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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 10:51

« Les nations ont été construites autrement que ne le racontent leurs histoires officielles. Leurs origines ne se perdent pas dans la nuit des temps, dans ces âges obscurs et héroïques que décrivent les premiers chapitres des histoires nationales. La lente constitution des territoires au hasard des conquêtes et alliances n’est pas non plus la genèse des nations : elle n’est que l’histoire tumultueuse de principautés et de royaumes.
La véritable naissance des nations, c’est le moment ou une poignée d’individus déclare qu’elle existe et entreprenne de le prouver. Les premiers exemples ne sont pas antérieurs au XVIIIième siècle …la nation naît d’un postulat et d’une invention. Mais elle ne vit que par l’adhésion collective à cette fiction »

 ( La création des identités nationales d’A-M Thiesse).

 

 
« Les nations ne sont pas quelque chose d’éternel. Elles ont commencé, elles finiront. La confédération européenne, probablement les remplacera »

( 1882,  E. Renan )

 

 

Force est de constater que le principe des nationalités ne s’est développé en Europe et en Amérique qu’au début du  XIX° en entrainant la dislocation des empires et que seulement deux siècles plus tard  l’Etat national européen a  perdu déjà  de son utilité et va  se déliter progressivement dans de grands ensembles que l’on peut qualifier d’empires alors que le processus national vient seulement de s’achever en Europe avec l’éclatement de la Yougoslavie et de l’Union Soviétique.

 

Force est également de constater que cette phase récente et courte de l’histoire de l’Europe  et de l’Amérique n’a  pas encore eu lieu  dans une partie  de l’Asie et en Afrique.

 

Ainsi l’on peut affirmer qu’il n’y a pas de nation Afghane, pas plus que  nation Cote d’Ivoirienne, Irakienne, Libyenne, Soudanaise, Kosovare……etc

 

Or de manière parfaitement inconsidérée, l’Europe a ouvert la boite de Pandore en admettant  l’indépendance du Kosovo alors qu’en patientant un peu le problème aurait pu étre simplement résolu par l’intégration des Etats de l’ex-Yougoslavie dans l’Union Européenne de  même qu’en cas d’éclatement d’Etats de l’Union, les nouveaux états nés d’un tel éclatement resteront membres de celle-ci.

 

En effet avec le précédent du Kosovo, l’ONU a implicitement  abandonné  le principe sacro-saint pour l’Afrique de l’intangibilité des frontières nées de la colonisation européenne.

 

Ainsi l’ONU a fini  par admettre la partition du Soudan. Demain elle se verra contrainte d’admettre celle de la Cote d’Ivoire, de la Libye, du Nigéria, du  Congo   …….de même que de l’Afghanistan , de l’Irak et même du Pakistan  et plus généralement de tous les états du monde ou le système tribal  a conservé son importance ou certains peuples minoritaires n’acceptent pas leur intégration à un peuple majoritaire  c'est-à-dire globalement d’Etats que l’on ne peut qualifier de Nationaux.

 

Et avant cela ces Etats seront la proie de guerres civiles incessantes dans lesquelles il sera parfaitement inutile que l’Occident intervienne pour essayer de maintenir militairement leur unité car ils sont  naturellement voués à l’éclatement voire même un tel éclatement est souvent encouragé inconsciemment par lui par l’apport d’un soutien partial  à  l’une des fractions de leur population.

 

Après le Kosovo, l’Irak, l’Occident en  Libye, en Cote d’Ivoire, risque fort de se rendre compte un peu tard que sous couvert de soutenir la démocratie, il  a favorisé en fait la partition future d’états qu’il avait crées tout à fait artificiellement sans se soucier aucunement  de la volonté des peuples.

 

Or si en Europe, notamment après les guerres napoléoniennes avec le Congrès de Vienne,  ou après la deuxième guerre mondiale  avec le traité de Versailles, des rattachements à certains états ont été imposés à certains peuples, la partition éventuelle de tels états pourra désormais se faire sans guerres civiles car les états nés de cette partition resteront intégrés à  l’Union Européenne, futur Etat Fédéral  ( un peu comme le processus de création du canton du Jura au sein de la Confédération Helvétique), en revanche, un tel processus est exclu  dans l’immédiat au Proche Orient ou en Afrique de telle sorte que plutôt que de chercher  à appuyer, sous couvert de défense des droits de l’homme, telle ou telle faction, l’ONU ferait mieux d’organiser  pour tous ces états un  processus  d’éclatement pour permettre aux peuples qui ne veulent pas cohabiter pacifiquement de s’ériger en états nationaux  tout en prévoyant progressivement la création de  structure régionale  de type confédéral pour les amener à conserver entre eux un minimum de coopération.

 

L’ONU ne doit absolument pas compter disposer encore longtemps du bras armé de l’OTAN pour effectuer des opérations militaires dans le monde qui ne pourront que se multiplier  et feront de l’OTAN  sur le plan militaire l’équivalent , il n’y a pas si longtemps, du FMI sur le plan économique  c'est-à-dire un instrument haï des Occidentaux. D’autant moins que ce rôle de bras armé de l’OTAN divisera de plus en plus l’Union Européenne.

 

Le temps de l’ingérence est fini ! Celui des Philosophes de salon aussi !  Il faut revenir rapidement à la  «  Real  Politik » si l’on veut éviter avec la crise économique mondiale, qui ne va pas s’arrêter, l’embrasement généralisé du monde y compris occidental  notamment par la mise à mal des sources d’approvisionnement  des Etats.

 

L’ONU  doit donc réunir au plus vite un deuxième Congrès de Vienne !

 

 

 

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 17:49

 

Texte de Dmitry Babitch publié sur Ria-Novosti

« L’homme qui pratiquement à lui seul a réussi à convaincre le président français Nicolas Sarkozy de reconnaître le gouvernement "alternatif" de la Libye, exhortait à la fin des années 1990 l’Occident à reconnaître le "président" tchétchène Aslan Maskhadov et son "premier ministre" Chamil Bassaïev. Après les événements de Tskhinvali (conflit russo-géorgien d'août 2008, ndlr), il qualifiait également Mikhaïl Saakachvili d'"homme le plus hostile à la guerre" qu’on puisse jamais rencontrer. Tous ces faits invitent à se poser la question suivante: sur quelles informations et en provenance de quelles sources l’opération militaire internationale en Libye se base-t-elle?

Le nom de cet homme, de l’informateur de Sarkozy, est Bernard-Henri Lévy, BHL pour les intimes. Il signe ses articles, comme son ami et collègue André Glucksmann, "Bernard-Henri Lévy, le philosophe."

BHL est millionnaire, et il a accordé un entretien aux journalistes du magazine allemand Spiegel dans sa résidence permanente de l’hôtel parisien Raphaël en présence d’un valet. Ses jugements sont comme toujours péremptoires et sans appel: "Vous avez un mauvais ministre des affaires étrangères et il vous faut s’en débarrasser... Et l'Allemagne aura beaucoup de mal à satisfaire son ambition légitime d'avoir un siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU".

