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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 10:11

L’Union Européenne est  bordée d’Etats tant au Proche Orient qu’en Afrique du Nord, sujets à une très grande instabilité dont elle doit se préoccuper. Mais elle  doit tout d’abord s’efforcer d’obtenir la stabilité interne au sein des frontières du Conseil de l’Europe quitte à remettre en question le principe de l’intangibilité des frontières déjà sérieusement écorné.

 

Que ce soit à l’intérieur de l’Union Européenne, pour ne parler que des cas les plus dramatiques qui se traduisent par des actes de violence comme celui des seules luttes armées de réunification en Irlande, celui d’émancipation-réunification du Pays Basque, des combats pouvant dégénérer en violences pour la  Grande Hongrie, ou en dehors de l’Union, ou dans des territoires toujours en Europe ayant vocation à faire partie du territoire de l’Union Européenne, ceux passés en Bosnie pour la Grande Croatie ou la Grande Serbie, du Kosovo pour ce qu’il  faut bien appeler la Grande Albanie , ceux du Haut Karabagh pour la Grande Arménie, ,  force est de constater que certains états européens ne sont pas encore entrés dans la phase d’adolescence de l’Etat National dont commencent à sortir, pourtant décimées par les guerres civiles européennes, les vieilles nations  d’Europe de l’Ouest qui ont deux cent ans et qui acceptent de voir disparaitre progressivement  leur souveraineté dans un ensemble qui deviendra inéluctablement fédéral si le nationalisme ne reprend pas le dessus .Et ce, sans parler, au sein des vieilles nations , de toutes les régions de l’Union  Européenne , qui aspirent à la sécession, à l’autonomie, à l’indépendance, au rattachement  à une autre etc. etc…  sans  néanmoins recourir à la violence et aux luttes armées.

 

Depuis maintenant un siècle, soit depuis la fin de la première guerre mondiale, certains peuples se voient refuser de passer par l’étape historique de l’Etat Nation  alors que certains pourtant d’entre eux ont eu dans un passé lointain une sorte d’existence nationale. Or si au sein de l’Union Européenne et même en dehors, dans l’espace Schengen-Dublin, les frontières entre Etats ne deviennent plus que de simples délimitations administratives au même titre que les délimitations administratives internes,  n’importe quelle partie de territoire devrait pouvoir se séparer librement d’un Etat National pour obtenir le statut d’Etat Régional

 

 Avec la remontée du nationalisme en Europe, danger mortel pour  l’Union Européenne, celle-ci se doit  d’agir  en  imposant à ses Etats déjà membres et  à ceux qui sont candidats également certains principes :

 

1. d’abord  la sortie de l’Union Européenne d’un  Etat Membre ou d’un Région ou Grande Ville ne serait possible qu’avec l’accord de la double majorité   des Etats Membres de l’Union  et de ses citoyens consultés par référendum ; aucun Etat Membre de l’Union ne pouvant sans cet accord reconnaitre comme Etat sur le plan international  cet Etat membre, Région ou Grande Ville sécessionniste

 

2.ensuite   les partitions-sécessions d’une Région d’un Etat Membre avec réunification à un autre Etat Membre  devraient étre autorisées après référendum dans la partie sécessionniste et l’Etat de réunification ; la double nationalité  ancien Etat –nouvel Etat étant systématiquement accordée aux citoyens de la région sécessionniste. Les droits de vote dans les Institutions de l’Union restant inchangés pour chaque Etat pendant 25 ans pour exclure toute renégociation de l’équilibre entre les Etats Membres à part entière.

 

Ainsi  l’Irlande du Nord pourrait se séparer du Royaume Uni et se rattacher à la République d’Irlande mais ses droits de vote au sein de l’Union resteraient figés pendant 25 ans, le Royaume Uni ne voyant pas réduit son poids dans l’Union et l’Irlande le sien augmenter. La double nationalité britannique et irlandaise avec droit de vote dans chaque état devrait étre accordée de leur vivant aux Irlandais nés en Irlande du Nord  .

