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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 08:20

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

R. Alsace / Elsass/ Duché de Souabe/ Herzogtum Schwaben   /Landgraviats de Nordgau  et Sundgau / Evêché de Strasbourg/ Bistum  Strasburg / Decapole           terres d’empire de 962  jusqu’à  1697

En 754 le duché d’Alsace passe sous domination franque. Les carolingiens ont la volonté de centraliser fortement leur royaume.

Pour ce faire, ils "divisent pour régner" : le duché d’Alsace est supprimé et remplacé par deux comtés : Nordgau et Sundgau.                                                  

Louis le Germanique et Charles le Chauve, fils de Charlemagne, se liguent contre leur frère Lothaire et scellent leur alliance à Straßburg/Strasbourg dans un document connu sous le nom de "serment de Strasbourg" en 843. Par le   traité de Verdun de 843, l’Alsace est attribuée à la Francie médiane de l’empereur Lothaire mais en 870, au traité de Mersen, Louis le Germanique reçoit tous les territoires de langue germanique, de la Lotharingie ; ainsi l’Alsace est intégrée au royaume de Francie Orientale ou Germanie. En 925, le roi de Francie orientale Henri l’Oiseleur rattache le duché d’Alsace au duché de Souabe.

 

Ducs de Souabe :

 

.Burchard II (883 ou 884-926) duc de Souabe  de 917 à  926

Fils de Burchard 1er ;En 922, Burchard marie sa fille Berthe au roi  Rodolphe II   de Bourgogne.

En 925, Henri l'Oiseleur rattache de duché d'Alsace à celui de Souabe. Le destin de l'Alsace est désormais lié à celui des ducs de Souabe.

.Hermann Ier (-949) duc de Souabe et d’Alsace de 926 à  949

Fils de Gebhard de Lotharingie et un cousin du roi Conrad Ier de Germanie.

.Ludolphe de Souabe (930- 957)  duc de Souabe et d’Alsace de 950 à 954

Fils issu du premier mariage d’Othon Ier le Grand.

.Otton Ier de Souabe (954- 982)  duc de Souabe et d’Alsace et duc de Bavière de 954 à 982

Petit-fils de l'empereur Otton Ier, nommé par son oncle l’empereur Otton II.

.Conrad Ier de Souabe ( ?-997)  duc de Souabe de 983 à  997.

Quand le duc Otton Ier meurt inexplicablement pendant une campagne de l'Empire en Italie de 981 à 982, il n'a aucun héritier. Afin de remplir ce poste vacant, l'Empereur Otton II le désigne en 983 comme duc de Souabe.  

 

.Hermann II ( ?- 1003) duc de Souabe de 997 à 1003, duc d’Alsace

Fils de Conrad Ier et de Richlinde, fille de l'empereur Otton Ier.

En 1002 il est candidat à l’élection impériale; il prend d'assaut Strasbourg dont l'évêque, nommé Wizelin, s'est déclaré pour Henri III, duc de Bavière, parce qu'ils étaient tous deux rivaux. Henri sépare l'Alsace de la Souabe afin de prendre le contrôle du duché. Il se marie avec Gerberge de Bourgogne, fille du roi Conrad III de Bourgogne, avec laquelle il a une fille nommée Gisèle qui se marie par la suite avec l'empereur Conrad II. 

A l’époque de son règne, les Habsbourg, commencent à se signaler, principalement avec l’accession au siège épiscopal de Strasbourg vers l’an 1000 de Werner de Habsbourg.

.Hermann III ( ?-1012) duc de Souabe et duc d’Alsace de 1003 à 1012

Fils d’Hermann II.

En 1012, à la mort d'Hermann III de Souabe, le titre de duc d'Alsace est définitivement supprimé, et l’Alsace est  divisée en deux comtés (Nordgau et Sundgau) qui font partie du duché de Souabe.

.Ernest Ier ( ?-1015)  duc de Souabe de 1012 à 1015.

Fils cadet de Léopold Ier,  margrave d'Autriche.

En 1012, l’empereur Henri II, roi des Romains lui donne le duché de Souabe suite au décès sans héritier d’Hermann III. Dans le but de se rendre légitime le nouveau dirigeant se marie à Gisèle, la sœur ainée d’Hermann. Ernest et Gisèle ont deux enfants, Ernest II et Hermann IV.

.Ernest II (1010/1013 -1030)  duc de Souabe de 1015 à 1030

Gendre de l’empereur Conrad  le Salique.

En 1025 Ernest âgé d'environ une quinzaine d'années, entre en rébellion contre Conrad. Cependant, il est battu en 1026 et se rend. Il participe alors à l'expédition italienne de son beau-père de 1026 à 1027. Une fois en Italie, Conrad renvoie Ernest en Souabe. Mais lorsqu’ Ernest arrive, il se joint à nouveau à la révolte contre le roi. Mais le manque de soutien de l'aristocratie régionale le conduit une fois de plus à la défaite. Il est contraint de se rendre et est emprisonné. Gisèle, prise entre deux feux réussit à obtenir que son fils ne soit pas totalement humilié. Le titre de Dux est conservé à celui-ci.

En 1028, Conrad le fils d’Henri III est couronné. À ce moment dû aux requêtes de son demi-frère Henri et de sa mère, Ernest peut  être libéré, sans toutefois recouvrir l'intégralité de ses droits. À la Diète d'Empire de la Pâques 1030, Ernest se voit proposer de nouveaux droits uniquement à condition qu'il accepte de sévir contre les ennemis du roi. 

C'est là son ultime chance. Son refus, motivé probablement par la présence dans l'autre camp de son vieil ami Werner von Kybourg/Kyburg, signe sa déchéance. Le titre de duc lui est retiré. Peu de temps après lors d'une bataille contre l'évêque de Constance, les deux amis meurent.  Le duché de Souabe passe  sous la direction de son jeune frère Hermann IV.

.Hermann IV ( ?-1038)  duc de Souabe de 1030 à 1038

Frère du précédent second fils d'Ernest Ier et de Gisèle. En janvier 1037, son beau-père, l'Empereur Conrad II le marie à Adélaïde de Suse.

.Henri Ier ( ?- 1045) duc de Souabe de 1038 à 1045

Fils de l’empereur Conrad II et futur empereur Henri III en 1046.                                                           

.Otton II de Souabe ( ?-1047) comte palatin de Lorraine (1034-1045), puis duc de Souabe de 1045 à 1047

Fils d'Ezzo de Lotharingie et Mathilde, fille de l'Empereur Otton II.

.Otton III ( ?-1057) duc de Souabe de 1048 à 1057

Fils d'Henri de Schweinfurt, margrave du Nordgau, Il est l'un des plus puissants princes de la Franconie orientale et investi par l’empereur Henri III.

.Rodolphe de Rheinfelden (vers 1025 - 1080), duc de Souabe de 1057 à 1079 et antiroi des Romains de 1077 à 1080

Fils du comte Kuno de Rheinfelden.

En 1057, profitant de la minorité d'Henri IV, alors roi de Germanie, il enlève Mathilde de Franconie, la sœur du roi. Deux ans plus tard, il la demande en mariage, avec succès, et obtient également le duché de Souabe et l'administration du royaume de Bourgogne. Mathilde meurt en 1060, et Rodolphe épouse en 1067 Adélaïde de Savoie (1052-1079), fille d'Othon Ier de Savoie.

Deux fois beau-frère d'Henri IV.

 

Maison de Hohenstaufen

 

.Frédéric Ier de Staufen (1050-1105) duc de Souabe de 1079 à 1105

Fils de Frédéric de Büren et le premier des Hohenstaufen investi du duché de Souabe.

.Frédéric II de Souabe dit le Borgne (1090- 1147) duc de Souabe de 1105 à 1147

Fils de Frédéric Ier de Souabe et d'Agnès de Franconie. En 1120, Frédéric II de Souabe se marie avec Judith, fille du duc Henri IX le Noir de la puissante famille des Welfs.

À la mort en 1125 de son oncle l'empereur Henri V, Frédéric devient candidat pour le titre de roi des romains. Bien qu'il bénéficie du soutien de son plus jeune frère Conrad de Souabe et de plusieurs familles, il perd cette élection au profit de Lothaire III de Supplimbourg qui devient empereur.

L’empereur Lothaire III de Supplimbourg  en 1125 remplace les comtés du Nordgau et du Sundgau par deux landgraviats et créé la fonction du« Landgraf » qui a pour mission d'assurer à l'empereur les terres contestataires. Il confie le landgraviat de Haute Alsace aux comtes de Habsbourg et celui de Basse Alsace à la famille d’ Hunebourg. En 1127, il s'empare de la ville d’Haguenau  pour bien montrer aux Hohenstaufen qui est le maître.   La famille de Habsburg/Habsbourg, originaire d’Ottmarsheim, comtes de Sundgau est progressivement éclipsée par les comtes de Dabo/Dagsburg-Egisheim, maîtres du Nordgau. Les empereurs s’appuient sur les évêques, qu’ils nomment, pour régner efficacement.

Les landgraves vassaux des ducs de Souabe et d’Alsace tentent de se constituer leur propre réseau de châteaux. Les Hunebourg possèdent depuis le début du XIIè leur château du même nom ; ils y ajoutent une nouvelle place forte, le Grand Arnsberg. Mais l’action des landgraves reste limitée, faute de moyen et faute de temps, car Lothaire de Supplimbourg meurt en 1137. Aussitôt les rivalités se déchaînent. L'Alsace est dévastée lors de la lutte opposant Lothaire III de Saxe à Frédéric II de Hohenstaufen « Le Borgne », duc d'Alsace et de Souabe, tous deux prétendants au trône du Saint Empire Romain Germanique.                                                                  

Les territoires Hohenstaufen à protéger se situent autour de Wissembourg et   d’Haguenau, dont le château est le centre administratif.

Parmi les châteaux, placés en demi-cercle dans les Basses-Vosges du Nord, il y a le Fleckenstein, le Hohenbourg, le Lutzelhardt, le Falkenstein, leWasigenstein. Un deuxième centre stauférien est Sélestat, avec le prieuré de Sainte-Foy et une partie de Kintzheim. Ses châteaux protecteurs sont le Haut-Kamigsbourg et le Ribeaupierre. Les Hohenstaufen possèdent par ailleurs le Hohenbourg (Sainte-Odile) avec Obernai et dans le Haut-Rhin, des fiefs à Munster et Mulhouse.

Frédéric de Hohenstaufen s'appuie sur son rôle d'avoué de la puissante abbaye de Wissembourg. Il possède un tiers de la forêt d’Haguenau, des biens à Sélestat, Hochfelden, Schweighouse, Marlenheim et sans doute d'une partie de l'avouerie de l'abbaye de Munster. Il reçoit enfin une aide appréciable avec la nomination par l’empereur à la tête de l’évêché de Strasbourg de son frère Otton en 1082.

Les armes sont favorables à Hugues d'Eguisheim. Mais le 4 septembre 1089, lors d'une tentative de réconciliation, Hugues IV d'Eguisheim est assassiné à Niederhaslach dans une demeure de l'évêque Otton par l'échanson épiscopal.  Cet assassinat arrange bien les affaires des Hohenstaufen qui rapidement  vont s’employer à affirmer leur pouvoir et à édifier à leur tour un système castral bien organisé.

Au début du XIIè, les Hohenstaufen, désormais conduits par Frédéric II « Le Borgne » (duc de Souabe et d’Alsace de 1105 à 1147) construisent le château d'Estufin (Haut-Koenisburg, 1114), symbole de leur domination. Haguenau devient la ville d’élection des Hohenstaufen ou Frédéric édifie un nouveau château.

Une nouvelle menace surgit en la personne du grand électeur, l'archevêque Adalbert de Mayence, qui, prisonnier des Saliens et libéré en 1113, entend faire faire payer à l'empereur ses 3 années de captivité pour s’être rallié à la cause papale. Il menace le Palatinat et l'Alsace sur deux fronts : le nord et le nord-ouest. Les Hohenstaufen se lancent donc à l'assaut de Mayence. Préalablement, ils barrent les défilés des Vosges du Nord en édifiant le Fleckenstein et le Falkenstein, érigé par leur allié, le comte de Lutzelbourg. Ajoutés aux châteaux du Palatinat voisin, ces verrous fortifiés constituent un obstacle suffisant pour contraindre l'archevêque grand électeur à revoir ses plans. 

