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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 17:37

8. Déchristianisation de l’Europe Occidentale et Centrale -Déchristianisation et Désoccidentalisation de l’Afrique du nord et du Proche Orient- Rechristianisassions de la Russie

L’indépendance de l’Algérie, de la Tunisie et du Maroc entraine non seulement une émigration chrétienne vers l’Europe mais une émigration musulmane encore plus importante en provenance de ces pays ainsi que de Turquie.

Alors que la déchristianisation en Europe Occidentale s’accélère à partir des années 1975, la pratique de l’Islam commence à se développer en lien avec les crises du Proche Orient. En 1976, une première insurrection islamique a lieu en Syrie avec une série de révoltes et d'insurrections armées par des islamistes sunnites, membres pour la plupart des Frères musulmans. Menée contre l'autorité du Parti Baas, elle est surnommée la « longue campagne de terreur ». Durant le conflit, les islamistes attaqent à la fois des civils (Alaouites, baassistes, laïques, nationalistes et communistes) et des militaires.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Shah d’Iran s’était rapproché progressivement des États-Unis. Si la politique volontariste du chah améliore considérablement le niveau de vie des Iraniens et permet au pays une modernisation rapide dans les années 1960 et 1970, elle contribue à élargir le fossé économique, social et culturel entre une élite fortement occidentalisée et une classe populaire sensible au conservatisme religieux.

En 1978, de plus en plus critiqué, le chah doit faire face à un soulèvement populaire (la Révolution iranienne) qui s'accentue au fil des mois et d'où émergèrent les fondamentalistes chiites inspirés par l'ayatollah Khomeini. En janvier 1979, après avoir perdu progressivement ses soutiens traditionnels et l'appui occidental, Mohammad Reza Pahlavi nomme en dernier recours l'opposant social-démocrate Shapour Bakhtiar au poste de Premier ministre et quitte ensuite l'Iran. Le renversement du gouvernement Bakhtiar et la déclaration de neutralité de l'armée, quelques semaines plus tard, précipitèrent sa chute et contribuèrent à l'avènement de Khomeini.

Le 27 avril 1978 en Afghanistan commence la révolution, avec pour résultat l'arrivée au pouvoir du Parti démocratique populaire d'Afghanistan (PDPA) qui proclame le pays « République démocratique d'Afghanistan » (DRA). Les tentatives faites par les dirigeants du pays de mettre en œuvre de nouvelles réformes, qui permettraient de surmonter le retard de l'Afghanistan, rencontre la résistance de l'opposition islamique. Les tentatives de déstabilisation se font via le Pakistan où le général Zia a instauré, après le coup d’État de 1977, un régime militaro-islamiste et fait pendre, le 4 avril 1979, le Premier ministre démocratiquement élu Zulfikar Alî Bhutto Le 14 septembre, le président afghan Nour Mohammad Taraki, très favorable à Moscou, est assassiné par son concurrent communiste Hafizullah Amin, qui lui succède et prend ses distances avec Moscou. De plus, l’Iran de Khomeiny, hostile au « grand Satan » américain, déteste tout autant l’Union soviétique et suscite l’inquiétude de Moscou de voir s’étendre la contestation religieuse en Asie centrale soviétique. En mars, un mois seulement après la révolution iranienne, la ville d’Hérat s'était d’ailleurs soulevée contre le régime communiste de Kaboul ; les services soviétiques y avaient vu la main de Téhéran. Toutes ces raisons poussent Moscou à intervenir. Le 25 décembre, l’Armée Rouge entre en Afghanistan. Une vive résistance nationale se met en place face à un occupant soviétique qui ne s’attendait pas à une telle réaction. De plus cette agression soulève une grande émotion dans l’ensemble de la résistance afghane moudjahidine, soutenue et financée entre autres par la CIA et autres services secrets occidentaux. Des réseaux se mettent en place pour acheminer armes et volontaires venant du Maghreb, de la péninsule arabique, d'Égypte, du Levant voire d'Europe. Le Pakistan devenant une base arrière. Le 27 janvier 1980, une "Alliance Islamique" regroupe une partie des résistants.

Après la mort de Tito en 1980, la Yougoslavie devient vite ingouvernable. Chacune des nations demande plus d’autonomie

En Egypte le président Anouar el-Sadate qui a signé en 1978 les accords de Camp David avec le premier ministre israélien est confronté à l'incompréhension de ses concitoyens et de la majorité des Arabes. Il doit aussi affronter la montée de l'intégrisme islamique, encouragé par la victoire de Khomeiny en Iran. Le 3 septembre 1981, il fait arrêter 150 opposants islamistes. Parmi eux figure le frère d'un des soldats appelés à défiler devant le «raïs» un mois plus tard, dans le stade où, pour des raisons de sécurité, a été cantonnée la parade militaire. Le 6 octobre, il est assassiné pendant le défilé.