 

2. ensuite les partitions- sécessions d’une Région ou d’une Grande Ville d’un  Etat Membre sans rattachement à un autre Etat Membre  n’entraineraient pas création d’un nouvel Etat Membre de l’Union Européenne mais d’un Etat Régional dont le statut serait crée sur le modèle de l’Etat Régional  de l’Etat Membre de l’Union disposant de la plus grande autonomie avec possibilité de confier la défense de ses intérêts au niveau de l’Union  à l’Etat Membre de son choix sans que cela augmente le « poids  politique » de ce dernier . Aucune nationalité  nouvelle ne serait reconnue par l’Union Européenne et les sécessionnistes  perdraient leur nationalité d’origine pour acquérir la citoyenneté européenne avec mention de leur Etat Régional.

 

Ainsi par exemple  un Etat Régional Basque réunifiant le Pays Basque Français et le Pays Basque Espagnol pourrait étre crée qui au niveau des Institutions Européennes  confierait la défense de ses intérêts à un autre Etat Membre que la France ou l’Espagne lesquelles  conserveraient néanmoins  pour 25 ans leur poids  politique actuel.  De même  la Flandre pourrait faire sécession du Royaume de Belgique , l’Ecosse et le Pays de Galle du Royaume Unie, la Savoie et la Corse de la République française etc…..

 

3. L’Union Européenne devrait organiser sous l’égide de l’OSCE un deuxième Congrès de Vienne pour  trouver des solutions susceptibles de régler les sources d’instabilité crées par l’ineptie des dispositions sanctions de divers  traités passés après les guerres civiles européennes depuis deux siècles .

 

4. dans les 30 ans à  compter de l’adoption de ces principes par un nouveau traité entre les Etats Membres de l’Union, une Commission du Parlement Européen se livrerait à  une analyse comparative du statut de l’Etat Régional  et de celui de l’Etat Membre à part entière en vue de proposer une constitution faisant de  l’Union une  Fédération d’Etats Régionaux ou Grandes Villes par disparition des Etats Nationaux. En effet l’on doit espérer que d’ici trente ans l’Europe sera devenue un Etat Fédéral dans lequel les premiers Etats membres auront perdu l’essentiel de leur souveraineté au profit de l’Etat central et des Etats Régionaux de sorte qu’il sera devenu une sorte de « coquille vide » vouée à la disparition permettant de transformer l’Union Européenne en Fédération d’Etats Régionaux et de Grandes Villes.

Par exemple, l’idée de l’unité irlandaise ne paraît plus si irréaliste après quinze ans de processus de paix. Même les unionistes devraient s’y rallier, pour des raisons économiques. Comme l’a déclaré un dirigeant du Sinn Féin lors d’une conférence sur l’unité irlandaise qui s’est tenue à Londres en 2010, l’accord de paix du 10 avril 1998, qui a mis fin à trente années de guerres était un "arrangement, pas un règlement”, la cause sous-jacente du conflit persiste". Or jamais la situation n’a été plus favorable à la réunification. La dépendance vis-à-vis de Londres  ont été désastreux pour l’économie du Nord. A l’époque de la partition, en 1921, le niveau de vie y était comparable à celui de la Grande-Bretagne, et nettement supérieur à celui du Sud. Aujourd’hui, il se situe très au-dessous de la moyenne britannique, et il est considérablement inférieur à celui du Sud. Même après l’éclatement de la bulle spéculative, l’Eire affichait encore à la fin de l’an dernier un revenu hebdomadaire moyen par habitant de 593 euros, contre 398 pour le Nord et 442 pour la Grande-Bretagne.

