Au début du XX° siècle les Anglais fondent l'Anglo-Iranian Oil Company (l’actuelle British Petroleum) laquelle conclut un accord avec l'état iranien pour partager les profits puis après la guerre 14-18 la monarchie d’Irak est crée par eux sur les dépouilles de l’empire Ottoman turc de même ils contribuent largement à la mise sur le trône d’Iran de la dynastie des Pahlévi.
À partir de 1952, en Iran, le premier ministre nationaliste élu démocratiquement Mossadegh entame une période de consolidation rapide du pouvoir, qui débouche sur le bref exil puis la reprise du pouvoir par le Shah Reza Pahlavi. Cette année 1952, Mossadegh nationalise l'Anglo-Iranian Oil Company (aujourdhui British Petroleum) soupçonnée de cacher ses résultats au gouvernement iranien. Les anglo-saxons montent alors une opération secrète d’aide à des manifestations afin de renverser Mossadegh et faire revenir le Shah en Iran. Après son retour d'un bref exil, le Shah se met à régner en monarque absolu. Ses liens étroits avec les USA et son ambition provoquent vite les conservateurs islamiques.
En novembre 1964, Khomeiny, après avoir violemment critiqué un décret accordant l’immunité juridique aux conseillers militaires américains et un emprunt de 200 millions de dollars pour l’achat de matériel militaire, est arrêté et contraint à l'exil, d'abord en Turquie, puis en Irak.
En Irak, Saddam Hussein devient vice-président en 1968.
En 1975, Saddam Hussein se rend en Provence, où il rencontre Jacques Chirac, alors Premier ministre de Giscard d’Estaing qui lui fait visiter le centre de Cadarache. Et le 18 novembre 1975, un accord de coopération nucléaire franco-irakien est signé à Bagdad précisant qu'il s'agit d'une utilisation pacifique du nucléaire.
Cette même année 1975, alors que le Chah d’Iran est au pouvoir, les dissensions existantes entre l'Iran et l'Irak au sujet de leurs frontières sont , en principe, réglées par un traité.
En Irak, l’activisme de Khomeiny finit par indisposer le pouvoir irakien et, en 1978, il part vers la France et s'installe à Neauphle-le-Château .En Irak et à Paris, il radicalise et systématise sa pensée autour d'une conviction profonde : la dictature du shah n'est pas le système adéquat pour l'Iran. Il prépare sa révolution, principalement sous la forme de cassettes audio diffusées et dupliquées largement dès leur arrivée en Iran.
En 1978, de plus en plus critiqué, le shah doit faire face à un soulèvement populaire qui s'accentue au fil des mois et d'où émergent les fondamentalistes chiites inspirés par l'ayatollah.
En avril 1978,un gouvernement communiste pro-soviétique s'installe en Afghanistan.
En janvier 1979, après avoir perdu progressivement ses soutiens traditionnels et l'appui occidental, le Shah nomme en dernier recours l'opposant social-démocrate Chapour Bakhtiar au poste de premier ministre et quitte ensuite l'Iran. Le renversement du gouvernement Bakhtiar et la déclaration de neutralité de l'armée, quelques semaines plus tard, précipitent sa chute et contribuent à l'avènement de Khomeiny.
Ainsi le Shah est dépossédé du pouvoir une seconde fois et le 16 janvier 1979,il doit partir en exil d’abord en Egypte, puis au Maroc, aux Bahamas et enfin aux USA. L’Ayatollah Khomeiny lui en revient le 1er février 1979 et prend le pouvoir dès le 15 février. .Aussitôt il amorce une violente rhétorique contre les États-Unis.
Le 6 avril 1979, le Mossad, agence de renseignement israélienne, détruit avec des bombes à charge creuse, lors d'une opération commando à l'intérieur de l'usine de Constructions navales et industrielles de la Méditerranée (CNIM), à La Seyne-sur-Mer, la cuve en acier du réacteur d'Osirak destiné à l’Irak. Cette même année 1979, le 16 juillet, Saddam Hussein devient Président de l’Irak.
