Charles dit le Téméraire (1433-1477)
Fils de Philippe le Bon, Charles dit le Téméraire devient duc à sa mort.
Charles se trouve à la tête d’une véritable principauté et rêve de restaurer pas tant un royaume de Bourgogne-Provence mais plus un royaume de Bourgogne-Lorraine comprenant pour l’essentiel le duché de Bourgogne, terre dépendant du royaume de France et les duché de Lorraine dans son ancienne plus grande extension, duché de Luxembourg et comté de Bourgogne , Besançon fief d’empire qui déborde sur la Suisse Occidentale région ou les ducs de Savoie possèdent les Etats de Vaud depuis 1250, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et une partie de l’Alsace.
Battu par ses vassaux confédérés suisses, le duc Sigismond de Habsbourg est contraint de signer la paix avec eux et accepte par le traité de Walshut de 1468 de leur verser une indemnité de guerre de 10 000 florins en donnant en garantie Walshut et la Forêt- Noire. Et pour trouver cette somme il s’adresse à Louis XI qui sournoisement alors refuse de lui prêter cette somme lui conseillant de s’adresser à « son cher cousin de Bourgogne », le duc Charles.
Par le traité de Saint Omer de 1469, Charles le Téméraire, sollicitédonc par Sigismond, accepte de lui prêter mais avec comme garantie non seulement les terres engagées au profit des Confédérés suisses mais en plus les villes de Laufenbourg, Rheinfelden, Seckingen et Brisach avec le landgraviat de Haute Alsace et le comté de Ferrette et une alliance contre les Confédérés.Pour Louis XI la signature du traité de Saint Omer est l’occasion rêvée de sonner l’alarme chez les Confédérés des huit cantons suisses qui s’empressent dès le 13 aout 1470 de signer avec lui un accord de neutralité prévoyant notamment que « les deux parties ne pourraient point donner comme l’ennemi des deux Etats aucune aide ni secours au préjudice de l’autre ».
En novembre 1471, Charles le Téméraire se déclare totalement affranchi de la suzeraineté du roi de France.alors que son père Philippe le Bon ne lui devait déjà plus l'hommage.
En juillet 1473, à la mort du duc Nicolas de Lorraine, le duc de Lorraine René II lui succède ; il a une réelle admiration pour Charles le Téméraire ; en outre il ne peut guère s’appuyer sur Louis XI qui a conclu une trêve avec le duc de Bourgogne et surtout occupé son duché de Bar pour mieux contrôler les liaisons entre la Bourgogne et les Flandres. Il conclut à Trèves avec Charles le Téméraire le 15 octobre 1473 un traité par lequel ils s’engagent à ne pas entrer dans une alliance avec Louis XI et à autoriser le passage de leurs troupes sur leurs territoires.
Puis Charles le Téméraire se met à négocier avec l’empereur Frédéric III de Habsbourg la couronne de Bourgogne-Provence en vue pourquoi pas de recueillir la dignité impériale élective. Dans cette perspective, il promet à l’empereur Frédéric III de Habsbourg de marier son fils Maximilien de Habsbourg à sa fille unique Marie de Bourgogne. Charles devant succéder à Frédéric et Maximilien son futur gendre à Charles. Charles est à la tête de l'État bourguignon composé du duché et du comté de Bourgogne (Franche Comté) du comté de Flandre, du Boulonnais, du duché de Brabant, du comté de Limbourg, de celui de Namur, de celui de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de la Frise, de la Picardie, des duchés de Luxembourg et de Gueldre. L'empereur accepte de faire entrer dans la souveraineté de ce royaume de Bourgogne le duché de Lorraine, le duché de Savoie (qui inclue alors le Piémont, la Bresse, le Bugey, l'ouest de l'actuelle Suisse, avec Genève et Lausanne), le duché de Clèves, les évêchés d'Utrecht, Liège, Toul et Verdun, les ducs de Savoie, de Lorraine, ducs de Clèves et les quatre évêques devenant les vassaux du roi de Bourgogne. Charles exige également la souveraineté de la Bourgogne sur les cantons suisses. Charles renonce à être nommé roi des romains et donc à succéder à Frédéric III dans la dignité impériale mais doit être nommé à la tête d’un royaume à créer ou recréer (la couronne du royaume de Bourgogne-Provence est déjà pratiquement tombée en désuétude).