On pourrait croire entendre le seigneur de l’Univers, et non pas un modeste "activiste de la diplomatie populaire qui n’a aucun pouvoir, à l’exception de celui que lui donne la conscience" (c’est ainsi que BHL s’est modestement décrit lors d’une conférence en ligne avec les lecteurs du quotidien Le Monde). Mais le problème est précisément dû au fait que l’influence de BHL sur la politique mondiale au cours des dernières semaines a été plus importante que celle des 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne réunis.

En se rendant début mars à Benghazi, Lévy appelle Sarkozy et propose au président de la république de rencontrer personnellement les dirigeants du Conseil national de transition (CNT) qui luttent contre Kadhafi. Sarkozy donne immédiatement le feu vert à la visite de ces messieurs accompagnés par Lévy à Paris, sans même prendre la peine de prévenir son propre ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. Le 10 mars, Sarkozy annonce personnellement la reconnaissance du CNT par la France en tant que gouvernement légitime de la Libye. Juppé a été pris au dépourvu par cette décision.

"C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République qu'une décision majeure de politique étrangère est annoncée par... des personnalités étrangères !", s'étrangle  dans Le Monde un diplomate français qui a souhaité garder l’anonymat.

Le fait est que les diplomates français sont arrivés en Libye quelques jours après Lévy. Et les Libyens ont expliqué aux diplomates qu’une personnalité bien plus importante qu’eux, "l’homme du président", était déjà venu et qu’il avait accompagné les dirigeants des rebelles à Paris. "Tu mesures ce qui arrive,  c'est un acte politique majeur ? ", lui demande Bernard-Henri Lévy. Ces phrases de Lévy ont accompagné la discussion avec Sarkozy et ont beaucoup impressionné les Libyens. Seul un philosophe du calibre de Lévy ou de Glucksmann peut se permettre de tutoyer le président français.

"J’ai seulement proposé au président d’accueillir les représentants de la Libye libre", dit modestement Lévy aujourd’hui, depuis que sa "proposition" a provoqué un nouveau cycle de guerre civile en Libye avec l’implication des puissances européennes. Rappelons que de la même manière en 1999, après l’attaque contre le Daguestan par Chamil Bassaïev, Lévy avait recommandé à l’Occident de reconnaître l’autorité de Maskhadov en Tchétchénie.

Le reconnaître afin de contrarier le régime russe "stalino-hitlérien" (sa propre expression!). Il ne reste plus qu’à regretter qu’à l’époque les Français n’aient pas apprécié à sa juste valeur la proposition de Lévy et ne l’aient pas envoyé de l'hôtel Raphaël dans un établissement plus adapté pour des auteurs d'idées de ce genre. Probablement, Alain Juppé, qui a rencontré le philosophe hyperactif pendant son premier mandat à la tête du ministère des Affaires étrangères en 1993-1995, aurait même accepté de l’accompagner. A l’époque, après s’être rendu à Sarajevo, Lévy exigeait des pays de l’OTAN qu'ils bombardent sans attendre les positions serbes en sabotant ainsi les actions des diplomates français et allemands, qualifiées à l’époque de "plan Kinkel-Juppé", qui cherchaient un règlement politique du conflit.

En regardant les images de l’opposition libyenne à la télévision et en voyant ces "cavaliers" du XXIe siècle avec des mitrailleuses sur des pick-up japonais, d’autres protégés de Lévy viennent à l’esprit. Les combattants tchétchènes, les moujahids afghans (la mention du nom de Massoud dans l’appel téléphonique de Benghazi n’est pas un hasard), les miliciens bosniaques d’Alija Izetbegovic. Et le tout dernier: Mikhaïl Saakachvili. Voici ce qu’a écrit Lévy à son sujet le 20 août 2008 dans Le Monde: "Il est francophile et francophone. Féru de philosophie. Démocrate. Européen. Libéral au double sens, américain et européen, du mot. De tous les grands résistants que j'aurai rencontrés dans ma vie, de tous les Massoud ou Izetbegovic dont il m'a été donné de prendre la défense, il est le plus évidemment étranger à l'univers de la guerre, à ses rites, ses emblèmes, sa culture - mais il fait face."

Personnellement, les emblèmes de la guerre sont probablement étrangers à BHL, mais il ne dédaigne pas de déclencher des guerres. L’algorithme est toujours le même: il faut d’abord trouver un conflit, suivi de "l’hystérie pour la défense des droits de l’homme", puis un règlement militaire (et seulement militaire, jusqu’à l’anéantissement total de l’ennemi!).

"Allez fouiller dans mon inconscient!", a lancé avec mépris Lévy aux lecteurs du Monde, lorsqu’ils ont osé supposer que l’amour pour les combattants était proche des complexes étudiés par Freud. Ou peut-être les Etats-Unis, l’Union européenne et surtout la France devraient fouiller dans leur propre subconscient: pourquoi de telles personnes forgent-elle l’opinion publique et sont-elles considérées comme la "conscience de l’Europe"? Et cela vaut-il la peine de les écouter? Ainsi que les interlocuteurs recommandés par messieurs Lévy et Glucksmann en Russie, au Kosovo, en Libye… »

 

 

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 11:09

 

Après la crise de l’endettement, la crise de Libye,   l’Union Européenne doit éviter une crise de son approvisionnement énergétique qui la diviserait encore de manière dramatique alors que la catastrophe de Fukushima remet en question l’alternative nucléaire et la guerre de Libye compromet son approvisionnement en pétrole.

Car il ne faut pas être dupe et croire que la seule défenses des populations civiles de Libye, a motivé l’intervention de la France et le Royaume Unis, dont les groupes pétroliers cherchent d’ores et déjà , comme le Qatar leur allié,  à tirer avantages de la sympathie ainsi gagnée auprès  du Conseil National Transitoire ; et ce, au détriment en premier chef de l’Italie dont le ministre des Affaires Etrangères sentant , peut-être à tort le « vent tourner»  vient d’emboiter subitement le pas de la France en reconnaissant étonnamment comme elle  ledit CNT devenu subitement le « seul représentant légitime du peuple Libyen »

 

D’urgence l’Union Européenne doit se mettre d’accord sur une politique de l’Energie claire pour les 25 années à venir.

 

En effet il n’est pas plus pensable que certains pays comme la France continue de construire des centrales nucléaires qui en cas de catastrophe feraient subir de graves dommages à ses voisins alors que certains d’entre eux, pour éviter d’en construire, soit se mettent à lui acheter du courant soit relancent des centrales à charbon, à gaz ou à pétrole tant qu’ils n’auront pas réussi à couvrir par des énergies renouvelables leurs besoins énergétiques.

 

Aucun des 27 états membres ne peut continuer d’avoir une politique indépendante en matière énergétique.

 

Pas plus qu’en matière d’extraction , de transport de pétrole, de production d’énergie nucléaire…… il n’existe de risque zéro mais une échelle de risque.

 

Les Européens doivent admettre qu’ils ne doivent raisonnablement pas espérer régler leurs problèmes d’endettement, de chômage par le retour à une croissance forte quand dans le même temps les pays émergents n’ont pas d’autre alternative que d’atteindre des croissances de l’ordre de 10 %  par an  car le monde fera rapidement face à un problème d’insuffisance énergétique qui nous conduira rapidement à la guerre, et en premier lieu avec la Chine .

