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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 18:03
Union Européenne-France-Immigration-Sangatte- Jungle de  Calais-Grande Synthe- Chirac- Sarkozy- Hollande- Cazeneuve- Italie-Lampedusa- Grèce- Cos-Lesbos- Espagne-Ceuta-Melilla-Union Européenne- Frontières- Schengen- Souveraineté-Douaniers-Policiers- Fédéralisme- Commission Européenne-Gardes-Frontières-Garde-côtes-Accords de Réadmission.

Depuis 1995, de nombreux migrants ont fui leur pays pour aller en Grande-Bretagne, où les immigrés clandestins peuvent plus facilement trouver du travail, et où ils ont parfois de la famille ou des amis. Devant l'augmentation de leur nombre au fil des années, s’est posée peu à peu la question des conditions sanitaires et sécuritaires de l'hébergement de ces migrants. En 1999, est ouvert le centre d’accueil de Sangatte. Prévu pour 800 personnes au maximum, il en abrite rapidement 1800. Des bénévoles s'y succèdent pour aider les migrants clandestins. Il devient très rapidement saturé et ferme en 2002. La première jungle est alors construite dans la forêt aux alentours du port, peu après la fermeture du centre, et des émeutes ont lieu en 2001 et 2002. En novembre 2002, le ministre de l’Intérieur Sarkosy en ordonne le démantèlement. En trois ans, entre 60 000 et 70 000 personnes auraient transité par ce centre. La fermeture engendre une baisse du nombre de migrants : 400 sont recensés fin 2005. L'insécurité et les nuisances engendrées par certains migrants entraînent une réaction gouvernementale : en avril 2009, les campements sauvages sont rasés au bulldozer et les forces de l'ordre procèdent à l'arrestation de 190 migrants. Le flux de migrants ne tarit cependant pas : un nouveau camp est établi dès le mois de juin et compte environ 800 habitants. En septembre 2009, les autorités françaises évacuent un bidonville occupé par environ 700 migrants. 276 personnes, principalement des Afghans, sont placés en centre de rétention administrative. À partir du printemps 2014, une vague de migrants arrivant de Méditerranée par l'Italie et la Grèce atteint l'Europe : le nombre de migrants à Calais croît à nouveau. Bizarrement, il ne s’est jamais instauré des réseaux de passage clandestin de la Manche par bateau mais uniquement des tentatives de franchissements en camion soit par le tunnel soit par Ferry ?

En mai 2014, trois campements sauvages de 550 migrants sont démantelés à la suite d'une épidémie de gale. En juin, le nombre de migrants est estimé à 900 par le milieu associatif. En juillet, le camp principal est également démantelé. En août, des tensions et bagarres éclatent entre migrants soudanais et érythréens, faisant une cinquantaine de blessés. Le 2 septembre 2014, face à une nouvelle vague de migrants, le ministre de l’Intérieur Cazeneuve instaure un centre d'accueil de jour, nommé Jules Ferry, pour un coût 13 millions d'euros. Manuel Valls annonce en août la création de 1 500 places d'accueil pour un coût estimé à 18 millions d'euros. En septembre 2014, la maire de Calais menace de fermer temporairement le port de Calais, bien qu'il s'agisse d'une action illégale qui l'exposerait à des poursuites judiciaires, afin d'envoyer « un message fort » aux autorités britanniques. Le nombre de migrants est alors estimé à 1 300, principalement des ressortissants érythréens, somaliens et syriens. En octobre 2014, pendant trois journées consécutives, des rixes ont eu lieu à Calais entre migrants désireux de passer en Angleterre. Le ministre de l'Intérieur décide «de renforcer encore» les effectifs de maintien de l'ordre. Un contingent de 100 policiers et gendarmes supplémentaires vont ainsi y être déployés, «dont 70 en permanence 24h/24 pour sécuriser le port, et 30 autres pour sécuriser le centre-ville». Il rappelle que «350 policiers sont déjà mobilisés à Calais, avec les deux compagnies de CRS que j'y ai déjà affectées», ce qui fera un total «à partir d'aujourd'hui à Calais» de 450 policiers et gendarmes mobilisés, «ce qui est exceptionnel pour une circonscription de police de 75.000 habitants, mais totalement justifié compte tenu de la situation. Depuis c’est régulièrement que des heurts opposent les migrants aux forces de l’Ordre. Des affrontements ont lieu dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 novembre 2015, blessant légèrement 16 policiers et un migrant. Les heurts survenus dans la nuit suivante ont en outre fait 11 blessés légers. Malgré un dispositif policier réorganisé pour protéger les riverains du bidonville, des affrontements ont éclaté vers 22h30 et duré une heure environ. Les forces de sécurité, séparées des manifestants par une trentaine de mètres seulement, ont fait usage de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser de petits groupes de migrants qui leur jetaient des projectiles et proféraient des insultes. Ces affrontements sont le résultat, selon la police, de tentatives inédites par des groupes de migrants de bloquer la circulation sur la rocade portuaire afin de monter dans les camions en route pour l'Angleterre. On estime désormais entre 5 500 et 6 000 migrants dans la zone Seveso, à la suite des vagues de migrants de la fin de l'été 2015 partis depuis la Turquie.