En février 1988, Mikhaïl Gorbatchev décide de retirer les troupes d’Afghanistan. La trêve devient effective un an plus tard, le 15 février 1989, date de la fin du retrait soviétique d'Afghanistan.

Cette même année 1989 est celle de la chute du mur de Berlin. L'année où tombe le mur de Berlin et où se termine la guerre froide, des nationalistes serbes revendiquent la prééminence au sein de la Fédération yougoslave dans laquelle depuis l’occupation ottomane, comme en ’Albanie de nombreux citoyens musulmans.

En Algérie en juin 1990 les islamistes du Front islamique du salut (FIS) font leur entrée dans le champ politique, en remportant des élections municipales algériennes du 21 juin 1990. Les guerres de Yougoslavie commencent avec en juin 1991 celle entre la Fédération avec la république de Slovénie.

Depuis 1990 la Libye est confrontée à une insurrection endémique en Cyrénaïque, animée par plusieurs mouvements, dont le Groupe islamique combattant en Libye, proche du réseau Al-Qaïda s. Le GICL est appuyé par la CIA, le MI16, et aussi par des factions au sein de l’agence de renseignement libyenne, dirigée à l’époque par Moussa Koussa

Le 8 décembre 1991, le président Boris Eltsine signe l’acte de décès de l’Union Soviétique. La chute du communisme va permettre la rechristianisation de la Russie et en faire un des fondements de la politique intérieure et extérieure de ce pays.

Aussitôt, la Tchétchénie, située dans le Caucase du Nord russe dirigée par le président Djokhar Doudaev, proclame son indépendance.

L’effondrement du bloc communiste provoque une explosion des nationalismes à l’Est, aux conséquences parfois dramatiques – comme c’est le cas dans les Balkans marqués par l’éclatement de la Yougoslavie. En 1991 encore, la Croatie et la Slovénie proclament leur indépendance, inaugurant le processus d’éclatement. Ils sont bientôt suivis de la Macédoine et de la Bosnie-Herzégovine. Les Serbes de Croatie et de Bosnie, qui souhaitent constituer une grande Serbie, boycottent la consultation et font appel au Gouvernement de Belgrade. En avril 1992, la guerre commence entre les Croates et les Serbes. Elle est marquée par des massacres de masse de Croates et de Musulmans, perpétrés par les Serbes qui mènent une politique de « purification ethnique ».

La crise yougoslave met en difficulté les pays de l’Union européenne qui peinent à trouver une politique extérieure commune. L’Union européenne reconnaît néanmoins l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie en 1992. C’est l’OTAN qui intervient en Bosnie-Herzégovine. Cette intervention conduit en 1995 aux accords de Dayton (États-Unis) qui reconnaissent en Bosnie deux territoires à base ethnique : la Fédération de Bosnie-Herzégovine et la République serbe de Bosnie. La sécurité est assurée par une force militaire de l’Union européenne..

A partir de cette même année 1991, la guerre civile algérienne oppose le gouvernement algérien, disposant de l’armée nationale populaire et divers groupes islamistes. Le Front Islamique du Salut arrive en tête du premier tour des élections législatives du 26 décembre 1991, avec 47 % des voix exprimées (le taux d'abstention étant de 41 %), ce qui provoque l'intervention de l’armée, qui interrompt le processus électoral au début de l’année 1992, selon les opposants de la démission de Chadli. Mais, officiellement, le président Chadli Bendjedid annonce sa démission le 11 janvier et un Haut Comité d'État est mis en place le 14 janvier à cause du vide constitutionnel, selon la constitution algérienne. Cette évolution entraîne l'Algérie dans une vague de violence et de terrorisme.

En 1994, le premier conflit avec la Russie embrase la petite république de Tchétchénie.

Cette même année 1994 le fondamentaliste musulman se répand au Pakistan et surtout en Afghanistan depuis. Le mouvement mène une guerre contre le gouvernement de l'État islamique d'Afghanistan, jusqu'à la prise de Kaboul en 1996 où les talibans instaurent le régime de l'Émirat islamique d'Afghanistan avec à sa tête Mohammad Omar.

