Le 15 aout 1971, le Président Nixon mettait fin à la convertibilité du dollar en or. Depuis le modèle de développement anglo-saxon s’est imposé au monde occidental. Depuis maintenant 40 ans, ce monde n’a cessé de s’endetter.
A partir des années 1980, le taux d'endettement a très fortement augmenté dans presque tous les pays développés. En 25 ans, dans la zone euro, il est ainsi passé approximativement de 35 % à 70 % du PIB et de 20 à 80 % en France (entre 1992 et 1997 soit en 5 ans seulement le taux d'endettement a augmenté de près de 25 points du PIB). Dans le même temps, la croissance a continué à décroitre, alors que les taux d'intérêt ont fortement augmenté. L'écart entre taux d'intérêt et taux de croissance est devenu nettement positif. Les États auraient dû alors dégager de forts excédents primaires pour maintenir leur taux d'endettement. Ils ne l'ont pas fait, par démagogie, notamment parce qu'en raison de la baisse de la croissance, ils ont utilisé les dépenses publiques pour mener des politiques de relance inefficaces.
Aujourdhui sur 50 Etats des Etats Unis, 44 sont en quasi faillite et l’Etat Fédéral menacé de paralysie budgétaire. La Californie, présentée comme la 7° économie mondiale, se trouve dans une situation financière critique avec un endettement énorme et estime encore à 25 milliards de dollars son déficit pour 2012. A chaque seconde qui passe, la dette de l’Etat Fédéral américain augmente ; elle atteint ce jour environ 15 000 milliards de dollars soit plus de 100 % du PIB de sorte que les Etats Unis sont insolvables alors qu’aujourd’hui personne ne sait si le Congrès va voter le budget risquant de mettre au chômage 800 000 employés fédéraux.
Sur 27 états, L’Union Européenne n’est guère mieux lotie avec la Grèce, l’Irlande, le Portugal en faillite et l’Espagne, l’Italie, la France, la Grande Bretagne en quasi-faillite avant que la liste ne s’allonge encore. Rappelons que la Grande Bretagne met en œuvre un plan de licenciement de 500 000 fonctionnaires.
Et pour espérer se sortir de cette faillite généralisée, les anglo-saxons et les états en difficulté de la zone euro sont contraints d’emprunter massivement des dollars, des livres sterlings et des euros émis par leurs banques centrales qui se trouvent contraintes de faire marcher la planche à billets surtout les anglo-saxonnes.
Mais si la BCE a pour seul mandat de protéger la valeur de l’euro, tel n’est pas le cas de la Réserve Fédérale américaine ni de la Banque d’Angleterre qui n’auront que comme solution finale de rembourser leurs dettes en « monnaie de singe » c'est-à-dire dévaluée par une inflation qu’elles laisseront filer de telle sorte que malgré l’action de la BCE qui ne pourra pas relever autant qu’elle le voudra ses taux en raison d’un risque de ralentissement d’une croissance insuffisante ralentie par la hausse de l’euro par rapport au dollar ,l’inflation va continuer d’augmenter.
Et comme la réforme du système monétaire international qui aurait du étre entreprise depuis 40 ans n’aura pas progressé, le risque devient très grand d’une fuite généralisée devant la monnaie sauf aux banques centrales à racheter massivement l’or qu’elles auraient du avoir la sagesse d’acheter progressivement. Et pour éviter que le cours de l’or ne s’envole et rende leurs achats couteux, il ne serait pas surprenant que dans nos pays soi-disant démocratiques, sous-couvert d’intérêt général, nos dirigeants qui ont eu un comportement démagogique irresponsable depuis 40 ans, n’hésitent à empêcher l’achat d’or par leurs citoyens paniqués et à en taxer fortement la revente et la détention.
Citoyens épargnants , fourmis de notre planète, demain il sera peut-être trop tard car avant la fin de l’ année le cours de l’or qui était de 34 dollars l’once le 15 aout 1971 aura très certainement dépassé les 150 dollars soit une multiplication par 5 en 40 ans.
Encore que si les Banques Centrales devaient se trouver contraintes de revenir à l’étalon or, une multiplication encore par 4 du cours de l’or soit à 600 dollars permettrait de couvrir les billets en circulation des monnaies actuellement convertibles.