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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 11:09

 

Après la crise de l’endettement, la crise de Libye,   l’Union Européenne doit éviter une crise de son approvisionnement énergétique qui la diviserait encore de manière dramatique alors que la catastrophe de Fukushima remet en question l’alternative nucléaire et la guerre de Libye compromet son approvisionnement en pétrole.

Car il ne faut pas être dupe et croire que la seule défenses des populations civiles de Libye, a motivé l’intervention de la France et le Royaume Unis, dont les groupes pétroliers cherchent d’ores et déjà , comme le Qatar leur allié,  à tirer avantages de la sympathie ainsi gagnée auprès  du Conseil National Transitoire ; et ce, au détriment en premier chef de l’Italie dont le ministre des Affaires Etrangères sentant , peut-être à tort le « vent tourner»  vient d’emboiter subitement le pas de la France en reconnaissant étonnamment comme elle  ledit CNT devenu subitement le « seul représentant légitime du peuple Libyen »

 

D’urgence l’Union Européenne doit se mettre d’accord sur une politique de l’Energie claire pour les 25 années à venir.

 

En effet il n’est pas plus pensable que certains pays comme la France continue de construire des centrales nucléaires qui en cas de catastrophe feraient subir de graves dommages à ses voisins alors que certains d’entre eux, pour éviter d’en construire, soit se mettent à lui acheter du courant soit relancent des centrales à charbon, à gaz ou à pétrole tant qu’ils n’auront pas réussi à couvrir par des énergies renouvelables leurs besoins énergétiques.

 

Aucun des 27 états membres ne peut continuer d’avoir une politique indépendante en matière énergétique.

 

Pas plus qu’en matière d’extraction , de transport de pétrole, de production d’énergie nucléaire…… il n’existe de risque zéro mais une échelle de risque.

 

Les Européens doivent admettre qu’ils ne doivent raisonnablement pas espérer régler leurs problèmes d’endettement, de chômage par le retour à une croissance forte quand dans le même temps les pays émergents n’ont pas d’autre alternative que d’atteindre des croissances de l’ordre de 10 %  par an  car le monde fera rapidement face à un problème d’insuffisance énergétique qui nous conduira rapidement à la guerre, et en premier lieu avec la Chine .

Et la raison de la guerre de Libye  est certainement déjà à rechercher dans les premiers symptômes de pénurie de pétrole pour les économies occidentales  qui doivent s’attendre prochainement ,comme le dit le premier ministre iranien à un  prix de 150 dollars le baril.

 

Si  l’on admet comme possible par des économies d’énergie drastiques, par la diminution  programmée des transports terrestres par routes  ….de  ne plus augmenter la consommation énergétique des 27 avec une croissance maximum moyenne sur les 25 ans  de 2% par an , Il doit être admis que dans ces 25 ans à venir, il est strictement impossible de remplacer à la fois l’énergie nucléaire et celle fournie par les énergies fossiles par des sources d’énergies renouvelables.

 

Si l’on doit poser le principe que l’énergie nucléaire est la plus risquée, son importance doit être réduite mais pas supprimée dans les approvisionnements énergétiques des 27.

 

S’agissant du pétrole dont les risques d’extraction et de transport  viennent après ceux inhérents à la production nucléaire, il doit être admis que la production dans des conditions qui permettent de limiter les risques au niveau actuel ne va plus augmenter mais va commencer de diminuer alors que dans le même temps la consommation dans les pays émergents va nécessairement continuer de croitre car leur capacité à produire de l’énergie renouvelable ne suffira pas  de sorte que la consommation de pétrole de nos pays développés va devoir diminuer drastiquement notamment pour les transports terrestres qui vont devoir augmenter leur consommation d’électricité laquelle ne pourra  pas être satisfaite non plus que par des énergies renouvelables.

 

Pour les 25 ans à venir, il pourrait être raisonnable que soit limitée à 20 %  la part du nucléaire dans la production d’énergie électrique des 27,que  les centrales les plus anciennes soient arrêtées et que les lieux  d’ implantation  de toute nouvelle centrale soit  d’ores et déjà  prévus de manière à  répartir les centrales nucléaires le mieux possible sur l’ensemble du continent européen, Biélorussie, Ukraine, Russie, Turquie comprise ; il n’est en effet pas admissible que certains des 27 comme la France concentrent sur son territoire les centrales destinées à assurer les 20 %  de production électrique d’origine nucléaire pendant que d’autres décideraient de ne plus ou de ne pas en avoir tout en pouvant acheter ce type d’électricité aux producteurs excédentaires.

 

Pour ses sources d’énergies fossiles, l’Union Européenne se trouve dépendante essentiellement de deux régions, l’Afrique d’une part et la Russie d’autre part , régions ou elle se trouve en concurrence accrue et dangereuse à terme avec la Chine.

 

Sur le plan de la sécurité, on peut penser que l’extraction du gaz et son  transport par gazoduc y compris sous la mer semble moins risquée que l’extraction du pétrole et son transport par voie maritime de sorte qu’en attendant de pouvoir progressivement remplacer le gaz par des sources d’énergie renouvelable celui-ci doit voir sa part augmenter dans de fortes proportions et remplacer le pétrole le plus vite possible chaque fois que cela est possible.

 

Un véritable pacte de préférence sinon d’exclusivité moyennant contreparties importantes doit être passé entre l’Union Européenne et la Russie qui assure à la première dans le cadre de la perspective de l’Unification de l’Europe une sécurité total d’approvisionnement  pour les 25 ans à venir; compte tenu de la traversées de la Turquie par certains gazoducs d’approvisionnement de l’Union,  la sécurité d’approvisionnement constitue un critère supplémentaire d’intégration de ce pays à l’Union.

 

Pour le  gaz provenant d’Algérie ainsi que pour le pétrole de Libye, l’Union Européenne doit s’assurer également d’une sécurité  d’approvisionnement pour les 25 ans à venir  par des accords contraignants .

 

l’Union Européenne doit se doter d’une  Force d’Intervention susceptible de garantir sur place les traités d’approvisionnement et d’une Marine de Guerre Fédérale pour la garantir la sécurité des transports.

 

Si un référendum peut étre organisé dans l’Union Européenne sur la base de la possibilité ouverte par le Traité de Lisbonne, un tel référendum ne saurait porter que sur la seule question de savoir si les citoyens sont pour ou contre l’arrêt  de la production d’électricité  d’origine nucléaire.

La première question est tout d’abord de savoir si oui ou non la politique de l’Energie peut rester de la compétence des Etats membres.

La deuxième est de savoir si les citoyens acceptent que cette politique européenne de l’énergie limite la croissance ou non ou autrement dit s’ils s acceptent un changement de modèle de société .

La troisième est de savoir si les citoyens acceptent ou non que l’Union Européenne ait une défense susceptible de lui assurer la sécurité de ses approvisionnements vitaux en énergie et de la mettre en œuvre si nécessaire par une décision majoritaire de ses membres.

 

Sans choix d’un changement de type de croissance  et  d’approvisionnement  énergétique , l’Union Européenne s’expose en effet avant 25 ans au risque d'une troisième guerre mondiale sans qu’elle puisse disposer d’ici là d’un système de défense lui permettant non seulement de protéger ses sources d’approvisionnement en dehors de son territoire mais également le transport par mer des produits énergétiques  , gaz  et pétrole dont elle continuera d’avoir un besoin vital même avec un taux de croissance réduit  en raison du choix de limiter considérablement la production d’électricité d’origine nucléaire.

 

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