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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 08:05

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CH.III         LES REGIONS AYANT APPARTENU AU

ROYAUME DE LOTHARINGIE puis de BOURGOGNE-PROVENCE  

 

R.  Comté et Marquisat de Provence (ancien Royaume de Provence)  

      terres d’empire de 1032 à 1271/1486

3. Comté de Provence,  terre d’empire de 1032 à 1486

 

Vicomtes de Marseille

Maison des Baux

.Raymond IV (1193-1235/1237) vicomte de Marseille de  1216 à 1235/1237

Fils de Bertrand  II des Baux,  neveu d’Hugues, vicomte de Marseille et de Guillaume, prince d’Orange, les frères de son père Bertrand.

Il épouse, avant 1213, Alasacie de Marseille, fille d’Hugues-Geoffroy, vicomte de Marseille, titre dont il hérite par les droits de sa femme.

En 1214, les Marseillais proclament leur indépendance.  En 1224, la Commune de Marseille rachète à l’Abbaye de Saint Victor  les droits reçus de Roncellin.

Depuis quelques années, Marseille a le soutien du comte de Toulouse, Raymond VI, qui avait fait cause commune avec les Albigeois. Mais Raymond VI finit par devoir faire amende honorable et abandonner la plus grande partie de ses domaines ; les Marseillais restent, à sa mort, fidèles à son fils Raymond VII. Ils veulent l’aider à rentrer en possession de ses Etats et combattent avec lui dans le Venaissin, en compagnie des habitants d’Avignon, de Saint­ Gilles, de Beaucaire et de Tarascon. Mais Raymond VII est définitivement battu par le roi de France Louis VIII.

Raymond et son frère Hugues des Baux, appartenant tous deux à la famille des vicomtes, revendiquent les portions du domaine seigneurial qu’ils avaient abandonnées. En 1225, Raymond prend les armes, mais finit par traiter. Raymond confirme la cession de ses droits, mais Marseille lui paye une rente perpétuelle de 3.000 sous royaux, lui donne une maison et le reconnait comme citoyen de Marseille lui et les membres de sa famille. En garantie, Raymond donne en garantie pendant trois ans le château de Vitrolles.                   

Hugues des Baux, l’année suivante, encouragé par l’exemple de son frère, recourt à la protection de Raymond-Bérenger, comte de Provence. Celui-ci lui fait des promesses, mais manque de parole, préférant travailler pour son propre compte. Hugues fait alors appel à l’empereur Frédéric II. Celui-ci écrit aux Marseillais de rendre ses droits à Hugues.

Mais sa lettre reste sans effet le conduisant à  menacer la commune de la mettre au ban de l’empire. Cette fois les Marseillais sont effrayés ; ils essayent de fléchir Hugues, celui-ci refuse ; ils envoyent des ambassadeurs au comte de Savoie Thomas, légat de l’empereur. Celui-ci  les défend auprès de Frédéric II et ce dernier abandonne son protégé.

Raymond Bérenger, venu en Provence prendre possession de son héritage après la défaite des Albigeois, trouve son autorité contesté. Aidé des Marseillais, il la rétablit rapidement, mais, enivré de son succès, il veut s’attaquer aux villes indépendantes. Il détache Arles et Nice de l’alliance marseillaise, puis il prend  la route de Marseille, où il prêtend aussi faire reconnaître sa suzeraineté, au mépris de tous les traités. Mais ses prétentions sont repoussées et il doit s’éloigner après un siège de trois mois (1230).Sur ces entrefaites, l’empereur donne à Raymond VII de Toulouse une partie des domaines de Raymond-Bérenger. Raymond VII revient donc en Provence, ravage tout le pays et arrive à Marseille, où il signe un traité avec la commune qui lui assure la seigneurie viagère de la ville basse, tout en s’engageant à ne porter en rien atteinte aux droits et privilèges des Marseillais. Alors l’empereur reprend Raymond-Bérenger sous sa protection et invite tous les belligérants à le choisir comme arbitre, mais les Marseillais ne veulent d’abord pas souscrire à cet engagement. Menacés encore une fois d’être mis au ban de l’empire, ils cèdent et une trêve intervient Raymond-Bérenger contraint Marseille à capituler. Il profite de la trêve pour administrer ses États et rendre la tranquillité à la Provence. Il croit pouvoir faire entrer sous sa suzeraineté toutes les villes qui lui avaient résisté. 

Il envoie donc aux Marseillais l’évêque Benoît d’Alignan qui s’efforce de leur démontrer tous les inconvénients du régime démocratique et les avantages de vivre dans la vassalité d’un prince puissant et riche. 

Les Marseillais repoussent énergiquement les propositions de l’évêque. Irrité, en 1236, Raymond-Bérenger reprend les armes, mais son gendre, le roi de France  Louis IX intervient. Il y a une trêve. La lutte recommence cependant l’année suivante. Elle dure six ans pendant lesquels Marseille est soutenue par son allié le comte de Toulouse ; mais celui-ci ayant été obligé de se soumettre à Louis IX, le comte de Provence contraint Marseille à capituler. Il lui impose sa protection, tout en laissant aux habitants leurs institutions, leurs magistrats, la liberté dans leurs élections. Il se réserve le droit de battre la monnaie. C’est la fin de la République de Marseille.

. Bertran IV (1213-1266) seigneur de Meyrargues, vicomte de Marseille de 1236 à 1266

Fils du précèdent.

 Personne ne résiste sauf Marseille, l'insoumise, qui se revolte encore en 1257 contre Charles d’Anjou, nouveau comte de Provence. Les marseillais tuent les officiers du comte qui réduit la ville par la famine. Ce dernier donne le commandement de ses troupes à Barral Ier des Baux  et l'envoye mater la rebellion.Celui-ci s'établit dans l'église de Saint-Victor et réduit toute opposition.

Marseille capitule en juin et Charles d'Anjou fait trancher la tête aux chefs de la rebellion et reste seul seigneur de la ville. Le 30 août 1257, lorsque l’évêque de Marseille, Benoît d’Alignano, abandonne à Charles d’Anjou et à son épouse Béatrice la juridiction sur la ville supérieure  et tous ses droits temporels.

  Son fils Hughes, partisan de Marseille s’étant soulevé contre Charles d’Anjou, Bertrand fait un testament en 1266 pour le déshériter.

Par la suite ,on entend plus guére parler  des vicomtes de Marseille.

Le 3 janvier 1348, la reine Jeanne, comtesse de Provence prononce l"unité de la ville haute et de la ville basse de Marseille, attendue de longue date par les Marseillais. Le 15 janvier, elle s'embarque en rade de Bagnoli. Elle débarque à Brégançon, et gagne Marseille où elle arrive le 20 janvier, et où elle est bien reçue à Marseille. Le 29 janvier, sur la place du Palais, elle jure de respecter les privilèges de la ville, et reçoit le serment de fidélité des habitants.

 

 

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