Commençant seulement à se rendre compte qu’une nouvelle fois ils se sont lourdement trompés en annonçant depuis plus d’une année la chute imminente des gouvernants syriens et craignant de se trouver ridiculisés si la guerre civile n’évolue pas dans le sens souhaité , les chefs des diplomaties française et britannique croient pouvoir renverser le cours de la guerre civile en livrant des armes aux rebelles syriens qu’ils pensent être capables de sélectionner au prétexte que la Russie et l’Iran livreraient des armes au régime en place faisant semblant d’oublier que les rebelles islamistes sont eux-aussi livrés régulièrement en armes et largement en munitions par leurs soi-disant amis du Qatar et de l’Arabie Saoudite.
Pourtant la triste expérience de Libye devraient leur éviter de renouveler ce genre d’opérations de livraisons d’armes notamment françaises qui se sont retrouvées au Mali dans la guerre que la France mène aux mêmes islamistes qualifiés de terroristes trafiquants pour les besoins de la cause c'est à dire pour ltenter de les distinguer notamment de ceux qu'ils ont renoncé à combattre en Afghanistan.
On est en droit de se demander sérieusement si les services de renseignement de ces deux pays informent correctement leurs Ministres des Affaires Etrangères qui se prennent à vouloir jouer en Europe les « Winkelried » ou s’ils ne tiennent aucun compte des renseignements reçus, pour des raisons de politique nationale ou européenne, sur la situation militaire réelle sur le terrain.
En effet, il apparait de plus en plus clair que le régime syrien a abandonné une bonne partie du territoire à la rébellion et aux Kurdes pour concentrer ses forces pour le contrôle de la partie utile du pays qu’il ne semble pas prêt de perdre.
Force est de constater aujourdhui que les rebelles y compris les islamistes radicaux n’ont pas réussi en deux ans à prendre le contrôle ni d’Homs, ni d’Alep et encore moins de Damas, dont la seule prise de contrôle contrairement à ce que de prétendus stratèges en chambre ont affirmé, sonnerait le commencement de la fin.
Force est de constater également que la faible combativité des troupes de l’ASL n’est pas qu’une question d’insuffisance d’armements et de munitions et qu’elle ne fait absolument pas le poids et ne le fera pas davantage mieux armée demain contre les djihadistes qui seuls apparaissent comme des combattants déterminés.
Nos « brillants » diplomates français et britannique plutôt que de prendre le risque d’alimenter en armes la guerre civile syrienne seraient bien avisés de bien analyser le rapport de force qui pourrait exister même après livraison d’armes aux rebelles modérés non pas vis-à-vis du régime mais vis-à-vis des combattants islamistes beaucoup plus déterminés qu’eux par le seul fait qu’ils se battent pour leur foi et pas pour la démocratie.
La France qui se bat contre eux pour leur éradication au Mali prétend assumer seule comme si elle détenait seule la vérité, ses « responsabilités ».Que ses gouvernants soient assurés qu’ils devront seuls s’ils se trompent en assurer la responsabilité devant le tribunal de l’Histoire !
Sans doute seraient-ils mieux inspirés d’obtenir de leurs prétendus amis du Qatar et de l’Arabie Saoudite de respecter un embargo sur les livraisons d’armes aux rebelles islamistes qui seul permettrait d’amener réellement la Russie et l’Iran d’en faire de même.
A défaut que la France et le Royaume Uni, ainsi que les Etats Unis se décident de mettre les « points sur les i » aux monarchies du Golfe, c’est à l’Union Européenne de le faire puis de réclamer ensuite la même chose de la Russie.
Ce serait certainement plus intelligent, nonobstant les inconvénients que présenterait une éventuelle rupture avec ces monarchies, que de se lancer dans une politique aventureuse de livraison d’armes.