L’Organisation des Nations Unis dispose d’un Conseil de Sécurité de 15 membres dont 5 permanents ( Chine, Etats-Unis, France, Royaume Uni, Russie) dont deux sont membres de l’Union Européenne qui a vocation à devenir un Etat Fédéral.
En outre l’Allemagne revendique le droit d’être membre permanent. Si une réforme le permettait, l’Union Européenne disposerait alors de 3 membres permanents au Conseil de Sécurité dont 2 avec droit de veto.
Ce droit de veto ne bénéficie en droit qu’aux 5 membres du Conseil de Sécurité, comme celui d’ingérence qu’ils sont les seuls à pouvoir en fait mettre en œuvre.
Ces droits relèvent en fait du « droit des plus forts ». Les Etats moyens ou petits, prétendument souverains, font en réalité de la figuration et aident les grands à se constituer des majorités (moyennant contreparties occultes).
Il n’y a aucune raison pour qu’une Union qui, appartient au « camp occidental » et qui devrait avoir demain une politique des affaires étrangères unique et a vocation à devenir un état fédéral dispose de 3 postes de membres permanents au Conseil de Sécurité de l’ONU même si le nombre total de ses membres venait à être augmenté au-delà de 15.
L’Union Européenne ne doit compter, en cas de réforme, parmi ses membres qu’un seul membre permanent du Conseil de Sécurité.
L’OTAN, et les armées qui en relèvent de par leur appartenance à l’ Alliance Atlantique qui ne compte que des états du monde occidental, n’a de son coté pas vocation à être chargée par le Conseil de Sécurité du commandement des opérations de guerre qu’il autorise . Ce ne doit pas être, nonobstant l’incapacité de l’ONU à disposer d’un commandement efficace des troupes mises à sa disposition par les états contributeurs, le « bras armé » du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Il est parfaitement navrant, même si les états qui interviennent réellement pour l’application de la résolution votée sont tous membres de l’Alliance Atlantique, que deux d’entre eux, l’Italie et la Norvège, demandent que le commandement de leur coalition soit confié à l’Otan dont ce serait élargir dangereusement les missions.
Comme certains sont parfaitement conscients que cela serait mal perçu hors du monde occidental voire même à l’intérieur ( Turquie, Bulgarie..), en définitive les Etats Unis en personne, mais pas l’Otan, vont rapidement reprendre à la France ( envoyée en quelque sorte en « éclaireur » ) la direction d’une coalition d’Etats Occidentaux tous membres de l’Alliance Atlantique alors qu’on aurait pu penser qu’avec les problèmes que les Etats Unis ont déjà, ils laisseraient à un commandement unifié franco-anglais une telle direction.
Mais en réalité, bien qu’en trainant apparemment des pieds, les Etats Unis vont se trouver « embarqués» dans une nouvelle opération militaire dont ses fidèles alliés la France et le Royaume Uni ont pris un peu intempestivement sans doute l’initiative.