L’empereur Henri V  qui mise sur les Hohenstaufen pour lui succéder, ordonne en 1125 à Frédéric le Borgne de transférer les insignes de la couronne au Trifels, qui devient ainsi le château symbole de l'empire. Ces insignes rassemblent ce que l'empire possède de plus précieux : le sceptre, la couronne de Charlemagne, le manteau du couronnement et d'innombrables reliques dont la « lance de Longinus » qui perça le flanc du Christ.

Cette même année 1125, Adalbert de Mayence tient sa revanche : à la mort de Henri V, dernier des Saliens, en 1125, il réussit à faire élire Lothaire de Supplimbourg et ainsi à écarter les Hohenstaufen du pouvoir. Le nouvel empereur  cherche immédiatement à contrôler les régions qui lui sont défavorables : il remplace les comtés du Nordgau et du Sundgau par deux landgraviats et créé la fonction du« Landgraf » qui a pour mission d'assurer à l'empereur les terres contestataires. Il confie le landgraviat de Haute Alsace aux comtes de Habsbourg et celui de Basse Alsace à la famille de Hunebourg à cette fonction. En même temps, en 1127, il s'empare de la ville d’Haguenau  pour bien montrer aux Hohenstaufen qui est le maître.

Les landgraves tentent de se constituer leur propre force castrale. Les Hunebourg possèdent depuis le début du XIIè leur château du même nom ; ils y ajoutent une nouvelle place forte, le Grand Arnsberg. Les Habsbourg sont implantés en Alsace, principalement avec l’accession au siège épiscopal vers l’an 100 de Werner de Habsbourg et du côté d’Ottmarsheim.

Mais l’action des landgraves reste limitée, faute de moyen et faute de temps, car Lothaire de Supplimbourg meurt en 1137. Aussitôt les rivalités se déchaînent. L'Alsace est dévastée lors de la lutte opposant Lothaire III de Saxe à Frédéric II de Hohenstaufen « Le Borgne », duc d'Alsace et de Souabe, tous deux prétendants au trône du Saint Empire Romain Germanique.

Conrad III de Hohenstaufen, frère de Frédéric le Borgne, devient empereur.

.Frédéric III de Hohenstaufen dit Frédéric  Barberousse (1122-1190), duc de Souabe et d’Alsace de 1147 à 1152, empereur romain germanique en 1155 sous le nom de Frédéric Ier, roi de Germanie, roi d'Italie, comte palatin de Bourgogne.

Neveu de l’empereur Conrad III et fils de Frédéric le Borgne. 

Frédéric accède au trône impérial en 1152 et laisse le duché de Souabe à Frédéric IV, fils de son oncle l’empereur Conrad III.

.Frédéric IV de Rothenburg, duc de Souabe de 1152 à 1167

Fils de l'empereur Conrad III.

Dès 1162, la puissante famille des Dabo-Egisheim reprend l’offensive contre les Hohenstaufen.

En 1164, Frédéric Ier, dit Barberousse, rédige la charte d’Haguenau, qui octroie à la cité un certain nombre de droits et privilèges, et fait de la ville son lieu de résidence favori.

.Frédéric V de Hohentaufen, duc de Souabe de 1167 à 1171

Fils ainé de l’empereur Frédéric Barberousse et de la comtesse de Bourgogne Béatrice Iière.

En 1168 Hugues VIII de Dabo-Eguisheim détruit le château de Horbourg  près de Colmar, provoquant la fureur de son père Frédéric Barberousse. En représailles, le château de Guirbaden est détruit par les troupes de l'empereur la même année.

A côté des deux puissantes familles d’Alsace, apparaissent de nouveaux puissants : dans le Sundgau, les comtes de Ferrette, une branche de la puissante famille des Montbéliard sont les nouveaux maîtres de la région en leurs châteaux d’Altkirch, de Ferrette, du Liebenstein, de Morimont… En moyenne Alsace, les comtes de Frankenburg érigent un splendide château dominant le val de Villé et le val de Lièpvre : le Frankenbour.  

Pour le départ en croisade, Frédéric Barberousse, c’est à Haguenau que Frédéric Barberousse donne rendez-vous  dès les premiers jours d’avril 1189 à Philippe-Auguste, roi de France, et Richard Cœur-de-Lion, roi d’Angleterre. Barberousse meurt en croisade en 1190. 

.Frédéric VI  de Hohenstaufen  (1167- 1191), duc de Souabe de 1170 à 1191

Troisième fils de Frédéric Barberousse et de la comtesse Béatrice Ire de Bourgogne et frère d’Henri VI. Frédéric se marie avec la princesse Constance de Hongrie, mais ils n'ont aucun descendant.

.Conrad II de Hohenstaufen (1173-1196),  duc de Souabe de 1191 à 1196, duc de Rothenbourg

Cinquième fils de Frédéric Barberousse et de la comtesse Béatrice Ire, frère du précédent et du futur  Henri VI.

.Philippe de Hohenstaufen (1177-1208) duc de Souabe de 1196 à 1208, marquis de Toscane, empereur Philippe Ier en 1198

Huitième fils de Frédéric Barberousse et de la comtesse Béatrice Ire de Bourgogne.

En 1197 il épouse Irène Ange de Constantinople (1172-1208), fille de l'empereur romain d’Orient Isaac II Ange, qui lui donne sept enfants dont trois meurent en bas-âge :

.Béatrice   épouse en 1212 le futur empereur germanique Othon IV de  Brunswick, et meurt la même année ;                                                                                     

.Cunégonde (1200-1248)  épouse en 1224 le roi Venceslas Ier de Bohême 

.Marie (1201-1235)  épouse le duc Henri II de Brabant ;                                     

.Élisabeth (1202-1235) épouse en 1219  le roi Ferdinand III de Castille et de Léon.

La lutte qu'il soutient pour être élu à la dignité impériale hâte la dissolution du duché de Souabe; pour acheter des appuis, il distribue presque toutes ses terres.

.Frédéric VI de Hohenstaufen (1194-1250)  duc de Souabe  de 1208 à 1219 puis empereur Frédéric II en 1220

Dès 1210, Frédéric fait alliance avec le duc Frédéric de Lorraine auquel il promet 4 000 marks pour son aide contre Otton de Brunswick. Cette alliance lui permet de reprendre Haguenau. 

Le duc de Lorraine meurt en 1213 ; son fils Thiébaut, qui vient d’épouser Gertrude, la seule héritière des Dabo-Eguisheim, âgée de 7 ans, réclame le paiement de l'importante somme promise à son père. Mais le Hohenstaufen refuse de transférer au fils la dette qu'il devait au défunt père. Las d'attendre le paiement des 4 000 marks, Thiébaud décide d’agir et ordonne en 1218 à Lambycin d'Arches de s'emparer de Rosheim, cité des Hohenstaufen donnée en gage à Frédéric de Lorraine en attendant le versement de la somme promise. Thiébaut estime donc réclamer ce qui lui est dû ! Les Lorrains pénètrent sans difficultés dans la ville et trouvent des caves regorgeant de vin. Ils s'enivrent et se font massacrer par les habitants de la ville ragaillardis. Frédéric II se met en campagne contre le duc qui est capturé et forcé de s'enrôler dans l'armée impériale. En 1219, Thiébaut est libéré. Il retourne en Lorraine et passe par ses terres alsaciennes de Saint-Hippolyte. Là, il meurt mystérieusement, sans doute empoisonné sur ordre du Hohenstaufen. Gertrude, toujours sans enfant, se retrouve veuve.

L'attaque sur Rosheim conforte l'empereur dans la nécessité de renforcer son propre réseau fortifié sur le flanc ouest de l'Alsace. Il charge son bailli en Alsace, Woelfelin, d'entreprendre ces travaux. Un nouveau type de château naît : il s'agit de constructions ayant de vastes enceintes afin de pouvoir y loger des détachements relativement importants de cavaliers. Cette cavalerie pourra ainsi rayonner autour de son casernement et faire du nouveau château une arme offensive : ainsi est construit le « nouveau » Guirbaden, directement placé en avant des enceintes du vieux château des Dabo-Eguisheim ; suivent le château de Wangenburg gardant le col vers Dabo, celui de Kaysersberg, qui devra contrôler la route vers le col du Bonhomme, celui de Pflixbourg et le Haldenburg (près de Mundolsheim) qui surveillera la cité et son seigneur-évêque.

A côté de ces « châteaux casernes » on construit des tours de guet comme le Kronenburg dominant le Kronthal et la route vers Dabo. Les Hohenstaufen peuvent s'estimer être les véritables maîtres de l'Alsace.  

.Henri II de Hohenstaufen, duc de Souabe de 1219 à 1235

Fils du précédent ; après sa rébellion, l’empereur Frédéric II investit son fils cadet  Conrad.

Le père et le fils doivent compter avec l’ambition dévorante des évêques de Strasbourg.  

Gertrude d’Eguisheim Dabo se remarie en 1220 avec Thiébaud IV de Champagne contre le gré de Frédéric II, mais en 1222 le divorce est prononcé sous prétexte de stérilité de l’épouse et l’année suivant Gertrude se marie avec Simon de Linange pour décéder en 1225 sans descendance au château de Herrenstein.

L'évêque de Strasbourg, Berthold de Teck, revendique aussitôt l'héritage, déclenchant une longue guerre de succession entre les prétendants à l'héritage, parmi lesquels les comtes de Ferrette ne sont pas les moins puissants. Le conflit va durer 15 ans : l’évêque Berthold de Teck se fait céder par Simon de Linange le Guirbaden, rachète également les parts du Haut-Eguisheim aux margraves de Bade et en 1228 bat le comte Frédéric II de Ferrette à Blodelsheim avec l’aide d’Albert de Habsbourg, son bailli.

.Conrad III de Hohenstaufen (1228- 1254), duc de Souabe  de 1235 à 1254[]  , roi des Romains de 1237 à 1254, roi de Sicile de 1250 à 1254, roi de Jérusalem de 1228 à 1254,

Fils de Frédéric II et de Yolande de Brienne, il épouse Élisabeth de Bavière  en 1246. Ils ont un fils, Conradin (1252-1268), futur duc de Souabe

Devenu roi des Romains, il transmet le duché à son fils Conrad.

Dès 1245 Henri de Stahleck, nouvel évêque de Strasbourg, se proclame administrateurs des biens impériaux en Alsace et se rue sur le domaine castral des Hohenstaufen. En peu de temps, le réseau fortifié de l’évêque de Strasbourg est extrêmement puissant : Haut-Barr, Dachstein, Molsheim, Guirbaden, Bernstein, Rouffach, Kaysersberg, Ringelstein, Illwickersheim, Zellenberg, Jungholtz, Rhinau, Soultz, La Petite-Pierre, Wineck, Honack, Thann et le Kronenburg est rasé.583             

.Conrad IV  (1252- 1268)  dit  Conradin  ou Conrad de Hohenstaufen, duc de Souabe de 1254 à 1268, roi de Sicile et de Jérusalem de 1254 à 1268            

Cet héroïque enfant est à la fois le dernier des Hohenstaufen et le dernier duc de Souabe. Sous son règne et celui du roi des romains Guillaume de Hollande       en 1262, Haguenau devient ville libre d’empire (Freie Reichsstadt).À sa mort, sans héritiers en 1268, la lignée des Hohenstaufen s'éteint et le duché de Souabe se désintègre en plusieurs comtés, villes et abbayes libres. 

