Si l’ONU n’a guère pu faire autrement que de demander une enquête sur les circonstances exactes de la mort de Kadhafi dont l’autopsie du corps montre qu’il a été purement et simplement exécuté au cours d’un lynchage , et si de même les gouvernements des Etats Unis et du Royaume Uni ont fini par en faire de même, on est très étonné du silence jusqu’à ce jour du gouvernement français qui se veut pourtant le premier défenseur des droits de l’homme dans le monde ainsi que de ses intellectuels, tels que l’ancien avocat et ministre de la Justice Monsieur Badinter, pourtant à l’origine de l’abolition de la peine de mort en France, ou de l’ancien ministre et médecin Monsieur Kouchner voire même du philosophe Monsieur Bernard Henri-Lévi dont on pourrait espérer que le succès de la mission dans laquelle il a fait s’engager la France ne lui a pas pour autant retiré son esprit critique.
Et ce, même si de telles demandes d’enquêtes de la part de ceux qui les ont faites apparaissent très hypocrites dans la mesure où ils n’ont manifestement pas cherché à mettre en garde très fermement les dirigeants du CNT sur un tel événement plutôt prévisible dans la mesure ou bien au contraire ils avaient fini par leurs laisser clairement entendre que l’élimination ( sous-entendu physique si nécessaire) de Kadhafi devenait inévitable !
Et à défaut de manifestation ferme du gouvernement français, sans doute gêné par le fait qu’une telle enquête pourrait démontrer que le bombardement d’un convoi de véhicules identifiés comme militaires outrepasse très certainement le mandat confié par l’ONU à l’OTAN de protection des populations civiles (sauf à en faire une interprétation plus que large) , on peut également s’étonner que des gouvernements norvégiens et danois par exemple, ne soient pas encore manifestés sauf à se sentir obligés d’être solidaires d’une action peut-être contestable d’un de leur allié de l’OTAN qui a ordonné l’opération.