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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 11:44

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                                          H I S T O I R E

 

                                                              DE   LA    

                   

                                                         F R A N C E  

                             

                                                                   DU  

                                             

                       S A I N T    E M P I R E   ROMAIN   GERMANIQUE

    

                                                                  OU 

                 F R A N C I E  M E D I A N E -  L O T H A R I N G I E                                             

                                                                                       

(Histoire des relations entre les Allemagnes, l’Autriche  et  la France ou de l’Histoire souvent ignorée de la rivalité entre rois de France/Frankreich et empereurs du Saint Empire Romain Germanique/ Ier Reich)

 

AVERTISSEMENT  

Le lecteur constatera dans le titre III que pour chaque ancien territoire du Saint  Empire, il est distingué chaque fois que possible les noms des titulaires du pouvoir temporel : princes, ducs, comtes  laïques, archevêques, évêques et abbés et villes libres impériales étant précisé que le développement des franchises octroyées à partir du XIII° par les nobles laïques ou religieux a permis l’essor  de Communes Bourgeoisiales plus ou moins autonomes qui ont joué de la rivalité entre ces derniers voire entre ces derniers et leur empereur pour accroitre leur pouvoir et acquérir le statut de Ville Libre Impériale autonome dépendant directement de lui avec rang à la Diète Impériale.

Ce dernier phénomène qui aurait pu se produire dans le Sud-est avec des Communes Bourgeoises importantes par exemple comme Lyon, Grenoble… ne s’est pas produit  du fait de leur sortie de l’Empire et leur entrée progressive dans le giron du Royaume de France qui, du fait du renforcement constant  du pouvoir royal, n’a pas permis l’émergence d’un statut de Ville Libre Royale à l’instar de celui de Ville Libre Impériale détenu par exemple par les villes de Strasbourg, Mulhouse, Colmar ou Besançon. En effet même la Commune Bourgeoise de Paris n’a jamais historiquement connu la forme d’autonomie accordée par l’Empire à ses Villes Libres Impériales.

Par ailleurs l’énumération sans autre précision et qui peut paraitre fastidieuse des noms des personnages ayant détenu le pouvoir temporel est cependant nécessaire pour comprendre, le plus souvent, simplement à partir de leur nom,  le lien de famille ou de sujétion de ceux-ci avec d’autres personnages de la noblesse du Saint Empire étant rappelé que jusqu’à la disparition des effets du contrat vassalique vers la fin du Moyen Age les nobles n’avaient  aucune  notion de patrie en l’absence de conscience de l’idée de nation que nous connaissons actuellement. Les rapports entre nobles ne reposaient alors que sur leurs obligations vassaliques dont ils chercheront de plus en plus à s’affranchir ave le développement des idées de la Renaissance.

Il permet de constater que pendant plusieurs siècles la noblesse impériale de l’Est et du Sud-Est de ce qui deviendra la France était peu liée, sauf au niveau de la Haute Noblesse ou en frontière de l’Empire et du Royaume de France, avec la noblesse de ce dernier.

INTRODUCTION 

En disant il y a quelques années, à propos des conceptions fédéralistes de l’Allemagne pour l’Europe, « elle ne va pas nous refaire le Saint Empire Romain Germanique », l’ancien ministre de l’intérieur français monsieur Chevènement a rappelé aux Français l’existence de cet Etat dont ont fait partie pendant plusieurs siècles non seulement tous les cantons de la moitié occidentale de la Suisse mais également toute la partie est de la France, située à l’est de la Meuse, de la Saône et du Rhône c'est-à-dire la Flandre, le Hainaut, le Cambrésis, le Luxembourg, la Lorraine, l’Alsace, la Franche Comté, la Bresse, le Pays de Gex, le Bugey,   le Valromey, les Dombes, le Forez, le Lyonnais, la Savoie, le Dauphiné,  le Viennois, le Valentinois, le Vivarais, Nice et la Provence sans compter le comté du Charolais.

