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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 14:34

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La France, qui depuis la royauté  est  la championne incontestée  toute catégorie en matière de fiscalité, considère avec une certaine logique,  qu’elle a d’ailleurs réussi à faire valoir tant au niveau de l’OCDE  que de l’Union Européenne, que  le pays générateur d’un revenu doit être celui qui doit taxer ce revenu et non celui de domiciliation  du bénéficiaire de ce revenu.

Une telle logique doit alors s’appliquer  aux capitaux épargnés sur ces revenus et tout aussi logiquement à la fortune constituée par ces capitaux accumulés et tout aussi logiquement encore  à la masse successorale qu’ils représentent.

Afin de pouvoir lutter contre l’évasion fiscale, l’OCDE  et l’Union Européenne préconisent  l’échange automatique d’information entre Etats.

Or avec la mise en place d’un tel échange automatique d’information  grandement facilité par les progrès de l’informatisation des banques depuis des années, la « traçabilité » des revenus , de l’épargne constituée sur ces revenus, de la fortune constituée par cette épargne et de la masse successorale correspondante est devenue aisée de sorte qu’il est possible pour les administrations fiscales de chaque pays de déterminer l’origine pays par pays des divers revenus, de l’épargne constituée sur ces revenus, de la fortune constituée par cette épargne et de la masse successorale correspondante.

Ainsi si la France était totalement logique et avec elle l’OCDE, l’Union Européenne, chaque Etat devrait pouvoir imposer  selon sa loi fiscale les seuls revenus produits  chez lui, l’épargne constituée sur ces revenus, la fortune constituée par cette épargne et la masse successorale correspondante.

Dans de telles conditions un Etat comme la France ne devrait pas pouvoir alors selon sa logique taxer  la quote-part de  revenus produits dans un autre Etat, la quote-part  d’épargne conservée  dans cette Etat, la quote-part de fortune constituée par cette épargne et la quote-part de masse successorale correspondante.

D’ailleurs la France a admis une telle dérogation il y a déjà plusieurs années avec la République et Canton de Genève puisqu’elle a accepté que l’Impôt sur le revenus des  résidents français  travaillant à Genève (frontaliers) soit retenus à la source par cet Etat moyennant rétrocession d’une quote-part aux Conseils Généraux et Communes frontalières  à titre de contribution aux charges d’infrastructures  générées par  ces résidents.

En revanche, récemment la France a dénoncé avec la Suisse la convention d’imposition existant entre les deux Etats en  matière d’imposition des successions en prétendant vouloir  imposer  sur les successions les héritiers résidents en France  d’un résident  en  Suisse contrairement à la règle appliquée jusqu’alors ,sans distinguer  l’origine française ou suisse de la masse successorale concernée.

Pas seulement la logique  mais l’équité  et la justice voudraient  pourtant  que ne soit pas imposable par la France mais par la Suisse,  même s’agissant d’un résident en France, ni le revenu provenant de Suisse,  ni l’épargne constituée sur ce revenus, ni la fortune, ni la masse successorale correspondante.

Et on ne voit pas davantage de quel droit selon la logique des gouvernements français, les personnes qui  bénéficient de revenus suisses tels que les frontaliers  devraient  être taxés sur l’épargne conservée en Suisse sur leurs revenus tels souvent leurs avoirs de retraite complémentaire en capital ( deuxième pilier) ou la fortune constituée à partir de l’épargne sur le revenu de leur travail ou la masse successorale correspondante.

La logique d’une application généralisée de  l’échange automatique d’information entre Etats devrait conduire à un système d’imposition  par l’Etat qui a généré le revenu, l’épargne constitué sur ce revenu, la fortune constituée par cette épargne et la masse successorale correspondante.

L’instauration de tout autre système apparait comme une injustice majeure, un véritable abus de droit, tout en prétendant agir contre l’injustice  en  profitant abusivement de l’idée de lutte contre     l ’évasion fiscale  pour tenter de faire admettre qu’un pays puisse taxer l’ensemble des revenus et avoirs d’un de ses résidents au détriment de ou des Etats à l’origine d’une partie de ses avoirs.

 

 

 

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 14:24

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L’année d’anniversaire des vingt ans du refus par les Suisses de l’adhésion de leur pays à l’Espace Economique Européen  doit être pour l’Union Européenne comme pour la Confédération Helvétique  une année de réflexion sur la solution alternative trouvée celle consistant à multiplier les accords bilatéraux entre elles sans possibilités pour les citoyens européens et suisses de pouvoir accéder à une quelconque juridiction de recours en cas de disfonctionnement desdits accords, la Suisse croyant pouvoir se réfugier derrière le caractère soi-disant de droit privé  de tels recours entre les citoyens et leurs cocontractants de tous ordres.

Si sans doute ces accords bilatéraux ont pu s’avérer comme un erzast  acceptable par certains à l’adhésion à l’Espace Economique Européen, présentée  alors déjà comme une alternative au refus d’adhésion des citoyens suisses à l’Union Européenne, il est impossible  statistiquement de savoir l’importance du contentieux qu’ils engendrent faute comme indiqué ci-dessus d’une instance judiciaire devant laquelle ils auraient pu faire recours contre des décisions diverses prétendument appliquées en vertu desdits accords.

Ce système des accords bilatéraux, censés faciliter la vie des citoyens européens et suisses n’a pourtant fait que, dans de nombreux domaines, compliquer leur vie par rapport à la situation qui prévalait antérieurement et notamment dans les zones frontalières entre l’Union  et la Suisse. Et si beaucoup de citoyens suisses de l’intérieur du pays croient pouvoir s’estimer plus ou moins satisfaits de l’alternative trouvée, les Suisses qui ont dû s’exiler de l’autre côté des frontières en Allemagne, en Autriche, en France ou en Italie, faute de pouvoir se loger dans leur pays  ou les prix atteignent des montants inaccessibles pour eux, ont de plus en plus de raisons d’être mécontents de leur statut. Il s’avère en effet de plus en plus  pour les frontaliers de l’Union et de la Suisse, que l’application de ces accords est une source croissante de distorsions économiques, de discriminations qui ne manquera pas rapidement de devenir explosives faute par Bruxelles et Berne d’en mesurer véritablement l’ampleur de ce mécontentement croissant.

