Force est de constater aujourd’hui que la plupart des Etats Européens ont violé le pacte de stabilité qu’ils avaient pourtant signé. La plupart d’entre eux sont aujourd’hui en faillite.
Se pose désormais la question légitime de savoir si un Etat souverain en faillite a plus de droit qu’une entreprise de ne pas étre mis purement et simplement en liquidation et perdre sa souveraineté ou d’accepter un plan de continuation de son existence sous la tutelle d’un administrateur.
La solidarité des autres états ne peut étre qu’à ce prix. Faute de l’accepter ces Etats doivent disparaitre comme des Etats souverains sur les plans économique et monétaire ou renoncer à bénéficier de la monnaie unique pour reprendre leur propre monnaie.
S’ils ont besoin de la solidarité des autres états membres et estiment de leur intérêt de conserver l’euro, ils doivent accepter d’étre placés sous l’administration directe de l’Union Européenne jusqu’à parfaitement rétablissement de leurs finances comme autrefois, avant la création de l’Union, ils auraient été placés sous la tutelle du Fonds Monétaire Internationale.
Rétablissement de leurs finances supposant qu’ils aient retrouvé des excédents budgétaires suffisants pour pouvoir amortir leurs dettes sur moins de 25 à 30 ans.
Pour que l’Union Européenne puisse disposer des moyens permanents d’administration de ces Etats et de contrôle des autres, il est indispensable qu’au moins les Etats membres de la Zone Euro adoptent au plus vite non pas de nouveaux traités « bricolant » à la hâte des solutions non pérennes mais une Constitution faisant enfin de l’Union Européenne un Etat Fédéral.
Faute de quoi, la Zone Euro finira comme l’Union Latine entre la France, la Grèce, l’Italie et la Suisse, Union pourtant fondée à l’époque sur l’étalon or ; étalon or que la Banque Centrale Européenne doit avoir elle pour objectif de restaurer dès que possible. Ce qui le sera d’autant plus rapidement que le cours de l’or va continuer de grimper rapidement faute par les vendeurs inquiets de dollars et d’euros de ne pouvoir acheter à part lui, pratiquement que du Yen, monnaie d’un pays pourtant surendetté ou du Franc suisse, franc suisse qui ayant une masse monétaire très faible par rapport à celle du dollar et de l’euro ne pourra encore très longtemps monter sans poser des difficultés .
Et il incombe aujourd’hui à l’Allemagne, seule vraiment qualifiée actuellement pour le faire d’imposer un tel choix aux Etats de l’Union qui utilisent l’Euro surtout quand l’on observe l’attitude irresponsable des hommes politiques de certains pays comme la France.
En effet, alors que ce pays, deuxième en importance de la zone euro, n’a pas connu depuis 30 ans un seul budget en équilibre, la question de savoir quel bord politique est le plus responsable de l’endettement de la France devient grotesque alors qu’il se trouve au bord également de la faillite.
Comme la Suisse, comme l’Allemagne, cette future constitution fédérale doit imposer aux futurs Etats membres de l’Etat Fédéral européen, l’obligation de faire figurer dans leurs constitutions nationales l’interdiction de budget déficitaire.
Et Il est bien é vident désormais que cette constitution fédérale devra aller beaucoup plus loin dans la création d’une gouvernance économique de l’Union que la constitution refusée un peu légèrement par les peuples néerlandais et français.
Aujourd’hui les Etats doivent choisir : soit essayer de conserver le maximum de souveraineté comme la Suisse et sortir de l’Union soit rester dans l’Union mais sans mettre en péril l’existence de celle-ci en acceptant de se soumettre au contrôle de leur budget par un Parlement Européen au pouvoir élargi et par un futur gouvernement fédéral.