Mais l'empereur rompt les pourparlers la veille même du couronnement et s'enfuit nuitamment à cheval puis en barque sur la Moselle avec son fils Maximilien qui, dans le cadre de l'accord, doit épouser Marie de Bourgogne. Charles furieux décide de défier l’empereur Frédéric III en réinstallant le Prince-évêque de Cologne, un des grands électeurs, chassé de sa ville par son peuple ; puis le 16 décembre 1473, il fait une entrée fracassante à Nancy à côté du duc de Lorraine René II.
Et en janvier 1474, de retour à Dijon, Charles informe une assemblée de nobles et de prélats de son intention de restaurer le royaume de Bourgogne en s’exprimant comme suit, faisant référence au royaume burgonde de Gondebaud et au deuxième royaume de Bourgogne-Provence des Rodolphiens : « L’ancien royaume de Bourgogne que ceux de France ont longtemps usurpé et d’icelui fait un duché, ce que tous les sujets doivent bien avoir à regret ».
Le 10 janvier 1474 à Paris, le traité de 1470 entre le roi de France et les Confédérés se transforme en véritable traité d’alliance offensive contre Charles. Pour que la plus grande tragédie du XVème siècle dont Louis XI, le roi le plus retors de France, est à l’origine, il ne reste plus qu’à concilier les inconciliables en établissant la paix entre le duc d’Autriche Sigismond et ses vassaux confédérés. Dès le 21 janvier 1474, la Diète suisse assemblée à Lucerne apprend que les offres de médiation de Louis XI sont favorablement accueillies par Sigismond. En Alsace, le bailli de Charles Téméraire, Pierre de Hagenbach, instaure plusieurs mesures commerciales et économiques qui inquiètent les villes rhénanes. En effet, Hagenbach interdit le commerce de grains avec elles, ce qui force Bâle et Strasbourg à solliciter l’aide de Berne, qui possède alors une grande puissance militaire. Berne est alliée à Mulhouse, qui endure elle aussi des troubles de la part du bailli bourguignon. Une ligue appelée « Ligue Alémanique » se forme entre les quatre villes suivantes : Berne, Bâle, Strasbourg, et Mulhouse. Cependant, Sigismond, insatisfait du Téméraire (son allié), car il refuse de déclarer pour son compte la guerre à ses vassaux Confédérés se résigne donc à négocier la paix avec ces derniers, le 30 mars 1474 à Constance. Habilement manœuvrées par Louis XI, grâce aux bons offices de son autre conseiller Nicolas de Diesbach, avoyer de Berne, les villes de Basse Union d’Alsace, Strasbourg, Bâle, et leurs évêques ainsi que Colmar et Sélestat signent donc le 31 mars le « traité de Basse Union avec Soleure et les Confédérés suisses des huit cantons. Les Confédérés libérés de tous soucis à l’Est vont pouvoir se retourner contre le puissant duc Charles dont ils convoitent la Franche-Comté dispensant Louis XI de mettre fin par les armes à l’indépendance de son vassal (pour le duché de Bourgogne). En même temps que le « traité de Basse-Union », Sigismond, les villes alsaciennes ainsi que les Confédérés, préparent durant les mois de mars et avril 1474 un projet de « Paix perpétuelle ». C’est ainsi qu’une ligue se met en place, menée par Lucerne, Bâle, Strasbourg et Berne, et prépare la guerre contre Charles le Téméraire. Le duc d’Autriche Sigismond de Habsbourg signe ce traité de Basse-Union à Constance le 6 avril 1474 : les villes avancent 76 000 florins au duc, que celui-ci doit rembourser à Charles lui permettant d’exiger la restitution des villes et territoires de la Haute-Alsace, hypothéquées au profit du duc de Bourgogne et Sigismond accepte de mettre un terme à la vassalité de la Confédération par rapport à son duché d’Autriche (mais elle reste toutefois partie de l’empire avec l’immédiateté). Charles ne restituant pas à Sigismond ses