A ce mécontentement croissant des frontaliers travaillant en Suisse ou rentiers de Suisse, s’ajoute celui des  travailleurs ou rentiers d’Allemagne, d’Autriche, de France ou d’Italie qui ont de plus en plus de difficultés à se loger dans leur pays du fait de la concurrence des premiers sans compter celui des  Collectivités publiques de ces pays qui  se voient devoir supporter un cout croissant au titre du financement des nouvelles infrastructures que génèrent l’afflux non seulement de citoyens suisses mais de citoyens de toute l’Union Européenne  travaillant en Suisse ou rentiers de Suisse.

Au moins pour les résidents des zones frontalières de l’Allemagne, de l’Autriche, de la France et de l’Italie  se posent la question de l’avenir de ces accords bilatéraux.

Qu’ils l’acceptent ou non, les citoyens de l’Europe comme les citoyens suisses voient leur Etat national perdre chaque  jour une partie de sa souveraineté.

Les citoyens européens comme les citoyens suisses ont admis l’autorité de la Cour européenne de Justice  par l’adhésion ancienne de la Suisse au Conseil de l’Europe et des magistrats suisses composent cette Cour dont la Présidence a même  été assurée par un citoyen Suisse.

Pouquoi alors n’accepteraient-ils pas  que la Cour de Justice de l'AELE de Luxembourg voire carrément que la Cour Européenne de Justice de Luxembourg  comprenant des magistrats suisses puisse, siégeant paritairement dans une  de ses chambres spécialisée,  examiner les recours  entre la Suisse et l’Union  avec  en cas de partage des voix une  solution  d’arbitrage entre la Commission de Bruxelles et le Conseil Fédéral ?

Admettre cette nouvelle mais assez légère perte de souveraineté  permettrait à la Suisse d’adhérer purement et simplement à l’Espace Economique Européen et de rejoindre ainsi le groupe des pays européens qui ont refusé purement et simplement d’adhérer à l’Union.

Car dans les faits qu’elle le veuille ou non la Suisse se voit contrainte en raison des échanges avec l’Union qui l’entoure de prendre une partie croissante de « l’acquis communautaire » sans jamais pouvoir avoir «  droit à la parole » se retrouvant peu ou prou dans la situation qu’elle a connue avant d’adhérer à l’ONU.Une adhésion à l’Espace Economique Européen ferait certes perdre un peu de souveraineté sur le plan  judiciaire mais lui en  redonnerait davantage sur le plan juridique en lui permettant d’essayer d’infléchir avec l’aide de « ses alliés de l’EEE » les réglementations  votées par l’Union qu’elle se trouve pratiquement contrainte d’intégrer à son droit sans les avoir votées.

La voie des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union Européenne est une impasse et l’on peut compter sur l’influence croissante de l’Allemagne dans l’Union pour mettre un terme à une telle exception que, même les Britanniques les plus europhobes considèrent  comme une stupidité  à laquelle ils n’envisageraient même pas de recourir en cas de retrait de l’Union.

En revanche les membres de l’Espace Economique Européen doivent retrouver le poids qu’avait l’AELE avant que le Royaume Uni  et le Danemark aillent  rejoindre la Communauté Européenne devenue l’Union Européenne suivis  ensuite par le Portugal, l’Autriche,  la Suède et la Finlande pour ne plus compter que les seules Islande, Lichtenstein, Norvège et Suisse.

Et dès lors que les citoyens britanniques  rêvent de plus en plus de quitter l’Union, leur retour dans l’AELE au côté de la Suisse de la Norvège et de ceux des  dix autres Etats membres comme le Danemark  ou la Tchécoslovaquie  refusent de faire partie de l’Eurozone qui n’a pas d’autre alternative  que de  renforcer considérablement les liens qui en unissent ses membres, ferait de l’AELE, le club redenu puissant des récalcitrants à une perte de souveraineté trop rapide face à ceux de l’Eurozone tout en conservant des liens serrés avec l’Union.

Les Suisses peuvent rêver du temps ou peuple de mercenaires, ils ont pu tenir vaincre le Grand duc d’Occident Charles le Téméraire puis obtenir leur indépendance de droit de l’Empire Romain Germanique.

Mais sont-ils encore capables de lutter seuls contre l’Union Européenne ?

Depuis 10 ans, les Etats Unis et l’Union Européenne ont de sérieuses raisons d’en douter !

Devenus un peuple de banquiers, d’entrepreneurs et de commerçants, ils semblent qu’ils auraient intérêt à se retrouver dans l’alliance des pragmatiques et des sceptiques pour pouvoir essayer véritablement de controler leur destin plutôt que de vouloir faire « bande à part » en attendant que l’Union connaisse  inexorablement l’évolution qu’a connue la Confédération Helvétique  pas tellement depuis 1291, ni depuis 1648 mais depuis 1848.

Car l’histoire est en marche et s’accélère et  personne ne peut sérieusement douter  que l’Union Européenne évoluera plus vite qu’on ne le croit vers le Fédéralisme.

En attendant la carte de l’adhésion à l’EEE dans la perspective d’une AELE renforcée apparait une meilleure carte que  la poursuite dans la voie plus qu’hasardeuse  des accords  bilatéraux entre la Suisse et l’Union.

A moins d'entrer en guerre permanente avec le monde  à commencer avec les Etats Unis qu'ils ont  eu le tort de trop admirer plus qu'avec 'Union Européenne naissante qui tout compte fait se montrera toujours moins beliqueuse à leur égard.

