Qu’elle provienne de « loups solitaires » ou de terroristes appartenant à des réseaux, la menace terroriste contre les biens et les personnes est une menace qui doit d’abord être prévenue par des Services de Renseignement fiables mais doit, en l’absence de tels renseignements ou de la difficulté à les collecter, faire l’objet d’une politique de dissuasion requérant la multiplication 24 h sur 24, non seulement à proximité des points sensibles, mais en tous lieux très fréquentés de patrouilles inopinées.
Une telle multiplication des patrouilles dissuasives supposent un accroissement considérable des effectifs mobilisables qui ne peut provenir que d’un retour à la conscription permettant après une courte formation militaire de base de 2 mois encadrée par la gendarmerie d’affecter à une Garde Européenne les effectifs lui permettant de multiplier les patrouilles sous forme d’une astreinte de 48 heures par mois pendant 5 ans à tous les citoyens européens ainsi formés.
La politique d’interdiction de l’achat d’arme de guerre réponse très politiquement correcte sur le plan médiatique s’avère totalement inefficace pour parer à ce genre de menace quand on sait que même dans un pays comme la France qui interdit l’achat d’armes de guerre, environ 50 000 armes de ce type seraient détenues par des particuliers et que désormais toutes les semaines des tirs d’armes de guerre sont effectués par des délinquants divers.
Il suffit de se rappeler qu’en dépit de la surveillance dont il était l’objet, le jeune Merah a pu facilement acheter des armes.
Si l’on ajoute qu’aujourdhui on trouve sur internet comment fabriquer des explosifs et qu’il est pratiquement impossible d’empêcher l’achat des matières permettant de les fabriquer, on comprend là encore que les Services de Renseignement ne soient pas en mesure de prévenir à 100% la menace terroriste.
Il suffit là encore de se rappeler qu’en dépit de la surveillance dont ils étaient l’objet, les frères Tsernaïev ont pu aisément fabriquer les bombes et les faire exploser.
Malheureusement face à ces menaces terroristes diffuses, les réponses de nos gouvernements sont loin d’être adaptées et relèvent plutôt de la poudre aux yeux médiatiques qui ne continuera pas encore longtemps à rassurer l’opinion :
.Sur le plan préventif du Renseignement, force est de constater qu’une meilleure coopération notamment entre les Services Occidentaux d’une part et les Russes d’autre part permettrait d’améliorer l’efficacité du renseignement ; mais cela suppose une politique de confiance qui n’existe malheureusement pas.
.Sur le plan dissuasif, si l’on prend par exemple le cas de la France, le plan Vigipirate mobilise dans son activation maximum des effectifs totalisant 1200 hommes ce qui est parfaitement ridicule pour parer aux risques potentiels car ne permettant la mise en place limitée dans le temps que de patrouilles éparses sur des lieux symboliques.
A l’échelle de l’Union Européenne, aucun Etat membre ne présente aucune dissuasion plus convaincante.
Seule se met lentement en place une coopération pour traiter non plus une menace terroriste mais organiser une riposte à une action terroriste dans les moins mauvaises conditions possibles en faisant recours à des unités d’élite en nombre extrêmement limité. Ainsi Créée en 2001, suite aux événements du 11 septembre 2001, l’organisation ATLAS constitue une initiative européenne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme destinée à mettre en évidence la solidarité et la coopération qui doit s’exercer entre les États membres de l’Union afin d’assurer sur son territoire la protection des citoyens et la sécurité publique ainsi que le prévoit l’article 222 du traité de Lisbonne. Financée par l'Union Européenne, elle rassemble trente-six unités de contre-terrorisme, issues des vingt-sept états membres de l’Union Européenne, auxquels s’ajoutent la Suisse et la Norvège. Ainsi l’exercice de l’organisation Atlas de 2013, dénommé «Défi commun» qui vient d’avoir lieu, simulait des attentats terroristes perpétrés simultanément dans différents lieux publics de neuf États membres de l’Union, les cibles visées étant des centrales électriques, des écoles, des commerces et plusieurs moyens de transport (bus et trains). Ce «Défi commun 2013» devrait donc permettre aux acteurs de terrain de tirer des enseignements quant à la manière de renforcer la préparation aux situations de crise et d’améliorer les stratégies de riposte.
Toujours suite aux événements du 11 septembre 2001, l’Union européenne de son côté et les Etats membres ont engagé une réflexion concernant la protection des infrastructures critiques. Ainsi, la Commission a proposé un programme européen de protection des infrastructures critiques (EPCIP) et un réseau d'alerte concernant les infrastructures critiques ( CIWIN) qui a été accepté, lors du Conseil européen des 16 et 17 décembre 2004, tant dans les conclusions du Conseil relatives à la prévention, à la préparation et à la réponse face aux attaques terroristes que dans le programme de solidarité, que le Conseil a adoptés le 2 décembre 2004.
En conclusion, face à une véritable guerre de la part de terroristes notamment islamistes susceptibles de frapper en tout temps et en tout lieu, la défense la plus efficace reste encore et toujours la multiplication de patrouilles dissuasives qui suppose à l’échelle de l’Union Européenne des effectifs mobilisables considérables justifiant le retour en Europe à la conscription générale des jeunes citoyens.
Il faut d'urgence réintroduire la conscription chez tous les Etats Membres pour créer une Garde Fédérale Européenne seule susceptible de fournir au moindre coût de tels effectifs importants assurant de manière continue la défense du territoire de l'Union.