Grande Albanie (Albanie, Kosovo, Macédoine)

Autre exemple, Il est  facile d'objecter que les Albanais n'ont jamais été unis, que la création de l'Etat albanais ne date que 1912 et que la Grande Albanie n'a jamais existé que sous l'occupation italo-allemande, de 1941 à 1944. Aucune proposition de rattachement par référendum du Kosovo à l’Albanie n’a été proposée pour le moment. Et cela pour que la guerre du Kosovo n’apparaisse pas pour ce qu’elle est réellement : une guerre de réunification. Cette idée de grande Albanie fait donc son  chemin, petit à petit, afin que le choc d’un accaparement d’une partie de la Serbie par l’Albanie ne soit pas trop violent. Le ministre des affaires étrangères albanais, Besnik Mustafaj, avait déjà émis l’idée d’un rattachement du Kosovo à l’Albanie en mars 2006 alors que le futur statut du Kosovo était en pleine discussion ! Cette déclaration avait provoquée l’émoi de la communauté internationale feignant l’étonnement. Pourtant ce projet était dans les tiroirs de tous les nationalistes albanais soutenus par les occidentaux. Le symbole de l’UCK, dont est issu l’actuel premier ministre du Kosovo Ashim Taçi, était d’ailleurs le drapeau albanais… Les stratèges de la grande Albanie ne souhaitent pas se contenter du Kosovo mais veulent le rattachement de toutes les zones où vivent des populations albanaises. L’UCK-M a été créé en Macédoine pour répondre à cette aspiration politique de manière violente. L’objectif était aussi de faire pression, par sa capacité de déstabilisation, sur les institutions internationales quant aux éventuelles décisions qu’elles prendraient sur le futur statut du Kosovo. On  a fait miroiter le danger du pan-serbisme pendant des années amplifiant et déformant les faits pour, aujourd’hui, faire l’exact opposé avec le pan-albanisme.
Début janvier, une étape supplémentaire a été franchie, les douanes entre le Kosovo et l’Albanie ont été abolies, tandis qu’au même moment l’EULEX renforce les taxes douanières et le contrôle aux frontières entre la Serbie et le nord du Kosovo. Ce « mini Schengen » balkanique doit entrer en vigueur dès cet été. Il pourrait s’étendre à d’autres pays de la région: le Monténégro et la Macédoine qui comportent eux aussi une forte minorité albanaise.
Lors des célébrations du premier anniversaire de l’indépendance du Kosovo, ce n’était pas le drapeau bleu et or imposé par l’ONU qui flottait à Pristina, mais l’aigle bicéphale noir sur fond rouge, symbole de l’Albanie. La lutte de l’UCK était une lutte nationaliste pan-albanaise.

Mais si l’ Europe accepte la formation d’une Grande Albanie, les Albanais du Kosovo doivent admettre définitivement en contrepartie la partition du Kosovo et le maintien d’une partie conséquente de son territoire reste acquis à la Serbie.

Grande Serbie / Grande  Croatie

La Grande Serbie  désigne un État serbe qui engloberait tous les territoires historiquement serbes ou possédant une population importante de Serbes : tout d’abord les régions où les Serbes se sont initialement installés lors de leur arrivée dans les Balkans (Bosnie, Monténégro) ;ensuite les territoires contrôlés par l'État médiéval serbe (notamment la Macédoine) ;enfin  les territoires où un nombre important de Serbes a migré au cours de l'histoire, notamment lorsqu'ils fuyaient l'occupation turque de la Serbie et les région de Croatie, (Slavonie et Krajina).Dans ses formes les plus radicales, le projet inclut des régions où les Serbes ne sont que très largement minoritaires ou des régions n'ayant pas fait partie de la Serbie depuis plusieurs siècles car les nationalistes Serbes considèrent les Croates et les Bosniaques comme des Serbes qui se seraient convertis au Catholicisme ou à l'Islam. Ils seraient donc des Serbes qui s'ignorent. Cette même théorie de l'ignorance de son identité existe chez certains nationalistes croates particulièrement vis-à-vis des Bosniaques musulmans et des Serbes.

