Alors qu’il devrait pourtant être évident pour la classe politique qu’il est contreproductif de recourir à des engagés volontaires de l’Armée de Terre, de l’Air ou de la Marine pour assurer des missions de police dans une opération Sentinelle où de surcroit leur capacité d’action est plus que limitée alors et pourtant que le Pouvoir politique soutient, à juste titre, que la France se trouve en état de guerre.Que si pour le Commandement cette participation aberrante à Sentinelle améliore l’image de l’Armée française aux yeux de la Nation, elle a l’inconvénient majeure de limiter considérablement sa capacité militaire à intervenir contre l’ennemi extérieur et de démotiver beaucoup d’engagés qui, avant tout se sont engagés, pour se battre dans des Opérations Extérieures ou sur le Théâtre Européen, et voient leur entrainement sacrifié.
Alors que par ailleurs l’Armée de Terre ne doit plus se contenter d’être organisée comme un simple Corps Expéditionnaire mais doit rapidement reconstituer un Corps Blindés et Mécanisés, il devient urgent de remettre sur pied une véritable Défense Opérationnelle du Territoire autour de la Gendarmerie Mobile, partie intégrante de l’Armée qui devrait pouvoir disposer de manière permanente pour assurer la défense des points sensibles, les patrouilles et les gardes fixes indispensables, d’un effectif complémentaire de 150000 hommes ( en fait moins de 75 000 hommes en permanence en tenant compte des temps de repos) qui ne peut être atteint que par le rétablissement du Service Militaire sous une forme courte de 3 mois en 4 contingents annuels après élimination des seuls inaptes physiquement ou mentalement suivant des « classes » de 6 semaines continues suivies d’une affectation de 6 semaines continues en escadron sans permissions pendant tout le temps de leur Service Militaire.
Il faut arrêter de faire croire aux Français que la défense du territoire national peut être suffisamment assurée par les effectifs actuels de Police et de Gendarmerie simplement renforcés par une Réserve prétendument « Opérationnelle » théoriquement de 180 000 hommes maximum sur le papier dont seulement 28 000 dans les armées même portée à 30000 hommes qui, mobilisés au grand maximum 30 jours / 1 mois par an (dont une dizaine de jours maximum de formation militaire pour les volontaires non retraités des Armées ou de la Police) ne peut fournir qu’un effectif permanent de 30000 : 12 mois soit 2500 hommes sur 24 heures soit en tenant compte d’un temps de repos obligatoire guère plus de 1000 hommes en permanence par jour affectée à des patrouilles ou à des gardes statiques.
Il est évident que ces 1000 réservistes militaires permanents possibles actuels par jour même augmentés à 2500 voire 3000 d'ici plusieurs mois vont obliger les gouvernements à maintenir encore longtemps dans l'opération Sentinelle 3000 militaires professionnels engagés qui devraient l'être dans des Opérations Extérieures de plus en plus imminentes.
Une telle "Garde Nationale" sans recours au rétablissement du Service mmilitaire ne peut que permettre le seul remplacement des 3000 militaires volontâires qui devaient, avant les événements du 14 juillet, être retirés de l'Opération Sentinelle.
Il y a donc une extréme urgence à rétablir une véritable Défense Operationnelle du Territoire qui n'est possible que par le rétablissement d'un Service Militaire court de 3 mois assuré dans le cadre de la Gendarmerie Mobile. Les Armées de Terre, d'Air et la Marine Nationale professionnelles n'ayant pas vocation sauf cas extrème à assurer ces missions de DOT.