Ce rappel n’a pourtant pas du évoquer beaucoup de choses dans l’esprit des Français originaires de ces régions aujourd’hui françaises qui ignorent pour la plus grande partie d’entre eux, parce que on le leur a volontairement caché, que les territoires oû sont nés leurs ancêtres ont fait partie pendant plusieurs siècles du Saint Empire Romain Germanique et que les princes-évêques , les ducs, les comtes et les abbés qui y régnaient appartenaient à la noblesse de ce Saint Empire et donc avait pour suzerain les empereurs dont les rois de France ont été souvent les ennemis.

En effet le souci d’inventer une histoire nationale fait que l’on ne trouve qu’une brève évocation de ce Saint Empire Romain Germanique dans les manuels scolaires d’histoire de France laquelle a pour résultat de faire ignorer sciemment à une grande partie d’entre eux que le souverain de leurs ancêtres était par exemple l’empereur Charles Quint (arrière-petit fils du duc de Bourgogne Charles le Téméraire) et non le roi François Ier ( fils de Louise de Savoie) ou que ce souverain a été beaucoup plus longtemps un Habsbourg qu’un Capétien ou un Bourbon, et un « Bourbon » qui comme Louis XIV était à moitié Habsbourg par sa mère Anne d’Autriche. Or il n’est pourtant pas contestable par exemple que les Hohenstaufen et non les Capétiens ont régné pendant plusieurs siècles directement comme comtes de Bourgognes sur la Franche Comté et comme ducs de Souabe puis Landgrafs sur l’Alsace et indirectement comme rois de Germanie et de Bourgogne-Provence ainsi qu’empereurs sur ces territoires ni que les Habsbourg et non les Bourbon ont régné également directement plusieurs siècles comme comtes de Bourgogne sur la Franche Comté, comme Landgraf (comte) sur la Haute Alsace et comme ducs sur la Lorraine et indirectement comme rois de Bourgogne-Provence et de Germanie ainsi qu’empereurs sur ces mêmes territoires ; de même qu’il n’est pas contestable que comme rois de Bourgogne-Provence et empereurs les Ottoniens, les Saliens, les Hohenstaufen, les Habsbourg, les Luxembourg ont régné sur la Savoie dont la Bresse, le Bugey, le Valromey, le Pays de Gex , et sur le Lyonnais, le Dauphiné, le Valentinois, le Viennois et la Provence.

A quel étudiant de France fait-on observer par exemple que ? :

1. la numérotation des rois de France et des empereurs romains germaniques prénommés Charles se compte après les empereurs Charlemagne, Charles II le Chauve, Charles III le Gros de sorte qu’après ce dernier le premier roi de France à se prénommer Charles est Charles IV le Bel puis ensuite Charles V le Sage alors que le premier empereur est Charles IV de Luxembourg puis ensuite Charles V de Habsbourg dit Charles Quint ; 

2. la Lorraine (Lothringen), la Bourgogne, la Savoie dénommaient des territoires beaucoup plus vastes appartenant à l’empire romain germanique que les seuls duchés de Lorraine, de Bourgogne et de Savoie qui ont été intégrés au Royaume de France ou au Second Empire napoléonien ? 

Encore moins trouve-t-on dans ces manuels d’informations, d’explications sur les raisons de l’appartenance au Saint Empire Romain Germanique de ces régions qui en ont pourtant pour la plupart fait partie plus longtemps qu’elles n’ont appartenu au Royaume de France.

N’étant nullement historien de formation mais passionné, dans un sens politique,

d’histoire européenne, je me suis efforcé comme européen convaincu à reconstituer cette histoire pour la période antérieure à l’apparition de l’idée de nation  c'est-à-dire de l’origine d’une certaine identité régionale jusqu’à la fin du
XVIII ième siècle.

J’espère ainsi contribuer à la formation d’une vision plus objective des relations entre la France, l’Allemagne et l’Autriche.                                 