Au Moyen-âge, les territoires croate et bosnien étaient relativement homogènes. Ils ont même, à certaines époques, constitué un seul et unique pays, notamment au X° siècle sous le règne du roi Tomislav Ier. La Bosnie-Herzégovine actuelle a historiquement été rattachée à plusieurs Etats. Revendiquée dès le Moyen Age par à la fois les Croates et les Serbes, elle a été soumise à la tutelle hongroise aux XIe et XIIe siècles. Indépendante jusqu’en 1463, elle a été ensuite ottomane jusqu’en 1878, date où elle est passée sous l’autorité de la monarchie austro-hongroise. Après la Première Guerre mondiale se forme le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, dans lequel la Bosnie-Herzégovine est incluse sans que pour autant elle gagne une reconnaissance particulière. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est annexée par le régime oustachi d’Ante Pavelić au sein de l’Etat indépendant croate. A la naissance de la seconde Yougoslavie, celle de Tito, la Bosnie-Herzégovine devient une des six républiques fédérées du pays. La plus grande innovation cependant reste la définition des Musulmans comme peuple constitutif de la Yougoslavie aux côtés des Serbes et des Croates. En 1992, lorsque la Bosnie-Herzégovine déclare son indépendance.. Le recensement de 2000 fait état de la présence de 52% de Bošnjaci, 35,1% de Serbes, 14,3% de Croates. Les Croates habitent plus spécifiquement le sud-ouest de la région de l’Herzégovine, le long de la frontière avec la Croatie. Avant même que la Bosnie-Herzégovine se déclare indépendante, les nationalistes croates du HDZ décident de créer l’Herceg-Bosna, zone majoritairement croate, et de l’annexer à la Croatie. Lorsque le conflit éclate, la Serbie revendique à son tour les régions serbes. Un des nœuds du problème vient de la politique croate. Le HDZ, parti nationaliste au pouvoir, reçoit un fort soutien de la part des Croates de l’Herzégovine, et les Herzégoviniens constituent dès lors un courant très radical et très puissant au sein du HDZ.. Dans les années 1990, le gouvernement croate donnait la citoyenneté à tout membre de ce groupe ethnique en Bosnie-Herzégovine. Les Croates d’Herzégovine se trouvent donc avec le droit de voter, mais aussi d’être éligibles au Parlement. D’ailleurs, la loi électorale croate prévoit un quota de représentants de la « diaspora .Par les accords de Washington du 18 mars 1994. a été créée la Fédération croato-musulmane au sein de la Bosnie-Herzégovine.

Après l’éclatement de la Yougoslavie qui a démontré que les peuples qui la composaient n’avaient qu’artificiellement intégré la notion de citoyenneté yougoslave, les frontières actuelles des états séparés sont un facteur de crises permanentes. Les Balkans se trouvent dans une phase de morcellement qui fait que  les petits Etats auront de plus en plus de mal à survivre. Avant tout intégration de la Croatie puis de la Serbie à l’Union Européenne, Il faut recréer des ensembles politiques et économiques viables sur le plan ethnique en permettant la réalisation légitime des peuples de la région à se constituer par des échanges territoriaux négociés en Grande Albanie, Grande Croatie et Grande Serbie.

 

Comme le Kosovo, la Macédoine n’a guère d’autre avenir que la partition entre l’Albanie, la Serbie, la Bulgarie et la Grèce.

 

Grande Hongrie

 