Le président des Etats Unis Jimmy Carter ne manifeste pas d'intérêt particulier à voir revenir le Shah au pouvoir. Quand très malade d’un cancer, celui-ci demande à pouvoir venir se faire soigner aux Etats Unis, il l’accepte de mauvaise grâce mais cette décision accentue le sentiment des Iraniens que l'ex-monarque n'était qu'un instrument des États-Unis.
Le 4 novembre 1979 des militants étudiants iraniens envahissent l'ambassade des États-Unis à Téhéran avec le soutien de l'ayatollah Khomeiny. Cinquante-deux américains sont alors retenus en otages.
Pour soutenir le gouvernement afghan pro-soviétique, l’URSS envoie l’armée rouge en Afghanistan en décembre 1979 ; la CIA américaine dépensent alors 3,3 milliards de dollars et l'Arabie saoudite presqu’autant pour alimenter la résistance antisoviétique et anticommuniste incarnée par, entre autres, les moudjahidines de Hekmatyar et de Oussama Ben Laden.
Le 7 avril 1980 les États-Unis rompent toute relation diplomatique avec l'Iran et le 24 avril 1981 le gouvernement Suisse accepte depuis de représenter les intérêts des États-Unis à Téhéran ( les intérêts iraniens aux États-Unis sont représentés par la section des intérêts iraniens de l'Ambassade du Pakistan à Washington).
D’avril à juillet 1980, 30 000 irakiens chiites considérés d’origine iranienne sont chassés d’Irak.
Dans la nuit du 13 au 14 juin 1980, le Mossad égorge dans un hôtel parisien l'égyptien Yahya Al-Meshad, membre de la Commission atomique irakienne.
Le 27 juillet 1980 meurt le Shah d’Iran.
Le 20 septembre 1980 commence la guerre de l’Irak contre l’Iran justifiée par les revendications irakiennes sur le détroit d’Ormuz annexé par le Chah en 1971 et sur les territoires du Chatt el Arab cédés en 1975.
L'offensive irakienne de 1980 est baptisée Kadisiyya, en référence à la conquête de l'Iran par les Arabes au VIIe siècle. Les contre-offensives iraniennes sont nommées Kerbela 1, 2, etc., évoquant le combat des premiers chiites contre le pouvoir sunnite.
Les Etats-Unis, l’URSS et la France soutiennent alors Saddam Hussein dont le parti Baas évoluant vers la laïcité et un certain modernisme leur apparait comme un rempart contre le régime islamiste chiite d’Iran. Alors que l’Irak se voit fournir des armements notamment par l’URSS, la Chine, la France, l’Egypte, l’Iran en obtient d’Israël, de la Syrie et de Libye.
Cependant, malgré la puissance de l'armée irakienne, le conflit s'enlise rapidement.
Début 1981 l’armée iranienne contre-attaque. Le 7 juin 1981, le réacteur irakien Osirak est finalement détruit lors d'un bombardement mené par Israël qui craint que l'Irak n'accède à l'arme nucléaire. En juin de cette même année, l'Irak décrète un cessez-le-feu mais voit son territoire envahis.
En 1982 l’Iran parvient à libérer l'essentiel de son territoire.
Après deux ans de guerre, la position de l'Iran se radicalise : il s'agit désormais de réduire la puissance de l'Irak, de destituer Saddam Hussein et de le remplacer par un régime islamique.
En 1984 commencent les attaques systématiques d'installations pétrolières et de pétroliers par les deux camps.
La ligne de front se stabilise à la frontière commune, et malgré de nombreuses offensives de part et d'autre, il n'y a pas de percée majeure pendant plus de six ans.
Au mois de juillet 1987, l'Iran entreprend de contrôler la navigation maritime dans le golfe, plus de 500 navires de commerces étrangers sont attaqués par les deux belligérants. Les navires koweitiens sont alors placés sous pavillon des États-Unis.
Un an plus tard, le 3 juillet 1988, un croiseur américain abat un Airbus d'Iran Air au cours d'un vol commercial régulier dans l'espace aérien iranien alors qu'il survole le détroit d'Ormuz causant la mort de 290 civils de six nationalités différentes.