villes et territoires, les villes de la Basse Union d’Alsace lui déclarent la guerre. Sans qu'il y ait de rapport de cause à effet, le 11 avril 1474, Pierre de Hagenbach est arrêté à Brisach et exécuté le 9 mai par les alliés des Confédérés (les alliés rhénans), à la suite de révoltes parmi ses troupes. Cet événement marque le début des guerres dites de Bourgognes qui vont embraser pendant trois ans les territoires de l’empire relevant non seulement du Royaume de Bourgogne-Provence ( Franche-Comté et toute la Suisse Occidentale avec les territoires relevant de la Savoie, Genève, Vaud mais aussi le Valais, Fribourg, Neuchâtel, Berne, Soleure, Bâle ….) mais également ceux relevant de l’ancien Royaume de Lotharingie avec l’Alsace, la Lorraine, le Luxembourg, le Palatinat… le duc de Bourgogne Charles le Téméraire et son allié la duchesse de Savoie Yolande aux Confédérés suisses, aux Valaisans, et leurs alliés les villes de la Basse Union d’Alsace, puis au duc de Lorraine René II, et également à l’empereur Frédéric III, au duc d’Autriche Sigismond et au roi Louis XI. Charles le Téméraire de son côté ne décide pas aussitôt de mater les villes de Basse Alsace mais engage le 31 juillet 1474 le siège de Neuss dans l’optique de conquérir Cologne avec l’aide pour moitié de troupes que lui a fournies le duc de Milan Galazeo-Maria Sforza , et son autre alliée la duchesse Yolande de Savoie (pourtant sœur de Louis XI) qui parient sur Charles plutôt que sur Louis ( un commerce intense s’est développé entre le Nord de l’Italie et les Flandres et les banquiers Lombards se sont installés dans toutes les villes commerçantes situées entre ces deux régions).
A la mi-novembre 1474, les Confédérés suisses, qui ont envahi la Franche-Comté, infligent à Héricourt une défaite sévère au comte de Savoie-Romont et au Maréchal de Bourgogne. En fin d’année, l’empereur Frédéric III est attaqué en Rhénanie par Charles le Téméraire mais la pluie et la maladie décime les troupes bourguignonnes. Berne qui veut empêcher Charles de recevoir des renforts du duc de Milan dans les Etats de Vaud savoyards passe une alliance avec le prince-évêque du Valais Walter Superxaso. Le roi de France Louis XI voit avec joie son rival s'enliser dans l'imbroglio allemand ; il signe un traité d'alliance avec le duc René de Lorraine et les Suisses qui, les uns et les autres, se sentent menacés ; il ne ménage ni son or, ni sa peine. Les trêves entre la France et la Bourgogne expirent le ler mai 1475 ; début mai 1475, le roi Louis XI envahit le duché de Bourgogne, la Picardie, le comté de Nevers et les confédérés suisses retraversent le Jura pour envahir le comté de Bourgogne (Franche-Comté). Le duc de Lorraine René II change de camp et attaque le Luxembourg.
Charles le Téméraire qui s'obstine au siège de Neuss, envoie à ses officiers, affolés, le comte Nicolas de Montforte, comte de Campobasso, seigneur de Commercy, son condottière italien. A la mi-juin les troupes anglaises débarquent à Calais ce qui oblige Louis XI à maintenir d’importantes troupes dans le nord de la Normandie. Et déshonorant sa promesse d’envoyer une armée de 20 000 hommes en Rhénanie, il préfère contre-attaquer plutôt en Picardie et en Artois. Simultanément, il exhorte le duc d’Autriche Sigismond, la ville de Strasbourg et les cantons suisses à faire la paix entre eux. Le duc Sigismond, avec l’aide des Suisses reprend par la force le comté de Ferrette au sud de l’Alsace qu’il avait dû donner en gage à Charles le Téméraire. Celui-ci, après un an de siège infructueux finit par lever le 27 juin 1475 le siège de Neuss pour faire face en Picardie aux Français après s’être résigné à signer une trêve avec l’empereur Frédéric.
