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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 14:49

 

La décision de la Banque Nationale Suisse de ne plus soutenir le court plancher de 1.20 CHF pour 1 € montre les limites de l’indépendance réelle sur le plan externe d’une Banque Centrale réputée indépendante sur le plan interne et plus largement celle de la souveraineté monétaire et économique d’un Etat. En effet si pendant 3 ans la BNS a pu, dans des conditions somme toute acceptables mais de plus en plus risquées, appliquer sa politique de soutien de l’euro par rapport au franc, le simple bon sens était d’admettre que celle-ci n’était plus possible raisonnablement dès le moment ou la Banque Centrale Européenne avait pris elle la décision contraire de faire diminuer la valeur de l’euro. En effet la taille des masses monétaires en jeu entre l’euro d’une part et le franc d’autre part, rendait une telle politique de plus en plus risquée. Tandis que la BCE a affiché sa volonté de porter à 3000 milliards le total de son bilan alors que le PIB de la Zone euro est de 2400 milliards et que celui de la BNS atteint déjà près de 500 milliards soit pratiquement l’équivalent de son PIB, après l’achat de bientôt près de 300 milliards d’euro, la poursuite de sa politique de soutien de l’euro l’aurait conduite à devoir acquérir presque seule parmi les autres Banques Centrales de monnaies importantes, de nouvelles quantités massives d’euros au risque de voir son bilan dépasser, ce qui ne s’est jamais vu historiquement, la taille de son PIB d’une part, comme souhaite le faire de manière dangereuse la BCE, et de subir d’autre part des pertes considérables en cas de poursuite de la baisse de l’euro malgré son action. Le combat entre la BNS soutenant l’Euro et la BCE voulant le faire descendre pouvait apparaitre comme celui de David contre Goliath sauf que David ne dispose pas de la fronde et de la pierre (ou de l’arbalète et de la flèche) capable de vaincre Goliath. Comme quoi la souveraineté économique d’un Etat est très difficile à conserver face à une mondialisation qui se développe alors que l’on a abandonné rapidement, après le 15 aout 1971, l’idée de réformer le système monétaire international en laissant flotter les monnaies au gré des marchés. Comme quoi aussi le récent référendum, perdu par ses initiants, sur l’obligation pour la BNS de détenir 20% d’or aurait dû avoir du bon car, plutôt que de faire monter le franc par rapport à l’euro, il aurait dû raisonnablement le faire baisser quand les marchés auraient réalisé qu’une perspective de retour un jour à l’étalon or n’était pas si improbable et impossible et que la couverture du franc en or est actuellement inférieure celle de l’euro. Au lieu de cela, la BNS a cru pouvoir imiter bizarrement les anglo-saxonnes Réserve Fédérale des USA et BeO du Royaume Uni en jouant les quasi faux-monnayeurs en faisant marcher la planche à billet pour un résultat plus que passager dès lors que la BCE semble se décider à suivre elle-aussi une telle politique.

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