Comment, alors qu'il y a encore peu de temps, des anciens dirigeants européens tel le Premier Ministre Tonny Blair, mais aussi des dirigeants en place tels les Présidents Sarkozy et Berlusconi...etc.... trouvaient parfaitement légitime le gouvernement de Monsieur Kaddhaffi, peuvent-ils demander aujourdhui à l'Europe par la voie de ses Présidents de faire comme si subitement, par l'apparition d'une opposition dont la seule force est semble-t-il celle que lui a attribuée un peu vite, par une information manifestement trés lacunaire, les médias internationaux, un tel gouvernement aurait perdu sa légitimité internationale ?
Que la Libye soit dirigée par un dictateur personne n'en a jamais douté sans pour autant discuter de la légitimité de ce gouvernement !
Combien d'Etats qui siégent dans les organisations internationales sont des dictatures ? Sans doute plus que des démocraties!
Appartient-il aux médias de décider pour autant qui d'un gouvernement en place ou d'une opposition dont on ne mesure pas la force est légitime ? Et nos dirigeants doivent-ils subitement, sous la pression des opinions publiques influencées par des médias certainement moins capables de recueillir des informations fiables que les services de renseignements occidentaux qui se sont révélées incapables d'en recueillir et de communiquer à nos gouvernants, décider de leur emboiter le pas ?
Si les nations europeennes admettent de perdre progressivement leur souveraineté au profit de l'Union Européenne et voudraient imposer sur le plan international leur modéle de démocratie et un droit d'ingérence fondé sur leur conception des droitsde l'hommes, elles doivent admettre que de moins en moins d'Etats reconnaissent, meme si on doit le déplorer, que ce modéle leur est applicable et meme serait supérieur au leur. Le dévelopement du sentiment national hors du monde occidental est lui en plein dévelopement et ne tolére pas d' atteinte à la souveraineté par des Instances mondiales dominées par les puissances occidentales (Si la Turquie demande son intégration à l'Union Européenne, on devrait se réjouir de l'accepter ne serait-ce que dans la mesure ou cela freinerait un sentiment national exacerbé alors que l'on ne peut que constater l'incapacité du monde arabe et ne serait que des pays du Maghreb au nationalisme croissant à s'intégrer dans une Union ).
Dès lors la politique préconisée par l'Angleterre et la France et demain sans doute sous leur pression par les dirigeants de l'Union risque d'apparaitre à beaucoup d'Etats comme celle de la canoniére des Etats colonisateurs comme à la fin du XIX° , politique appliquée aux seuls états militairement faibles mais qu'on se garderait bien d'appliquer dermain à la Chine quelle que pourrait étre la répression exercée par elle sur certaines populations dont on pourrait légitimement penser que leur révolte serait le fait de la majorité d'entre elles et donc légitime.
Si la Libye se trouve engagée dans une guerre civile, seul le gouvernement en place est en droit internationalement d'appeler à l'aide la communauté internationale et certainement pas une opposition dont la représentatitivité démocratique ne peut étre évaluée et la légitimité reconnue ; dès lors la poltique de la canoniére est illégitime et se révélera inefficace. Si l'opposition est telle, nonobstant les moyens militaires et policiers dont disposent le colonel président, elle doit gagner à terme sans une aide militaire occidentale qui lui retirerait toute légitimité.
L'intervention en Irak a été une stupidité qui va contraindre l'Occident à s'y maintenir pour longtemps!
En politique internationale, certains "remédes" sont pires que le mal .Sinon qu'attend-on pour préparer une intervention militaire en Cote d'Ivoire ? Faute de pouvoir heusement impliquer à nouveau l'Otan qui n'aurait jamais du étendre ses missions initiales ,laissons les réveurs croire possibles de multiplier les troupes de l'ONU dont on connait la totale inefficacité militaire malgré un cout faramineux qui servirait mieux au développement des pays concernés.
Une seule chose est sure, c'est que nos dirigeants devront rendre des comptes à leurs opinions publiques pour les conséquences qu'elles subiront du fait de leur conversion précipitée en cas de maintien au pouvoir du colonel Kadhaffi !