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 14:27
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Si l’Alsace, la Franche Comté et la Savoie  ont une longue histoire commune , celle de leur appartenance commune au Royaumes de Lotharingie et de Bourgogne puis au Saint Empire Romain Germanique et  du fait de cette appartenance ont été longtemps liées à la Suisse Occidentale qui elle aussi  faisait partie de ces  Royaumes de Lotharingie et de Bourgogne puis de ce Saint Empire, leur annexion par la France a créé une frontière artificielle entre ces trois régions de France et la Suisse Occidentale qui a largement entravé  les échanges de tous ordres qu’elles avaient depuis des siècles.

Pour les populations du Nord de la Haute Savoie, de l’Est de la Franche Comté et du Sud de l’Alsace, les frontières sont devenues au fil des décennies notamment après la deuxième guerre mondiale une source de problèmes croissants dans leur relation avec la Suisse.

Notamment le refus de la Suisse de faire partie non seulement de l’Union Européenne mais même de l’Espace Economique Européen n’a fait qu’accroitre, nonobstant les Accords Bilatéraux ou de Schengen-Dublin, pour les régions frontalières de la Suisse, les difficultés  de tous ordres dans la mesure notamment où leurs relations avec la Suisse ne sont plus dans de nombreux domaines de la compétence de la France mais de l’Union Européenne.

Non seulement ces régions ne peuvent traiter directement de nombreux problèmes entre elles et la Suisse mais aujourd’hui la solution de ces problèmes ne peut être négociée entre Paris et Berne mais entre cette dernière et Bruxelles.

Et malheureusement les populations de l’Alsace, de la Franche-Comté et de la Savoie ne peuvent désormais raisonnablement espérer aujourd’hui, pour supprimer les effets néfastes des frontières nationales, un rattachement à la Suisse laquelle depuis 1848, après son dernier élargissement de 1815, a renoncé à tout nouvel accroissement de son territoire.

Or on peut comprendre que Berne, capitale fédérale de la Suisse, qui n’est pas située en frontière ait du mal à appréhender les difficultés des  régions franco-genevoise, franco-baloise ou des jura français et suisse pas plus d’ailleurs que celles des régions frontalières de l’Allemagne, de l’Autriche ou de l’Italie. A fortiori pour les fonctionnaires européens de Bruxelles chargés de trouver avec la Suisse un « modus vivendi » acceptable.

Si donc Berne et Bruxelles ont cherché à aplanir ces difficultés dans le cadre d’Accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union Européenne, on ne peut pas dire aujourdhui que le résultat soit satisfaisant dans la mesure où ces accords n’ont pas prévu des dispositions particulières acceptables pour les régions frontalières de la Suisse avec l’Allemagne, l’Autriche, la France et l’Italie.

En effets ces accords bilatéraux notamment ceux relatifs à la libre circulation des personnes censés simplifier pour les populations frontalières les difficultés résultant de l’existence de la création de frontières nationales ayant divisé des régions géographiques naturelles que l’histoire ancienne avait unifiées puis a divisées artificiellement ne font en réalité que créer de nouvelles difficultés car les questions bilatérales ont  été examinées dans le cadre large de la libre circulation de tous les citoyens de l’Union Européenne et de la Suisse sans ériger un statut particulier des populations frontalières.

Ainsi par exemple, alors que dans le passé le frontalier était une personne pas forcément originaire mais en tous cas installée depuis un certain temps dans la région frontalière délimitée en un certain rayon kilométrique de part et d’autre de la frontière, tout citoyen de l’Union Européenne peut venir à tout moment s’installer en frontière et devenir un travailleur frontalier en travaillant en Suisse   et  tous citoyens suisses peut devenir lui aussi frontalier en venant habiter dans l’Union tout en travaillant toujours en Suisse.

Autre problème qui préoccupe légitimement les travailleurs frontaliers citoyens suisses ou européens est celui de leur assurance maladie; en effet contrairement à ce qui est stipulé dans les accords bilatéraux entre l’Union Européenne et la Suisse, ceux-ci  ainsi que les rentiers au bénéfice exclusif de rentes suisse, frontaliers de la Suisse estiment qu’ils devraient toujours pouvoir disposer d’un libre choix entre s’assurer dans leur pays de résidence ou en Suisse, précision faite qu’ils devraient en outre pouvoir choisir s’ils souhaitent ou non bénéficier du libre choix de se faire soigner dans leur pays de résidence ou dans celui dont ils tirent leurs revenus : en effet il leur apparait à juste titre parfaitement anormal qu’un frontalier qui entend faire choix de ne se faire soigner que dans son pays de résidence ou dans le pays dont il tire l’essentiel de ses revenus  soit  contraint de payer une surprime sous prétexte d’une possibilité de double choix qu’il n’entend pas exercer.

En effet une bonne partie  des frontaliers travaillant à Bale, Genève, Lugano…ou des  rentiers suisses habitant en frontière qui pour l’instant ont conservé une assurance privé en suisse se font soigner en Suisse et non dans leur pays de résidence mais doivent payer une surprime dite « prime EU » par rapport au cout supportés par les résidents en Suisse, prime jugée non discriminatoire au seul motif de la possibilité de double choix qu’ils n’entendent pas exercer.

En outre les frontaliers français travailleurs en Suisse ou rentiers de Suisse se trouvent désormais confrontés à  la disparition annoncée de la possibilité qu’ils ont eue jusqu’à présent de pouvoir opter pour trois solutions : l’Assurance privée obligatoire de la LAMAL  en Suisse, une assurance privée ou la Sécurité Sociale en France ce qui  s’ils choisissent de s’assurer à la Lamal en Suisse ou à la Sécurité sociale en France va se traduire pour eux par un alourdissement important du cout de leur assurance maladie.

