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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 13:24
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La souveraineté au sens westphalien du terme c'est-à-dire celle que les Etats membres du Saint Empire avaient acquises à la suite des traités de Westphalie de 1648 ayant mis fin à la guerre de Trente ans  et  particulièrement celle d’Etat comme la Confédération Helvétique ou les Pays Bas dont  « l’indépendance » était reconnue en droit  ou celle pour les autres Etats  européens telle que définie un siècle plus tôt par Jean Bodin n’existe plus et n’existera plus.

Elle avait  contribué à l’émergence un siècle plus tard  de l’idée de Nation puis un siècle plus tard encore  au XIX° à l’application du principe des nationalités ou chaque Etat National disposait dans ses frontières d’une Indépendance consistant  dans la plus grande forme de souveraineté possible avec son armée, sa monnaie, sa justice, sa police et une économie lui permettant de vivre en quasi autarcie c'est-à-dire en dépendant au minimum des autres Etats.

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, la multiplication des traités entre les Etats du monde occidental ont fait disparaitre cette forme de souveraineté en  développant considérablement leur interdépendance militaire, économique et financière.

Non seulement les Etats Membres de l’Union Européenne ont renoncé à des niveaux divers à une très grande partie de leur souveraineté « Nationale » mais même des Etats censés toujours « Indépendants » et « Neutres » comme la Confédération Helvétique sont devenus très largement dépendants des  Etats qui l’entourent d’abord, avec l’Union Européenne ensuite dont ces Etats sont tous membres et avec laquelle elle a dû  signer plus de 130 accords bilatéraux et dont la Banque Nationale a dû se résigner à défendre un taux de change fixe entre le franc et l’euro ou qui sur le plan international a fini par adhérer à l’ONU..

Tous les Etats Nationaux Européens se trouvent actuellement à des degrés divers dans une situation de diminution inéluctable de leur souveraineté interne et externe.

Dans le même temps les Länder et autre Etats Régionaux récupèrent une bonne partie des attributs de souveraineté des Etats Nationaux auxquels ils appartiennent.

Or qu’est ce qui à terme dans ce processus de désintégration de l’Etat National le distinguera de l’Etat Régional ? Pas grand-chose !  Dès lors ne manquera pas de se poser cruellement la question du statut de chacun au sein d’un même ensemble  appelé inéluctablement à devenir en dépit des résistances réactionnaires un Etat Fédéral !

En effet qu’est ce qui va distinguer bientôt au niveau des critères de souveraineté un Etat Régional comme le Pays Basque d’un Etat National Grec dont la souveraineté est placée sous tutelle d’un Ensemble qui ressemble plus aujourd’hui au Saint Empire Germanique qu’à la Fédération qu’est devenue en 1948 la Confédération Helvétique.

Ce recul inéluctable de la souveraineté nationale et donc de l’Etat National européen devrait conduire les dirigeants politiques européens lucides  à tenter d’éviter à l’Union Européenne ce que le Royaume de France a infligé en 1648 au Saint Empire Romain Germanique en favorisant l’ émancipation de ses Etats membres alors que  trois siècles avant le Traité de Rome, il aurait pu voir au contraire se renforcer ses institutions et évoluer comme l’a fait depuis la Confédération Helvétique deux siècles plus tard.

En conclusion les rois de France  dont le roi « Soleil » Louis XIV  (dont les Français veulent ignorer qu’il était à moitié Habsbourg par sa mère et l’époux d’une Habsbourg ont  par leur politique prétendument « nationale » alors qu’en réalité purement patrimoniale, retardé de plusieurs siècles l’évolution naturelle de l’Europe vers sa réunification.

Et les tentatives avortées  de Napoléon Ier n’ont fait que retarder à nouveau cette évolution alors qu’en revanche celle du chancelier Hitler et son projet de III° Reich  ont enfin fait prendre conscience à certains hommes politiques plus clairvoyants de la nécessité impérieuse de réunifier l’Europe.

Les grands-pères de l’Europe De Gasperi, Monnet, Schumann sont morts depuis longtemps.

L’Europe n’a aujourd’hui ni père ni mère capable d’imposer à ses fils et ses filles le respect des règles permettant d’assurer la cohésion familiale.

Espérons que l’un de ces fils ou fille  parviendra à les leur rappeler et à leur faire admettre avant que de nouveaux dictateurs  ne fassent leur retour au sein de la famille européenne.

 

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