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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 12:08
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Syrie-Lybie- Irak-Iran -Afghanistan- Diplomatie française- Qatar- Politique des Etats Unis- Russie-Chine- Allemagne

Un peu trop « regonflée » par l’opération de Lybie dont on peut pourtant constater chaque jour davantage qu’elle n’est pas vraiment  un succès du triumvirat  occidental  Etats-Unis-Royaume Uni et France , la diplomatie française a cru pouvoir rejouer le scénario de Lybie tout en se défendant, la main sur le cœur, d’envisager toutes interventions armées.

Mal lui en a pris comme elle aurait dû s’y attendre si  elle avait réellement pris la mesure de la situation internationale actuelle.

Comme prévu dans un précédent article, elle s’est heurtée au  double veto russe et chinois !

Les  arguments tirés de la défense des droits de l’homme , du devoir de protection des civils qu’elle croyait pouvoir légitimer un quelconque droit d’ingérence sont désormais sans effet  dès lors qu’il n’est pas contestable que dans les opérations de Libye, le triumvirat mené par son un,  peu trop actif  avocat français, a  délibérément outrepassé le mandat qui avait été donné par l’ONU   en soutenant militairement  une partie de la population libyenne  contre l’autre  voire en  lui livrant des armes et en  laissant intervenir aux sols au côté des rebelles des soldats  qataris ou des forces spéciales  américaines, anglaises et françaises c'est-à-dire  en  se rendant en partie responsables d’une guerre civile qu’ils prétendaient vouloir empêcher.

Or il apparait clair dans les propos de Madame Clinton et de Monsieur Panetta , avant même que ne soient soumis au Conseil de Sécurité de l’ONU, les différentes résolutions  élaborées par les Etats Unis mais défendus par leur  fidèle vassal  français, que le calendrier et la manière d’agir élaborés par les occidentaux  pour la Syrie ressemblent étrangement à ce qui a été expérimentés  en Lybie .

En effet les Etats Unis en sont déjà arrivés à l’étape ou ils ont décidé d’emblée que l’opposition syrienne dont on ne sait pourtant pas réellement, pas plus qu’en Lybie ce qu’elle représente et si on peut raisonnablement penser qu’elle est majoritaire, devait accéder au pouvoir et que l’équipe dirigeante actuelle devait partir.

Dès lors qu’une telle volonté est affichée clairement, sauf  pour le gouvernement des Etats Unis et de ses deux vassaux à perdre une crédibilité déjà bien ébranlée, il est bien évident que tous les moyens  sont  déjà envisagés pour  atteindre un tel objectif y compris celui de l’insurrection  armée aidée d’ores et déjà dans les conditions  que l’on a connues  en Lybie.

Dans de telles conditions ou les Occidentaux apparaissent clairement  ne se servir de l’ONU  que comme une « couverture juridique » pour  pouvoir  légitimer aux  yeux de leurs opinions publiques  leurs ingérences dans les affaires des autres Etats, il est normal que les deux autres puissances disposant du droit de veto la Russie et la Chine s’en servent sans complexe.

Après avoir propagé en Irak, puis en  Lybie  tous les germes  d’une guerre civile, que recherchent donc réellement le triumvirat occidental en attisant en Syrie  le feu de la guerre civile naissante alors que dans le même temps, ils préparent leur retraite anticipée d’Afghanistan ou ils savent pertinemment que, dès que leurs derniers soldats seront partis, en dépit du maintien de forces spéciales et d’instructeurs d’une armée afghane infiltrée par les talibans, le gouvernement fantoche et corrompu qu’ils soutiennent  à bout de bras sera renversé par les talibans qui réinstaureront, en violation de tous les accords qui auront pu être négociés, le régime qui existait avant l’intervention occidentale dont on peut affirmer qu’il était tout sauf  « respectueux des droits de l’homme » qu'ils prétendent soutenir à tel point  que le régime communiste qu’ils avaient renversé après le départ de l’Union soviétique apparaissait presque comme un modèle de démocratie ?

Alors qu’en Afghanistan, les  soldats occidentaux, comme de véritables légionnaires romains défendent la frontière du monde occidental,  demain leurs chefs vont, sous la pression de leurs opinions publiques retirer précipitamment leur troupes, donnant ainsi un mauvais signal aux talibans avec lesquels ils croient pouvoir négocier ce départ précipité Ce faisant,  nonosbtant toutes les décorations remises à titre posthume,  ils ne pourront retirer aux familles des soldats morts et à ceux qui les soutenaient, le sentiment qu’ils sont encore une fois mort pour rien !

Dans ces conditions, un coup de chapeau doit être donné en revanche aux Allemands de s’être montrés très réticents au sujet de l’intervention de Lybie d’une part  et en revanche de se refuser de quitter précipitamment l’Afghanistan d’autre part.

Il est temps que l’Allemagne qui a pris la direction des affaires économiques, financières et monétaires de l’Union Européenne s’implique davantage dans la diplomatie internationale  et la défense militaire de l’Europe et  obtienne que l’hyperactif président français s’en fasse l’avocat comme il  le fait désormais en matière économique, financière et monétaire plutôt  que de continuer de soutenir  la  politique étrangère et de défense des anglo-saxons.

On a de bonnes raisons de craindre en effet que cette politique anglo-saxonne conduiset à des désordres encore plus graves que ceux causés par leur culte sacré du libéralisme.

Cette politique qui  croit devoir  accorder plus d’importance à la défense de l’Etat d’Israël en risquant, avec leurs alliés sunnites, une confrontation généralisée avec les chiites, qu’à la défense du monde occidental en Afghanistan, est  dangereuse  pour l’Union Européenne.

L’Allemagne même si elle n’est  pas membre permanent du Conseil de Sécurité  doit néanmoins  pouvoir adopter  une politique étrangère et de défense équilibrée  à l’égard  non seulement   de la Russie qui appartient elle aussi au monde occidental  mais également des Etats qu’on appelait  à raison dans le passé  les Non Alignés car ne s’alignant pas  sur les positions du Triumvirat actuel et convaincre l’Union Européenne de s’aligner sur sa politique.

Car après la Syrie, la question de l’Iran  risque  rapidement  d’engendrer  une nouvelle confrontation  grave entre  les  trois occidentaux titulaires du droit de veto, dont les deux membres de l’Union Européenne  la France et le Royaume Uni s’alignent quasi systématiquement sur les positions de leur suzerain et obtiennent qu’il en soit de même de leurs propres vassaux,  et les deux autres la Russie et la Chine qui ont pour alliés naturels désormais  sur ce point l’Inde, le Brésil, et l’Afrique du Sud comme on a pu le constater lors des décisions à prendre vis-à-vis de la Lybie.

 

 

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