Finalement, en 1988, l'armée irakienne reprend le dessus et le 18 juillet 1988, l’Iran accepte le cessez-le-feu, qui prend effet le 22 du même mois. Le 25 juillet, les moudjahidines du peuple, (mouvement d'opposition armée au régime des ayatollahs) soutenus par Saddam Hussein, franchissent la frontière irako-iranienne pour tenter de renverser le régime iranien. La manœuvre échoue et entraîne une violente répression de Téhéran.
L'armée rouge abandonne l'Afghanistan le 15 février 1989.
Dans une lettre datée du 14 aout 1990, Saddam Hussein accepte de revenir aux accords d’Alger de 1975 : il libère une partie des prisonniers de guerre et quitte les territoires occupés.
Cette première guerre qui a duré 8 ans a fait entre 500 000 et 1 200 000 victimes.
L’Irak en sort très affaibli avec d'énormes dettes par rapport à certains de ses voisins arabes, notamment du
Koweït, ancien protectorat anglais avec lequel il entretient de mauvaises relations depuis sa création en 1961 car il lui bouche la plus grande partie du golfe Persique. De plus, comme l'Irak le reproche souvent à l'OPEP avant l'invasion, la production élevée de pétrole koweïtien a pour effet la baisse du prix du pétrole, ce qui n'arrange absolument pas l'Irak. Saddam Hussein accuse également le Koweït de ne pas respecter ses quotas, contribuant ainsi à faire chuter le prix du pétrole, et de pomper dans un champ situé à cheval sur la frontière Irak-Koweït.
Le 25 juillet 1990, Saddam Hussein rencontre l'ambassadeur américain à Bagdad, qui lui laisse entendre que "les États-Unis n'ont pas d'opinion sur les conflits opposants deux pays arabes". Le 30 juillet, une réunion de médiation est organisée à Djeddah mais échoue.
Le Jeudi 2 août 1990, commence alors l'invasion du Koweït par l'Irak, Saddam Hussein lance l'élite de son armée à l'assaut de l'émirat. La petite armée koweïtienne est balayée, l'émir et une partie de sa famille échappent de justesse aux commandos irakiens. En quatre heures l'opération est terminée.
Mais c’est alors Georges Bush qui est président des Etats Unis ; il est originaire du Texas ou après la deuxième guerre, il s’est lancé dans l'industrie du pétrole en créant la Zapata Petroleum Company en 1953, avec un ancien agent de la CIA. Entre janvier 1976 et janvier 1977, il a été Directeur du Renseignement Central. Georges H. W Bush téléphone personnellement à plus de soixante chefs d'État et de gouvernement en quelques jours, avec comme but de leur faire prendre une position commune, afin qu'en cas de confrontation, Saddam Hussein, ait en face de lui une coalition d’Etats et pas seulement les États-Unis. Finalement 34 Etats rentrent dans cette coalition qui libère le Koweït.
On ne dispose d’aucun chiffre officiel sur les pertes civiles irakiennes, mais on estime en général le bilan à 50 000 à 130 000 morts chez les civils, dont plus de 30 000 dans l'insurrection en Irak de 1991 après le cessez-le-feu. Le rapport d'une mission de l'ONU, envoyée en mars 1991 pour évaluer les besoins humanitaires de l'Irak, décrit l'état du pays comme "quasi-apocalyptique" Un autre rapport de l'ONU, de 1999 souligne les effets à plus long terme de cette campagne de bombardements ayant anéanti la plupart des infrastructures nécessaires à la survie de la société.
L'ensemble des nations arabes estime au total les pertes financières à 800 milliards de $.
Kaboul tombe aux mains des talibans le 28 avril 1992.
