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19 juillet 2016 2 19 /07 /juillet /2016 13:24

Alors qu’il devrait pourtant être évident pour la classe politique qu’il est contreproductif de recourir à des engagés volontaires de l’Armée de Terre, de l’Air ou de la Marine pour assurer des missions de police dans une opération Sentinelle où de surcroit leur capacité d’action est plus que limitée alors et pourtant que le Pouvoir politique soutient, à juste titre, que la France se trouve en état de guerre.Que si pour le Commandement cette participation aberrante à Sentinelle améliore l’image de l’Armée française aux yeux de la Nation, elle a l’inconvénient majeure de limiter considérablement sa capacité militaire à intervenir contre l’ennemi extérieur et de démotiver beaucoup d’engagés qui, avant tout se sont engagés, pour se battre dans des Opérations Extérieures ou sur le Théâtre Européen, et voient leur entrainement sacrifié.

Alors que par ailleurs l’Armée de Terre ne doit plus se contenter d’être organisée comme un simple Corps Expéditionnaire mais doit rapidement reconstituer un Corps Blindés et Mécanisés, il devient urgent de remettre sur pied une véritable Défense Opérationnelle du Territoire autour de la Gendarmerie Mobile, partie intégrante de l’Armée qui devrait pouvoir disposer de manière permanente pour assurer la défense des points sensibles, les patrouilles et les gardes fixes indispensables, d’un effectif complémentaire de 150000 hommes ( en fait moins de 75 000 hommes en permanence en tenant compte des temps de repos) qui ne peut être atteint que par le rétablissement du Service Militaire sous une forme courte de 3 mois en 4 contingents annuels après élimination des seuls inaptes physiquement ou mentalement suivant des « classes » de 6 semaines continues suivies d’une affectation de 6 semaines continues en escadron sans permissions pendant tout le temps de leur Service Militaire.

Il faut arrêter de faire croire aux Français que la défense du territoire national peut être suffisamment assurée par les effectifs actuels de Police et de Gendarmerie simplement renforcés par une Réserve prétendument « Opérationnelle » théoriquement de 180 000 hommes maximum sur le papier dont seulement 28 000 dans les armées même portée à 30000 hommes qui, mobilisés au grand maximum 30 jours / 1 mois par an (dont une dizaine de jours maximum de formation militaire pour les volontaires non retraités des Armées ou de la Police) ne peut fournir qu’un effectif permanent de 30000 : 12 mois soit 2500 hommes sur 24 heures soit en tenant compte d’un temps de repos obligatoire guère plus de 1000 hommes en permanence par jour affectée à des patrouilles ou à des gardes statiques.

Il est évident que ces 1000 réservistes militaires permanents possibles actuels par jour même augmentés à 2500 voire 3000 d'ici plusieurs mois vont obliger les gouvernements à maintenir encore longtemps dans l'opération Sentinelle 3000 militaires professionnels engagés qui devraient l'être dans des Opérations Extérieures de plus en plus imminentes.

Une telle "Garde Nationale" sans recours au rétablissement du Service mmilitaire ne peut que permettre le seul remplacement des 3000 militaires volontâires qui devaient, avant les événements du 14 juillet, être retirés de l'Opération Sentinelle.

Il y a donc une extréme urgence à rétablir une véritable Défense Operationnelle du Territoire qui n'est possible que par le rétablissement d'un Service Militaire court de 3 mois assuré dans le cadre de la Gendarmerie Mobile. Les Armées de Terre, d'Air et la Marine Nationale professionnelles n'ayant pas vocation sauf cas extrème à assurer ces missions de DOT.

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Published by Parti imperial romain europeen
12 juillet 2016 2 12 /07 /juillet /2016 08:47
Europe-Armées-France-Plan Au Contact- Iere Division-Force Scorpion-Russie-Conflit classique-Divisions-Retour-Chars de Combat-Hélicoptère de combat-Corps d’Armée blindée mécanisée

Après la chute du mur de Berlin et la disparition de la menace d’un conflit classique, les principales armées européennes ont mis fin à la conscription réduisant considérablement leur taille pour se transformer en espèce de Corps Expéditionnaire pour des Opérations extérieures au théâtre Européen avec abandon des formations en Divisions réduites au niveau de Brigades peu dotées de chars lourds notamment faute de terrains de combat appropriés et surtout de capacité aérotransportable.

Le retour possible d’une confrontation sur le théâtre européen implique, non pas de se passer d’un Corps Expéditionnaire pour les Opex mais de reconstituer des Corps Blindés Mécanisés composés de Divisions Blindées et Mécanisées.

Si actuellement la composante européenne de l’Otan totalise environ sur le papier 2000 chars de combat de modèles divers dont une bonne partie n’est pas en état, l’armée russe prévoit d’être dotée de 2300 nouveaux chars de combat T14 Armata à 2020. En outre les unités intégrés à l’Otan et notamment celles de l’Armée française souffrent d’un sous-entrainement alors que celui de l’Armée russe est en amélioration constante.

Actuellement l’Armée française compte environ 250 chars lourds avec une disponibilité de 60.% répartis en 4 régiments. Les Divisions supprimées en 1999 vont être reconstituées et la Ière et la 3ème Divisions succèderont aux actuelles 1ere brigade mécanisée (Châlons-en-Champagne) dont la dissolution a été annoncée à l'automne dernier et à la 3ème brigade légère blindée (Clermont-Ferrand). Leurs régiments seront répartis entre les six brigades restantes, à savoir la 2ème BB, la 6ème BLB, la 7ème BB, la 9ème BIMa, la 11ème BP et la 27ème BIM. On trouvera donc 2 brigades lourdes (2 et 7), 2 médianes (6 et 9) et 2 légères (11 et 27). Chacune des deux divisions devraient intégrer une brigade de chaque type.

Dans le cadre du Plan "Au Contact" une grosse division la Ière Division forte de 25 000 hommes baptisée Force Scorpion va être reconstituée avec 4 des brigades actuelles et 2 régiments d'appuis divisionnaires

1er régiment d'artillerie 1er RA Belfort

19e régiment du génie 19e RG Besançon

7e brigade blindée de Besançon

35e RI Belfort

152e RI Colmar

1er RTIR Épinal

1er RCH Thierville-sur-Meuse

5e RD Mailly le camp

68e RAA camp de la Valbonne

3e RG Charleville-Mézières

9e Brigade d'infanterie de marine de Poitiers

1re RIMA Angoulême

2e RIMA Champagné

3e RIMA Vannes

126e RI Brive-la-Gaillarde

RICM Poitiers

11e RAMA Saint-Aubin-du-Cormier

6e RG Angers

27e brigade d'infanterie de montagne de Varces

7e BCA Varces

13e BCA Barby

27e BCA Cran-Gevrier

4e RC Gap

93e RAM Varces

2e REG Saint-Christol

Brigade franco-allemande de Müllheim

1er RI Sarrebourg

3e RH Metz

10 RC Bataillon de commandement et de soutien de la brigade franco-allemande BCS BFA Müllheim (Allemagne)

Cette nouvelle division reconstituée aligne 2 régiments de chars Leclerc soit seulement environ une centaine de chars opérationnels.

Mais malgré le retour en grâce du char de combat, on est loin d’un retour aux besoins évalués à 650 chars Leclerc au seuil des années 2000 (avec 17 régiments). Non seulement le nombre de ces chars Leclerc a besoin d’être sensiblement augmenté ( les Allemands prévoient d’emblée de porter le nombre de leurs Léopard 2 de 225 à 328) mais les existants ont besoin d’être remis à niveau alors que l’usine de production a cessé son activité.

Mais cette nécessité ne doit pas faire oublier que l’avenir est surtout aussi à l’accroissement du nombre de Régiments d’Hélicoptère de Combat regroupés dans une 4ème Division aéromobile supprimée en 2010 à reconstituer (Si le total des Armées européennes de l’Otan atteint environ 250 hélicoptères de combat, l’armée russe possède 300 MI 28 N). Certes la 4ème Brigade de Combat Aéromobile va également reconstituée avec les 1er, 3 et 5 RHC totalisant 150 hélicoptéres mais avec seulement environ 75 hélicoptères de combat.

Enfin, il serait opportun symboliquement qu’au moins la brigade franco-allemande soit recomposée avec 2 régiments blindés, 1 allemand et 1 français, ce dernier positionné à nouveau en RFA.

Reste surtout que cette Ière Division puisse avoir les moyens, en attendant la reconstitution d'un vrai Corps de Bataille, de s'entrainer au combat classique sur le théatre européen auquel les militaires ont cessé de s'entrainer depuis de trop nombreuses années.

Même si la Russie ne constitue pas une menace, il convient que les armées occidentales retrouvent rapidement un niveau de combativité potentielle classique sur le continent européen ne serait-ce que pour appuyer dans les années prochaines l’action diplomatique quand ne manquera pas de se poser pour l’ensemble du continent la question de la tenue d’un nouveau Congrès de Vienne (après celui de 1814-1815) pour redessiner les frontières de l’Europe qui deviennent obsolètes, nonobstant le principe de leur intégrité, face à celui de la liberté des Peuples à disposer d’eux-mêmes qui va s’imposer.