Autre problème celui du droit notamment fiscal applicable aux successions. Est-il normal par exemple qu’un couple de Suisses ayant toujours travaillé en Suisse et ayant décidé à la retraite d’acheter un logement pour résider dans l’Union Européenne en frontière avec leurs pays dans lequel bon nombre de cantons ne connaissent pas les droits de succession, condamnent ses le héritiers restés habiter en Suisse de l’autre côté de la frontière à payer d’importants droits de succession dans le pays de résidence de leurs parents ?

Ce type de problèmes spécifiques aux frontaliers devrait donc impérativement être réglé dans le cadre d’un protocole additionnel  aux accords bilatéraux prévoyant des articles particuliers pour les frontaliers résidents depuis une certaine durée dans une zone géographique définie.

Sans cela la rédaction lacunaire des accords bilatéraux constituera  une source de mécontentement croissant parmi les frontaliers alors qu’ils étaient censés diminuer les difficultés inhérentes à la création, on ne le répète pas assez, totalement artificielle entre des personnes disposants par une histoire commune de liens très anciens.

 

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 18:12

 

Article intitulé : "Réponse aux intellectuels du café de Flore"

 

"Dans une tribune publiée le lundi 22 octobre dans le journal Le Monde, des politiques et intellectuels français ont appelé ouvertement à une intervention militaire occidentale en Syrie, pour abattre le régime de Bashar-El-Assad. Le texte, signé par Jacques Bérès, Mario Bettati, André Glucksmann, Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy est l’aboutissement d’une pensée politique Occidentale, Americano-centrée, qui associe les notions de « droit d’ingérence » et « d’occident gendarme de la planète ». L’article arrondit des chiffres invérifiables. Bashar El Assad aurait fait assassiner 40.000 personnes (!), alors que ce chiffre est visiblement le total des morts, comprenant quand même les milliers de soldats Syriens et de civils assassinés par ceux que les auteurs de l’article osent qualifier « d’opposition Syrienne ». Il est sans doute inutile de revenir sur le parallèle grossier et irresponsable qui est fait entre la Syrie et la Libye, puisque désormais tout le monde sait que la Libye d’aujourd’hui ne mérite même plus le nom d’état, tellement elle est gangrenée par l’Islamisme radical, la violence et les volontés séparatistes. Il faut aussi noter, dans cet article, le ridicule parallèle historique fait entre la Russie de Vladimir Poutine qui soutient la Syrie et l’époque ou Mussolini et Hitler armaient les putschistes de Franco pendant la guerre d’Espagne. Mais les choses, observées depuis le café de Flore, paraissent simples : il faut que les puissances occidentales interviennent militairement.

Pour nos va-t-en guerre, « Le Conseil de sécurité de l'ONU étant paralysé par les vetos russe et chinois, n'importe quelle autre alliance est justifiée pour arrêter les rivières de sang qui coulent dans les villes syriennes (…) L'OTAN, l'UE, la France, les Etats-Unis devraient donc cesser de se dérober et enfin organiser une aide décisive à la Syrie démocratique ». Ceux qui s’opposent à une intervention militaire occidentale s’inquiètent eux du sort qui pourrait être réservé aux minorités chrétiennes, alaouites, druzes, ismaélites, turkmènes, arméniennes, après un changement de régime en Syrie, et des risques de déstabilisation pour les pays voisins, Turquie, Liban, Jordanie et Israël. Mais par ailleurs, le véto russo-chinois au conseil de sécurité de l’ONU est peut être bien un soulagement pour les puissances occidentales qui hésitent, face à la complexité de la situation dans la région. Est-ce qu’il s’agit du début d’un grand affrontement entre Islam chiite et Islam sunnite ? Quelles sont les rivalités entre l’Egypte, l’Arabie saoudite et la Turquie ? Quel est le rôle exact du Qatar qui vient de briser l’isolement diplomatique du Hamas dans la bande de Gaza et surtout soutient l’internationale Djihadiste qui combat l’armée Syrienne ?

Ceux qui poussent à une intervention occidentale en Syrie se servent également de l’arme médiatique pour ranger le régime syrien dans « l’axe du mal ». Tout comme la Serbie en 1992, la Syrie est elle aussi victime d’une guerre de désinformation de très haute intensité et se retrouve menacée d’une agression militaire. Mais alors qu’Alep est présentée comme une ville en ruines et en sang par toute la presse occidentale (« des rivières de sang » disent nos va-t-en-guerre), un article récent explique qu’en fait la capitale économique du pays était largement aux mains du régime et que de nombreux quartiers de la ville n’étaient même pas touchés par les combats. Mieux encore, le reporter ébahi y constate que le marché fonctionne et que la liaison par bus avec Damas n’est pas coupée. Malgré toute la propagande déployée et l’offensive subventionnée de milliers de mercenaires islamistes, ni l’attaque de Damas ni la bataille d’Alep n’ont pourtant abouti a déstabiliser le régime Syrien.

La méthode il est vrai n’est pas nouvelle, la Yougoslavie en a fait les frais de 1992 à 1999, lorsqu’elle fut attaquée elle aussi par les mêmes puissances qui menacent la Syrie aujourd’hui. Après une campagne de désinformation médiatique exemplaire, les forces croates et bosniaques furent elles aussi épaulées par des Djihadistes Islamistes acheminés dans la région via le soutien logistique et politique du département d’état américain pour combattre l’armée serbe, il y a de cela déjà 20 ans!