En 1268, le duc Conrad partage l’Alsace en deux : au nord le landgraviat  de Nordgau ou Basse-Alsace, est confié aux Dagsburg/Dabo-Egisheim ; au sud  les Habsbourg restent investis du Sundgau. Dans tout l’empire, l’autorité impériale s’efface devant la noblesse locale. Mais ces deux landgraviats sont supplantés par les comtes de Pfirt/Ferrette au sud et de Fleckentein et Lichtenberg au nord ainsi que par l’évêque de Straßburg/Strasbourg. Le Nordgau se morcelle le plus. Les seigneurs les plus importants sont l'évêque de Strasbourg, les comtes de Hanau-Lichtenberg, la ville de Strasbourg, les villes impériales, les seigneurs de Fleckenstein et la chevalerie immédiate d'empire : Andlau, Ratsamhausen, Landsberg, Bergheim, Boecklin de Boecklinsau, Zorn, Müllenheim...En 1365, le comté de Nordgau passe aux princes-évêques de Strasbourg.Sous  Maximilien, l’empereur possède encore directement le Grand Baillage de Haguenau en Basse Alsace (la ville et 40 villages alentour), les 10 villes impériales (Décapole).A l’est du Nordgau, enclavée dans le duché de Lorraine, l’Alsace dite « bossue » est divisée en 4 seigneuries : Sarrewerden, Diemeringen, La Petite Pierre/Lutzelstein  et Asswiller.

Au XVIe siècle, de vastes régions de l’Alsace constituent des territoires ecclésiastiques catholiques. Le pouvoir de l'Évêché de Strasbourg s'étend sur la moitié du Bas-Rhin et sur certaines parties du Haut-Rhin. L'évêque de Bâle au sud, celui de Spire au nord ont aussi  des possessions en Alsace. Le domaine des Habsbourg s'étend sur les deux-tiers du Haut-Rhin tandis que les possessions des ducs de Lorraine s'étendent également en Alsace.                                         

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 19:20

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

Q. Comté de Linange/ Grafschaft  Leiningen  (Seigneuries de Réchicourt / Rixingen, Forbach/ Frauenbergs)                                                                                   terre d’empire de 962 à 1793

La seigneurie de Réchicourt près de Sarrebourg, fief d'empire indépendant du duché de Lorraine,  appartient à partir du XIII° siècle, à la famille allemande de Linange / Leiningen. La famille de Linange est une famille noble allemande, branche cadette de la première maison comtale de Sarrebruck, ayant eu de vastes possessions dans l'actuelle région de Lorraine. Linange est la forme francisée de Leiningen, localité de Rhénanie-Palatinat dont la famille tire son origine.

La seigneurie de Réchicourt fait partie de l'ancien pays Chaumontois happé sous la férule de l'évêque de Metz à l'époque ottonienne.

 

.Simon de Sarrebruck, comte de Leiningen /Linange de ? à 1234, seigneur de Réchicourt, comte de Dabo en 1234

Il épouse en 1223 Gertrude de Dabo ( ?-1225)  comtesse de Dabo de  1212   à  1225, fille et héritière d'Albert II de Dabo-Moha et de Gertrude de Bade. Gertrude meurt en 1225 et Simon reprend le titre en 1234.Simon meurt par accident, en 1234.

 

Maison de Linange-Dabo

 

.Frédéric III, comte de Linange, comte de Dabo, seigneur de Réchicourt  de 1234 à ?

Frère du précédent. Epoux d'Isabelle d'Apremont, fille de Gobert VII d'Apremont et  nièce de Jean, évêque de Verdun puis de Metz. 

Il se reconnait vassal de l’évêque de Strasbourg.  Il tente de reprendre la lutte pour le comté de Dabo mais doit accepter un traité : les Linange acceptent de ne conserver que la partie montagneuse du comté, entre Saverne et Saint Quirin, mais l’immense partie du territoire alsacien revient à l’évêque.

.Cunon, comte de Linange, seigneur de Réchicourt de ?    à  1240

Il meurt à la croisade en 1240.

.Hanemann, comte de Linange, seigneur de Réchicourt, seigneur de Forbach et de Frauenberg de   1492  à 1507

Il épouse  AdélaÏde de Sierck.Au décès de son oncle Philippe, en 1496, Adélaide  de Sierck, fille du chevalier Arnold VII (1366-1455) seigneur de  Frauenberg, Moncler, Meinsberg (près de Sierck) et ayant reçu la seigneurie de Forbach en 1436 du duc de Lorraine René Ier. Par son mariage avec Adélaïde de Sierck, Hanemann  en devient lui-meme propriétaire.

 

Maisons  de  Hohenfels-Reipoltskirchen et de Daun-Falkenstein

 

.Elisabeth et Walpurga, comtesses de Linange de 1507 à 1556

A la mort de leur père Hanemann  et de leur mère Adelaide, les comtesses Elisabeth et Walpurga se partagent par moitié les seigneuries de Réchicourt, Forbach et Frauenberg,chacune recevant la moitié:

1° Elisabeth  épouse d'Emic de Daun seigneur d'Oberstein (Rhénanie) (+1515)

2° Walpurge  épouse de Jean de Hohenfels, seigneur de Reipoltskirchen (Palatinat),

En 1555, leurs petits-enfants font un acte d'échange; dorénavant :

.Jean II de Hohenfels-Reipoltskirchen  possède toute la seigneurie de Forbach et 1/4 de Bousbach, et sa cousine

.Barbe de Daun-Falkenstein  a, pour sa part toute la seigneurie de Frauenberg et 3/4 du village de Bousbach.

Pendant un demi-siècle, les descendants des deux branches jouissent donc en commun de leurs parts respectives dans l’héritage de Sierck.

En 1555, Barbe, comtesse de Daun-Falkenstein, remariée depuis 13 ans à Jean-Jacques, comte d’Eberstein, propose à son cousin Jean II, comte de Hohenfels d’échanger sa part de Frauenberg contre celle des Daun-Falkenstein à Forbach. En 1556, l’affaire est conclue. Jean II de Hohenfels-Reipoltskirchen va jouir seul de la seigneurie de Forbach. Sa cousine Barbe de Daun-Falkenstein et son mari deviennent les seuls maîtres de la seigneurie de Frauenberg.
 

Maisons de Linange-Westerburg et d'Eberstein   

L'extinction de la lignée masculine de la famille Hochenfels-Reipoltskirchen profite aux héritiers de Barbe von Daun-Falkenstein.

.Louis ( ?  -1622)  comte de Linange, seigneur de Réchicourt et Forbach

En 1593, Louis, par achat et héritage, entre  en possession de la totalité de la seigneurie de Réchicourt puis il hérite en 1602 de la partie de la seigneurie de Forbach appartenant à la famille de Hohenfels.

Mais de 1602 à 1618, il y a à nouveau un partage de la seigneurie de Forbach entre deux seigneurs issus de familles différentes, les Linange-Westerburg et les Eberstein.

 

Maison de  Linange- Westerbourg- Réchicourt /  Leiningen-Westerburg-Rixingen

 

.Louis / Ludwig-Eberhard (1624 -1688) comte de Linange, seigneur Réchicourt, de Forbach de ?   à 1688,  baron perpétuel du Saint-Empire,

.Philippe-Louis /Philipp-Ludwig  (1652-1705) comte de Linange, seigneur de Réchicourt de  1688 à 1705

Fils ainé du précédent et  de Charlotte de Nassau-Sarrebrück. 

Il refuse de faire allégeance à Louis XIV engagé dans la politique des Réunions, et prend  les armes contre lui en 1672. Il devient général de cavalerie de l’armée impériale.

Il meurt sans héritiers directs de sorte que le comté de Linange avec les seigneuries de Réchicourt et de Forbach passe à  quatrième cousin.

.Frédéric d'Ahlefeldt, comte de Linange, seigneur de Réchicourt et de Forbach

En 1681, Il fait hommage au roi de France pour le comté de Réchicourt mais le comté reste terre d'Empire après le rattachement de la Lorraine à la France en 1766.

 

Maison de Fronsac-Richelieu

De 1751 à 1789 le comté de Réchicourt appartient à la famille du duc de Fronsac-Richelieu.

.Friedrich-Karl-Woldemar/ Frédéric-Charles  (1724-1807), prince de Linange / Fürst zu Leiningen

Le 7 juillet 1779, les comtes de Linange-Dabo-Harbenbourg /Leiningen-Dagsburg-Handenburg sont élevés au rang de princes du Saint-Empire. Le comte régnant, Charles Frédéric, prend le titre de prince de Linange / Fürst zu Leiningen. Il entre en conflit avec la France révolutionnaire comme les autres princes possessionnés. Le comté est annexé en 1793 par la République.

Le 9 février 1801, le traité de Lunéville confirme la possession du comté de Linange  par la France. 

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 19:15

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 P.Sarrebourg, Sierck, Heming, Reding,  Nidervillers, Garrebourg 

    terres d’empire de 962 à 1661 

En 1562, le duc de Lorraine Charles III achète à l’évêque de Strasbourg la ville de Sarrebourg et la seigneurie de Sarralbe qu’il intègre au duché de Lorraine.

Mais par le traité de Vincennes du 28 février 1661 le duc Charles IV de Lorraine la cède à la France. Ce traité crée un corridor de 2 km de large entre Metz et Phalsbourg qui  permet au roi de France de rejoindre l'Alsace sans passer par une terre étrangère soit le duché de Lorraine. le duc Charles IV doit céder à la France de Louis XIV la "route d'Alsace" (de Metz à Strasbourg, par Sarrebourg,), ainsi qu'une bande de terre large d'une demi-lieue, de part et d'autre de cette voie stratégique devenue "route de France", si importante depuis l'acquisition de l'Alsace. Les Français imposent la "lieue française" (4000m), différente de la "lieue lorraine" (3000m). Ils annexent donc une largeur de 1 km de chaque côté de cette voie. Cette zone comprend 42 villages (dont Réding), mais aussi des localités situées à proximité (comme Niderviller et Garrebourg) pour servir de "villages étapes" aux troupes, avec toutes les servitudes que cela entraînait.  La route de France constitue, en effet, un lourd fardeau pour les villages concernés. Il faut l'entretenir, d'où la multiplication des corvées. Le passage continuel de troupes (guerres de Louis XIV et de Louis XV) exige des logements d'étape, mais aussi des quartiers d'hiver ou stationnements plus longs, à Sarrebourg, Phalsbourg et dans les villages environnants.

 

P.Principauté de Phalsbourg-Lixheim

 terre d’empire de 962 à 1661

Avec Lixheim, Phalsbourg forme une éphémère principauté de 1629 à 1660, au profit de Henriette de Lorraine, sœur du duc Charles IV de Lorraine et de ses maris successifs, au premier rang desquels Louis de Guise, baron d'Ancerville. Durement touchée pendant la Guerre de Trente Ans, Phalsbourg devient ville royale par le  traité de Vincennes du 28 février 1661. Le traité de Ryswick de 1697, confirme la possession de Phalsbourg à la France.

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 19:09

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CH.II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 O.Seigneurie/Baronnie /Comté de Créhange / Grafschaft  Kriechingen 

   terre d’empire de 962 à 1789

Les Malberg détachent de leurs possessions une seigneurie de Créhange /Kriechingen au XIIe siècle pour la confier à une famille qui leur est apparentée. Cette première famille de Créhange y fait construire un château.

Augmentée de nombreux héritages par les femmes, la seigneurie de Créhange comprend  des territoires éparpillés sur la Lorraine actuelle, le Luxembourg, la Sarre. Quoique sans continuité territoriale, elle est érigée d'abord en baronnie, puis en comté.

 

Maison de Torcheville

En 1295,  la famille de Torcheville / Dorsweiler hérite des possessions et des titres des comtes de Créhange, en prend le nom à son tour et continue à les augmenter.

 

.Godemann de Torcheville, seigneur  de Créhange de ? à ?

Par une habile politique matrimoniale, il accapare différents héritages : Boucheporn, Bisten, Courne, Niedervisse, Denting, Momerstroff, Hallering, Voimhaut et le château de Marimont augmentant  ainsi considérablement son domaine.

.Georges de Créhange, seigneur  de Créhange de 1321   à  1343

Fils du précédent. Il participe au côté de l’empereur Louis de Bavière à la guerre contre Frédéric le Beau, duc d'Autriche. 

.Wirich de Créhange, seigneur  de Créhange  de  1343  à  1372, seigneur de Hombourt

Deuxième fils de Godemann, il succède à son frère. Il rachète les droits de Burcard de Fénétrange. Epoux de Sara de Hombourg~sur-Canner; à la mort des parents de celle-ci, sans descendants, la seigneurie lui est attribuée. Ils ont deux fils et une fille : Jean et Wilrich, Isabelle.