Pour avoir été dans le camp des vaincus de la première guerre mondiale , les Hongrois ont subi des  vainqueurs, comme les Allemands  un traitement  inacceptable. Par le  Traité du Grand Trianon du 4 Juin 1920, la Hongrie a subi  des mutilations tout aussi humiliantes qu’injustes : perte des deux tiers de son territoire et de près des deux tiers de sa population (réduite  brusquement de 20 à 7,6 millions d’âmes : la plus grande part chez les Roumains (Transylvanie), les Slovaques (Haute Hongrie, Ruthénie) et les Yougoslaves (Banat et Croatie) . Après la fièvre irrédentiste de l’entre-deux-guerres, une nouvelle fois vaincue lors de la  deuxième guerre mondiale et soumis de ce fait à un régime communiste sous occupation soviétique, les Hongrois se gardèrent de manifester  trop bruyamment leurs   revendications de réunification. Mais aujourd’hui  bien que comme la Hongrie soit devenue membre de l’Un ion Européenne de même que la Roumanie et la Slovaquie, les tensions s’accroissent jour en jour et favorisent la montée des partis nationalistes. Il convient toutefois de se demander qui étaient exactement les quelque 12 millions de personnes arrachées à la Hongrie par le traité de Trianon. Trois millions et demi d’entre elles étaient bien des Hongrois. Parmi les autres, on comptait 2,8 millions de Roumains, 2 millions de Slovaques, 1,7 million de Croates, 1 million de Serbes, 1 million d’Allemands. Autrement dit, les populations arrachées à la Hongrie étaient dans une très large proportion, les membres des minorités nationales. Et c’est cette question, indébrouillable depuis un siècle, qui ressurgit Hier, Roumains, Slovaques et Serbes constituaient des minorités en Hongrie. Aujourd’hui, ce sont les Hongrois qui forment une minorité en Roumanie, Slovaquie, Serbie (et Ukraine).

 