Depuis le démantèlement de la Yougoslavie qui n’est toujours pas terminé (Kosovo), les interventions militaires de l’occident en Irak, en Afghanistan et en Lybie n’ont pas donné de résultats probants, c’est le moins qu’on puisse dire. Ces trois pays sont déstabilisés pour longtemps, et une intervention en Syrie pourrait être lourde de conséquences. Déstabiliser toute la région, détériorer les rapports entre les occidentaux d’une part, la Russie et la Chine d’autre part, et de plus enlever toute crédibilité au conseil de sécurité de l’ONU. Alors à quoi jouent nos apprentis sorciers dans les colonnes du journal Le Monde ? Ceux-ci s’étaient faits en 1992 les apôtres de l’impardonnable alliance entre les nationalistes croates, les mercenaires arabes et les intérêts américains dans la région. Nul surprise des lors de les retrouver aujourd’hui a appeler à la croisade en Syrie et à soutenir la diabolique et désormais cyclique alliance entre les puissances occidentales et les pétromonarchies Islamiques du golfe.

Il convient de tenter de comprendre l’objectif de ces opérations militaires contre la Serbie et la Syrie et celles-ci sont très claires. Ces deux pays ont un point commun essentiel: avoir refusé l’alignement géostratégique imposé par les Occidentaux, nouveaux gendarmes du monde, et être des alliés objectifs de la Russie. Les interventions contre la Serbie et la Syrie ont donc un objectif géopolitique clair: il s’agit d’annihiler la sphère d’influence de la Russie en détruisant un à un ses alliés les plus fiables, et les plus vulnérables. Nul doute que les prochaines étapes de ce remodelage géostratégique planifié viseront l’Iran, puis la Biélorussie, les deux derniers alliés clefs de la Russie. Et ensuite?

Quel que soit le résultat de l’élection américaine, qui pourrait voir l’arrivée à la maison blanche d’un candidat ayant déclaré que la Russie était l’ennemi puis l’adversaire principal de l’Amérique, une chose est certaine, le conflit Syrien semble parti pour s’intensifier et pour durer.

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 13:17
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On peut à force de lire ou d’écouter bon nombre d’éminents spécialistes des questions économiques et monétaires se poser  la question de savoir si les Etats Unis auraient réussi à résoudre la quadrature  du cercle à savoir  être le premier pays capitaliste du monde tout en ayant un des plus faibles taux d’épargne et corrélativement  un endettement colossal de l’Etat qui atteint 16 000  milliards de dollars et des particuliers qui  consacrent en moyenne 20% de leurs revenus au remboursement de leurs dettes.

En fait de résolution de la quadrature du cercle un tel système d’économie capitaliste sans capital ne fonctionne que parce que le privilège exorbitant du dollar notamment depuis le 15 aout 1971 a permis à l’Etat américain, à son économie  de se financer grâce au capital constitué par  l’épargne des non américains qui a afflué malgré des taux d’intérêts de plus en plus bas.

Mais cette épargne étrangère quel que soit le statut de monnaie de refuge du dollar, s’avérant insuffisante pour relancer l’économie américaine dopée artificiellement depuis des décennies par le recours au crédit, les autorités monétaires américaines se sont lancés dans une politique monétaire de fuite en avant keynésienne de création de monnaie sans contrepartie c'est-à-dire de « planche à billet » pour tenter de relancer une fois encore la croissance par la distribution de crédit à des taux de plus en plus bas.

Après 5 années d’une telle politique  peu probante, ces autorités persistent et signent en la prolongeant encore de deux ans de sorte qu’historiquement elle va durer  7 ans.

Or  la Banque d’Angleterre et même la Banque Nationale Suisse pour lutter contre le statut également de monnaie refuge du franc poussé à la hausse par tous ceux qui s’inquiètent légitimement de l’aberration économique et monétaire dans laquelle nous enferment les Américains n’ont rien pu faire de mieux que de s’aligner même si c’est pour des raisons différentes sur cette politique de « planche à billets ».

Et sous la pression des admirateurs inconditionnels des Anglo-Saxons, la Banque Centrale Européenne s’oriente progressivement vers une même politique au grand dam des Allemands, Néerlandais ou Finlandais.

Pourtant le mauvais exemple du Japon dont l’économie stagne depuis plus d’une décennie malgré de multiples politiques d’assouplissements monétaires et qui bat les records d’endettement  à plus de 235%  de son PIB et doit couvrir par de nouveaux emprunts la moitié de son déficit budgétaire aurait dû dissuader les Banques Centrales Occidentales de s’engager dans une telle politique qui mène ce pays à la faillite.

Car, contrairement donc aux apparences les Etats Unis n’ont pas réussi à résoudre la quadrature du cercle c'est-à-dire à trouver le moyen miraculeux permettant de s’affranchir de l’égalité mathématique entre Capital et  Epargne.

Or  la politique monétaire de rémunération de l’épargne à moyen ou à long terme à des taux négatifs ou ne couvrant pas l'inflation ne pourra pas continuer encore longtemps sauf  à penser que tous les non américains se mettraient à consommer leur épargne ce qui relancerait enfin la consommation mondiale et la croissance. Sauf qu’une bonne partie de cette épargne est une épargne longue, obligatoire constituée notamment pour les besoins de la retraite et que le nombre de retraités dans le monde augmentant considérablement, ceux-ci vont voir leur pouvoir d’achat se restreindre d’une part et la formation de capital par épargne moyenne et longue diminuer posant de plus en plus de difficultés aux  entreprises, aux particuliers, aux  Etats et collectivités publiques pour se financer à moyen et à long terme d'autre part.

Pour éviter la faillite de l’assurance vie et des fonds de retraite par capitalisation, confrontés à des taux extrêmement bas voire négatifs,  les Banques Centrales alignées sur la Reserve Fédérale Américaine seront condamnées, quelle que soit la croissance en 2015, à faire remonter les taux d’intérêt.

Comme dans le même temps elles seront parfaitement dans l’incapacité de résorber la masse monétaire crée ex nihilo et qui se traduit par une croissante historique énorme de leurs actifs, l’inflation jusqu’ alors contenue par la récession dans le monde occidental mais qui aura grimpé dans les pays émergents par l’arrivée massive des capitaux issus de  la monnaie crée artificiellement en recherche d’intérêts plus rémunérateurs se transférera par contagion dans l’ensemble du monde.