Le 20 janvier 2001, le fils de Georges Bush, Georges W.Bush est élu président des Etats Unis. Le 11 septembre de cette année 2001 a lieu aux Etats Unis l’attentat des islamistes contre le World Trade Center .Son administration qui a développé le concept de guerre préventive dans le cadre de la lutte contre le terrorisme lance une offensive en Afghanistan, lieu où Ben Laden se serait réfugié, et suspectant des liens entre l'Irak et al-Qaida, élabore un plan d'attaque contre l'Irak. Puis prenant prétexte de la prétendue détention d’armes de destruction massive par l’Irak, les anglo-saxons accompagnés des Etats qui ont bien voulu les croire, débutent le 20 mars 2003 leur invasion.
Divers éléments autorisent pourtant à se poser des questions sur les motivations réelles de cette intervention conduites par les Etats Unis, comme :
.les liens entre les néo-conservateurs au pouvoir à Washington et des entreprises d'exploitation pétrolière, notamment le Groupe Carlyle, Enron, Halliburton Energy Services (qu'a présidé Dick Cheney) et Unocal (dont Hamid Karzai fut l'un des conseillers) ;
.les liens entre les néo-conservateurs au pouvoir à Washington et des entreprises sous-traitantes de l'armée (dont Halliburton) ;
.la décision de l'Irak de ne plus faire valoir son pétrole contre des devises en dollars, mais en euros.
Cette invasion aboutit à la défaite rapide de l'armée irakienne, à la capture de Saddam Hussein et à la mise en place d'un nouveau gouvernement. Le président George W. Bush déclare officiellement l'achèvement des combats le 1er mai 2003. Toutefois, la violence contre les forces de la coalition conduit rapidement à une guerre impliquant plusieurs groupes d'insurgés, des milices, des membres d'Al-Qaida, l'armée américaine et les forces du nouveau gouvernement irakien.
On estime que 104 106 à 113 755 civils irakiens sont morts dans les violences, constituées essentiellement d'attentats et au moins 250 000 civils irakiens auraient été blessés.La guerre a provoqué l’exode d’au moins deux millions d’Irakiens, dont de nombreux chrétiens réfugiés à l’étranger depuis 2003 (principalement en Syrie et en Jordanie). L'organisation National Priorities Project estime à plus de 807 milliards de dollars le coût de la guerre.
En 2006, Saddam Hussein est pendu.
Le 6 décembre 2007, les Israéliens détruisent cette fois les installations nucléaires syriennes.
L’armée américaine doit finalement rester en Irak et ce n’est que le 18 décembre 2011 que le président Obama prétendant la mission accomplie, le dernier soldat américain est censé avoir quitté le pays alors que de nombreuses milices privées restent et que l’ambassade des Etats Unis comptent encore 17 000 personnes.Le départ des troupes de l'Otan en Afghanistan est programmé alors que la situation ne fait qu'empirer de jour en jour.
Partant du principe un peu simpliste selon lequel les ennemis de mes ennemis sont mes amis, les Etats Unis qui avaient soutenu les talibans dans le combat contre les Soviétiques en Afghanistan, ont refait la même erreur en croyant intelligent de soutenir les Chiites irakiens contre leurs coreligionnaires sunnites qui avaient très largement, avec les chrétiens également, soutenu Saddam Hussein.
Aujourdhui les interventions directes et indirectes des anglo-saxons en Irak depuis près d’un siècle sont en partie responsables, après près de trente ans de guerre quasi permanente, de l’état de quasi guerre civile dans lequel est plongé le pays : les Chiites qui dominent le pouvoir, largement sympathisants de l’Iran, s’en prennent aux Sunnites ainsi qu’aux Chrétiens qui ne voient plus guère d’autre alternative que d’immigrer tandis que les Kurdes ont réussi à se rendre quasi-indépendants ce qui, bien que situation assez légitime, ne va pas manquer d’être rapidement une source de conflit avec les Turcs majoritairement sunnites.
Dans le même temps, préfigurant une véritable guerre de religion entre musulmans sunnites et chiites, les monarchies sunnites du Golfe conduit par un Qatar pourtant guère démocratique et avec la sympathie de la Turquie sunnite, se lancent dans une véritable offensive, contre la Syrie, alliée de l’Iran, dont la minorité Alaouite au pouvoir constitue un rameau du chiisme, soutenue par les minorités chrétiennes.
