en soit évincée. Mais demeure en France le sentiment d'une revanche à prendre, animant plus que jamais le nationalisme, qui s'amplifie jusqu'en 1914.

Après 1871, l'Allemagne unifiée rattrape, en quelques décennies, son retard économique sur le reste de l'Europe occidentale. L'Allemagne regarde donc outre-mer et vers l’Afrique où elle espère trouver des matières premières à bon marché ou même fonder des comptoirs pour écouler ses produits manufacturés. Cependant, la France, l'Angleterre et la Belgique se partagent l'Afrique. L'Allemagne, sauf en de rares endroits comme au Cameroun, Namibie, Tanzanie et Togo ne peut obtenir de zones d’influence dans les colonies. Aussi ressent-elle comme une injustice que son industrie de plus en plus compétitive se heurte à la crainte ou à l’égoïsme des autres puissances européennes. Ne disposant pas de colonies de peuplement, Guillaume II souhaite prendre pied au Maroc. Les deux crises, en 1905 avec le Coup de Tanger et en 1911 avec le Coup d'Agadir, qui l’opposent à la France conduisent à une multiplication des incidents diplomatiques. Dès 1905, le conflit semble inévitable entre la France et l'Allemagne. La rivalité économique entre l'Allemagne et la France s'accroît à partir de 1912. L’antagonisme franco-allemand puise également sa force dans l’idée de revanche et le retour à la France  des provinces perdues d'Alsace-Lorraine. 

L'étincelle qui provoque la guerre survient le 28 juin 1914, lorsque des Serbes bosniaques  assassinent l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois. Les exigences de vengeance de l'Autriche-Hongrie à l'encontre du Royaume de Serbie mènent à l'activation d'une série d'alliances qui obligent plusieurs puissances européennes à s'engager sur la voie de la guerre. Le 23 juillet, l’Autriche-Hongrie lance un ultimatum. Le lendemain, à l’issue du Conseil des ministres tenu sous la présidence du tsar, la Russie ordonne la mobilisation générale. Les Serbes décrètent la mobilisation générale le 25 et, au soir, déclarent accepter tous les termes de l’ultimatum, hormis celui réclamant que des enquêteurs autrichiens se rendent dans le pays. Suite à cela, l’Autriche rompt ses relations diplomatiques avec la Serbie, et ordonne le lendemain, une mobilisation partielle contre ce pays pour le 28, jour où, sur le refus d'approuver son ultimatum lancé 5 jours plus tôt, elle lui déclare la guerre. Le 29 juillet, la Russie déclare unilatéralement la mobilisation partielle contre l’Autriche-Hongrie. 

Le chancelier Bethmann-Hollweg se laisse alors jusqu’au 31 pour une réponse appropriée. Le 30, la Russie ordonne la mobilisation générale contre l’Allemagne. En réponse, le lendemain, déclare l'état de guerre le 31 juillet. L’Allemagne proclame « l’état de danger de guerre ».

C’est aussi la mobilisation générale en Autriche pour le 4 août. En effet, le Kaiser/César  Guillaume II demande à son cousin le Tsar/César Nicolas II de suspendre la mobilisation générale russe. Devant son refus, l’Allemagne adresse un ultimatum exigeant l’arrêt de sa mobilisation et l’engagement de ne pas soutenir la Serbie. Un autre est adressé à la France, lui demandant de ne pas soutenir la Russie si cette dernière vient à prendre la défense de la Serbie. Le 1er août, à la suite de la réponse russe, l’Allemagne mobilise et déclare la guerre à la Russie. En France, le gouvernement décrète la mobilisation générale le même jour.

En août 1914, 380 000 conscrits d’Alsace Lorraine doivent servir l'Allemagne et l'Empereur.

À compter de juillet 1918, l’armée allemande n’est plus  en mesure d’engager une action offensive. La grande offensive victorieuse contre les forces allemandes a lieu le 8 août 1918. Le 3 novembre, des mutineries éclatent à Kiel : les marins refusent de livrer une bataille « pour l’honneur ». La vague révolutionnaire gagne toute l’Allemagne. L'empire Austro-Hongrois est contraint de signer l'armistice le 4 novembre. Le 9 novembre, Guillaume II est contraint d’abdiquer. L'État-major demande à ce que soit signé l'armistice. Le gouvernement de la nouvelle République allemande dite de Weimar le signe alors dans la forêt de Compiègne à côté de Rethondes le 11 novembre 1918.

 

 

 

 

 

 

 

 

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