Car si dans un premier temps, malgré les quantités colossales de monnaie mises circulation, la faible croissance exerce une forte pression déflationniste comme au Japon ou en Suisse, l’inflation, seule capable de « régler » le problème de l’endettement massif des acteurs reviendra au galop n’en déplaise aux éminents professeurs qui pensent que l’on peut s’affranchir de certaines contraintes.

L’hyperinflation telle que l’Allemagne a connu après la première guerre mondiale est pour bientôt avec les conséquences que l’on sait !

Ce jour-là, seuls les détenteurs d’or et d’argent s’en tireront du moins financièrement ; pour le reste ????

 

 

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 13:08
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Alors que le chômage se développe massivement dans certains Etats de l’Union tandis  que de nombreux emplois sont disponibles ou vont le devenir en raison de nombreux départs en retraite dans les régions germanophones ou néerlandophones de l’Europe, les Etats Européens continuent de privilégier stupidement l’enseignement de l’anglais en premier langue en négligeant l’enseignement notamment de l’allemand qui reste pourtant la langue maternelle la plus parlée dans l’Ouest  et le Centre  de l’ Europe continentale par 100 millions de personnes contre l’Anglais  60 millions et celle de la partie de l’Europe actuellement en meilleure santé économique

Non seulement l’Union Européenne ne favorise pas ainsi la mobilité professionnelle en Europe  d’un Etat à l’autre mais pas davantage dans ses régions frontières alors que la disparition physique des frontières entre régions d’Etats différents devrait favoriser un beaucoup plus grand brassage de populations.

Ainsi si l’Italie, l’Espagne, le Portugal,  la Grèce voire la France se mettaient à privilégier l’Allemand en l’imposant en première langue en reléguant comme deuxième langue l’anglais, le français,  l’espagnol…… plus faciles et bénéficiant de plus d’engouement par les jeunes, beaucoup d’entre eux trouveraient certainement plus facilement le courage de  rechercher un emploi dans les pays germanophones qui se trouvent contraints actuellement de satisfaire leurs besoins de personnels par des émigrations en provenance d’Etats non membres de l’Union Européenne contre le vœux  de la très grande majorité des citoyens.

Surtout l’Union Européenne devrait imposer pour toutes  les régions frontières l’enseignement en première langue de la  langue pratiquée de l’autre côté de la frontière interne en commençant par la langue parlée dont l’apprentissage doit être privilégié par rapport l’apprentissage de la langue écrite.

Cet apprentissage  des langues parlées qui est manifestement carentiel en Europe en dépit des sommes considérables consacrées en pure perte à l’enseignement des langues ne peut se faire que par une politique totale d’immersion. Celle-ci devrait se faire en effet par la pratique systématique dans les régions frontières de l’enseignement totalement bilingue avec échanges de classes de collèges et de lycée par-dessus la frontière linguistique ainsi que le pratique par exemple désormais quelques  élèves privilégiés des collèges et lycées des cantons de Bale et du Jura en Suisse.

Ainsi depuis la rentrée scolaire 2012, dix élèves jurassiens et dix de Bâle-Campagne effectuent un cursus gymnasial commun original. Ils sont réunis dans une même classe, à Laufon, dès la 9e année. Ils travaillent ensemble durant deux ans, au Regionales Gymnasium Laufental-Thierstein, puis passent au Lycée cantonal de Porrentruy, où ils suivent les cours des deux dernières années menant au baccalauréat. Laufon étant proche de Delémont et de Porrentruy (sur la même ligne de train), les élèves peuvent rentrer chez eux chaque soir.

Nul ne saurait en effet sérieusement contester que la mise en place d’un tel système dans  l’Union Européenne  pourrait sans beaucoup de difficultés être mis en place pour la plus grande satisfaction et l’intérêt économique  de populations frontalières que l’histoire a souvent séparées purement arbitrairement.  

 

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 10:26
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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 13:24
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La souveraineté au sens westphalien du terme c'est-à-dire celle que les Etats membres du Saint Empire avaient acquises à la suite des traités de Westphalie de 1648 ayant mis fin à la guerre de Trente ans  et  particulièrement celle d’Etat comme la Confédération Helvétique ou les Pays Bas dont  « l’indépendance » était reconnue en droit  ou celle pour les autres Etats  européens telle que définie un siècle plus tôt par Jean Bodin n’existe plus et n’existera plus.

Elle avait  contribué à l’émergence un siècle plus tard  de l’idée de Nation puis un siècle plus tard encore  au XIX° à l’application du principe des nationalités ou chaque Etat National disposait dans ses frontières d’une Indépendance consistant  dans la plus grande forme de souveraineté possible avec son armée, sa monnaie, sa justice, sa police et une économie lui permettant de vivre en quasi autarcie c'est-à-dire en dépendant au minimum des autres Etats.

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, la multiplication des traités entre les Etats du monde occidental ont fait disparaitre cette forme de souveraineté en  développant considérablement leur interdépendance militaire, économique et financière.

Non seulement les Etats Membres de l’Union Européenne ont renoncé à des niveaux divers à une très grande partie de leur souveraineté « Nationale » mais même des Etats censés toujours « Indépendants » et « Neutres » comme la Confédération Helvétique sont devenus très largement dépendants des  Etats qui l’entourent d’abord, avec l’Union Européenne ensuite dont ces Etats sont tous membres et avec laquelle elle a dû  signer plus de 130 accords bilatéraux et dont la Banque Nationale a dû se résigner à défendre un taux de change fixe entre le franc et l’euro ou qui sur le plan international a fini par adhérer à l’ONU..

Tous les Etats Nationaux Européens se trouvent actuellement à des degrés divers dans une situation de diminution inéluctable de leur souveraineté interne et externe.