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27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 22:05

L’histoire est l’hérédité des peuples. Malheureusement les peuples ne connaissent plus leur Histoire ; les Français notamment qui devraient pourtant se rappeler que :

1.depuis Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, devenu roi d’Angleterre en 1066 jusqu’à la mort en 1399 de Richard II, les rois d’Angleterre, originaires de France, en possédaient plus ou moins comme vassaux du roi de France après le mariage d’Aliénor d’Aquitaine, ex-épouse du roi de France Louis VII le Jeune , avec le roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt en 1180 plus de la moitié ouest du territoire ( duché de Normandie, duché de Bretagne, comté d’Anjou, comté du Maine, comté de Touraine, duché d’Aquitaine avec les comt6és de la Marche, du Poitou, comté du Périgord, vicomté de Limoges, comté d’Auvergne, et Gascogne) et que les Royaumes de France et d’Angleterre auraient pu être unis si une partie des Français n’avaient pas opposé, de manière contestable sur le plan juridique une prétendue « loi salique » des Francs Saliens plutôt machiste, pour empêcher Edouard III Plantagenêt, sixième roi Plantagenêt d’Angleterre, duc d’Aquitaine et de Guyenne, fils d’Edouard II et d’Isabelle de France, fille unique survivante du roi de France Philippe IV le Bel, de devenir également héritier à la mort sans héritier du roi Charles IV le Bel en 1328, origine de la guerre de Cent Ans qui opposera la dynastie des Plantagenêt à celle des Valois jusqu’en 1453.

2.depuis le partage de Verdun de 843, un bon tiers de la France de l’Est a appartenu au Royaume de Francie Médiane puis de Lotharingie incorporé à l’empire romain germanique pour la partie Nord Est ( dès 962 avec le comté puis duché de Cambrais, les duchés de Bar et de Lorraine, l’Alsace , le comté puis duché de Montbéliard et 1493 pour la Flandre, l’Artois et la Picardie) et (dès 1032 pour la partie Est et Sud-Est avec Franche Comté, Bresse, Bugey Valromey, Pays de Gex, la Dombes, les comté de Lyon et du Forez, le comté puis duché de Savoie, le Dauphiné, le Valentinois, le Vivarais et la Provence) empire romain germanique qui a eu pour empereur des Hohenstaufen puis des Habsbourg qui possédaient en propre l’Alsace et la Franche-Comté (comté de Bourgogne) et en ont fait partie jusqu’au début et milieu des années 1300 pour la majeure partie du Sud-est, le milieu et la fin des années 1600 pour la majeure partie du Nord Est et de l’Est et seulement en 1860 pour le duché de Savoie.

3.que l’idée de Nation n’a guère plus que deux siècles et tend à perdre de son sens avec l’abandon inéluctable des notions de souveraineté et d’indépendance élaborées à partir de la fin des années 1500 alors que les peuples d’Europe ont toujours existé et existeront encore longtemps t tiennent à la préservation de leur identité.

Les Nations républicaines et les Royaumes Unis ne sont pas l’avenir. Demain, certains peuples les composant obtiendront leur indépendance en commençant par l’Ecosse puis la Catalogne.

L’Union Européenne doit devenir l’Europe des Peuples et non celle des Nations construites souvent contre leur volonté.

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18 mai 2016 3 18 /05 /mai /2016 16:56

Les Forces armées françaises,

sont composées de quatre grandes forces totalisant environ 300 000 hommes

. l'Armée de terre ;

. la Marine nationale ;

. l'Armée de l'air. .

. la Gendarmerie nationale

En 2012, le nombre de militaires d'active dans l’Armée de terre est inférieur à 100 000 hommes, effectif historiquement le plus bas depuis la création d'une armée permanente en France. Elle ne compte plus que 20 régiments d’infanterie (ou bataillons de Chasseurs) répartis en 8 Brigades soit environ 25 000 fantassins. Le Livre blanc 2013 prévoit que l’Armée de Terre doit pourtant être capable de projeter à l'étranger 15 000 hommes en cas d’événement majeur et pour une durée limitée. Pour des crises plus régionales, plus proches de nous, un premier échelon national d’urgence prévoit une force interarmées de réaction rapide (FIRI) avec 5 000 hommes en alerte permanente, dont 2 300 projetables sous une semaine. Sur la durée, elle doit pouvoir engager l’équivalent d’une brigade terrestre en opérations extérieures, sur deux ou trois théâtres différents soit 6 000 à 7 000 hommes.

Si le projet d’actualisation de la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 qui est actuellement discuté au Parlement comporte quelques avancées – qui devront, du moins sur le plan budgétaire, se concrétiser, toutes les difficultés que rencontrent les forces armées sont loin d’être réglées. Notamment sur le plan des effectifs. Pour rappel, la LPM initiale prévoyait de supprimer 33.675 postes au sein du ministère de la Défense. Les attentats commis à Paris, en janvier, ont contraint le gouvernement à revoir sa copie et à renforcer le « contrat protection » des armées en décidant non pas d’augmenter leurs effectifs mais en allégeant le rythme des déflations de postes. Ce qui n’est pas la même chose, même si l’annonce d’un recrutement massif pour les besoins de l’armée de Terre en 2015 et en 2016 peut donner le sentiment le contraire. Même si le format de la Force opérationnelle terrestre (sera porté de 66.000 à 77.000 soldats, il n’en reste pas moins que le ministère de la Défense aura supprimé, sur la période 2014-2019, 14.925 postes. En réalité, les effectifs des armées seront stables en 2015 (7.500 postes crées et supprimés) et augmenteront en 2016 (avec 6.800 créations de postes mais 4.500 suppressions, soit un solde de +2.300) pour décroître à nouveau les années suivantes (-2.600 en 2017, -2.800 en 2018 et -3.818 en 2019). Et comme l’a souligné le général Pierre de Villiers, le chef d’état-major des armées (CEMA), « nous aurons en 2019 moins de militaires professionnels qu’en 1996 avant la professionnalisation ». Ainsi, pendant que des recrutements seront effectués pour le contrat « protection », ce que l’on appelle la « manoeuvre RH » continuera, ce qui risque de donner lieu à des tensions au sein de la Marine nationale, de l’armée de l’Air et des autres services. Et cela avec la poursuite du « dépyramidage », qui consiste à réduire le nombre d’officiers afin de réduire la masse salariale. « Ce que l’armée de Terre récupère en plus pose un problème d’équilibre par rapport aux autres composantes des forces armées. Les créations de postes dans l’armée de Terre sont forcément contrebalancées par des suppressions dans la Marine, l’armée de l’Air ou l’ensemble des services de soutien; la manœuvre fait donc l’objet d’âpres discussions internes », a ainsi expliqué Jean-Paul Bodin, le secrétaire général pour l’administration, lors de son passage devant la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale. Sur les 18.750 postes correspondant à cette déflation moindre des effectifs, 11.000 seront affectés à la FOT et 7.750 restants seront répartis dans les autres armées et services, en particulier pour renforcer la cyberdéfense, le renseignement et le soutien à l’exportation (SOUTEX), lequel va mobiliser 200 aviateurs – qui ne pourront pas être engagés en opération – pour les contrats Rafale en Égypte et au Qatar. Elle permettra également de renforcer les personnels affectés à la protection des bases aériennes et navales. Sur ce dernier point, le chef d’état-major de l’armée de l’Air (CMAA), le général Denis Mercier, a admis que la « réduction du nombre de commandos » est allée « trop loin pour pouvoir prêter main-forte à Sentinelle mais surtout pour assurer de manière optimale la protection de nos propres installations. » Et d’ajouter : « À la différence d’un régiment, une base aérienne comporte des installations prioritaires de défense extrêmement sensibles, que nous devons protéger efficacement ». Quoi qu’il en soit, les principales difficultés de cette manoeuvre RH restent d’actualité, notamment pour l’armée de l’Air et la Marine nationale. Pour cette dernière, le glissement dans les livraisons des frégates multimissions (FREMM), mises en oeuvre par des équipages réduits d’une centaine de marins, n’est évidemment pas une bonne nouvelle dans la mesure où elle devra maintenir en service des bâtiments anciens qui demandent une main d’oeuvre environ 2,5 fois supérieure. « Je dois veiller à ne pas aller au-delà de l’effort actuellement consenti, sous peine de mettre en péril les compétences rares et précieuses de la Marine » qui « s’appuie sur de nombreuses micro-filières de marins hautement qualifiés », a expliqué l’amiral Rogel aux députés de la commission « Défense ». « Le cadencement de ces déflations doit impérativement rester en phase avec le calendrier physique des retraits du service actif et d’entrée en service des nouveaux équipements, sinon, on cassera durablement l’outil, pour ne pas avoir attendu un ou deux ans », a-t-il encore ajouté, avant de faire part de sa préoccupation au sujet du « dépyramidage », lequel « ne correspondrait pas au nouveau modèle de la Marine » étant donné que la flotte de 2015 aura des effectifs resserés, « un niveau de technologie accru », ce qui aura pour conséquence un « taux d’encadrement embarqué plus élevé ». Il faut dire que la Marine et l’armée de l’Air sont des armées de techniciens. Ce qui suppose un taux d’encadrement élevé. La seconde compte ainsi 5.000 officiers, dont 1.500 le sont parce qu’ils font partie du personnel navigant. « Nous sommes parvenus à une copie de 1.400 effectifs en non-déflation. Cela ne nous est pas assuré. Depuis six ans, c’est-à-dire depuis la précédente LPM et l’année dernière où nous avons réduit plus de 2.000 effectifs en un an, l’armée de l’air a perdu 18.000 effectifs. Nous avons fermé douze bases sous la précédente programmation, et nous allons encore en fermer quatre et en restructurer cinq sur cette LPM », a, de son côté, expliqué le général Mercier. Un effort qui porte donc essentiellement sur les sous-officiers et les militaires du rang. « Le pourcentage d’officiers dans les effectifs ne peut être considéré de la même manière dans les trois armées. Le plan de l’armée de l’Air supprime 400 postes d’officiers, alors que l’on nous demandait 900. Nous discutons pour alléger la supprime en officiers, afin de préserver nos capacités opérationnelles », a poursuivi le CEMAA. Evoquant la question des effectifs, Jean-Paul Bodin a indiqué qui lui paraissait difficile de réaliser les déflations prévues en 2017, 2018 et 2019 « sans passer par des restructurations », lesquelles, a-t-il admis, sont « au bout d’un certain temps, de plus en plus difficiles à admettre ».