En Tchétchénie, le conflit avec les Russes s'achève une première fois en novembre 1996. Aslan Maskhadov, chef de l’armée tchétchène séparatiste et Alexandre Lebed, général des forces armées de la fédération de Russie signent les accords de Khassaviourt, qui ne prévoient cependant aucune indépendance formelle immédiate pour la Tchétchénie. En janvier 1997, le président russe Boris Eltsine autorise l’élection présidentielle en Tchétchénie avec la participation comme candidats des anciens combattants, y compris les criminels de guerre. Aslan Maskhadov est élu avec 54 %. Mais Maskhadov n'arrive pas à maîtriser ses chefs de guerre qui réclamèrent l’instauration d'un Caucase islamique destiné à regrouper toutes les républiques voisines. Il essaie, mais sans succès, de combattre la propagation du wahhabisme.

En 1998-1999, une crise touche la province serbe du Kosovo peuplée en majorité d’Albanais musulmans qui veulent leur indépendance. La province passe sous tutelle des Nations unies.

En octobre 1999 commence la seconde guerre de Tchétchénie qui va durer jusqu’en mai 2000 et permet le rétablissement de l’autorité de Moscou.

Après deux tentatives d’assassinat contre Kadhafi en 1996 et 1998, les mouvements islamistes se révèlent impuissants à le renverser. Ils se tournent alors vers le djihad en Irak et en Afghanistan, où ils constituent un groupe important de djihadistes, dit le bataillon des Libyens, ou des Maghrébins.

A la suite de l’attentat par des islamistes du 11 septembre 2001 contre le Trade World Center, dès octobre 2001 les États-Unis, avec la contribution militaire de l'Alliance du Nord et d'autres nations occidentales (Royaume-Uni, France, Canada, etc.), entre en guerre contre le régime taliban. Cette guerre s'inscrit dans la « guerre contre le terrorisme» déclarée par l'administration Bush. Le but de l'invasion selon les États-Unis et leurs alliés était de capturer Oussama ben Laden, détruire l'organisation Al-Qaïda qui possède des bases dans le pays avec la bénédiction des talibans, et renverser ces derniers. La campagne initiale chasse les talibans du pouvoir, permettant l'instauration d'un gouvernement provisoire dirigé par Hamid Karzai à la suite des accords de Bonn de décembre 2001. Les talibans engagent alors une guérilla contre la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) qui regroupe les forces armées sous commandement de l'OTAN.

La guerre d'Irak, ou « seconde guerre du Golfe », commence officiellement le 20 mars 2003 avec l'invasion de l'Irak par la coalition menée par les États-Unis contre le Parti Baas de Saddam Hussein. L'invasion conduit à la défaite rapide de l'armée irakienne, à la capture et l'exécution de Saddam Hussein et à la mise en place d'un nouveau gouvernement.

Le président George W. Bush déclare officiellement l'achèvement des combats le 1er mai 2003.

Cette même année 2003, alors que la deuxième guerre de Tchétchénie engagée par le président Poutine est officiellement terminée pour les autorités russes, c'est Akhmad Kadyrov, pro-fédéral, qui devient président de la Tchétchénie.

En juin 2006, la république du Monténégro est devenue elle aussi indépendante à l’issue d’un référendum.

Le président actuel Ramzan Kadyrov, fils du défunt président tchétchène et ancien grand mufti Akhmad Kadyrov, assassiné le 9 mai 2004, lors d'un attentat pendant la célébration de l'anniversaire de la victoire contre les nazis, devient Président de la République tchétchène le 15 février 2007. Soutenu par le président russe Poutine et par admiration ou par peur par la majorité de la population, surtout pour ses succès dans l'écrasement de la rébellion et dans la reconstruction accélérée du pays, Ramzan se constitue en véritable maître de la Tchétchénie, aux côtés du nouveau parlement. Publiquement pro-fédéral et ostensiblement anti-wahhabite, il prône, d'un autre côté, une islamisation des mœurs et des coutumes tchétchènes et agit souvent en nationaliste radical.

L’indépendance du Kosovo est proclamée en 2008.

Le retour en force du nationalisme dans l’ex-Yougoslavie ravive les vieilles rancœurs entre slaves chrétiens notamment orthodoxes ayant subi l’occupation turque et slaves bosniaques islamisés considérés souvent par les premiers comme des renégats ainsi qu’avec les populations albanaises qui rêvent d’une Grande Albanie qui regrouperaient les Albanais musulmans du Kosovo et de la Macédoine avec les Albanais d’Albanie largement majoritaire dans leurs pays.