Dans le même temps les Länder et autre Etats Régionaux récupèrent une bonne partie des attributs de souveraineté des Etats Nationaux auxquels ils appartiennent.

Or qu’est ce qui à terme dans ce processus de désintégration de l’Etat National le distinguera de l’Etat Régional ? Pas grand-chose !  Dès lors ne manquera pas de se poser cruellement la question du statut de chacun au sein d’un même ensemble  appelé inéluctablement à devenir en dépit des résistances réactionnaires un Etat Fédéral !

En effet qu’est ce qui va distinguer bientôt au niveau des critères de souveraineté un Etat Régional comme le Pays Basque d’un Etat National Grec dont la souveraineté est placée sous tutelle d’un Ensemble qui ressemble plus aujourd’hui au Saint Empire Germanique qu’à la Fédération qu’est devenue en 1948 la Confédération Helvétique.

Ce recul inéluctable de la souveraineté nationale et donc de l’Etat National européen devrait conduire les dirigeants politiques européens lucides  à tenter d’éviter à l’Union Européenne ce que le Royaume de France a infligé en 1648 au Saint Empire Romain Germanique en favorisant l’ émancipation de ses Etats membres alors que  trois siècles avant le Traité de Rome, il aurait pu voir au contraire se renforcer ses institutions et évoluer comme l’a fait depuis la Confédération Helvétique deux siècles plus tard.

En conclusion les rois de France  dont le roi « Soleil » Louis XIV  (dont les Français veulent ignorer qu’il était à moitié Habsbourg par sa mère et l’époux d’une Habsbourg ont  par leur politique prétendument « nationale » alors qu’en réalité purement patrimoniale, retardé de plusieurs siècles l’évolution naturelle de l’Europe vers sa réunification.

Et les tentatives avortées  de Napoléon Ier n’ont fait que retarder à nouveau cette évolution alors qu’en revanche celle du chancelier Hitler et son projet de III° Reich  ont enfin fait prendre conscience à certains hommes politiques plus clairvoyants de la nécessité impérieuse de réunifier l’Europe.

Les grands-pères de l’Europe De Gasperi, Monnet, Schumann sont morts depuis longtemps.

L’Europe n’a aujourd’hui ni père ni mère capable d’imposer à ses fils et ses filles le respect des règles permettant d’assurer la cohésion familiale.

Espérons que l’un de ces fils ou fille  parviendra à les leur rappeler et à leur faire admettre avant que de nouveaux dictateurs  ne fassent leur retour au sein de la famille européenne.

 

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 13:23

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Force est de reconnaitre que profitant de la méconnaissance par les peuples de l’histoire européenne, les diplomates qui ont négocié au Congrès de Vienne après la chute de Napoléon Ier  et avec lui de son Empire Français  ou qui  ont négocié  le Traité de Versailles après la chute des Empires Allemand/ II° Reich  et Austro-Hongrois, ont pu purement et simplement violé les droits élémentaires de la majorité de leurs concitoyens et sont en grande partie responsables  des guerres  ou des conflits graves qui ont endeuillé l’Europe.

Si l’on prend par exemple le simple cas de la création de la République de Tchécoslovaquie née des cendres de la Première Guerre Mondiale sur les dépouilles de l’Empire Austro-hongrois, ces diplomates ont systématiquement ignoré que, si la Bohême ne faisait pas partie du deuxième Reich c'est-à-dire de l’Empire Allemand proclamé à  Versailles en 1871, elle avait fait partie du Premier Reich c’est à dire du Saint Empire Romain Germanique restauré en 962 par Othon le Grand avant même qu’elle soit érigée en Royaume en 1085 resté partie intégrante du Saint Empire jusqu’à son abolition sous la pression de Napoléon en 1806 et dont  les rois étaient Princes Electeurs des empereurs et  certains d’entre eux  empereurs dudit  Saint Empire tels Charles IV de Luxembourg, Sigismond et Venceslas, et faisait depuis partie intégrante de cet Empire Austro-Hongrois stupidement démembré.Pour cette raison naturellement toute une partie de ce Royaume de Bohême était peuplée depuis des siècles de populations germaniques qui vivaient au côté des populations slaves comme c’était le cas dans bien d’autres marches frontières du Saint Empire, de l’empire Austro-Hongrois ou de l’Empire allemand.Dès lors c’est bien en violation totale des droits des Allemands des Sudètes /Sudetendeutsche  et des Magyars que ces diplomates peu préoccupés à l’époque par les questions, aujourdhui à la mode des droits de l’homme,  ont accepté la création d’une République qui ne pouvait que brimer ensuite ses 3 millions de citoyens  germaniques les amenant fatalement à rechercher la protection du III° Reich qui devait les conduire à leur perte à savoir  l’expulsion dans des conditions lamentables.Non seulement cette République n’a jamais réussi à devenir une nation mixte germano-slave mais n’a pas davantage réussi à édifier une nation slave homogène avec deux peuples parlant des langues différentes et de niveau de développement différent ;  preuve en est de la scission intervenue en 1992 entre la Tchéquie  et la Slovaquie.

Si la République ne réussit pas durablement à  fondre les peuples dans  la notion abstraite de Nation, on ne peut pas dire que les monarchies y parviennent davantage.

Preuve en est du Royaume de Yougoslavie puis République Yougoslave en dépit  de l’origine slave de la très grande majorité des ex-yougoslaves.

Preuve en est également des Royaumes plus anciens que constituent le Royaume Uni ou le Royaume d’Espagne tous deux créés par la fusion pourtant déjà anciennes de divers royaumes. A fortiori du Royaume de Belgique dont la création est encore plus récente.