.Jean Ier (1341-1398) seigneur  baron de Puttelange et de Créhange de 1341 à 1398

Un des fils du précédent.

Par son mariage avec Henriette, fille et héritière de Jean, seigneur de Forbach, il hérite de Raville (devenant ainsi vassal direct du duc du Luxembourg, Wenceslas de Bohême), Puttelange/Püttlingen dans le Kollertal, Varsberg ainsi qu'un tiers de la seigneurie de Forbach.

Il accompagne Charles IV de Luxembourg en 1356 à Metz pour la proclamation de la Bulle d'Or. L'empereur réside quelques jours à Créhange et en remerciement lui accorde en 1398 le droit de battre monnaie.

.Jean II, seigneur-baron de Puttelange et  de Créhange de 1378 à 1431 

Il épouse  Irmengarde de Pettange/Puttingen (ou Pittange), héritière d'une part de cette seigneurie et de son château ainsi que du château de Larochette au Luxembourg.

.Jean III, seigneur baron de Puttelange et de Créhange de 1431 à 1436

Marié à Elisabeth de Daun qui apporte à sa descendance  le titre de Maréchal héréditaire de Luxembourg.

.Jean IV, seigneur baron de  Puttelange et de Créhange  de 1436 à 1510

Il possède alors le château de Bacourt avec 10 localités dans la baronnie de Créhange, la prévôté de Téting, avec Lelling et Folschviller, Denting, Momerstroff, Niedervisse, une partie de la seigneurie de Püttlingen, Château-Bréhain et Faulquemont.

En 1447, il tente d'aller au secours du roi de Bohême et il est fait prisonnier par le duc de Bourgogne. Son château est attaqué. En 1486, Il participe  à l'élection de Maximilien de Habsbourg à Francfort en 1486 et il siège sur les bancs des barons seigneurs d'Empire.

Les enfants de Jean IV se partagent la baronnie.

.Jean V, seigneur baron de  Puttelange et de Créhange de  1510 à ?

Frère du précédent. Marié à Irmengarde de Raville. Il entre en possession de cette seigneurie. C'est sous son règne, en 1525, qu'éclate la révolte des paysans qui s'étend à la seigneurie de Créhange. Les paysans germanophones de la baronnie  de Créhange se joignent aux bandes paysannes de la Sarre moyenne. Lorsque le duc de Lorraine Antoine décide d'en finir avec les révoltés, il fait appel à tous les seigneurs, barons du Westrîch. Le baron de Créhange est l’un des premiers à répondre à son appel.

.Georges Ier, baron de Puttelange et de Créhange de ? à 1567

Il épouse Philippine de Linange (Leiningen) et accroit ainsi son domaine et obtient en dot une part des salines de Dieuze et Dabo.

Il prend part à la réception de Charles V à Metz en 1544, portant l'épée impériale et l’héberge dans son château.

Georges Ier embrasse la religion calviniste peu de temps avant sa mort en 1567.

.Pierre Ernest, Comte de Puttelange et de Créhange de 1611  à ?, seigneur de Baccourt,

Il reprend le Comté de Créhange  en 1611. Il possède alors  châteaux, 100 domaines et 300 villages.

En 1617, l'Empereur Mathias, en vertu de la "jura gratialia" accordée à chaque souverain germanique, c'est-à-dire le droit de dispenser des lettres de noblesse, d'élever un baron à la dignité comtale, désigne  les six villages pour constituer le territoire du nouveau comté de Créhange réputé fief immédiat d'Empire (Reichsunmittelbar). Le comté de Créhange fait alors partie du cercle du Rhin supérieur.

En 1626, il devient bailli d’Allemagne en se mariant avec Marie-Marguerite de Coligny.                                                 

Les possessions de la Maison de Créhange comprennent au XVII° le comté proprement dit et des fiefs et droits tenus par la Maison de Créhange des évêques de Metz, des ducs de Lorraine, des archevêques de Trèves, des ducs de Luxembourg répartis en six groupes de villages enclavés dans le duché de Lorraine et le comté de Sarrebruck                                                       :
1. Créhange à l’Ouest de Faulquemont /Falkenberg avec son château qui servait de siège à l'administration                                                            .
                                                             

2. Denting, Momerstroff, Niedervisse en partie qui formaient une deuxième mairie.

3. Pontpierre.                                                       .
 

4. 1/4 de la mairie (Mayerei) de Téting avec des biens à Lelling, Ahling et Folschviller.

5.  Biding                                                                                                                           

6.  La seigneurie de Saarwellingen en Sarre avec ¼ de Reisweiler. 

Au cours de la guerre de Trente Ans, en 1677, le maréchal de Créquy  laisse en se retirant vers Metz, un détachement de 60 hommes dans le château de Créhange, où ils sont attaqués et faits prisonniers par Charles IV de Lorraine.

Le comté appartient à partir de 1697 à la Maison d’Ostfriesland puis après 1726 à la Maison de Wied-Runkel,

Il est annexé par la France révolutionnaire à la fin du XVIIIe siècle. Le traité de Lunéville en 1801 confirme le rattachement de Créhange à la France. Le comté comprend alors les villages de Rémilly, Voimhaut, Raville /Rollingen, Pontpierre, Helfedange, Laning, Teting, et Münzingen. Les princes possessionnés en sont dédommagés par des terres de l’archevêché de Trêves en 1803.

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 19:02

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N. COMTE DE DEUX-PONTS / GRAFSCHAFT ZWEIBRUCKEN 

Le comté de Deux-Ponts est créé en 1182 par démembrement du comté de Sarrebruck, vassal de l'évêque de Metz (Deux-Ponts est aujourdhui une ville allemande et un district, située dans le Land de Rhénanie-Palatinat). Le cœur du comté de Deux-Pont comprenait les territoires entre Sarre et Blies, le monastère de Hornbach, la seigneurie du Mont-Tonnerre, les neuf villages rhénans compris entre Frankenthal et Worms et onze lieux-dits autour de Bad Bergzabern, y compris la moitié de la châtellénie de Landeck.

.Henri Ier, comte de Deux-Ponts  de  1182  à 1237 

Fils cadet de Simon Ier de Sarrebruck. Henri adopte comme résidence la seule place fortifiée de son domaine, le château-fort de Deux-Ponts, érigé vers 1150

.Henri II, comte de Deux-Ponts  de 1237  à 1282

.Walram Ier, comte de Deux-Ponts de 1282 à  1309

.Simon II, comte de Deux-Ponts de 1309 à  1311

.Walram II, comte de Deux-Ponts de 1311 à 1366

Dans les années 1295-1333 le comté est  partagé en deux entre les deux fils du comte Henri :

.la moitié occidentale de l'ancien comté, comprenant le noyau historique autour de Deux-Ponts et les bailliages palatins, échoit à Eberhard II. Ce dernier sera le dernier comte de la lignée des Walramides : sans héritier et en rupture de ban avec sa famille, il légue ses terres aux comtes palatins du Rhin (issus de la lignée des Wittelsbach). Ces derniers héritèrent ainsi de ses fiefs en 1394, étendant pour la première fois leurs possessions jusqu’au Palatinat occidental et donnant naissance au comté puis duché de Palatinat-Deux-Ponts.

.la moitié orientale du comté de Deux-Pont, le bailliage de Lemberg (Palatinat), échoit à Eberhard Ier, qui le fusionne en 1302 avec la seigneurie de Bitche qu'il a échangée avec le Duché de Lorraine, pour former le comté de Deux-Ponts-Bitche.

 

M. Comté de Deux-Ponts Bitche / Grafschaft   Zweibrucken  Bitsch                                          terre d’empire de  962 à 1766

La moitié orientale du comté de Deux-Ponts comprend  le bailliage de Lemberg, les bailliages lorrains de Marimont-lès-Bénestroff, de Lindre-Basse et de Sarreguemines située au confluent de la Sarre et de la Blies ainsi que des prérogatives sur les châteaux de Landeck et Lindelbronn (près de Klingenmünster). L’administration des fiefs du Mont-Tonnerre et de Bad Bergzabern.

 

.Eberhard Ier, comte de Deux-Ponts Bitche de 1297 à 1321

Neveu du comte Henri Ier de Sarrebruck et de sa femme Edwige de Lorraine (fille de Frédéric de Bitche).

En 1302, par union personnelle, il réunit la moitié orientale du comté de Deux-Ponts à la seigneurie de Bitche, qu'il a obtenue par échange territorial avec le duché de Lorraine et fonde le comté de Deux-Ponts  Bitche. Le comté comprend ainsi le bailliage de Lemberg, les bailliages lorrains de Marimont-lès-Bénestroff, de Lindre-Basse et de Sarreguemines ainsi que des prérogatives sur les châteaux de Landeck et Lindelbronn (près de Klingenmünster).

.Simon Ier  comte de Deux-Pont Bitche de 1321 à 1355

.Jean (Hanemann) Ier, comte de Deux-Ponts Bitche de 1355 à 1400

.Jean (Hanemann) II, comte de Deux-Ponts Bitche de 1400 à 1418

Il règne les premières années conjointement avec son frère Simon III Wecker décédé en  1407.

.Frédéric, comte de Deux-Ponts Bitche de 1418 à 1474

Son frère Henri Ier épouse Cunégonde d’Ochsenstein et fonde la branche cadette des Deux-Ponts-Bitche-Ochsenstein. 

.Simon IV Wecker, comte de Deux-Ponts Bitche de 1474 à 1499

.Renaud, comte de Deux-Ponts Bitche de 1499 à 1532

.Simon V Wecker, comte de Deux-Ponts Bitche de 1532 à 1540

Il ne laisse qu'une fille ; la succession passe donc à son frère Jacques.

.Jacques, comte de Deux-Ponts Bitche de 1540 à 1570

Frère du précédent.

Il parvient une dernière fois à constituer en Alsace septentrionale et dans le sud du Palatinat un carrefour marchand actif, ayant hérité en 1559 de la seigneurie d'Ochsenstein, suite à l'extinction depuis 1485 de la branche cadette de Deux-Ponts-Bitche-Ochsenstein. Mais il ne laisse comme son frère Simon qu’une fille pour héritière. A sa mort, une querelle s’élève entre les maris des deux cousines : le comte Philippe Ier de Linange-Westerburg et le comte Philippe V de Hanau-Licthenberg. Philippe V de Hanau-Licthenberg peut s’imposer sans problème à son rival Philippe Ier mais en se faisant protestant, il perd l’appui du duc de Lorraine catholique. En juillet 1572, les troupes lorraines envahissent le comté. Comme  Philippe V ne peut rien contre la puissance militaire des Guise, il opte  pour l’action juridique.  Au terme des conclusions du procès devant la Chambre impériale, la maison de Lorraine peut revendiquer non seulement les terres issues du partage territorial de 1302, mais aussi prétendre à l'héritage des fiefs que les comtes de Linange avaient rachetés en 1573.                                                          

En 1604, un accord vient régler le partage entre la maison d'Hanau-Lichtenberg et le duché de Lorraine : le bailliage de Lemberg va  aux Lichtenberg, les autres territoires étant rattachés à la Lorraine.

D’autres points de discorde  avec la France demeurent tout au long du XVIIIe siècle, notamment la question de la limite de l’Alsace avec le duché de Deux-Ponts et le Palatinat, autrement dit celle des « bailliages contestés » en deçà de la Queich.

En 1787, le duc de Deux-Ponts, un des princes possessionnés en Alsace finit par reconnaître la souveraineté du roi de France sur son bailliage de Cleebourg).

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 18:53

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

M. Comté de Sarrebruck / Grafschaft  Saarbrücken                                                        terre d’empire de 962 à 1793

Le Comté de Sarrebruck / Grafschaft Saarbrücken) est un ancien État du Saint-Empire romain germanique dont la capitale était Sarrebruck et dont le territoire se trouve réparti actuellement entre l’Alsace, la Lorraine et l’Etat allemand de la Sarre.

