Parti supranational pour un empire romain europeen alternative à l'empire américain
EPILOGUE 6
De 1945 à 1947, les expulsions principalement ont lieu de Pologne (7 millions de personnes) et de Tchécoslovaquie (3 millions) dans des conditions lamentables, sous le regard des troupes alliés dont celle de la France, d’Allemands des territoires perdus par les Deuxième Reich et Troisième Reich qu’ils habitaient pourtant depuis le Moyen-Age sont évalués par R.M Douglas, professeur à l’Université Colgate de New-York entre 12 et 15 millions majoritairement vieillards, femmes et enfants dont 500 000 sont morts dans les camps de transit ou on les avaient rassemblés, pendant les trajets, ou à leur arrivée en Allemagne, épuisés, affamés et sans abri.
Le 8 mai est déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953. Le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959 et le 22 janvier 1963, il y a 50 ans, le Général de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer ont signé le traité de l’Elysée fixant les objectifs d'une coopération accrue entre l'Allemagne et la France dans les domaines des relations internationales, de la défense et de l’éducation qui, il faut l’espérer pose les bases d’une réconciliation durable entre Français, Allemands mais aussi Autrichiens.
Et en 1975 pour se placer dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée en 1945. Mais à la demande du président François Mitterrand cette commémoration et ce jour férié sont rétablis, par la loi du 23 septembre 1981.
Et seize ans après le traité de l’Elysée (Journal Officiel du 16 février 1989) devant l’Assemblée Nationale M. Pierre Lacour exposait à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères que bientôt quarante-trois ans après la cessation des hostilités de la Seconde Guerre mondiale, le traité de paix mettant juridiquement fin à ce conflit n'avait jamais été signé. Il lui demandait si, compte tenu de la détente actuellement enregistrée au niveau des relations entre les grandes puissances, il ne conviendrait pas d'engager les consultations nécessaires pour organiser dans les meilleurs délais une conférence des pays concernés à l'effet de préparer et de signer ce traité de paix. A quoi le Ministre répondait qu’il convenait de rappeler qu'un éventuel traité de paix ne pourrait être conclu qu'avec l'Allemagne dans son ensemble, entité juridique qui continuait d'exister même si elle s'avèrait incapable d'exercer ses droits.
Tant que l'Allemagne demeurait divisée, celle-ci ne pourrait être partie à un traité de paix comme cela avait notamment été exposé dans la convention sur les relations entre les trois puissances et la République fédérale d'Allemagne.
La réunification allemande est effective depuis le 3 octobre 1990 sans que pour autant un véritable traité de paix n’ait jamais été signé contrairement à ce qui s’était toujours produit dans le passé étant rappelé que les armistices ne mettent pas fin officiellement à la guerre et ni la capitulation allemande du 8 mai 1945 ni le traité franco-allemand du 22 janvier 1963 ne peuvent en tenir lieu.
D’ailleurs force a été de constater que si pour célébrer son cinquantième anniversaire le 22 janvier 2013, 400 députés français se sont réunis avec leurs collégues allemands dans le Bundestag de Berlin (ancien Reichtag), il n’en est pas résulté pour autant une nouvelle impulsion vers une Europe Fédérale susceptible seule de renforcer durablement les liens entre les citoyens allemand et français à laquelle aspirent naturellement les premiers mais qui en revanche continue de rebuter une République française jacobine héritiére en droite ligne de la monarchie absolue.
FIN