Et la raison de la guerre de Libye  est certainement déjà à rechercher dans les premiers symptômes de pénurie de pétrole pour les économies occidentales  qui doivent s’attendre prochainement ,comme le dit le premier ministre iranien à un  prix de 150 dollars le baril.

 

Si  l’on admet comme possible par des économies d’énergie drastiques, par la diminution  programmée des transports terrestres par routes  ….de  ne plus augmenter la consommation énergétique des 27 avec une croissance maximum moyenne sur les 25 ans  de 2% par an , Il doit être admis que dans ces 25 ans à venir, il est strictement impossible de remplacer à la fois l’énergie nucléaire et celle fournie par les énergies fossiles par des sources d’énergies renouvelables.

 

Si l’on doit poser le principe que l’énergie nucléaire est la plus risquée, son importance doit être réduite mais pas supprimée dans les approvisionnements énergétiques des 27.

 

S’agissant du pétrole dont les risques d’extraction et de transport  viennent après ceux inhérents à la production nucléaire, il doit être admis que la production dans des conditions qui permettent de limiter les risques au niveau actuel ne va plus augmenter mais va commencer de diminuer alors que dans le même temps la consommation dans les pays émergents va nécessairement continuer de croitre car leur capacité à produire de l’énergie renouvelable ne suffira pas  de sorte que la consommation de pétrole de nos pays développés va devoir diminuer drastiquement notamment pour les transports terrestres qui vont devoir augmenter leur consommation d’électricité laquelle ne pourra  pas être satisfaite non plus que par des énergies renouvelables.

 

Pour les 25 ans à venir, il pourrait être raisonnable que soit limitée à 20 %  la part du nucléaire dans la production d’énergie électrique des 27,que  les centrales les plus anciennes soient arrêtées et que les lieux  d’ implantation  de toute nouvelle centrale soit  d’ores et déjà  prévus de manière à  répartir les centrales nucléaires le mieux possible sur l’ensemble du continent européen, Biélorussie, Ukraine, Russie, Turquie comprise ; il n’est en effet pas admissible que certains des 27 comme la France concentrent sur son territoire les centrales destinées à assurer les 20 %  de production électrique d’origine nucléaire pendant que d’autres décideraient de ne plus ou de ne pas en avoir tout en pouvant acheter ce type d’électricité aux producteurs excédentaires.

 

Pour ses sources d’énergies fossiles, l’Union Européenne se trouve dépendante essentiellement de deux régions, l’Afrique d’une part et la Russie d’autre part , régions ou elle se trouve en concurrence accrue et dangereuse à terme avec la Chine.

 

Sur le plan de la sécurité, on peut penser que l’extraction du gaz et son  transport par gazoduc y compris sous la mer semble moins risquée que l’extraction du pétrole et son transport par voie maritime de sorte qu’en attendant de pouvoir progressivement remplacer le gaz par des sources d’énergie renouvelable celui-ci doit voir sa part augmenter dans de fortes proportions et remplacer le pétrole le plus vite possible chaque fois que cela est possible.

 

Un véritable pacte de préférence sinon d’exclusivité moyennant contreparties importantes doit être passé entre l’Union Européenne et la Russie qui assure à la première dans le cadre de la perspective de l’Unification de l’Europe une sécurité total d’approvisionnement  pour les 25 ans à venir; compte tenu de la traversées de la Turquie par certains gazoducs d’approvisionnement de l’Union,  la sécurité d’approvisionnement constitue un critère supplémentaire d’intégration de ce pays à l’Union.

 

Pour le  gaz provenant d’Algérie ainsi que pour le pétrole de Libye, l’Union Européenne doit s’assurer également d’une sécurité  d’approvisionnement pour les 25 ans à venir  par des accords contraignants .

 

l’Union Européenne doit se doter d’une  Force d’Intervention susceptible de garantir sur place les traités d’approvisionnement et d’une Marine de Guerre Fédérale pour la garantir la sécurité des transports.

 

Si un référendum peut étre organisé dans l’Union Européenne sur la base de la possibilité ouverte par le Traité de Lisbonne, un tel référendum ne saurait porter que sur la seule question de savoir si les citoyens sont pour ou contre l’arrêt  de la production d’électricité  d’origine nucléaire.

La première question est tout d’abord de savoir si oui ou non la politique de l’Energie peut rester de la compétence des Etats membres.

La deuxième est de savoir si les citoyens acceptent que cette politique européenne de l’énergie limite la croissance ou non ou autrement dit s’ils s acceptent un changement de modèle de société .

La troisième est de savoir si les citoyens acceptent ou non que l’Union Européenne ait une défense susceptible de lui assurer la sécurité de ses approvisionnements vitaux en énergie et de la mettre en œuvre si nécessaire par une décision majoritaire de ses membres.

 

Sans choix d’un changement de type de croissance  et  d’approvisionnement  énergétique , l’Union Européenne s’expose en effet avant 25 ans au risque d'une troisième guerre mondiale sans qu’elle puisse disposer d’ici là d’un système de défense lui permettant non seulement de protéger ses sources d’approvisionnement en dehors de son territoire mais également le transport par mer des produits énergétiques  , gaz  et pétrole dont elle continuera d’avoir un besoin vital même avec un taux de croissance réduit  en raison du choix de limiter considérablement la production d’électricité d’origine nucléaire.

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 13:43

En 1996,  Guy Georgy , premier ambassadeur de France auprès de la Jamahirya libyenne a présenté le recueil de nouvelles de Mouamar Kadhafi   intitulé

«  Escapade en enfer, la mort, la ville, le village, la terre, le suicide du cosmonaute, vive l’état des salopards et dix autres nouvelles »    :

 

« Mais qui est donc ce Kadhafi dont on parle depuis un quart de siècle, qui agite le monde politique et défraye la chronique internationale.

Les Jugements les plus sévères ont été portés sur la personne. Despote absolu, révolutionnaire, utopiste, fanatique religieux, terroriste à la façon du « vieux de la montagne », hurluberlu, irresponsable, savonarole aux petits pieds. Les journalistes ont fabriqué et colporté à son propos les légendes les plus extravagantes. Les grandes puissances n’ont pas cessé de le montrer du doigt et l’ont dénoncé à la vindicte des bien-pensants.