TITRE  I     L’IDEE IMPERIALE ROMAINE

Chapitre 1   DE LA NAISSANCE DE  l’EMPIRE  ROMAIN EN  27  AP.JC A LA FIN DE L’EMPIRE D’OCCIDENT  EN 476

A.  L’empire de sa création en 27 av. JC jusqu’en 357  AP. JC

En 45 avant Jésus Christ, le général Jules César adopte Octave Auguste ayant pu juger de sa valeur lors de la campagne menée en Espagne contre le fils de Pompée. Il veille de près à l’éducation du jeune homme. En 27 avant J.C, le Sénat de Rome réunit entre ses mains les différents  « imperium ». C’est le premier empereur romain !

Un empire qui comptera dans sa plus grande expansion un territoire de 5000 kms de long sur 3000 kms de large, environ 60 millions de citoyens, avec une capitale Rome d’ 1 million d’habitants.

Par l’édit de l’année 212 AP. JC de l’empereur Caracalla, né à Lyon,  la citoyenneté romaine est accordée à tous les habitants de l’empire  confondant juridiquement Romains, Latins et Provinciaux.

En 330, l’empereur Constantin fonde Constantinople (Roma Nova) sur les ruines de l’ancienne cité grecque de Byzance.

B. Des premières invasions germaniques à la germanisation de la partie occidentale de l’empire et à la chute de cette partie occidentale en 476.

Les premiers assauts des tribus germaniques contre le monde romain remontent au début du deuxième siècle avant Jésus-Christ mais avaient toujours pu être repoussés.

Dès 241-242, les Francs divisés en Francs ripuaires et Francs saliens essayent de  pénétrer dans l’empire dans la région de Mayence mais ils sont repoussés par l’empereur Aurélien ; autre peuple germanique du groupe des Ostrogoths émigrent à partir de ce IIIème siècle vers le Main.                                                           

En 358, l’empereur Julien, bien que vainqueur des Alamans, doit reconnaitre l’installation des Francs Saliens entre la Meuse et l’Escaut et leur accorde le statut de fédérés : c’est le début de la romanisation des Francs.                                                         

Stilicon, né en 359, fils d’un officier vandale au service de l’empereur Valens devient général romain et épouse Seréna, nièce de l’empereur Théodose.

A la mort de ce dernier, Sitiricon devient tuteur de son fils Honorius, empereur à Rome de la partie occidentale de l’empire  (Arcadius, frère d’Honorius est empereur à Constantinople de la partie orientale) puis il marie sa fille Marie à Honorius. Bien que de race germanique, Stiricon est sans doute à l’époque le seul homme d’état qui croit encore à l’empire qu’il défend à l’aide de troupes majoritairement issues de tribus germaniques tels que les Wisigoths et les Alains contre d’autres tribus germaniques telles que les Ostrogoths .

A l’est de l’empire, ces Ostrogoths qui font partie avec les Wisigoths  de la famille germanique des Goths, doivent affronter les Huns en 372, en deviennent les vassaux. En 376, les Wisigoths s’installent dans l’empire romain avec l’autorisation de l’empereur Valence ; deux ans plus tard à la bataille d’Andrinople, les Goths écrasent l’armée romaine. L’empereur Théodose les installe en Mésie et en Thrace en 382. Alaric prend le titre de roi des Wisigoths et envahit les Balkans et le Péloponnèse à la suite de quoi il devient Magister Militum per Illyricum.

Le partage de l’empire en deux parties occidentales et orientales en 395 par l’empereur Théodose ne met pas fin à l’unité de l’empire.                                                              

L’année 406 est celle de la grande poussée germanique avec le franchissement du Rhin par de nombreuses tribus. Francs ripuaires, Burgondes, Vandales franchissent partout les frontières de l’empire.

Au début de ce Véme siècle les Burgondes, autre peuple germanique du groupe des Ostrogoths, constituent un royaume étendu sur la rive gauche du Rhin avec Worms pour capitale.