Grande Arménie

Les Républiques d'Arménie et d'Azerbaïdjan proclament leur indépendance en 1918 et manifestent des revendications territoriales à l'égard des régions de Zanguézour, du Nakhidjévan et du Karabagh. Ces revendications territoriales font du Haut Karabagh le théâtre d'une guerre implacable. En réaction aux injonctions azerbaïdjanaises d'avoir à se soumettre aux autorités au pouvoir dans ce pays, les Arméniens du Haut Karabagh, comme plusieurs fois déjà au cours de leur histoire, prennent  les armes. Pendant cette période, ils élisent une Assemblée nationale. Ce sont les membres de cette Assemblée nationale qui mènent les négociations avec l'Azerbaïdjan, l'Arménie et d'autres pays impliqués. L'Assemblée constitue des forces militaires et crée des organes locaux du pouvoir. Malgré la supériorité des forces ennemies et l'absence de soutien extérieur, l'Assemblée Nationale du Haut Karabagh organise  la défense du territoire.
Déjà à l'époque, les grandes puissances et la communauté internationale, par le truchement de la Société des Nations, ont reconnu que le statut du Haut Karabagh était "à débattre ". L'Arménie épuisée par les guerres et le génocide des citoyens turcs d’origine arménienne , aspirant avant tout à la paix, a donné son accord pour reconnaître le "statut à débattre" du Haut Karabagh et laisser la solution des conflits territoriaux à la communauté internationale à la condition expresse que l'on prenne en compte le droit imprescriptible du Haut Karabagh à l'autodétermination. Ce caractère de "statut à débattre" du Haut Karabagh a été reconnu également par le Congrès de la Paix à Paris, par la Russie devenue soviétique ainsi que par l'Azerbaïdjan. D'ailleurs, les convoitises azerbaïdjanaises à l'égard de certains territoires arméniens tels le Karabagh, le Zanguézour, le Nakhidjévan étaient la principale cause de la non-reconnaissance de la République démocratique d'Azerbaïdjan par la Communauté Internationale et de sa non-intégration au sein de la Société des Nations. C'est seulement au mois de septembre de 1920 que l'Assemblée nationale du Haut Karabagh reconnaît la souveraineté azerbaïdjanaise à une condition que le statut définitif du pays soit déterminé à la Conférence de Paris.En décembre 1920, après la soviétisation de l'Azerbaïdjan, les autorités de la République Socialiste Soviétique d'Azerbaïdjan nouvellement créée déclarent renoncer à leurs prétentions sur les territoires litigieux et reconnaissaient officiellement le droit à l'autodétermination libre et totale du peuple du Haut Karabagh. Mais  les bolcheviks russes en 1921 décident à leur façon du destin du Haut Karabagh. Ils le rattachent, le 5 juillet 1921, par une décision  du bureau caucasien du Comité Central du parti bolchevik, présidé par Staline, à l'Azerbaïdjan. En 1923, sur ce territoire, est simplement constituée une région autonome qui reçoit par la suite le nom de Région Autonome du Haut Karabagh.
Ainsi, le problème du Haut Karabagh n'a pas été résolu mais "gelé" pendant près de 70 ans. Une nouvelle étape dans l'évolution du conflit du Haut Karabagh a commencé en 1988, pendant la fameuse période de la "Perestroïka" à la suite de la libéralisation du régime soviétique. Le 20 février 1988, au cours de la session du Conseil régional, les députés du Haut Karabagh ont pris la décision de soumettre à l'arbitrage des Soviets Suprêmes d'Azerbaïdjan et d'Arménie le détachement de la région du Haut Karabagh de la R.S.S. d'Azerbaïdjan et son rattachement à la R.S.S. d'Arménie. Le Comité central, puis le présidium du Soviet suprême s'opposeront cependant à cette demande de redécoupage. Le 12 juin 1988, le Conseil régional du Haut Karabagh adopte alors une décision de sécession de la région de R.S.S. d'Azerbaïdjan se basant sur la Constitution de l'URSS qui autorise l'exercice du droit à l'autodétermination.
Le lendemain, le Présidium du Soviet suprême de la République d'Azerbaïdjan déclare que la décision de la sécession du Karabagh est un acte illicite et anticonstitutionnel : l'article 78 de la Constitution soviétique interdisait un quelconque changement des frontières d'une république soviétique sans son consentement. Le 15 juin 1988, le Parlement d'Arménie vote une motion en faveur de rattachement du Haut Karabagh à l'Arménie.
Le 15 janvier 1990, le Présidium du Soviet suprême d'URSS décrète l'état d'urgence au Haut Karabakh. Le Parlement arménien déclare, le 13 février 1990, " sans effet juridique, étrangère au droit international et illégale " la décision du Bureau du Caucase du PC en date du 5 juillet 1921, relative à l'incorporation du Haut Karabagh à l'Azerbaïdjan. Le présidium du Soviet suprême d'Azerbaïdjan considère, à son tour, que l'arrêté arménien du 13 février 1990 était juridiquement " nul et non avenu ". L'éclatement de l'URSS provoque la proclamation d'indépendance de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan. Le 30 août 1991, les autorités azerbaïdjanaises annoncent le rétablissement de l'indépendance nationale de l'Azerbaïdjan sur la base de la République démocratique de 1918-1920 ; le territoire du Haut Karabagh n'en faisait pas alors partie. En se proclamant République indépendante, quatre jours après l'Azerbaïdjan, le 2 septembre 1991, le Haut Karabagh rentrait ainsi dans le cadre de la loi soviétique relative à la solution des problèmes afférents à la sortie de l'URSS des Républiques fédérées : l'article 3 de cette loi dispose que les peuples des Républiques et entités autonomes ont le droit de décider de leur maintien dans l'Union soviétique ou dans la République fédérée qui s'y attache, et de choisir leur statut politique et juridique. L'Azerbaïdjan répond à cette proclamation par un acte, en date du 26 novembre 1991, décrétant l'annulation du statut d'autonomie de la région du Haut Karabagh, sans consultation des habitants.
Les " autorités " du Karabagh prennent alors la décision d'organiser un référendum sur la question du statut d'Etat indépendant pour la région. Le 10 décembre 1991, la population de la RHK s'exprime à une majorité écrasante pour l'indépendance totale vis à vis de la RSS d'Azerbaïdjan, dont les autorités avaient déjà annoncé leur décision d'être indépendants de l'URSS. La proclamation de l'indépendance du Haut Karabagh entraîne une guerre violente entre l'automne 1991 et le printemps 1994. Cette période est marquée par des opérations militaires intensives, mais aussi par les manœuvres diplomatiques des États impliqués dans le conflit. Ce conflit du Haut Karabagh se transforme en véritable guerre impliquant non seulement les puissances régionales (Iran, Turquie et Russie) mais aussi les organisations internationales telles l'ONU et l'OSCE.
En mai 1994 un cessez -le-feu est établit et met fin à cette terrible guerre. La prise en charge de la détermination du statut du Haut Karabagh par la diplomatie internationale  aboutit à un encadrement européen. C'est l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) qui a servi de cadre permanent de négociations. Les actions entreprises par l'OSCE ont été largement soutenues par l'Organisation des Nations Unies. On a vu ainsi se succéder trois propositions présentées par les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE appelées respectivement les solutions "par étape", "en paquet ou globale", ainsi que la proposition "d'Etat commun". Toutes ces propositions ont été refusées par les parties en conflit. Malgré les multiples rencontres des présidents arménien et azerbaïdjanais, ayant pour objectif de lancer les bases de négociations, la solution du conflit reste toujours dans l'impasse. Aujourd’hui tout laisse à penser que le conflit militaire va reprendre.