Elles ont même tenté de l’exterminer avec sa famille en lançant contre lui un raid aérien et en prescrivant des embargos pour saper son régime. Elles persistent à en faire un bouc émissaire, soit pour soulager leur mauvaise conscience, soit pour masquer des manœuvres et des desseins inavouables….. »

 

Extraits de :

 

La mort

« La voila la mort terrible, montée sur son cheval noir à l’heure de la colère violente, ou sur son cheval blanc à l’instant du défi ouvert et téméraire…..      La mort qui lève son épée face aux grands   chefs sans peur et sans crainte, la voici qui se cache aux regards, venant de l’arrière et non en face, d’en bas et non d’en haut, mordant au lieu d’enfoncer son épée, se retirant au lieu de se montrer. Elle coupe le talon au lieu du coup. Ainsi s’est métamorphosée la mort terrible dont la peur remplit l’horizon .Elle s’est transformée cette fois en serpent venimeux  et fourbe. Il a marché dessus avec son pied fort et robuste mais elle a pu le mordre dans ce pied. La mort a cru avoir trouvé ainsi la ruse fatale et le complot rusé. Après le duel, elle a du biaiser… Après la confrontation en plein jour, elle se dérobe derrière le rideau. Elle a cru qu’un serpent du désert qui mord un homme isolé dans une vallée éloignée, là ou il n’y a personne à appeler le condamne surement à mort !! Tel était le plan de la mort trop sure de sa victoire. Elle ne comprit pas que la volonté de vivre détruit ses calculs et déçoit ses espoirs………….. »

 

Escapade en enfer :

« Que les hommes sont cruels lorsqu’ils se mettent à dépasser collectivement les bornes !!! Quel torrent impétueux et qui ne pardonne à personne !!!  Ils n’entendent ni les cris  … ni les appels à l’aide. Ils ne tendent aucune main secourable…Au contraire, ils entrainent  tout sans égards ! L’oppression exercée par un individu est la forme la plus bénigne de l’oppression, puisqu’après tout, il ne s’agit que d’un individu  que le groupe peut éliminer. Même un individu insignifiant pourrait le faire par un moyen quelconque. Mais l’oppression exercée par la multitude est la plus violente, car personne ne peut résister  à la force du torrent qui emporte tout……………………………………………………………………….

Comme elles (les foules) sont si affectueuses dans les moments de joie………….Elles ont porté Hannibal et Périclès…..Savonarole, Danton et Robespierre….Mussolini et Nixon….et comme elles sont si cruelles dans les moments de colère….elles ont  comploté contre Hannibal et lui ont fait boire le poison, elles ont brulé Savonarole sur le bucher,  envoyé Danton sur l’échafaud, fracturé les mâchoires de Robespierre , son bien-aimé orateur, trainé le corps de Mussolini dans les rues, craché à la figure de Nixon lorsqu’il a quitté la Maison-Blanche  alors qu’il y avait été porté par les applaudissements……………. »

 

La prière du dernier vendredi :

« ..Seigneur , aie pitié  des fonctionnaires menacés par les petits commerçants, et des gros commerçants menacés par les petits révolutionnaires ; si le feu s’allume en plein jour, ce sera la faute aux commerçants et aux petits révolutionnaires et nous devrons demander pardon pour cela , augmente les prix et change un dinar pour un dollar »

Quant à celui qui veut unifier la nation arabe pour qu’elle soit puissante, qu’elle progresse et écrase l’ennemi, il doit répéter derrière l’iman ce même vendredi :

« Seigneur tu connais notre faiblesse. Tu disposes de notre sort et Tu sais que nous ne possédons pas la bague magique. Tu sais que les juifs et les chrétiens sont montés jusqu’à toi avec leurs missiles et leurs satellites. Nous ne les imiterons pas dans leur impiété en envahissant l’espace. Nous t’implorons ! »

 

 

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 18:36

2/3  des Français sont favorables à l’intervention militaire contre la Libye alors que  2/3 des Allemands sont contre.

Le vote de la résolution 1973 de l’ONU  et sa mise en œuvre ont été un révélateur des difficultés d’application de l ‘article 42 du Traité de Lisbonne sensé instaurer une Politique de Sécurité et de Défense pour l’Union de l’Union Européenne PESD.

En effet selon cet article :

« 1. La politique de sécurité et de défense commune fait partie intégrante de la politique étrangère et de sécurité commune PESC. Elle assure à l’Union une capacité opérationnelle s’appuyant sur des moyens civils et militaires. L’Union peut y avoir recours dans des missions en dehors de l’Union afin d’assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale conformément aux principes de la charte des Nations unies. L’exécution de ces tâches repose sur les capacités fournies par les États membres.

2. La politique de sécurité et de défense commune inclut la définition progressive d’une politique de défense commune de l’Union. Elle conduira à une défense commune, dès lors que le Conseil européen, statuant à l’unanimité, en aura décidé ainsi. Il recommande, dans ce cas, aux États membres d’adopter une décision dans ce sens conformément à leurs règles constitutionnelles respectives La politique de l’Union au sens de la présente section n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre. »

Cet  article 42  pose  4 principes essentiels :

1er principe : l’UE doit se doter à terme d’une seule et même politique de défense.                                    La « PESD » (« Politique de Sécurité et de Défense commune » de l’UE) doit en effet « inclure la définition progressive d’une politique de défense commune » et celle-ci verra le jour lorsque le Conseil statuant à l’unanimité en aura ainsi décidé.

2ème principe : l’UE doit mettre sur pied une armée européenne commune.                                                 La PESD doit en effet comprendre des « missions » de nature « civile et militaire » : il s’agit donc bien de bâtir à terme une armée européenne commune.

3ème principe : l’UE doit se livrer à des opérations de police internationale définie par l’OTAN, même sans mandat de l’ONU. Les « missions » de l’Union européenne ont vocation à s’étendre « en dehors de l’Union « afin d’assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale ».

4ème principe : les obligations de l’OTAN s’imposent à l’UE. Il est en effet précisé que la « PESD » doit « respecter » les obligations de l’OTAN « pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de » l’OTAN.

 

Tout ceci  permet, on le voit bien,  des initiatives inacceptables improvisées  prises par certains Etats de l’Union sans accord des autres. Et on ne peut que partager le point de vue de la Chancelière allemande lors qu’elle déclare :

«  Nous sommes convaincus qu’une crise mondiale ne peut plus se régler  par les seuls moyens militaires. Il faut faire une analyse complète de la situation avant d’engager des hommes ».

 

Or il suffit de voir qu’aujourd’hui le Royaume Uni et la France se rendent compte un peu tard après avoir pris des risques inconsidérés que la solution en Libye ne peut être réglée militairement mais politiquement.

Près de soixante ans après l’échec du projet de Communauté Européenne de Défense, le constat sur les capacités de défense européennes est frustrant.

La Politique Européenne de Sécurité et de Défense  doit donc reposer à l’avenir sur les nouveaux principes suivantes :

1.      Tous les conflits en Europe entre pays membres du Conseil de l’Europe et de l’Organisation de Sécurité et de Coopération Européenne OSCE sont de la compétence exclusive de cette organisation et non de l’ONU.

2.      l’OSCE ayant vocation exclusive à traiter des problèmes de sécurité et de défense entre européens, les Etats Unis et le Canada n’ont pas à en faire partie mais peuvent seulement y disposer d’un siège d’observateur.

3.      les résolutions de l’OSCE  sont prises à la majorité des 2/3  de ses Etats membres.

4.      Un recours est possible devant l’ONU à la condition qu’il soit formé par le 1/3 des Etats membres ayant voté contre la résolution incriminée ou s’étant abstenus de la voter.

5.      L’Union Européenne ayant vocation à devenir un état fédéral, la demande de l’Allemagne d’obtention d’un poste de membre permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU devient tout aussi peu fondée que celle de la conservation par la France et le Royaume Uni de leur propre poste .l’Union Européenne ne dispose que d’un  poste de représentant permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU.