Charles le Téméraire signe ensuite avec son beau-frère le roi Edouard IV d’Angleterre, qui maintient ses prétentions sur la couronne de France, un traité le 25 juillet 1475 par lequel Charles le reconnait roi de France sans le duché de Bourgogne, la Picardie et la Flandre. En pleine campagne contre les Anglais, Louis XI cherche à négocier avec Edouard IV un traité dès la mi-août 1475 ce qui rend furieux Charles venu le rejoindre à son camp. Malgré les insultes de Charles, Edouard signe avec Louis à Picquigny le 29 aout 1475 un traité au terme duquel il achète à prix d’or le départ des Anglais qui, dès le 4 septembre repassent la Manche. Puis Louis XI persuade les Suisses qu’ils ne peuvent éviter le conflit avec Charles. Au terme d’un nouveau traité du 26 octobre 1475 il s’engage à leur régler une pension annuelle de 2000 écus s’ils déclarent la guerre à Charles sans s’engager lui à intervenir sauf extrême nécessité. Les Suisses déclarent immédiatement la guerre. En octobre 1475, les Bernois envahissent les Etats de Vaud savoyards tandis que le prince-évêque du Valais Walter Supersaxo avec ses troupes des Sept dizains du Haut Valais pénètrent elles-aussi sur le territoire de Conthey près de Sion qui appartient également à la Savoie. Yolande, la régente de Savoie pendant la minorité du petit duc Philibert, appelle à l’aide le duc de Milan et le prince-évêque de Genève Louis de Savoie accoure avec des troupes et se réfugie dans le château de Conthey. Pierre de Gingins lève ses vassaux et Jean de Gingins, nommé par Yolande, capitaine général de Savoie marche à leur secours. Il chasse devant lui 4 000 Haut Valaisans qui tentent de défendre Martigny puis met le siège devant Sion. Mais 3 à 4 000 Bernois et Soleurois débouchent à l’improviste par le col du Sanetch le prennent à revers et le défont le 13 novembre 1475 et repoussent ses hommes jusqu’au défilé de Saint Maurice. 142 Ce même 13 Novembre 1475, les confédérés battent les troupes bourguignonnes venues au secours d’Héricourt que les confédérés sont venus assiéger. Charles a rejoint pendant ce temps son armée dans le Luxembourg et depuis là envahit la Lorraine dont la capitale Nancy est prise le 24 novembre 1475. Charles s’y fait proclamer duc de Lorraine. Dès le 4 janvier, Charles quitte Nancy pour aller s’opposer aux Confédérés ; il arrive à Besançon le 22 janvier 1476 tandis que Berne et les Confédérés s’occupent de rassembler en hâte de nouvelles troupes. Le 12 février 1476, Charles franchit le Jura et établit son quartier général à Orbe dans les Etats de Vaud savoyards et trois jours plus tard il prend le château de Grandson, dont il fait exécuter la garnison, puis il poursuit son avance face aux Confédérés suisses mais ceux-ci par une manœuvre de surprise mettent en déroute les troupes bourguignonnes qui fuient en direction de Genève ou du Jura. Charles reprend le chemin de la Franche Comté. Louis XI se met aussitôt en route avec ses troupes pour Lyon, alors porte de la Savoie et adresse aussitôt ses félicitations à l’avoyer de Berne qui ne s’en contente pas et réclame à Louis de prendre part à leur lutte. Celui-ci leur répond que n’ayant pas réussi à pousser plus avant en territoire savoyard (Etats de Vaud), il n’a pas eu la capacité d’envoyer ses troupes les rejoindre mais promet de le faire s’ils poursuivent leur lutte et de verser à leurs chefs des pensions. Dans le même temps la duchesse de Savoie Yolande, le duc de Milan Galazzeo-Maria Sforza, et le duc de Lorraine René, troublés par la victoire des Suisses, reprennent contact