La France et le Royaume Uni sont contraints de reconnaitre que leurs plans initiaux ont échoué.
Alors qu’il était assez évident militairement que sans intervention de troupes au sol, des frappes aériennes seules ne suffiraient pas à renverser le régime du Colonel Kadhafi, ils continuent de jurer « Haut et fort » qu’il est toujours hors de question d’envoyer de telles troupes au sol .
En revanche, et l’Italie se joint à eux pour envoyer sur le sol libyen des « Conseillers militaires » ou « Forces spéciales » qui , on l’espère pour eux , seront armés au moins pour se défendre si nécessaire si leur aventure tournait mal. Car en tous cas, ils auront bien le statut de combattants ennemis et pas de simples « conseillers » aux yeux des loyalistes libyens.
Pour ce qui est des « Forces spéciales » il serait militairement surprenant qu’il n’y en ait pas déjà un certain nombre sur le sol Libyen depuis le début du conflit. On va donc envoyer sur ce sol libyen quelques OLFA , Officier de Liaison des Forces Aériennes, pour guider les tirs et bombardements des avions de la coalition ainsi que quelques conseillers militaires pour former les combattants rebelles.
Qu’est ce qu’un officier de liaison ou un membre des forces spéciales sinon des éléments de troupe au sol dont on peut raisonnablement estimer qu’au nombre de quelques dizaines comme prétendus, il risque de s’avérer insuffisants ?
Quelle mission précise leur est donnée par leurs supérieurs pour permettre aux gouvernements qui les engagent de soutenir qu’elle n’a que pour seul objectif la « protection des civils libyens » ?
Qu’envisage de faire ensuite la France, l’Italie et le Royaume Uni si les « conseils » de leurs « conseillers militaires » et les frappes mieux ciblées de leurs avions s’avéraient insuffisants pour permettre assez rapidement aux rebelles du CNT de renverser le Colonel puisque c’est désormais l’objectif assumé ? Stopper toutes interventions ?
Cela ne sera désormais guère possible si aucune solution politique n’est trouvée rapidement!
Espérons donc que cette solution politique qui était la seule viable va enfin étre proposée par des membres plus réalistes de l’Union Européenne et mis en œuvre par celle-ci avec l’aval de la France, du Royaume Uni, de la Belgique, du Danemark et de l’Italie trop contentes de se tirer de ce « guêpier » mais auxquels il faudra désormais trouver le moyen de « sauver la face » .