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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 15:45

Le 1er janvier 2015, Lyon devient Métropole de Lyon : une nouvelle collectivité territoriale au statut unique en France. Cette Métropole de Lyon exercera alors l'ensemble des compétences cumulées du Grand Lyon et du Conseil Général du Rhône sur le territoire géographique de la communauté urbaine :

.Compétences issues du Grand Lyon :

Aménagement urbain ; Habitat et logement ; Développement durable et énergie ; Planification territoriale ; Transports et mobilité ; Développement économique ; Relations internationales ; Propreté (nettoyage et gestion des déchets) ; Eau et assainissement ; Voirie ; Tourisme ; Agriculture.

.Compétences issues du département du Rhône :

Insertion ; Personnes âgées ; Personnes en situation de handicap ; Logement et développement urbain ; Mobilité ; Famille ; Éducation (collèges) ; Enfance ; Culture et sport ; Aménagement du territoire ; Voiries ; Tourisme ; Agriculture. .

Autres compétences prévues par la loi :

Création et gestions d'équipements culturels ; Construction et entretien des réseaux de chaud et froid ; Construction et entretien des réseaux très haut débit ; Concession de distribution d'électricité et de gaz ; Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations ; Prévention de la délinquance et accès aux droits ; Participation à la gouvernance des gares ; Co-pilotage des pôles de compétitivité ; Logement ; Création et entretien des services pour les véhicules électriques ; Hygiène et santé.

L’objectif est de mettre la Métropole de Lyon au niveau des grandes métropoles de l’Union Européenne.

Mais en fait la logique voudrait que l’on parvienne à terme au statut de Ville-Etat comme celui d’ Hambourg, de Berlin ou de Brême en Allemagne Fédérale ce qui implique que la ville métropole de Lyon puisse également reprendre non seulement certaine compétence des régions françaises actuelles, de la Région Rhône-Alpes et demain Rhône-Alpes-Auvergne mais également de l’Etat français.

En République Fédérale d’Allemagne, les trois Länder de Berlin, de Brême et de Hambourg sont des « Stadtstaat » dans lesquels les institutions étatiques et municipales sont couplées. D'une certaine manière, la Région Bruxelles-Capitale constitue également une sorte de Ville-Etat au vu des compétences et des pouvoirs exercés par son gouvernement.

Rappelons qu’actuellement ces régions françaises sont compétentes en matière de :

.Aménagement et développement durable du territoire ; Protection de la biodiversité - Climat, qualité de l'air, énergie ; Développement économique ; Soutien à l'innovation ; Internationalisation des entreprises ; Intermodalité et complémentarité entre les modes de transports ; Soutien à l'enseignement supérieur et à la recherche ; formation professionnelle.

Mais si une telle logique doit être appliquée, elle conduit à se poser la question de savoir si une telle Métropole devenue Ville-Etat peut rester la capitale d’une Région dont elle ne ferait plus partie dans la mesure où elle n’aurait plus guère de compétences à partager avec la Région qui l’entoure. En fait on en revient peu ou prou à la situation des Villes Impériales Libres du Saint Empire dont sont héritières les Villes-Etats d'Allemagne dont le pouvoir temporel n’était pas détenu par les mêmes autorités que celles l’exerçant sur la principauté, le duché ou le comté au milieu duquel elle se trouvait. Ainsi dans une telle configuration, on devrait se rappeler utilement que Strasbourg n’était pas sous le Saint Empire, jusqu’à son annexion par la France en 1681, la capitale de l’Alsace, et trouver complétement aberrant qu’appelée à devenir une future Métropole comme Lyon, Strasbourg puisse être érigée demain comme capitale d’une Région Champagne-Lorraine-Alsace avec laquelle elle n’aurait plus guère de problèmes communs.

Mais alors si l’on revient à la future Région Rhône-Alpes-Auvergne, quelle pourrait en être la future capitale : Clermont-Ferrand, Saint Etienne, Grenoble, Bourg-en-Bresse, Chambéry, Annecy…… Certainement pas Grenoble appelée à devenir comme Strasbourg une Métropole sur le modèle de Lyon !

