Comme déjà pendant les guerres du Golfe ( Koweït-Irak) au cours desquelles les journalistes se « faisaient promener » par les porte- paroles des armées et ne disposaient et n’ont jamais disposé d’aucune information fiable directe sur les combats et donc n’ont été jamais capables d’apprécier réellement l’évolution de la situation militaire, aujourd’hui encore en Irak, en Libye, en Afghanistan ou en Syrie, la presse occidentale ne dispose pas davantage, à défaut de correspondants de guerre indépendants en première ligne au côté des combattants, de sources fiables mais seulement de quelques correspondants soi-disant « sur place » installés à plusieurs kilomètres des combats mais qui font pourtant semblant d’être capables de commenter depuis là la situation militaire ou qui se contentent de recueillir des prétendues informations auprès de sources peu fiables elle-même souvent éloignées des combats ou de prétendus experts.
Ce type de comportement de la presse occidentale et particulièrement française constitue une violation flagrante des règles élémentaires de déontologie chez des professionnels qui « font » l’opinion.
Plutôt que d’avoir l’humilité de reconnaitre qu’en réalité, ils ne savent strictement rien de l’évolution de combats armés, ils passent en boucle des informations incontrôlées en s’abstenant le plus souvent de les formuler avec le style et les réserves d’usage.
Cette malhonnêteté intellectuelle des médias qui veulent toujours au nom du sacro-saint « audimat » avoir toujours l’air d’être les mieux informés alors qu’ils obtiennent tous leurs informations plus ou moins vite de la même source finit par ressembler dans nos prétendues démocraties purement et simplement à de la propagande en faveur de ceux pour lesquels ils éprouvent de la sympathie alors que le respect de leur métier leur impose de fournir de l’information en toute objectivité ce qu’ils font de moins en moins bien.
De plus en plus « l’information » sous forme de matraquage intellectuel tourne à l’intoxication et au sentiment en définitive de ne plus être informé.
Pourtant dans des villes de la taille de Damas et d’Alep en Syrie, il devrait être parfaitement possible avec les moyens actuels de connaitre la réalité de la situation ne serait-ce par exemple que dans le Centre de ces villes.