Alors que depuis des mois la Reserve Fédérale américaine et la Banque d’Angleterre ont fait le choix éminemment critiquable de faire marcher leur planche à billets pour tenter de maintenir une croissance censée être seule capable par un surcroit de recettes, faute de volonté de diminuer drastiquement leurs dépenses, de leur permettre de résorber les importants déficits budgétaires de leurs Etats et, en attendant de retrouver la confiance des épargnants étrangers et nationaux échaudés, de souscrire leurs nouvelles émissions d’emprunts , l’Allemagne se bat, pratiquement seule contre tous pour que la Banque Centrale Européenne ne se mette pas à pratiquer comme ses homologues anglo-saxonnes cette politique de fuite en avant.
L’Allemagne ayant clairement fait savoir qu’il était hors de question de demander à la BCE de se lancer dans une politique aussi dangereuse au demeurant contraire à ses statuts et ayant réussi à rallier la France et l’Italie, les Anglo-saxons, via leurs agences de notation tout sauf indépendantes, accroissent chaque jour leur pression sur les Etats de l’Eurozone pour tenter de les amener avant la réunion du 9 décembre à infléchir cette position en perturbant à nouveau des marchés financiers en voie récente de stabilisation.
Cette façon d’agir des agences de notations telle Standard and Poor's, Moody’s…. qui ont fait preuve pendant très longtemps d’aveuglement à l’égard des USA et encore aujourdhui d’une complaisance suspecte doit conduire tout citoyen européen lucide à se poser la question :
Goldmann Sachs qui a employé bon nombre des personnages très influents sur la politique actuelle des USA et ceux des agences de notation américaines ne sont-ils pas en train de monter un véritable complot contre l’Euro et l’Europe qui, si elle parvient à sortir de la crise en appliquant les règles de sagesse préconisées par l’Allemagne, risque de reléguer demain les Etats Unis et la Grande Bretagne au rang de pays condamnés définitivement au déclin ?