Les Forces Armées allemandes

En mai 2011, avec la fin de la conscription, le ministre de la Défense, Thomas de Maizière annonce une réduction de 35 000 personnes de l’armée la faisant passer de 220 000 à 185 000 soldats (dont 170 000 professionnels et 15 000 volontaires), les effectifs civils diminuant de 20 000 postes passant de 75 000 à 55 000 équivalents temps plein. Le tout associé à une réorganisation de la chaîne de commandement devrait permettre d’accroître le nombre de soldats pouvant être envoyés à l’étranger de 7 000 à 10 000

Selon le Ministère fédéral de la Défense allemand la Bundeswehr est composée en décembre 2012 de 191 818 militaires, en septembre 2014 leur nombre est de 181 099, dont:

.68 165 (2012), 61 449 (2014) dans la Heer (l'armée de terre)

.32 818 (2012), 29 968 (2014) dans la Luftwaffe

.15 618 (2012), 15 715 (2014) dans la Deutsche Marine

.19 680 (2012), 19 508 (2014) dans le Zentraler Sanitätsdienst (le service médical central)

.47 086 (2012), 42 905 (2014) dans le Streitkräftebasis (le service logistique et organisationnel)

Le manque de matériel de l’armée allemande est tel que lors d’un récent exercice commun avec des forces de l’OTAN, les soldats ont masqué l’absence de mitrailleuses sur leurs véhicules en en faisant de fausses en bois… Il ne s’agit pas d’une rumeur, mais de ce que révèle un reportage diffusé il y a quelques jours par la chaîne de télévision publique allemande ARD. Ce reportage a été diffusé le jour même de la prise de Debaltseve par les séparatistes pro-russes à l’est de l’Ukraine en violation totale des accords de Minsk de cessez-le-feu. Une défaite cuisante pour l’armée ukrainienne qui n’est clairement pas capable de s’opposer aux séparatistes équipés de matériel militaire russe et renforcé par des unités de l'armée russe. Il semble que personne en Europe aujourd'hui ne puisse au moins donner l’illusion de pouvoir éventuellement s’opposer à l’armée russe. Car le bataillon allemand armé de fausses mitrailleuses en bois appartient à une unité de déploiement rapide de l’OTAN qui pourrait être mobilisée en cas de crise explique le Washington Post. L’armée allemande s’est tellement affaiblie au cours des dernières années faute de moyens qu’elle ne semble plus en état de défendre son pays et encore moins ses alliés européens.

En 2013, l’Allemagne a seulement consacré 1,3% de son PIB au budget militaire un niveau très inférieur à celui des autres membres européens de l’OTAN. L’an dernier, le Commission de défense du Bundestag (le Parlement allemand) a été informée que sur les 89 chasseurs de l’armée allemande, seulement 38 étaient opérationnels, les autres étaient en panne…

La ministre de la défense, Ursula von der Leyen, a promis alors de faire réparer et moderniser les matériels. Rien n’a été fait. Selon un rapport confidentiel, l’unité allemande d’intervention rapide intégrée à l’OTAN serait tout simplement incapable de remplir ses missions. Plus de 40% des soldats n’ont pas le pistolet réglementaire P3 et la dotation en mitrailleuses MG3 est inférieure de 30% à ce qu’elle devrait être. Opérer de nuit serait également très compliqué puisqu’il manque 76% des appareils de vision nocturne. Et il n'est pas question dans le rapport du moral extrêmement bas de troupes laissées à l'abandon. « Dans de nombreux domaines, le point de rupture est atteint, dans de nombreux cas même dépassé », a-t-il ainsi estimé, au sujet de la situation au sein de la Bundeswehr. Cette dernière subit, depuis 2010, une vaste réforme impliquant la suspension du service militaire, une baisse drastique des effectifs (de 250.000 à 185.000) ainsi que des fermetures de sites afin d’augmenter ses capacités de projection sur des théatres extérieurs.

La ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen a rendu publics mardi les plans d'augmentation des effectifs de la Bundeswehr, une première depuis la fin de la guerre froide que les médias n’ont pas hésité à qualifier de "tournant radical". "La Bundeswehr a vécu une réduction de ses effectifs continue depuis 25 ans. Vu l'évolution de la situation en matière de sécurité et les exigences que celle-ci impose aux forces armées, nous devons revoir notre approche", a déclaré Mme von der Leyen. La ministre veut embaucher 7.000 soldats et porter le plafond à 192.000 militaires. C'est la première augmentation des effectifs de l'armée allemande depuis la Réunification.

En plus des 185.000 soldats, ce qui correspond au plafond prévu par la loi en vigueur, Ursula von der Leyen veut embaucher 7.000 recrues afin de porter les effectifs militaires à 192.000 d’ici 2023. Lors de la Réunification, les personnels des deux armées allemandes (RFA et RDA) totalisaient 585.000 soldats. Depuis, la Bundeswehr a subi plusieurs réformes incluant notamment la fin du service militaire. En janvier, la ministre avait annoncé un programme d’armement de 130 milliards d’euros sur les 15 prochaines années. Néanmoins, l'Allemagne est toujours critiquée par ses alliés, notamment par les Etats-Unis qui ne cessent de répéter que Washington a "besoin d’une Europe forte qui porte sa part du fardeau". Le budget allemand de la Défense ne représente effectivement que 1,2 % du PIB contre un objectif de 2 % prévu par l'Otan. L'armée allemande ne compte que 6 brigades.

Les Forces armées britanniques

englobent

.la Royal Navy,

.l'Armée de terre (la British Army)

.la Royal Air Force.

Les dépenses militaires britanniques ont été amputées d'environ 8% sur cinq ans de 2010 à 2015 et, entre 2010 et 2020, 31.000 postes doivent être supprimés, pour faire passer le contingent de 178.000 militaires à 147.000, dans le cadre de la politique de réduction draconienne des dépenses publiques lancée par le Premier ministre conservateur, David Cameron.

Au 1er octobre 2015, les forces britanniques emploient 141 390 militaires d'actives et 56 860 civils; A cette date, il est prévu en 2020 144 200 militaires d'actives et 41 000 civils (121 300 en 2000, 85 800 en 2010). Actuellement avec 80 000 hommes, la British Army compte moins de 30 000 fantassins répartis dans 11 brigades.

"Au vu des réductions assez substantielles en matière de défense au Royaume-Uni, nous constatons que le pays ne disposera plus d'une capacité opérationnelle globale et ne sera plus un partenaire à part entière comme c'était le cas dans le passé", a déclaré Robert Gates sur la BBC Radio 4. La capacité opérationnelle globale fait référence à la capacité de combattre sur terre, en mer et dans les airs.

Le ministère britannique de la Défense a réagi : "Sur la décennie à venir, nous avons prévu de dépenser 160 milliards de livres (192 milliards d'euros) en équipements afin de nous assurer que nos forces armées conservent leur capacité à intervenir à travers le monde.

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 21:59

Le Commissaire Européen Moscovici aurait mieux fait de bien se documenter avant d'écrire ce qu'il a cru bon d'écrire dans la rubrique "Champs Libres" de l'édition du 12 mai du Figaro pour répondre aux critiques sur sa déclaration lors d l'émission BFM Politique du 18 mai:

" Je ne crois pas aux racines chrétiennes de l'Europe".

En effetl lors d’une conférence à Budapest consacrée à Josémaria Escrivá de Balaguer, fondateur de l'Opus Dei, l’Archiduc Otto de Habsbourg avait déclaré : « Comme je lui demandais comment sauver l’âme de l’Europe, le père Escrivá m’a dit que l’Europe avait besoin de valeurs catholiques. Otto de Habsbourg aurait alors proposé les douze étoiles comme « la couronne d’étoiles de la Vierge de Fatima ».