Au début de l’année 2009, les talibans sont redevenus actifs dans environ 70 % du territoire afghan

Mais le jeudi 17 février 2011, appelé « journée de la colère » par les opposants, des manifestations s'intensifient dans l'Est du pays, notamment à Benghazi. De nombreuses autorités appellent à l’insurrection contre le régime de Kadhafi : Une coalition d'oulémas encouragent le peuple à se soulever contre le régime, décrétant qu'il est du « devoir sacré» pour chaque fidèle libyen de se soulever contre le gouvernement de Kadhafi en raison de ses « crimes sanglants contre l'humanité » et de « l'infidélité totale » de ses dirigeants, le conseil de la révolution libyenne demande le départ de Kadhafi. Une fatwa est émise par le prédicateur frère musulman Youssef al-Qaradâwî, appelant l'armée à assassiner Kadhafi. Le 25 février, les manifestants commencent une marche pour libérer la capitale. À partir de la fin mars, les combats prennent des tournures différentes selon la région de Libye concernée Le 17 mars, à la demande de la France, du Royaume-Uni et du Liban, la résolution 1973 est adoptée, sous le chapitre VII de la charte des Nations Unies, par le conseil de sécurité des Nations unies par 10 voix (10 pour, 0 contre, 5 abstentions dont la Russie, la Chine et l'Allemagne).. Elle autorise la création d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye en fait la guerre contre le régime de Kadhafi.

Le 15 mars 2011, la guerre civile syrienne débute par des manifestations anti-régime et pro-régime. Le mouvement se transforme rapidement en conflit opposant deux camps armés au milieu des populations civiles à la suite des répressions sanglantes des services de sécurités syriens. Face à l'armée régulière et à ses supplétifs se constitue et structure progressivement en 2011 une « armée syrienne libre » (ASL), sur la base d'un noyau de déserteurs et de citoyens en majorité issus de la communauté sunnite et, en partie, de combattants étrangers islamistes financés par l'Arabie saoudite et le Qatar. Tandis que le gouvernement syrien est soutenu par l'Iran, le Venezuela, l'Algérie, la Chine et la Russie, la rébellion est soutenue par la Ligue arabe et certains pays occidentaux, et l'ASL peu à peu soutenue et armée par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar, et dispose de l'aide d'agents de la CIA opérant à partir de la Turquie[. Le soutien populaire à la rébellion, surtout issu de la communauté sunnite (70 à 75 % de la population) oblige le régime à recourir au Hezbollah et à des milices irakiennes chiites Au départ principale force de l'opposition, l'ASL, démocratique, est progressivement supplantée par des combattants islamistes. Début 2014 la principale force rebelle en termes d'effectif est le Front Islamique regroupant des brigades de combattants syriens se réclamant du salafisme ou des Frères musulmans. Les djihadistes salafistes sont principalement regroupés au sein du Front al-Nosra, branche officielle Al-Qaïda en Syrieet de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), issus d'anciens combattants d'Al Qaïda en Irak mais en rupture avec l'actuel émir d'Al Qaïda Ayman al-Zawahiri.

La guérilla irakienne est menée côté sunnite, principalement par l'Armée islamique en Irak, par les baasistes de l'Armée des hommes de la Naqshbandiyya et par les djihadistes d'Al-Qaïda en Irak qui forment en 2006 l'État islamique d'Irak. Plusieurs milices chiites sont également constituées, la principale étant l'Armée du Mahdi.

Le 26 février 2006, un attentat contre la Mosquée d'Or à Samarra provoque le début d'une guerre confessionnelle entre Sunnites et Chiites qui fait des centaines de milliers de morts. Elle s'achève en 2008 par la victoire des milices chiites qui prennent le contrôle de Bagdad et chassent la majeure partie de la population sunnite de la capitale, tandis que Nouri al-Maliki forme un gouvernement à la tête du parti chiite Dawa.

La guerre opposant Sunnites et Chiites comparables à celle ayant opposés catholiques et protestants il y a 500 ans va se durcir dans le même temps que celle de fanatiques Sunnites contre tous les Chrétiens d’Orient.

À partir de 2009, les États-Unis se désengagent progressivement en finançant notamment les milices sunnites Sahwa afin d'affronter l'État islamique d'Irak. Alors que les milices chiites rallient progressivement le pouvoir, les Sahwa contribuent à marginaliser les djihadistes et instaurer une relative accalmie en Irak. Le 18 décembre 2011 les forces américaines achèvent leur retrait du pays. Mais les violences continuent. Dès le lendemain du retrait total des forces américaines, Tareq al-Hachemi, chef du Parti islamique irakien, fait l'objet d'un mandat d'arrêt qui relance la crise confessionnelle. Les attaques de l'État islamique d'Irak continuent de faire des milliers de morts.

