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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 15:15
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Avec près  de 26 millions de personnes sans emploi, le taux de chômage dans l'Union européenneatteint près de 11%  des personnes en âge de travailler et surtout 25 % des jeunes de moins de 25 ans ne trouvent pas de travail dont 50 % en Espagne. Et le fait que certains membres de l’Union Européenne plus vertueux, notamment l’Allemagne, s’en tirent  mieux, ne peut pas nous rassurer car à eux-seuls ils ne peuvent  pas  contribuer à rétablir les équilibres globaux détruits par les hommes politiques européens incompétents depuis 40 ans.
Cette situation n‘est pas seulement explosive sur un plan économique et financier mais  intolérable socialement.

Sur un plan économique et financier, de plus en plus de jeunes ne peuvent espérer rentrer sur le marché du travail avant  25 ans et ne cotisant pas, non seulement ne contribuent pas au financement des régimes de retraite par répartition qui financent les retraites de leurs parents ou grands-parents mais repoussent après  70 ans l’âge auquel ils pourront espérer prendre eux-mêmes leur retraite.

A ce phénomène s’ajoute le fait que pour essayer sans grand succès de relancer la croissance et de lutter contre ce chômage, nos brillants politiciens  d’abord anglo-saxons  ensuite, par mimétisme, continentaux croient  devoir imposer aux banques centrales, en principe indépendantes, une politique de planche à billets et son corollaire de taux proches de zéro alors que ces taux proches de zéro sont en train de mettre à genoux tout le système de financement des retraites et notamment des retraites complémentaires ce qui va nécessairement conduire non seulement  à un non réajustement de celles-ci par rapport à l’inflation mais même à une baisse nominale des futures retraites ainsi que des retraites en cours de versement.

Or s’il est nécessaire de transférer progressivement  une partie du pouvoir d’achat des retraités vers les jeunes en activité pour mieux soutenir la consommation, la politique de taux d’intérêt proche de zéro  sur une longue période est parfaitement suicidaire car actuellement seuls les retraités disposent de revenus stables leur permettant de maintenir à un certain niveau la consommation.

Certes la politique de taux proche de zéro allège la charge de la dette des Etats mais au détriment de l’emploi car ceux-ci, découvrant subitement qu’ils vont devoir amortir enfin une bonne partie de la dette excessive accumulée depuis près de 40 ans,  ne pourront  donc pas affecter avant longtemps les sommes dégagées à des plans de relance de leurs économies. En revanche cette politique de taux proches de zéro qui amène par exemple les taux hypothécaires à des niveaux inconnus depuis plus d’un demi-siècle ne fait que créer des bulles qui éclateront dès que les taux devront remonter  avec la remontée de l’inflation sauf à miser comme les Etats Unis  sur l’inflation pour régler plus facilement sur le dos des épargnants le problème de l’amortissement de leur dette colossale.

Sur un plan social, de plus en  plus de jeunes n’ont pas d’autre choix, sauf  l’émigration, que  de recourir à la solidarité familiale en  restant  ou en retournant chez leurs parents ce qui psychologiquement risque dès lors qu’une telle situation peut durer longtemps  d’être un facteur défavorable  au retour de l’économie à un certain dynamisme.

Cette politique de taux proche de zéro menée depuis maintenant  cinq ans a fait preuve de son inefficacité pour lutter contre le chômage massif  n’ayant permis qu’à la plupart des hommes politiques de retarder  certaines réformes et aux banques de réparer sur le dos des épargnants et des contribuables les dommages financiers en terme de bilans que leur décision irresponsables ont créés sans que pour autant l’amélioration insuffisante de leur situation financière ne les aient incité à prendre de nouveaux risques.

Et en supposant que les banques acceptent de reprendre des risques dans le financement de l'économie réelle, en l’absence de confiance dans l’avenir, personne n’a plus envie d’emprunter même à des taux débiteurs proches de zéro alors que de tels taux créditeurs sont catastrophiques pour les épargnants en général qui  ne  dilapident pas pour autant une épargne qu’ils jugent de précaution. Preuve en est que le volume des préts consentis par les banques dans le monde développés a atteint un record historique à la baisse en ce début d'année 2013.

Cette politique  de taux proches de zéro doit être arrêtée  immédiatement et une  remontée progressive des taux doit être amorcée  par les Banques Centrales de manière à faire en sorte que l’épargne à faible  risque soit à nouveau correctement rémunérée. Et cela devra, avec d’autres mesures politiques européennes,  notamment  de lancements de  grands travaux d’infrastructure, être présenté comme le début d’une relance susceptible de recréer l’espoir.

Cette remontée lente permettra d’éviter le gonflement, après une bulle de l’immobilier non seulement en Espagne mais aussi dans un pays réputé vertueux comme la Suisse d’une bulle boursière inévitable dès lors que bon nombre de placements financiers vont devoir se reporter sur les actions d’entreprise par nature en principe plus risqués pour couvrir leur besoin minimum de rendement. Or l’éclatement d’une telle bulle boursière finirait  de  dissuader pour trés longtemps les épargnants déjà très échaudés d’investir dans le capital des entreprises.

Les politiques doivent enfin prendre conscience qu’ils ont fait tirer aux banques centrales toutes leurs cartouches et que c’est à eux les politiques de prendre les mesures qu’il convient pour non seulement restaurer la confiance  mais surtout recréer l’indispensable espoir dans un avenir  brillant de notre civilisation occidentale.

Or malheureusement  il est patent désormais qu’il manque tant aux Etats Unis que dans l’Union Européenne les hommes politiques d’envergure susceptibles de redonner cette confiance qu’ils ont dilapidée et  l’espoir de jours meilleurs pour la jeunesse notamment mis à part semble-t-il de la chancelière allemande.

En supposant que, comme cela se produit souvent dans les périodes de crise aigues, une femme ou un homme politique d’envergure européenne finisse par émerger, elle ou il ne disposerait pas actuellement d’institutions européennes efficaces  pour l’aider à redonner cet espoir en raison tout d’abord de l’insuffisance des pouvoirs et des moyens financiers  conférés à l’Union Européenne par des Etats Nationaux dont les hommes politiques continuent de faire croire à leurs électeurs qu’ils ont les solutions nationales pour régler une crise  mondiale et ensuite de l’absence de gouvernement européen  concentrant  ces pouvoirs  et ces moyens avec à sa tête un Chef  bénéficiant d’un charisme à l’échelle de toute l’Union.

Il est donc vital de mettre à jour et de faire  adopter dans des délais records, au moins pour les Etats membres de l’Eurozone une constitution de l’Union Européenne créant un Etat Federal  permettant d'instaurer les mécanismes de solidarité nécessaires à la restauration d'une confiance durable.

N'en déplaise aux  nationalistes souverainistes français, le "modéle français" a failli et ils ne feront pas croire une nouvelle fois aux autres européenns à un "nouveau modéle français" pas plus qu' au plan B de Monsieur Fabius, actuel Ministre des Affaires Etrangéres et ancien fossoyeur de la Constitution Européenne qui nous manque aujourdhui.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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