A terme, le département croupion du Rhône diminué de la Métropole de Lyon, puis celui de l’Isère diminuée de la Métropole future de Grenoble sont condamnés à disparaitre comme pour les Bouches du Rhône ou des Alpes Maritimes lorsque Marseille ou Nice seront devenues des Métropoles comme Lyon pour rejoindre un autre département voisin si l’idée des départements ruraux doit logiquement être retenus.

Alors ne serait-il pas plus intelligent, plutôt que de reproduire au niveau régional le système critiquable de la centralisation nationale sur Paris de répartir comme cela se fait dans les Etats qui ont une longue pratique du Fédéralisme, les différentes compétences des Régions nouveaux modèles entre les différentes Communautés urbaines en faisant partie ?

Il serait temps que les élus français cessent de faire des réformes en faisant soi-disant référence à une Allemagne Fédérale dont ils n’ont jamais fait vraiment l’effort de connaitre l’organisation en profondeur !

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 10:44

Sous Louis XIV, de 1677 à 1697, soit pendant 20 ans, la France a occupé la ville de Fribourg en Brisgau et à la même époque après la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685, 40 000 Huguenots ont émigré pour certaines régions d’Allemagne dont 20 000 pour le seul Etat de Brandebourg (Berlin),

De 1789 à 1815, soit pendant 25 ans, 140 000 nobles français ont émigrés pour une bonne partie en Allemagne spécialement à Hambourg, Cologne et surtout dans l’Electorat de Trèves, et de nombreux civils et militaires sous le Consulat et le Premier Empire Napoléonien avec la création des 4 départements français sur le territoire de la Sarre, de la Rhénanie Palatinat de 1797 à 1814 :

.le Mont-Tonnerre avec chef-lieu Mayence et ses sous-préfectures Spire, Kaiserslautern et Deux-Ponts,

.le Rhin-et-Moselle avec chef-lieu Coblence, et les deux sous-préfectures Bonn et Simmern.

.la Roer avec chef-lieu Aix-la-Chapelle et les sous-préfectures Clèves, Cologne et Crevelt (territoire correspondant aujourd'hui à la partie du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie,

.la Sarre avec chef-lieu Trèves et ses sous-préfectures Birkenfeld, Prüm et Sarrebruck (territoire correspondant à une partie du Land de la Sarre d'aujourd’hui et d’une partie de la Rhénanie-Palatinat).

Après la Première guerre mondiale, par application du traité de Versailles, 210 000 Français ont occupé la Rive gauche du Rhin puis la Ruhr de Duisbourg à Dortmund pendant 10 ans de 1920 à 1930.