Sarrebruck  tire son nom du château protégeant le pont que les romains avaient érigé sur  la Sarre à la croisée des routes de Strasbourg à Trêves et de Metz à Worms. Par le traité de Verdun de 843, le comté de Sarrebruck fait partie de la Francie Médiane.  Dès 925, le comté se trouve intégré à la Francie Orientale.  En 999, l’empereur Otto III fait don du château fort de « Sarabrucca » aux évêques de Metz. A l’époque des marchands, des réfugiés et des membres de la basse noblesse s’installent ici, donnant naissance à la cité de Sarrebruck. Au début du XIe siècle, la maison  de Sarrebruck est l'une des plus importantes familles princières du sud-ouest de l'Allemagne. Leurs possessions s'étendent de la Sarre au Palatinat rhénan et au Rhin moyen en passant par le Bliesgau et l’Alsace. Les comtes de Sarrebruck appartiennent à la noblesse de l’empire.

 

Maison de Sarrebruck

.Sigebert de Sarrebruck, comte de Sarrebruck

Vers 1100, il entre en possession des fiefs de Deux-Ponts et en  1120  est créé le comté de Sarrebruck.    

.Frédéric Ier (vers 1095 - avant 1135), comte de Sarrebruck de   ?  jusque       vers 1135, seigneur des Deux-Ponts

Fils du précédent.

Il épouse Gisèle de Haute-Lorraine (après 1095 - avant 1126). Vers 1120, il fait de Sarrebruck la capitale de son comté.

Il a pour  frères :

- Adalbert de Sarrebruck ( ?-1137), archevêque de Mayence de 1111 à 1137, chancelier de l’empereur Henri V

 -Brunon de Sarrebruck, évêque de Spire de 1107 à 1123

.Simon Ier (vers 1120 - après 1183), comte de Sarrebruck de vers  1135     à vers 1183

Fils des précédents, il épouse Mathilde de Carinthie (vers 1125 - vers 1180)

En 1182, le comté de Sarrebruck,  est démembré et une partie de son territoire passe au comté des Deux-Ponts crée pour le  fils benjamin, Henri. Ce dernier fonde la dynastie des Walramides et le nouveau comté de Deux-Ponts amorce dès lors un développement autonome. En 1297, Sarreguemines passe du duché de Deux-Ponts au duché de Lorraine. En 1321, la ville de Sarrebruck obtient son affranchissement.  Les droits municipaux sont accordés à Sarrebruck et au village voisin de Saint Jean.                                          

.Jean IV ( ?),   comte de Sarrebruck de ?     à      ?       

Fils de Simon Ier de Sarrebruck ;

Il hérite des terres de Sarrebruck situées en Allemagne ainsi qu'une portion de la seigneurie de Commercy dite "la part de Sarrebruck. Il  fait usage de son droit d'édifier un donjon à Commercy et bâtit en 1345 le Château-Bas à quelques  centaines de mètres de celui de Jean II. Il se rend homme-lige du roi de France.

.Jeanne de Sarrebruck-Commercy Château Bas, (? - 1381), comtesse de Sarrebruck de   ?    à     1381

Fille du précédent ; elle épouse en 1353 Jean Ier de Nassau-Weilburg.

Sarrebruck passe aux mains des comtes de Nassau.

Maison de Nassau-Sarrebruck

.Jean II de Nassau-Sarrebruck, (1423 - 1472), comte de Nassau-Sarrebruck, seigneur de Commercy-Château-Bas,

Petit-fils de Jeanne de Sarrebruck ; fils de Philippe Ier de Nassau-Weilburg et d'Isabelle de Lorraine.

Il vend le 3 février 1444 la seigneurie de "Château-Bas" à Louis de Lorraine, marquis de Pont-à-Mousson, fils aîné de René d'Anjou et d'Isabelle Iière de Lorraine. Les troupes de l'armée révolutionnaire française occupent Sarrebruck en 1793. Sarrebruck rejoint la République Française puis l'Empire Napoléonien suite aux accords de Campo Formio de 1797 et de Lunéville de 1801.

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 09:11

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

  L.  Comté -Principauté de Salm  / Grafschaft Salm

    terre d’empire de 962 à 1793

( Senones,  La Petite-Raon,  Moussey, Ménil, Saint-Jean-du-Mont, Le Mont, Vieux-Moulins, Chatas, Le Puid, le Vermont,  Belval, Le Saulcy, Le Harcholey, Grandrupt, Saulxures ,Saint-Maurice-les-Senones, les Frénot, Allarmont, Albet, La Broque, Grandfontaine,  Framont, Fréconrupt, Vipucelles Quevelles, Plaine, Champenay, Diespach, , Bénaville et le Palais, La Petite-Raon, Paulay, Raon-sur-Plaine, Celles, Moussey, Saint-Stail,Vexaincourt). 

Maison de  Salm-Luxembourg

.Giselbert (vers 1007-1059), premier comte de Salm connu, comte de Longwy, comte de Luxembourg,

Fils de Frédéric de Luxembourg

Lorsqu'il atteint sa majorité, son père lui arrache un territoire situé au nord des Ardennes. Ces terres auraient été acquises par Siegfried vers la fin du Xème siècle contre la puissante abbaye de Stavelot, mais également proches de la ville épiscopale de Liège (Liuk) et de la ville impériale d'Aix-la-Chapelle (Aachen). Il prend le nom de la rivière Salm et devint le fondateur d'une nouvelle dynastie, san pour autant résider sur le territoire de son comté. Il est également comte de Longwy et re4oit le Luxembourg à la mort de son frère Henri II, en 1047. Il transmet alors le comté de Salm à l'un de ses fils cadets, Hermann 1er de Salm. Ce dernier est considéré comme la tige de la maison de Salm. 

La famille des Luxembourg–Salm représente au Xe siècle un clan dont les membres règnent bien au-delà de la Lotharingie, de Metz à Anvers, de Reims à Cologne. Les principaux membres accompagnent les empereurs à la cours comme lors de leurs expéditions militaires. Ils sont princes d’empire. 

Hermann Ier ( ?- 1088), comte de Salm et de Luxembourg de 1047 à  1088 

Fils cadet de Giselbert. Il épouse Sophia, comtesse de Rheineck et acquiert par mariage le comté de Rheineck.
Il est aussi le neveu de l'évêque de Metz Adalbéron III (1047-1072). Vers 1080, cet évêque l’investit de la charge d'avoué épiscopal.

Hermann Ier de Salm, devint le plus puissant membre de toute l’histoire de la famille de Salm. Chef de guerre sollicité et soutenu par les saxons, des souabes et une partie du clergé, Hermann Ier est élu anti–roi de Germanie le 26 décembre 1081 à Goslar en Saxe contre le roi Henri IV de la dynastie des franconiens.

Le pays, alors plongé en pleine crise politique, voit s’affronter pour des raisons dynastiques les tenants du pouvoir, saxons contre franconiens. Le conflit éclate à nouveau violemment lorsque la papauté exigea l’indépendance unilatérale du clergé à l’égard de l’autorité temporelle (la querelle des investitures). Profitant de l’absence du roi parti à la rencontre du pape en Italie, ses ennemis en profitent pour reprendre les hostilités.                                              

Aidé par ses puissants alliés et par la famille de Luxembourg, il lutte victorieusement contre l’armée impériale une dernière fois à Bleichfeld en 1086 près de Würzburg. Mais lorsque l’empereur Henri IV revient d’Italie, Hermann perd rapidement son influence auprès de ses anciens alliés. N’étant plus en mesure d’affronter l’empereur, il n’a pas d’autres choix que de se retirer sur ses terres. Il trouve la mort en 1088 alors qu’il assiège le Château de Kochem sur les bords de la Moselle et est enseveli dans la cathédrale de Metz.

Les Salm et les Luxembourg payent momentanément leur rébellion avant de réapparaître bien vite à la cour à la suite des autres dignitaires de l’empire. Leur autorité continue de s’exercer dans le cadre de leurs fiefs respectifs mais aussi vers le plat pays Lorrain où Hermann Ier a acquis des biens notamment autour de Metz.  

Maison de   Salm- Lorraine

.Hermann II (1057-1111), comte de Salm de 1088 à  1111

Fils d’Hermann Ier, épouse Agnès de Langenstein, comtesse de Langenstein (Longue Pierre, dans les Vosges).

Ce mariage le met en possession de la forteresse de Pierre Percée dont dépendait un territoire étendu englobant la ville de Badonviller, puis plus tard de Blâmont jetant les bases de la branche vosgienne des Salm.

Son frère Othon (ou Otto) reçoit alors le comté de Rheineck ; ayant épousé Gertrude de Nordheim, sœur de Richenza, il est le beau-frère du roi des Romains Lothaire de Supplinbourg qui devient ensuite empereur et qui l’élève à la dignité de comte palatin.

Comme son père, Hermann II est un chef militaire qui n’hésite pas à guerroyer pour élargir ses domaines et étendre son autorité.

Dans ses efforts de domination sur son beau–père, le comte de Bar, et pour distendre ses liens d’inféodation qui le lie à l’évêque de Metz Etienne de Bar, il s’allie contre lui avec le duc de Lorraine.

Malheureusement pour lui, le duc se réconcilie en 1135 et l’évêque parvient l’année suivante à conquérir le Château de Pierre Percée après un siège de plus d’un an, au cours duquel Hermann et son fils aîné paraissent avoir perdu la vie.
Ce deuxième échec n’entrava pas la montée en puissance de la famille; de nombreux autres territoires du Saulnois entrèrent dans leur patrimoine encore dans la première moitié du XIIe siècle, acquis sans doute à la faveur du mariage d’Henri Ier, second fils d’Hermann II, avec Adélaïde, héritière des comtes de Metz. Les comtes successeurs purent, par des alliances avec les principaux nobles du pays (dont les comtes de Bar et de Dabo) conserver et élargir plus pacifiquement leur domaine.

 

.Hermann III (1095-1138), comte de Salm de 1111 à 1138

Fils d’Hermann II.

.Henri Ier  de Salm-Blamont (1105-1165), comte de Salm de 1138 à 1165

Frère du précédent. Il épouse Clémence de Dagsbourg avec laquelle il a :

.Henri                                                                                                                                                          .Justine 

Après la séparation des domaines de Blâmont et de Salm, Henry Ier de Salm, obéré et amoindri, vend ses châteaux à l'évêque de Metz. Il  quitte alors le pays, et va guerroyer à la conquête de Naples avec son oncle le duc de Souabe, puis va mourir à Antioche. Pendant son absence et les embarras qu'elle cause à ses successeurs, Henry Ier de Blâmont avait arrondi son puissant comté.
Au lieu de s'unir à leur voisin, comme semble les y inviter leur commune origine, les comtes de Salm entreprennent contre lui et ses successeurs une lutte inégale, où ils ont toujours le dessous.

.Henri II (1155-1225), comte de Salm de 1170 à 1200

Petit-fils d’Hermann II, fils du précédent, il épouse Judith de Lorraine avec laquelle il a :

.Henri, futur Henri III de Salm 

.Frédéric, futur Frédéric Ier de Blamont

Il choisit de vivre dans le nouveau comté de Salm qu'il crée à la fin du XII° siècle sur les terres vosgiennes (Salm en Vosges) ; il abandonne alors le comté de Salm en Ardenne à sa sœur Élise ou Élisabeth et en 1190, il construit le château de Salm.