N’ayant pas pu notamment éviter l’invasion des Vandales en Gaule et l’armée s’inquiétant de le voir recruter un nombre croissant de mercenaires germains, l’empereur Honorius  laisse massacrer Stiricon en 408.Trois mois après sa mort, les Ostrogoths d’Alaric sont aux portes de Rome.

Dès 413, les Francs Ripuaires s’installent sur la rive droite du Rhin dans la région de Cologne. 

En 437, le royaume burgonde est détruit par les Huns. Les 80 000  Burgondes  envahissent alors la Belgique ou ils sont battus par Aetius, un germain, généralissime romain dans les Gaules, qui concède en 443 aux environs de 30 000 survivants un territoire comprenant approximativement celui de l’actuelle Bourgogne, de la Franche Comté, de la Bresse, de la Savoie et du Lyonnais et de la moitié occidentale de la Suisse.

En 451, Aetius,  avec l’aide des troupes fédérées franques, burgondes et wisigoths bat les Huns aux champs catalauniques ou Attila est tué. A la bataille de Nedao, trois ans plus tard, les Ostrogoths se défont du joug hun puis obtiennent de l’empire de s’installer en Pannonie (Hongrie) à condition d’accepter la défense de la partie orientale de l’empire.

En  456, le chef des Burgondes, Gondioc est promu par l’empereur Magister Militum Gallarium c'est-à-dire chef de l’armée des Gaules exerçant l’imperium, pouvoirs civils et militaires sur toutes les provinces des Gaules à l’exception de celles occupées par les Wisigoths. Il s’installe alors à Lyon ou il gouverne en principe au nom de l’empereur et se crée un royaume qui va du Rhin à la Méditerranée occupant même Arles, préfecture des Gaules.

Hilpéric Ier, son frère, qui règne à Genève comme roi secondaire selon leur tradition, lui succède à sa mort comme roi unique des Burgondes.

                                                        images

A sa mort, ce sont ses deux neveux qui lui succède, Gondebaud, qui devient Magister Militum et roi principal à Lyon, tandis que son frère Godégisel règne comme roi secondaire à Genève. Or Gondebaud est le neveu de Ricimer, un autre germain de la tribu des Suèves, petit-fils par sa mère du roi wisigoth Walla, devenu général romain puis patrice et enfin consul en 459 qui règne tout puissant à Rome d’où il gouverne l’Italie. Gondebaud parle, lit et écrit le latin et comprend le grec. A vingt ans, il a commandé à Rome  la garde burgonde de son oncle, participe à la déposition de l’empereur Anthelmus et à la nomination du suivant Olybrius. Quand Ricimer meurt, l’empereur nomme Gondebaud patrice et meurt peu après. Gondebaud est maitre de l’empire, il nomme un nouvel empereur et rentre  dans son royaume.

Odoacre, né vers 433 à Ravenne de la tribu germanique des Skires, fils d’un dignitaire à la Cour d’Attila, entre lui-aussi  au service des romains  après la destruction de sa tribu par les Ostrogoths et devient  un des chefs de la garde germanique de l’empereur. Il participe à la révolution qui porte au pouvoir Oreste  et place sur le trône impérial en 475 le jeune fils de celui-ci Romulus Augustule. Mais ses soldats germains n’ayant pas obtenu les terres qui leur avaient été promises, il prend la tête d’une nouvelle révolte, bat Oreste dépose l’empereur Romulus Augustule et renvoie les emblèmes impériaux à l’empereur d’Orient Zénon qui le déclare Magister Militum per Italiam en 476. Loin donc d’attenter dans son esprit au pouvoir impérial, il veut au contraire, par ce geste, signifier le rétablissement de l’unité de l’empire sous l’autorité du seul empereur Zénon marquant ainsi la fin de l’empire romain d’occident crée en 395.                                                                                                                                                           

Chapitre 2       DE LA CHUTE  DE LA PARTIE OCCIDENTALE  DE

                         L’EMPIRE  EN 476  A  LA RESTAURATION  DE

                         L’EMPIRE  EN  L’AN 800                                                            

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