6.      L’exécution militaire si nécessaire de la résolution est assurée par l’Etat Major de l’Union à laquelle tous les Etats membres ayant voté la résolution, y compris les neutres, sont tenus de fournir un contingent de troupes à proportion de leur PIB. Les états neutres peuvent  toutefois demander à fournir un contingent de troupes non combattantes sous forme de troupes sanitaires,  de sécurité civile ou de gendarmerie-police.

7.      L’Union Européenne,  au travers de l’UEO, reste membre de l’Alliance Atlantique mais dans la limite de sa seule mission initiale, c'est-à-dire que le traité ne peut trouver application pour les 21 membres actuels de l’Union Européenne qu’en cas d’opérations de guerre déclarée contre un membre de l’Alliance par  un ou plusieurs Etats non membres de l’OSCE. Elle dénonce le Partenariat pour la Paix comme instrument  d’extension au monde entier des missions de l’Otan comme bras armé ou non de l’ONU

8.      Hors ce traité de l’Alliance Atlantique, les Etats Membres de l’ Union Européenne renoncent à tous les traités de défense qu’ils auront ratifiés dans la mesure ou l’Union applique le principe de neutralité dans tous les conflits pouvant opposer des Etats non membres de l’OSCE et se refuse à tout droit d’ingérence dans état souverain .

9.      Hors application du traité de l’Alliance Atlantique c'est-à-dire en cas d’agression contre un autre membre de l’Alliance, les armées des 21 Etats membres de l’Union, et demain son armée  fédérale, n’interviennent hors du territoire des états membres de l’OSCE qu’en cas d’agression caractérisée sur son territoire,  ou sur celui d’un état extérieur à ce territoire  contre ses intérêts vitaux de l’Union en matière d’approvisionnement énergétique et de matières premières indispensables ou contre ses citoyens .

 

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 18:42

 

Quelle que soit l’issue de la guerre engagée contre la Libye, cette guerre  aura été un révélateur de l’incapacité actuelle de l’Union Européenne à avoir une politique étrangère et de défense commune.

 

Cela était évident déjà dans la mesure  ou  certains de ses membres s’affirment neutres , que d’autres membres de l’Alliance Atlantique ont décidé de rester neutres ou de s’abstenir de soutenir la résolution 1973 sur  la Libye  laissant qu’une minorité d’entre eux prendre part aux opérations de guerre très majoritairement menées par une République Française, modèle de l’Etat National- dont le nationalisme  est actuellement en hausse et l’idéal européen en régression- et un Royaume Uni hostile dès son adhésion a toute idée de développement du fédéralisme dans l’Union.

 

L’Union Européenne compte parmi ses 27 membres, 5 qui se sont déclarés neutres et  le Conseil de  l’Europe dont les membres, non membres de l’Union Européenne, ont vocation à la rejoindre compte en plus l’Etat qui a vu sa neutralité reconnu par les autres depuis près de 500 ans,

 

La Suisse  est en effet neutre depuis 1515, un statut formellement reconnu et garanti par les autres puissances européennes en 1815, au lendemain des guerres napoléoniennes la Suède depuis 1815, la République d'Irlande et  la Finlande depuis 1948  et enfin l'Autriche  depuis 1955 et enfin Malte depuis 1964.

 

La neutralité d'un pays implique qu'il ne participe pas à un conflit entre d'autres Etats. Les droits et devoirs des pays neutres en temps de guerre ont été fixés par la communauté internationale en 1907. En période de paix, les Etats neutres fixent leurs propres règles, mais il va sans dire qu'ils restent en dehors de toute alliance militaire comme l'OTAN.

Depuis la fin de la Guerre froide, la Suisse a dû redéfinir sa conception de la neutralité. Elle a fini par adhérer à l’ONU et s'est  engagée en 1996 dans le "Partenariat pour la paix" lancé par l'OTAN, tout en soulignant que cet acte était motivé par le désir de promouvoir la paix et la sécurité, mais en se réservant le droit de se retirer si sa neutralité venait à être menacée. Avec le Kosovo et actuellement avec la Libye, la Suisse, qui a un compte particulier à régler avec  le Colonel-Guide (surtout après l’humiliation qu’a du subir un président de la Confédération en lui présentant des excuses), doit se contorsionner pour considérer compatible avec sa neutralité le transit de convois militaires sur son sol et d’avions de guerre de la coalition dans ses airs et va devoir encore plus décrédibiliser sa politique de  neutralité depuis que les opérations de guerre en Libye sont menées par une alliance militaire l’Alliance Atlantique et son commandement intégré l’OTAN  devenu de facto le seul bras armé de l’ONU.

La neutralité de la Suède elle, ou, pour reprendre une formule plus appropriée, sa "non-participation aux alliances en temps de paix et sa neutralité en cas de guerre" remonte au début du XIXème siècle lorsque, après avoir cédé la Finlande à la Russie et pris part à la coalition anti-napoléonienne, la Suède décida que, compte tenu de sa position géographique, la plus sage des politiques serait d'essayer de suivre sa propre voie entre deux grandes puissances rivales. L'indépendance de la politique de défense suédoise constitue une pièce maîtresse de l'échiquier de la sécurité nordique, basé sur le respect mutuel et l'appréciation des politiques de sécurité choisies par chacun des pays Scandinaves. L'un des principes essentiels de la politique de sécurité suédoise consiste à s'opposer à toute mesure qui altérerait la base constitutionnelle de ce modèle de stabilité nordique. Elle préconise le développement graduel d'un régime de sécurité qui englobe tous les Etats de l' OSCE. La Charte de Paris, adoptée par  la CSCE  définit les orientations majeures d'activités futures visant à instaurer un système de sécurité paneuropéenne Si la stabilité militaire dans le nord de l'Europe et en Europe constitue la mission essentielle de la neutralité suédoise, sa composante "active" sous la forme, notamment, d'une participation traditionnelle aux opérations de maintien de la paix des Nations unies doit être considérée comme une contribution majeure à un environnement international plus sûr et, par conséquent, à la sécurité européenne Malgré sa neutralité, la Suède a décidé de soutenir la guerre en Libye au coté de l’OTAN ce qui ressemble à la fin de sa neutralité . 

  

Selon un sondage de 2010, plus de la moitié des Finlandais ne veulent pas que leur pays rejoigne l’OTAN. Cette opposition a légèrement augmenté depuis l’année dernière et seulement un quart de la population soutient l’adhésion. À noter que les trois quarts des personnes interrogées appuieraient un éventuel référendum à ce sujet. Pour 61 % des Finlandais, le pays mettrait à mal ses relations avec la Russie en rejoignant l’Alliance atlantique.

 

Le premier référendum sur le traité de Lisbonne ayant été rejeté par les Irlandais en juin 2008, Le gouvernement irlandais a  obtenu des garanties sur des sujets importants pour l'Irlande : la neutralité militaire de l'Irlande, son régime fiscal ou l'interdiction de l'avortement. Sa neutralité militaire  tire sa source de l'opposition au Royaume-Uni et aux circonstances difficiles de l'indépendance irlandaise .Cette indépendance, obtenue entre la Pâques sanglante de 1916 et le traité de 1938, amène l'Eire à rester neutre au cours de la deuxième guerre mondiale. L'Irlande ne se joignit donc pas à l'Otan, à sa création. Toutefois, signe de son évolution, elle  a rejoint le Partenariat pour la Paix en 1999 . De même, comme la Suisse elle n’a pas  participé à la fondation de l'ONU en 1945 et ne l’a rejoint qu'en 1955, devenant ensuite un contributeur habituel des missions de paix onusiennes. Cette "neutralité" demeure donc "constitutive" de la géopolitique irlandaise, même si on peut remarquer qu'elle a été contingente. Toutefois, elle s'est enracinée dans la conscience nationale.