Deux au moins des " Pères Fondateurs" de l'Europe Robert Schumann et Alcide de Gasperi étaient des chrétiens convaincus. En 1913, Robert Schumann présidait la partie francophone du grand rassemblement laïc catholique, le Katholikentag de Metz et Alcide de Gasperi inspiré par l'encyclique Rerum Novarum du Pape Léon XIII. entre en 1905 à la rédaction du journal Voce Cattolica (« Voix catholique »), puis fonde après la deuxième guerre mondiale la Démocartie Chrétienne.

Le drapeau européen a été adopté définitivement en 1986 mais sa création était déjà vieille de trois décennies. Le Conseil de l'Europe avait choisi en 1955 le projet d'Arsène Heitz, parmi de nombreux autres, et ses douze étoiles dorées sur fond bleu. Ce motif est en fait l'attribut typique du culte de Marie. Les représentations de la mère de l'hypothétique JC la montrent toujours auréolée de douze étoiles, souvent sur un fond de ciel bleu (voir dans une autre fenêtre l'image de la vierge de Medjugorje). L'Apocalypse, chapitre 12, dit effectivement: "Un grand signe apparut dans le ciel, une femme vêtue de soleil avec la lune sous ses pieds et sur sa tête, une couronne de douze étoiles". Il suffit d'écouter le dessinateur Arsène Heitz déclarer lui-même qu'il avait conçu le drapeau sur le modèle de la médaille dite miraculeuse de la Chapelle de la rue du Bac, à Paris. Et il faut ajouter à cela que la date à laquelle a été décidée l'adoption du drapeau en 1955, le 8 décembre, coïncide avec celle choisie en 1854 par Pie IX pour célébrer le culte de l'Immaculée Conception de Marie. Le bleu se voulait officiellement une couleur dépassant les affinités nationales, les autres couleurs incarnant déjà, selon le Conseil Européen, les autres continents. Quant au nombre 12 les responsables y ont vu un symbole de perfection. Le seul intérêt du nombre 12 est la possibilité de pouvoir être facilement divisé: 2, 3, 4 et 6 sont ses diviseurs. Si cela constitue un avantage indéniable pour la mesure de diverses quantités comme le temps ou les angles, on en voit mal l'utilité dans le cas de la Communauté Européenne. La véritable justification est donnée sur divers sites internet de la Communauté Européenne, comme celui du Conseil de l'Europe: "c'est le chiffre 12 qui est retenu, chiffre qui constitue un signe de perfection et de plénitude, évoquant aussi bien les apôtres que les fils de Jacob, les tables du législateur romain ou les travaux d'Hercule, les heures du jour, les mois de l'année, les signes du zodiaque". L'inspiration chrétienne alliée à la "magie" du nombre 12 a donc été déterminante pour les caractéristiques du drapeau. En outre l'adoption définitive du drapeau en 1986 a bénéficié d'une confusion tendant à occulter son origine chrétienne. Les états membres étaient alors au nombre de douze et on a pu croire à une correspondance exacte avec le nombre d'étoiles, à la manière du drapeau des Etats Unis d'Amérique. Les références religieuses sont donc omniprésentes dans l'élaboration du drapeau européen. Comme ultime confirmation des affinités cléricales des promoteurs du drapeau, l'Europe a offert à la cathédrale de Strasbourg un vitrail signé Max Ingrand le 21 octobre 1956 en remplacement du vitrail d'abside détruit par les bombardements en 1944. Une nouvelle fois le culte marial est à l'honneur par la représentation de la Vierge de Helkenhein, la "protectrice" de la ville. Le site du Conseil de l'Europe n'hésite pas à présenter le vitrail comme une symbolisation du passage de l'Apocalypse déjà cité. Une Europe imbibée de légendes religieuses ne peut que constituer un terreau favorable à l'instauration d'une Europe vaticane dont l'étendard est sa création.

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19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 12:13

Le comté de Flandre a désigné autrefois un pagus carolingien. Le territoire de ce comté correspondait approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l'ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d'Anvers située à l'ouest de l'Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

Au traité de Verdun de 843, l’ensemble de la Flandre est attribué au Royaume de Francie Occidentale de Charles le Chauve qui la donne en fief à son beau-frère Beaudoin Ier en 865.

Maison de Flandre

.Baudouin Ier de Flandre dit Bras de Fer (mort en 879), premier comte de Flandre de 865 à 879

Le fondateur de la lignée des comtes de Flandre est Baudouin Bras de Fer. Il s'agissait d'un comte fonctionnaire, représentant le roi de Francie occidentale, et son comté primitif correspondait sans doute aux doyennés de Bruges, d'Oudenburg et d'Aardenburg, alors que d'autres fonctionnaires royaux se partageaient la région qui devint plus tard le marquisat de Flandre. Baudouin obtint en outre, progressivement, plusieurs abbatiats dont celui de Saint-Pierre de Gand.

.Baudouin II de Flandre dit le Chauve (863-918), comte de Flandre de 879 à 918.

Fils du précédent. Véritable fondateur de la puissance flamande.

Pour lutter contre les ravages les Normands il hérisse le comté de forteresses (bourgs), refuges pour la population. Politiquement, il tente de capter l'héritage des Unrochides, éventuellement par le meurtre, et y parvient partiellement. Il utilise à son profit les dissensions qui affaiblissaient l'autorité royale pour agrandir son territoire. On le voit faire d'abord opposition à Eudes, puis le reconnaître, prendre le parti de Charles le Simple, enfin, se tournant avec son frère vers la Lotharingie, passer dans le camp de son roi Zwentibold, fils bâtard d'Arnulf de Carinthie.

.Arnoul Ier de Flandre dit Arnoul le Grand ou Arnoul le Vieux (888-964), comte de Flandre de 918 à 962

À la mort de Baudouin II, le comté est partagé entre ses héritiers : son fils puîné Adalolphe (Allou) reçut en apanage le Ternois et le Boulonnais tandis qu'Arnoul, l'aîné, eut la Flandre avec le titre de marquis, puis en 933, à la mort d'Adalolphe, l'héritage entier. Vieilli et miné par la maladie, Arnoul, dès qu'il put être secondé, cède le pouvoir à son fils Baudouin III. Mais Baudouin III est enlevé par la petite vérole le 1er janvier 962, et ne règne donc que trois ans, associé à son père.

.Baudouin III (940-962), comte de Flandre de 958 à 962

Fils d’Arnoul Ier.

De son union avec Mathilde de Saxe, Baudouin III ne laissait qu'un enfant en bas âge. Force fut au vieux comte de reprendre les rênes du gouvernement. En mourant, il désigne comme tuteur de son petit-fils l'un de ses parents, Baudouin Bauce.

.Arnoul II (961-987), comte de Flandre de 965 à 987

Fils de Baudouin III et de Mathilde de Saxe.

.Baudouin IV (980-1035), comte de Flandre de 987 à 1035,

Fils d’Arnoul II.

.Baudouin V de Flandre (1012-1067), comte de Flandre 1035 à 1067

Fils du précédent et d'Ogive de Luxembourg.

.Baudouin VI de Flandre (1030-1070), comte de Hainaut de 1051 à 1070 comte de Flandre de 1067 à 1070.

Fils du comte Baudouin V.

En 1045, il est investi momentanément par l'empereur Henri III de la marche d'Anvers. En 1051, il épouse Richilde de Hainaut, veuve du comte Herman de Hainaut, et entre en possession de ce territoire où il devient Baudouin Ier de Hainaut et donc également vassal de l’empire puisque le comté de Hainaut avait été affectée par le partage de Verdun de 843 au Royaume de Francie Médiane puis de Lotharingie intégré à l’empire restauré pat Otton le Grand en 962. Beaudoin VI acquiert en 1056 de nombreuses terres impériales de sorte que le comté de Flandre devient lui aussi une terre relevant de deux suzerains, le roi de France et l’empereur mais disposant d’une grande autonomie. Le territoire actuel de la Flandre est en effet au Moyen Âge divisé en plusieurs États féodaux : les principaux sont le comté de Flandre à l'ouest, le duché de Brabant au centre et le comté de Looz à l'est. Ce territoire est donc traversé par la frontière du Saint-Empire romain.

Le comté de Flandre est donc un fief direct de la couronne de France, alors que le reste de la Flandre actuelle fait partie du Saint-Empire.

.Arnoul III de Flandre (1055-1071), comte de Flandre de 1070 à 1071

Fils du comte Baudouin VI et de la comtesse Richilde de Hainaut.

La succession de la Flandre passe à son oncle Robert Ier, tandis que le Hainaut est dévolu à son frère cadet Baudouin II de Hainaut (1056-1098).

.Robert Ier de Flandre (1031-1093), comte de Flandre de 1071 à 1093.

Fils du comte Baudouin V et d'Adèle de France. Frère cadet de Baudouin VI.

Son mariage en 1063 avec Gertrude de Saxe, veuve de Florent Ier de Hollande, lui donne le gouvernement de ce territoire pendant la minorité de Thierry V de Hollande. En 1071, il dépossède de la Flandre son neveu Arnoul III de Flandre qui est tué à la bataille de Cassel.

.Robert II de Flandre (1065-1111), comte de Flandre de 1093 à 1111.

Fils du comte Robert Ier et de Gertrude de Saxe (vers 1034-1113).

.Baudouin VII de Flandre (vers 1093-1119), comte de Flandre de 1111 à 1119.