Force est donc de constater que, malgré l’importance des forces mobilisées (qui manquent par ailleurs pour les besoins des plans Vigipirate et Sentinelle face à la menace terroriste), les gouvernants français se sont avérés parfaitement incapables de régler la situation de sorte que l’on comprend que des citoyens français dont le général Piquemal soient allés sur place manifester leur solidarité vis à vis des habitants de Calais et leur Ras le Bol face à l’incapacité des gouvernants à traiter correctement le problème des migrants. Il arrive en effet un moment oû l’on ne peut, sous couvert d’un Etat d’Urgence instauré pour lutter contre le terrorisme, interdire à des citoyens de manifester contre l’incapacité de leurs dirigeants à garantir leur sécurité surtout quand des migrants en situation irrégulière se mettent à s’en prendre aux forces de police.

Force est également de constater que ni l’Italie, avec les émigrants en provenance de Libye depuis la guerre de 2011, ni Espagnols avec les franchissements réguliers des barrières de Ceuta et Melilla ou encore les Grecques avec les débarquements massifs sur les Iles de Cos et de Lesbos ne se sont avérés capables de régler la question sur le plan national. Et ce ne sont pas davantage les Etats membres qui subissent actuellement comme la Hongrie, la Slovénie, la Croatie, l’Autriche, le Danemark le transit massif des migrants vers l’Allemagne ou la Suède qui se montrent plus efficaces.

N’en déplaise donc à leur fierté nationale, il est plus que temps pour les gouvernements des Etats membres de l’Union Européenne d’accepter le constat désagréable de leur échec et de renoncer à une partie de leur souveraineté en essayant enfin de tenter les solutions de nature fédérale qui n’ont jamais été proposées ou acceptées par un nationalisme coupable en mettant sur pied rapidement :

1. une politique unique de l’émigration et de l’asile, .

2 le renforcement des accords de Schengen par l’attribution à l’Union de la protection de ses frontières extérieures terrestres, maritimes et aéroportuaires et l’intégration pour cette mission dans un Corps Fédéral unique des Gardes-Frontières et Garde-Côtes de tous les douaniers, policiers et gardes-frontières des Etats membres de l’Union Européenne signataires des traités de Schengen et Dublin.

3. La mise en place d’Accords de réadmission systématiques vers la Turquie, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie des émigrants de ces pays et leur respect par la création d’une flotte de paquebots affrétés par l’agence Frontex.

4. L’obtention par l’Union Européenne d’un accord de l’ONU permettant aux marines nationales des Etats membres de l’Union d’intervenir dans les eaux territoriales de la Libye.

En revanche la proposition turco-allemande d'impliquer davantage l'OTAN dans la crise des migrants actuels est non seulement surprenante mais certainement pas de nature à se substituer à des solutions mises en œuvre uniquement par l’Union Européenne pour la protection de ses frontières extérieures quand bien même elles impliqueraient une collaboration avec la Turquie, certes membre de l’Otan mais dont tous les Etats membres à la fois de l’Union Européenne et de l’espace Schengen ne font pas tous partie.

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