S’ils parlent pratiquement tous aujourdhui l’anglais, les Ecossais pas plus que les Gallois ou les Irlandais du Nord unis sous une même couronne depuis plusieurs siècles ne considèrent toujours pas constituer une Nation mais se considèrent seulement sujets britanniques de la Reine  invoquant de plus en plus leur différence ethnique, l’économie et l’histoire séparée qu’ils ont eues jusqu’à la création du Royaume Uni  pour  recouvrer leur indépendance au sein de l’Europe. Et dans cette perspective, un référendum sera organisé en 2014.

A fortiori, les Catalans et les Basques qui continuent de pratiquer largement une langue différente de l’Espagnol, dont les territoires ont appartenu, à la différence du reste de l’Espagne à l’empire Carolingien, puis s’agissant des premiers au comté de Barcelone dont les comtes sont devenues en même temps comtes de Provence à l’époque ou celle-ci faisait partie du Saint Empire Romain Germanique puis au Royaume d’Aragon et s’agissant des seconds au comté de Pampelune   puis  au Royaume de Navarre, deux régions dont l’économie est largement plus développée depuis un siècle que celle du reste de l’Espagne ne considèrent pas constituer  la Nation Espagnole mais se considèrent seulement sujets d’un même roi. Comme les Ecossais, les Catalans devraient prochainement organiser un référendum sur l’indépendance.

A fortiori encore les Flamands de langue flamande ne considèrent pas constituer une Nation Belge avec les  Flamands de langue française nonobstant là l’histoire pourtant commune qu’ils ont eue au Moyen Age  à une époque où le comté de Flandre  comprenait également   une bonne partie de la Belgique et du Nord de la France et était ethniquement homogène mais fondent aujourdhui leur volonté de scission sur des critères linguistiques et économiques.

Quelles qu’en soient les raisons multiples, l’éclatement des « Nations » européennes,  constructions abstraites, de guère plus de deux siècles est en marche. Et l’Union Européenne qui a admis l’Indépendance du Kosovo devra accepter en son sein les Etats sécessionnistes du Pays Basque, de Flandre, d’Ecosse, de Catalogne etc….

Et ce mouvement général  n’épargnera la « Grande Nation » c'est-à-dire le pays qui a connu pourtant sous ses rois le plus grand centralisme puis une unification à marche forcée sous la Révolution, les Premier Empire et Second Empire ainsi que sous la III°  République car viendra également le jour ou en raison de la crise généralisée qui va se poursuivre encore longtemps, une majorité d’Alsaciens, de Basques, de Bourguignons de Franche-Comté, de Bretons, de Catalans, de Corses, de Lorrains, etc…. suivront l’exemple des premiers sécessionnistes.

Or comme jusqu’à présent les traités européens  exigent l’unanimité des Etats Nations membres pour admettre un nouvel Etat National, et que l’on voit mal la Belgique, l’Espagne ou le Royaume Uni consentir à l’admission d’un Etat National Basque, Catalan, Ecossais ou Flamand, l’Union Européenne serait bien avisée, pour éviter une nouvelle crise de réfléchir d’urgence au statut de ces futurs Etats  au sein de l’Union au côté des Etats  Nationaux dont ils ont fait sécession.

En fait, comme il est évident que l’Etat « Nation » est appelé à disparaitre dans la mesure ou il sera dépouillé au sein  d’une future Fédération  Européenne de la plupart de ses attributs avec la monnaie unique, une armée Fédérale et un Ministre d’Etats aux Affaires Etrangères, c'est-à-dire dépouillé de sa souveraineté externe comme un Etat-canton suisse ou un Etat des Etats Unis d’Amérique, l’Union Européenne  doit d’urgence réfléchir  à une architecture constitutionnelle capable d’évoluer d’une Fédération d’Etats Nation provisoire à une Fédération d’Etats-Régions.

L’exemple de l’Etat- Canton du Jura admis dans la Confédération Helvétique (Fédération depuis 1848) à égalité avec les autres Etats-cantons crée par sécession de l’Etat- Canton de Berne devrait faire réfléchir quant aux difficultés à venir alors pourtant que les autres cantons à la différence des Etats Nationaux de l’Union ont accepté le nouveau venu qui venait pourtant sensiblement perturber les équilibres institutionnels instaurés depuis plus de 100 ans après l’ultime intégration des  Républiques et Cantons de Genève, Neuchâtel et Valais en 1815.

 

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 13:18

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Alors  qu’avec la crise, les Européens se détournent de plus en plus de l’Idée Européenne pour se replier sur la Nation, il est aberrant plus de dix ans après l’introduction de l’Euro que les billets en circulation ne fassent aucune référence au passé commun des Européens et que les pièces principales conservent une face nationale.

La monnaie unique doit interpeller les Européens sur leur passé commun à l’origine de leur prospérité et qui seul peut donc  leur faire comprendre que leur avenir passe par la prise de conscience de leur citoyenneté européenne et de la solidarité nécessaire entre tous les citoyens européens selon l’Idée Impériale Européenne telle qu’ont essayé de la perpétuer tous les grands empereurs depuis la chute des empires romains d’Occident et d’Orient.  

Billets et pièces qui circulent quotidiennement entre les mains des citoyens européens doivent les amener à s’interroger sur ce passé commun, seul véritable fondement de l’Unité Européenne, sur ce que tous doivent à Athènes et à Rome.

Il est donc suggéré à la Banque Centrale Européenne de prévoir le remplacement progressif des billets actuels en circulation incapables de véhiculer un message clair   par l’émission de billets à valeur pédagogique :

.de 500 € à l’effigie de César Auguste

.de 200 € à l’effigie de Constantin

.de 100 € à l’effigie de Justinien

.de   50 € à l’effigie de Charlemagne

.de   20 € à l’effigie d’Otton le Grand

.de   10 € à l’effigie de Frédéric II de Hohenstaufen

.de     5 € à l’effigie de Charles Quint

 

Et de pièces :

.de    2€ à l’effigie de la déesse Athéna

.de    1€  représentant  Romulus et Remus allaité par la Louve

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