Aux anglo-saxons et aux grands économistes et hommes politiques européens qui continuent de croire en leurs théories économiques qui nous ont conduit à la faillite généralisée actuelle du monde occidentale, le simple bon sens conduit à rappeler que toute dette doit être financée par l’emprunt et tout emprunt par l’épargne et que le rôle exclusif d’une banque centrale est de garantir la valeur de cette épargne c'est-à-dire de la monnaie et non d’assurer artificiellement la croissance.
S’il n’est déjà pas dans la mission normale d’une banque centrale de soutenir sur le marché secondaire la valeur des emprunts déjà souscrits par les épargnants, c’est encore moins sa mission d’être « préteur en dernier ressort » faute d’épargnants en nombre suffisant acceptant de souscrire les nouvelles émissions d’emprunt d’Etat.
Si la Reserve Fédérale, la Banque d’Angleterre, essayent de faire croire aux naïfs que pour sauver le monde de la faillite, il suffit qu’elles, puis la Banque Centrale Européenne aprés elles souscrivent à la place des épargnants- qui les rejettent- les nouveaux emprunts que les Etats doivent émettre, ne serait-ce que pour rembourser ceux qui viennent à échéance, les citoyens européens censés doivent refuser ce type de prétendue solution miracle.
En effet ce que nous proposent comme ultime « martingale » ces messieurs est purement et simplement de faire marcher la « planche à billet » c'est-à-dire d’imprimer des billets, de créer de la monnaie sans aucune valeur, ex-nihilo, destinée à permettre aux Banques centrales de « souscrire » tout à fait fictivement à des emprunts d’Etats.
On comprendra aisément que les descendants des Saxons d’Allemagne qui après avoir été battus et christianisés par Charlemagne puis romanisés par le restaurateur de l’empire Othon Ier le Grand de Saxe et leurs descendants ne puissent plus aujourdhui partager les idées de leurs lointains cousins Anglo-saxons qui, bien longtemps après avoir chassé les romains d’Angleterre s’en sont allés créer un empire en Amérique du Nord dont on peut raisonnablement penser qu’il ne durera pas aussi longtemps que le Saint Empire Romain Germanique et meme l'Union Européenne.
Toute dette d’Etat doit être remboursée si l’on veut maintenir la confiance de l’épargnant pilier du système économique.
Tout Etat qui se veut souverain ne doit pas avoir besoin de l’aide des autres Etats ; et s’il s’est mis dans la situation d’avoir besoin des autres, cet Etat trop endetté a perdu une bonne part de sa souveraineté et doit, en contrepartie de la solidarité des autres Etats moins dispendieux, accepter de se soumettre à leur contrôle.
La fierté nationale qui se traduit par des critiques de domination des Etats appelés à l’aide apparait alors parfaitement injuste, déplacée et méprisable ! La germanophobie naissante d’une partie des populations de ces Etats qui ont vécu à crédit depuis près de 40 ans est parfaitement irresponsable et traduit le manque de maturité de certaines « démocraties ».
Les Etats de la Zone euro, dont l’ Allemagne, qui ont enfreint les règles de prudence du Traité de Maastricht qu’ils avaient acceptées, et notamment celle consistant à s’interdire un endettement supérieur à 60% de leur PIB, doivent être contraints par des règles stricts d’amortir le surcroit de dette au-delà de ces 60 % sur une durée de 25 ans et de ne plus franchir ce seuil qui devrait même être abaissé dans 25 ans.
Pour ce faire, comme pour les mauvaises créances des banques qui sont transférées à des « Bads Banks », toute la partie des dettes des Etats de la Zone Euro excédant ces 60% de leur PIB doit être transférée à une Caisse Européenne d’Amortissement des Dettes Souveraines des Etats de la Zone Euro qui bénéficierait de la solidarité des Etats de la Zone pour emprunter aux meilleurs conditions du marché pour gérer l’amortissement de ces emprunts . En revanche dans la limite de ce plafond actuel de 60% de leur PIB, les Etats de la Zone euro continueraient de se refinancer sans aucune solidarité des autres Etats de la zone euro.
A titre d’exemple la France ou l’Italie devront transférer à cette Caisse des mauvais emprunts d’Etats de la Zone Euro de l’ordre de 500 milliards pour la première et de 900 milliards pour la deuxième et l’ensemble des 17 membres un total de 2000 milliards soit un amortissement sur 25 ans de 80 milliards dont 20 milliards pour la France et d’environ 35 milliards pour l’Italie, sommes considérables, et ce après avoir supprimé leurs déficits budgétaires.
Mais ce n’est que par la création d’une telle Caisse d’amortissement européenne qui pourrait émettre alors des « eurobonds/ euro-obligations » à 25 ans lesquelles pourraient être souscrits /tes par les Caisses de Pension ou les Compagnies d’Assurance Vie à un taux de l’ordre de 2.75% si l’inflation restait contenue à moins de 2% par an que l’Euro et l’Europe avec lui peuvent encore être sauvés .
Ce qui implique pour l’Allemagne et ses alliés de ne pas céder aux « Sirènes » anglo-saxonnes qui ne feront que nous entrainer plus ou moins vite dans une inflation galopante et un naufrage généralisé !