Fils du comte Robert II et de Clémence de Bourgogne.

Sans postérité connue de cette union.

Maison de Danemark

.Charles Ier de Flandre, né Charles de Danemark (1083-1127), comte de Flandre de 1119 à 1127

Petit-fils du comte Robert Ier et de Gertrude de Saxe, fils de la fille de Robert Ier le Frison, Adèle de Flandre et du roi de Danemark Knut IV, neveu du comte Robert II et cousin germain du comte Baudouin VII. Sans postérité connue de cette union.

Maison de Normandie

.Guillaume de Normandie (1101-1128), comte de Flandre de 1127 à 1128

Fils du duc de Normandie Robert II Courteheuse et de Mathilde de Flandre, elle-même fille du comte Baudouin V. Sans postérité connue de son unique mariage.

Maison d'Alsace

.Thierry d'Alsace (1100-1168) dit Thierry III de Lorraine, comte de Flandre de 1128 à 1168

Fils du duc de Lorraine Thierry II de Lorraine (vers 1055-1115) et de Gertrude de Flandre.

.Philippe d'Alsace 1143-1191) dit Philippe de Lorraine, comte de Flandre de 1168 à 1191

Fils du comte Thierry d'Alsace.

Par son premier mariage (sans postérité) en 1159 avec Élisabeth de Vermandois, sœur du comte Raoul II de Vermandois mort en 1167, il hérite du Vermandois et du Valois en Picardie, comtés qui sont réunis par Philippe-Auguste à la couronne de France en 1186-1191. Marié en secondes noces en 1183 avec Mathilde de Bourgogne, il meurt en 1191 devant Saint-Jean d'Acre, sans laisser d'héritier direct. Ses États passent à son beau-frère, Baudouin l, comte de Hainaut, qui avait épousé en 1169 sa sœur Marguerite d'Alsace.

.Marguerite d'Alsace (1145-1194), comtesse de Hainaut de 1171 à 1194, comtesse de Namur de 1188 à 1190, comtesse de Flandre de 1191 à 1194

Troisième fille du comte Thierry. Elle épouse en 1169 le comte de Hainaut Baudouin V de Hainaut (1150-1195).

Maison de Hainaut (Baudouinides de la branche aînée), puis Maison de Constantinople :

.Baudouin VIII de Flandre (1150-1195), comte de Flandre de 1191 à 1194 et comte de Hainaut de 1171 à 1195 (Baudouin V de Hainaut).

Dès 1191, les marges méridionales du comté (tous les territoires francophones à l'ouest de l'Aa) sont annexées par le roi de France. Beaudoin VIII ne conserve le titre de comte de Flandre que jusqu'à la mort de Marguerite d'Alsace, le 15 novembre 1194.

.Baudouin IX de Flandre (1171- 1205), comte de Flandre de 1194 à 1205 et comte de Hainaut sous le nom de Baudouin VI de Hainaut.

Fils de la comtesse Marguerite d'Alsace et du comte Baudouin VIII de Flandre. Parti pour la quatrième croisade en avril 1202, il devient empereur de Constantinople le 9 mai 1204 et meurt captif chez les Bulgares en 1205 ou 1206.

.Jeanne de Constantinople (1199/1200-1244), comtesse de Flandre de 1205 à 1244.

Fille aînée du comte Baudouin IX de Flandre (Baudouin VI de Hainaut). Orpheline très jeune, elle est confiée d'abord à la garde de l'évêque de Liège, puis à Philippe le Noble, comte de Namur, puis à celle du roi Philippe-Auguste. Elle épouse en 1212 Ferrand, fils du roi Sanche Ier de Portugal (mort le 29 juillet 1233), puis Thomas, fils de Thomas Ier de Savoie (mort avant 1263). Ce mariage déplait au fils aîné de Philippe-Auguste, le futur Louis VIII, qui les fait prisonniers en vue de récupérer le Vermandois.

Maison de Portugal

.Ferdinand de Portugal (1188-1233) dit Ferrand de Flandre, comte de Flandre de 1211 à 1233

Fils du roi de Portugal Sanche Ier (1154-1211). Époux de Jeanne de Constantinople. Ferdinand entre dans la coalition européenne dirigée par Jean Sans Terre et l’empereur Otton IV, contre le roi Philippe Auguste.

Après avoir brûlé Lille en 1213, Philippe Auguste gagne la bataille de Bouvines en 1214 contre le comte de Flandre et de Hainaut, Ferrand, et ses alliés, le roi d’Angleterre Jean sans Terre et l’empereur Otton IV de Brunswick. La Flandre n’est incorporée au domaine royal qu’en 1223 par le roi Louis VIII à son avènement. Ferrand meurt en 1233 ; Jeanne se remarie en 1237 à Thomas II de Savoie.

Maison de Savoie

.Thomas II de Savoie (1199-1259).comte de Flandre de 1237 à 1244, comte de Maurienne (1233-1259) et seigneur (1233) puis comte (1245-1259) de Piémont.

Fils du comte de Savoie Thomas Ier et de Béatrice Marguerite de Genève. Second époux de la comtesse Jeanne de Constantinople.

Maison de Constantinople

.Marguerite de Constantinople ou de Flandre ou Marguerite de Hainaut (1202-1279), comtesse de Flandre de 1244 à 1279

Fille cadette du comte Baudouin IX (Baudouin VI), elle hérite du comté de Flandre à la mort de sa sœur, la comtesse Jeanne de Constantinople. Elle épouse en juillet 1212 Bouchard d’Avesnes. Elle provoque, par sa partialité, les querelles intestines de succession déchaînées en Flandre et en Hainaut entre les enfants qu'elle avait eu de ses deux époux : Bouchard d'Avesnes et Guillaume de Dampierre. L'année même de sa mort en 1279, réconciliée avec tous ses descendants, Marguerite de Constantinople fait proclamer Jean II d'Avesnes, Comte de Hainaut et Gui de Dampierre, Comte de Flandre.

Maison de Dampierre

.Gui de Flandre (1225-1305), comte de Flandre de 1278 à 1305.

Fils de la comtesse Marguerite de Hainaut et de Guillaume II de Dampierre. Par son premier mariage en 1246 avec Mathilde de Béthune, il est seigneur de Béthune et de Termonde (1248-1264). En 1263, il a acheté le marquisat de Namur, terre d’empire ce qui le rend vassal de l’empereur. Henri V de Luxembourg avait conquis le fief de Namur, et Guy entreprend de le reconquérir. Finalement, un traité de paix réconcilie les deux ennemis : Guy épouse la fille d'Henri, à qui ce dernier cède tous ses droits sur Namur en 1297. Gui se heurte à la bourgeoisie des villes, qui se fait appuyer de façon de plus en plus directe par les rois de France Philippe III puis surtout Philippe le Bel. Celui-ci prend prétexte de la tentative de Gui de marier sa fille Philippine à Édouard d'Angleterre, fils du roi d'Angleterre, pour intervenir militairement (bataille de Furnes en 1297). Gui est emprisonné. Mais ses fils bénéficient de la réaction patriotique du peuple de Bruges acquis au Dampierre à la différence de la Bourgeoisie. Les "Klauwaert" brugeois se révoltent en 1302 au cours des Matines de Bruges, massacrant les partisans du roi puis taillent en pièce à Courtrai l'armée royale de retour en Flandre sous la conduite de Robert d'Artois, frère du roi, au cours de la bataille dite "des éperons d'or " le 11 juillet 1302. Croyant prendre sa revanche à la bataille de Mons en Pévèle en août 1304, au résultat indécis, Philippe le Bel négocie avec les Flamands, obtenant finalement les châtellenies de Lille, Douai par le traité d'Athies sur Orge du 23 juin 1305 en contrepartie de la libération de Robert de Béthune, fils de Gui de Dampierre.

Le comté de Flandre conserve son indépendance mais Philippe IV le Bel s’empare de Lille, de Douai et d’Orchies. Pour honorer une parole donnée, Gui se constitue prisonnier et meurt captif à Compiègne en juillet 1305. Mais les clauses financières du traité posent beaucoup de difficultés.

.Robert III de Flandre (1247-1322), ou Robert de Dampierre, dit Robert de Béthune (fief de sa mère Mathilde), comte de Nevers par mariage avec Yolande de Bourgogne de 1272 à 1280, comte de Flandre de 1305 à 1322.

Fils du précédent et de Mahaut de Béthune. Depuis la signature de la paix d’Athis sur Orge entre le roi Philippe le Bel et le comte de Flandre, le problème de l’exécution des clauses financières n’est pas résolu et à l’automne 1311, Robert et son fils Louis sont cités à comparaitre devant la Cour du roi. Fin décembre Louis se présente et il est arrêté mais il parvient à s’évader et à se réfugier dans la partie de son comté relevant de l’empire ou il demande l’aide de l’empereur Henri VII. Le roi Philippe le Bel est furieux et se retourne contre son père Robert qui doit se présenter devant lui en juillet 1312 à Pontoise. Philippe le Bel exige sa soumission mais accepte de renoncer à la rente impayée en contrepartie de l’abandon des châtellenies de Lille, Béthune et Douai, accord celé par le traité de Pontoise du 11 juillet 1312 et qui sera très longtemps une source de conflit. Le roi Philippe le Bel visite alors la Flandre, qu'il estime avoir fait retour à la France. Cette Flandre française occupe alors le tiers septentrional de ce qui deviendra le département du Nord. Lille est sa principale ville, mais elle compte d'autres villes importantes : Douai, Cassel, Dunkerque, Hazebrouck et Bailleul. Elle se compose de deux sous-régions : le Westhoek français et la Flandre romane. Le Westhoek français ou Flandre maritime est compris entre la Lys et la mer du Nord.