Enfin de 1945 à aujourd’hui, plusieurs centaines de milliers de militaires ont séjourné en Rhénanie-Palatinat, Bade-Wurtemberg et à Berlin dans environ une centaine de villes de garnison essentiellement en Sarre, en Rhénanie-Palatinat et au Bade Wurtemberg ou à Berlin : Achern - Althausen - Alzey - Andernach - Aulendorf - Bad Bergzabern - Bad Ems - Bad Godesberg - Bad Kreuznach - Bad Lauterberg - Bad Neuenach - Baden Baden - Balingen -Baumholden - Bendorf - Bergzabern - Berlin - Baumgarten - Bernkastel - Bingen - Birkenfeld - Bitburg - Boppart - Breihulen - Bühl - Calw - Coblence - Cochern – Constance - Dachau -Daun -Diez - Donaueschingen - Ebingen - Edenkoben - Ehingen - Emmendingen -Erzingen -Falkau - Finthen - Frankenthal - Frankfurt - Freiburg - Freudenstadt - Friedrichshafen - Friesenheim - Fritzlach -Fürth am wald - Germersheim - Giessen - Goslar - Gottmadingen - Grünstadt - Hachenburg - Hasborn - Hassloch - Hechingen - Hermerskeil - Herrenalb - Homburg - Horb - Homberg - Idar Oberstein - Iffezheim - Immendingen - Immenstadt - Ingelheim - Kaiserslautern - Kandel - Kappelrodeck - Karlsruhe - Kehl - Kenzingen - Kirchen - Kirchheimbolanden - Kirn - Konz - Kusel - Kyllburg - Lachen speyerdorf - Lahr - Lambrecht - Landau - Landstuhl - Langenargen - Laufenburg - Lindau - Linx - Ludwigshafen - Lörrach – Marburg - Mayen - Mayence - Meersburg - Mengen - Merzig - Messkirch - Metzingen - Montabaur - Murnau - Mülheim - Münsingen - Neunkirchen - Neustadt - Neustadt/Titisee - Neuwied - Niedermendig - Oberkirch - Oberlahnstein - Oberndorf - Oberwinter - Ochasenhausen - Offenburg - Oppenheim - Ottweiler - Pforzheim - Pfullendorf/Stetten - Pirmasens - Radolfzell - Ramstein - Rastatt - Ravensburg - Reichenbach - Renchen - Reutlingen -Rheinbischofsheim - Rheinfelden - Riedlingen - Rockenhausen - Rotenburg - Rotenfels - Rottweil - Saarbrucken - Saaburg - Sackingen - Sarrelouis - Salgau - Schopfheim - Sigmaringen - Simmer - Speyer - St Goar - St Goarshausen - St Ingert - Stetten - Stockach - Sulzbach - Tenningen - Tettnang - Traben/Trabach -Treves - Tübingen - Überlingen - Unterhausen - Vallendar - Vieux/Brisach - Villingen - Volklingen - Waldshut - Wangen - Weil am Rhein - Weingarten - Wengenrohr - Wetzlach - Wildbad - Wittlich - Wolfach -Worms -Zweibrücken -

dont 50000 à Baden-Baden et jusqu’à 13 000 hommes à Trèves ou ils représentaient dans chacune de ces deux villes environ 10 % de la population.

Alors que des milliers de civils et de militaires français ont ainsi séjourné plusieurs mois voire plusieurs années en Allemagne plus particulièrement en Rhénanie-Palatinat, au Bade-Wurtemberg et à Berlin et que la langue française est devenue la langue majoritairement apprise par les étrangers instruits en Allemagne pendant 250 ans de Louis XIV à la Première guerre mondiale et plus largement celle de la noblesse et de la grande bourgeoisie européenne, que reste-t-il de la langue française en Allemagne et de la langue allemande en France et quel est le niveau des échanges culturels en dépit des efforts de l’Office Franco-Allemand ?

S’agissant de la langue française et de l’influence culturelle de la France dans la Rive gauche du Rhin le Bade-Wurtemberg et même Berlin, il n’en reste guère de trace; seule exception la Sarre qui vient d’introduire courageusement le bilinguisme.

S’agissant de l’Allemand et de l’influence culturelle allemande en France, un constat aussi affligeant doit être fait.

A tel point que lors de la création de la Brigade franco-allemande en 1989, les autorités militaires ne trouveront rien de mieux que de choisir comme langue de travail l’anglais plutôt que de pratiquer le bilinguisme.

Non seulement les autorités militaires françaises en Allemagne n’ont rien fait pour inciter tous les jeunes Français qui sont encore vivants qui ont effectué leur service militaire en Allemagne jusqu’à la fin de la conscription en 1994 à apprendre l’Allemand alors pourtant que la France et l’Allemagne étaient depuis 35 ans membres fondateurs de l’Union Européenne et n’ont guère fait davantage après, avec les militaires français de carrière restés stationnés en Allemagne.

Bien au contraire, en France les autorités civiles ont tout fait en Alsace et dans la partie de la Lorraine germanophone depuis 100 ans, pour limiter non seulement l’usage mais l’enseignement de l’Allemand après la réintégration à la France de l’Alsace-Lorraine.

Pourtant il est évident que pour favoriser la libre circulation des personnes et des travailleurs mais également la cohésion de l’Union Européenne, la France aurait eu tout à gagner à l’instauration du bilinguisme en Alsace-Lorraine comme vient de le faire la Sarre et l’a toujours fait le Luxembourg, et les Länder de Rhénanie Palatinat et du Bade-Wurtemberg à privilégier l’enseignement du Français comme premier langue étrangère.