 

Grande Roumanie (Moldavie)

Dans la mesure où la première République Démocratique Moldave s'était déjà unie à la Roumanie le 9 avril 1918, le mouvement unioniste utilise le terme de re-unification. Ce mouvement s'est manifesté dans les deux pays au début des années 1990, alors que la Moldavie revendiquait son indépendance vis-à-vis de l' Union Soviétique. Contrairement aux nationalistes roumains qui revendiquent le retour à la Roumanie de tous les territoires perdus  en 1940, les unionistes se limitent à promouvoir une union par des voies pacifiques et démocratiques de la Moldavie et de la Roumanie. Le mouvement unioniste se réfère explicitement au passé commun et à la culture commune des deux pays, au modèle européen, et à l'exemple de la Réunification allemande. En république de Moldavie, les anti-unionistes sont regroupés dans des coalitions dominées par le parti communiste moldave, qui depuis 2002 séduit à chaque élection environ la moitié de l'électorat (soit la quasi-totalité des non-roumanophones, un tiers de la population du pays, et un quart des roumanophones), et se réfère explicitement au modèle soviétique, jouant sur la crainte de perdre le soutien russe et de subir les crises économiques de l'ultra-libéralisme. En Roumanie, il n'y a pas de mouvement anti-unioniste structuré, mais une majorité d'électeurs se montrent indifférents par rapport à cette question, et beaucoup craignent le coût économique de l'union et les difficultés d'intégration des non-roumanophones de Moldavie, minorités socialement dominantes qui ne parlent pas roumain. Selon un sondage de février 2006 (avant la crise), 48% des citoyens moldaves et roumains souhaitaient une union, mais 46% n'étaient pas interessés

Pour les unionistes moldaves, l'indépendance de la Moldavie ne constituait que le premier pas vers une réunion à la « mère-patrie » roumaine et, à terme, vers une intégration à l'Union européenne. Pour eux, le terme « moldave » ne devait pas désigner autre chose que l'identité régionale d'une Moldavie réunifiée comme région au sein d'une « Grande Roumanie » démocratique sur le modèle parlementaire de 1918

Le 6 mai 1990, la Moldavie et la Roumanie ouvrent leur frontière commune (qui, à ce moment, est encore une frontière soviéto-roumaine)[]. En 1991, tandis que la Moldavie, alors dirigée par l'unioniste Mircea Druc, officialise comme langue d'état le roumain et adopte le même drapeau que la Roumanie (aux armoiries près) et le même hymne, les unionistes annoncent vouloir déclarer rapidement et directement l'union avec la Roumanie, alors que les russophones  s'organisent au sein du mouvement et réclament le maintien dans l'URSS. Les ultra-nationalistes roumains présents parmi les unionistes promettent au russophones,la valise ou le cercueil; les plus extrémistes des russophones répliquent en menaçant de faire sécession dans les territoires où ils sont majoritaires. Dans ce contexte de plus en plus tendu  apparaît un mouvement modéré, indépendantiste, dirigé par Mircea Snegur qui élabore la doctrine : « un seul peuple, deux états ». Snegur gagne haut la main les élections présidentielles, la Moldavie proclame son indépendance et non son union avec la Roumanie, mais russophones et Gagaouzes font tout de même sécession, et une guerre entre eux et l'armée moldave, en 1992, fait plus de 200 morts[. L'unionisme ne cesse dès lors de perdre du terrain dans l'opinion, et en 1994, sous la présidence Snegur, le parlement moldave revient à la dénomination de „langue moldave” au lieu de „roumaine”, tandis que l'hymne est changé..

