Que peut-on dire en ce début 2013 de la guerre civile en Syrie ? :
1.que les informations du prétendu « Observatoire Syrien des Droits de l’Homme » diffusées sans retenue par les médias occidentaux sont invérifiables et sujettes à caution malgré les soi-disant recoupements opérés par son créateur ;
2.que seuls les services secrets et surtout les russes connaissent la réalité de la situation sur le plan militaire ;
3.que dans l’état actuel de cette situation, il est acquis que le maximum des désertions espérées dans l’armée a été atteint, et que celle-ci reste puissante même si mal adaptée à des combats du style de ceux qu’avait connu l’ex Yougoslavie notamment à Sarajevo ;
4.que si les Occidentaux notamment la France ne semblent pas avoir tiré les leçons de l’opération libyenne, les Russes les ont parfaitement tirées et ne laisseront pas la Syrie, marche avancée de leur pays, devenir une grande Tchétchénie ;
5.que le Président russe n’est pas un homme à faire des gestes gratuits tel que l’octroi de la citoyenneté russe à Monsieur Depardieu mais entend volontairement sans aucune diplomatie signifier à une France en déclin qu’elle ferait mieux de s’occuper de ses affaires intérieures plutôt que de laisser ses petits ministres vouloir lui donner des leçons et continuer d’influencer la peu convaincante politique étrangère commune de l’Union Européenne au Proche Orient ;
6.que la Russie est incontournable et ne se laissera pas contourner de sorte que la solution en Syrie sera russe et elle le sera avec ou sans le Président Assad à son gré ;
7.que les Turques vont commencer à se rendre compte qu’ils ne sont pas les maitres du jeu mené par le petit Qatar et l’Arabie Saoudite et que leur diplomatie au Proche Orient a lamentablement échoué alors qu’ils pouvaient, avec le printemps arabe, retrouver une partie de l’influence qu’ils avaient depuis l’empire Ottoman ; qu’ils ont le risque de se retrouver sur leur frontière une zone tenue par des islamistes ou des Kurdes Syriens tandis que la situation du Proche Orient donne une occasion inespérée au peuple kurde de réaliser son unité et atteindre son but ; que les négociations engagées avec leader emprisonné des Kurdes de Turquie sont révélatrices de cette inquiétude alors que le gouvernement chiite de Bagdad mis en place stupidement par les Etats Unis risque la confrontation avec les Kurdes d’Irak ;
8.qu’Israel risque bien de se rendre compte que la menace la plus immédiate n’est pas celle de l’Iran mais d’un encerclement par des extrémistes sunnites armés naïvement par leur indéfectible allié les Etats Unis en Afghanistan du temps de l’intervention soviétique et aujourdhui toujours avec la bénédiction des Occidentaux par le Qatar et l’Arabie Saoudite.
9.que le Liban et la Jordanie jouent leur survie en raison d’une extension du conflit Syrien qui se retrouvera plus rapidement que l’on ne le craint aux frontières d’Israël déjà confronté à un gouvernement islamiste égyptien incontrôlable.
10.qu’en conclusion l’Union Européenne a l’occasion de montrer qu’elle a une politique étrangère indépendante de celle de la France ou du Royaume Uni en proposant avec la Russie la tenue d’un nouveau Congrès de Vienne, sur le Proche et Moyen Orient pour essayer d’arrêter l’engrenage actuel vers une troisième guerre mondiale, conférence qui devra traiter de toutes les sources de conflit sans aucun tabou en ce qui concerne notamment la modification des frontières existantes crées artificiellement après les Première et Deuxième guerre mondiale nécessitée par la création par scission des Etats actuels de cinq nouveaux Etats : un Etat kurde, un Etat palestinien, un Etat fédéral libanais fédérant l’Etat actuel avec un Etat majoritairement alaouite comprenant Damas , un Etat fédéral majoritairement sunnite fédérant le Royaume de Jordanie, le reste de la Syrie et la partie majoritairement sunnite de l’Irak , un Etat majoritairement Chiite constitué de la partie restante majoritairement chiite de l’Irak.