Ce territoire correspond à l'arrondissement de Dunkerque. Il peut être décomposé en trois régions naturelles : .Le Blootland (« pays nu ») ou Plaine maritime, avec les villes de Dunkerque, Bourbourg, Bergues, Hondschoot. .Le Houtland (« pays du bois »), avec les villes de Wormhout, Cassel, Hazebrouck, une partie de Bailleul. . .La plaine de la Lys avec Merville, Steenwerck. La Flandre romane ou Flandre lilloise (en néerlandais Rijsels-Vlaanderen), composée des pays de Weppes, Mélantois, Carembault, Ferrain et une partie du Pévèle, formant autrefois l'ancienne châtellenie de Lille est détachée momentanément du comté de Flandre en 1319.

.Louis Ier de Flandre (1304-1346) dit Louis de Nevers, comte de Flandre de 1322 à 1346.

Fils du comte Louis Ier de Nevers et de la comtesse Jeanne de Rethel. Il épouse en 1320 Marguerite de France (8 ans), fille de Philippe le Long. En 1322, à la mort de Robert de Béthune, il s'impose comte de Flandre, grâce à l'appui du roi de France, face à son oncle, Robert de Cassel. Préférant vivre à la Cour de France, il mécontente ses sujets livrés à des gouverneurs étrangers. Il hérite de sa mère, en 1325, du comté de Rethel. En 1328, le roi de France, Philippe VI de Valois (venu au secours du comte), bat les révoltés à Cassel. Il supprime leurs droits et confisque leurs biens au profit du comte Louis de Nevers. Le peuple et la bourgeoisie drapière menée par le Gantois, Jacques d'Artevelde, tiennent pour l'Angleterre, d'où vient la laine. Dès lors, le comte, soutenu par le roi et les villes de Flandre gallicane ou romane entre en lutte contre la Flandre flamingante et anglophile. Il est tué le 25 août 1346 à la bataille de Crécy.

.Louis II de Flandre né Louis de Dampierre (1330-1383) dit Louis de Male ou de Maele, comte de Flandre de 1346 à 1384, comte d’Artois, duc de Bourgogne et comte de Bourgogne de 1282 à 1284

Fils du comte Louis Ier et de la comtesse de Bourgogne Marguerite Ire (1310-1382). Il épouse en 1347 Marguerite de Brabant, fille de Jean III de Brabant. Louis II reprend possession de la Flandre gallicane (Lille, Douai, Orchies) en 1369, à l'occasion du mariage de sa fille, Marguerite de Flandre avec Philippe le Hardi, duc de Bourgogne réunifiant l’ensemble de la Flandre avec l’accord du roi Charles V pour obtenir l'alliance de la Flandre contre l'Angleterre. Il hérite à la mort de sa mère, le 9 mai 1382, du comté de Bourgogne (Franche Comté), du duché de Bourgogne et du comté d'Artois. Il meurt en 1384.

Maison capétienne de Bourgogne :

.Marguerite III de Flandre née Marguerite de Dampierre, dite Marguerite de Maele (1350-1405) duchesse de Bourgogne, puis comtesse de Flandre, d’Artois, de Bourgogne, Rethel et Nevers de 1384 à 1405.

Fille et héritière de Louis de Male et de Marguerite de Brabant. En 1357, à l'âge de sept ans, elle épouse en premières noces Philippe de Rouvres (1346-1361). Veuve en 1361, à l'âge de onze ans, Marguerite devient duchesse douairière de Bourgogne (1361-1369). En juin 1369, à 19 ans, elle épouse en secondes noces le duc Philippe II de Bourgogne, dit le Hardi.

.Philippe II de Bourgogne (1342-1404) dit Philippe le Hardi, duc de Bourgogne de 1364 à 1404, puis comte de Flandre, d’Artois, de Bourgogne, de Rethel et de Nevers de 1384 à 1404.

Fils du roi de France Jean II dit Jean le Bon. Duc de Bourgogne de 1364 à 1404 Par mariage avec Marguerite, il devient également de 1383 à 1404, comte de Bourgogne, comte d’Artois, comte de Flandre, comte de Nevers et comte de Rethel.

.Jean Ier de Bourgogne (1371-1419) dit Jean sans Peur, comte de Flandre de 1405 à 1419, duc de Bourgogne et comte de Bourgogne, comte d’Artois de 1404 à 1419

Fils des précédents.

.Philippe III de Bourgogne (1396-1467) dit Philippe le Bon, comte de Flandre, duc de Bourgogne et comte de Bourgogne, comte d’Artois de 1419 à 1467.

Fils du précédent.

A la suite de l'assassinat de son père, il s'engage dans l'alliance anglaise contre le roi Charles VII. Il se réconcilie avec le roi au traité d'Arras en 1435, en raison de la concurrence de la manufacture anglaise, et reçoit l'Auxerrois, le Boulonnais et des villes de la Somme (Péronne, Abbeville, Amiens, St Quentin), faisant de lui un souverain indépendant. Il pratique une politique de prestige (construction du Palais de Rihour à Lille), surveillant les agissements de Louis XI pour détruire l'œuvre du traité d'Arras.

.Charles II de Bourgogne (1433-1477) dit Charles le Téméraire, comte de Flandre de 1467 à 1477, duc de Bourgogne et comte de Bourgogne, comte d’Artois

Fils du précédent.

Le roi Louis XI suscite contre lui adversaire sur adversaire. Il meurt à Nancy en 1477.

.Marie de Bourgogne (1457-1482), comtesse de Flandre de 1477 à 1482, duchesse de Bourgogne et comtesse de Bourgogne, comtesse d’Artois

Fille unique de Charles le Téméraire. Epouse de Maximilien de Habsbourg, archiduc d’Autriche, fils de l’empereur Frédéric III de Habsbourg.

Marie apporte aux Habsbourg tout l’Etat Bourguignon à l’exception du Duché de Bourgogne que le roi Louis XI lui conteste; son époux Maximilien contrecarre les visées de l'ambitieux roi Louis XI qui s'est emparé de la Picardie, de l'Artois, du Hainaut et d'une partie de la France. Cédée à Louis XI par le traité d’Arras de 1482, la Flandre est restituée par le roi Charles VIII par la paix établie à Senlis en 1493 mais reste un fief royal.

.Maximilien devient empereur à la mort de son père de 1493 à 1519.

Maison d'Habsbourg-Bourgogne

.Philippe IV le Beau (1478-1506), comte de Flandre de 1482 à 1506,

Fils de Maximilien Ier et de Marie de Bourgogne. Souverain des Etats Bourguignons, archiduc d'Autriche et par mariage avec Jeanne Ire de Castille dite Jeanne la Folle : roi de León et de Castille de 1504 à 1506.

.Charles III de Gand (1500-1558) Charles, comte de Flandre de 1519 à 1555, empereur en 1519 sous le nom de Charles Quint.

Sous le règne de Charles Quint, marqué par les guerres contre François 1er et Henri II, les comtés d’Artois et de Flandre y compris la Flandre romane sont officiellement dégagés de la suzeraineté des rois de France et du Parlement de Paris au traité de Madrid en 1526, puis incorporés au "Cercle de Bourgogne » un des cercles du Saint Empire. La paix des Dames (traité de Cambrai du 3 aout 1529) brise définitivement la vassalité médiévale du comté de Flandre par rapport à la couronne de France. Le comté devient partie intégrante de l’empire.

 

.Philippe V (1527-1598), comte de Flandre de 1555 à 1598,

Avec le partage en 1555-1556 par Charles Quint entre son fils Philippe le Beau, roi d’Espagne et son frère Ferdinand qui lui succède comme empereur en 1556, la Flandre comme le comté de Bourgogne sont attribuées à Philippe et passent sous souveraineté des Habsbourg d’Espagne tout en restant dans l’Empire. Les traités du Cateau-Cambrésis signés les 2 et 3 avril 1559 mettent un terme au conflit entre la France d'un côté, l'Espagne et le Saint-Empire romain germanique de l'autre. La France doit encore libérer les places qu'elle avait occupées en Flandres. Philippe quitte définitivement la Flandre pour l'Espagne en 1559. Ses successeurs n'y séjournent plus. Après la paix d'Arras en 1579, les Pays-Bas du Sud, catholiques, plus l'Artois et le Hainaut forment les " Pays-Bas catholiques ou méridionaux " et restent aux Habsbourg d'Espagne tandis que les Pays Bas du Nord, protestants, deviennent souverains sous le nom de " Provinces unies " mais continuent tous à relever de l’Empire. Par le traité de Vervins du 2 mai1598 qui confirme ceux de Cateau-Cambrésis, la France renonce à la suzeraineté sur la Flandre., Philippe fait des Pays-Bas méridionaux une principauté autonome sous le sceptre de sa fille Isabelle mariée à l'Archiduc Albert d'Autriche.