En Libye au cours l’année 2011, les manifestations contre son régime réprimées par le colonel Kadhafi entraine l’intervention des Occidentaux qui veulent renverser son régime en abusant du mandat donné par le Conseil de Sécurité de l’ONU malgré l’opposition de la Russie, de la Chine et de l’Allemagne. Le 20 octobre Kadhafi est tué et le chaos s’instaure dans le pays au bénéfice des islamiste radicaux.

En 2013, l'influence du Printemps arabe se fait ressentir, des manifestations réclament le départ d'al-Maliki, mais la répression fait des centaines de morts. En décembre 2013, la situation dégénère et des tribus sunnites se soulèvent dans la province Al-Anbar. Alliées à l'État islamique en Irak et au Levant, elles s'emparent de Falloujah, de plusieurs quartiers de Ramadi et d'une grande partie de la province. Puis en juin 2014, l'État islamique en Irak et au Levant, renforcé par son engagement dans la guerre civile syrienne, lance une grande offensive dans l'ouest de l'Irak. Il s'empare des villes de Mossoul et de Tikrit, ainsi que de la majeure partie des provinces de Ninive, Salah ad-Din et une partie de celle de Kirkouk. Le gouvernement irakien perd le contrôle d'un tiers de son territoire..

Le dimanche 29 juin 2014, l'État islamique en Irak et au Levant est le premier des mouvements djihadistes à prétendre avoir rétabli le califat aboli par Atatürk en 1924 en proclamant calife son chef Abou Bakr al-Baghdadi, sous le nom d'Ibrahim, le mouvement djihadiste exigeant de tous les musulmans de lui prêter serment d'allégeance

Face à la progression des djihadistes, les Etats-Unis interviennent de nouveau en août 2014 et forment en septembre avec plusieurs pays européens et arabes, une deuxième coalition qui engage des opérations aériennes pour soutenir l'armée irakienne et les peshmergas kurdes.

Le 31 décembre 2014, l'OTAN met fin à son engagement en Afghanistan après 13 ans de guerre et passe le relais à l'armée nationale afghane.

Les Chrétiens d’Irak émigrent en masse et se retrouvent réduits de plus de 800 000 à moins de 400 000 en 2015 tandis que ceux de Syrie représentant environ 10 % de la population commencent eux-aussi à fuir leur pays.

L’élimination de Saddam Hussein en Irak et de Kadhafi en Libye, ainsi que celle souhaitée d’ Assad en Syrie a créé le chaos et un champ libre d’action pour tous les islamistes qui rêvent de partir à la conquête des terres chrétiennes et d’y imposer l’Islam.

La guerre pratiquement mondiale engagée par les islamistes sunnites intégristes contre l’Occidentalisation jugée décadente des Chrétiens d’Occident catholiques et protestants ne rencontrent véritablement une résistance que de la part des Chrétiens orthodoxes et orientaux qui ont eu à subir pendant des siècles le statut minoritaire que leur imposait les musulmans ainsi que des musulmans Chiites qui ont de bonnes raisons de se sentir menacés par les Sunnites intégristes.

A l’année symbolique de 732 en Europe Occidentale correspond en Europe orientale celle de 2003 en Tchétchénie qui marque l’arrêt de la conquête islamique en Europe Orientale. En Afrique du Nord seuls les militaires égyptiens sont en mesure de résister à la montée de l’Islamisme et d’assurer la sécurité des chrétiens coptes. La Libye est gagnée par l’Islamisme et la Tunisie est gangrénée. Au sud les Etats Subsahariens sont incapables d’empêcher l’opposition croissante entre chrétiens et musulmans. Même un grand pays comme le Nigéria s’avère impuissant à combattre les Islamistes.

Demain en Turquie, l’abandon de la laïcité imposée par Atatürk favorise la montée de l’islamisme et il n’est pas exclu qu’un jour les militaires doivent reprendre les choses en main.

En Europe Occidentale quid du soutien passif des jeunes musulmans de l’Occident Chrétien à la cause islamiste si n’est pas stoppée rapidement l’expansion du nouveau califat et sa politique d’islamisation totale des territoires conquis ?

Alors que le monde occidental est confronté à des mélanges religieux et ethniques de plus en plus problématiques, le calfat islamique veut imposer l'homogénisation religieuse des territoires conquis et qu'il veut conquérir et reconquérir c'est à dire au minimum toutes les terres ayant été à un moment donné de l'histoire "Terre d'Islam". Et ce par une violence extrême qu'il applique même à ses rivaux musulmans.

Ce mois d’Aout 2015, Les jihadistes de Daech en Libye ont «décapité» et accroché à des croix douze combattants locaux, dont des salafistes, qui voulaient les déloger de Syrte.

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