Le résultat des dernières élections françaises confirment un ancrage très majoritairement à droite notamment de régions comme l’Alsace, la Bresse, la Franche Comté, la Lorraine et la Savoie.
Peut-être nos politologues devraient-ils observer que les citoyens de ces régions votent majoritairement à droite parce qu’ils considèrent à tort ou à raison que les gouvernements de droite seraient moins laxistes dans certaines domaines que ceux de gauche, plus particulièrement dans celui de la rigueur budgétaire et du contrôle de l’immigration clandestine ?
Et ce parce qu’ils peuvent comparer avec trois pays voisins auxquels ils ont toujours été historiquement liés en dépit des efforts d’un pouvoir français « Jacobin » pour les empêcher de resserrer ces liens avec eux, nonobstant pour les deux premiers d’entre eux leur appartenance à l’Union Européenne censée le leur permettre.
Ces trois pays sont d’abord l’Allemagne et le Luxembourg et ensuite la Suisse.
Car ces habitants de ces régions françaises sont plus informés que leurs compatriotes de la façon dont ces trois pays sont mieux gérés que la France par les médias qu’ils consultent régulièrement et surtout par le fait essentiel que la France ayant été incapable depuis de leur fournir un emploi c’est en nombre croissant qu’ils traversent les frontières pour travailler.
Si l’on ajoute les Français travaillant en Belgique ces travailleurs frontaliers ont atteint le chiffre record en 2012 d’environ 350 000 personnes représentant dans des départements comme la Haute Savoie et le Haut Rhin plus de 10 % des personnes salariées.
Or ces frontaliers dont les régions ont fait partie de la Lotharingie puis de l’Empire Romain Germanique se sentent de plus en plus au moins sinon plus germains que latins, en ce qu’ils se reconnaissent comme leurs voisins des qualités telles que le respect de l’autorité, le gout du travail bien fait, le sens de l’économie ………qualités qui ne sont plus l’apanage des Latins à la différence de nos ancêtres les Romains pour lesquels les Germains ont eu une telle admiration qu’ils ont perpétué l’idée de l’empire pendant 1530 ans.
Et ils se souviennent avec un regret croissant que ce n’est pas de leur plein gré qu’ils font partie de cette République Française déclinante depuis un siècle, ayant été annexés par la France sans consultation après de nombreuse guerres ( Bresse en 1601, Lorraine en 1766) de force ( Alsace 1648 ,Franche Comté en 1678) ou dans des conditions douteuses ( Savoie 1860) en dépit du droit aujourdhui reconnu des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Mais l’échec prévisible d’un Etat national qui se replie sur lui-même et refuse la rigueur qu'il qualifit d'austérité après pourtant 40 années de laxisme en cherchant l’alliance des autres Latins pour tenter d’obtenir une solidarité des Germains sans aucun abandon de souveraineté leur permet au moins d’espérer que ces derniers réussiront à obtenir que cet Etat réfractaire au Fédéralisme à l’intérieur soit contraint d’accepter enfin cette Europe Fédérale dont elle a toujours rejeté le projet et ne pouvait mieux montrer symboliquement à l’Allemagne qu’elle « persistait et signait » en nommant comme ministre des Affaires Etrangères, Monsieur Fabius, principal responsable de l’échec de la Constitution Européenne qui, si elle avait été adoptée, aurait en grande partie évité la situation actuelle de l’ Union Européenne.