L'empereur Ferdinand Ier meurt en 1564. Lui succède comme empereur son fils Maximilien II jusqu'en 1575 puis son autre fils Rodolphe II  jusqu'en 1612 puis l'empereur  Mathias Ier jusqu'en 1619  et  l'empereur Ferdinand II de 1619 à 1637.

.Archiduchesse-Infante Isabelle et Archiduc Albert (1598-1621)

Leur premier soin est de conclure une "trêve de 12 ans " en 1609 avec les Provinces unies. L'autonomie des Pays Bas méridionaux prend fin à la mort, sans descendance, d'Albert en 1621 puis d'Isabelle en 1633. Le pays est replacé sous le gouvernement direct des Habsbourg d’Espagne. Richelieu s'allie alors aux Provinces Unies et projette le partage des Pays Bas méridionaux. Dès lors ces Pays-Bas méridionaux sont pris dans le tourbillon des guerres continentales au Nord par les Provinces unies et au Sud par la France (guerre de 30 ans).

 

L'empereur Ferdinand III succède en 1637 à son père l'empereur Ferdinand II. Il régne jusqu'à sa mort en 1657

A partir de 1639, les rois de France Louis XIII puis Louis XIV envahissent les Pays-Bas méridionaux et la Flandre où ils rencontrent l'hostilité générale des Flamands du sud. L'armée française prend l'avantage : Prise d'Hesdinen 1639, d'Arras en 1640, d'Aire en 1641, d'Armentières en 1645 et enfin de Dunkerque en 1646.

Par les traités de Westphalie de 1648 qui mettent fin à la guerre de trente ans l’indépendance de l’Empire est proclamée pour les Provinces Unies. En revanche les Pays Bas méridionaux restent dans l’Empire sous suzeraineté des Habsbourg d’Espagne.

L'empereur Léopold Ier succède à son père Ferdinand III comme empereur de 1658 à 1705.

A la suite de la bataille des Dunes en 1658 gagnée par Turenne, suivie du Traité des Pyrénées en 1659, la France récupère l'Artois et acquiert Gravelines et la châtellenie de Bourbourg, les deux premières villes flamandes réintégrèes au royaume de France depuis 1529.

Trois ans plus tard, le roi d'Angleterre Charles II, à court d'argent, vend à la France Dunkerque et Mardyck le 27 octobre 1662.

Après la prise de Douai et de Lille en 1667 par Louis XIV et après la bataille de Cassel en 1677 gagnée par Philippe d'Orléans, le Traité d'Aix la Chapelle en 1668 laisse Bergues, Furnes, Armentières, Douai, Lille, Menin, Courtrai et Audenarde avec leur châtellenies et dépendances (dont Comines), ainsi que Tournai et le Tournaisis, tous cédés par l'Espagne.

En 1678 : par le traité de Nimègue, la France rend à l'Espagne Audenarde et Courtrai, mais elle acquiert Ypres, Wervicq, Warneton, Poperingue, Bailleul et Cassel avec leur châtellenies et dépendances, cédées par l'Espagne.

De 1679 à 1699, dans le cadre de la politique des Réunions, la France s'empare en dehors de tout traité de diverses villes et villages flamands appartenant aux Pays-Bas méridionaux espagnols qu'elle estime être des dépendances des places qui lui ont été cédées au traité de Nimègue. Parmi ces villes et villages flamands, dont certains sont enclavés dans les territoires déjà acquis par la France et d'autres sont enclavés en territoire espagnol, on trouve notamment Merville, La Motte-aux-Bois, Templemars, Vendeville, Roulers, Lo, Watervliet et Renaix. Puis en 1699, en application du traité de Ryswick la France et l'Espagne signent à Lille le 3 décembre 1699 un traité déterminant le sort des villes et villages occupés par la France dans le cadre de la politique des Réunions, occupations que l'Espagne conteste. Par ce traité, la France rend Renaix et Watervliet à l'Espagne mais l'Espagne accepte de reconnaître la souveraineté de la France sur Merville, La Motte-aux-Bois, Templemars, Vendeville, Roulers et Lo.

Joseph Ier de Habsbourg succède comme empereur à son père Léopold Ier en 1705 et règne comme empereur jusqu'à sa mort en 1711 puis c'est son frère cadet Charles qui lui succède comme empereur Charles VI de 1711 à 1740. 

En 1713 : par les traités d'Utrecht , la France cède à l'Autriche, qui hérite des Pays-Bas espagnols, les villes de Furnes, Lo, Ypres, Poperingue, Roulers et Menin avec leur dépendances, ainsi que les parties des villes de Wervicq, Comines et Warneton situées sur la rive nord de la Lys. Ces territoires cédés à l'Autriche en 1713 sont appelés la Flandre rétrocédée ou West-Flandre. La France cède aussi à l'Autriche Tournai et le Tournaisis (sauf Saint-Amand, Mortagne et leurs dépendances)

La fille unique Marie-Thérèse de l'empereur Charles VI va alors épouser en 1736, le duc de Lorraine François III qui, après avoir du céder son duché de Lorraine au roi Louis XV devient empereur en 1745 François Ier et le reste jusqu'à sa mort en 1765. 

En 1754, par un arrêt du Conseil du roi du 4 août 1754, Saint-Amand, Mortagne et leurs dépendances sont détachées de la Flandre française (généralité de Lille) et rattachées à la province du Hainaut français (généralité de Valenciennes).

Joseph de Habsbourg-Lorraine succéde comme  empereur à son père François Ier de 1765 à 1790.

Par le traité des Limites signé le 16 mai 1769 à Versailles, la France et l'Autriche s'échangent des enclaves dans leurs territoires respectifs et rectifient leur frontière en certains points. En ce qui concerne la Flandre, la France cède à l'Autriche Neuve-Église, Dranoutre, et quelques terres agricoles dépendant de la paroisse de Nieppe. La France acquiert Deûlémont, Lezennes, Wannehain, Bourghelles, Sailly-lez-Lannoy, ainsi que plusieurs autres petites enclaves autrichiennes en Flandre française.

Dix ans plus tard par le second traité des Limites signé le 18 novembre 1779 à Bruxelles, la France cède à l'Autriche Westoutre, une partie du territoire du village de Leers, partie qui formera la commune de Leers-Nord en Belgique, ainsi que quelques terres agricoles le long de la frontière. L'Autriche cède aussi à la France quelques terres agricoles le long de la frontière.

Enfin par un arrêt du Conseil du roi du 25 octobre 1782, afin de rectifier et simplifier la frontière entre la Flandre française et le Hainaut français, neuf villages et hameaux du pays d'Ostrevent sont transférés de la province du Hainaut français (généralité de Valenciennes) à la province de Flandre française (généralité de Lille) : Dechy, Erchin, Férin, Flesquières (dans l'actuelle commune de Cantin), Guesnain, Lallaing, Loffre, Masny et Roucourt ; tandis que 3 villages sont transférés de la Flandre française au Hainaut français : Abscon, Erre et Marquette-en-Ostrevant.

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19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 11:30

L'ancien ministre giscardien, Michel Poniatowski, écrivait dans son livre-testament une conclusion dont on ne voit pas quelle ligne on pourrait changer 21 ans plus tard. "Son âme, la France est en train de la perdre, non seulement à cause de la mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la fois pluri-ethnique et pluri-culturelle que l'on s'acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer. Si cet essai a permis à quelques-uns de mesurer devant quels périls nous nous trouvons placés, il aura déjà atteint son but. (...) Ces pages peuvent apparaître cruelles. Mais elles correspondent à un sentiment très profond. Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l'immigration africaine et notamment musulmane. Si tel n'est pas le cas, la France aura deux visages : celui du «cher et vieux pays» et celui du campement avancé du tiers monde africain. Si nous désirons voir les choses dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours. Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d'abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées. Nos temps sont assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres facilités politiciennes. Nous allons vers des Saint-Barthélemy si l'immigration africaine n'est pas strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de ses éléments négatifs et dangereux, si un effort d'intégration ne vient pas aussi compléter cette nécessaire répression. Les mesures à prendre sont sévères et il ne faudra pas que le vieux pays frémisse de réprobation chaque fois qu'un charter rapatriera des envahisseurs illégaux. Il faut donc ainsi que ce cher vieux pays restitue à l'état sa place normale. Les libéraux l'ont affaibli, les socialistes l'ont détruit. "Où sont les grandes tâches dévolues à l'État ? La Justice, l'Armée, l'Éducation nationale, la Sécurité, la Police, notre place en Europe ? En miettes. La France est à l'abandon, est en décomposition à travers le monde. Sa recomposition est dans un retour énergique à l'unité et à la cohérence, et de la Nation et de l'État." "Si la vérité vous choque, faites en sorte qu'elle devienne acceptable, mais ne bâillonnez pas celui qui en dénonce l'absurdité, l'injustice ou l'horreur."

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 16:25

Philippe Ier, roi de Castille dit également Philippe de Habsbourg ou d'Autriche, et surnommé Philippe le Beau (né le 22 juin 1478 à Bruges et mort le 25 septembre 1506 à Burgos).