avec Louis XI. René consent rapidement à rompre ses liens avec le Téméraire en échange d’une généreuse pension. Onze jours après sa défaite, Charles repasse le Jura pour établir son camp à Lausanne en territoire savoyard ; le 27 mai, il quitte Lausanne en direction de la place forte bernoise de Morat et le 18 juin il parvient à ouvrir une brèche dans les fortifications du château. Mais les confédérés alliés désormais au duc de Lorraine René II arrivent et remportent une nouvelle victoire le 20 juin 1476 forçant Charles à se retirer sur Morge puis à Gex. Deux jours plus tard, Louis XI dépêche des troupes sur la frontière de Savoie pour montrer à sa sœur la duchesse de Savoie Yolande qu’il est prêt à la défendre si besoin contre les appétits des Bernois pour le cas où ils viendraient à envahir ses états de Vaud. 1 43 Charles, craignant que la duchesse de Savoie le lâche, prend en garantie son fils Philibert, le petit duc de Savoie, qui parvient à s’échapper ; Yolande est alors mise en résidence surveillée avec ses autres enfants. Le duc de Milan lâche lui aussi Charles ce que Louis s’empresse de faire savoir. Désormais l’empereur Frédéric III et ses vassaux les Confédérés suisses, les Alsaciens de Basse Union, apportent leur soutien militaire au duc René II de Lorraine et le 1er février 1477 marchent sur Nancy défendue par une armée découragée. Charles le Téméraire meurt dans la bataille le 5 janvier 1477. Il laisse en héritage à sa fille unique Marie toutes les possessions accumulées par les ducs de Bourgogne depuis Philippe le Hardi. Mais Louis XI n’entend pas laisser Marie conserver tout cet héritage. Quelques temps avant sa mort, Charles le Téméraire, a renouvelé sa promesse de marier sa fille unique et seule héritière Marie de Bourgogne à Maximilien de Habsbourg, fils de l’empereur Frédéric III, ce qu’elle fait, (devenant la grand-mère du futur empereur Charles Quint) Cette année 1477 voit donc commencer la Guerre de Succession de Bourgogne qui va durer jusqu’en 1482. Louis XI, enfin débarrassé de son puissant rival, entreprend aussitôt de travailler au démantèlement et à la récupération de la plus grande partie possible des États bourguignons. À cette fin, il lance ses troupes à la conquête des deux Bourgogne (duché et comté) et des Pays-Bas bourguignons. Il argue simultanément de la masculinité du titre et de la préservation des droits de la duchesse dont il est le parrain. Au nom du roi, Charles d’Amboise entre le 12 janvier à Dijon et publie les lettres du roi datées du 5, rappelant aux habitants qu’ils étaient du royaume de France. Marie de Bourgogne réplique en écrivant aux habitants du duché le 23 janvier 1477 qu’elle n’a pas besoin de protection et que le duché n’est pas un apanage, le duché ayant été par deux fois donné à un fils de France par les rois Robert II puis Jean II. Marie rappelle également que les acquisitions de ses prédécesseurs, l’Auxerrois, le Charolais, le Mâconnais, n’avaient pas été à charge de succession masculine. Les Bourguignons, cependant satisfaits des annonces du roi qui proclamait une amnistie et l’abolition des impôts créés par le Téméraire, se déclarent fidèles sujets du roi. Le roi a la grande habileté d’ajouter à ce qu’il avait promis en créant le 18 mars 1477 un parlement de Bourgogne. Il y eut une révolte en 1477 mais elle fut écrasée brutalement Le roi s’empare également par la conquête de la Franche-Comté bien que celle-ci fut terre d'empire et non du royaume : les résistances y furent plus vives mais elles furent vaincues et cessèrent en 1481.