 

Depuis son adoption le 26 octobre 1955, le principe de neutralité est devenu la pierre angulaire de la politique étrangère et de sécurité de l’Autriche. Pourtant, l’adhésion de l’Autriche à l’Union européenne en 1995 a considérablement restreint le champ d’application de la neutralité autrichienne. Face au développement de l’intégration européenne, l’Etat autrichien cherche à concilier neutralité et européanisation. En tant qu’Etat neutre, la République autrichienne a effectivement été tenue de respecter entre autres le principe de la non-belligérance, le devoir d’impartialité, la règle de l’abstention ou le devoir de défense et de prévention de l’intégrité territoriale. A la différence de leurs homologues suisses, les hommes politiques autrichiens ont toujours cherché à assouplir certaines des interdictions qu’impliquait le statut de neutre (adhésion à l’ONU en 1955 et au Conseil de l’Europe en 1956). Rétrospectivement, trois phases d’adaptation de la neutralité se sont succédées en Autriche: la neutralité passive (1955-1970), durant laquelle le gouvernement autrichien s’est abstenu d’influencer la politique internationale; la neutralité active (1970-1983), au cours de laquelle Vienne est devenu un haut lieu de rencontres et de négociations diplomatiques ainsi que le siège de grandes organisations internationales; la neutralité réaliste (1983 à 1995), au terme de laquelle les autrichiens ont pris conscience de l’importance des notions de solidarité et de coopération, qui peuvent parfois être en contradiction avec les exigences de la neutralité. Avec l’adhésion du pays à l’Union européenne le 1er janvier 1995, l’adaptation de la neutralité autrichienne est apparue comme une étape nécessaire mais non suffisante de l’intégration. Le gouvernement autrichien a estimé dans un premier temps que la neutralité était compatible avec l’intégration européenne. Mais les élites politiques du pays se sont vite aperçues que cette dernière était, au contraire, difficilement conciliable avec la neutralité. En effet, l’intégration européenne repose sur la prise de décisions communes et présume la subséquente perte de souveraineté, condition pourtant indispensable à l’exercice de la neutralité étatique. Par ailleurs, l’adaptation progressive de la neutralité autrichienne aux développements de la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) a réduit le champ d’application de la neutralité. Cependant, les fonctions résiduelles de la neutralité demeurent toujours en vigueur ce qui place Vienne dans une position délicate au sein de l’UE. L’abandon de la neutralité demeure toutefois improbable à court terme: elle bénéficie d’une popularité exceptionnelle auprès de l’opinion publique et reste l’un des symboles majeurs de l’identité nationale autrichienne.

Malte devenue indépendante en 1964, est entrée dans l’Union le 1er mai 2004.  Sous l’influence de Dom Mintoff, elle s'est orientée vers le neutralisme, puis vers l’alliance privilégiée avec les pays arabes et, surtout, avec la Libye, avec laquelle elle signa un traité d’amitié en 1984. En 2004 elle est entrée dans l’Union Européenne.

Les mots « OTAN » et « Alliance atlantique » sont apparus dans le traité de Maastricht,  entré en vigueur le 1er novembre 1993. Ce traité décisif, qui a créé une « Union européenne », une « monnaie unique » européenne et une « Politique étrangère et de sécurité commune » européenne, évoque expressément l’alliance militaire atlantique avec les États-Unis d’Amérique dans sa partie intitulée « Déclaration relative à l’Union de l’Europe Occidentale » (UEO).Depuis lors, l’OTAN et l’Alliance atlantique ont été expressément mentionnées dans tous les traités régissant les institutions européennes, qui ont progressivement élargi le champ d’application du traité de Maastricht : traité d’Amsterdam  entré en vigueur le 1er mai 1999, traité de Nice , entré en vigueur le 1er février 2003, traité de Lisbonne entré en vigueur le 1er décembre 2009.

Le  traité de Lisbonne -, reprend tous les traités antérieurs et   mentionne expressément l’OTAN et l’Alliance atlantique dans l’article 42 du TUE (ex article 17 de la version précédente du TUE).

Cet article 42 porte en réalité sur la « politique de sécurité et de défense commune » de l’Union européenne et précise qu’elle « fait partie intégrante de la politique étrangère et de sécurité commune » de l’UE.

Le début de l’article est ainsi rédigé :

« 1. La politique de sécurité et de défense commune fait partie intégrante de la politique étrangère et de sécurité commune. Elle assure à l’Union une capacité opérationnelle s’appuyant sur des moyens civils et militaires. L’Union peut y avoir recours dans des missions en dehors de l’Union afin d’assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale conformément aux principes de la charte des Nations unies. L’exécution de ces tâches repose sur les capacités fournies par les États membres.

2. La politique de sécurité et de défense commune inclut la définition progressive d’une politique de défense commune de l’Union. Elle conduira à une défense commune, dès lors que le Conseil européen, statuant à l’unanimité, en aura décidé ainsi. Il recommande, dans ce cas, aux États membres d’adopter une décision dans ce sens conformément à leurs règles constitutionnelles respectives La politique de l’Union au sens de la présente section n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre. »

Cet  article 42  pose  4 principes essentiels :

1er principe : l’UE doit se doter à terme d’une seule et même politique de défense La « PESD » (« politique de sécurité et de défense commune » de l’UE) ;elle doit en effet « inclure la définition progressive d’une politique de défense commune » et celle-ci verra le jour lorsque le Conseil statuant à l’unanimité en aura ainsi décidé.

2ème principe : l’UE doit mettre sur pied une armée européenne commune La PESD doit en effet comprendre des « missions » de nature « civile et militaire » : il s’agit donc bien de bâtir à terme une armée européenne commune.

3ème principe : l’UE doit se livrer à des opérations de police internationale définie par l’OTAN, même sans mandat de l’ONU. Les « missions » de l’Union européenne ont vocation à s’étendre « en dehors de l’Union « afin d’assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale ». En clair, cela signifie que l’UE doit se livrer à des opérations de police internationale. Il est certes précisé que ces actions doivent se faire « conformément aux principes de la charte des Nations unies ». Mais ce garde-fou est un trompe-l’œil car le respect des « principes » de la charte de l’ONU est une contrainte très vague . Il eût été  plus  conforme au droit international, de préciser que ces actions de l’UE devraient se faire « conformément aux décisions prises par l’Assemblée Générale ou par le Conseil de Sécurité des Nations unies ». Cet article 42  ouvre la voie à des opérations de police internationale, réalisées dans le cadre de l’UE et de l’OTAN, même sans avoir obtenu le moindre mandat de l’ONU et en particulier du Conseil de Sécurité, seule instance planétaire habilitée par le droit international public à décider de l’organisation d’opérations militaires.