Devenue comtesse, Élise épouse Frédéric comte de Vianden, créant la nouvelle branche ardennaise (et luxembourgeoise) des Salm-Vianden, puis Salm-Reifferscheid, laquelle s'intitula Altgraf zu Salm (« comte ancien, ou originel, de Salm ».                                                   

Au XIIIe siècle, le comté de Salm, se trouve  alors constitué au sud de la vallée de la Vesouze, autour du donjon de Pierre-Percée, dont l'importance va diminuant de jour en jour, d'une part par la préférence que les chefs de la famille accordent à celui de Salm, et d'autre part par l'accroissement de Badonviller qui devient petit à petit le centre des possessions des comtes et bientôt une ville fermée, capitale de ce petit pays.  Ils tiennent leur comté en tous droits prééminences et autorités régaliennes. Ils y ont droit de faire et parfaire le procès de quiconque y est appréhendé pour crime... de juger et exécuter sans appel, de faire grâce et pardon, de légitimer et affranchir tous ceux qu'il leur plaît, de battre monnaie d'or et d'argent. Ils sont seuls seigneurs justiciers, hauts, moyens et bas, sauf certains bans dont le sieur abbé de Senones a la seigneurie foncière et encore conditionnellement, et sous la puissance des comtes.                                      

Autour de Pierre-Percée se groupe le gros du comté, c'est-à-dire Badonviller, encore simple village, Fenneviller, Pexonne, Sainte-Pôle, et une partie de Montigny. Les seigneurs de Salm sont maitres incontestés comme ils le sont aussi à Ancerviller et à Couvray sous  réserve des droits de  l'abbé de Senones qui a la seigneurie foncière et la justice.  D'autre part, les héritiers d'Agnes de Langstein, lors de leur établissement dans le pays, y ont trouvé des terres franches, des alleus occupés par des seigneurs indépendants. Mais lorsque, par la force des choses, ces chevaliers indépendants acceptent le vasselage des seigneurs plus puissants qu'eux, ce n’est pas des comtes  de Salm qu'ils deviennent vassaux mais des comtes de Blâmont  qui, aux mains des descendants de Ferry III, deviennent de jour en jour l'un des états féodaux les plus importants de la Lorraine.

 

Maison de Salm en Vosges/Obersalm

.Henri III de Salm-Obersalm  ( ?- 1246), comte de Salm de 1200  à 1246

Petit-fils d’Hermann, fils d’Henri II,

Déjà propriétaire des Châteaux de Blâmont, Deneuvre, Viviers, Morhange et de Pierre Percée, il élève entre 1205 et 1225 un nouveau Château  de Salm dans la vallée de la Bruche sur les terres de l’abbaye de Senones. Par cette construction, il affermit  son autorité et se place au premier rang des principales familles nobles de Lorraine. Ses terres sont appelées dès lors Salm en Vosges/ Obersalm, par opposition au Salm originel en Ardenne, ou Niedersalm. Ce territoire relève du Saint-Empire.

.Henri IV ( ?  -1292), comte de Salm de 1246  à 1292

Fils du précédent.

Vers 1240, Ferry, frère d’Henri III lui dispute l’héritage de son comté et vers 1247 le comté est partagé ; Blamont à Ferry et Salm à Henri. Ferry décède en 1248.Henri IV devenu adulte se heurte à l’énergique et redoutable évêque Jacques de Metz bien décidé à réduire la puissance de la noblesse de son évêché. Profitant de la mauvaise situation financière du comte, Jacques de Metz l’oblige à lui vendre ses châteaux de Salm et de Pierre Percée entre 1250 et 1258. Henri est alors obligé de se reconnaitre homme lige de l’évêque pour les deux forteresses avant de les reprendre en fief. 

.Jean  I de Salm-Obersalm (vers 1260-vers 1330)  comte de Salm de 1292 à vers 1330

Fils du précédent.

 .Simon Ier de Salm-Obersalm (1327- 1346) comte de Salm de 1330 à 1346

Fils du précédent.

.Jean II  de Salm-Obersalm (vers 1330- 1386 ou 1400) comte de Salm de 1346 à ?, comte de Chiny de 1358 à  1365

Fils du précédent.

.Jean III ( ?   )  comte de Salm de 1365  à  1368

Jean III acquiert le 23 novembre 1366 pour 12.000 florins d’or les possessions bruchoises de l’évêque de Strasbourg, Jean de Luxembourg-Ligny. La revente par lots de ses biens à des propriétaires différents, provoque le déplacement et le recentrement de la politique des Salm dans le pays Lorrain et accélèrent ainsi le déclin du rôle administratif et militaire de la place forte.

.Simon II ( ?- 1397) comte de Salm de ? à  1397

Fils du précédent.

.Simon III ( ?- 1459)  comte de Salm de 1397 à 1459

Fils du précédent.

En 1410, les quarts des Châteaux de Salm et de Pierre Percée sont engagés par Jean V en faveur de Philippe de Norroy pour le remboursement d’une dette. Ce dernier cède l’engagère en 1416 à Henri seigneur de Blâmont et lointain cousin des comtes de Salm.

.Jacques ( ?- 1475) comte de Salm de 1459 à  1475

A sa mort en 1475, sa sœur Jeannette et son frère Jean se partagent le pouvoir sur le comté qui reste indivis.

.Jeannette et  Jean  IV (1431-1485), comtes de Salm de 1475  à 1485

Fille du précédent.

En 1459, Jeannette de Salm, fille du comte Simon III, épouse Jean V (1436-1495), Wild- et Rhingrave à Daun et Kyrburg, originaire du Palatinat.

Deux branches hermanienne et des rhingraves portent dès lors le titre de comte de Salm.                            

Déjà seigneur de Morhange et de Puttelange, le Rhingrave Jean IV  reçoit en outre par son mariage en 1478 avec Jeanne de Moers-Sarrewerden  les comtés de Moers et de Sarrewerden, assortis d'une partie des droits sur la baronnie de Fénétrange  et de la totalité de Diemeringen.

Fénétrange reste administrée pour partie par les ducs de Lorraine, tandis que Diemeringen fut ensuite partagée entre les différentes branches des Rhingraves.

Pour sa part, le comte de Salm de la branche hermanienne reçoit du duc de Lorraine Antoine une autre partie des droits sur la baronnie de Fénétrange au début du XVI° siècle.

Le comté de Salm fait partie du Cercle du Haut Rhin à partir de 1521.

.Jean  V (1452-1505)  de Salm-Badenweiler (branche des Rhingrave)  règne d’abord avec  Jean  IX (branche Hermanienne)    comtes   de Salm      

.Jean IX  règne ensuite avec  Frédéric Ier, le fils de Jean V (1495-1548)

Vers 1540, la famille des Rhingraves se convertit à la Réforme luthérienne. Contrairement à l'usage de l'époque, il ne semble pas qu'ils aient voulu imposer cette nouvelle foi à leurs sujets ; Ils restent les avoués de l'abbaye de Senones. Vers 1550, les comtes des deux branches cousines prennent la décision de ne plus payer les redevances de location à l'abbaye de Senones dont ils ne sont toujours juridiquement que les avoués, manifestant ainsi leur droit de propriété. Avec l'occupation française des Trois-Évêchés en 1552, l'évêché de Metz leur abandonne  ses droits sur les châteaux de Pierre-Percée et Salm, émancipant ainsi les comtes de leur longue vassalité.

Le 29 septembre 1571, Jean IX, comte de Salm, protecteur de l'abbaye de Senones, descendant direct de Hermann II, s'associe à son cousin et beau-frère, Frédéric, rhingrave et descendant de Jean V, pour réaliser un véritable coup d'État. Ils se font reconnaître par la population et devant huissiers comme les seuls seigneurs de la région, aux dépens de l'abbaye.

En 1598, ils  signent entre eux un acte de partage.

.Jean IX reçoit : Moussey, la Petite Raon, Belval, Vieux-Moulin, une moitié de Senones, de Ménil, de Saint Stail

.Frédéric reçoit : Le Puid, Le Vermont, Le Saulcy, Le Mont, lune moitié des maisons de Senones, de Ménil, de Saint Stail

En revanche, Châtas, les fermes de Ménil, Saint Siméon, La Forain et les autres biens de l'abbaye restent sous la souveraineté des deux seigneurs.
Jean IX est  sénéchal de Lorraine.

Il meurt en 1600  sans héritier de sorte qu’avec lui s’éteint la première dynastie des Salm-Vosges. C'est sa nièce Christine de Salm qui hérite des droits de la branche d’Hermann. Elle a épousé François de Lorraine, comte de Vaudémont puis duc de Lorraine. Le comté toujours indivis devient alors partiellement possession des ducs de Lorraine, et un partage a lieu. Les villages sont attribués à la Lorraine (François de Vaudémont) ou à Salm (le rhingrave), sans continuité territoriale, un partage de ce territoire rural ne permettant pas de faire deux parts d'égale valeur. Certains gros bourgs par contre, comme Senones, Badonviller, Celles-sur-Plaine, connaissent un double statut : la moitié des foyers dépendent des ducs, et l'autre des comtes (les rhingraves).

Frédéric lui donne naissance à deux lignées de Salm. :

.La première par son mariage avec Françoise Comtesse de Salm donne naissance à Philippe Othon, premier Prince de Salm.

.Par un second mariage, Frédéric donne naissance à une lignée dont Nicolas Léopold sera descendant.

.Philippe Othon/Philip Otto (1575-1634),   comte sauvage du Rhin, prince de Salm de 1623 à 1634

Fils de Frédéric.

En 1623, le Rhingrave luthérien Philippe Othon, ligne de Dhaun, branche deNeuviller ou Neufville), se convertit au catholicisme, et est fait  prince d'Empire par l'Empereur  Ferdinand II qui lutte contre la Réforme. Les droits des Rhingraves sur Salm forment alors une première principauté de Salm avec Badonviller pour capitale. La principauté de Salm forme un territoire morcelé, imbriqué dans les territoires du comté de Salm incorporés au duché de Lorraine ; en 1647, le comté d’Anholt en Westphalie/Westfalen entre dans les possessions familiales par le mariage de Léopold Philipp Carl de Salm avec Anna–Maria, l’héritière du comte d’Anholt.

En 1648, la principauté comme le duché de       Lorraine réussit à conserver son indépendance après les traités de Westphalie qui attribuent au roi de France les possessions habsbourgeoises d’Alsace mais pas Mulhouse ni Strasbourg, ni les comtés de Montbéliard et de Sarrewerden. 

.Louis (1618-1636), prince de Salm  de 1634 à 1636

.Léopold Philippe Charles (1620-1663), prince de Salm de 1636 à 1663

Il est admis au banc des princes à la Diète d'Empire en 1654.

.Charles Théodore Othon (1645-1710), prince de Salm de 1663 à 1710

Il obtient l'immédiateté du "comté princier de Salm" en 1668 ; il hérite par sa femme un neuvième des droits sur l'ancienne Principauté d'Arches.

.Louis Othon (1674-1738) prince de Salm de 1710 à 1738

Louis Othon a pour seule héritière sa fille aînée Dorothée, laquelle épouse en 1719 son cousin Nicolas-Léopold, du rameau collatéral des ducs de Hoogstraten. À la mort du prince en 1738, le rameau de Hoogstraten recueille alors la dignité princière, et Nicolas-Léopold prend le titre de prince de Salm-Salm pour signifier cette réunion.

 

Maison de Hoogstraten

.Nicolas-Léopold de Hoogstraten (1701-1770), prince de Salm de 1738 à 1770

Sous son règne, le territoire de la principauté reste partagé avec le comté de Salm relevant du duché de Lorraine. Le duché de Lorraine ayant été donné en viager au duc Stanislas, Nicolas-Léopold signe le 21 décembre 1751, après de longues négociations, avec le roi Louis XV, une convention établissant un nouveau partage entre le territoire du comté de Salm et la principauté de Salm crée deux aires géographiquement distinctes. La Lorraine acquiert l’ouest du territoire avec Badonvillers pour capitale et le prince abandonne ses droits sur la baronnie de Fénétrange. En revanche, l’essentiel de l’ancien comté, sur la rive droite de la Plaine, est attribué en pleine propriété à sa maison comprenant une trentaine de localités ayant Senones pour capitale ; Ménil et Saint Maurice les Senones, Vieux-Moulin et les Frénot, Allarmont, Albet, la Broque, Grandfontaine, les forges de Framont, Fréconrupt, Vipucelles et Quevelles, Plaine, Champenay, Diespach, Saulxures, Bénaville et le Palais, La Petite-Raon, Paulay, Raon-sur-Plaine, Celles, Moussey, Belval, SaintStrail, Grandrupt, LeVermont et Vexaincourt. Dans cette nouvelle capitale de Senones, les princes se font construire un premier château en 1754 et un second en 1758.