Il n’est pas normal que la proportion de Polonais qui parlent aujourd’hui l’allemand en Pologne soit très supérieure à celle des Français. En effet 26 % des Polonais savent parler allemand et seulement 25 % l’anglais (le nouveau président de l’Union Européenne Donald Tusk ne sait pas l’anglais et seulement ).

S’il serait normal que l’anglais, qui est la langue maternelle d’environ 13 % de citoyens européens de deux Etats européens, le Royaume Uni et l’Irlande, soit traité à égalité avec le Français langue maternelle de 13 % également de citoyens de trois Etats membres, au niveau des institutions européennes, quoique rentrés beaucoup plus tard dans l’Europe et si ce n’est l’inconvénient qu’il véhicule non plus comme il y a encore 40 ans la culture du Royaume Uni mais celle désormais des Etats Unis d’Amérique, qui nuit manifestement à la création de l’Unité Européenne, en revanche il est parfaitement anormal que l’allemand qui est la langue maternelle de deux Etats européens représentant environ 16 % des citoyens de l’Union soit réduit à la portion congrue comme tend à y être réduit le français.

La France qui s’est toujours voulue comme le moteur de l’Union Européenne porte une lourde responsabilité et notamment son armée qui disposait d’un facteur puissant d’intégration européenne qu’elle a négligé du fait de son aspiration chronique critiquable à réintégrer l’Otan.

Pourtant si les hommes politiques européens prenaient un peu la peine d’apprendre l’histoire de la Suisse et de l’observer comme un espèce de laboratoire de l’Union, ils sauraient qu’un débat virulent y est actuellement mené en Suisse latine et romande notamment contre la volonté des cantons de langues allemandes, à l’exception de ceux comme Berne ou Bâle situés sur la frontière linguistique, de privilégier l’enseignement de l’anglais comme première langue étrangère au détriment du français alors que les cantons romands continuent de vouloir privilégier l’allemand. En effet si en Suisse le français n’est la langue maternelle que d’un peu plus de 20 % des Suisses et l’allemand (à l’écrit, le dialecte à l’oral) celle de 70 %, l’enseignement comme première langue étrangère d’une des langues nationales a toujours fait consensus au niveau de la protection de la cohésion nationale, les Suisses ne pouvant qu’être épouvantés de la situation actuelle de la Belgique. A tel point que, bien que, comme les Lander allemands, l’enseignement relève de la compétence des cantons, il est de plus en plus sérieusement question d’inscrire dans la Constitution Fédérale le principe de l’enseignement obligatoire en premier langue étrangère nationale soit le français ou l’italien pour les alémaniques, le français ou l’allemand pour les italophones, et l’allemand ou l’italien pour les francophones. En outre comme la Sarre, les cantons situés sur la frontière linguistique français-allemand songent de plus en plus à y développer le bilinguisme sans pour autant que l’anglais du fait de sa plus grande facilité et son attractivité surtout culturelle soit prétérité par sa « relégation » comme deuxième langue étrangère enseignée car n’ayant pas vocation, aucun canton n’étant anglophone à devenir comme une cinquième langue nationale derrière l’allemand, le français, l’italien ou le romanche.

L’avenir pour les hommes politiques, les hommes d’affaires, les ingénieurs ….. est au trilinguisme et non au monolinguisme ce dont viennent de se rendre compte même les anglais qui découvrent le fait que la méconnaissance des langues étrangères nuit au commerce et dont le Premier Ministre a cru intelligent avec son sens de la provocation anti-européenne d’estimer qu’il fallait privilégier l’enseignement du chinois puisque la Chine est le principal marché mondial.

Félicitation encore au Lander de Sarre pour l’introduction du bilinguisme franco-allemand qui ne nuira pas pour autant à l’enseignement de l’anglais mais constitue un bel exemple pour l’osmose des populations sur les frontières linguistiques internes de l’Union.

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