4ème principe : les obligations de l’OTAN s’imposent à l’UE. Il est en effet précisé que la « PESD » doit « respecter » les obligations de l’OTAN « pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de » l’OTAN.

 

Sur les 27 États membres de l’UE, 21  sont membres de l’OTAN, et notamment tous les plus grands pays :Allemagne, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Estonie, France, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie soit 78%  des états membres représentant 94.3% de la population de l’UE. Les 6 États Membres de l’UE qui ne sont pas membres de l’OTAN se divisent en 2 groupes :

a) les 5 Etats qui ont proclamé leur neutralité internationale  : Suède, Finlande, Autriche, Irlande, Malte

b) et Chypre, divisée en deux qui  comprend les deux bases militaires britanniques d’Akrotiri et Dhekelia, qui sont situées juridiquement hors UE mais dans l’OTAN… -

Parmi les 21 membres de l’Union , membres de l’Otan, l’Allemagne s’ est abstenue de voter la résolution 1973 présentée par la France avec le soutien du Royaume Uni. Mis à part la France et le Royaume Uni , seul le Danemark- dont est originaire l’actuel Secrétaire Général de l’OTAN - et la Belgique participent  activement  soit 4 états sur 9 états de l’Union qui auraient  accepté de participer à la mise en œuvre militaire de la résolution mais on n’a pas eu à ce jour de réelle participation effective de l’Espagne, de l’Italie, de la Grèce, des Pays-Bas et de la Pologne

L’OTAN est désormais aux commandes de l’opération militaire en Libye. Mais la mission est strictement balisée. Objectif : faire respecter la zone d’exclusion aérienne et l’embargo sur les armes. Cela vaut pour les forces pro-Kadhafi comme pour les insurgés.

Si ce passage de témoin donne un peu plus de clarté à l’opération, il confirme aussi les divisions européennes.

Au sein de l’OTAN, il a aussi fallu d‘âpres négociations pour un accord à l’unanimité. La Turquie, membre du Conseil de L’Europe et candidate malmenée depuis 1973  à l’Union  voulait que l’Alliance atlantique ait le contrôle total de l’opération, y compris politique, pour pouvoir exercer son droit de véto si elle estimait que les alliés allaient trop loin.

On voit donc bien dans l’affaire Libyenne qu’il est impossible dans les conditions actuelles fixées par le Traité de Lisbonne que l’Union Européenne est incapable de réaliser son objectif en matière de politiques des Affaires Etrangères et de Défense commune.

Il est donc impératif  de revoir complétement les bases de ces politiques si l’Union Européenne veut réellement s’affirmer sur le plan mondial . L’intervention en Libye est donc  l’occasion pour l’Union Européenne de poser les principes claires d’une politique des Affaires Etrangères et de Défense unique susceptible d’être acceptée par la majorité de ses membres y compris le jour ou l’Union comptera parmi ses membres tous les membres du Conseil de l’Europe qui n’en font encore parties ; jour ou l’on peut raisonnablement espérer que l’Etat National Européen aura été pratiquement entièrement vidé de sa substance.

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 12:34

 

 

Site BELGICATHO , 25.03.2011

« Mgr Podvin, au nom de la Conférence épiscopale française, s’est montré  favorable à l’intervention en Libye.

L’Eglise catholique défend en effet le devoir d’ingérence dans des situations extrêmes.

 

Alors, faut-il y approuver ou désapprouver cette intervention?  La situation en Lybie est-elle plus grave que celles auxquelles  on assiste aujourd’hui en Syrie, au Bahrein, en Somalie, en Côte d’Ivoire…  et dans bien d’autres pays où le devoir d’ingérence pourrait également se justifier ? Kadhafi reçu hier en grande pompe dans les capitales occidentales est désigné aujourd’hui comme tyran et ennemi de son peuple; pourquoi bénéficie-t-il seul de ce privilège de se retrouver ainsi ostracisé par ce qu’on ose appeler la « communauté internationale » ?

Il faut bien reconnaître que cette intervention ne relève pas de la morale mais bien de calculs politiques et géostratégiques, calculs qui expliquent également pourquoi on n’intervient pas ailleurs. Les pays européens sont loin d’être unanimes ; si la France et l’Angleterre considèrent, avec l’appui des USA, que cette intervention est justifiée, il n’en va pas de même de l’Allemagne tandis que l’Italie est très embarrassée; et ne parlons pas de la Russie ou d'autres pays qui désapprouvent formellement. Et chacun a ses bonnes raisons que l’on ne peut rejeter sans un examen approfondi.

Appartient-il aux hommes d’Eglise de donner leur bénédiction à cette opération ou de l’anathémiser ? Ces hommes d’Eglise  réagissent avec des sensibilités déterminées par des perceptions différentes, mais peuvent-ils se prononcer et dire où se trouvent le bien et le vrai dans une question aussi complexe? Ne vaudrait-il pas mieux qu’ils évitent de prendre des positions trop tranchées ?  Quand le pape s’abstient d’approuver ou de désapprouver cette intervention militaire, tout en compatissant au sort des victimes, il fait preuve de prudence et il est, nous semble-t-il, dans son rôle en se tenant au-dessus de la mêlée.

Cette guerre est peut-être juste mais cela n’est pas évident pour tout le monde. Offre-t-elle plus de garanties que celle menée en Irak sous couvert de motifs humanitaires et dont on connaît les retombées catastrophiques pour les populations concernées ? »

 

Site du CRIF  du 25.03.2011 repris de SLATE

« L’ayatollah iranien Khamenei  lui s’est exprimé, lundi 21 mars 2011, sur les mouvements de révolte dans le monde arabe : « La position de la République islamique est claire… Nous ne faisons pas de différence entre Gaza, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, Bahreïn ou encore Yémen… Les mouvements de révolte dans le monde arabe sont le signe du réveil islamique », a-t-il déclaré.

 

Devant une foule immense réunie à Machhad dans le nord-est de l’Iran, à l’occasion du nouvel an iranien, l’ayatollah Khamenei a prédit encore une fois l’échec des Etats-Unis dans la région.

« Les Américains tentent de détourner les mouvements révolutionnaires, en mettant en place leurs protégés, mais ils vont échouer », a-t-il déclaré, avant de dénoncer l’intervention militaire occidentale en Libye, en accusant les occidentaux de chercher à prendre le contrôle du pétrole libyen »

 

 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 14:41

 

 

Institut Européen de Recherche sur la Coopération Méditerranéenne et Euro-Arabe

 

« Ordre religieux musulman fondé au 19ème siècle dont les buts étaient un retour aux sources du Coran et à l'unité de l'Islam d'une part et de résister à l'occupation européenne du monde arabe et plus particulièrement en Afrique du nord d'autre part.

Son fondateur Mohammed Ben Ali As-Senoussi naquit en Algérie en 1780. Après des études à Fez, qu'il approfondit à La Mecque et à Médine, cet ascète rassembla ses premiers disciples, prêchant dans les pays qu'il traversa. En 1843, ne pouvant rentrer en Algérie, occupée par les Français, il s'établit en Cyrénaïque, dans l'actuelle Libye, où il fonda la Zaouia Al-Beida (le monastère blanc), la première cellule religieuse de la confrérie qui prit son nom.