.Louis-Charles Othon (1721-1778), prince de Salm de 1770 à 1778

.Constantin Alexandre (1762-1828), prince de Salm de 1778 à 1792

Scrutant avec inquiétude les bouleversements provoqués par la Révolution française, il prend la sage précaution de se retirer définitivement de Senones le 15 aout 1791 et gagne son château d’Anholt en Westphalie qu’il avait acquis par le mariage du prince Léopold Philip Carl de Salm avec Anna-Maria, héritière du comte d’Anholt.

La convention passée le 29 avril 1792 entre le roi et le prince de Salm-Salm prescrit que l’indemnité due à M. le prince de Salm-Salm, à raison des droits seigneuriaux et féodaux, ainsi que des dimes inféodées dont il jouissait dans la ci-devant province de Lorraine et dans la ci-devant principauté d'Arches et Charleville qui lui appartient pour un neuvième, lui sera payée d'après l'évaluation qui sera faite de leur produit au taux du denier 30.                                                   

La Convention Nationale interdit la sortie des denrées du territoire national français en temps de guerre et établit un blocus économique de la principauté y provoquant une crise alimentaire. Les pourparlers engagés depuis Anholt par le prince Constantin n’aboutissent point ouvrant la voie à une procédure d’annexion par les partisans de la République.

Le conseil municipal de Senones vote le 21 février 1793 le rattachement à la République française .Il est ratifié par la Convention Nationale le 2 mars 1793 qui précise que la Convention accepte ; « le vœu librement émis par le peuple de la ci-devant principauté de Salm… »

Le décret du 2 mars 1793 porte: "ART. I: La ci-devant principauté de Salm est réunie au territoire de la république." Ce texte comporte bien l'idée d'une terre étrangère réunie.

Sous l’égide du conventionnel Couthon, l’ancien territoire de la principauté est incorporé au département des Vosges.

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 08:44

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE
 

I.Duché de Lorraine / Herzogtum von Lothringen,                                                  terre d’empire de  962  à 1766

10. Comté de Dabo / Grafschaft  Dagsburg                                                               terre d’empire de 962  à 1793

La plus grande partie de son territoire se trouve hors d'Alsace. En Lorraine, Dabo, Abreschwiller, Harreberg, ibmmert, \Valscheid et Voyer; en Alsace, seulement Engenthal, l'enclave de Hohengœfft, au Nord-Est de  Wasselonne, enfin la moitié de Weyersheim, l'autre moitié appartenant à l'évêque de StrasbourgEn plus des terres qu’ils possèdent « en propre », les comtes d’Eguisheim-Dabo détiennent des fiefs relevant directement de l’Empire germanique ou faisant partie du temporel des évêques de Toul, de Strasbourg et de Metz. Parmi ces nombreux territoires, le fief est composé des villes de Sarrebourg et de Sarralbe, des châteaux de Herrenstein et de Turquestein, ainsi que de quelques villages, parmi lesquels celui de Hesse. Au IX° siècle, l'évêché de Metz possède des  biens temporels notamment dans toute la région de Sarrebourg, possessions foncières représentant le tiers au moins de la terre qui y était cultivée. L'évêque  est le seul maître de ses terres et des hommes qui y vivent, grâce au privilège d'immunité, confirmé par Charlemagne. L'Evêque de Metz, très richement doté par les souverains et par l'aristocratie, tant mérovingiens que carolingiens, confie l'administration civile et militaire de ses possessions territoriales à des comtes qui sont alors ses vassaux  Sarralbe et quelques villages, dont Hesse. Les Dabo sont  alors des vassaux des évêques de Metz.

 

Maison de Dagsbourg/Dagsburg

.Eberhard IV,comte de Nordgau

Fils d’Hugues Ier, comte du Nordgau au début du X° siècle.

C’est à son époque qu’est  construit le château de Dabo Dachsbourg / Dagsburg. 

.Ludwig/Louis (vers 950- ?) comte de Dagsbourg/Dabo/Dagsburg

Fils du précédent. Il a deux filles :

-Hedwige (vers 980-1046)

-Mathilde (vers 980- ?)   

                                                                                                     

Maison d’Eguisheim-Dabo

.Helwige de Dagsbourg (vers 980-1046), comtesse  de Dagsbourg de ? à 1046

Fille de Louis, petite-fille d’Eberhard, Helwige de Dabo apporte le comté de Dagsbourg à son époux Hugues IV, cousin germain de l’empereur Conrad, comte d’Eguisheim  (Hugues VI)  qui a succède en 1027 à son neveu Eberhard VI comme comte du Nordgau.

Vers l'an mil, le comte Hugues et son épouse Heilwige vivent au  château d'Eguisheim. De leur union naît :

-Gérard, comte d'Eguisheim, tué  en 1038, il  a épousé  Pétronice de Lorraine

 -Mathilde, mariée à Richwin, comte de Charpeigne

-Hugues, comte de Dachsbourg, décédé avant son père, marié à Mathilde                         

 -Bruno, chanoine, puis évêque de Toul en 1026, puis pape le 12 février 1049,               

 -Adélaïde, mariée à Adalbert, comte en Ufgau,

-Gertrude, qui a épousé Luidolf, margrave de Frise, mariée à Otton II de Souabe, duc de Souabe

-Geppa abbesse de Neuss

Hugues meurt en 1048. L'héritage des Dabo est intégré au patrimoine des Eguisheim.                                                                                 

.Hugo VII ( ?- ) comte de Dabo  et comte de Dagsbourg en 1046,

Fils du précédent. Décédé avant son père, il avait épousé Mathilde et eu pour enfants:

-Henri Ier de Nordgau.

-Henri, mort jeune.

-Albert, comte de Dachsbourg et de Moha.

-Serberge ou Gerberge, première abbesse de Hesse.

.Henri Ier (?- 1061), comte de Dabo et Dagsbourg  de   ?  à 1061

Fils du précèdent.

En 1059, l'empereur Henri IV arbitre un différend entre lui et l'évêque de Strasbourg.

Il décède en 1061.

.Hugo/Hugues VIII (?- 1089)  comte de Dabo et de Dagsbourg de 1061 à  1089,

Fils du précédent.

En 1068, Hugues VIII de Dabo-Eguisheim détruit le château de Horbourg   près de Colmar, provoquant la fureur de  Frédéric Barberousse. En représailles, le château de Guirbaden est détruit par les troupes de l'empereur la même année. Les troupes de l’évêque de Strasbourg rangées du côté impérial, attaquent en 1078 le château de Dabo en représailles au soutien accordé au pape  par la famille des Dabo-Eguisheim. Hugues VIII soutient par ailleurs le contre-roi Hermann de Salm. En 1084, Otton de Hohenstaufen, frère de Frédéric, est nommé évêque de Strasbourg par l’empereur Henri IV. Hugues VIII est assassiné en 1089 par les hommes de main de l’évêque de Strasbourg.  

.Albert Ier de Dabo ( ?-1098) comte d’Eguisheim, de Dabo, de Moha et en Nordgau de 1089 à 1098

Fils d’Hugo VII. Il épouse Ermesinde de Luxembourg avec laquelle il a une fille Mathilde qui lui succède.

.Mathilde de Dabo ( ?-1135) comtesse de Dabo de 1098  à 1135

Fille d’Albert Ier d’Eguisheim-Dabo dont elle hérite le comté de Dabo ; elle épouse  Folmar V, comte de Metz.

 

Maison de Metz-Eguisheim                                                       

.Hugues IX ( ?- 1178), comte de Dabo, comte d’Eguisheim, comte de Metz (Hugues II), de Hombourg, comte de Moha  de 1135  à 1178, comte de Metz de 1171 à 1178

Un des trois fils du comte Folmar V et de sa femme Mathilde, fille d’Albert Ier de Dabo.

En 1150, une partie de la forteresse de Dabo échoue aux comtes de Ferrette.

.Albert II de Dabo-Moha  ( ?-1212), comte de Dabo, comte de Metz, de Hombourg et  de Moha de 1178  à  1212

Fils du précédent.

Un conflit entre Otton de Brunswick et Philippe de Souabe provoque, en 1199, la destruction de la partie du château restée entre les mains des Eguisheim-Dagsbourg. Resté seul héritier de son père, Albert réunit entre ses mains quatre comtés, de nombreuses seigneuries et l'avouerie de beaucoup d'abbayes.

.Gertrude de Dabo ( ?-1225)  comtesse de Dabo de 1212 à 1225

Fille et héritière d'Albert II de Dabo-Moha et de Gertrude de Bade ;  Gertrude d’Eguisheim Dabo se remarie en 1220 avec Thiébaud IV de Champagne contre le gré de l’empereur Frédéric II, mais en 1222 le divorce est prononcé sous prétexte de stérilité de l’épouse et l’année suivant Gertrude se marie avec Simon de Linange.

Gertrude meurt en 1225 et Simon  reprend le titre en 1234. Le comté de Dabo passe à la Maison de Linange-Dabo/ Leiningen-Dasburg. Mais la mort, sans héritiers directs, de la comtesse Gertrude déclenche une violente guerre entre trois prétendants : les comtes de Ferrette réels descendants de la famille, Simon de Linange, son dernier époux  et l'évêque de Strasbourg acheteur des droits de propriété de deux oncles maternels de la comtesse.En effet les margraves Herrmann et Henri de Bade, oncles de Gertrude, contestent les droits de Simon et vendent au duc Berthold de Teck, évêque de Strasbourg, leurs droits supposés, le 2 novembre 1226.

De plus, l’abbesse Hedwige d’Andlau, qui prétend posséder des droits sur le château, ratifie la décision des margraves. De cette opposition nait la fameuse guerre de succession des Eguisheim-Dabo qui meurtrit  l'Alsace entre 1227 et 1230. C’est d’abord l’évêque de Metz, Jean d’Apremont, qui met le siège à Dagsbourg, où est retranché Simon de Linange. N’arrivant pas à prendre la place, il traite. Il prétend laisser à Simon le comté, mais cherche à se l'approprier par un mariage bien calculé. Sa tentative échoue. C'est l’évêque de Strasbourg qui sort en grand vainqueur de l'implacable guerre de succession, en ajoutant au domaine épiscopal la quasi-totalité du comté, terres et châteaux. Il détient le Dagsbourg (château nord) et est reconnu suzerain du Weckmund (Vaudémont) et du Wahlenbourg par les comtes de Ferrette. Les uns après les autres, les seigneurs renoncent à leurs droits en sa faveur. Simon meurt par accident, en 1234.

 

Maison de Linange-Dabo ou Dagsbourg

 

.Frédéric III de Linange, comte de Linange, comte de Dabo de 1234 à ?

Frère du précédent. Epoux de la nièce de l’évêque de Metz.

Il se reconnait vassal de l’évêque de Strasbourg

Il tente de reprendre la lutte mais doit accepter un traité : les Linange acceptent de ne conserver que la partie montagneuse du comté de Dabo entre Saverne et Saint Quirin, mais l’immense partie du territoire alsacien revient à l’évêque.

En 1251, le comte Ulrich II de Ferrette renonce définitivement à la succession des Dabo-Eguisheim.                                           

En 1268, le duc Conrad partage l’Alsace en deux : au nord le landgraviat  de Nordgau ou Basse-Alsace, est confié aux Dagsburg/Dabo-Egisheim ; au sud  les Habsbourg restent investis du Sundgau. Dans tout l’empire, l’autorité impériale s’efface devant la noblesse locale.  

.Emich VII de Linange-Dagsbourg

Il se place au service du roi de France Louis XII, en guerre avec l’empereur Maximilien de Habsbourg. Après la bataille de Novare, en 1513, la France est envahie, et les terres de Dagsbourg sont confiées à l’évêque de Strasbourg jusqu’en 1515. Emich est rétabli dans ses droits, mais se tourne vers le brigandage.

La guerre de Trente Ans épargne le petit comté. Le 24 octobre 1648, l’Alsace est cédée à la France par les traités de Westphalie. Mais la guerre de Sept Ans n’épargne pas le comté. Sous un prétexte futile, le siège est mis au château. Après cinq jours de résistance acharnée, Dagsbourg capitule.