Il n’en reste pas moins qu’un jour ou l’autre, la question de la réunification risque de se poser.

Prusse Orientale

 À la fin de la seconde guerre mondiale, l'Armée Rouge progressait régulièrement et provoquait le reflux vers l'ouest de nombreuses populations allemandes, notamment les Prussiens et autres Silésiens, Poméraniens ou Sudètes. Ces réfugiés s'installèrent sur le territoire des futures RFA et RDA. Une fois la guerre terminée, leurs régions d'origine furent confiées à la Pologne ou restituées à la Tchécoslovaquie. La Prusse orientale, elle, fut coupée en deux d'ouest en est. La partie nord avec la capitale Königsberg, rebaptisée Kaliningrad, fut placée sous administration soviétique, la partie sud (principalement la Mazurie connue pour ses célèbres lacs) sous administration polonaise. Cela scellait la fin de l'existence de la Prusse en général et de la Prusse orientale en particulier, celle-ci laissant la place à l'Oblast de Kaliningrad et à la Voïvodie de Varmie-Mazurie

Survient le chaos de 1991 et la chute de l'URSS... Kaliningrad se retrouve coincée entre la Pologne et la Lituanie indépendante, dans une région baltique qui se rapproche à grands pas des structures occidentales. Dès lors, le Kremlin s'attache à garantir la souveraineté de la Russie sur l'enclave, une souveraineté réaffirmée à la moindre occasion, entre autres lorsque le Président lituanien déclare en mars 1998 que "Kaliningrad reste un problème international". Il faut toutefois noter qu'aucun pays n'a de revendication territoriale, ni ne conteste ouvertement la souveraineté russe sur l'oblast. Chacun redouble de prudence et de mesure envers une Russie susceptible. Un changement du statut de Kaliningrad pourrait en outre faire exploser tout le système des frontières en Europe centrale.
Si l'octroi d'une trop grande autonomie apparaît au Kremlin comme étant un jeu risqué, le manque d'intégration régionale conduira à l'isolement de l'enclave, renforçant sa tendance mafieuse déjà encouragée par le niveau de vie supérieur de ses voisins et provoquera fatalement des instabilités politiques et sociales croissantes.

L'évolution de la situation sur place, la relative démilitarisation ainsi que les efforts faits par Moscou en termes d'ouverture économique devraient permettre de mettre Kaliningrad au coeur des relations euro-russes pour les décennies à venir Une négociation doit donc intervenir pour redonner à la Prusse Orientale le statut d’Etat Régional à double souveraineté Union Européenne-Fédération de Russie.  

Chypre

Enfin, et sans étre exhaustif, la question de   Chypre ( qui rappelons le à certains appartient comme la majeure partie de la Turquie au continent asiatique) qui  a trop duré, doit étre résolue quitte à  entériner la partition de fait et à autoriser le rattachement de la partie Grecque à la Grèce et de la partie turque à la Turquie  soit sa disparition en attendant qu’elle soit capable de se reconstituer avec le futur statut d’Etat Régional européen en échange pour la Turquie  qui pourrait adhérer à l’Union Européenne après acceptation de la création d’un Etat Kurde  dont le territoire comprendrait la partie du territoire de la Turquie située symboliquement au-delà du mur de l’empereur Hadrien.

 

 

 

 

 

 

 

 

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