Avec les attentats à Paris dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015, les Français vont finir par prendre enfin conscience que les mesures prises par leurs gouvernements depuis des années s’avèrent notoirement insuffisantes essentiellement pour des raisons d’effectifs.
Quelques soient l’augmentation des efforts en matière de renseignements, il est prouvé par les expériences du passé, que l’ennemi est capable de s’adapter aux moyens d’investigation puissants en revenant à des pratiques anciennes en matière de communication et à se procurer aisément des armes de guerre de sorte que la préparation de nombreux attentats échappera de plus en plus aux service spécialisés.
Dès lors même activés à leur plus haut niveau, les plans Vigipirate, Sentinelle vont leur apparaitre comme de simples écrans de fumée incapables de dissuader l’ennemi de passer à l’acte dans la mesure où les gardes statiques, les patrouilles de police, de gendarmes ou de militaires apparaissent trop peu nombreuses.
Or à un moment où la France a la prétention d’augmenter son effort de guerre, il serait irresponsable de continuer d’affecter les militaires, autres que les gendarmes, déjà trop peu nombreux pour remplir de manière satisfaisante les missions extérieures, à la sécurité du territoire national qui doit être assurée exclusivement par les forces de police et de gendarmerie.
Mais comme celles-ci sont en sous-effectifs, le gouvernement va bien devoir se poser de manière urgente la question du rétablissement du Service Militaire pour fournir à la gendarmerie mobile les effectifs dont elle a besoin.Et la Réserve Opérationnelle forte en théorie d'un grand maximum de 50000 hommes au total entre les 3 armées de l'Air, de Terre, de Mer et la gendarmerie employés dans le civil difficilement mobilisables ne permet au mieux de disposer de 2500 hommes en permanence.
D’autant que l’affectation d’effectifs importants pour assurer la sécurité de la CO 21 va entrainer le jour où les personnels de police, les CRS, les gendarmes et autre militaires prendront leurs congés et permissions mérités un immense vide sécuritaire dont sauront profiter les islamistes.
Sans compter que la vague migratoire va sans doute imposer de mobiliser des effectifs importants.
Sans compter aussi qu’une insurrection dans 2 ou 3 banlieues sensibles de France rendrait la situation dramatique.
Décréter l’Etat d’Urgence ne suffit pas à faire croire à la population que sa sécurité va se trouver soudainement renforcée.
Or qu’ont proposé jusqu’à présent nos différents partis nationaux y compris le FN.
Rien ou presque rien ! La France est nue !