Mais les comtes de Linange-Dabo refusent allégeance à Louis XIV engagé dans la politique des Réunions, et prennent les armes contre lui en 1672. Après un long siège devant le château, qui constitue un obstacle à l’avancée des troupes, celui-ci doit capituler le 13 mars 1677.

Le traité de Nimègue de 1678  laisse  aux Linange-Dagsbourg leurs possessions mais Louis XIV n’entend pas rendre le château au comte de Linange-Dabo ami de l’empereur et le château de Dabo est rasé en 1679 sur ordre de Louis XIV et de Louvois, son ministre d’État. Les Linange protestent, mais doivent abandonner la lutte et se retirent en Allemagne, laissant seulement à Dabo un bailli.  Le traité de Ryswick en 1697 rend pourtant le comté aux Linange-Dabo, principauté germanique maintenant enclavée entre le duché de Lorraine encore indépendante et l'Alsace devenue française.

.Friedrich-Karl-Woldemar/ Frédéric-Charles  (1724-1807), prince de Linange / Fürst zu Leiningen

Le 7 juillet 1779, il est élevé au rang de prince du Saint-Empire et prend le titre de prince de Linange / Fürst zu Leiningen.                                                       

À la veille de la Révolution française, il possède :

.Le comté de Linange /Grafschaft Leiningen ;

.Le comté de Dabo/ Grafschaft Dagsburg, comprenant :   

.sept villages : Dabo dont la première mention dans les archives remonte à 1091 ;Walscheid et Abreschviller apparaissent vers 1050 ;Hommert, créé par décision du comte Philippe-Georges de Linange-Dabo par un acte du 10 Août 1623 ;Harreberg fondé par un acte du 9 Novembre 1723 du Prince de Linange ; Engenthal (Bas-Rhin)  fondé au XVIII° siècle ; Voyer, fondé au XIII° siècle, longtemps l’objet de querelles entre la famille de Linange et l’Evêque de Strasbourg entré  en 1481 dans le comté de Dabo mais l’évêque de Strasbourg  y conserva des droits.

.La seigneurie de Weyersheim.  

 

En 1793, les Linange-Dabo comptent parmi les princes possessionnés que la Convention nationale dépossède, afin de réunir leurs seigneuries à la France ; le comté de Dabo est alors rattaché au département de la Moselle.

Le traité de Lunéville du 9 février 1801, conclu entre Bonaparte et l'Empire, octroye aux Princes de Linange, en compensation de leurs pertes territoriales en France, des compensations en Allemagne et le 25 février 1803, la principauté est créée par le recès de la diète d'Empire de Ratisbonne.

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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 11:55

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CH.II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

I.Duché de Lorraine / Herzogtum von Lothringen,                                                         terre d’empire de  962  à 1766

 

 

6. Seigneurie de Chaligny

Au XIIe siècle, Chaligny est une seigneurie dépendant de l'évêque de Metz et donnée en fief aux comtes de Vaudémont. En 1345, la suzeraineté de l'évêque de Metz est transférée à l'identique au duc de Lorraine. Le 21 novembre 1562, la seigneurie de Chaligny qui appartient alors à Nicolas de Vaudémont, duc de Mercœur, est érigée en comté par le duc de Lorraine. La descendance des comtes de Chaligny se poursuit par les femmes qui quittent la Lorraine.   Le comté est alors vendu à François de Vaudémont qui devient  duc de Lorraine en 1624. À partir de ce moment, le sort de Chaligny est celui du duché de Lorraine.

 

7. Seigneurie de Lunéville

 

Au début du Moyen Age, le site de Lunéville est la propriété des puissants comtes épiscopaux de Metz. Le comte Folmar y fait édifier un castrum afin de contrôler le franchissement de la Vezouze sur la précieuse route du sel, allant de Vic-sur-Seille vers Deneuvre et Raon-l'Étape, pour gagner Sélestat et l’Alsace.

Dans la seconde moitié du XII° siècle, la seigneurie de Lunéville passe à une branche cadette des Folmar avec Hugues de Bliescastel, qui prend le titre           d’Hugues Ier de Lunéville. Un véritable château fort succède alors au castrum. Cette construction entreprise par Hugues Ier ou par son fils Hugues II matérialise le pouvoir de cette nouvelle lignée seigneuriale. Ce pouvoir sera de courte durée, puisque dès 1243, la seigneurie de Lunéville entre dans le domaine du duc de Lorraine Mathieu II, qui devient propriétaire du château.

 

8. Seigneurie d’Epinal

 

Thierry Ier évêque de Metz décide de construire sur une des manses de la paroisse de Dogneville un château et un monastère. La manse s’appelait la manse de Spinal, mais la ville recouvrait aussi les terres des manses d'Avrinsart, Grennevo, Rualménil et Villers. Il dote l’ensemble d’un marché. Le but de Thierry  est de protéger le sud de ses possessions qui était attaqué par les pillards bourguignons. À l’époque, la ville de Remiremont était bourguignonne.

En septembre 1444, des représentants de la ville, profitent du passage du roi Charles VII à Nancy pour lui offrir la soumission de la ville et lui demander en retour sa protection. L'acte de soumission d’Épinal est daté du 7 septembre 1444

En 1445  Épinal est cédée au duc de Bourgogne pour détourner celui-ci de la Lorraine mais  finalement, Épinal  revient en 1466 au duc de Lorraine.

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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 09:48

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CH. II     LES REGIONS AYANT APPARTENU AU   ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de FRANCIE ORIENTALE/ GERMANIE

 

 

I.Duché de Lorraine / Herzogtum von Lothringen,                                                       terre d’empire de  962  à 1766

 

7. Seigneurie puis Baronnie  d’Apremont 

Le château d'Apremont est reconstruit au XII° siècle par les sires d'Aspremont-Briey sur une montagne isolée non loin de  Commercy, il est le chef-lieu d'une seigneurie puis baronnie  comprenant environ 280 villes et villages pour lesquels ils étaient vassaux des évêques de Metz, Toul et Verdun, des comtes de Hollande et de Hainaut, des comtes  puis ducs de Luxembourg, de Bar et même du roi de France.

 

Maison de Briey

 

.Albert Ier de Briey, (vers 1030 - vers 1114), seigneur d’Apremont

Il se voit confier l'avouerie du comté de Briey par Mathilde de Toscane comtesse de  Biriey ; son frère  Richer voit son élection d'évêque de Verdun confirmé par l'empereur Henri IV en 1089 ; il épouse vers 1050  Ide de qui il a:

 

-Thierry

-Ancellin                                                                                                                                                                   -Odouin. 

 

.Thierry de Briey ou d'Apremont,

 

Fils du précédent ; il épouse vers 1070  Hadvide fille et héritière de Gobert III d'Apremont dernier possesseur du château d'Apremont avec laquelle il a :

 

-Gobert,                                                                                                                                                        -Albert  qui épouse Marguerite de Thionville, fille de Thierry comte de Thionville        -Geoffroi.

 

.Gobert IV d'Apremont,

Fils du précédent ; il épouse Hadevide de Joigny, fille de Geoffroi IV comte de Joigny et d'Hodierne de Courtenay, de qui il a :

 

-Gobert,                                                                                                                                                                          -Thierry, seigneur de Romont.

 

.Gobert V d'Apremont, (? - 1191), sire d'Apremont de vers 1140 à 1191

Fils du précédent ; il épouse Aleyde puis Ide de Chiny, de ces deux mariages il a :

 

-Gobert,                                                                                                                                     -Geoffroi                                                                                                                                                                 -Herbin.

 

Le 24 mars 1354, la seigneurie d’Apremont fut élevée en baronnie par l’empereur Charles IV, qui lui octroie, le 16 janvier 1357, un certain nombre de droits régaliens, dont le droit d’anoblir, de légitimer les bâtards, de battre monnaie et de créer des tabellions.

 

.Geoffroi Ier d'Apremont, baron d'Apremont de 1191 à 1195

Fils du précédent ; il épouse vers 1175 Elisabeth de Dampierre, fille de  Guillaume  Ier de Dampierre de qui il a :

 

-Jean, futur évêque de  Verdun et de Metz

-Gobert,                                                                                                                                                -Guillaume.

 

.Gobert VI d’Apremont (vers 1187 - 1263), baron d'Apremont et de Dun de  vers 1195  à 1263

Fils du précédent ;  il épouse Julienne de Rozoy, fille de Roger II de Rozoy et d'Alix d'Avesne, de qui il a :

 

-Geoffroi                                                                                                                                                                    -Gobert,                                                                            -Jean,                                                                                                                                                               -Gui, seigneur de Rubigny,                                                           

-Jeanne, qui épouse Simon III de Sarrebruck, dernier comte de ce domaine ; sans postérité le comté de Sarrebruck  revient à Laurette de Sarrebruck, sœur ainée de Simon,                                                                                                                                    -Julienne,                                                                                                         

 -Adèle,                                                                                                                          

 -N... mariée à N... comte de Richecourt, avec lequel elle a Guillaume d'Apremont comte de Richecourt et Jean III  de Richecourt dit d'Apremont évêque de Verdun de 1296 à 1302.  

 

.Geoffroi II, baron d'Apremont et comte de Sarrebruck 

Fils du précédent ; époux de Laurette de Sarrebruck II, fille de Simon II et de Laurette de Lorraine qui lui apporte le comté de Sarrebruck; Laurette prend le titre de comtesse après le décès de son frère Simon III en  1247.

A sa mort Geoffroi II institue son frère Gobert héritier de toutes ses terres à l'exception de celles d'Apremont qu'il laisse à son épouse Laurette de Sarrebruck. Cette dernière, remariée avec un seigneur nommé Loup, cède à sa mort le comté de Sarrebruck à sa sœur Mahaut épouse d'Amédée III  de Montfaucon-Montbéliard.

 

.Gobert VII d'Apremont, baron  d'Apremont,

Fils du précédent ; il épouse Agnès de Coucy (? - 1277) fille de Thomas de Coucy-Vervins, seigneur de Vervins fils de Raoul Ier de Coucy et de Mahaut de Rethel; de ce  premier mariage, il a :

  

-Geoffroi III,                                                                                              

 -Thomas, seigneur de Chaumont-en-Porcien, qui épouse Jeanne de Quiévrain             -Elisabeth ou Jeanne, épouse de Frédéric III comte de Lignange

 -Mahaut, qui épouse en 1324 Jean Ier de Commercy.

 

.Geoffroi III d'Apremont, baron d'Apremont de vers 1284 à ?

Fils du précédent ; il épouse Isabelle de Quiévrain, princesse d'Amblise, fille de Nicolas baron de Quiévrain et de Julienne de Loos.

Dès cette époque la maison d'Apremont donne naissance à de nombreuses branches:

 

-Celle des sires ou barons d'Apremont, de Dun et de Buzancy, princes d'Amblise, éteinte en 1550,

 

-Celle des seigneurs de Sorcy et de Rombise, baron de Nanteuil, formée en 1475  par Geoffroi d'Apremont, fils d'Edouard d'Apremont et de Béatrix de Haraucourt. En 1300 cette branche se divise en deux rameaux :

-1.Louise-Marguerite, comtesse d'Apremont, fille de Charles III comte d'Apremont, épouse le 17 juillet 1665 Charles IV de Lorraine puis en 1679  Henri-François comte de Mansfeld, prince de Fondi, de qui elle eut deux filles : Marie-Anne, princesse de Mansfeld (elle épouse le 28 septembre 1699  Guillaume-Florentin, rhingrave de Salm) et Marie-Eléonore, princesse de Mansfeld (elle épouse le 14 février  1705 son cousin Charles-François prince de Mansfeld.

-2.Le rameau des seigneurs de Coulomne et de Sorcy éteint en 1652.

 

-Celle des marquis de Vandy avec Guillaume d'Apremont fils de Geoffroi et de Michelle de Sezanne.

 

-Celle des seigneurs de Bretainville et de Saint-Laurent avec Jean d’Apremont (1332-1374) époux de Marguerite de Werd, héritiére de la seigneurie de Forbach à la mort de son frère Henri III (alors sous la tutelle de sa mère Agnés de Lichtenberg) et Bernard fils naturel de Jean d'Apremont qui  épouse vers 1350 Marguerite de Saint-Laurent.    

 

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