La secte, dispensant asile, éducation et gouverne religieuse, connut un succès très rapide parmi les tribus de Cyrénaïque. A la mort de son fondateur en 1859, sa doctrine s'était répandue en Libye, en Egypte, au Soudan et au Tchad, essentiellement grâce au prosélytisme de ses membres et l'efficacité de leur organisation en petites cellules de vie sédentaire le long de routes commerciales, autour de points d'eau, de lieux de culte ou de marchés. Dans les années 1880, la confrérie atteint le sommet de son développement. La fin du siècle marque le reflux de son oeuvre missionnaire sous la pression des troupes françaises et britanniques, l'ordre étant devenu un catalyseur de la résistance à la colonisation.

Progressivement, la communauté se réduisit à la Cyrénaïque où l'administration ottomane délégua à l'ordre des fonctions d'encadrement des tribus traditionnellement rebelles à une autorité centrale. A partir de 1911 les Senoussi luttèrent avec les Turcs contre les forces italiennes en Cyrénaïque, et pendant la Première Guerre Mondiale contre leurs alliés britanniques. Suite à la défaite des troupes Senoussi par ces derniers en 1916, leur dirigeant As-Sayyid Ahmed As-Sharif As-Senoussi quitta le pays. Son successeur Mohammed Idris Al-Mahdi As-Senoussi fut reconnu par les Italiens et les Britanniques comme Emir de Cyrénaïque intérieure après avoir signé le traité d'Az-Zawiatna et renoncé à attaquer les cités côtières en Egypte. En 1922, il accepta le titre d'Emir de Tripolitaine que lui offrirent les nationalistes de cette région. Les Senoussi reprirent alors leurs activités guerrières contre les Italiens. Ceux-ci réussirent à affaiblir les Sennoussi en les privant des oasis du sud: Mohammed Idris s'exila au Caire la même année.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les Senoussi combattirent aux côtés des alliés contre les Italiens. Après la défaite de ces derniers, les Britanniques reconnurent Muhammmad Idris comme Emir de Cyrénaïque. Le 24 décembre 1951, il fut couronné Roi de Libye. Son règne se caractérisa par une politique très conservatrice et de fréquentes frictions entre Cyrénaïque et Tripolitaine, problème récurrent dans l'histoire du pays.

Le Roi Idris fut renversé le 1/9/1969 par un groupe d'officiers mené par Muammar Al-Khaddafi, issu d'une tribu du sud adhérant à la secte senoussi. Il n'est donc pas étonnant que l'idéologie du régime doive beaucoup à la doctrine de ce mouvement (entre autres son côté anti-occidental et le souci du retour à l'arabité) »                                                 (janvier 1994)

 

 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 09:33

Tout ce qui s'est passé en Libye n'était nullement imprévisible.

 

Le massacre annoncé de Benghasi n'était nullement certain car certainement pas nécessaire.

 

En revanche, sans intervention de la coalition, il est probable que le Colonel-Guide aurait laissé  fuire vers la Gréce, l'Italie et l'Egypte des milliers d'opposants.

 

Ce qui est certain désormais c'est que la coalition d'Occidentaux menée jusqu'à présent par la France ne peut plus, sauf à se renier et à faire perdre la légitimation de leurs actes aux Etats-Unis, à la France surtout et au Royaume Uni, accepter que  le Colonel-Guide reste au pouvoir.

 

Et l'Union Européenne se trouve conduite à se rallier à cette décision dont la mise en oeuvre est tout sauf évidente quand on entend l'Etat Major français admettre que désormais "les opérations vont devoir durer encore plusieurs semaines"

 

En défintive le probléme posé par le Président Sarkosi à l'Union Européenne va sans doute l'amener à demander au Président Berlusconi de jouer les plénipotentiaires.

 

Ironie de l'histoire !

 

Avant cela,  nos diplomates occidentaux, sans doute formée à l'Ecole de Byzance, ont décidé de transférert à l'OTAN  la 

"responsabilité du maintien de la No Fly Zone assorti d'un Blocus naval, sans la décision des frappes aériennes

au sol "  ??   Ce qui n'empéchera pas les opinions arabes  de penser que le Qatar et les Emirats Arabes Unis sont passés sous commandement de l'Otan pour combattre d'autres arabes.

 

Autre ironie de l'histoire !

 

Et l'on peut s'attendre à ce que les diplomates de  l'Organisation de l'Unité Africaine réunie à Addis-Adeba ne proposent à leurs dirigeants que des "résolutions" africaines c'est à dire synonymes de byzantines.

 

Demain verra-t-on meme peut-étre le grand "Inspirateur" de cette politique internationale gribouille de la France, son excellence Bernard Henri Levi,  improvisé Chef d'Etat Major de la Coalition à la télévision publique française, prodiguer également ses conseils militaires  au commandement de l'OTAN qui lui se garderait bien de donner des conseils à la diplomatie occidentale qui semble pourtant bien en manquer depuis quelque temps.

 

 

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 18:19

 

 

L’angélisme humanitaire de Monsieur Bernard Henri Levi et l’activisme du Président de la Réplique Française, plus ou moins sincères tous les deux, ont entrainé celle-ci dans un combat qui dépasse largement ses capacités  voire celle de l’Union Européenne, en supposant que la majorité de ses états membres ait partagé ses « grandes idées humanitaires » .

 

Or la cohérence voudrait désormais que la République Française applique les mêmes principes à l’égard de Bahreïn, de la Syrie et du Yémen pour ne parler que des seuls pays arabes.

 

Elle ne le fera pas et heureusement  parce que comme l’a déclaré son ministre des Affaires Etrangères Monsieur Juppé :

 

« la France ne peut pas tout faire et partout »

 

Cela est évident ! Mais n’a pas semblé tout de suite évident aux personnes très intelligentes qui gouvernent la France alors qu’il était évident pourtant que le cas Libyen n’était pas unique ou ne le resterait pas.

 

Ou alors ces personnes et leurs éminenents conseillers se sont encore une fois lourdement trompées dans l’analyse des situations respectives des oppositions naissantes dans certains pays arabes et dans la capacité de résistance de certains régimes arabes.

 

Mais en supposant  que la République Française n’ait pas eu  à s’investir de la noble mission de renverser le Colonel-Guide qui l’a passablement humiliée, et aurait donc disposé encore des moyens militaires qu’elle mobilise actuellement contre lui, aurait-elle fait preuve du même activisme à l’égard de la Syrie ?   Ou peut-être demain du Qatar ou des Emirats Arabes Unis qui ne sont pas des modèles de démocratie et qui, au coté de l’Arabie Saoudite dans le cadre du Conseil de Coopération du Golfe interviennent militairement pour soutenir le roi de Bahreïn qui est tout sauf un grand démocrate.

 

Certainement pas en ce qui concerne la Syrie et encore moins le Qatar et les Emirats Arabes Unis  qui sont présentés par les Occidentaux  comme la seule  « caution morale arabe » de leur coalition dirigée contre le Colonel-Guide ; et quelle caution !

 

Pourquoi ?  On le suppose mais on aimerait bien que les médias « titillent » davantage le gouvernement français sur ce sujet .

 

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