Syrie et Iran peuvent largement compter sur le soutien actif des Chiites libanais, principales composantes de la population du Liban et des Chiites irakiens mis au pouvoir par les Etats Unis et les Anglais.
Tout ceci sous le regard d’Israël, adepte des interventions préventives, lequel a commencé à s’en prendre aux installations nucléaires et aux iraniens qui les dirigent.
Compte tenu de la volonté de plus en plus semble-t-il avérée de l’Iran de se doter de l’arme nucléaire comme avant lui l’Irak et la Syrie ( arme nucléaire détenue de longue date par Israël mais également par le Pakistan), les Etats Unis entrainent avec eux les Occidentaux dont la France dont une bonne partie de l’esprit critique a disparu avec la venue au pouvoir du Président Sarkozy (dont le moins que l’on puisse dire, la diplomatie est pourtant passablement confuse, ou à tout le moins changeante).
Aujourd’hui le retrait dans des circonstances dramatiques d’Irak puis programmé d’Afghanistan amènent les Etats Unis, soutien inconditionnel d’Israël, avec l’appui des monarchies sunnites à tenter de renverser d’abord le gouvernement Syrien, soutien des milices chiites libanaises dangereuses pour Israel, pour s’en prendre ensuite à l’Iran dont les Occidentaux rêvent de voir renverser également le gouvernement.
Fort de la réussite de leur opération très hasardeuse et en définitive peu probante de Libye, sous prétexte de protection des droits de l’Homme, les Etats Unis, les monarchies sunnites conduites par le petit Qatar, la Turquie, Israël et la France prennent , cette fois le risque d’une guerre civile généralisée au Proche et au Moyen Orient entre Sunnites et Chiites avec comme otages les minorités chrétiennes et spectateurs actifs pour leur cause personnelle les Kurdes de Syrie, de Turquie, d’Irak et d’Iran.
En réaction à ces tentatives de déstabilisation de ses alliés Chiites ou Alaouites et aux menaces de sanction brandies contre lui par les Occidentaux, avec la France qui veut encore une fois se mettre en avant, l’Iran ne peut sans réagir attendre que ses alliés soient pris dans cette guerre civile qui va se généraliser très vraisemblablement après l’Irak, en Syrie et au Liban.
Ses menaces de fermer le détroit d’Ormuz et celle plus précise de vouloir interdire dans le golfe persique le retour du porte-avion américain John C Stennis ne peuvent être prise à la légère comme font semblant de le faire pour le moment les Etats Unis.
On se rappellera que le commandement de la V° Flotte américaine refondé en 1995 est basé à Bahreïn, Etat ou l’importante minorité chiite a été réprimée en février mars 2011 puis a du se calmer après l’entrée de troupes envoyées par le Conseil du Golfe composées de soldats d’Arabie Saoudite, du Qatar et des Emirats Arabes Unis sans que ni les Etats Unis ni surtout la France n’aient émis une quelconque critique.
Sachant que 35% des exportations pétrolières mondiales transitent chaque année par le détroit d’Ormuz, qui de l’Iran ou de l’Occident serait le plus capable de supporter dans la situation économique actuelle un arrêt de ces exportations ?
On peut raisonnablement répondre : l’Iran !
Certes la privation de ses ressources pétrolières pour ce pays qui représentent environ 10 à 15 % de son PIB serait très douloureuse pour sa population. Mais la privation de recettes pour l’Irak, le Koweït, et les autres Etats du Golfe aurait des conséquences financières graves pour eux qui auraient une répercussion mondiale tandis que la hausse massive des cours du pétrole s’ajouterait pour aggraver encore une situation dans le monde occidental qui pourrait tourner à la catastrophe. La menace d'embargo proféré par le ministre des Affaires Etrangéres français apparait donc plutot comme à "double tranchant".
Dans cette partie de poker, il y a lieu quelque raison donc de s’inquiéter de l’esprit un peu trop va en guerre de certains de nos dirigeants. Sans compter que l’on peut douter que la Russie et la Chine prennent le risque de laisser faire cette fois le triumvirat « Etats-Unis, Royaume Uni et France ».