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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 09:16

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Il est plutôt surprenant, et inquiétant à la fois, d’entendre aujourd’hui la Directrice du FMI  critiquer l’endettement excessif de beaucoup de pays alors que Ministre des Finances pendant longtemps d’un pays, la France, largement surendetté depuis quatre  décennies,  on ne se souvient pas qu’elle se soit « attaquée » à l’époque encore récente au problème de son propre pays.

Si les banques doivent être critiquées pour avoir placer de manière irresponsable des créances hypothécaires titrisées  dans de nombreux produits de placement , ce qui a abouti à la crise des Subprimes, leur responsabilité dans la crise financière actuelle qui  secoue actuellement  la zone euro,  et elles par voie de conséquence, est largement imputable aux Politiques qui ont cru aux USA comme en Europe Occidentale que l’endettement de leurs Etats pouvait continuer d’augmenter sans fin sans sanction finale. Certes les banques, indépendamment des agences de notation, auraient dû depuis longtemps se rendre compte que n’étaient plus garantis les emprunts émis par certains Etats surendettés et ne plus en souscrire. En effet comment par exemple, même un Etat comme la France dont la dette ajoutée, à celle de ses collectivités territoriales, dépassent 1 700 Milliards d’euros peut-il espérer  résorber  celle-ci en moins de temps qu’il l’a accumulée ? A fortiori encore moins la Grèce ou l’Italie !

Cela implique pas seulement que  le déficit de ses finances revienne à 3% comme prévu par le pacte de stabilité non respecté, ni  que ce déficit soit réduit à zéro mais que la France soit capable de dégager enfin un excédent annuel susceptible de ramener l’endettement au niveau de ce qu’il était  il y a environ 40 ans . En supposant que l’objectif soit seulement de ramener de moitié le niveau de l’endettement public de la France ce qui, au niveau des taux actuels très bas auxquels elle peut encore emprunter pour quelques temps avant que ces taux ne prennent l’ascenseur et ne la place dans un cercle vicieux prévisible, prendrait au moins deux générations.

Or aujourd’hui trois de ses principales banques  BNP, CREDIT AGRICOLE  et SOCIETE GENERALE  détiennent pour un total d’environ 50 milliards d’euros d’emprunts d’Etats grecs, irlandais, portugais, espagnols, italiens, belges  alors que rien ne permet d’exclure désormais que même l’Italie et l’Espagne n’éprouvent des difficultés à les rembourser.

Dans cette hypothèse ou ces banques devraient  précipitamment provisionner une partie du montant des emprunts des Etats qu’elles détiennent alors que leurs fonds propres sont insuffisants, elles devraient être recapitalisées en catastrophe.

Or  la nationalisation, solution miracle avancée en France pour rassurer les naïfs, serait totalement inefficace dans la mesure où l’on ne voit pas comment tout en réduisant son déficit, l’Etat français serait capable, à travers ou non de nationalisations de trouver  20 à 25 milliards.

En fait les Etats nationaux surendettés comme la France sont parfaitement incapables  de venir au secours pour la deuxième fois en trois ans de leurs banques alors pourtant  que, quelques soient encore les erreurs de celles-ci - qui  n’ont manifestement pas tiré  la leçon de la crise engendrée par la faillite de leur consœur Lehmann Brothers- aucun Etat européen, et pas seulement la France ne peut se permettre  que deux ou trois de ses principales banques  de la zone euro soient en grande difficultés ce qui constituerait un risque systémique pour toute l’Europe voire le monde .

Le pourraient-ils encore une nouvelle fois que cela ne serait pas souhaitable !

Si les propres actionnaires de ces banques  ou d’autres ne souscrivaient pas les augmentations de capital  nécessaires, c’est  alors par  une Banque de Prise de Participation Européenne,  cotée en bourse, à capital variable, dont  la souscription des actions seraient  ouvertes au Public, que ces recapitalisations devraient être faites, c'est-à-dire toujours par le Privé et non par le Public.

Si en effet, il  n’est pas  actuellement inadmissible d’émettre des « Eurobonds » tant  que la convergence des politiques budgétaires des Etats de l’euro zone n’est pas assurée et  dès lors il est normal que les aides entre Etats soient  apportées au travers d’un fonds abondé par eux, il n’est économiquement pas normal que les prêts consentis par ce fonds aux Etats servent à recapitaliser leurs banques.

En conclusion, les citoyens européens face à la gravité de la crise, aimeraient  pour retrouver confiance  tout d’abord que  des  gouvernements d’Union Nationale se mettent très rapidement en place dans chaque Etat de la Zone Euro et que ces gouvernements puis leurs parlements , conscients et faisant prendre conscience à leur opinion publique qu’il n’y a plus d’autres solutions, acceptent enfin de perdre une grande part de leur souveraineté  nationale et de  confier à l’Union Européenne  des pouvoirs  exceptionnels lui permettant d’agir rapidement et efficacement ; ensuite qu’au niveau de l’ Union Européenne, il soit mis fin à la direction multicéphale  actuelle par la concentration de ces pouvoirs exceptionnels entre les mains  d’ une Présidence unique  capable d’œuvrer  rapidement dans l’intérêt général de tous les citoyens européens, de concert  avec la BCE  et s’exprimant au lieu et place des dirigeants nationaux actuels incapables de parler d’une seule voix par pur égoïsme national et démagogie électorale.

 

 

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