Fils de l'empereur du Saint-Empire romain Maximilien Ier et de Marie, duchesse de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire.

En 1480 naît sa sœur Marguerite d'Autriche. Le 27 mars 1482, il a quatre ans quand sa mère meurt précocement à l'âge de 25 ans d'une chute de cheval pendant une partie de chasse. Il hérite nominalement des deux Bourgognes (le comté palatin et le duché), provinces venant de sa mère, Marie de Bourgogne, et qui étaient possédées par son grand-père, Charles le Téméraire. Cependant il ne peut profiter de cet héritage car le traité d'Arras en 1482 attribue le comté et le duché de Bourgogne au roi de France Louis XI. Au traité de Senlis, en 1493, le roi de France Charles VIII rétrocède à l'Empire le seul comté palatin de Bourgogne dit Franche-Comté, pour pouvoir conquérir le Royaume de Naples. Son père Maximilien Ier est régent en son nom.

En 1496, à 18 ans, il épouse Jeanne d'Aragon dite Jeanne la Folle, la fille du roi Ferdinand II d'Aragon et de la reine Isabelle Ire de Castille.

En 1500 nait son fils Charles futur Charles Quint.

Philippe le Beau décède en 1506.

En 1507, Charles Quint confie la régence des Pays-Bas espagnols (17 provinces : duché de Brabant et de Lothier ce qui comprenait les comtés de Louvain et de Bruxelles, les abbayes de Nivelles et de Gembloux ;duché de Limbourg qui comprenait les comtés de Dalhem et comté de Fauquemont et la seigneurie de Herzogenrath, ; duché de Luxembourg ;duché de Gueldre ; comté de Flandre qui comprenait la Flandre française, soit les châtellenies de Lille, Douai, Orchies, ainsi que nominalement la ville et pays de Tournai ; comté d'Artois ; comté de Hainaut ; comté de Hollande ; comté de Zélande ; comté de Namur ; comté de Zutphen ; marquisat du Saint-Empire (ou marquisat d'Anvers) ; seigneurie de Frise ; seigneurie de Malines ; ville et pays d'Utrecht ; L'Overijssel ; La ville et pays de Groningue) à sa tante Marguerite qui en reste gouverneur jusqu'à sa mort en 1430.

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 08:09

Philippe III de Bourgogne dit Philippe le Bon(1396- 1467), duc de Bourgogne d et souverain des Pays-Bas bourguignons  de 1419 à 1467 et autres titres.

Fils unique du duc de Bourgogne Jean sans Peur et de Marguerite de Hainaut-Bavière, fille du duc Albert de Bavière, comte-régnant de Hainaut, de Hollande et de Zélande.

Philippe le Bon va réunir le plus grand nombre de principautés par une politique opportuniste tirant profit de la mort de ses cousins brabançons puis de la stérilité de sa double cousine germaine Jacqueline de Bavière. Emprisonnée, elle doit le nommer régent (traité de Delft du 3 juillet 1428) puis héritier de ses seigneuries ou comtés : Hainaut, Hollande, Zélande et Frise. Il avait déjà étendu ses possessions en achetant le comté de Namur en 1421.

Il épouse en 1430 Isabelle du Portugal. A cette occasion, il crée à Bruges l’ ordre de la Toison d’or, ordre de chevalerie

À la mort le 4 août 1430 de son cousin germain Philippe de Saint-Pol, duc de Brabant qui ne laisse pas d'héritier direct, Philippe peut régulièrement ajouter à la liste de ses titres ceux de duc de Lothier, de Brabant, de Limbourg et de marquis du Saint-Empire.

Pour achever d'augmenter son influence, Philippe fait élire ses frères naturels et ses propres bâtards aux évêchés de Cambrai et d'Utrecht. Philippe le Bon obtient en contrepartie de sa réconciliation avec le roi de France les villes de la Somme, les comtés de Ponthieu et de Boulogne, plusieurs des seigneuries en Champagne et surtout une dispense d'hommage au roi de France ce qui n’en fait plus un vassal alors qu’il reste vassal de l’empereur pour ses possessions relevant de l’empire.

Par héritage et mariage, il règne de la Picardie à l'Alsace et de la Suisse au nord des Pays-Bas...

En 1440, Frédéric V de Habsbourg est élu roi des Romains.

Le 10 janvier 1442, Philippe le Bon se fait reconnaître par sa tante Élisabeth de Goerlitz, duchesse de Luxembourg, comme son légataire universel et finit par prendre possession du duché en décembre 1443.

Frédéric V de Habsbourg devient empereur sous le nom de Frédéric III en 1452. Les prémisses des ambitions royales des ducs de Bourgogne apparaissent au milieu de son règne à l' initiative de Frédéric III. En effet en 1447, son chancelier Gaspar Schlik est délégué auprès de Philippe pour lui proposer d'ériger au choix deux de ses seigneuries en royaume. Ériger l'une de ses possessions en royaume ne satisfait guère le duc de Bourgogne : son souhait est qu'on rassemble sous une même couronne l'ensemble de ses pays de par-deçà situés dans la mouvance du Saint Empire afin de convertir la pluralité de pouvoirs locaux qu'il exerçait en une monarchie unifiée. Philippe décline donc l'offre. En 1460, Philippe délègue un de ses fidèles, Antoine Haneron, auprès de l'empereur pour lui rappeler qu'il exista jadis, entre le Rhin et le royaume de France, un royaume nommé Lotharingie, qui incluait les évêchés de Mayence, Trèves, Cologne, Metz, Toul, Verdun, Cambrai, Liège et Utrecht. Ni la Franche-Comté, terre relevant du Saint Empire mais trop éloignée, ni les terres du ressort de la couronne de France (Flandre, Artois, Bourgogne ducale) n'étaient concernées par ce projet. Cependant, le projet n'aboutit pas.

Le 17 février de cette année 1454, au cours d’un banquet, Philippe le Bon forme le vœu que, si le roi de France décide de prendre la croix, ou d’envoyer une armée commandée par un prince du royaume contre les Turcs, ou si un autre prince chrétien part avec une armée suffisante, et si les pays dont il a la charge ne sont pas menacés, alors il partira se battre. En avril de la même année, Philippe quitte son duché pour assister à la Diète impériale de Ratisbonne convoquée par Frédéric III, où le Reichstag doit élaborer un plan de croisade. Mais l’empereur n’assiste pas à la Diète, ce qui choque tous les participants, et une autre Diète est décidée pour l’automne, à Francfort. Cette fois, Philippe ne pouvant faire le déplacement, envoie des ambassadeurs. À Francfort, l’empereur est représenté par l’humaniste Enea Silvio Piccolomini, ardent défenseur d’une croisade contre les Ottomans, qui raconte que les princes du Saint-Empire se plaignaient constamment de l’empereur, du pape et de la Curie.

Le 15 juin 1467, Philippe le Bon s'éteint à Bruges à l'âge de 71 ans.

Son fils Charles le Téméraire hérite du duché de Bourgogne, comme de tous les autres titres et fiefs burgundo-flamands de son père, devenant ainsi le nouveau souverain de l'État bourguignon.

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4 avril 2016 1 04 /04 /avril /2016 15:40

Jean Ier d Bourgogne dit Jean sans Peu (1371-1419)  duc de Bourgogne et de Brabant, comte de Flandre, comte d'Artois, de Hainaut, de Charolais, comte palatin de Bourgogne (Franche-Comté) , seigneur de Mâcon, Chalon et autres lieux

Fils de Philippe II dit le Hardi. Jean Ier de Bourgogne, dit « Jean sans Peur », est duc de Bourgogne, comte de Flandre, d'Artois et de Charolais, comte palatin de Bourgogne, seigneur de Mâcon, Chalon et autres lieux.

Au sein du royaume de France, il ne bénéficie pas du rôle de premier plan que jouait son père au Conseil royal en tant qu'oncle du roi. Jean n’est que le cousin de Charles VI. Celui-ci connaissait depuis 1392 des crises de folie intermittentes et sa cour devint le lieu de toutes les intrigues entre les princes.

Le 21 mars 1405, sa mère Isabeau de Bavière meurt. Jean prend alors possession du comté de Flandre, du d'Artois et du comté de Bourgogne, devenant par là même aussi puissant que son père. Jean consolide les bases de ce qui deviendra l'État bourguignon, continuant ainsi la politique que son père avait initiée.

En 1407, Jean sans Peur fait assassiner le frère du roi Louis d’Orléans, son rival ; Jean avait besoin des finances royales pour développer sa principauté et ses intérêts se heurtaient à ceux du prince Louis. En commanditant le meurtre de son cousin, le duc de Bourgogne entraîne la France dans la guerre civile entre les factions bourguignonne et armagnac (celle-ci cherchant à venger Orléans), pendant laquelle elles se disputent la capitale et la régence. Ces troubles, conjugués avec ses tractations menées avec l’Angleterre d’Henri V, contribuent à relancer la guerre de Cent Ans.

En 1419, alors qu'il tente une énième réconciliation avec les Armagnacs pour tenter de parer l'offensive anglaise, Jean sans Peur est à son tour assassiné.

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